Thiès, 15 jan (APS) - Cent-vingt ingénieurs sortis de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA) de Thiès ont reçu, vendredi, leur diplôme au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.
S’adressant aux récipiendaires, représentant 4 promotions de l’ENSA (25e, 26e, 27e et 28e), M. Niane leur a demandé d’être "des pionniers, pour impulser durablement la modernisation de l’agriculture, moteur de la croissance économique du Sénégal."
Il a ensuite exhorté les responsables de l’ENSA à "veiller harmonieusement" sur cette structure de formation, afin que "son rôle d’école d’excellence soit préservé pour la formation des futures générations de cadres sénégalais."
Mary Teuw Niane a demandé au directeur et aux enseignants de l’ENSA, de travailler à la diversification des filières de l’ENSEA, dans le but de mettre sur le marché "de nouveaux types d’ingénieurs qui vont contribuer fortement à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal."
L’ENSA, un établissement créé en 1980, a déjà formé 29 promotions de 17 nationalités différentes, a indiqué son directeur, Abdoulaye Dieng.
Il a annoncé que l’établissement compte élargir ses filières à de nouveaux profils avant fin 2016, en vue d’accueillir 250 étudiants, dans le cadre d’une nouvelle approche qui s’inscrit en droite ligne des objectifs du plan Sénégal émergent (PSE).
CORRUPTION DANS LA MAGISTRATURE, PLAIDER PRESSE ET SYSTEMATISATION DU MANDAT DE DEPOT : Verdict de la société civile
Après la sortie du bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Ahmath Ba dénonçant la corruption dans la magistrature et la systématisation du mandat de dépôt et la réplique du premier président de la cour suprême, Mamadou Badio Camara fustigeant les sorties des robes noires dans la presse, Sud Quotidien a donné la parole aux acteurs de la société civile. Le président de la section d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama et le secrétaire exécutif de la ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Alassane Seck livrent leur verdict sur cette gangrène qui pollue l’atmosphère dans la justice sénégalaise et occupe d’une manière récurrente, les débats dans les rentrées des cours et tribunaux.
AUDIOVISUEL : Le Cnra appelle à la préservation des valeurs
Le Conseil national de Régulation de l'Audiovisuel (Cnra) a rendu public hier, vendredi 15 janvier, son 4ème et dernier Avis trimestriel de l'année écoulée, portant sur la responsabilité des médias audiovisuels dans la préservation des valeurs. Le Régulateur appelle aux médias à la préservation des valeurs comme indiquée dans le cahier de charges applicable aux titulaires d’une autorisation de diffusion de programmes audiovisuels.
PAUVRETE ET INSECURITE ALIMENTAIRE : La primature reprécise l’Ansd et entretient le flou
Les chiffres donnés par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur la pauvreté des ménages et l’insécurité alimentaire ne correspondent pas avec ceux dont dispose la primature. S’exprimant au sortir de la 2ème session du conseil national de sécurité alimentaire hier, vendredi 15 janvier, le secrétaire exécutif du conseil national de sécurité alimentaire, Mouhamed Aly Sega Camara a estimé que l’enquête de l’Ansd dénommée «à l’écoute du Sénégal de 2014 » réalisée entre novembre 2014 et janvier 2015 concerne plutôt les finances des familles. Or, l’insécurité alimentaire prise en compte par sa structure est relative à la situation alimentaire dans les ménages.
Comme le Radisson…
Il y a à surveiller de plus près les hôtels en Afrique subsaharienne. Après le Radisson de Bamako, voilà que le Splendid Hôtel l'un des principaux établissements de Ouagadougou, en plein centre-ville de la capitale burkinabè, a été pris d'assaut vendredi soir par des hommes armés. Plusieurs se seraient retranchés à l'intérieur de cet hôtel prisé par les Occidentaux et le personnel des agences onusiennes, d'autant que l'aéroport est tout proche. Des séminaires y ont régulièrement lieu. Un restaurant a été aussi pris pour cible. Plusieurs personnes seraient retenues en otage. L'ambassade de France parle d'une piste "terroriste". Aucun bilan n'est disponible pour le moment, mais des sources évoquent "plusieurs morts". Plusieurs hommes cagoulés, arrivés à bord de véhicules 4X4, ont fait irruption dans l'hôtel, situé sur l'avenue Kwame Nkruma, après l'explosion de plusieurs véhicules garés devant. L'attaque a débuté ce vendredi soir à 19h30 TU. Des tirs multiples et des détonations ont été entendus. Les forces de sécurité sont en train de se déployer autour de l'hôtel. Deux véhicules, des pick-up ont explosé devant l'hôtel, à 19h30.
… Splendid Hotel de Ouaga…
Ces deux explosions ont ensuite enflammé une dizaine d'autres véhicules. Des coups de feu ont semblé avoir été tirés par trois ou quatre hommes armés et encagoulés. Les hommes se sont ensuite engouffrés dans l'établissement. "Ça tire dedans, ça tire dedans", répète un journaliste qui décrit un climat de panique et de confusion générale. Les forces de sécurité et les forces spéciales sont sur place. "Le quartier est bouclé et les dispositions sont prises pour lancer l'assaut et libérer les otages'', a expliqué Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères burkinabè, interviewé sur France 24. Il indique également qu'une partie de l'hôtel est en feu. Quelques tirs ont éclaté entre les forces de sécurité et les preneurs d'otage. La nuit et la configuration du quartier rendaient pour l'heure une intervention difficile. Les forces de sécurité avancent donc doucement vers l'hôtel. Des forces spéciales françaises sont stationnées en banlieue de Ouagadougou.
…Attaqué par…
Il faut noter qu'outre Hotel Splendid, un café-restaurant situé juste en face et également fréquenté par une clientèle étrangère, le Cappuccino, aurait également été la cible des tireurs, selon des témoins. Un employé du restaurant, cité par l'Afp, évoque "plusieurs morts". Pour l'heure, aucune revendication n'a encore été formulée ni aucune annonce faite par le gouvernement burkinabè. Il est donc difficile de dire qui sont les assaillants. Et s'ils sont connectés avec les milieux jihadistes. Certaines sources s'interrogent tout de même sur les liens éventuels des assaillants de ce soir avec des groupes jihadistes maliens. Elles rappellent qu'il y a deux mois déjà des attaques suspectes avaient eu lieu au nord et à l'ouest du Burkina. Et certains avaient soupçonné des connexions avec le groupe de Moussa Kouffa, sans que le lien puisse être clairement établi. Cette attaque est inédite dans la capitale burkinabè, même si le pays, membre du G5 Sahel consacré notamment à la lutte antiterroriste et «point d'appui permanent de l'opération française Barkhane, a déjà été la cible d'opérations jihadistes.
…Des djihadistes
Elle survient plus de deux mois après un assaut de jihadistes contre l'hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre, au Mali. La prise d'otages avait fait au moins 21 morts, dont deux assaillants. Elle avait été revendiquée par deux groupes jihadistes : Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Front de Libération du Macina. Pendant plusieurs heures, les assaillants avaient retenu en otage quelque 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'Onu avaient réussi à exfiltrer 133 personnes. Par ailleurs, «dans l'après-midi (hier) aux environs de 14 heures (15 heures en France), une vingtaine d'individus non identifiés lourdement armés ont perpétré une attaque contre des gendarmes en mission commandée dans le village de Tin Abao, localité située à une quarantaine de km de Tin Akoff à 40 km de Gorom-Gorom» (nord, près de la frontière avec le Mali) selon un communiqué de l'armée, qui indique que le «bilan provisoire» est de «deux morts, un gendarme et un civil, et deux gendarmes blessés dont un grave».
Revendication
Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), a revendiqué la prise d’otages en cours à dans l’hôtel Splendide de Ouagadougou situé au centre de la capitale burkinabé. Dans une déclaration laconique dont Alakhbar a reçu une copie, Aqmi a affirmé que "des combattants de la brigade de El-Mourabitoune ont mené l’attaque" contre l’hôtel Splendide où une prise d’otage est en cours. Selon la déclaration, les combats se poursuivent entre les jihadistes "retranchés dans le bâtiment et les forces burkinabes. Le groupe El-mourabitoune, dirigé par le chef jihadiste algérien Mokhtar Bel Mokhtar, avait revendiqué l’attaque du 20 novembre contre l’hôtel Radisson Blu, un autre hôtel de Bamako, au Mali. Une attaque suivie d’une prise d’otage qui avait été "menée en coordination avec nos frères au sein d’Aqmi", selon le groupe El-Mourabitoune.
Un Sunugaalien..
Après le Sunugaalien Cheikh Tidiane Diaw qui a tué Ashley Olsen, l'une des célèbres jumelles Olsen à Florence en Italie, voilà qu'un autre Sunugaalien se distingue à l'étranger et de la plus moche des façons. Il s'agit d'un goorgoorlu, professeur de d'alphabétisation coranique qui a été mis en examen à Versailles en France, pour viol sur mineures. En effet, la justice soupçonne cet homme de 35 ans d'avoir agressé sexuellement et violé en novembre dernier trois fillettes de 11 ans qui suivaient son enseignement. Les enquêteurs de la protection de la famille l'ont interpellé, mercredi, vers 17 heures, à l'aéroport d'Orly, alors qu'il allait embarquer pour son pays d'origine, le Sunugaal.
…Maître coranique…
L'affaire commence, rapporte Le Parisien, lorsque deux fillettes rentrent des cours de Coran dispensés par ce maître coranique chez une voisine. L'une d'elle se plaint d'avoir subi une agression sexuelle de sa part. Vers 21h30, le frère aîné de la petite, prévenu, joint le professeur au téléphone et lui donne rendez-vous. Sur place, le marabout est emmené en voiture dans un parking souterrain des Mureaux. Emmenée à son tour, l'enfant répète ses accusations. Selon elle, son professeur a introduit sa main dans sa culotte. Le mis en cause est alors passé à tabac par toute la famille avant d'être relâché. C'est alors qu'il se précipite au commissariat pour déposer plainte.
…Tombe pour pédophilie
Ce qui a valu une condamnation légère aux frères de la fillette. Cependant, une enquête a été ouverte sur les violences sexuelles qu'aurait subies l'enfant. Les policiers découvrent que ce jour de novembre, l'enseignant coranique, qui réside depuis longtemps au foyer Coallia de la Ville avec son père, donnait des cours au domicile de la grand-mère d'une des trois victimes. Il aurait profité d'un moment où il était seul avec les trois enfants pour leur caresser la poitrine et le sexe. "Les constatations gynécologiques prouvent même que l'une d'elle a été violée", précise une source proche de l'affaire. Placé en garde à vue, le professeur a nié, lors de ses auditions, avoir touché aux enfants.
Tivaouane et Oumar Sarr
Du fond de sa cellule à Cap Manuel, Omar Sarr doit afficher le sourire. Le désormais “Coordonnateur” du Cap Manuel a reçu, hier, la visite de la famille tidjianya de Tivaouane. Eh oui ! Selon nos capteurs, le porte-parole des tidjanes a dépêché une forte délégation pour lui rendre visite. “La délégation était conduite par Mame Alpha Sy, fils de feu Abdou Aziz Sy Dabakh qui est venu au nom de Abdou Aziz Sy Al Amine” nous dit-on. Et dans la délégation, il y avait Djamil le fils aîné de feu Serigne Mansour Sy. Selon nos capteurs, la famille Sy de Tivaouane avait aussi convoyé beaucoup de “Berndel” au Secrétaire général national adjoint du Parti (ex)"dolécratique" sunugaalien (Pds). Un festin composé de méchouis, de poulets, de fruits, de boissons, entres autres”.
Rectificatif Adm
Dans un article paru dans notre édition d’hier, jeudi, à propos de la dette que les collectivités locales doivent à l’Agence de développement municipal (Adm), nous avons fait cas d’une ardoise d’arrières d’impayés de l’ordre de 100 milliards. C’est une malencontreuse confusion. La dette en question est plutôt de 3,3 milliards de francs Cfa. Les 100 milliards Cfa représentent en fait l’enveloppe de financement du futur Programme de soutien à la décentralisation. Toutes nos excuses à l’Adm et à vous chers lecteurs.
5 hommes et…
L’année 2015 a enregistré un fort taux de cas de suicide dans le Djoloff. La plupart de ces drames ont été perpétrés par des personnes souvent âgées et le moyen de suicide le plus fréquent ici est la mort par pendaison. Au total, 7 personnes, soit 5 hommes et 2 femmes, ont ainsi mis fin à leurs jours pour des raisons généralement inconnues. Le 28 octobre dernier, un individu répondant au nom de Mamadou Birame Ka, âgé de 52 ans et domicilié à Niapaba, dans la commune de Déali, avait été retrouvé mort par pendaison à l’intérieur de sa chambre. Le 20 octobre, Amadou Ba, 43 ans, habitant à Thiombé, distant de 7 km de Linguère, s’était lui aussi donné la mort par pendaison en nouant une corde autour du cou, avant de l’attacher à l’une des branches d’un arbre situé derrière le village. A Yang-Yang, le jeudi 8 octobre, vers 22 heures, un drame similaire s’était produit dans un hameau peulh entre le village de Mboynane et la commune de Mbeuleukhé.
…2 femmes morts par…
Il s’agissait de la mort suspecte du jeune berger Mokhtar Ka, âgé seulement de 22 ans, retrouvé pendu. Après autopsie à Louga, l’enquête a conclu que le défunt berger est mort par asphyxie. Le 23 juin dernier, au quartier Diamaguène, dans l’agglomération de Linguère, c’est un jeune déficient mental qui avait mis fin à ses jours par pendaison. Saliou Seck - puisque c’est de lui qu’il s’agit - avait attaché une corde à l’une des branches d’un arbre en pleine brousse pour se tuer. Egalement, le 17 janvier 2015, à Gouloum Béthio, dans l’arrondissement de Yang-Yang, Adama Ndoulo Ba (52 ans), un déficient mental, s’était donné la mort par pendaison à l’aide d’une corde attachée sur une branche d’arbre de son village. Selon une source proche de la famille, la victime souffrait de sérieux problèmes psychiques et la veille du drame, Adama Ndoulo Ba se lamentait du manque de son médicament «Gardenal», qui l’aidait à lutter contre son mal.
…Pendaison en 2015
Toujours dans ce registre macabre des suicides par pendaison dans le Djoloff, au village de Mody Diallo, situé à 6 km de Linguère, c’est la dame Aïssata Arona Sow, âgée de 46 ans, mariée et mère de 3 enfants, qui a utilisé un mortier sur lequel elle est montée pour attacher une corde à l’une des planches de la toiture de sa maison pour se donner la mort. Le 7 juillet, à Doundoji, une dame du nom de Khady Sakho, mère de 7 enfants, s’était donnée la mort par pendaison dans une case qui tenait lieu d’enclos pour commettre l’irréparable. Son mari avait témoigné que sa défunte épouse ne souffrait d’aucune pathologie.Après chaque drame, les forces de sécurité éprouvaient d’énormes difficultés pour connaître les mobiles de ces suicides devenus très fréquents dans le Djoloff. Souvent, les proches ou parents des victimes ne veulent, en effet, pas dévoiler les secrets qui ont poussé ces dernières à mettre fin à leur vie. Sauf si ce n’est pas un déficient mental.
"NOUS ALLONS EN PARLER", UNE ÉMISSION DE SALIOU GUÈYE
VIDEO
EXPLOSIF DOUDOU WADE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le responsable du PDS aborde la situation dans son parti, les rapports heurtés avec le pouvoir de Macky Sall, le projet de réformes institutionnelles, Serigne Mbacké Ndiaye...
SALIOU GUÈYE ET FODÉ MANGA DE SENEPLUS |
Publication 15/01/2016
(SenePlus.Com, Dakar) - La crise que traverse le Pds, la situation des détenus libéraux, la réduction du mandat présidentiel, les réformes institutionnelles, telles sont les principales questions auxquelles Doudou Wade a tenu à répondre dans le style qu’on lui connait : explosif et époustouflant.
Il n’a pas manqué de flétrir le ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Bâ, qui, selon lui, constitue un danger avec la manipulation des chiffres sur le taux de croissance. Quant à leur frère de parti Serigne Mbacké Ndiaye, l’ancien président du groupe parlementaire Libéral et Démocratique le considère comme un homme perdu dans les ténèbres de ses contorsions politiciennes.
GAMBIE : LE RÉTROPÉDALAGE DE JAMMEH
Les femmes fonctionnaires ne sont plus obligées de se couvrir la tête
Banjul (Gambie), 14 jan 2016 (AFP) - La directive officielle qui imposait depuis le début de l'année aux employées d'administration en Gambie de se couvrir la tête dans les services publics a été abandonnée, a annoncé jeudi la présidence de ce pays, proclamé en décembre "Etat islamique".
En décembre, un mémorandum dont l'AFP a obtenu copie indiquait que "tout le personnel féminin des ministères, départements et agences gouvernementaux n'(était) plus autorisé à montrer ses cheveux pendant les heures de travail officielles à compter du 31 décembre 2015".
"Le personnel féminin est appelé à se couvrir les cheveux et à les attacher", pouvait-on lire dans ce document, daté du 4 janvier, recommandant à tous les chefs de service de l'appliquer et d'en aviser leurs personnels féminins.
Certains d'entre eux avaient confirmé à l'AFP avoir reçu des instructions en ce sens. Cette décision est abandonnée, a affirmé la présidence gambienne dans un communiqué, ajoutant qu'exiger le port du foulard n'avait "rien à voir avec la religion".
"Les femmes sont les meilleures amies (de Yahya Jammeh, le président), elles sont ses soeurs et il tient à leur bien-être, en toute circonstance. Par conséquence, cette décision qui les rend malheureuses a été levée", a-t-on expliqué de même source.
La directive officielle sur le port du foulard dans les services publics a été prise quelques jours après l'annonce par le président Jammeh de sa décision de faire désormais de son pays un "Etat islamique".
Lors d'une réunion publique en décembre, il avait déclaré que la Gambie était désormais "un Etat islamique qui respecte les droits des citoyens", sans en préciser les conséquences pratiques, mais assurant que cette proclamation n'aurait aucune incidence sur la minorité chrétienne. Il avait également mis en garde contre toute coercition envers les femmes en raison de leur tenue vestimentaire.
"Je n'ai nommé personne policier islamique. La manière dont les femmes s'habillent ne vous concerne pas", avait-il dit.
Porté au pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang en 1994 puis élu en 1996, et réélu trois fois depuis, M. Jammeh dirige d'une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade sur l'Atlantique.
Ses détracteurs lui reprochent souvent des décisions unilatérales et des déclarations fracassantes, notamment sur d'autres pays, les migrants ou l'homosexualité. La prochaine élection présidentielle en Gambie est prévue en décembre 2016.
OUMAR SARR NE POURRA JAMAIS ÊTRE REMPLACÉ
Lamine Bâ, porte-parole adjoint du secrétaire général du Pds
Le porte-parole adjoint du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais estime que le Président Macky Sall doit respecter sa parole en réduisant son mandat de sept à cinq ans. Lamine Bâ dénonce l’emprisonnement de son frère de parti, Oumar Sarr, qui d’ailleurs ne pourra jamais être remplacé. Même si d’autres comme Cheikh Tidiane Sy peuvent gérer les réunions et encadrer les militants et responsables libéraux.
Quel commentaire faites-vous de cette controverse autour de la réduction du mandat présidentiel ?
Je n’ai pas de problème particulier par rapport à cette question. Mon seul souci, c’est le respect du calendrier républicain qui est un principe sacro-saint dans une démocratie. Le candidat Macky Sall avait fait la promesse, devant le Peuple sénégalais, de réduire son mandat de sept à cinq ans une fois élu. Et tout le monde attendait de lui qui chantait tant la bonne gouvernance, la gestion sobre et vertueuse, qu’il puisse faire respecter sa parole de la manière la plus profitable pour l’économie et la démocratie du pays.
Malheureusement, trois ans après, nous sommes toujours dans l’incertitude, voire l’angoisse républicaine. Je le dis parce que l’article 27 de la Constitution dit que «le mandat dure sept ans et il est renouvelable une seule fois». Cette disposition étant claire, on aurait quand même, peut-être, pu faire l’économie de tout ce débat inutile, toute cette gymnastique, tout ce gâchis économique auquel nous allons assister dans les prochains jours.
La volonté du Président de réduire son mandat en passant par un référendum est devenu aujourd’hui, non pas un référendum sur la durée, mais une révision constitutionnelle. Donc, il met la question dans son projet de révision constitutionnelle.
D’ailleurs, le référendum est-il la voie la plus appropriée pour réduire le mandat du président de la République ? N’y a-t-il pas d’autres moyens, leviers, ou mécanismes juridico-politiques qui pourraient permettre au Président de le faire en épargnant au Sénégal des milliards qui auraient pu, peut-être, servir à payer les enseignants, à construire des hôpitaux, etc. ?
Concrètement, quelle voie préférez-vous ?
Vous savez, la Constitution prévoit des dispositions très claires. Et comme cela relève d’un engagement personnel du Président Macky Sall, qu’est-ce qui l’empêche de démissionner ? Il a la majorité, il met en œuvre des politiques qu’il dit être les bonnes et les meilleures pour les populations. Dans certaines démocraties, on organise des élections anticipées, à plus forte raison de vouloir faire respecter sa parole. Il peut le faire et retourner conquérir le suffrage des Sénégalais.
Donc, je pense que s’il veut le faire, il peut ouvrir des consultations, recevoir les plus grands juristes constitutionnalistes de ce pays. De ce point de vue, il trouvera la bonne solution. Il est avec des gens qui s’étaient réunis dans le cadre des Assises nationales et qui avaient retenu un certain nombre de ruptures comme le régime parlementaire, le non cumul de la charge de président de la République et de chef parti, une Cour à la place d’un Conseil constitutionnel, etc.
Le Président Macky Sall a-t-il dit non aux conclusions des Assises ? Quelle est la position des «Assisards» par rapport à ce nouveau comportement du Président qui a pourtant signé la Charte des Assises sans réserve. Bref, il y a toute une série de problématiques cachées sur lesquelles nous n’avons pas encore de réponses.
Dans son message à la Nation, le Président a annoncé 15 points dont le renforcement du statut de l’opposition. Etes-vous en phase avec lui sur cette question ?
Nous ne lui demandons pas un nouveau statut. D’abord, il s’agit pour nous de faire respecter ce que la Constitution prévoit dans notre pays, c’est-à-dire un statut pour l’opposition. On a même voulu mettre cela en œuvre au temps de Wade. Et je dois rappeler qu’il y avait le conflit entre le Parti socialiste et l’Afp sur la représentativité de l’opposition.
Donc, il n’y a rien de nouveau. Le président de la République a-t-il une fois associé l’opposition sénégalaise qui n’est pas sortie dans la rue pour faire comme eux avant 2012, dans ses consultations ? Qu’est-ce qu’il a fait pour nous et avec nous pour conforter ce que la loi nous donne ? Nos droits sont ballonnés dans ce pays, nous n’avons droit ni à la manifestation ni à la marche. Celui qui vous prive de vos droits, s’il vous promet la lune, allez-vous le croire ? Non !
Que pensez-vous de l’emprisonnement de Oumar Sarr dans le cadre de l’affaire Lamine Diack ?
Je vis l’emprisonnement de Oumar Sarr comme une expression du recul démocratique dans notre pays. Nous sommes arrivés à une situation très grave. Oumar Sarr est un député qui jouit d’une immunité parlementaire. Et nous savons tous le régime juridique alloué à cette immunité. On outrepasse tout cela en le prenant en pleine session. Il n’a fait que reprendre des propos publiés dans le journal Le Monde, c’est-à-dire que «Lamine Diack a pris de l’argent sale pour venir renverser le régime du Président Abdoulaye Wade».
Il n’y a pas plus grave que ces propos. On ne dit rien et on vient le prendre. Oumar Sarr, un chef de parti, est envoyé en prison pour avoir dit ce qu’il pense des aveux de Lamine Diack. Tout cela prouve que le Président Macky Sall, qui avait dit depuis Kaffrine qu’il allait «réduire l’opposition à sa plus simple expression», est dans son rôle.
Son objectif, c’est de mettre en prison tous les dignitaires du Pds, son candidat Karim Wade, Toussaint Manga, patron des jeunes du parti, Victor Sadio Diouf, leader du Meel, Amina Nguirane qui vient d’être élargie, Abdoul Aziz Diop, patron des cadres, etc.
Et jamais dans l’histoire politique du Sénégal vous pourrez identifier une époque, une période, où un seul parti de ce pays a subi autant de brimades et d’acharnement sur ses dignitaires. Malgré tout, nous essayons de résister.
Cheikh Tidiane Sy a été choisi pour assurer l’intérim de Oumar Sarr à la tête du Pds. Est-il l’homme qu’il faut ?
Ecoutez, vous verrez demain d’autres Cheikh Tidiane Sy. Ceux qui sont dehors ne connaissent pas le fonctionnement du Parti démocratique sénégalais. Oumar Sarr n’est pas remplacé parce qu’il ne pourra jamais être remplacé. C’était lui qui coordonnait les activités du parti jusqu’au moment de son arrestation.
Et c’est par la suite que nous avons choisi Cheikh Tidiane Sy. Nous sommes le premier parti de l’opposition au Sénégal. Donc, nous devons disposer d’une bonne direction capable de porter le combat et de nous mener vers les objectifs que nous nous sommes fixé.
Sous ce rapport, Oumar Sarr a joué pleinement son rôle. Cheikh Tidiane Sy, c’est l’une des plus grandes personnalités du parti. Et il y en a d’autres qui ne sont pas tentées par être devant ou diriger. De part leurs expériences, c’est tout à fait normal qu’on puisse faire appelle à eux pour qu’ils viennent assurer la présidence de nos réunions, nous aider et nous encadrer.
Pourquoi dites-vous que Oumar Sarr est irremplaçable ?
Parce qu’il a joué pleinement son rôle. Et c’était plus dur qu’aujourd’hui. Nous avons vécu trois ans pendant lesquels le parti a fait face aux premières années de la seconde alternance qui ont été marquées par des conférences de presse du procureur de la République qui avait listé des gens du Pds dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Le régime a interdit à nos dirigeants de sortir et s’est acharné sur eux en envoyant tous les corps de contrôle fouiller dans leur plus grande intimité. Et au finish, ils n’ont rien.
Actuellement, on est en train de poser le débat sur la légitimité du pouvoir en place qu’il faut suivre avec beaucoup d’intérêt parce que nous estimons qu’il y a de la triche avouée par Lamine Diack. Et le Code électoral de notre pays interdit qu’un citoyen aille dehors prendre de l’argent pour venir financer un ou des partis politiques.
Et c’est encore plus grave quand il s’agit de l’argent sale. C’est pourquoi nous demandons qu’une enquête soit ouverte pour situer toutes les responsabilités par rapport aux élections de 2009 et 2012. Et je signale que les juridictions françaises ont ouvert une enquête sur Lamine Diack et une période qui concerne 2006 et 2015.
Peut-on dire que c’est Wade qui dicte toutes vos stratégies de lutte contre Macky Sall depuis Versailles ?
Oui, c’est lui qui donne les pistes parce qu’il est le patron du parti, le secrétaire général national. A distance ou près de nous, cela importe peu. Il est notre père et les militants ont demandé, depuis le dernier congrès, qu’il reste à la tête du parti jusqu’après 2017.
Aujourd’hui, puisque nous sommes dans une situation difficile, compliquée, c’est de son rôle, son devoir, de venir nous assister comme il l’a toujours fait. Donc, de Paris, il veille aux activités du parti, regarde de près ce que fait le Pds. Et c’est à lui de nous dire les orientations et les voies pour atteindre les résultats escomptés.
Etes-vous en train de dire que vous êtes incapables de porter le combat sans Abdoulaye Wade ?
Non ! Entendons-nous sur le combat qu’il faut mener. Faudrait-il prendre les armes ou faire comme Y’en a marre, la société civile d’alors ? Aller à la Place de l’Obélisque, chercher de l’argent sale dehors, venir mettre ce pays à feu et à sang, défier la République, tuer des jeunes citoyens innocents, et compromettre la carrière de nos vaillants soldats et policiers ?
Non, je ne le crois pas. Donc, je pense que la meilleure attitude serait d’aller dans le sens de travailler à ce que les consciences soient éveillées pour qu’on puisse bâtir un Sénégal nouveau et fort autour du compromis et du dialogue social. Sans une démarche de cette nature, nous allons prendre les armes.
Et dans tous les pays où on a pris les armes, on a vu ce que cela a donné. Il faut donc aller vers la conscientisation du Peuple, la moralisation de la vie politique pour asseoir une nouvelle donne qui ira dans le sens de renforcer notre démocratie.
Baisse insignifiante
Si l’on en croit nos confrères du quotidien «Enquête» d’hier, la baisse du prix du gasoil va porter sur 50 F et celui du super à 40 F. Le gasoil sera ainsi vendu à 640 F et le super à 755 F. Cette mesure qui sera effective à compter de demain 15 janvier est insignifiante selon un grand spécialiste de l’énergie. A l’en croire, avec un baril qui est dans les 30 dollars, cette baisse aurait pu être supérieure à 100 F. Le gasoil pouvait connaître une baisse de 150F et le super à 140F. Selon les transporteurs, avec une telle baisse, il ne faut pas escompter une baisse des tarifs de transport en commun.
Absurdités
Les prix des hydrocarbures appliqués au Sénégal sont les plus élevés de toute la sous-région Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine). A titre d’exemple, le Mali qui s’approvisionne à partir
du Port de Dakar vend le litre de gasoil à 612 F et le super à 705 F, alors que la Côte d’Ivoire, poids lourd de l’Uemoa et naturellement plus riche que le Sénégal, vend moins cher son carburant. Le gasoil y est à 580 F le litre et à 680 F le super depuis le 1er décembre 2016. Au Niger, pays continental qui s’approvisionne à partir du Bénin et du Togo, le gasoil est à 530 F et le super à 540 F. Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances, avait raison de dire que «le gouvernement doit arrêter de pomper les Sénégalais».
Tentative de suicide : La femme de Luc dans le coma
Désarçonnée par la condamnation de son mari à une peine de 5 ans dont trois ferme par la Cour d’appel, la deuxième épouse du promoteur de lutte Luc Nicolaï a tenté de se suicider hier soir. Selon des sources proches du promoteur, elle a avalé un produit toxique et se trouverait dans le coma dans une clinique. Cela fait suite à la décision de la Cour d’appel de corser sa peine dans l’affaire de drogue du Lamentin Beach qui lui avait valu un séjour carcéral.
TOS et Ndèye Khady Guèye
Le délibéré sur l’affaire de l’ancien conseiller en Ntic de l’exPrésident Abdoulaye Wade, Thierno Ousmane Sy (TOS), a été prorogé hier, pour le 21 janvier prochain. Cette date a aussi été retenue pour le délibéré concernant le dossier de l’ex?directrice du Fonds de promotion économique (Fpe) Ndèye Khady Guèye. L’agent judiciaire de l’Etat, le procureur général et les conseils de la dame, ont chacun joué leur partition, devant la chambre d’accusation.
Présentation de vœux à la Présidence
Le chef de l’Etat va procéder cet après-midi à la traditionnelle cérémonie de présentation de voeux. Ainsi, les services constitués, les membres du Cabinet du président et les différents services de la Présidence vont défiler devant le chef de l’Etat et la Première dame pour leur présenter leurs voeux à l’occasion du nouvel an. Les corps constitués de l’Etat notamment la Justice, l’Assemblée nationale, le gouvernement, le Cnra, l’Université, le Conseil national de la jeunesse également vont sacrifier au rituel.
Vent d’apaisement
Toussaint Manga a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Le responsable des jeunes libéraux en prison depuis dix mois va retrouver les siens bientôt. Le parquet ne s’est pas opposé à la liberté provisoire accordée par le juge. Un signe de dégel, si l’on sait que Oumar Sarr, le coordonnateur national du Pds sera également entendu dans le fond mardi prochain par le doyen des juges d’instruction Samba Sall qui l’avait inculpé et envoyé en prison, en dépit de son statut de député couvert par l’immunité parlementaire . Il s’en était suivi une polémique vive entre juristes. Le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye avait dû monter au créneau pour expliquer la légalité de son geste non sans lancer des flèches à l’avocat du Pds, Me El hadj Amadou Sall.
Requête en annulation de la procédure contre Oumar Sarr
Le pool d’avocats constitués pour la défense du coordonnateur du Pds Oumar Sarr a déposé une requête depuis avant-hier auprès de la Chambre d’accusation, une requête aux fins d’annulation de toute la procédure contre Oumar Sarr. Me Sall et Cie motivent leur requête par le fait que les droits de leur client ont été violés par l’accusation. Oumar Sarr a été arrêté à la suite d’un communiqué virulent contre le chef de l’Etat au lendemain de la diffusion par le journal français «le Monde» d’un article attribuant des propos à Lamine Diack selon lesquels, l’argent de la corruption a servi à financer l’opposition sénégalaise.
Massata Diack Wanted par Interpol
Le fils de l'ancien patron de l'athlétisme mondial, Lamine Diack, objet d’une conférence de presse hier à Munich, est désormais cloué à Dakar. Massata Diack figure désormais parmi les personnes les plus recherchées par Interpol. C’est la France qui en a formulé la demande. Ainsi donc, le fils de Lamine Diack pourrait être interpellé à tout moment en dehors du Sénégal. L’ancien chargé du marketing de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) est recherché pour fraude, blanchiment d'argent et corruption dans le cadre de l'enquête sur le scandale de corruption et de dopage éclaboussant l’athlétisme mondial. Dans le même sillage, la patronne du parquet national financier français, Eliane Houlette, a fait le point sur l'enquête française et a évoqué le cas de Papa Massata Diack. Elle s'est exprimée à Munich dans la foulée de la présentation du second volet du rapport de la commission d'enquête de l'Agence mondiale antidopage (Ama) sur cette vaste affaire de corruption et de dopage dans laquelle Lamine Diack et deux de
ses fils sont impliqués.
L’affaire Lamine Diack à l’Ofnac
L’affaire de la corruption à la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) dans laquelle, Lamine Diack est accusé de corruption passive et blanchiment aggravé atterri à l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). La Directrice de l’Ofnac et son équipe ont été saisis du dossier par la société civile sénégalaise afin qu’elle apporte la lumière dans cette affaire qui a éclaboussé la classe politique de notre pays. Nos radars ont filmé hier la patronne de l’Ofnac Nafi Ngom Ndour et son équipe en train de recevoir le comité de suivi de l’affaire Lamine Diack mis en place par la société civile. Les responsables de l’Ofnac ont réitéré devant leurs hôtes tout l’intérêt et l’attention qu’ils portent à la requête dont ils ont été saisis. Ils promettent ainsi de réagir au moment opportun.
Harcèlement d’homosexuelsà Pikine
Il n’est pas facile pour les homosexuels vivant au Sénégal de s’épanouir. Ils sont bannis par la population qui n’hésite pas à les harceler. En tout cas, des supposés homosexuels fréquentant une maison au quartier Wakhinane de Pikine Icotaf près du marché Syndicat, ne diront pas le contraire. Selon nos informations, les riverains de la maison, notamment les jeunes, harcèlent les supposés homosexuels qui fréquentent une maison voisine. Las de cette situation, ils ont décidé de porter plainte contre quelques jeunes du quartier. Et la police a fait une descente hier au quartier pour interpeller les jeunes. Mais les populations sont sorties pour se rebeller contre l’arrestation des jeunes qui seront entendus par les limiers. Les autorités locales se sont impliquées afin que l’affaire n’ait pas une tournure insoupçonnée. D’ailleurs, les populations annoncent une marche aujourd’hui après la prière du vendredi. Affaire à suivre.
Sit-in des travailleurs de l’Ucad
Une journée campus mort a été décrétée hier par la coalition des syndicats des universités d’un commun accord. Cette coalition regroupe en son sein le Saes, le Sudes, le Synpics université et tant d’autres syndicats. Le motif de cette grève est la spoliation de leurs terrains à Keur Massar. A en croire ces travailleurs, depuis huit ans les autorités tardent à trouver une solution au problème. D’après les syndicalistes, la création du bail est bloquée et la raison n’est pas connue. Pourtant ils avouent être en règle. Selon la secrétaire générale de la coalition Dié Diouf, «rien de ce qui était dit dans le décret n’est appliqué et la situation a cessé de perdurer». La coopérative regroupe 892 membres, mais ce sont 456 membres qui sont sur le site en litige. Sur ce, la coopérative ne compte pas s’arrêter à cette journée campus mort. Ils comptent saisir tous les autres campus pour qu’une solution soit trouvée à leur problème car ils n’arrivent plus à se concentrer sur leur travail.
Salaires des universités
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba rassure que tous les salaires de l’année 2016 sont sécurisées, surtout ceux des universités. Amadou Bâ a confié hier, qu’il a donné ordre à ses services de n’approuver aucun budget des universités s’il n’y a pas de couverture des salaires pour toute l’année. C’est une manière de sécuriser les salaires des enseignants des universités et éviter les tensions des années passées qui étaient dues, au fait, de l’absence de couverture annuelle et que seuls les salaires des premiers mois de l’année étaient pris en charge. Cela fait qu’après le mois de juin, il y avait des tensions parce que les salaires n’étaient plus disponibles. C’est cela que le ministère de l’Economie veut rectifier cette année en demandant une couverture annuelle pour les salaires.
Contentieux Khalifa Sall/Cheikh Tall Dioum
Le contentieux judiciaire qui oppose l’homme d’affaires Cheikh Tall Dioum et la mairie de Dakar pour la propriété du cinéma El Mansour n’est pas près d’être d’être résolu à l’amiable. En effet, hier à l’occasion du vote du budget, le maire de Dakar se dit prêt à aller en prison plutôt que de se laisser spolier d’un bien qui appartient à la mairie depuis plus de 20 ans. En outre, l’homme d’affaires qui s’appuie sur une transaction faite par le liquidateur de la Sidec en 2012 a donné une citation directe à la municipalité. Toutefois cette perspective n’effraie pas Khalifa Sall qui se dit déterminé à ne céder aucun pouce de terrain prévu pour abriter le pôle cinéma de Grand-Dakar. «Ce terrain qui est la propriété de la ville et le conseil municipal n’a jamais été cédé à un quelconque investisseur. Donc nous ne voyons pas de quelle manière, le sieur Dioum peut s’en arroger la propriété», clame le premier magistrat de la ville de Dakar.
Le directeur général des Aéroports du Sénégal
Tout est bien qui finit bien. Grâce à la médiation du directeur général des Aéroports du Sénégal (Ads), Papa Maël Diop, la paix est revenue au sein de Ahs. En effet, faisant la paix sociale au niveau de la plateforme aéroportuaire son credo, le directeur général des Aéroports du Sénégal (ADS) a pris son bâton de pèlerin pour dissiper le climat tendu qui sévissait entre les délégués de AHS et l’administration de ladite société depuis quelques temps. A l’issue des concertations, AHS a décidé de prendre toutes les dispositions pour annuler l’ensemble des mesures disciplinaires prises à l’encontre des agents de la société. Elle s’engage également à régler toutes les retenues opérées sur les rémunérations des agents concernés. De son côté, le syndicat des travailleurs (SUTTAAS) s’engage à se conformer aux règles de bonne conduite et de dialogue indispensable gage de la
"NOUS NE DEVONS RIEN A PERSONNE"
KHALIFA SALL SUR LA FACTURE DE 12 MILLIARDS QUE LA SENELEC RECLAME A LA VILLE DE DAKAR
Le budget 2016 de la ville de Dakar a été voté, hier, à l'unanimité par les conseillers municipaux. Revu à la hausse, le budget de Khalifa Sall est ainsi arrêté à la somme de 46 milliards de francs Cfa. Le maire de Dakar en a profité pour indiquer que la ville ne doit rien à la Senelec qui parle pourtant d’une facture impayée de l’ordre de 12 milliards Cfa.
«Le budget est prévu à 46 milliards de francs Cfa. Mais il a été voté à 61 milliards de francs Cfa. En vérité, le budget réel est de 46 milliards de francs Cfa. Mais les 61 milliards francs Cfa qui ont été inscrits c’est pour respecter les formes, édictées par un débat qui n’a pas été encore vide et qui est relatif à la prise en compte des recettes d’investissement par rapport aux excédents de trésorerie et des recettes. Donc, cette question là devra être tranchée», selon le maire de Dakar.
Toujours dans ses explications, il a souligné: «Pour éviter après que le Percepteur ne nous crée des problèmes, on a préféré nous conformer à sa demande, pour que les 14 milliards de francs Cfa soient inscrits dans le budget et qui le porte à 61 milliards de francs Cfa. Mais les ressources véritables, réelles sont de 46 milliards de francs Cfa», a-t-il expliqué.
«2009-2014 avait été une occasion de mener une politique d’éducation et de santé. 2014-2016-2019 est un mandat d’investissement. Il faut changer la ville, que la ville aille vers sa vocation de ville d’affaires, centre d’affaires, ville cosmopolite, ville vivante, ville attractive et attrayante. Nous allons mettre 5000 points lumineux qui nous permettront d’atteindre les standards internationaux, de telle sorte qu’on va aller à l’efficacité énergétique», a-t-il dit.
Khalifa Sall précise: «C’est pourquoi, à partir du mois de juin, nous allons beaucoup investir dans le led, à la place du solaire. La petite expérience du solaire est qu’on nous vole les panneaux photovoltaïques et les batteries. Et on n’a aucun moyen d’être derrière chaque poteau, nous avons porté plainte. Nous avons préféré investir dans le led qui coûte moins cher. Le led accompagne un autre projet que nous voulons concrétiser en 2016, c’est la généralisation du wifi et de l’internet dans Dakar».
Concernant la facture de l’éclairage, le maire de renseigner à propos de la Senelec. «J’ai lu partout que nous devrions 12 ou 10 milliards à la Senelec, que les collectivités locales du Sénégal devaient des milliards. Le Président Wade avait décidé vers 2004, alors que nous n’étions pas encore là, c’est du temps du maire Pape Diop, que l’Etat prendrait en charge l’éclairage public des collectivités locales. Il n’y a pas eu de décision contraire depuis lors».
«Le Président Macky Sall l’a confirmé en 2012. Pourquoi doit-on demander aux collectivités locales des comptes, étant entendu que l’Etat s’est engagé à le faire. Le jour où l’Etat écrira pour dire que je ne le ferai plus, les villes verront. Pour l’instant, on ne peut pas nous imputer des dettes, nous ne devons rien à personne», a déclaré de manière catégorique Khalifa Sall.
LE CAMP DE BENOIT SAMBOU TRAINE DOUDOU KA DANS LA BOUE
REPRISE DES HOSTILLITES AU SEIN DE L’APR A ZIGUINCHOR
Par Idrissa Benjamin SANE |
Publication 15/01/2016
Après une brève unité de façade, notée au sein de l’Alliance pour la république (Apr), revoilà les hostilités entre le ministre Benoît Sambou et l’administrateur du Fongip, Doudou Kâ. Dans une déclaration, la cellule de communication de l’Apr Ziguinchor présente Doudou Kâ comme un «danger» pour l’Apr. Le camp de Benoît Sambou l’accuse de travailler contre la volonté du chef de l’Etat pour faire perdre le parti aux prochaines élections.
Ça brûle de mille feux à l’Alliance pour la république (Apr) de Ziguinchor entre Benoît Sambou et Doudou Kâ. En effet, l’impression donnée, ces dernières semaines, par les responsables de l’Alliance pour la république (Apr) de Ziguinchor de fumer le calumet de la paix pour fédérer les forces et aller vers la reconquête de la capitale Sud du pays, n’était qu’une posture de façade. Voilà en effet que le camp du ministre Benoît Sambou traîne l’administrateur du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), Doudou Kâ, dans la boue.
«Après avoir sapé, par la division, les acquis de l’Apr et après avoir été à l’origine, par le mensonge et la ruse, de la défaite de l’Apr aux dernières élections locales, voilà que tu recommences, oubliant les instructions que le président de la République nous a donné en nous intimant l’ordre de nous réunir autour de l’essentiel : la victoire de l’Apr aux prochaines élections. Aujourd’hui, il est temps que l’opinion sache tout le danger que tu représentes dans la ville de Ziguinchor», a déclaré Ansou Sané, membre de la cellule de communication de l’Apr à Ziguinchor.
L’administrateur du Fongip est accusé d’avoir commandité un article pour bafouer l’élan unitaire au sein du parti à Ziguinchor. «Sous le couvert d’étudiants en Droit établis en France et à Ziguinchor, tu as remis à jour tes vielles pratiques, tes sales méthodes qui consistent à attaquer tes propres camarades, notamment le ministre Benoît Sambou. L’on ne saurait comprendre, de ta part, pourquoi tant de haine et de mépris à l’égard de ce monsieur», a-t-il ajouté.
Ka accusé d’utiliser le Fongip pour arnaquer les populations
Et les partisans de Benoît Sambou d’enfoncer le clou à l’égard de Doudou Kâ. «Dn réalité, après avoir créé deux mouvements politiques (chose inédite pour un responsable politique), tu as utilisé ‘ton Fongip’ comme une arme de conquête de militants et le modus operandi se révéla être une pure arnaque. En effet, exploitant la pauvreté et les besoins en financement des populations, tu as promis à tout Ziguinchor, surtout aux jeunes et aux femmes, de mettre à leur disposition des financements pour leurs projets. Cette ruse s’est répandue comme une traînée de poudre et partout les gens se précipitaient pour déposer des projets», ont-il dénoncé.
Une pratique de Doudou Kâ, selon eux, qui a fait perdre l’Apr aux dernières échéances locales à Ziguinchor face à Abdoulaye Baldé de l’Ucs. «A l’arrivée, après avoir attendu en vain les financements promis, et surtout après avoir découvert les véritables missions du Fongip, les populations déçues et trahies ont nourri une véritable colère contre toi et l’élection locale a été une occasion pour elles de sanctionner, au-delà de ta forfaiture, toute l’Apr. Tu sais pertinemment, qu’en plus de ton manque de sincérité et de loyauté, durant la campagne, que cela a été un facteur majeur à l’origine de notre défaite», a confié M. Sané, qui précise que le Fongip n’a pas vocation à financer des projets, mais est un instrument de garantie.
Une opération contre l’Apr et Benoît Sambou
Le camp du ministre Benoît Sambou révèle que l’administrateur du Fongip travaille à faire perdre l’Apr aux prochaines élections pour tenter d’humilier leur mentor auprès de Macky Sall. «Tu cherches sûrement à nous faire perdre encore les prochaines élections législatives et présidentielles sans doute pour ternir la confiance du président de la République à l’endroit du ministre Benoît Sambou. Nous avons compris ton jeu et celui de tes commanditaires : tu ne nous divertiras plus ! Notre temps est celui de la massification comme nous le faisons dans tous les quartiers de Ziguinchor», a mentionné le Secrétaire général de l’Anrac et responsable Apr à Ziguinchor.
Doudou Kâ réserve sa réplique
Joint par téléphone, la cellule de communication de l’administrateur du Fongip a fait savoir que Doudou Kâ ne peut pas réagir pour l’heure. Il attend d’être édifié plus amplement sur le contenu de la déclaration des partisans de Benoît Sambou «afin d’apporter la réaction la plus appropriée», informe ses communicants.
LA DEFENSE SATISFAITE PROMET DE DEMONTER L'ACCUSATION
Ils seront finalement jugés le 28 janvier prochain. Mais en attendant, après 10 mois détention, ils recouvrent la liberté. Toussaint Manga, patron de l’Ujtl, et ses 7 co-prévenus qui étaient à la barre du tribunal de Dakar, hier, ont, en effet, bénéficié d’une liberté provisoire. Ce dont se sont réjouis leurs avocats.
Ouf de soulagement pour Toussaint Manga, du nom du responsable de l'Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl), et ses 7 autres co-prévenus, en détention préventive depuis mars 2015 pour rassemblement illicite et destruction de biens appartenant à l'Etat. Ils ont recouvert la liberté, hier, après 10 mois passés en prison.
En effet, le juge du tribunal correctionnel de Dakar a décidé de leur accorder la liberté provisoire, après avoir renvoyé le procès qui était prévu ce jeudi au 28 janvier prochain. Cela, sur demande des avocats des prévenus et avec l'accord du parquet pour qui, il n'y a plus de risque de trouble à l'ordre public. Aussi, poursuit le Procureur : «Ils ont été en détention pendant très longtemps».
Une décision du juge que les conseils des prévenus n'ont pas manqué de saluer. «Aujourd’hui, nous avons la joie d’annoncer à l’ensemble des prévenus que le tribunal correctionnel de Dakar a décidé, après débat contradictoire, de tous les mettre en liberté provisoire», s'est d'emblée réjoui Me Moustapha Dieng, un des avocats des prévenus à sa sortie de la salle d'audience
Visiblement très content de cette libération de ses clients, il a ajouté : «La défense est entièrement satisfaite de cette décision, même le parquet ne s’est pas opposé à cette demande de liberté provisoire. Aujourd’hui encore, nous avons plus confiance dans la conduite de l’instance. C’est véritablement une solution heureuse, parce que ces personnes, qui sont des pères de famille, qui ont une stabilité professionnelle, qui n’ont jamais eu de problème auparavant avec la justice, étaient gardées en détention pendant près de 10 mois».
Toutefois, a déploré l'avocat, la détention a été trop longue. Aussi a-t-il promis des arguments solides pour démonter l'accusation. «Je pense que dans une affaire de cette nature, 10 mois de détention me semblent anormalement long. C’est la raison pour laquelle la défense, par ma voix, exprime sa joie. Si l’affaire est retenue par le tribunal le 28 prochain, nous essayerons, avec la force de nos arguments de droit et dans le plus grand respect dû à la justice et aux institutions, de démontrer très clairement et très certainement que les faits pour lesquels ces gens-là ont été placés en détention n’existent que dans l’imagination de ceux qui les avaient mis dans cette situation».
A noter que le procès a été renvoyé en raison de l'absence de témoins et de l'un des prévenus. Pour rappel, Toussaint Manga et ses co prévenus, dont Serigne Abo Mbacké, Moussa Mané, Abdourahmane Ly, Fatou Ndao, entre autres, ont été placés sous mandat de dépôt pour rassemblement illicite et dégradation d’un véhicule qui appartiendrait à l’Etat à la veille du délibéré de la Cour de répression pour l'enrichissement illicite (Crie), dans l'affaire Karim Wade. Et parmi les 9 personnes qui ont été arrêtées, un seul a bénéficié d'un non-lieu de la part du Doyen des juges. Toussaint Manga a quitté la prison du Cap Manuel hier à 22 heures.