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2 mai 2025
Santé
GRANDE OFFENSIVE CONTRE LA COVID-19
L’ambassade des Etats-Unis annonce l’arrivée de 151.200 doses de vaccin COVID-19 Johnson and Johnson offertes par le gouvernement américain, un don réceptionné mardi par le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale
Dakar, 20 juil (APS) - L’ambassade des Etats-Unis annonce l’arrivée de "151.200 doses de vaccin COVID-19 Johnson and Johnson Janssen" offertes par le gouvernement américain, un don réceptionné mardi par le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, en présence de l’ambassadeur américain.
Ce don "fait partie des efforts globaux de l’administration Biden-Harris pour combattre la pandémie de COVID-19", en accord avec "l’engagement des États-Unis à fournir, dans un premier temps, au moins 15 des 80 millions de doses globalement à l’Afrique", indique la représentation diplomatique américaine dans un communiqué.
"Ces 151,200 doses font partie de l’engagement de l’administration Biden-Harris à partager avec le monde entier l’approvisionnement en vaccins des États-Unis", conformément à la promesse du président Biden de faire de son pays "un arsenal de vaccins pour le monde".
Ce don est jugé à la fois "important et opportun", au moment où le Sénégal fait face à une flambée sans pareille des nouvelles contaminations, faisant craindre le pire pour la protection des citoyens sénégalais et la reconstruction de l’économie du pays.
Depuis le début de la pandémie, une équipe des Centers for Disease Control (CDC) des Etats-Unis se trouve "en première ligne" avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour aider et conseiller ce département "sur les meilleures pratiques pour faire face à la pandémie", a souligné l’ambassadeur des Etats-Unis.
L’USAID a de même "fourni au Sénégal plus de 4 milliards 700 millions (8 132 000 dollars) pour ralentir la propagation du virus, atténuer son impact, renforcer les efforts de surveillance de la maladie, améliorer les soins aux personnes touchées et ouvrir la voie à des campagnes de vaccination de masse", a-t-il ajouté dans des propos rapportés par le communiqué.
Il s’y ajoute que le Sénégal a récemment signé avec les Etats-Unis et l’Union européenne, "un accord pour la production de vaccins COVID-19 au Sénégal, preuve que notre partenariat à long terme porte des résultats utiles", a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis Tulinabo S. Mushingi.
Le diplomate a par ailleurs signalé que bien avant que la COVID-19 "ne représente une menace pour le monde, le gouvernement américain a travaillé avec le Sénégal pour soutenir la santé des Sénégalais".
Dans ce cadre, la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis a construit le Centre des Opérations de Crise du Sénégal (COUS) qui a servi de quartier général pour la gestion de la crise de la COVID-19.
Sur sa page Facebook, Abdoulaye Diouf Sarr précise que les 151. 200 doses offertes par les États-Unis "permettront d’accélérer la stratégie élargie de vaccination, de sorte à atteindre l’objectif de 9 millions de Sénégalais".
VERS LA PRODUCTION DE TESTS RAPIDES DE DIAGNOSTIC À DAKAR
Unitaid, l’agence de santé mondiale, et Find, ont annoncé investir pour appuyer le transfert technologique et stimuler la production locale de tests rapides de diagnostic de la Covid-19 dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires
Unitaid, l’agence de santé mondiale, et Find, l’alliance mondiale en faveur du diagnostic, ont annoncé investir pour appuyer le transfert technologique et stimuler la production locale de tests rapides de diagnostic de la Covid-19 dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
Cet investissement permettra d’accroître considérablement la production locale de tests rapides de diagnostic de la Covid-19 en Afrique entre autres. Faisant suite à un appel à manifestation d’intérêt lancé dans le cadre du volet produits de diagnostic du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19 (Accélérateur Act), les contrats sont désormais finalisés et favoriseront l’accès équitable à des tests antigéniques de diagnostic rapide (Tdr-Ag) adaptés pour le dépistage de la Covid-19, a précisé Unitaid dans un communiqué de presse.
La pandémie a révélé la fragilité des systèmes de santé et à quel point la dépendance exclusive à des chaînes d’approvisionnement mondiales laissent de nombreux pays sans accès aux tests essentiels pour lutter contre la Covid-19. Aujourd’hui, les pays à revenus élevés dépistent la Covid-19 chez leur population au moins 60 fois plus que les pays à revenus faibles.
CONTENIR LA PROPAGATION DU VIRUS
Renforcer la capacité de production dans des centres locaux et régionaux est indispensable pour garantir la mise en œuvre de stratégies efficaces de dépistage par les prestataires de soins dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, afin de contenir la propagation du virus.
Des accords soutenant les collaborations entre Xixia Pharmaceuticals (une filiale de Viatris) et Guangzhou Wondfo Biotech (Wondfo), entre Dcn Dx et Wama Diagnóstica, et entre Diatropix de l’Institut Pasteur de Dakar, Bionote et Mologic ont été signés.
Find et Unitaid appuient la création d’un Centre d’excellence chez Dcn Dx pour faciliter le transfert technologique des tests de diagnostic rapide (tdr) aux fabricants dans les Prfi. La société Wama Diagnóstica, basée au Brésil, est le premier de ces fabricants ; elle approvisionnera l’Amérique Latine et les Caraïbes. Elle devrait produire 2 millions de tests par mois à un prix plafonné à 2 dollars (prix départ usine).
Pour desservir le continent africain, Diatropix de l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal fait actuellement l’objet d’un soutien pour accroître la fabrication des Tdr-Ag transférés par Mologic et Bionote. Grâce à ce soutien, Diatropix déposera une demande réglementaire pour les tests transférés et les commercialisera sous sa propre marque, avec l’objectif d’atteindre 2,5 millions de tests par mois d’ici 2022. Les prix varieront entre 2,50 et 2 dollars (prix départ usine) et Diatropix souhaite réduire davantage le prix dans un proche avenir.
Pour stimuler encore la capacité de test dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, Find et Unitaid annoncent que la société Wondfo, basée à Guangzhou en Chine, s’associe à Viatris (à travers sa filiale Xixia Pharmaceuticals basée à Gauteng, Afrique du Sud) pour mettre sur le marché des Tdr-Ag à bas coût dans ces pays. Ce partenariat entre un fabricant en grand volume et un distributeur de portée mondiale pourrait produire 144 millions de tests par an à un prix plafonné à 2,50 dollars (prix de départ usine).
«NOTRE GOUVERNEMENT A FAILLI...»
L’assertion est du Dr Cheikh Tidiane Dièye qui jette ainsi un pavé dans la mare du gouvernement qui, au sujet de la riposte contre cette troisième vague du Coronavirus, brille par sa timide réaction
Alors que le débat sur l’absence de mesures restrictives pour freiner la propagation apide du variant Delta du Coronavirus fait rage, Cheikh Tidiane Dièye croit dur comme fer que le Chef de l’Etat n’a plus de légitimité pour diriger la lutte contre cette troisième vague. le leader de la plateforme “avenir Sénégal Bi nu Beugg” estime que c’est Macky Sall lui-même qui a démobilisé le peuple
«Notre gouvernement a failli». L’assertion est du Dr Cheikh Tidiane Dièye qui jette ainsi un pavé dans la mare du gouvernement qui, au sujet de la riposte contre cette troisième vague du Coronavirus, brille par sa timide réaction.
“Si l’autorité morale du Président Macky Sall est inhérente à sa position institutionnelle, ses actes et pratiques ont cependant contribué à dilapider cette autorité. Voilà pourquoi il est disqualifié pour conduire la guerre contre la troisième vague du Coronavirus. Son message ne passe pas. Il a perdu toute légitimité pour diriger cette lutte”, soutient mordicus le leader de la plateforme Avenir Sénégal Bi Nu Beug dans un post sur sa page Facebook où il clame : “Nous sommes seuls face à nous-mêmes !Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.”D’ailleurs, en mars dernier, constate Dr Cheikh Tidiane Dièye pour s’en désoler, au moment où nul ne s’y attendait, lui (ndlr, Macky Sall) et ses hommes ont provoqué les terribles événements que nous avons vécus. S’il n’y avait pas eu leur complot sordide et irresponsable, nous serions tous restés concentrés sur la lutte contre le virus, croit savoir l’opposant.
“Non content d’avoir fait cela, il s’est ensuite lancé dans une campagne électorale déguisée, pompeusement appelée « tournées économiques », ayant drainé des milliers de personnes transportées à des centaines de kilomètres de leur domicile pour l’accueillir”, s’en prend-il au Chef de l’Etat qui, dit-il, a fini avec ses tournées par démobiliser le peuple. Il lui sera impossible de le remobiliser, poursuit Cheikh Tidiane Dièye. “Pendant qu’il tente de convaincre les citoyens de passer la fête là où ils sont, dans son propre camp, des responsables politiques offrent des bus gratuits pour convoyer les jeunes aux quatre coins du pays. Chacun d’entre nous peut et doit assumer une part de responsabilité. Mais il n’y a aucun doute, il est le responsable. Car tous les autres, à un moment ou un autre, ont été forcés de réagir à sa méconduite : les uns pour résister légitimement à sa charge et refuser de se laisser détruire ; les autres pour répondre à sa surenchère politique”, assène le leader de la plateforme Avenir Sénégal Bi Nu Beug qui trouve que face à la gravité de l’heure, l’éthique nous commande de taire les divergences pour sauver ce qui peut encore l’être.
Fort de ce constat, l’opposant prône le respect des gestes barrières et d’éviter les rassemblements.
LA SOCIETE CIVILE MET EN PLACE UNE TASK-FORCE
Les stratégies et les idées pullulent de partout pour faire face à l’évolution dangereuse du variant Delta de la Covid-19 avec son taux record de contaminations depuis le début de la pandémie au Sénégal, le 2 mars 2020.
Après avoir constaté la passivité du gouvernement dans la riposte contre l’évolution inquiétante de cette troisième vague du Coronavirus, la coalition des organisations de la société civile a décidé de mettre en place une task-force afin de donner prôner une réponse rigoureuse et plus inclusive.
Les stratégies et les idées pullulent de partout pour faire face à l’évolution dangereuse du variant Delta de la Covid-19 avec son taux record de contaminations depuis le début de la pandémie au Sénégal, le 2 mars 2020. C’est dans ce cadre que, se retrouvant autour d’un webinaire tenu le vendredi 16 juillet dernier sous le thème : «Quelles réponses de la société civile face à la 3e vague de Covid-19 ?», la Coalition des organisations de la Société civile a fait un diagnostic complet de l’évolution exponentielle de la pandémie avec cette troisième vague qui, selon les chiffres, avance avec une progression 3 fois plus rapide que la deuxième et avec une virulence encore plus dangereuse marquée par de nouvelles infections majoritairement communautaires.
Ainsi, affichant toute son inquiétude face à la stratégie passive adoptée par les pouvoirs devant cette situation, la Coalition des Organisations de la Société Civile (COSC) sur le Global Financing Facility a décidé de mettre en place une taskforce de riposte rigoureuse qui implique tous les acteurs de la société civile évoluant dans le domaine de la santé.
Selon la note de presse reçue à la Rédaction, cette task-force ambitionne de mettre en synergie les ressources de la société civile afin que toutes les organisations membres revisitent encore les plans et les budgets pour mettre en place un programme d’urgence et venir en aide au système de santé du pays. Dans ce dispositif, une place importante est réservée aux jeunes et aux femmes dans les stratégies de riposte, surtout au plan commun a u t a i r e , indique-t-on.
Regrettant la politique de l’Etat qui n’a pas beaucoup intégré la société civile dans ses actions de lutte contre la pandémie de manière structurée et durable, malgré le soutien effectif en ressources humaines, financières et matérielles, en action sur le terrain de cette dernière, Safiétou Diop Fall, la présidente de la Coalition des organisations de la société civile, et Cie ont exhorté l’Etat du Sénégal à valoriser le travail de la société civile en démédicalisant davantage la riposte, à reconnaître pour le rectifier que le système de santé ne se limite pas uniquement au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, et qu’il est impératif d’impliquer tous les acteurs de la santé, du niveau stratégique au niveau communautaire.
Aussi, le COSC demande à l’Etat de veiller à ce que les messages destinés aux populations ne soient pas divergents ni conflictuels, mais plutôt centrés et coordonnés, de sortir du relâchement en adoptant des mesures fortes tout en adoptant l’attitude d’un « bon père de famille, de centraliser et analyser la remontée des informations afin de définir de meilleures stratégies de gestion de cette troisième vague, et de revoir ses nouvelles politiques de prise en charge des cas de Covid-19, en pensant à une stratégie hardie de vaccination visant à immuniser au moins 60 à 70% de la population.
Par rapport aux déplacements liés à la célébration de la fête de la Tabaski, la Société civile, non sans appeler à une prise de conscience de toute la communauté pour endiguer cette troisième vague, souhaite que les Sénégalais qui sont à Dakar et qui envisagent d’aller passer la Tabaski dans leur localité puissent se prémunir en masques et en gels hydro-alcooliques comme « Yobàlu Tabaski».
«IL EST SAGE ET RECOMMANDE D’EVITER LES DEPLACEMENTS, SURTOUT DE DAKAR VERS LES AUTRES REGIONS»
Invité à l’émission Grand Jury de la RFM, le Directeur général de l’hôpital Principal, Mame Thierno Dieng invite les populations à éviter les déplacements, surtout de Dakar vers les régions.
La forte propagation de la pandémie deCovid-19, dans un contexte de préparation accrue de la fête de Tabaski, affole plus d’un. Invité à l’émission Grand Jury de la RFM, le Directeur général de l’hôpital Principal, Mame Thierno Dieng invite les populations à éviter les déplacements, surtout de Dakar vers les régions.
«Si les gens peuvent s’abstenir de voyager pendant la Tabaski, même si on connait l’importance sociale de cette fête, je pense que le jeu en vaut la chandelle», a lancé comme invite le Directeur général de l’- Hôpital Principal.
A l’émission Grand Jury de la RFM hier, dimanche 18 juillet, le Général Mame Thierno Dieng estime que «nous sommes dans une circonstance où il est sage et recommandé d’éviter les déplacements, surtout de Dakar vers les autres régions». Pour cause, il reste formel sur le risque de compromission des vies des Sénégalais.
Pour autant, le Directeur général de l’- hôpital principal de Dakar ne semble pas épouser l’idée d’un éventuel retour à l’Etat d’urgence et aux mesures de restriction, tel que prévenu par le chef de l’Etat. Le professionnel de santé souligne, en fait que, «les mesures contraignantes ont été mal tolérées par les populations».
Comme justificatifs de ce refus des restrictions par les populations, à majorité dans le secteur de l’informel, il dira que c’est «parce que si vous prenez mon parent qui habite à Diaré Yaksaw, Diaré Peul ou Keur Aly, qui vit simplement par ce qu’il tire des Loumas de Pékess et de Thilmakha, vous lui dites qu’il n’y a plus de Louma. Il ne vit plus. Parce que, c’est à l’occasion de ces Loumas qu’il va vendre sa chèvre pour acheter de quoi consommer». Comme solution, il exhorte les populations à se faire vacciner et à respecter les mesures barrières pour lutter contre cette forte propagation de la pandémie.
TABASKI À HAUT RISQUE
Rien que ce weekend, le pays a enregistré 3088 nouveaux cas positifs. Alors que la Tabaski va être célébrée les mardi 20 et mercredi 21juillet dans ce contexte de flambée des contagions, l’on redoute une explosion des cas dans les prochains jours.
La covid-19reprend ses aises au Sénégal de manière exponentielle. Rien que ce weekend, le pays a enregistré 3088 nouveaux cas positifs. Alors que la Tabaski va être célébrée les mardi 20 et mercredi 21juillet dans ce contexte de flambée des contagions, l’on redoute une explosion des cas dans les prochains jours. Pour cause, les déplacements et les rassemblements favorisent la circulation du virus.
Faut-il craindre le pire dans les jours à venir au Sénégal. Précisément après la fête de Tabaski ? En tout cas, le risque est grand au vu de la vitesse actuelle de propagation de la covid-19 dans le pays. Depuis quelques jours, la courbe des contaminations ne cesse d’augmenter, sans oublier le bilan macabre.
Ce weekend, le pays a battu un nouveau record du nombre quotidien de cas positifs, s’enfonçant davantage dans la crise sanitaire et dans une troisième vague de covid19 plus que dangereuse. 3088 nouveaux cas positifs et 11 décès ont été recensés par les autorités sanitaires dont 1722 pour hier, dimanche 18 juillet. Un chiffre jamais atteint depuis le début de la pandémie. Des signaux qui ne prêtent guère à l’optimisme face au variant Delta, réputé très contagieux et qui, selon le président-fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), le Pr Souleymane Mboup constitue «30% des nouvelles infections».
Cette propagation fulgurante du virus pourrait, par conséquent, être aggravée dans les prochains jours. Ce, face au constat du grand relâchement des populations concernant le respect des gestes barrières même si les autorités viennent de relancer certaines mesures anti covid-19. Il s’agit, entre autres, du port obligatoire du masque dans les lieux publics et privés et les moyens de transport public et privé transportant au moins deux personnes. En effet, avec les déplacements et les rassemblements dans les marchés et gares routières, le cocktail est dangereux autour des préparatifs et de la célébration de la fête de Tabaski. Car, ils constituent des facteurs importants de propagation du virus.
Pis, Dakar, la capitale sénégalaise, qui concentre la plus grande partie de la population, reste l’épicentre de l’épidémie. Et la décision de suspension des liaisons interurbaines de la société Dakar Dem Dikk ne fera qu’aggraver la situation. Pour cause, la foule sera encore plus compacte dans les gares routières, sans occulter les bousculades, les flambées des prix débouchant sur un désordre inouï. Malgré les invites du Chef de l’Etat, Macky Sall et du Comité national de gestion des épidémies (CNGE) d’éviter les déplacements et de célébrer la Tabaski sur place, les Sénégalais sont en train de quitter en grande masse la capitale. Ce qui pourrait favoriser la propagation du virus dans les autres localités qui sont encore moins touchées. C’est pourquoi la fête fait redouter un accroissement exponentiel du nombre de personnes infectées par le covid19. Une telle situation est déjà l’œuvre dans plusieurs pays après l’arrivée du variant Delta.
Plusieurs évènements du genre ont été la tempête parfaite pour la propagation du virus. Les autorités ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation déjà grave que connait le pays. Selon elles, les hôpitaux sont débordés, l’oxygène en manque et le rythme de la vaccination très lent. Sur ce, elles ont insisté sur le respect des gestes barrières contre la covid-19.
MALI-COVID-19 : LE COTON CHUTE, L’ELEVAGE AGONISE
Pour cause de Covid-19, le prix du coton a drastiquement chuté au Mali. Les coton-culteurs, sans subvention de l’État, ont aussi boycotté la campagne agricole 2020-2021.
Ouestafnews – Pour cause de Covid-19, le prix du coton a drastiquement chuté au Mali. Les coton-culteurs, sans subvention de l’Etat, ont aussi boycotté la campagne agricole 2020-2021. Les usines de transformation de graines de coton en aliments bétail, se sont alors retrouvées sans matière première. Conséquences : le marché du tourteau explose et le prix de la viande flambe.
Les bras chargés de sons, Dioncounda Bathily s’affaire à donner à manger à sa trentaine de bœufs. L’éleveur est contraint d’observer un délai d’embouche plus long que d’habitude.
La vente de ses bœufs arrivés à « maturité », se faisait tous les trois mois, explique cet éleveur installé au parc à bétail de Niamana en Commune VI de Bamako. Avec son cheptel actuel, il en est à son quatrième mois et ses bêtes n’ont « toujours pas atteint le poids requis ».
Selon ce quinquagénaire, le tourteau qui est le principal aliment de bétail est « intouchable » depuis plusieurs mois. « Le prix a flambé d’un coup, et cela nous complique la tâche ».
Fabriqué à base de graines de coton, le tourteau est l’aliment bétail le plus convoité au Mali par les éleveurs. Cette année, son prix a connu une augmentation spectaculaire. De 160.000 FCFA il y a un an, la tonne est passée à 200.000, voire 2010.00 FCFA à Bamako, selon Abdoulaye Djimdé, également emboucheur dans le même parc à Niamana.
Selon la direction de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), la pénurie de graines de coton est la conséquence de la pandémie de Covid-19 sur la campagne agricole 2020-2021.
« En termes de superficie, moins de 30% des champs de coton ont été cultivés », regrette la Compagnie dans une note sur la question.
« Suite à la pandémie de COVID-19, les cours de la fibre coton ont chuté. L’impact de cette chute sur le prix d’achat est qu’on passe de 275 FCFA/kg en 2019-2020 à 200 FCFA/kg en 2020-2021 », indique la CMDT.
Cette baisse des prix du coton graine a suscité une révolte chez les paysans qui ont décidé de boycotter la campagne 2020-2021. D’où cette pénurie de matière première pour les unités de fabrique de l’aliment bétail.
Le tourteau devenu inaccessible, les éleveurs se rabattent sur les résidus de canne à sucre de N-Sukala, usine de production de sucre au Mali. Là aussi, la loi du marché les rattrape : face à la forte demande, le prix a vite grimpé. Le kilo de la mélasse est passé de 90 à 250 FCFA sans préavis.
Faute de tourteau de coton, l’éleveur Abdoulaye Djimdé a embouché plus longtemps que d’habitude ses bœufs pour qu’ils atteignent le poids requis à la vente./Photo-Ouestaf News 2021
Aboubacar Ba, président de la Fédération nationale des éleveurs et marchands de bétails du Mali, indique qu’ils ont saisi les autorités, en vain, à ce sujet. D’après lui, « l’Etat doit prendre des dispositions pour faciliter l’entretien des animaux afin de mieux ravitailler le marché de la viande et autres produits de l’élevage ».
Le secteur de l’élevage et la chasse représentent 15% du PIB au Mali en 2019, selon des chiffres de l’Institut national de la statistique du Mali (Instat).
Matière première introuvable
Le Mali compte 86 usines de production d’huile et d’aliments de bétail. Celles-ci sont aujourd’hui confrontées à une pénurie de leur matière première, les graines de coton.
« Les 2/3 de nos usines ne sont pas en activité » explique Aboubacar Sidiki Diabaté, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments bétail.
La CMDT ne pouvant assurer l’approvisionnement correct des fabriques de tourteaux, celles-ci se tournent vers les pays de la sous-région, notamment vers la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, indique M. Diabaté.
Sur une prévision de plus de 700.000 tonnes de coton graine pour la campagne agricole 2020-2021, le Mali n’en a produit que 150.000. Cette faible production a eu un impact sur la graine de coton vendue aux usines de transformation.
Les usines qui ont un besoin de 660.000 tonnes n’en ont reçu en décembre 2020 que 10.000 et sont donc obligées, selon la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments de bétail, d’importer tout le reste.
Avantages fiscaux ?
Sur la base d’un décret pris le 28 janvier 2019 pour suspendre la perception de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva), le gouvernement du Mali a invité les producteurs d’aliment bétail, à formuler des demandes dans ce sens sur leurs importations et/ou achats de graines de coton.
Selon Boubakary Doumbia, directeur général de la Direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation (DGCC) et membre de la commission interministérielle chargée de la réception et de l’étude des demandes d’exonération, « les dossiers des requérants ont été traités et transmis à qui de droit ». Mais « aucun requérant n’a encore reçu sa notification des avantages fiscaux », regrette Aboubacar Sidiki Diabaté.
Selon M. Maïga Conseiller technique au ministre des Finances, les documents attendus ne sont pas fourmis par les usines
Cacophonie autour du prix plafond
Le 10 avril, la DGCC a fixé les prix indicatifs plafonds des produits de première nécessité ayant bénéficié de l’accompagnement du gouvernement. Ainsi, le prix de gros plafond du tourteau de coton est revu à 140.000 FCFA la tonne et 7.350 FCFA pour le sac de 50 kg. « Le respect de ces prix indicatifs plafonds est une obligation pour tous », insiste la DGCC dans un communiqué en date du 10 avril 2021.
Pour les producteurs d’aliments de bétail, de tels prix ne sont « pas applicables » dans la mesure où une tonne de graines importée du Benin leur revient à 180.700 FCFA. Comment peut-on donc céder la tonne de tourteau (produit fini) à 140.000 FCFA ? », s’insurge Mamadou Ouattara, président de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments de bétail du Mali.
L’augmentation du prix de l’aliment bétail a eu des répercussions sur le prix de la viande au Mali. De 2.200 FCFA, le kilo de la viande avec os est vendu aujourd’hui à 2.500 FCFA. Et de 2.700, le kilo de la viande sans os est passé à 3.500 FCFA partout à Bamako.
Si la pandémie a eu un impact sur le secteur au point de causer la hausse des prix de la viande, tout, dans cette crise, ne s’explique pas par le Covid-19. Kalifa Dembélé, directeur de la Direction nationale des produits et industries animales, l’explique par l’insécurité dans le centre du pays : « les commerçants de bétail n’y vont plus chercher les têtes que les braqueurs leur arrachent sur la route ».
La culture fourragère comme alternative
Des experts en élevage estiment que le boycott de la culture par les paysans ne devrait pas impacter l’élevage malien, si le pays n’avait pas un tout petit peu laissé tomber la production fourragère au profit du concentré.
« La solution c’est de faire des bovins de vrais ruminants herbivores dont 80 à 85% de leurs aliments viennent des pâturages », souligne Dr Abdrahamane Coulibaly, expert national en élevage au Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (Prodevim).
Kalifa Dembélé, le directeur de la Direction nationale des produits et industries animales pense qu’« un bovin ne doit pas dépasser 2 kg de tourteau ou de graine de coton par jour».
Les éleveurs sont dans « le gaspillage » car ils dépassent la quantité conseillée, affirme M. Dembélé, dont la structure sensibilise les éleveurs depuis des années à la culture de niébé et l’herbe à l’éléphant. « Ces plantes ont les mêmes vertus nutritionnelles que les concentrés », précise-t-il.
Selon Dr Coulibaly, les concentrés tels que le tourteau et les graines de coton sont des produits qui doivent venir en complément de l’alimentation des bovins en période de soudure ou pour les engraisser un peu. L’expert en élevage, insiste sur des aménagements pastoraux car, estime-t-il, « faute d’espace de pâturage adéquat, plus 60% des bovins maliens vivent dans les pays voisins tel que la Côte d’Ivoire ».
Selon la Direction nationale des produits et industries animales, le Mali est le premier pays d’élevage de l’espace UEMOA avec plus 12 millions de bovins et le 2e pays dans la CEDEAO après le Nigéria.
PAR OUMOU WANE
MACKY, RESPONSABLE DU CIEL ET DE LA TERRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, et Cie seraient mieux inspirés de faire preuve de solidarité en ces temps de crise et d’appeler leurs compatriotes à la remobilisation
Alors qu’une troisième vague du coronavirus frappe durement le continent africain et que le pays bat de nouveaux records quotidiens d'infections, nous autres Sénégalais restons égaux à nous-mêmes, avec une population sceptique à l'égard de la vaccination et réfractaire aux gestes barrières, un Président de la République qui se démène tout seul pour nous tirer d’affaire et une opposition qui essaie de lui coller sur le dos la responsabilité de la pandémie mondiale du Covid 19.
En effet, selon le Congrès de la renaissance démocratique (Crd), rien de plus fumeux, dans un communiqué à la presse, l’explosion des cas de Covid-19 incomberait à la seule responsabilité de Macky Sall qui « doit reconnaître sa culpabilité suite au déclenchement de la 3ème vague » de ce fléau mondial.
Je n’irai pas par quatre chemins devant un tel enjeu de société, aussi, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, et Cie seraient mieux inspirés de faire preuve de solidarité en ces temps de crise et d’appeler leurs compatriotes à la remobilisation, car aucun responsable politique n’apparaît aujourd’hui en mesure de gérer la crise de manière plus efficace que le chef de l’Etat.
« Macky Sall est la principale cause de cette troisième vague », c’est la conviction de ce « Congrès » qui compte s’opposer à toute loi «scélérate et restrictive» pour combattre la pandémie.
Mais que nos opposants politiques sortent un peu de leurs « congrès » et réalisent que partout dans le monde l’obligation vaccinale et le pass sanitaire sont en train de s’imposer et que la pandémie de Covid-19 ne prendra fin que lorsque le monde entier sera vacciné. Qu’ils se battent dès lors contre le manque d'accès aux vaccins du continent africain, contre la pénurie de vaccins dans notre propre pays et contre un scepticisme extrêmement marqué dans nos territoires.
Le président Macky Sall a affirmé que «l'adhésion massive à la vaccination est la seule stratégie pourvenir à bout de cette épidémie ». À ce jour, moins de 1 million de personnes a été vacciné, dans un pays de 16 millions d’habitants.
Répétons-le ici, le vaccin est efficace et bien toléré. Le vaccin ne tue pas, alors que le Covid-19 tue.
Le chef de l'Etat a su jusqu'à présent éviter d'imposer des mesures trop restrictives pour endiguer le virus, misant plutôt sur l'incitation et la responsabilité individuelle. Le couvre-feu et les restrictions de rassemblements avaient été levés après des émeutes au mois de mars, alors que l'économie a été durement touchée par la pandémie.
Aujourd’hui il menace de fermer les frontières et de restreindre les déplacements internes face à la multiplication des cas de Covid-19 dans le pays. Mais quoi qu’il fasse pour « protéger » au mieux les Sénégalais, l’opposition, elle, ne fera que de la « politique politicienne », tandis que nous nous apprêtons à célébrer la semaine prochaine l'Aïd al-Adha, la Fête du Sacrifice.
Nous souffrons de tant de choses concrètes. Pourquoi y ajouter la désinformation, le complotisme, le « cynisme politique » de ceux qui dénoncent une « dictature » à chaque fois que l’on évite de faire courir des risques au pays. C’est le cas de la polémique autour des lois sur le terrorisme.
L’opposition brouille les cartes mais peine au final à tirer profit des difficultés de Macky Sall, qui depuis le début de la pandémie, au lieu de pouvoir compter sur l’élan de solidarité du pays, ne cesse de repousser les assauts de ses détracteurs.
La gravité de la situation sanitaire impose pourtant à l’opposition sénégalaise de prendre du recul et de renoncer à une telle brutalité, une telle quête de la division.
L’écart alarmant entre les pays riches et les pays pauvres en matière de vaccination devrait nous faire prendre conscience à tous que la diffusion du variant Delta modifie la dynamique de la pandémie et qu’à cause du manque d’accès au vaccin, c’est terminé, nous ne sommes plus une exception.
LES NOYADES DE LA CANICULE
Le thermomètre a grimpé ces dernières semaines au Sénégal et, en parallèle, les noyades ont repris. Alors que les lieux de baignade accessibles reculent face à la privatisation du littoral, les Dakarois se ruent vers les dangereuses plages
Le thermomètre a grimpé ces dernières semaines au Sénégal et, en parallèle, les noyades ont repris. Alors que les lieux de baignade accessibles reculent face à la privatisation du littoral, les Dakarois se ruent vers les dangereuses plages de la "Grande côte", quitte à risquer leur vie.
Pendant les six premiers mois de l'année, 48 personnes, pour la plupart âgées de 17 à 25 ans, sont mortes par noyade dans la région de Dakar, dont une majorité en juin, explique à l'AFP l'adjudant-chef d'une équipe de sapeurs-pompiers de la capitale, Abdoulaye Ndiaye.
A la même époque l'an dernier, le bilan était de 44 morts. Au niveau national, les décès par noyade de baigneurs se comptent par centaines: 279 en 2018, 250 en 2019 et 224 en 2020.
"Les plages de la mort", titrait cette semaine en guise d'avertissement le journal Sud-Quotidien, qui redoute un bilan encore plus lourd en juillet et août, période de canicule et de traditionnel "rush des jeunes" vers la mer.
Malgré les 700 km de côtes que compte le Sénégal, la "majeure partie" de ses 16 millions d'habitants "ne savent pas nager", souligne le président de l'Association nationale des maîtres-nageurs et surveillants de baignade, Ibrahima Fall.
En cause, notamment, un manque de moyens: les écoles ne dispensent généralement pas de cours de natation et Dakar, agglomération de plus de 3 millions d'habitants, ne compte qu'une seule piscine municipale.
Située sur une presqu'île à la pointe occidentale de l'Afrique, Dakar ne devrait pourtant en principe pas manquer de lieux de baignade.
- Courants irrésistibles -
Mais, outre que certaines plages urbaines atteignent des niveaux de pollution dissuasifs, beaucoup ont été "privatisées" par des propriétaires de bars, d'hôtels, de restaurants ou de résidences privées, souligne Ibrahima Fall.
Les baigneurs se sont repliés, selon lui, sur des plages dangereuses, interdites et non surveillées.
Pour l'essentiel, les décès surviennent sur les premiers kilomètres de la "Grande côte", qui file de la banlieue de Dakar à Saint-Louis, tout au nord du pays.
L'océan Atlantique y est souvent agité et les vagues puissantes, contrairement aux eaux plus calmes de la "Petite côte" prisée par les touristes.
Comme sur le littoral atlantique français, le principal danger de la Grande côte, ce sont les baïnes, sortes de grandes "piscines" d'eau de mer qui se vident à marée basse avec des courants parfois irrésistibles, dit l'adjudant-chef Ndiaye.
Depuis la mi-juin, les autorités ont renforcé la surveillance et la prévention, avec une présence policière accrue, des panneaux signalant les zones interdites et des campagnes de sensibilisation.
Sur la plage de Malika, près du célèbre Lac rose, où une dizaine de personnes se sont noyées à la mi-juin, un car équipé d'un haut-parleur égrène ses messages à l'attention des baigneurs.
- "Juste pour prendre l'air" -
"Nous montrons aux populations comment reconnaître une plage dangereuse et les consignes de sécurité", dit l'adjudant-chef Ismaïla Fall, de la Protection civile.
Certains semblent comprendre: "Je suis juste venu prendre l'air. Je ne peux pas me baigner parce que les policiers sont là, il y a eu des morts ici", dit Moustapha Diagne, un jeune de 22 ans.
A Cambérène, aux portes de Dakar, la baignade est autorisée mais pas sans danger. Madiop Dieng, un pêcheur du coin, a appelé les policiers pour qu'ils fassent sortir de l'eau des dizaines de jeunes.
"Si on laisse faire, il y aura des noyades. La mer est agitée aujourd'hui", confie-t-il à l'AFP. Il assiste, incrédule, au retour des baigneurs dans la mer dès le départ des policiers.
Un peu plus loin, la commune de Golf Sud possède sa plage. Son accès est autorisé mais la baignade y est interdite, une situation jugée "paradoxale" par sa députée-maire, Aïda Sow Diawara.
"Une fois que les gens ont accès à la plage, tu ne peux pas leur interdire l'accès à la mer", dit-elle, en expliquant avoir, après plusieurs noyades, "proposé au gouverneur de Dakar la fermeture" totale de la plage. Elle attend la réponse.
COVID-19 : WASHINGTON AU CHEVET DE L’AFRIQUE
Les États-Unis vont expédier 25 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 en Afrique, où la pandémie connaît une nouvelle flambée, ont annoncé vendredi à l’AFP de hauts responsables américains et africains.
Les États-Unis vont expédier 25 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 en Afrique, où la pandémie connaît une nouvelle flambée, ont annoncé vendredi à l’AFP de hauts responsables américains et africains.
Les envois doivent commencer dans les jours à venir. Ce sont au total 49 pays africains qui recevront des doses de Johnson & Johnson, de Moderna ou de Pfizer, selon ces mêmes sources.
Premiers servis, Djibouti et le Burkina Faso recevront 151 200 doses de Johnson & Johnson, tandis que l’Éthiopie recevra 453 600 doses, a précisé un haut responsable de l’administration Biden.
L’opération se fait en coordination avec des organismes multilatéraux, parmi lesquels l’Union africaine et COVAX, dispositif de distribution de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Alliance internationale du vaccin GAVI.
L’annonce de Washington intervient alors que la diffusion rapide du variant Delta fait craindre une nouvelle flambée de cas dans le monde, avec un impact particulièrement prononcé en Afrique.
Le nombre de décès liés à la COVID-19 sur le continent a grimpé de 43 % en une semaine, s’est alarmée jeudi l’Organisation mondiale de la santé, pointant le manque de places de réanimation et la pénurie d’oxygène médical.
« L’administration Biden s’engage à mener la réponse mondiale face à la pandémie », a dit Gayle Smith, qui coordonne au sein du département d’État américain les questions liées à la COVID-19.
Troisième vague
Strive Masiyiwa, envoyé spécial de l’Union africaine, a estimé que les vaccins envoyés par les États-Unis étaient un pas vers l’objectif de l’UA, à savoir vacciner 60 % de la population du continent, « en particulier au moment où nous voyons une troisième vague dans plusieurs pays africains ».
Les dons américains sont « un geste bienvenu et significatif », a commenté Benedict Oramah, président de l’Afreximbank, une institution financière multilatérale dédiée au financement des échanges commerciaux, également impliquée dans l’opération.
Les inégalités géographiques restent criantes face à la pandémie, avec d’un côté les nations développées qui ont mis en place des programmes de vaccination tous azimuts, et de l’autre les pays les plus pauvres, très en retard en la matière.
La distribution de doses aux pays en voie de développement est devenue un enjeu diplomatique à part entière, la Chine et la Russie par exemple étant accusées d’utiliser ce levier pour pousser leurs intérêts stratégiques.
Les États-Unis assurent ne pas avoir d’arrière-pensées, mais le président Joe Biden, qui entend de manière générale reprendre un rôle moteur dans les affaires internationales, veut que Washington prenne les devants dans la réponse internationale à la pandémie.
Son administration a ainsi d’ores et déjà mis de côté 80 millions de doses pour les distribuer au niveau international, et promet de contribuer à hauteur de 2 milliards de dollars à l’initiative COVAX.
Washington entend également acheter 500 millions de doses du vaccin Pfizer pour les distribuer à l’Union africaine et à 92 pays en voie de développement.
À ce jour, les États-Unis ont déjà fait don de 40 millions de doses au total, envoyées partout dans le monde, fait savoir la Maison-Blanche.