Après avoir été élu député en 2022, le journaliste Pape Djibril Fall compte briguer en 2024 la magistrature suprême. et contrairement à ceux qui trouvent sa candidature inopportune, le président du Mouvement Les Serviteurs a affirmé dans un entretien accordé au groupe l’AS que sa candidature n’est ni prématurée ni spontanée, soulignant que la jeunesse doit prendre le pouvoir à l’issue dudit scrutin.
38 ans. C’est le nombre d’années que le député Pape Djibril aura en 2024 lors de l’élection présidentielle, faisant de lui, s’il passe le cap des parrainages, le plus jeune candidat à se présenter à une élection présidentielle au Sénégal. Mais manifestement, cette jeunesse ne fait pas peur au principal concerné.
L’ex-chroniqueur vedette à l’émission «Jakaarlo» sur la TFM trouve justement que l’heure des jeunes a sonné, contrairement à certains dires. «Au Sénégal, on ne croit plus à l’excellence de la jeunesse. C’est un constat. Mais dans un pays où 77% de la population est constituée de jeunes, une candidature comme la mienne doit être salutaire», soutient le parlementaire. Prenant fait et cause pour sa présence à l’élection présidentielle, il poursuit : «Comment peut-on comprendre que la jeunesse fuit un pays producteur de pétrole et de gaz ? C’est des questions qui méritent des réponses idoines. Donc ma candidature n’est ni prématurée ni spontanée». À l’en croire, les Sénégalais savent qu’il était un représentant du peuple avant l’heure. «Tout le monde sait qu’à un moment, Pape Djibril Fall était un mur des lamentations», renchérit PDF comme l’appellent les intimes.
«Je n’ai jamais voulu adhérer au Pastef »
Répondant aussi à Fadilou Keita et à ceux qui le voyaient militer dans un parti comme le PASTEF eu égard aux convergences de vues qu’il avait avec cette formation politique, il déclare : «Peut-être que c’est son souhait, mais je n’ai jamais voulu entrer au PASTEF. Parce qu’à ce moment, mon métier était incompatible avec un engagement politique. J’ai eu à militer au FSDBJ mais c’était avant de réussir le CESTI». Soulignant en filigrane que s’il a défendu Ousmane Sonko à un moment donné, c’est parce qu’il est un homme épris de justice.
«L’Etat a montré son impuissance concernant l’émigration clandestine »
Disséquant en outre le phénomène de l’émigration clandestine, le président des Serviteurs a indiqué que l’État a fait preuve d’impuissance par rapport à cette problématique, pointant aussi du doigt, par la même occasion, les travers du régime. «Cette situation est expliquée par une mal gouvernance de nos ressources et par des choix mus simplement par des intérêts crypto personnels et des visées politiques», fulmine-t il.
De son avis, travailler pour la future génération ne doit pas être un simple slogan. Dans le même ordre d’idées, le député qui a montré tout son optimisme par rapport à l’étape du parrainage qui est visiblement un vrai goulot d’étranglement pour les candidats, a mis en exergue quelques axes de son programme. Ainsi le natif de Thiadiaye a-t-il fait savoir à qui veut l’entendre que le patriotisme économique et le sens de la négociation avec les partenaires au développement doivent être des prérequis pour un développement du Sénégal.
Pour un Sénégal qui veut changer de paradigme sur le plan économique aussi, il trouve qu’il faudra être intransigeant sur la corruption et la mal gouvernance. «Il faut en finir avec les contrats politiques. Tant qu’un ministre gagne chez lui, il est reconduit même s’il est incompétent», se désole-t-il, donnant l’exemple du ministre de l’Industrie qui refuse systématiquement tout débat contradictoire sur ce secteur. «Alors qu’il dirige le ministère le plus stratégique du pays», s’insurge le parlementaire.
Dans ce cadre aussi, il a pensé que L’État doit accompagner ceux qui aspirent à être des entrepreneurs dans tous les domaines. «Mais le secteur privé national est devenu un secteur privé sous-traitant dans son propre pays», constate Pape Djibril Fall. Concernant l’éducation, il signale que le service public de l’éducation doit redevenir une réalité. «On a délégué l’éducation, on a privatisé totalement l’éducation», renseigne-t-il.
L’ex-journaliste estime aussi que son programme pour le pays prend en charge le secteur des médias. Parce que, rappelle-t-il, un président de la République ne peut plus continuer à utiliser les médias publics
comme un appareil idéologique. Toutefois, il précise aussi qu’il y a des médias privés qui font la promotion d’une seule coloration politique. Il promet aussi d’assainir profondément le secteur des médias s’il devient président de la République du Sénégal.
Interpellé sur les nombreuses critiques qu’il a essuyées depuis qu’il est entré en politique, il relativise. «Celui qui aspire à la magistrature suprême doit accepter les critiques et les contradictions», assure-t-il avant d’ajouter : «Je veux qu’on passe de la démocratie conflictuelle qui n’oppose que des gladiateurs politiques à une démocratie apaisée où on confronte des projets et des visions». Une société, d’après lui, il faut la penser avant de la panser.
LE DIFFICILE REBOND D'UN CONTINENT DANS LA TOURMENTE GÉOPOLITIQUE
PIB qui stagne, pays surendettés, nouvelle crise en vue? Le sombre tableau dressé pour l'économie africaine au milieu des tensions mondiales
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/11/2023
Alors que les tensions géopolitiques et commerciales mondiales s'accentuent, l'Afrique voit ses perspectives économiques rester médiocres, constate la journaliste Marie de Vergès dans une récente chronique au journal Le Monde.
"Une décennie perdue en matière de croissance", alertait début octobre la Banque Mondiale dans son rapport d'automne, le PIB par habitant ayant stagné sur le continent depuis 2015. "L'Afrique a besoin d'une aide internationale pour éviter une décennie perdue", avait également mis en garde en mai dernier Hanan Morsy, économiste en chef de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique.
Après les crises successives des dernières années, "le continent doit aujourd'hui composer avec des taux d'intérêt élevés [...] et donc des emprunts plus chers à rembourser", écrit Marie de Vergès. La moitié des pays à bas revenu étant désormais au bord du défaut de paiement.
À ces difficultés économiques s'ajoutent les tensions géopolitiques qui fragilisent le continent. Comme l'a souligné l'économiste bissau-guinéen Carlos Lopes, "de nouvelles règles sont édictées, des méthodes et des normes imposées, des produits interdits". Mais "c'est un jeu qui se fait entre pays puissants", rappelle-t-il, les autres pays n'ayant alors d'autre choix que de s'aligner.
La compétition commerciale croissante entre la Chine et les États-Unis préoccupe également l'Afrique, dont les pays "ne doivent pas avoir à choisir des amis ou des ennemis", selon les propos tenus à Marrakech par Vera Songwe, ancienne secrétaire exécutive de la CEA-ONU.
En somme, les tensions géopolitiques mondiales sont une menace supplémentaire pour les économies africaines vulnérables, comme le souligne Marie de Vergès dans sa chronique pour Le Monde.
AÏSSATA TALL SALL PRÉSENTE AUX PROCUREURS SA VISION DE LA POLITIQUE PÉNALE
La nouvelle ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a présenté aux procureurs la ‘’vision’’ avec laquelle elle veut conduire le système judiciaire à ‘’une meilleure application de la politique pénale’’.
Dakar, 11 nov (APS) – La nouvelle ministre de la Justice, Aïssata Tall Salla, a présenté aux procureurs la ‘’vision’’ avec laquelle elle veut conduire le système judiciaire à ‘’une meilleure application de la politique pénale’’, a appris l’APS de son cabinet.
Selon la même source, la rencontre de Mme Sall avec les procureurs généraux et les procureurs de la République a eu lieu jeudi dernier.
‘’L’objectif de cette réunion était de tisser des liens officiels avec les procureurs’’, explique un communiqué de son cabinet.
Elle a présenté aux procureurs ‘’sa vision […] en vue d’une meilleure application de la politique pénale’’.
‘’Dans son adresse aux chefs de parquet, la garde des Sceaux a exprimé son souhait de […] façonner la pratique judiciaire pénale de telle sorte qu’elle soit conforme aux attentes des citoyens, au respect de l’ordre public et à la conformité avec la loi’’, est-il écrit dans le communiqué.
Selon le texte, Aïssata Tall Sall les a invités ‘’à relever le défi d’une bonne administration de la justice, tout en garantissant le respect des droits fondamentaux des citoyens’’.
‘’Pour ce faire, elle a insisté sur l’importance d’une collaboration franche et étroite entre le ministère et les acteurs clés du système judiciaire que sont les chefs de parquet’’, ajoute son cabinet.
La ministre de la Justice a évoqué ‘’l’impératif d’une coordination efficace, fluide et diligente des services, pour assurer une mise en œuvre réussie de la politique pénale’’, poursuit la même source, notant qu’‘’à sa suite, les procureurs ont exposé leurs attentes’’.
Les procureurs ‘’ont convenu de la nécessité de ce dialogue permanent et ont salué l’engagement et la disponibilité de la garde des Sceaux pour une justice efficiente et efficace’’.
Ils lui ont fait part de leur ‘’disponibilité’’ à entretenir avec elle une ‘’collaboration franche et sincère’’, affirme le communiqué.
L’avocate Aïssata Tall Sall, 65 ans, ex-ministre des Affaires étrangères, a été nommée ministre de la Justice, le 11 octobre dernier.
par Bassirou Dieng
MONTREZ-MOI QUI A UN PROFIL MEILLEUR QUE CELUI DE MIMI ET JE VOTERAI POUR LUI
Si c’était en footbal, je dirais qu’elle a fait mieux que Messi et Christiano Ronaldo réunis en matière de performance. Sa distinction par l’institution Champlain College en était une preuve parfaite
En 2024, on n’a pas le droit de se tromper de choix. Nous devons choisir le meilleur profil parmi ceux qui veulent nous diriger. En effet, il nous serait fatal de choisir des vendeurs d’illusions, des candidats télécommandés, des repris de justice et des candidats milliardaires qui ont sucé le sang du peuple et provoqué ses nombreux décès sur le chemin de l’émigration.
En 2024, le seul et unique choix qui nous est imposé est celui sur Aminata Touré Mimi. Nous ne le disons pas pour ses beaux yeux ou parce que nous sommes avec elle. Mais parce que son riche parcours, son expérience, son ouverture sur le monde, son patriotisme, son « africanité » et son leadership la placent au devant de tous.
Lauréate au concours général en économie en 1981, Aminata Touré a décroché son Bac D la même année avant de filer étudier en France et obtenir une maîtrise en Economie à Dijon, un DESS de gestion des entreprises à Aix-en-Provence et un PhD en Management financier international de l’École internationale de management de Paris. En 1988, Aminata Touré entre dans le monde du travail et devient Chef de division Marketing et Communication de Sotrac (actuel Dakar Dem Dikk). Elle sera licenciée abusivement pour avoir intégré le syndicat des travailleurs qu’elle voulait aider à mieux défendre leur droit.
Première femme directrice de campagne dans une élection présidentielle en 1993, Aminata Touré a dirigé la campagne de Landing Savané sur proposition du Président Mamadou DIA. En 2000, quand Me Abdoulaye Wade a accédé au pouvoir grâce à la dynamique unitaire de l’opposition, Landing Savané propose à Mimi d’accepter d’entrer dans le gouvernement de Me Wade avec un portefeuille ministériel mais Aminata Touré déclina poliment l’offre.
À son départ de la Sotrac, Mimi intègre ASBEF en 1995 comme directrice des programmes. Sa mission accomplie à ASBEF, elle intègre l’ONU. Aux Nations Unies où elle a fait 24 ans, elle a occupé le poste de directrice des Droits Humains jusqu’en 2011. Année à laquelle elle a décidé de laisser tous ses privilèges et son salaire, qui pouvait payer une dizaine de ministres par mois, pour venir aider son pays à dire non à un forcing de Me Abdoulaye Wade. Elle choisit ainsi Macky Sall par conviction et principe.
Connaissant son expérience et ses compétences, Macky fait d’elle sa directrice de campagne en 2012. Maîtrisant bien ce poste politique qu’elle a occupé en 1993, Mimi participe à sa manière à porter Macky Sall au pouvoir.
De 2012 à 2013, elle devient ministre de la Justice. 2013-2014, Première ministre. En 2019, elle a été respectivement responsable national du parrainage et directrice de campagne du candidat Macky Sall à l’élection présidentielle. De mai 2019 à novembre 2020, elle occupe la Présidence du Conseil Économique, Social et Environnemental.
Qui d’autres a un profil pareil et un aussi prestigieux parcours parmi les candidats si ce n’est Mimi. Son expérience et ses compétences sont partout reconnues. Récemment, Aminata Touré Mimi a élevé au plus haut niveau le drapeau du Sénégal. Si c’était en footbal, j’allais dire qu’elle a fait mieux que Messi et Christiano Ronaldo réunis en matière de performance. Sa distinction par l’institution Champlain College en était une preuve parfaite. En reconnaissance de sa contribution à la lutte pour les droits humains et droits des femmes, notre Mimi Nationale avait reçu, le 13 mai 2023, la distinction honoraire de Doctor Honoris Causa de Champlain College, institution universitaire vieille de 145 ans dans l’Etat de Vermont aux Usa. Une des plus hautes distinctions mondiales. Une distinction qui s’ajoute à d’autres sacres déjà inscrits sur son curriculum vitae (CV).
En juillet 2021, en effet, la candidate du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024) a été choisie comme un des 24 experts sélectionnés à travers le monde pour donner des avis aux États membres des Nations Unies sur les grandes questions de Gouvernance et d’Administration publique pour la période 2021-2025. Cela sur proposition du Secrétaire Général des Nations Unies. Le Comité des Experts Indépendants sur l’Administration Publique-CEPA se réunit périodiquement à New York pour une période de 4 ans.
Cerise sur le gâteau, en 2022, Mme Aminata Touré Touré Mimi a été également choisie dans le comité des 16 experts qui conseillent le Conseil économique et social des Nations Unies sur les Administrations publiques.
Du 3 au 5 novembre 2023, Mimi a été parmi les panélistes de la 16ème édition de la World Policy Conférence qui se tenait à Abou Dabi. Avec les Grands du monde, Mimi parlait de l’ordre économique mondial. Sans oublier qu’en avril 2022, elle a été élevée au grade de Commandeur dans l’Ordre national du Lion par l’Etat du Sénégal.
Si on n’est pas un jaloux ou amnésique, on reconnaîtra que Mme Aminata Touré est, de par son parcours et son expérience administrative, internationale et étatique, la femme qu’il nous faut en 2024 pour restaurer la démocratie et l’Etat de droit mais également pour faire du Sénégal un pays économiquement industrialisé.
Bassirou Dieng est coordonnateur de Mimi2024 du département de Pikine et délégué adjoint au parrainage de Mimi2024 de la région de Dakar
Par Fadel DIA
IMMIGRÉS ? VOUS AVEZ DIT IMMIGRÉS ?
Les immigrés européens avaient d’autres méthodes que ceux qui arrivent aujourd’hui par la Méditerranée. Ces derniers débarquent sans armes et sans bibles, sans aucune intention d’exterminer les autochtones, d’exploiter leur pétrole
Le désespoir qui pousse des africains, souvent jeunes, à prendre le risque de traverser le Sahara ou à se serrer dans des embarcations de fortune pour aller vers des terres où ils sont jugés indésirables est une tragédie qui, à défaut de soulever la compassion des Européens, aurait dû, pour le moins, leur rappeler quelques pages peu glorieuses de leur histoire.
Car enfin, pour ne nous en tenir qu’à l’époque moderne, qu’ont-ils fait, pendant des siècles, depuis ce jour, le 12 octobre 1492, où l’un d’entre eux, Christophe Colomb, a posé le pied sur une ile située à des milliers de kilomètres de son pays et qu’il croyait faire partie de l’archipel japonais, sinon tenter de chercher un meilleur avenir sur d’autres terres, c’est-à-dire émigrer ?
La mobilité en général et l’émigration en particulier, font partie des gènes de leur personnalité et ce sont eux qui ont inventé ce « Grand Remplacement » qui est la hantise de certains d’entre eux. Dans les Amériques, en Océanie et même en Afrique, et peu après une phase des pillages et d’exploitation des ressources, ils se sont livrés à un véritable déménagement humain, lequel est à l’origine de la création de « nations européennes » jusqu’aux antipodes, bâties sur les décombres de peuples autochtones. L’opération se poursuit d’ailleurs sous nos yeux mais, contrairement à ce que pense Eric Zemmour, elle se passe à 17000 km de la France, en Nouvelle Calédonie, où des « immigrés » cherchent à imposer leur culture et leur langue à la population autochtone qui ne représente plus que 40% des habitants. A ma connaissance il n’y a pas eu de référendum pour savoir si les Kanaks voulaient autoriser les Français à s’installer chez eux, pas plus qu’il n’y en a eu, quelques siècles plus tôt, auprès des Aborigènes d’Australie pour légitimer l’installation de bagnards à Botany Bay ou de colons anglais dans ce qui sera rebaptisée Nouvelle Galle du Sud ! Mais Zemmour est trop outrecuidant pour reconnaitre ces faits historiques ou admettre que les immigrés européens avaient d’autres méthodes et d’autres objectifs que ceux qui arrivent aujourd’hui par la Méditerranée et qui débarquent sans armes et sans bibles, sans aucune intention d’exterminer ou de repousser les autochtones vers les terres les plus hostiles, de s’emparer de leurs mines, d’exploiter leur pétrole, d’emporter leurs monuments ou leurs œuvres d’art pour décorer leurs places et leurs maisons !
On peut pardonner à Zemmour son ignorance, mais on ne peut pas comprendre que Giorgia Meloni, Première Ministre d’un grand pays, si prompte à stigmatiser les immigrés africains, ait oublié que 3 millions d’Italiens ont débarqué aux Etats-Unis entre 1900 et 1914, ou que plus de la moitié de la population de l’Argentine et 15 % de celle du Brésil sont d’ascendance italienne! Dans la tragédie de l’émigration, qui a atteint cette année son paroxysme au Sénégal, les Européens ne voient que les arrivants, ils ne voient pas les partants. Ceux qui partent de chez nous sont pourtant des êtres de chair et de sang, des hommes, des femmes certaines enceintes ou accompagnées d’enfants, tous désireux d’échapper à la misère et aux guerres, aux intolérances en tous genres et à la confiscation des libertés auxquelles s’ajoute l’insoutenable inégalité des échanges entre le Nord et le Sud. Tous imaginent qu’ils ne peuvent pas manquer de trouver du travail dans une communauté de pays qui est la deuxième plus riche du monde, avec 16,5 du PIB de l’ensemble du globe. Tous ont cru aux discours de ses dirigeants qui se sont attribués le monopole de la défense du respect des droits humain, mais tous ignorent, parce qu’ils ne savent pas lire ou que la presse de leurs pays n’en parle pas, que ceux-ci passent le plus clair de leur temps à ériger des murs et des barrières légales pour leur fermer l’accès à leurs territoires (30 lois sur l’immigration en France en 40 ans !),ou que certains parmi eux prônent la nonassistance aux embarcations en perdition dans la Méditerranée (laquelle a déjà englouti dans ses eaux 24.000 victimes en dix ans ! ), ou qu’ on condamné des gens chez eux pour « délit de solidarité » ! Paradoxe, à moins que ce ne soit cela qu’on appelle le zèle du nouveau converti, quelques-uns des plus virulents pourfendeurs de l’immigration sont eux-mêmes issus de l’immigration, comme l’attestent souvent leurs noms, tels les actuels ou anciens ministres de l’Intérieur Suella Fernandes, « Moussa » Darmanin, Manuel Vals ou Sarkozy de Nagy Bocsa, ou encore Eric Ciotti, qui pour cacher son origine italienne prêchait pour qu’on fasse « repartir » daredare les 11.000 rescapés de Lampedusa au lieu de les « répartir » entre les pays européens !
Les africains candidats à l’émigration croient que les Européens, qui ont si souvent frappé aux portes des autres, ne peuvent pas être réfractaires à l’hospitalité. Surtout lorsqu’ il s’agit d’eux, parce que, pensent-ils, les Européens ont des dettes à leur endroit, parce que leurs pères et grands-pères ont participé à la défense de leurs pays, parce qu’ils avaient répondu à leur appel, pendant les « Trente Glorieuses » en venant occuper les emplois dont ne voulaient pas leurs citoyens ! Parce qu’enfin certains d’entre eux viennent de contrées déstabilisées par l’interventionnisme intempestif des puissances occidentales et qu’ils sont donc éligibles au droit d’asile, au même titre que les 5 millions d’Ukrainiens accueillis à bras ouverts en deux ans.
Mais il n’y a pas que de l’amnésie dans les propos des dirigeants européens, il y a aussi de la mauvaise foi, du populisme à outrance, une récupération politique honteuse de la misère humaine, lorsque ,tous partis confondus, ils font de l’immigration le principal thème de leurs campagnes électorales, avant la qualité de la vie et la préservation des acquis sociaux, lorsqu’ils la comparent à un nouveau Péril Jaune, avec à la place de troupes sino-japonaises, des « cohortes étrangères (qui menacent) de faire la loi dans (leurs) foyers …et de devenir les maitres de (leurs) destinées » (1),lorsqu’ils laissent prospérer des discours souvent racistes qui parasitent les médias, s’accompagnent de dérapages verbaux, charrient des fantasmes et des contrevérités, ignorant superbement que la principale terre d’accueil des Africains en détresse c’est l’Afrique elle-même (450.000 Soudanais entrés au Tchad en six mois).
Mais ce n’est pas seulement sur l’immigration que la mémoire des Européens flanche. Voilà que leurs dirigeants, si prompts à boycotter les voix discordantes, acceptent en leur sein, sans état d’âme, la présence du Premier Ministre hongrois Viktor Orban qui clame urbi et orbi qu’il va proscrire dans son pays « tout mélange avec des non Européens » et y rétablir une « race hongroise non mixte ! »
Vous avez dit « race pure » ? Cela avait commencé ainsi, il y a moins d’un siècle, et cela s’était achevé par plus de 60 millions de morts, majoritairement européens, dont plus de la moitié étaient des civils…
(1) extrait des paroles de… La Marseillaise ! Karim Benzema avait été traité de « français de papier » pour avoir dénoncé le ton guerrier de l’hymne de la France. On n’a jamais fini d’être enfant d’immigré en France quand on est arabe ou noir !
VIDEO
RÉVÉLATIONS SUR L'ÉVASION SPECTACULAIRE DE DADIS CAMARA
Les images qui soulèvent de nombreuses questions sur les circonstances beaucoup trop faciles de la libération de l’ancien chef de l’État guinéen remis depuis en détention
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/11/2023
L'évasion rocambolesque samedi dernier de l'ancien président guinéen Moussa Dadis Camara et de ses codétenus de la prison centrale de Conakry continue de susciter les interrogations. Depuis ce vendredi, une vidéo issue d'une caméra de surveillance de l'établissement pénitentiaire et diffusée sur les réseaux sociaux jette une lumière troublante sur le déroulé de cette opération qui a nécessité peu d'efforts selon les images.
D'après RFI qui révèle l'existence de cette vidéo, les écrans de surveillance de la prison affichent bien la date et l'heure du 4 novembre à 4h38 correspondant au moment de l'évasion. On y voit tout d'abord un homme costaud maîtriser aisément le seul policier présent devant le portail, apparemment seul et non armé pour assurer la sécurité. Un premier groupe d'individus en uniforme arrivent ensuite et fouillent le véhicule du gardien plaqué au sol.
D'autres éléments habillés en civil revêtent alors des tenues de police, suggérant une certaine préparation du commando. La facilité avec laquelle ils pénètrent dans l'enceinte de la prison sans aucune résistance est déconcertante, comme le souligne RFI. Cela corrèle les propos du ministre de la Justice Alphonse Charles Wright qui estime que l'opération a bénéficié de complicités internes, avec notamment le sabotage de 52 caméras sur 60.
Cette vidéo qui accentue le flou autour de cette affaire renforce les soupçons sur une évasion ayant nécessité une organisation en amont.
LACOS PRÉVOIT UNE MANIFESTATION NATIONALE
Les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos) prévoient d'organiser une manifestation nationale le 17 novembre.
Les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos) prévoient d'organiser une manifestation nationale le 17 novembre. L'objectif de cette manifestation est, entre autres, de demander l'application des décisions de justice et de permettre à Sonko de participer à l'élection présidentielle de février 2024.
Les partisans du candidat Ousmane Sonko, regroupés au sein de l'organisation Lacos, ont récemment annoncé leur intention de lancer une mobilisation nationale en soutien au président de l'ancien parti Pastef. À cet effet, Maimouna Bousso, Mamadou Lamine Dianté et Dame Mbodj se rendront à la préfecture de Dakar, dès lundi prochain, afin de déposer une lettre d'information au nom de Lacos, en vue d'une mobilisation générale prévue le vendredi 17 novembre.
Ainsi, ils souhaitent organiser leur manifestation du rond-point Jet d'eau jusqu'au terminus Liberté 5, un itinéraire qui avait été précédemment accordé à la société civile lors de sa dernière mobilisation.
Les membres du mouvement Lacos encouragent également les citoyens à s'organiser dans les 46 départements du pays ainsi que dans la diaspora sénégalaise. Ils sont invités à déposer leur propre lettre d'information, d'ici lundi avant 17 h.
La manifestation vise principalement à demander l'application des décisions de justice. Mamadou Lamine Dianté et ses camarades insistent également sur le respect de l'injonction émise par le Cena à l'égard de la DGE, afin que les fiches de parrainage soient remises au mandataire d'Ousmane Sonko, Ayib Daffé. Ils exigent également la cessation des "persécutions" à l'encontre d'Ousmane Sonko.
De plus, ils réclament la libération du maire de Ziguinchor ainsi que des autres "détenus politiques". Lacos demande également à l'État de garantir la participation d'Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle.
"L'Administration doit être repensée"
''Notre Administration était autrefois solide. Mais aujourd'hui, elle est en train de s'effondrer. L'une des principales sources d'instabilité est le refus de l'Administration d'appliquer les décisions de justice. Nous avons toujours soutenu que Macky Sall instrumentalisait la justice. Cependant, il y avait encore un brin d'espoir. Personne n'aurait pensé qu'au Sénégal, un juge aurait le courage de prendre la décision audacieuse comme l'a fait le juge Sabaly. Il est entré dans l'histoire", a déclaré Habib Sy.
Il a ensuite salué la décision de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de demander la remise des fiches de parrainage à Ousmane Sonko.
Selon Habib Sy, c'est ce qui aurait dérangé le président Macky Sall qui a alors procédé au remplacement des membres de la Cena, après avoir limogé ceux qui avaient pris cette décision.
Suite à la demande de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de remettre les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, le directeur général des Élections, Thiendella Fall, a répondu par la négative. Il s'est appuyé sur la décision rendue le 6 octobre par la Chambre administrative de la Cour suprême concernant le référé-liberté déposé par Ousmane Sonko sur la "violation de ses droits fondamentaux".
"Thiendella Fall, vous serez indexé dans les livres d'histoire", a déclaré Habib Sy, qui estime que le DG des Élections a reçu des instructions de Macky Sall. "Ce que l'on retiendra de Macky, c'est qu'il a nui à Sonko. Il a contribué à l'exode des jeunes (départ par la mer). Il est le président du Sénégal qui ne respecte pas les décisions de justice, celui qui a pris en otage de nombreux jeunes", fulmine M. Sy.
Habib Sy interpelle, ainsi, l'Union des magistrats du Sénégal. Selon lui, l'UMS devrait s'engager dans ce combat. "L'administration doit être repensée".
De son côté, Moustapha Guirassy a révélé un message que lui aurait confié Ousmane Sonko. "Ousmane Sonko m'a dit qu'il est prêt à mourir", a-t-il déclaré. En parlant des raisons pour lesquelles il faut réussir cette manifestation, il a déclaré : "Pour ses qualités et sa vision, il doit être sauvé. Il inspire. Il mange du beignet, tout le monde en mange. Il porte un chapeau, tous les vendeurs de ce type de chapeau se frottent les mains. Il a défini les rapports que nous devons avoir avec la monnaie. Il a parlé de la souveraineté, de la justice sociale. En ces moments, il est une aubaine, une fenêtre d'espoir."
Guirassy considère que ce combat est une épreuve pour les Sénégalais. Il demande ainsi aux Sénégalais de sortir et de lutter pour Sonko. "Il faut que nous soyons sur le terrain. Nous nous battrons pour la justice sociale. Nous resterons debout et nous nous battrons", a-t-il appelé.
Moustapha Guirassy est, ensuite, revenu sur les organisations internationales qui ont donné raison à Sonko. Il souligne que l'Union interparlementaire a indiqué qu'Ousmane Sonko, lorsqu'il était député, était persécuté, conduit à la Section de recherches et ensuite emprisonné, alors qu'il bénéficiait de l'immunité parlementaire. Cette organisation a, en effet, dénoncé la "violation de ses droits de défense, de la liberté d'opinion et d'expression, ainsi que l'atteinte à l'immunité parlementaire".
L'Union parlementaire dénonce également des poursuites politiquement motivées. Selon elle, Sonko est empêché d'effectuer les démarches nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle.
DES EXPERTS PLAIDENT POUR LE RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES DES INSTITUTIONS COMMUNAUTAIRES
Des chercheurs et des spécialistes des questions de paix et de sécurité ont exprimé le souhait de voir les États du continent développer une approche proprement africaine de la médiation.
Dakar, 10 nov (APS) – Des chercheurs et des spécialistes des questions de paix et de sécurité ont exprimé le souhait de voir les États du continent développer une approche proprement africaine de la médiation en renforçant les prérogatives des institutions communautaires.
C’est l’une des recommandations faites lors de la huitième édition du symposium de Gorée Institue (8-9 novembre), consacrée aux crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest.
Des universitaires du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégalais ont pris à la rencontre, à l’initiative de cette organisation de la société civile spécialisée dans les questions de culture et de démocratie en Afrique.
Le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines devrait aider à ‘’s’attaquer aux causes profondes’’ des crises politiques et institutionnelles qui secouent l’Afrique de l’Ouest, une région où quatre (Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger) de la quinzaine de pays sont dirigés par des régimes militaires, a signalé l’universitaire sénégalais Mouhamadou Ngouda Mboup.
En donnant lecture des recommandations faites par le symposium, il a parlé du nécessaire recours à des ‘’mécanismes endogènes’’, qui soient en mesure de ‘’garantir la prévention et la résolution des crises’’.
Les chercheurs et les experts souhaitent l’émergence d’une ‘’géopolitique propre à l’Afrique’’, qui a toujours été ‘’un sujet et non un acteur de la géopolitique mondiale’’, selon le militant des droits de l’homme Alioune Tine, leader du centre de recherche Africajom, basé à Dakar.
Une Afrique en mesure de résoudre ses propres crises ne peut exister sans la création d’‘’une force africaine en entente’’, c’est-à-dire une force militaire continentale, selon les recommandations du symposium.
Une telle force servira de remède aux ‘’interférences étrangères’’ dans la gestion et la résolution des crises du continent, estime l’économiste et analyste politique Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du centre de recherche Wathi, basé à Dakar.
‘’Sanctuariser les règles’’ des élections
Les experts et les chercheurs recommandent aux dirigeants du continent, à ceux d’Afrique de l’Ouest notamment, de combler ‘’le déficit d’étatisation’’.
Les recommandations du symposium préconisent ‘’le respect et l’exécution’’, par les pays africains, des décisions des institutions continentales et régionales, dont la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
La ‘’crédibilité’’ de la CEDEAO ‘’se joue quand elle se montre intransigeante devant les putschistes et accepte dans ses instances des présidents élus après un troisième mandat’’ qu’ils n’avaient pas le droit de briguer, affirme le symposium.
Il appelle également les États à ‘’sanctuariser les règles’’ des élections en réduisant ‘’la verticalité du pouvoir’’ et en faisant de ‘’l’indépendance de la justice une réalité’’.
Les chercheurs et les experts recommandent aux pouvoirs publics africains d’explorer ‘’le fait religieux dans la résolution des conflits’’ et d’investir dans l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Le directeur exécutif de Gorée Institute, Doudou Dia, s’est réjoui de la qualité des contributions au symposium.
Les actes de cette rencontre seront publiés pour être utiles aux pouvoirs publics et aux citoyens des États africains, a assuré M. Dia.
Gorée Institute est en train d’élaborer un document de plaidoyer contre les crises politiques et institutionnelles, qu’il compte proposer aux institutions communautaires, dont la CEDEAO, et aux États africains, dès 2024, selon son directeur exécutif.
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EMMANUEL MACRON SALUE L'EXEMPLARITÉ DE MACKY SALL EN AFRIQUE
Le chef de l'État sénégalais récolte à la fin de son mandat les louanges de la France, qui le présente comme le modèle du dirigeant africain éclairé. Lors du Forum pour la paix à Paris vendredi, son homologue de l'Élysée n'a pas tari d'éloges à son égard
Alors que Macky Sall arrive au terme de son deuxième mandat à la tête du Sénégal, la France salue par la voix d'Emmanuel Macron le courage et l'exemplarité du président sénégalais. Contre toute attente, il a décidé de jouer le jeu démocratique en acceptant des challengers pour sa succession.
Un signe fort qui démontre selon Emmanuel Macron qu'il n'y a pas de fatalité en Afrique lorsque des hommes d'État courageux comme Macky Sall sont au pouvoir. En refusant de s'accrocher coûte que coûte au pouvoir, il protège son pays de troubles inutiles et ouvre la voie à une alternance apaisée, estime le chef de l'État français ce vendredi en marge du Forum pour la paix à Paris.
La France se félicite par ailleurs que Macky Sall ait accepté, au terme de son mandat, de devenir envoyé spécial du G5 Sahel. Son engagement en première ligne contre le terrorisme démontre son sens du devoir envers la région. Sa stature d'homme d'État respecté lui donnera un rôle moteur pour coordonner la riposte face à cette menace selon Paris.
Pour Emmanuel Macron, l'action de Macky Sall, à la fois au Sahel et au Sénégal, est porteuse d'espoir pour l'avenir démocratique du continent africain. La France salue ce modèle de dirigeant visionnaire, qui place l'intérêt général avant les intérêts particuliers.
ALY NGOUILLE NDIAYE DÉNONCE DES ÉVICTIONS POLITIQUES D'AGENTS TERRITORIAUX
L'ancien ministre, candidat à la présidentielle, dénonce avec véhémence des évictions politiques dans l'administration territoriale du Djoloff, qu'il impute à des manœuvres du régime de Macky Sall cherchant à affaiblir sa base électorale
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/11/2023
L'ancien ministre de Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024, a dénoncé ce jeudi 9 novembre des "évictions politiques" d'agents territoriaux par l'administration.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Aly Ngouille Ndiaye exprime sa "surprise" après avoir pris connaissance du dernier Conseil des ministres où "des agents de l'administration territoriale en l'occurrence des Préfets et Sous-Préfets, à qui on pourrait reprocher une prétendue parenté avec moi ont été éjectés de leurs postes".
Or, précise-t-il, "je les ai tous trouvés dans l'administration territoriale lorsque je suis arrivé au ministère de l'Intérieur en 2017". Et ces agents "ont comme points communs d'être des originaires du Djolof, et ont capitalisé entre dix et vingt ans de service au sein du commandement territorial, ponctué d'une brillante carrière".
Pour Aly Ngouille Ndiaye, cette décision "regrettable" prise à leur encontre ne fait que "démontrer davantage le caractère politique et partisan de ces évictions". Selon le maire de Linguère, "il s'agit simplement d'une manœuvre politicienne visant à m'affaiblir dans mon fief".
Aly Ngouille Ndiaye, qui avait démissionné en septembre dernier de ses fonctions gouvernementales en guise de protestation contre le choix du Premier ministre Amadou Ba comme candidat du camp présidentiel, entend ainsi dénoncer ces "manœuvres politiciennes" en amont de la présidentielle.