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1 mai 2025
Santé
C’EST LE RUSH DANS LES STRUCTURES SANITAIRES
Avec la montée de la pandémie au Sénégal et cette troisième vague qui s’avère plus foudroyante que les dernières, la jeunesse est sortie massivement pour la prise de vaccin.
Suite à la montée en puissance des cas de coronavirus au Sénégal, plusieurs établissements sanitaires ont subi un rush des populations hier, lundi 26 juillet pour la prise de leur dose de vaccin qui devrait en principe les protéger contre la Covid19 sous sa forme grave.
Les doses de vaccins Johnson & Johnson sont dans le pays depuis mardi dernier ainsi que celles de Sinopharm. A Dakar, tous les districts ont reçu leur lot et les séances de vaccination ont repris dans certaines localités depuis samedi dernier. Avec la montée de la pandémie au Sénégal et cette troisième vague qui s’avère plus foudroyante que les dernières, la jeunesse est sortie massivement pour la prise de vaccin. Dans plusieurs établissements sanitaires, le rush est noté. Personnes du troisième âge, jeunes se confondent pour la prise de la dose. Au poste de santé des Hlm, la demande est devenue importante contrairement aux deux autres vagues.
Selon une des prestataires. Il fallait attendre deux semaines et plus pour avoir le nombre qui permet d’utiliser le flacon du vaccin AstraZeneca. « Il nous arrivait durant toute une semaine d’avoir que deux demandes de vaccin et à force d’attendre pour compléter le nombre, ces personnes ne revenaient plus et on se retrouvait à un éternel recommencement ou encore on les référait au centre secondaire ou au district pour leur prise de vaccination ».
Et de poursuivre : « pour cette fois, la population est sortie et les gens se font vacciner dans notre établissement sanitaire ». Au niveau du district centre Gaspard Kamara en plus des stratégies avancées avec l’appui des « Badienne Gox » et des acteurs communautaires, les séances de vaccination se déroulent dans l’établissement ainsi que dans tous les centres et postes de santé de la zone. Des déplacements des prestataires sont effectués dans certaines localités pour la prise en charge des personnes âgées qui ne sont pas en état de se faire vacciner. « Dans chaque quartier, on cherche d’abord à recenser les personnes âgées qui n’ont pas encore pris leur dose. Par la même occasion, nous discutons avec la maman de la maison sur l’importance de la prise de vaccination face à la montée des cas. Une fois que c’est gagné avec cette dernière, le message demeure et c’est la maman qui prend le relais», a déclaré Ndèye Fatou Ndiaye Badiene Gox dans le district centre. Et de poursuivre : « une fois que ces informations sont remontées auprès de nos établissements, les acteurs en charge de la vaccination descendent sur le terrain pour des séances de vaccination. Cependant pour cette fois, ce sont les gens qui viennent nous solliciter pour la prise des vaccins et dans tous les établissements de santé de Dakar, les gens se vaccinent ».
Au District Nord, Nabil Choukair, les riverains ont pris d’assaut les lieux très tôt. Les jeunes sont sortis massivement et le choix est porté sur le vaccin Johnson & Johnson. Pour ce jeune étudiant en sociologie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Alioune Mbaye, c’est plus simple de prendre un vaccin en une dose qu’en deux. « Beaucoup de Sénégalais sont en attente de leur seconde dose d’AstraZeneca qui est en rupture. Pour ne pas me trouver dans cette situation, j’ai choisi le vaccin en une dose » a déclaré M. Mbaye.
Pour rappel, le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal a dénombré 640 013 vaccinés à la date du dimanche 25 juillet. Toutefois, il a annoncé les séances dans tous les établissements sanitaires allant du poste de santé en passant par les centres et districts tous les jours sauf les dimanches de 09h à 16h mais aussi dans les hôpitaux
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LES RAVAGES DU VARIANT DELTA
Point USA sur la 4è vague aux Etats-Unis, les Jeux olympiques de Tokyo sans public et les nouveaux loisir de milliardaires dans l'espace
Covid 19 : 4e vague aux Etats-Unis. Le variant Delta fait des ravages parmi les personnes non-vaccinées. Le nombre d’hospitalisations a triplé en l’espace de quelques semaines. Entretien avec le Dr Frédéric Roche sur cette résistance au vaccin.
Les jeux olympiques de Tokyo viennent de commencer mais contre la volonté d’une majorité de Japonais, sans public et avec un nombre croissant d’athlètes frappés par le Covid-19. Alors n’aurait-il pas été plus sage de les reporter ?
Nouveau loisir de milliardaires : un voyage dans l’espace. Après Richard Bronson, patron de Virgin, c’est le tour de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, de s’offrir le plaisir de flotter pendant quelques minutes dans l’apesanteur. Tout le monde n’est pas admiratif de leurs exploits.
Dolly Parton, la légendaire chanteuse country, prête sa voix à la campagne de vaccination.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
MARY TEUW S'EN PREND À MACKY!
Mary Teuw Niane a encore une fois «craché» ses vérités à Macky Sall pour ses tournées économies qui ont aggravé la 3e vague du Covid-19.
Il tient un langage de vérité, même s'il sait que ça peut faire parfois mal du côté de ses amis du pouvoir. Mary Teuw Niane a encore une fois «craché» ses vérités à Macky Sall pour ses tournées économies qui ont aggravé la 3e vague du Covid-19.
On peut tout reprocher à Mary Teuw Niane, sauf d'être constant dans ses prises de position arrimées à des convictions fortes, mais également dans sa liberté de ton et de pensée. Contrairement à la quasi-totalité des personnalités du régime en place contraints, lors des débats contradictoires auxquels ils sont invités, à effleurer ou esquiver certaines questions importantes qui rythment la marche de la Nation par des métaphores, des euphémismes ou tout simplement du silence assourdissant, Mary Teuw Niane n'a jamais corrompu l'honnêteté intellectuelle et la bonne foi qu'on lui connaît.
Invité de l'émission «Jury du dimanche» du groupe Emedia, le Président du Conseil d'Administration de Holding Petrosen n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décliner, à haute et intelligible voix, son opinion sur les tournées économiques du Président de la République Macky Sall, dans un contexte de progression exponentielle de la 3ème vague du Covid-19 :«Il (Macky Sall, Ndlr) n'aurait pas dû, dans cette période, faire ces tournées-là. Même si, en tant que président de la République, les questions économiques sont importantes. Il est important qu'il aille voir la population, tâter le pouls, voir l'état où les choses en sont, mais je pense que le contexte ne s'y prêtait pas», a-t-il fait savoir.
En intellectuel déterminé à vivre la galère de son temps, Mary Teuw Niane avait déjà sonné l'alerte, le 20 juillet dernier, sur la propagation du Covid-19 par le biais d'une contribution intitulée : «Covid-19, demain risque d'être une catastrophe.» Il mettait les gouvernants devant leurs responsabilités.
«Il revient, comme je l'ai souvent dit dans mes précédentes chroniques, aux autorités d'assumer des décisions qui peuvent être impopulaires, mais qui sont salutaires pour la population et dans la durée. L'exercice du pouvoir est un sacerdoce. Il impose inclusion; participation et autorité. Le chef de famille, le chef du village le chef de quartier, le maire, le Préfet, le Gouverneur, le ministre et le président de la République sont tous logés à la même enseigne», soulignait-il.
M. Niane ne s'était pas limité à situer les niveaux de responsabilité des autorités. Il avait également ajouté que «toute décision doit tenir compte d'une forte paupérisation de la population la moins favorisée, d'un certain décrochage d'une partie des classes moyennes qui souffrent de l'impact économique du Covid-19 et de la baisse du soutien des Sénégalais de la diaspora. En définitive, éviter tout ce qui peut briser des liens de solidarité entre les Sénégalais, aujourd'hui au bout de la rupture. C'est la stabilité sociale de notre pays qui est en jeu.»
618 NOUVEAUX CAS, 5 DÉCÈS ET 51 PATIENTS EN RÉA
La capitale, Dakar, reste l’épicentre de la maladie avec 412 nouveaux cas. Ses départements, Dakar, Rufisque et Pikine sont les localités les plus touchées avec respectivement 263, 107 et 23 cas
Une légère baisse des nouveaux cas de Covid-19 a été notée, ce lundi, 26 juillet 2021. Sur les 2682 prélèvements effectués, 618 sont revenus positifs soit 72 de moins qu’hier. Le nombre de décès a également connu une baisse avec 5 décès, ce lundi, contre 12 hier dimanche.
Les cas communautaires continuent à dominer le bilan épidémiologique. 536 ont été enregistrés, ce lundi. 82 contacts suivis ont été aussi testés positifs là où, il n’y a pas de cas importé.
La capitale, Dakar, reste l’épicentre de la maladie avec 412 nouveaux cas. Ses départements, Dakar, Rufisque et Pikine sont les localités les plus touchées avec respectivement 263, 107 et 23 cas.
Sur le bulletin épidémiologique du jour, on a noté 309 patients qui sont déclarés guéris et 51 cas graves pris en charge.
A ce jour, 57 881 cas positifs ont été enregistrés au Sénégal, 45 479 guéris, 1286 décès, 11115 sont en traitement.
Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale informe, informe qu’à ce jour, 640013 personnes ont été vaccinées.
LES GYNECOLOGUES DANS LE CLAIR-OBSCUR
L’association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens (Asgo) se montre circonspecte au sujet du vaccin covid chez les femmes enceintes
L’association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens (asgo) indique qu’il n’y pas de danger chez les femmes allaitantes et leurs nourrissons. En revanche, elle se montre circonspecte au sujet de la femme enceinte.
«Une femme enceinte a 2 à 5 fois plus de risque d’admission en soins intensifs, de perdre son fœtus voire d’admission de son nouveau-né en unité de soins intensifs.» Ce diagnostic émane de l’Association sénégalaise des gynécologues -obstétriciens (Asgo).
Pour ces raisons, la protection maternelle et fœtale est essentielle avant, pendant et après la grossesse. Seulement, des données disponibles sur la sécurité des vaccins contre le Covid-19 pour les femmes enceintes «sont limitées». Ce qui ne permet pas aux spécialistes de se prononcer sur les risques qu’encourt la femme enceinte en s’inoculant un vaccin contre le Covid-19.
Tenant compte de leurs modes d’action, les experts estiment qu’«il est peu probable qu’ils présentent un risque pour les femmes enceintes». Afin d’élucider la question, des essais cliniques qui étudient la sécurité des vaccins et leur efficacité chez les femmes enceintes sont en cours. Sur ce, «le Center for Disease Control and Prevention (Cdc) et la Federal drug administration (Fda) ont mis en place des systèmes de surveillance de la sécurité pour recueillir des informations sur la vaccination de Covid-19 pendant la grossesse, et surveilleront de près ces informations », lit-on dans le document de l’Asgo.
Cette dernier rassure quant aux premières données de ces systèmes préliminaires. Car « ils n’ont pas identifié de complications chez les femmes enceintes qui ont été vaccinées ainsi que leurs progénitures». Toutefois, la plupart des grossesses signalées dans ces systèmes étant en cours, davantage de données de suivi sont nécessaires pour les personnes vaccinées juste avant ou au début de la grossesse.
En plus des personnes vaccinées pendant tous les trimestres de la grossesse pour mieux appréhender les effets sur la grossesse et sur les enfants. En revanche, précise le document, «les vaccins contre le Covid-19 ne sont pas considérés comme un risque pour les personnes allaitantes ou leurs enfants allaités ». Par conséquent, les femmes allaitantes peuvent recevoir un vaccin contre le Covid-19. Car, «des rapports récents ont montré que les femmes qui allaitent et qui ont reçu des vaccins à ARNm contre le Covid19 ont des anticorps dans leur lait maternel, ce qui pourrait aider à protéger leurs enfants».
L’ASGO recommande, in fine, l’utilisation de la vaccination de la femme enceinte, allaitante et en désir de grossesse. Compte tenu de leur mode d’action, les vaccins àARNm ou ceux utilisant des vecteurs viraux sont ceux à privilégier.
LES «VERITES» D’ABDOULAYE DIOUF SARR
Invité à l’émission objection de Sud Fm hier, dimanche 25 juillet 2021, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation en question.
La situation de la courbe à Covid-19, de la gestion de la première et deuxième vague avait valu au Sénégal une réputation internationale. En effet, le Sénégal a été cité par l’OMS et les médias comme un pays exemplaire. Mais il semble que le Sénégal est en train de prendre un tournant critique avec cette troisième vague causant des milliers de cas par semaine et des dizaines de décès, avec la « rupture » dans la fourniture d’oxygène entre autres. Invité à l’émission objection de Sud Fm hier, dimanche 25 juillet 2021, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation en question.
Le Sénégal semble dans l’impasse depuis l’annonce de la troisième vague de la Covid-19. Dans certains hôpitaux et centres épidémiologiques, on évoque le manque d’oxygène entre autres. Chose dont le ministre de la Santé ne veut pas entendre parler. « Je ne crois pas que l’on puisse dire qu’il y a rupture par rapport à la fourniture de l’oxygène », a fermement déclaré Abdoulaye Diouf Sarr.
Et de poursuivre : « quant à la liste rouge, je crois qu’il faut relativiser. De mon point de vue, il n’y a pas une liste rouge où le Sénégal serait effectivement inscrit. Il faut noter que depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Sénégal s’est engagé de manière assumée, très organisée dans une riposte par rapport à une crise mondiale à savoir la crise à Covid-19. Certes, il faut le rappeler qu’on a vécu deux vagues, une première et une deuxième vague qui ont été toutes et globalement bien maitrisés. Mais même si on a bien géré ces deux vagues, il faut qu’on s’inscrive dans une perspective d’endurance, à long terme. Nous n’avons jamais effectivement intégré dans notre paradigme qu’il faille se réveiller un jour et dire que c’est fini. Donc, cet état d’esprit d’endurance long-termiste, nous l’avons déjà ».
Quid de la troisième vague ? « Elle ne frappe pas seulement le Sénégal, nous sommes dans un contexte mondial, global frappé par cette troisième vague. Et le Sénégal n’est pas indemne de cette de cela », a expliqué le ministre.
Et de poursuivre : « Cependant, la caractéristique de cette vague, c’est que contrairement à la première et à la deuxième vague, l’ensemble des variantes qui accélèrent la contamination sont présents au Sénégal dont le variant Delta. Ce qui explique que les courbes de contamination sont plus importantes cette fois. En effet, aujourd’hui, il faut noter que le système de la riposte est en train de prendre en charge de la manière la plus correcte, la plus réactive, cette troisième vague. Alors, il ne faut pas aller dans l’affolement ou parler éventuellement de non maitrise de cette vague mais, bien au contraire, le seul paramètre maintenant qu’il différencie cette vague des deux autres, qui rend les choses plus compliqué et plus difficile pour nous, c’est le caractère exponentiel de la contamination, proportionnellement à nos capacités d’introduction dans nos systèmes de nouveaux lits. C’est un décalage qui peut rendre très difficiles la réactivité et l’efficacité de la riposte…Mais nous maitrisons la situation ».
En ce qui concerne la rupture d’oxygène, le ministre de la Santé et de l’Action a souligné qu’il n’y a jamais eu de rupture d’oxygène dans les hôpitaux au Sénégal. Et poursuit : « il n’y a jamais eu de rupture d’oxygène pour le Sénégal depuis le début de la pandémie. La raison, dès le début nous nous sommes inscrits dans une perspective de doter les CTE de centrale d’oxygène de production au niveau même de la structure. Et quand on a vu que le besoin en oxygène de cette pandémie est très important, on s’est fixé l’objectif de faire en sorte que tous les CTE soient dotés de centrales d’oxygène et tous les hôpitaux sont dotés de centrale d’oxygène avec notamment 25 centres de santé qui sont dotés d’oxygène. En plus, pour parer à toute éventualité on contractualise avec des structures qui produisent de l’oxygène pour stocker de l’oxygène afin de venir éventuellement au secours en cas de besoin. Et présentement, en plus de la production endogène aux structures, nous avons un stock de plus de 100 mille mètres cube d’oxygène qui sont aujourd’hui disponibles, capables de venir en secours de manière permanente aux CTE ».
Mieux, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que 35 centrales d’oxygène sont commandées et livrées à partir du 12 août prochain. Par ailleurs, le ministre ajoute que la situation des hôpitaux est tendue parce que du point de vue proportionnalité de la progression de la pandémie, c’est des cohortes de milliers de positifs de 500 à 700. Contrairement de l’échelle des deux premières vagues où on avait au maximum par jour 250 contaminations. « Par contre, l’échelle de contamination de cette troisième vague est très différente, à tel point qu’on a des cohortes très importantes. Car quand le nombre de contaminations augmente à ce niveau-là, on voit toujours que le nombre de cas graves augmente aussi ».
Toutefois, poursuit le ministre : « ce que nous devons faire en ce moment-là, c’est appliquer cette stratégie de développer et d’être flexible pour trouver toujours de l’espace au Sénégalais qui en ont besoin. Aujourd’hui, nous sommes dans une position où les hôtels ne seront pas réquisitionnés mais, nous allons bientôt ouvrir des sites comme le site de « Guéréw », du hangar des pèlerins disponibles et celui de Diamniadio. Mais aujourd’hui, des hôpitaux qui ne faisaient pas partie de la riposte au début de la pandémie pendant les deux vagues sont versés dans la riposte notamment l’hôpital Abass Ndao, celui de Pikine. Donc, notre système a cette force-là de flexibilité pour aller toujours rechercher les ressorts nécessaires pour soulager les Sénégalais », a-t-il souligné.
Et de faire savoir que cela « n’est pas extensible à l’infini et que la manière de stopper cela, c’est véritablement que tous les Sénégalais comme un seul homme nous aident à fondamentalement respecter les mesures barrières, que la vaccination avance afin de stopper la contamination». Evoquant la question de la vaccination, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait savoir : « à la date d’aujourd’hui, nous sommes à 622 mille 940 personnes et parmi ces personnes, certaines ont pris leur deuxième dose. Si on raisonne en termes de dose, c’est très important. Cela progresse mais, ça peut donner l’impression que ce n’est pas important comparativement à l’objectif que nous avons, qui est à terme de vacciner 9 millions de Sénégalais, ça veut dire tous les Sénégalais qui ont plus de 18 ans. C’est ça l’objectif.
A en croire le ministre, «mais quand on regarde cette vaccination comparativement à la tension qu’il y a dans le monde, on se dit que le Sénégal est en train de faire des efforts ». Enfin pour conclure, Abdoulaye Diouf Sarr a informé de l’arrivée prochaine de 300 mille doses de vaccins Sinopharm.
SPIRITUEL ET TEMPOREL DANS LA GESTION DES ÉPIDÉMIES AU SÉNÉGAL
Choléra, fièvre jaune, peste… l’élite religieuse et les hommes politiques ont largement contribué auprès des autorités coloniales à la lutte contre les catastrophes en favorisant l’adoption de nouvelles attitudes face à la contagion
El Hadji Gorgui Wade Ndoye |
Publication 25/07/2021
Choléra, fièvre jaune, peste… l’élite religieuse et les hommes politiques ont largement contribué auprès des autorités coloniales à la lutte contre ces catastrophes en favorisant l’adoption de nouvelles attitudes face à la contagion. Hadji Malick Sy pôle de la confrérie tidiane de Tivaoaune, face à la réticence des St- Louisiens de se faire vacciner, donna l’exemple. Il prescrit des mesures à adopter dont la « distanciation physique » ! Brochure que l’administration coloniale se précipita de traduire en français et de partager. Auparavant contre la choléra, Seydina Limaamou Laay, fondateur de la confrérie Layène fit adopter des mesures d’hygiène à Yoff dont la désinfection des habits !
L’histoire du Sénégal est traversée par d’innombrables crises sanitaires qui ont pour noms : fièvre jaune, peste, variole, choléra et autres fléaux aux noms mystérieux. Ces épidémies « furent des moments de fractures sociales, de transformation de l’espace politique et économique mais également d’expérimentation de la bio-politique et de la gouverne-mentalité et de la médicalisation de la société sénégalaise », rappelle Dr. Adama Aly Pam, chef du Département des Archives et de la Bibliothèque de l’UNESCO, à Paris, qui nous guide dans cette traversée.
La fureur de la peste et de la fièvre jaune entre collaboration des marabouts et fracture sociale
A Thiès, suite à deux cas de fièvre jaune, l’administration mit le feu aux cases indigènes et créa le nouveau quartier Randoulène en 1905. Le village des pêcheurs de Guet Ndar fut également incendié à plusieurs reprises. La même expérience est reproduite à Dakar en 1914, à la suite de l’épidémie de peste avec la création de la Médina pour abriter la population indigène. Cette mesure a été à l’origine d’une crise politique majeure entre la population léboue et l’administration coloniale. La défiance de la communauté léboue était telle que le Gouverneur général fit intervenir l’armée pour le maintien de l’ordre à Dakar. C’est dans ce contexte de crise et de défiance des populations contre les mesures sanitaires que les chefs religieux comme Elhadji Malick Sy, le Cheikh Sidya Baba furent mis à contribution afin de contribuer à la communication et à l’adoption des mesures sanitaires. Dans une série de correspondances adressées au Gouverneur, aux populations de Dakar, les chefs religieux ont rappelé les mesures à prendre en vue de sauvegarder la santé publique. Ces derniers ne se limitèrent pas qu’à préconiser des prières et aumônes, ils recommandèrent également aux populations de se conformer à la tradition prophétique de la prévention des maladies contagieuses telles que la lèpre ou la peste. La recommandation faite par Elhadji Malick Sy aux populations de Dakar était d’une extraordinaire modernité. En plus de rappeler le hadith interdisant d’entrer ou de sortir d’une localité atteinte par la peste, le marabout faisait référence aux maladies transmissibles par voies aériennes et rappelait les références bibliographiques médicales contemporains pour illustrer son propos. Face au refus des populations de Guet Ndar de se faire vacciner et de suivre les règlements sanitaires, le marabout donne l’exemple en se vaccinant lui-même. A Dakar, en 1893, le marabout Seydina Limamoulaye apporte un soutien actif à la prévention et à la lutte contre la terrible épidémie de choléra. Il recommande à la population de ne boire que l’eau préalablement bouillie et d’utiliser le chlorure d’acide phéniqué pour traiter les effets des malades. « Une épidémie est un évènement total qui révèle l’individu et le groupe dans leur vulnérabilité mais également c’est par la collaboration d’acteurs divers que les stratégies de lutte contre les épidémies peuvent aboutir à des résultats », soutient Adama Pam dans son livre « Colonisation et santé au Sénégal (1816-1960): crises épidémiques, contrôle social et évolution des idées médicales » publié en février 2018 par l’Harmattan avec la préface du grand historien Professeur Ousseynou Faye de l’Université de Dakar.
L’épidémie transforme l’espace territorial
Devant l’impossibilité de faire admettre les nouvelles valeurs, l’Administration fit recours à plusieurs solutions », souligne Pam. Parmi ces mesures, figurent l’éclatement de la ville de Dakar en ville européenne et en ville indigène, mais surtout de la partition administrative de la colonie du Sénégal en séparant Dakar du reste de la colonie. A l’intérieur de cet espace, les groupes sociaux s’affrontent et utilisent l’argument sanitaire comme arme politique. La peste de 1914 fut habilement exploitée par de nouveaux acteurs politiques indigènes, dont le député Biaise Diagne. Il ressort de cet épisode épidémique une défaillance au sein du système de gestion des épidémies. En effet, les maires des communes évitent de prendre des mesures impopulaires et rejettent sur le gouverneur général de l’A.O.F. la responsabilité des décisions relatives à l’hygiène publique. Tirant les leçons de la crise de 1914, l’administration centrale décide une réforme administrative séparant Dakar de la colonie du Sénégal en 1924. Cette réforme a le double avantage de mettre le chef-lieu de la fédération à l’abri des épidémies et de protéger l’économie de l’A.O.F. des mesures de quarantaine qui sont sans cesse imposées à son encontre à la suite des multiples épidémies qui s’y déclarent. « En effet, en protégeant Dakar on préserve l’unique port militaire de la côte atlantique, à partir duquel toutes les transactions commerciales s’effectuent avec le reste du monde, ainsi que le nouvel aéroport. Pour répondre aux normes des organisations internationales relatives à la fièvre jaune, un certain nombre de critères devaient être remplis par la colonie, en particulier un index stégomyen inférieur à 1 % ». C’est dans le cadre de cette réforme qu’un service spécial de lutte contre la fièvre jaune a été créé pour la circonscription de Dakar et dépendances. A partir de 1927 on recueille les fruits de cette politique. La fièvre jaune n’apparaît plus dans les statistiques médicales de la capitale. La maladie cesse de se manifester dans les centres urbains pour réapparaître dans les campagnes, sans toutefois mettre en péril la capitale, protégée par la vaccination.
Et l’Institut Pasteur Découvrit à Dakar le vaccin !
Les épidémies ont aussi été le champ de l’instrumentalisation politique du fait sanitaire. A défaut de nier l’existence d’une épidémie, l’administration en minimise la gravité en lui donnant dans un premier temps un nom rassurant ou manipule les informations. La presse « métroplitaine » a contraint l’administration à réagir. Le gouverneur Carde fut contraint de rejoindre son poste à Dakar et le ministère des Colonies commit une mission chargée de combattre activement l’épidémie. La mission dirigée par M. Petit membre de l’Académie de Médecine, aboutit à la découverte à l’institut Pasteur de l’AOF de Dakar au vaccin neurotrope contre la fièvre jaune. Cette découverte essentielle permit la mise en place des campagnes de vaccination de masse contre la fièvre jaune et mit définitivement fin aux épidémies cycliques meurtrières de fièvre jaune en Afrique.
Dakar, 25 juil (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, dimanche, 690 contaminations au Covid-19 et 12 décès liés à la maladie enregistrés au cours des dernières 24 heures.
’’Sur 2341 tests réalisés, 690 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 29,47%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 82 contacts suivis par les services de santé et 608 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (430) et dans d’autres endroits du pays (178).
Douze (12) décès ont été enregistrés, samedi.
Le ministère a rapporté que 284 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 51 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 57 263 cas positifs dont 45 170 guéris, 1281 décès et 10 811 encore sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
Le ministère signale qu’à la date du 22 juillet, 632 038 personnes ont été vaccinées contre la Covid-9.
L’AUGMENTATION DE CAS GRAVES EST PRESQUE INÉVITABLE
«Les pays doivent se préparer à une augmentation des cas, notamment des maladies graves, et à veiller à ce qu'il faut faire pour limiter les décès», prévient le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique au cours d’une conférence
iGFM - (Dakar) L’Organisation mondiale de la santé (Oms), comme chaque semaine, a fait le point de la maladie à Coronavirus dans le continent noir, avec son lot de recommandations. Et c’est pour relever ‘’plus de 6 200 000 cas de Covid-19 et plus de 159 000 personnes décédées de la maladie’’ en Afrique.
Des éléments donnés par le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse qu’elle a présidée sur le déploiement des vaccins dans la région et le continent africain. Elle a signalé, à ce sujet, que les décès en Afrique ont également connu une diminution de l’ordre ‘’de 3,5% au cours de la semaine dernière’’. Une situation faite au lendemain de la célébration de la Tabaski. Fête qui a mis en alerte le Dr Moeti.
‘’Les célébrations (Tabaski) que nous marquons cette semaine, peuvent également entraîner une augmentation des cas. Nous devons renforcer la surveillance et être prêts. Nous devons tous redoubler d'efforts en matière de prévention pour consolider ces acquis fragiles. Les pays doivent se préparer à une augmentation des cas, notamment des maladies graves, et à veiller à ce qu'il faut faire pour limiter les décès’’, prévient la dame qui évoque la publication d’un rapport de Path, groupe à but non lucratif, qui met en relief 13 pays ayant vu ‘’leurs besoins en oxygène augmenter en raison d'une recrudescence des cas’’.
Pour elle, les populations africaines doivent prendre conscience de la présence encore dans nos pays de la Covid-19 et ne surtout pas baisser les bras. ‘’Ne nous faisons pas d'illusion, la troisième vague de l'Afrique n'est absolument pas terminée. Les petits pas en avant qui constituent un espoir et une inspiration ne doivent pas masquer le tableau d'ensemble de l'Afrique. De nombreux pays présentent encore un risque important et la troisième vague africaine, sans précédent, a déferlé plus vite et plus haut que jamais’’.
Parlant de cette nouvelle série de contaminations de la Covid-19, dans le continent, elle signale une petite note d’espoir. ‘’Après huit semaines consécutives de recherche rapide, le taux de nouveaux cas a ralenti, chutant de moins de 2% la semaine dernière, en raison d'une forte baisse en Afrique du Sud, qui représente un tiers des nouveaux cas signalés sur le continent’’. Une note vite entachée par la situation dans 21 pays africains qui font face à une résurgence. ‘’C'est trois fois plus que la semaine dernière.
Les gains en Afrique du Sud sont également incertains. Car le pays est aux prises avec la violence et les protestations. Ces événements ont perturbé les activités de réponse clés telles que la surveillance et les tests’’, a déclaré le Dr Moeti qui dit craindre ‘’également que les rassemblements de masse ne déclenchent une nouvelle hausse de cas dans certaines régions d'Afrique’’.
CORONAVIRUS : 712 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 05 DÉCÈS
Dakar, 24 juil (APS) – Au total, 712 contaminations au Covid-19 et 05 décès liés à la maladie ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, a rapporté, samedi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 3248 tests réalisés, 712 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 21,92%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 118 contacts suivis par les services de santé et 594 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (426) et dans d’autres endroits du pays (168).
Cinq (05) décès ont été enregistrés, vendredi.
Le ministère a rapporté que 275 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 56 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 56 573 cas positifs dont 44 896 guéris, 1269 décès et 10 417 encore sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
Le ministère signale qu’à la date du 22 juillet, 625 510 personnes ont été vaccinées contre la Covid-9.