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1 mai 2025
Politique
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LA DGE REFUSE DE DONNER LA FICHE DE PARRAINAGE DE SONKO
Le député Ayib Daffe, mandataire de leader de Pastef, dit avoir été refoulé sans autre forme d'explication par la Direction générale des élections dans sa tentative de récupérer ce jeudi, les fiches de parrainage du maire de Ziguinchor
Le député Ayib Daffe, mandataire de leader de Pastef, dit avoir été refoulé sans autre forme d'explication par la Direction générale des élections dans sa tentative de récupérer ce jeudi, les fiches de parrainage du maire de Ziguinchor. "Nous sommes dans un État policier", a-t-il déclaré.
MAMADOU NDIONE DIT TOUT
Dans l’interview qu’il nous a accordée, il revient justement sur son bilan au Cosec et les raisons de son départ qui en a surpris plus d’un et derrière lequel d’aucuns soupçonnent la main du tonitruant Farba Ngom.
Entretien réalisé par Amadou Ly DIOME |
Publication 19/10/2023
Économiste, écrivain et logisticien, le premier magistrat de la commune de Diass est un responsable d’envergure dans le landerneau politique sénégalais. Mamadou Ndione, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est de ces responsables qui se transcendent en n’essayant pas de s’approprier le monde qui les entoure mais plutôt en se mettant à son service. De bons et loyaux services avec des résultats époustouflants comme lors de son passage à la tête du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC), après une expérience de 25 ans dans une multinationale. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il revient justement sur son bilan au Cosec et les raisons de son départ qui en a surpris plus d’un et derrière lequel d’aucuns soupçonnent la main du tonitruant Farba Ngom. L’édile de Diass aborde également des questions relatives à la gestion de sa commune dont il est en train de changer véritablement le visage. Last but not least, le statisticien hors pair qu’il est met en garde ses amis de la mouvance présidentielle contre tout triomphalisme prématuré... Entretien.
M. NDIONE, il y a un an, vous quittiez la direction du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) après cinq ans de bons et loyaux services pendant lesquels la boite a pris véritablement son essor. Pouvez-vous justement revenir pour nos lecteurs sur votre bilan à la tête de cette structure ?
Mamadou Ndione : J’ai quitté le COSEC il y a de cela plus d’un an après y avoir fait cinq années durant lesquelles j’ai pu faire bouger les lignes entre autres dans la gouvernance, l’assistance aux importateurs et exportateurs et la promotion du transport maritime sans compter les investissements en rapport avec l’activité et une gestion responsable des ressources humaines. Au titre de la gouvernance, la mesure la plus spectaculaire que j’ai eu à prendre a été le rapatriement de la gestion intégrale du « bordereau de suivi des cargaisons ». Pratiquement tous les pays africains travaillaient avec des mandataires étrangers, européens ou américains, pour cette opération essentielle du transport maritime.
Installé au COSEC en octobre 2017, j’ai rompu le contrat avec le mandataire étranger en décembre 2018 ; ce qui nous a permis d’avoir une hausse de 100% de cette rubrique de recette. C’est au moins 1,5 milliard de FCFA que j’ai fait gagner de plus par an au COSEC grâce à cette décision souveraine. J’ai également fait élaborer et valider un manuel de procédures et un plan stratégique de développement (PSD).
Durant les cinq ans, nous avons systématisé les contrôles et les audits internes sans compter le respect des règles en matière budgétaire et de passation des marchés.
Au titre de la promotion et de l’assistance aux importateurs et exportateurs, la révolution que nous avons faite a été dès la première année la mise en place d’un dispositif qui a permis de multiplier par mille (1 000) les exportations de noix d’anacarde ou cajou au port de Ziguinchor (de 56 tonnes en 2017, nous avons atteints 56 000 tonnes en 2018) avec des effets induits économiques et sociaux voire sécuritaires importants pour toute la filière et la région naturelle de Casamance. Cette révolution ne nous a pas empêché d’accompagner de façon déterminante d’autres filières d’exportation dans tous les secteurs à travers des appuis budgétaires et stratégiques aux 28 chambres consulaires (Chambres de commerce et Chambres des métiers) des quatorze (14) régions du Sénégal.
Au titre du transport maritime, l’histoire retiendra que le lancement mondial des Règles incoterms 2020 a eu lieu à Dakar à l’initiative du COSEC. Pour mieux maîtriser la flotte marchande du Sénégal, j’ai pu prendre des décisions de renforcement de la position du COSEC dans l’actionnariat de l’armement national COSAMA SA qui a pu diversifier ses lignes de cabotage en Afrique de l’Ouest. D’ailleurs j’ai eu à faire un lobbying pour que COSAMA SA préside aux destinées de l’Association des Armateurs Africains (3A). Je me rappelle avoir, en vidéo-conférence un jour de Tabaski, fait ce lobbying durant deux bonnes heures pour convaincre les autres pays africains de choisir le Sénégal pour présider l’organisation 3A. Coté investissement, j’ai pu, entre autres, faire réaliser par le COSEC l’aire de transformation des produits halieutiques de Tann, à Joal, l’entrepôt de 1 000 m2 du port de Kaolack, la construction à plus de 70 % de l’entrepôt de Rufisque pour renforcer les revenus pérennes du COSEC, la finalisation du programme de construction des sièges des chambres régionales de commerce, la finalisation des travaux du ponton de Rufisque ainsi que la construction des nouveaux locaux du Centre Trainmar de Dakar qui, désormais, bénéficie de l’accréditation du CAMES pour certains enseignements.
Pour ce qui est des ressources humaines du COSEC, j’ai trouvé un effectif de 78 personnes. A notre départ, l’effectif était de 90 personnes soit une hausse nette 12 personnes durant 5 ans. Les agents du COSEC ont pu, durant notre passage, bénéficier de la retraite complémentaire, d’une externalisation des indemnités de fin de carrière et de la mise à disposition d’une assiette foncière au Lac Rose ainsi que d’un accompagnement pour l’accès au logement. A mon départ du COSEC, en octobre 2022, j’ai laissé à mon successeur le même mobilier de bureau qu’il m’avait légué en 2017 de même que le véhicule 4x4 Prado du DG que je me suis refusé de changer durant les cinq années. Pour dire que je crois avoir largement mis le COSEC sur la bonne trajectoire.
Justement, avec de tels résultats probants, votre départ a été une surprise pour beaucoup. Quelles sont les raisons fondamentales de ce départ ?
La nomination aux emplois civils et militaires est une prérogative constitutionnelle du chef de l’État qui dispose d’un pouvoir discrétionnaire à cet effet. Il n’a pas d’explications à donner. Le fait de m’avoir nommé parmi tant d’autres au poste de DG du COSEC et de m’y avoir maintenu durant cinq ans est déjà un honneur pour lequel je lui serai toujours reconnaissant. Ce n’est pas parce qu’il m’a déchargé du COSEC que je vais extérioriser un sentiment contraire. Pour dire vrai, la décision du Président me concernant en octobre 2022 neuf mois après mon éclatante victoire aux locales à Diass a été pour certains une grosse surprise nationale.
Pour ne rien vous cacher, j’ai été le premier surpris. Surpris, mais pas déçu. Je l’ai prise avec philosophie en me disant avec ironie que c’était peut-être une prime inversée de ma victoire aux élections locales que j’ai remportées avec éclat à Diass sans aucun soutien (rires).
Vous dites ne pas vouloir donner d’explications à votre départ du COSEC, mais beaucoup voient dans ce départ du COSEC la main indirecte de vos adversaires éparpillés entre Diass, Mbour et aussi de certains pontes de l’APR ?
A vrai dire, avant d’être maire de Diass, j’ai toujours été farouchement combattu y compris au sein même de notre propre parti APR. Lors des locales, certains parmi mes adversaires ont bénéficié de soutiens venant de responsables de l’APR. J’ai gagné à Diass sans aucun soutien de responsables APR. C’est le champ politique qui est ainsi fait avec ses tirs amis. L’enjeu pour moi en politique est de combattre au milieu des crocodiles sans perdre mon âme d’humain. Je ne me laisse cependant pas lécher par qui veut m’avaler. Je suis dans la vérité, la dignité et l’engagement courtois. Je pense être modestement un atout et non un boulet pour notre pays et notre coalition si un atout se mesure en termes de crédibilisation de notre régime. Pour preuve, en mars 2021, je n’étais pas dans un trou mais bien visible au front défendant d’abord la République sans verser dans l’extrémisme exagéré et inutile d’un batchning de fanfaron contre l’opposition. Je pense que beaucoup de Sénégalais m’aiment bien comme tel, c’est-à-dire un homme agissant avec mesure et engagement et je ne changerai pas.
Certaines langues disent que Farba Ngom aurait joué un rôle dans votre départ du COSEC. Qu’en est-il ?
Je ne sais pas trop le détail du rôle de Farba. Il gère une commune qui est à plus de 500 km de Diass. Je n’ai pas gardé les vaches avec lui. En dehors de l’Apr, nos deux trajectoires n’avaient quasiment aucune chance de se croiser. Sans jugement de valeur, je crois être à des années-lumière de son monde. Je préfère ne pas trop parler de lui parce que nous n’avons ni les mêmes fréquentations et motivations encore moins le même style en politique. S’il a joué un rôle pour mon départ du COSEC, il doit sans doute attendre de Dieu une rétribution au quintuple. Je n’en dirai pas plus sur cette question.
Qu’est-ce qui explique l’accentuation de ce combat sournois contre Mamadou Ndione ?
A vrai dire, c’est mon accession à la tête de la mairie de Diass qui a été perçue comme une menace par beaucoup d’hommes politiques, d’opérateurs fonciers non vertueux et même d’entités économiques ayant des intérêts vitaux à Diass. Mes adversaires ont souvent, en meute synchronisée, à coups de contrevérités à dormir debout et d’intrigues bassement puériles, tout fait pour me combattre. Je prends le destin avec plaisir parce qu’à l’épreuve de ma table de valeurs, je reste serein en vérité. Le plus important est de se battre pour l’intérêt général et je pense devant le miroir de ma conscience être sur cette voie. J’étais dans ce champ des justes avant BBY et j’y resterai jusqu’à mon dernier souffle.
Malgré votre mise à l’écart, le 16 septembre 2023, en intelligence avec votre section communale, vous validiez encore le choix porté sur Amadou Ba pour représenter la mouvance présidentielle au scrutin du 25 février 2024. Cet engagement est-il toujours d’actualité quand on sait que vos administrés avaient clairement dénoncé votre situation au sein du dispositif étatique ?
Mes rapports avec mes camarades de Diass sont basés sur le respect et l’humilité. Nous avons collectivement analysé la candidature du Premier ministre Amadou Ba. Dieu sait qu’il y avait lors de notre première rencontre d’avant cette AG des frustrés qui prônaient la rupture avec le parti pour des raisons connues de tous. Beaucoup de camarades ne comprennent pas que le maire de la commune qui accueille l’AIBD, le port de Ndayane, la plus grande zone économique et le plus grand projet d’habitat social et qui plus est membre de l’APR et s’est battu seul soit ignoré dans le dispositif institutionnel national. Un camarade a même utilisé, pour parler de moi, l’image d’un soldat à qui on demande d’aller au front en lui arrachant fusil et munitions. Nous avons pu convaincre ces camarades légitimement frustrés. Ils ont finalement souscrit au bien-fondé du choix porté sur Amadou Ba. Actuellement, nous sommes à l’heure des parrainages dans notre commune qui compte près de vingt et un mille (21 000) électeurs. C’est déjà une étape importante que nous porterons jusqu’au bout par honneur, dignité et responsabilité. Quelle sera votre posture pour le parrainage et après ? Pour l’instant, on parraine. A l’heure du bilan on évaluera. Nous ferons un point de presse pour édifier l’opinion au finish. Diass est pour moi une expérience assez intéressante au triple plan personnel, intellectuel et humain avec une mise en œuvre de la conduite du changement que j’ai eu à apprendre et à expérimenter durant toute ma trajectoire de vingt-cinq ans de secteur privé et de cinq ans de secteur public. Diass est et sera ma priorité pour les années à venir. Toutes mes décisions futures seront guidées par un seul aiguillon : les intérêts de Diass d’abord. Après le parrainage et suivant l’évolution de la situation, nous aviserons.
Bientôt deux ans à la tête de la commune phare de Diass. Quel bilan d’étape faites-vous de votre magistère ?
Le premier bilan que nous avons à Diass est avant tout immatériel parce qu’ayant trait à la gouvernance. Nous avons inscrit dans la pratique à Diass les règles de bonne gouvernance à travers les passations des marchés, le paiement de nos recettes au Trésor de Mbour et la mise en place d’une bonne organisation à la suite d’un audit que nous avons nous-mêmes demandé et obtenu du Bureau Organisation et Méthodes (BOM) en 2022. Cela nous a permis d’atteindre des objectifs qui nous placent sur le train du développement dans tous les secteurs. La révolution a été aussi la résorption sur budget propre de l’équation de la mobilité dans certaines zones avec la réalisation des pistes nouvelles des axes Diass-Thicky et PackyToglou. Nous avons commencé la réfection de certains axes avec la longue piste Kandam-Toglou-Gandoul. Le désenclavement sera poursuivi sur fonds propres en attendant le déploiement par l’Ageroute du programme spécial. Autre révolution, dans le volet jeunesse, sports et loisirs, nous avons entamé la construction sur fonds propres du stade municipal de Diass qui aura des gradins de 1 000 places, un gazon synthétique et un éclairage. Parallèlement, nous avons renforcé les subventions aux ASC et l’accompagnement du monde sportif. Nous avons pu toujours sur fonds propres résoudre l’équation de l’extension du réseau hydraulique et électrique dans plusieurs zones même s’il faut reconnaître qu’il reste beaucoup à faire. Dans certaines zones difficiles, nous avons avec des partenaires construit deux mini forages. Nous avons construit sur budget propre de la mairie douze (12) salles de classe et deux murs de clôture d’écoles sans compter l’injection de mille (1 000) table-bancs et les subventions aux étudiants et aux écoles ainsi que la dotation en fournitures. Nous avons mis en place un pôle emploi qui a commencé à placer des jeunes dans certaines entreprises. Nous accompagnons les lieux de culte tout en orientant des partenaires stratégiques dans la construction d’édifices cultuels. Dans le volet santé, nous sommes en train de construire sur budget propre un centre secondaire sans compter la remise de trois milles cartes CMU et l’achat de médicaments pour les postes et cases de santé. Dans le volet environnement, sur fonds propres, nous avons pratiquement terminé la construction de trente points de regroupement normalisés que la SONAGED va équiper en bacs. Déjà, le ramassage des ordures avec une benne tasseuse est fonctionnel à Diass. Nous avons déjà organisé deux campagnes de reboisement au niveau de tous les villages et nous comptons mettre en place des pépinières communales autour des cinq (5) forages. Dans le secteur de la culture et de l’artisanat, nous aidons les acteurs communaux comme cela a été le cas lors de la Biennale des arts. Nous avons aidé à la mise en place de la fédération des artisans avec la remise de plus de cinq cents cartes professionnelles et d’une subvention. Au titre de la promotion féminine, nous avons remis une forte subvention à la fédération des 150 GIE de femmes que nous accompagnons dans la formation, la production, la commercialisation et le link avec des partenaires stratégiques. Dans un autre registre, nous avons informatisé l’état civil et organisé des audiences foraines. Pour dire simplement qu’après 20 mois à la tête de la mairie, nous avons plus que doublé le budget et mis Diass sur la bonne voie en dépit du lourd héritage.
Diass est connue pour ses innombrables problèmes fonciers. Quelle nouvelle approche avez-vous instaurée pour changer la donne ?
Nous avons fini de faire l’état des lieux sur le foncier. Nous avons entamé depuis fort longtemps la procédure de régularisation des anciens actes administratifs qui, à 99,99%, n’étaient pas approuvés par les sous-préfets. Cette phase de régularisation permet, sur la base d’un logiciel que nous avons mis en place, de détecter les cas de doublons, les faux actes et les actes non enregistrés. Elle permet aussi de donner plus de droits aux vrais ayants-droits par l’édition d’un nouvel acte foncier sécurisé et signé par le sous-préfet que nous remercions pour son accompagnement. Parallèlement à cette phase de régularisation, nous avons envoyé pour validation des plans conformes au Plan d’urbanisme de détail ou PUD de Diass. La validation de ces plans donnera plus de cohérence et de valeur au foncier pour les populations. Notre démarche prend en compte une restructuration concertée des villages pour les rendre plus accessibles et plus rationnels afin de faciliter l’accès au foncier par les jeunes. Aujourd’hui, on peut dire qu’il n’y a plus d’anarchie foncière à Diass. Il reste à résoudre certaines équations et préoccupations en rapport avec les grands projets de l’État.
Lors de la réception de la gare du TER, vous avez interpellé le Président Macky Sall sur les problèmes fonciers à Diass. Concrètement, qu’attendez-vous de lui ?
Avec le Président, nous avons espoir de résoudre des situations foncières lourdes d’incertitudes en rapport par exemple avec le TF 1315 de l’AIBD, la zone économique spéciale, le pôle urbain Dagga-Kholpa, le port de Ndayane et l’ex-gare des gros porteurs. Nous espérons également des directives fortes de l’Autorité pour obtenir des facilitations administratives dans le cadre de la validation des éléments du PUD de Diass. Sur toutes ces questions, la validation des propositions de la commune de Diass permettra de corriger les erreurs du passé afin de mieux allier développement et inclusion. Il faut reconnaître qu’il y a eu beaucoup d’erreurs — dont certaines datent d’avant 2012 — qui doivent être clairement expliquées à l’Autorité. Sur chaque question, nous avons fait des propositions de correction qui nous semblent meilleures. Le dossier concernant tous ces sujets est sur la table du chef de l’État qui, après analyse de nos propositions par ses services, nous recevra bientôt pour donner ses orientations. Le dossier compte également des questions liées au gap infrastructurel notamment dans les volets eau, assainissement, énergie, routes et pistes.
Vous êtes un maire débordant d’énergie et un peu en avance sur vos pairs si on s’en réfère aux témoignages des collaborateurs des services étatiques comme le trésor, les Eaux et forêts entre autres. Quel est le secret de votre dynamisme ?
Je suis la somme et la synthèse de plusieurs parcours. Au lycée, j’étais parmi les engagés syndicaux et culturels. Dans le mouvement associatif navétanes, j’ai impulsé des changements. Je crois être l’un des premiers dirigeants à y avoir introduit le sponsoring en 1993 à la Zone 1 de l’ODCAV de Dakar. Dans le secteur privé, Dieu sait que beaucoup de procédures en place dans les activités portuaires et logistique portent notre empreinte sans compter que j’ai donné parallèlement à mon parcours dans le privé des cours à l’école de Douanes durant dix (10) ans de 2006 à 2016. Au COSEC aussi je pense avoir été un DG innovateur. Pour dire simplement que ce que je suis en train de faire à Diass est la répétition d’un parcours basé sur un seul principe, à savoir la quête de l’amélioration continue. Mon défaut est que je suis en perpétuelle quête d’amélioration.
Et quels sont vos projets pour Diass ?
Je veux faire de Diass la plus belle et la plus dynamique des communes d’Afrique de l’Ouest. Je veux placer Diass dans une logique de développement endogène avec, pour les cinquante prochaines années, des maires qui auront une autonomie budgétaire pour agir avec efficience à côté de l’Etat. Pour ce faire, il faut des espaces d’activités économiques capables de générer des revenus pérennes pour la mairie et les populations. Ma conviction traduite en projets est que la mairie de Diass doit être porteuse de la promotion de zones à caractère industriel, artisanal, agricole, pastoral, commercial, de services, touristique, hôtelier, logistique et de transport etc. Porter la promotion ne signifie pas faire le business. Il s’agira d’être à la manœuvre pour s’assurer de la prise en compte des préoccupations collectives. Il reste évident qu’à côté des activités économiques, le projet majeur reste l’accompagnement de l’aménagement de l’espace communal en prenant en compte les jeunes et les femmes comme super priorité pour l’accès au foncier et à l’habitat.
L’actualité nationale est marquée par le débat sur la participation du chef de file de l’opposition à la présidentielle de février prochain. Quelle est votre lecture de la question ?
Ma réponse ne sera pas axée sur une personne, mais sur les principes. Il appartient à toutes les étapes d’une procédure aux juridictions de décider de la participation des uns et des autres. Au bout du compte, c’est le Conseil constitutionnel qui établira la liste des candidats. Je me garde de fragiliser la Justice par des commentaires et j’invite la classe politique de tous bords à éviter de donner à l’opinion publique l’impression que notre Justice n’est pas bonne. Le débat du prétoire ne doit pas trop descendre dans la rue qui est lieu d’expression des préférences. Il est arrivé qu’une partie de la rue se saisisse de débats avec maladresse pour, pensant avoir raison, vouloir régler les problèmes par des méthodes non démocratiques. Laissons la Justice aller jusqu’au bout de sa logique et au finish acceptons ses décisions ultimes sur les candidatures.
Quelle chance donnez-vous au candidat de la mouvance présidentielle Amadou Ba aux échéances électorales de 2024 ?
Le candidat Amadou Ba peut gagner si l’entourage est bien choisi. Il doit capitaliser les éléments positifs du bilan tout en évitant de donner l’image — par lui ou par l’entourage — de ce que certains compatriotes non parti sans reprochent à tort ou à raison à la majorité présidentielle. Pour gagner, il faudra beaucoup d’humilité et éviter le triomphalisme prématuré. Cette élection présidentielle ne sera pas facile, mais elle est jouable à condition de la prendre au sérieux. Tout se déterminera dans le choix des hommes et femmes d’orchestre de la machine BBY. L’entourage doit respirer la crédibilité aux yeux de l’opinion. Comme je l’ai écrit dans un article récent, il s’agira d’aller pour BBY à la conquête de celui que j’appelle l’électeur silencieux qui a une table de valeurs aux antipodes des considérations uniquement partisanes. Je ne pourrai pas étaler ici des éléments détaillés de stratégie que je réserve au candidat et au Président de la coalition si tant est que l’avis du simple militant que je suis est important. En attendant, le bon sens comprendra ma posture de réserve qui tranche avec les vieilles pratiques des trafiquants d’influence qui, hélas, risquent aux yeux de l’opinion de faire prendre les vessies pour les lanternes. L’heure est assez grave pour continuer de donner le pouvoir d’influence en tout aux trafiquants d’influence qui agacent sans le savoir le commun des électeurs. Si, dans l’euphorie des bousculades de positionnement, nous ratons une bonne mise en boîte des idées, tout le reste sera extrêmement difficile.
LE JUGE SABASSY FAYE A NOTIFIE SA DECISION ORDONNANT LA REINTEGRATION DE SONKO SUR LES LISTES ELECTORALES
Dans une lettre adressée au préfet de Ziguinchor, le juge Sabassy Faye dit recevoir dans la forme l’exception d’incompétence soulevée par l’Etat du Sénégal. Mais, il la rejette comme mal fondée
Ousmane Sonko, le leader de Pastef, est réintégré dans le fichier électoral à compter de ce mercredi. Désormais, son mandataire peut aller récupérer sa fiche de parrainage. Cette décision de justice, dit-on, est exécutoire après que le tribunal de grande instance de Ziguinchor a rendu publique sa décision sur le recours du leader de l’opposition. Par courrier en date de ce 17 octobre, le président Sabassy Faye a notifié au préfet de Ziguinchor l’ordonnance qu’il a rendue.
Le juge Sabassy Faye dit recevoir dans la forme l’exception d’incompétence soulevée par l’Etat du Sénégal. Mais, il la rejette comme mal fondée. Dans le fond, le Tribunal de grande instance de Ziguinchor annule la radiation du nom de Ousmane Sonko des listes électorales, tout en ordonnant sa réintégration par les services centraux du ministère de l’Intérieur sur la liste de la commune de Ziguinchor, ainsi que sur le fichier général des électeurs. Ce dispositif de jugement est exécutoire dès qu’il est rendu public. Ce qui signifie qu’Ousmane Sonko peut récupérer, par le biais de son mandataire, sa fiche de parrainage à partir de ce mercredi, date de la publication du jugement.
Dans ses attendus, le juge Sabassy Faye explique que par requête écrite en date du 02 octobre 2023, enregistrée au greffe-secrétariat le 04 octobre 2023, le sieur Ousmane Sonko, par le biais de ses avocats, a saisi la juridiction de céans aux fins de déclarer nulle et de nul effet toute mesure de radiation ou de retrait de son nom des listes électorales d’une part. Rendant sa décision, le juge Sabassy a ordonné aux services centraux du Ministère de l’Intérieur la réintégration d’Ousmane Sonko sur la liste électorale de la commune de Ziguinchor en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, ainsi que sur le fichier général des électeurs pour toute autre élection à laquelle le droit national et celui international lui permettent de participer ou de concourir.
Aucune preuve de la déchéance de Sonko établie, selon le juge
Mais lisons donc les motivations du juge Sabassy Faye qui a convoqué les articles 312 du Code de Procédure pénale pour dire que « à partir de l’accomplissement des mesures de publicité prescrites par l’article précédent (311), le condamné est frappé de toutes les déchéances prévues par la loi ». Qu’en effet, l’art 311 susvisé prévoit que « Extrait de la décision de condamnation est, dans le plus bref délai à la diligence du Ministère public, inséré dans l’un des journaux de la République ; Il est affiché en outre à la porte du dernier domicile du condamné, à la porte de la mairie de sa commune ou à la porte des bureaux de son arrondissement ou de l’arrondissement où le crime a été commis et au tableau d’affichage du tribunal de grande instance. Pareil extrait est adressé au représentant du service des domaines du domicile du contumax ». Le magistrat d’ajouter dans son jugement qu’ « Attendu qu’en l’espèce aucune preuve de ces formalités qui permettent d’appliquer la déchéance n’a été versée à la procédure. Que c’est plutôt le fait négatif que Ousmane Sonko, par l’organe de conseils, a voulu prouver en produisant le procès-verbal de constat de Maître Weynde Dieng, Huissier de justice. Que dès lors en l’absence de ces formalités, aucune déchéance ne peut frapper le requérant. Qu’ainsi la mesure de radiation du nom de Ousmane Sonko des listes électorales est irrégulière. Que la demande du requérant est juste et fondée. Qu’il échet d’y fait droit en annulant la mesure de radiation de son nom des listes électorales ». Puis tombe la décision souhaitée par Ousmane Sonko et ses conseils: « annulons la mesure de radiation du nom de Ousmane Sonko des listes électorales. Ordonnons sa réintégration par les services centraux du ministère de l’Intérieur sur la liste électorale de la commune de Ziguinchor ainsi que sur le fichier général des électeurs »
L’Agent judiciaire de l’Etat, ayant demandé la récusation du juge Sabassy Faye, n’a finalement pas eu gain de cause, malgré les multiples arguments fournis. Ainsi, il avait projeté d’interjeter appel auprès de la Cour d’Appel de Ziguinchor avant de se désister au dernier moment. Une chose est sûre : le juge Faye, qui semble être dans une logique de dire que le droit et rien que le droit, a géré le dossier avec sérénité et témérité. Malgré, la forte « pression » de l’Agent judiciaire de l’Etat et du pool des avocats de l’Etat, il s’est basé sur le droit pour juger le dossier concernant la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales.
Après le rétablissement du leader de Pastef dans ses droits, beaucoup de Sénégalais, qui ont toujours eu une perception négative sur la justice, commencent à croire qu’il reste toujours des juges libres et indépendants dans le système judiciaire national. Ce même s’ils sont des oiseaux rares. En tout cas, ces juges libres et indépendants refusent d’être sous le joug du pouvoir en place pour rendre des décisions de justice injustes, loin de ce que le droit commande de faire. En tout cas le juge Sabassy, dépositaire de valeurs morales solides, est une fierté dans le flot des magistrats sénégalais. Le constat en est que le jugement de beaucoup de dossiers du leader de Pastef ont été accélérés. Et, l’aboutissement converge vers des jugements sanctions, loin de règles du droit. Mais, le nom de ce magistrat est désormais entré dans l’histoire de la justice sénégalaise. Il est devenu un héros aux yeux que des millions de partisans de Pastef qui le plébiscitent puisqu’il a pris son courage à deux mains pour dire le droit. La plupart estiment que s’il était de la catégorie des juges versatiles, profitant des privilèges, il aurait pu refuser de dire le droit. Mais Sabassy Faye a rendu un jugement attendu par beaucoup de Sénégalais qui percevaient de façon négative la justice.
LE NOUVEAU BUREAU EN SURSIS
Près d’une semaine après l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2023-2024 de l’Assemblée nationale, suivie d’élection des membres bureau de cette institution monocamérale, les députés sont à nouveau convoqués en session ce jeudi 19 octobre
Près d’une semaine après l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2023-2024 de l’Assemblée nationale, suivie d’élection des membres bureau de cette institution monocamérale, les députés sont à nouveau convoqués en session ce jeudi 19 octobre pour ratifier les listes des membres des Commissions permanentes. Cependant, la tenue de cette session intervient dans un contexte d’interrogation sur la légalité du nouveau bureau de l’Assemblée nationale installé le 14 octobre dernier. Ce, à cause du non-respect de la grille de répartition des postes d’une part ; et d’autre part de la participation de Oumar Youm et de Daouda Dia, nommés ministres dans le nouveau gouvernement lors l’élection de ce bureau en lieu et place de leurs remplaçants.
Les députés sont à nouveau convoqués en séance plénière ce jeudi 19 octobre 2023 à 16 heures. Cette rencontre qui intervient près de six jours après l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2023-2024 de l’Assemblée nationale suivie d’élection des membres bureau de cette institution monocamérale sera consacrée à la ratification des listes des membres des Commissions permanentes selon un communiqué de presse de la Direction de la Communication de l’Assemblée nationale transmis à notre rédaction hier, mercredi 18 octobre. Cependant, à peine installé, la question de la légalité de ce nouveau bureau contrôlé majoritairement par le groupe parlementaire de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Bby) se pose.
En effet, le samedi 14 octobre dernier, les députés de la coalition au pouvoir ont profité de la scission du principal groupe parlementaire de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW) avec la démission de ce groupe des 14 députés de la plateforme Taxawu Sénégal pour s’accaparer, dans des conditions qui restent encore à déterminées, de trois postes occupés dans le bureau précédant par des députés issus de cette coalition d’opposition. Il s’agit entre autres d’un poste de vice-président, de deux Secrétaires élus et de l’adjoint au questeur.
Interpellé par Sud quotidien le lundi 16 octobre dernier sur cette question, l’ancien parlementaire et spécialiste du droit parlementaire, Alioune Souaré avait indiqué que les groupes parlementaires de l’opposition : Yewwi askan wi et Wallu s’étaient faits rouler dans la farine par leurs collègues de la majorité présidentielle. En effet, citant les dispositions de l’article 14 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale alinéa 2, il avaitindiqué que rien ne justifie que Benno se retrouve avec 5 vice-présidents, 4 secrétaires élus et 2 questeurs alors que son effectif de 83 députés de l’année dernière, n’a pas augmenté. Selon lui, c’est le groupe parlementaire de Wallu dont le nombre est passé de 24 l’année dernière, à 27 cette année, qui devait bénéficier du poste de vice-président perdu par Yewwi Askan Wi, à cause de la démission des députés de Taxawu Sénégal et non celui de Benno qui devait conserver ces 4 vice-présidents de l’année dernière.
«Pour savoir le nombre exact de vice-présidents dévolus au groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar(Bby), on divise l’effectif des 82 députés de ce groupe par 21 ce qui donne un résultat de 3,904 qui est ensuite arrondi suivant la règle de la plus forte moyenne prévue par l’article 14 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, alinéa 2. Ce qui devait donner un résultat final de 3+1 (plus forte moyenne) = 4 vice-présidents pour Bby», avait-il expliqué. Poursuivant son argumentaire, il avait toutefois précisé que ce changement causé par la démission des députés de Taxawu Sénégal ne devait pas influencer les autres postes.
Autrement dit, s’il n’y avait pas ce «coup de force» de la coalition au pouvoir, on devait avoir une Assemblée nationale dont la composition se présenterait comme suit : 4 vice-présidents, 3 Secrétaires élus, 1 questeur et 7 Commissions permanentes pour Benno ; le groupe parlementaire Yewwi allait se retrouver avec 2 vice-présidents, 2 Secrétaires élus, 1 adjoint questeur, 5 commissions ; et enfin, le groupe Wallu Sénégal allait s’adjuger 2 vice-présidents, 1 Secrétaire élu, 2 commissions.
Outre ce non-respect des grilles de répartition des postes, il y a également un autre vice constaté toujours lors de cette élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale et qui pourrait causer de graves préjudices si toutefois, un groupe décide de l’attaquer auprès du Conseil constitutionnel. Il s’agit de la participation de l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar, Oumar Youm et son collègue ancien questeur dans le bureau sortant, Daouda Dia à l’élection du nouveau bureau.
En effet, nommés respectivement ministre des Forces armées et ministre de l’Élevage et des productions animalières dans le nouveau gouvernement formé le 11 octobre dernier, les responsables du parti au pouvoir étaient sous le coup des dispositions de l’article 54 de la Constitution, des articles 109 à 118 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et des articles LO 163 à LO 172 du Code électoral. Dans son premier alinéa, l’article 54 de la Constitution dispose que «la qualité de membre du gouvernement est incompatible avec un mandat parlementaire et toute activité professionnelle publique ou privée rémunérée». Pourtant, lors de cette ouverture de la session ordinaire unique de l’année2023-2024de l’Assemblée nationale suivie d’élection des membres bureau, Oumar Youm était non seulement présent dans l’hémicycle mais avait pris part à l’élection des membres du bureau.
Pire, absent sur les lieux, Daouda Dia qui avait officiellement pris fonctions la veille, le 13 octobre dernier, après une passation de service avec l’actuel Premier ministre qui assurait l’intérim, a, lui aussi, pris part au vote par procuration au grand dam de Ousmane Gueye et Bakary Camara leurs remplaçants respectifs.
Face à ces violations manifestes des dispositions de la Constitution, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et du Code, il faut dire que c’est le nouveau bureau de l’Assemblée nationale court un risque d’être dissolu.
LES INJONCTIONS DE MACKY SALL A SON GOUVERNEMENT
Le président de la République, Macky Sall, demande à son gouvernement de s’inscrire dans une logique de répondre aux préoccupations des populations
Le président de la République, Macky Sall, demande à son gouvernement de s’inscrire dans une logique de répondre aux préoccupations des populations. En Conseil des ministres hier, mercredi 18 octobre, le chef de l’Etat qui a rencontré, pour la première fois, le nouveau gouvernement Amadou Ba 2, formé la semaine dernière, a annoncé la reprise des Conseils des ministres délocalisés dès novembre.
Abordant la formation du nouveau gouvernement, en Conseil des ministres hier, mercredi 18 octobre, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres l’esprit collectif qui doit les animer comme membres d’une institution au service de la République et de la politique de la nation, selon la feuille de route définie par l’Exécutif. Insistant sur le caractère collégial et solidaire du gouvernement, il a demandé aux ministres de travailler avec cohérence et méthode, de toujours rester une équipe solidaire, exemplaire et disponible autour du Premier ministre, afin de prendre en charge les aspirations, les besoins et préoccupations des populations.
A cet effet, signale le document, le chef de l’Etat, a rappelé que le gouvernement doit s’inscrire dans une dynamique d’anticipation, de continuité et d’efficacité, face aux exigences de notre société et aux défis d’un monde en perpétuelle mutation. Le président Macky Sall a aussi invité le Premier ministre et les ministres à cultiver la résilience, la proximité, l’humilité et l’écoute des populations, afin d’assurer l’exécution optimale des projets publics pour une société solidaire, bâtie sur le socle solide et les acquis durables du Plan sénégal émergent (Pse).
CONSEILS DES MINISTRES DÉLOCALISÉS DE KÉDOUGOU, KAOLACK, KAFFRINE ET FATICK, PRÉVUS EN NOVEMBRE 2023
Le président de la République a ainsi indique la nécessité de bien préparer la prochaine session budgétaire, mais également de renforcer la communication gouvernementale envers toutes les cibles. Le chef de l’Etat a, enfin, demande au Premier ministre d’assurer une maîtrise de l’agenda législatif et règlementaire ; de bien préparer les tournées économiques, les Conseils présidentiels et Conseils des ministres délocalisés dans les régions de Kédougou, Kaolack, Kaffrine et Fatick programmés au mois de novembre 2023. En Conseil des ministres, Macky Sall demande au gouvernement de poursuivre et d’intensifier l’exécution du Plan national de renforcement du dialogue social dans tous les secteurs d’activités, en intégrant particulièrement l’appui a la transformation du secteur informel. Le chef de l’Etat a, en outre, invite le gouvernement, en rapport avec le Haut Conseil du Dialogue Social, a accélérer, les mécanismes de revue périodique et de suivi permanent des accords et conventions collectives signés.
Il souhaite aussi l’actualisation de la Charte nationale du Dialogue Social, la mise en place des Comités dialogue social dans tous les secteurs, le processus de réforme consensuelle du Code du travail et du Code de sécurité sociale et la signature, dans les meilleurs délais, du deuxième Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Le chef de l’Etat a, enfin, demande au Premier ministre d’examiner les voies et moyens du renforcement institutionnel du Haut Conseil du Dialogue Social.
POUR UNE ÉVALUATION OBJECTIVE DES COÛTS ET UNE TARIFICATION JUSTE ET ÉQUITABLE L’EAU, DE L’ÉLECTRICITÉ, DU TÉLÉPHONIE ET D’INTERNET
Sur un tout autre registre, le président Macky Sall demande au Premier ministre et au ministre de l’Eau et de l’Assainissement de veiller a l’accélération des différents projets d’accès a l’eau potable des populations et au suivi des performances des opérateurs privés dans le cadre de la réforme du service public de l’eau potable en milieu rural. Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indique au Premier ministre, la nécessité de veiller, avec les organes de régulation, a une évaluation objective des coûts et a une tarification juste et équitable des prestations liées aux services d’eau, d’électricité, de téléphonie et d’internet. S’agissant de la prise en charge des maladies chroniques et des réformes du système sanitaire, Macky Sall exige le bilan des réalisations en matière de sante, depuis 2012, et l’état des réformes indispensables, pour un système de sante résilient et performant.
LES DESSOUS DU DÉSISTEMENT
Non satisfait de la décision du juge Sabassy Faye, l’État du Sénégal, à travers l’agent judiciaire de l’État, avait intenté une requête aux fins d’annulation qui, selon beaucoup de juristes, n’avait aucune chance d’aboutir
Pour certains, c’est un coup de théâtre. Pour d’autres, c’est plutôt un retour à la lucidité, à la sérénité, après le pic de colère provoqué par la décision du tribunal de Ziguinchor dans l’affaire de la radiation d’Ousmane Sonko.
Hier, contre toute attente, les Sénégalais ont appris, via iRadio, que le représentant de l’État s’est finalement désisté de la procédure qu’il avait initiée pour récuser le juge Sabassy. En vérité, cette procédure avait peu de chance d’aboutir et était loin d’agréer certains agents de l’État qui ont milité pour son retrait.
Joint par téléphone, Maitre Abdou Dialy Kane se défend et justifie : ‘’Au moment où l’on introduisait la requête, on croyait que le juge allait se désister. Il faut aussi savoir que c’est en plein procès que nous avons eu l’information selon laquelle le juge a des liens de parenté avec un adjoint au maire ; c’était déjà un peu tard. Mais on espérait quand même que le juge allait sursoir à statuer. Malheureusement, nous avions affaire à quelqu’un qui était venu avec sa décision…’’
En tout cas, à partir du moment où la décision a été déjà rendue, on est tenté de se demander quelle était la pertinence d’une telle requête aux fins de récusations ?
En effet, comme l’explique si bien l’avocat de l’État Me Kane, ‘’la récusation a pour effet d’empêcher le juge de statuer’’. Il déclare : ‘’Ce qui est recherché avec la procédure de récusation, c’est le dessaisissement du juge. Le problème est qu’ici, le juge s’est déjà prononcé. La procédure a été enclenchée un peu tardivement, parce qu’on a appris la décision tardivement, en plein procès. De sorte que le juge, le sachant, a profité de la situation pour rendre sa décision le même jour. On peut dire qu’il l’a fait exprès. Maintenant que le juge a déjà statué, la récusation n’a plus d’objet. L’objet, comme je l’ai dit, c’était justement de l’empêcher de statuer’’, reconnait la robe noire.
Un recours sans objet, selon certains juristes
Il faut souligner qu’aux termes de l’alinéa 2 de l’article 652 du Code de procédure pénale, ‘’la requête en récusation ne dessaisit pas le juge. Toutefois, précise la loi, le premier président (de la cour d’appel) peut, après avis du procureur général, ordonner qu’il soit sursis à la continuation de l’information ou des débats, soit au prononcé du jugement’’.
En langage plus simple, même la loi ne fait pas obligation au juge de ne pas statuer, même si rien ne s’y opposait non plus. Sa décision de rendre un verdict le même jour a donc rendu sans objet la requête de l’État.
Au-delà de ce que certains considèrent comme un défaut d’objet, on peut aussi se demander si le cas du juge Faye est pris en compte parmi les causes de récusation ? Selon certains interlocuteurs, le juge de Ziguinchor n’est dans aucun des cas prévus par les dispositions sur la récusation. Pour eux, l’État allait droit vers le mur, s’il s’entêtait à aller jusqu’au bout de son action.
Les conséquences de ce désistement
Avec l’acte de désistement, l’État non seulement évite un camouflet, une deuxième défaite qui aurait pu être néfaste pour son image, mais surtout va concentrer ses forces sur le recours que lui offre la loi électorale. Un recours qui ramène l’affaire à Dakar, devant la Cour suprême plus précisément. À ce propos, Me Kane précise : ‘’On attend de recevoir le jugement. À partir de là, on a un délai de 10 jours pour déposer notre recours. Il n’y a aucun lien entre la procédure de récusation et le recours en cassation offert à l’État.’’
Sur la procédure relative à la contestation de la décision du tribunal d’instance, la loi électorale affirme : ‘’La décision du président du tribunal d’instance est rendue en dernier ressort. Elle peut être déférée en cassation devant la Cour suprême, conformément aux dispositions de la loi organique sur ladite cour.’’
Selon nos informations, l’État ferait le pied de grue depuis quelques heures pour entrer en possession de la décision du tribunal d’instance. Mais le juge Sabassy semble prendre son temps. Poussant certaines sources proches de l’État à soutenir qu’il serait en violation des textes.
Selon les dispositions de l’article 43 dernier alinéa de la loi électorale modifiée, ‘’le président du tribunal d’instance, saisi dans les formes décrites à l’alinéa 2 du présent article, statue dans les délais fixés à l’alinéa 3 de l’article L39 puis notifie sa décision dans les deux jours à l’intéressé, au préfet ou au sous-préfet’’. Sauf que la décision a été rendue le jeudi et le surlendemain tombait sur le week-end.
Par ailleurs, il faut noter qu’au plan politique, l’État évite, à travers cet acte de désistement, à mener une deuxième bataille à Ziguinchor, où la situation politico-sécuritaire n’est pas des plus favorables.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 18 OCTOBRE 2023
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 18 octobre 2023.
"Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 18 octobre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mouhamadou Lamine DIALLO, Inspecteur général d’Etat, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale d’Administration (ENA), en remplacement de Monsieur Cheikh Awa Balla FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Kibily TOURE, Ingénieur commercial, est nommé Directeur général de la Société nationale de Commercialisation des Oléaginaux du Sénégal (SONACOS SA).
Monsieur Lamane MBAYE, Enseignant chercheur, précédemment Conseiller technique au Ministère de l’Education nationale, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mohamed Moustapha DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Souleymane SOUMARE, Docteur en Pharmacie, titulaire d’un MBA en gestion des services de santé, est nommé Secrétaire général de la SEN- Pharmacie nationale d’Approvisionnement (SEN-PNA), poste vacant.."
par Madieye Mbodj
UNE ÉQUIPE NAWETAAN DE CAMPAGNE ÉLECTORALE
Un gouvernement « de missions et de combats » pour la continuité d’un système qui a fait faillite. Qui ose aujourd’hui vanter sans frémir le « Sénégal de la bonne gouvernance et des droits de l’homme » ?
Un gouvernement « de missions et de combats » pour la continuité d’un système qui a fait faillite !
Le gouvernement Macky Sall/Amadou Ba2/APR/BBY vient de monter sur scène et s’inscrit, pour une durée de vie de six mois, dans une continuité périlleuse, en tant que « gouvernement de missions et de combats » autour des quatre priorités suivantes : i)une bonne organisation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ; ii)une prise en charge des urgences économiques et sociales ; iii)un fonctionnement adéquat des services publics ; iv)la finalisation des projets prioritaires du chef de l’Etat et le déploiement du plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal émergent /PAP3.
Pure hypocrisie en vérité, avec cette volonté affichée de piper les dés d’avance à travers un système de parrainage au contrôle nébuleux, un fichier électoral connu et détenu par le seul pouvoir, un MINT et une DGE ouvertement partisans, chargés d’organiser l’élection, sans parler des tentatives d’exclusion arbitraire et à tout prix du candidat Ousmane Sonko, leader de Pastef-Les Patriotes et chef reconnu de l’opposition. Par ailleurs, à quoi sert une « croissance » dont ne se satisfont que le FMI et la BM, loin des réalités vécues par nos braves populations des villes et des campagnes ? La hausse impitoyable et vertigineuse de tous les prix, les vagues incessantes de migrations dites irrégulières en direction de l’Europe et de l’Amérique, avec à presque tous les coups leurs lots de morts dans les flots des océans, les sables des déserts et sur les divers chemins vers un illusoire Eldorado, ne suffisent-elles pas comme preuves des échecs amers des politiques publiques du pouvoir Sall/Ba/ APR/BBY, qui ont fait perdre à nos jeunesses, couche la plus dynamique de notre pays et de notre continent, tout espoir de vie décente et digne sur leurs propres terres, pourtant si pourvues par la nature de richesses immenses en tous genres ?
Dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des collectivités territoriales, à chacun suffit sa peine, pourrait-on dire. La dernière illustration en est la grève sans cesse renouvelée depuis plusieurs mois, des agents des collectivités territoriales, sans parler des menaces de perturbations, par les syndicats d’enseignants, de l’année scolaire et universitaire à peine démarrée, cela du fait de la persistance d’engagements signés mais non respectés par le régime en place.
Plus fondamentalement, douze longues années de PSE n’ont réussi qu’à enfoncer le Sénégal dans le groupe des 25 pays les plus pauvres au monde, avec une dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur, un cartel de milliardaires enrichis illicites face à des montagnes de misère et de pauvreté entassées dans nos villes comme dans nos campagnes. A ce train, l’exploitation en ligne de mire du pétrole et du gaz n’y changera pas grand-chose, ces ressources aussitôt découvertes étant déjà largement vendangées et bradées au profit de nos autocrates prédateurs et de leurs maîtres impérialistes, selon leur logique du ‘’festin de l’hyène’’ ou séddëleb bukki !
Voilà qui pose de plus en plus nettement l’exigence de mettre en œuvre un authentique Plan Sénégal Indépendant (PSI) comme alternative, dans la perspective d’une Afrique souveraine, unie, libre et prospère. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons disposer, non pas d’une éphémère équipe nawetaan de campagne électorale autour d’un Premier ministre candidat, maintenu à son poste pour pouvoir user à souhait des moyens de l’Etat, mais bien d’un gouvernement capable de remplir ses missions, de relever les défis et de remporter les grands combats conformes aux attentes de nos compatriotes, de notre jeunesse en particulier.
Le système, sa Justice et ‘’l’exception de Ziguinchor’’ qui confirme la règle
Tout d’abord, il n’est pas inutile de rappeler ici les recommandations formulées par le vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke dans une lettre adressée à Samba Laobé Fall, dernier Damel du Cayor (1883-1886), l’exhortant à ne jamais tomber dans la tyrannie et l'injustice car « tout homme injuste le regrettera un jour» et « tout tyran assurera sa propre perte ».
Qui ose aujourd’hui vanter sans frémir le « Sénégal de la bonne gouvernance et des droits de l’homme » ? Un complot n’est jamais parfait, a-t-on l’habitude de dire, et bien souvent le grain de sable qui fait dérailler la machine bien huilée du Tyran, surgit là où l’on s’y attend le moins ! Qui aurait imaginé « la main de Dieu » dans l’affectation-sanction, au tribunal d’instance de Ziguinchor, du juge Sabassy Faye ? N’existerait-il pas quelque part une forme de justice immanente volant au secours des Hommes justes et clouant au pilori les Princes tyranniques ? Le juge Faye a su rester inébranlable : avec courage, probité morale et en fidélité à son serment, il a simplement dit le droit, ordonnant au ministre de l’Intérieur et à sa DGE de procéder immédiatement à l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales et par conséquent, de remettre ses fiches de parrainage à son mandataire.
Cette décision, somme toute normale et ordinaire dans tout État de droit digne de ce nom, a été accueillie avec à la fois un énorme soulagement et une grande surprise par les populations sénégalaises, plutôt habituées en l’espèce, à des verdicts de politique politicienne émanant d’une justice aux ordres. Craignant peut-être une seconde défaite qui pourrait apparaitre alors comme une humiliation, l’agent judiciaire de l’État a choisi in extremis de se désister en renonçant à poursuivre son recours devant la Cour d’appel de Ziguinchor, le système préférant sans doute miser sur l’audience du 26 octobre de la Cour Suprême, portant sur « l’affaire Mbaye Prodac ».
En effet, le système reste le système, en tant qu’ensemble organisé de relations et d’interrelations, expression d’un pouvoir au service d’intérêts déterminés, s’exerçant à travers des démembrements fonctionnels en termes d’Exécutif, de législatif et de judiciaire, avec son administration, son commandement territorial, ses gouverneurs, préfets et sous-préfets convertis en acteurs partisans, ses lois, règlements et institutions, ses organes répressifs, militaires et sécuritaires, son socle social, culturel et idéologique, ses mécanismes de reproduction et de perpétuation (CF ma contribution : Sonko, la désobéissance civique et l’antisystème, in SenePlus.com du 19 mai 2023).
Voilà pourquoi, quand l’opinion en arrive à souhaiter que l’exception devienne la règle, ou qu’une seule hirondelle suffise à faire le printemps, c’est là le signe irréfutable que le système est pourri et qu’il urge de le dessoucher ! Et dans ce cadre, à l’intérieur du système, des acteurs individuels armés de leur conscience, de leur probité et éthique de responsabilité, servent souvent d’éclaireurs, à l’exemple tout frais du Juge Sabassy Faye, ou juste quelques jours avant lui, de l‘Avocat général près la Cour Suprême Mme Marième Gueye Diop. A y regarder d’ailleurs de plus près, bien souvent ce type de postures n’est point de circonstance, il relève plutôt de toute une trajectoire, toute une éducation qui forgent l’âme de la personne : du tandale, jikko la !
L’UMS a eu à recadrer l’agent judiciaire de l’État, mais le système reste le système et il s’octroie toujours les moyens « légaux », surtout dans nos ‘’démocraties arachidières ou bananières’’, de faire bloquer, saboter ou remettre en cause les décisions de justice prononcées en sa défaveur. Les moments des tournants décisifs ou des choix clairs agissent bien souvent comme des révélateurs chimiques : les diables et les diablotins sortent de leurs boites, apparaissant au grand jour ; les rats quittent le navire ; les militant-e-s authentiques des causes justes assument leur éthique de responsabilité, d’abord personnelle puis collective, en fidélité à un choix libre et volontaire, porté par un engagement solidaire autour d’un idéal commun.
A présent, le constat est fait : le pouvoir ne peut plus diriger comme avant, et le peuple n’accepte plus d’être dirigé comme avant : seule la résistance populaire, légitime et diversifiée en marche, arrivera à inverser les rapports de forces, à créer les conditions nécessaires jusqu’à faire basculer des pans entiers du système en place dans le camp de ‘’l’antisystème’’, le camp de l’alternative populaire. Organiser et réussir, à travers le parrainage citoyen, le plébiscite de la candidature de Sonko, participe de cette résistance et de cette marche vers la victoire finale, dans l’engagement, la détermination et la solidarité.
Madieye Mbodj est Professeur de Lettres à la retraite.
LE NOUVEAU CHALLENGE DE THÉRÈSE FAYE
Samba Ndiobène Ka a passé le témoin hier, à Thérèse Faye Diouf, nouvelle ministre du Développement communautaire, de la solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale. La cérémonie s’est déroulée à la sphère ministérielle Habib Thiam
Samba Ndiobène Ka a passé le témoin hier, à Thérèse Faye Diouf, nouvelle ministre du Développement communautaire, de la solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale. La cérémonie s’est déroulée à la sphère ministérielle Habib Thiam, devant les militants et collaborateurs. Celle qui était jusque-là Dg du Fongip s’est engagée à relever le défi.
L’ambiance était festive hier au Rez-de-chaussée du bâtiment B de la sphère ministérielle Habib Thiam, lors de la passation de services entre Samba Ndiobène Ka, ministre sortant, et la nouvelle ministre du Développement communautaire, de la solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale, Thérèse Faye Diouf. Tous deux étaient habillés dans un boubou blanc, des lunettes claires bien vissées. Le nouveau ministre de l’Agriculture a exprimé sa « reconnaissance sincère », son « engagement » et son « attachement aux idéaux de Macky Sall et son « soutien inébranlable à Amadou Ba ». Après trois années à la tête du ministère du Développement communautaire, le successeur de Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que d’« importantes réalisations ont été accomplies, notamment les projets du Pudc, Puma, Promovilles qui ont permis de désenclaver, d’électrifier et d’aménager de nombreuses localités ».
« Un sacerdoce et un nouveau challenge »
Thérèse Faye Diouf qui a pris le flambeau a également réitéré son engagement indéfectible aux côtés du Président Macky Sall qui « incarne un leadership assumé et fortement attaché au développement de son pays, le Sénégal et de l’Afrique tout entière ». Pour la nouvelle ministre du Développement communautaire, de la solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale, Thérèse Faye Diouf, sa mission est plus comme un « sacerdoce et un nouveau challenge à relever qu’une sinécure ».
« Pour ma part, vous trouverez en moi une ministre à votre écoute, mais aussi une ministre engagée et déterminée à relever les défis de ce secteur stratégique du Développement communautaire, de la solidarité nationale et de l’équité sociale et territoriale. Et cela, je ne le dirais jamais assez », a déclaré Thérèse Faye, sous l’applaudissement des militants et sympathisants.
QUE CACHE LA RECULADE DE L’AGENT JUDICAIRE DE L’ETAT ?
Dans un revirement inattendu, l’Agent judiciaire de l’État a renoncé, hier, à son action en récusation contre le juge Sabassy Faye du tribunal de grande instance de Ziguinchor. Tentative de décryptage d'une décision surprise
Dans un revirement inattendu, l’Agent judiciaire de l’État (AJE) a renoncé, hier, à son action en récusation contre le juge Sabassy Faye du tribunal de grande instance de Ziguinchor. Cette décision a été officiellement communiquée aux autorités judiciaires, mettant ainsi fin à un épisode tendu dans le procès très médiatisé d’Ousmane Sonko à Ziguinchor.
L’acte de désistement a été déposé devant le premier président de la Cour d’appel de Ziguinchor. Celui-ci devait statuer sur la demande de l’Agent judiciaire de l’état tendant à la récusation du juge Sabassy Faye. L’AJE avait soulevé des doutes relatifs à l’impartialité du juge Sabassy Faye, arguant que le président du tribunal d’instance de Ziguinchor avait des liens familiaux avec un adjoint à la mairie de Ziguinchor, une municipalité dirigée par M. Ousmane Sonko à qui la direction générale des élections a refusé de remettre des listes de parrainage pour sa participation à l’élection présidentielle de 2024.
Cette nouvelle procédure dans l’affaire des listes de parrainage de Ousmane Sonko, leader de l’ex parti Pastef, a jeté un éclairage sur les relations complexes entre la sphère politique et le système judiciaire au Sénégal. Alors que cette affaire continue de cristalliser l’attention du public, ce retournement de situation soulève des questions sur l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’équité des procédures judiciaires dans le pays.
A propos de la renonciation de l’agent judiciaire de l’Etat à sa demande de récusation du juge Sabassy Faye, certains juristes estiment qu’il est peut-être en train de corriger la faute commise aux yeux des observateurs nationaux et internationaux qui suivent de près le déroulement des actions de l’état de droit au Sénégal. D’autres avancent que solliciter une récusation sur la simple base qu’un juge est le frère d’un conseiller municipal du demandeur était trop léger pour passer. Par conséquent, l’Etat aurait sûrement voulu éviter une seconde défaite dans ce même dossier. Ces deux thèses sont avancées dans le landerneau politico judiciaire. « Seulement l’on peut se demander en réalité ce que cache la reculade de l’Agent judiciaire de l’Etat dans le dossier de la radiation des listes électorales du président Ousmane Sonko. L’Etat veut éviter un nouveau camouflet judiciaire parce que le président de la Cour d’Appel peut suivre la voie tracée par le juge Sabassy Faye.
L’Exécutif peine à contrôler des pans de la justice qui donnent l’impression de leur échapper. Mais nous pensons que la botte secrète du régime qui n’a pas dit son dernier mot pourrait venir de la cassation introduite par Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang ». Lors du 1er jugement, Ousmane Sonko avait été condamné à 2 mois de prison avec sursis et une amende de 200 millions de frs en mai 2022 pour diffamation contre le ministre du Tourisme.
L’appel introduit en mai 2023 par les deux parties avait corsé la peine du leader de Pastef à 6 mois de sursis et un maintien des 200 millions d’amende. Une peine qui écarte de facto Ousmane Sonko de la Présidentielle de 2024. Seulement un avocat du leader de Pastef contacté par le Témoin indique que cette botte secrète du régime, la défense de Sonko l’a déjà envisagée. Elle s’est préparée en conséquence pour contourner tout obstacle que le régime mettra en place pour écarter leur client de la Présidentielle de 2024.