Africa Check - Le panel intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique n’a de cesse d’avertir depuis 2001 que l’Afrique sera particulièrement vulnérable au changement climatique. Certains scientifiques estiment qu’elle sera le continent le plus durement frappé par le changement climatique.
Comme nous l’avons évoqué dans notre précédente fiche d’information, c’est en grande partie dû au fait que l’Afrique s’étend d’un tropique à un autre et dispose de deux zones (aride et semi-aride) des deux côtés des tropiques.
Après la première partie, nous vous présentons ce qui peut arriver avec le réchauffement.
1. Expansion des zones arides
Les zones semi-arides sont considérées comme particulièrement vulnérables au changement climatique, selon le groupe interdisciplinaire Adaptation à l’échelle des régions semi-arides(ASSAR, sigle en anglais) de l’Université du Cap. C’est parce que, du point de vue climatique, ces régions sont déjà touchées avec des hautes températures, une faible pluviométrie et de longues saisons sèches.
« Les écosystèmes semi-arides sont très dynamiques, avec des explosions de productivité pendant la saison des pluies, pendant les bonnes années et [avec] une faible productivité pendant les années sèches. Cela entraîne souvent une dégradation des terres à court ou long terme », indique Mark New, directeur de l’African Climate Development Initiative, sur le site de l’ASSAR.
Le panel de l’ONU sur le changement climatique soulignait, dans le quatrième rapport d’évaluation– publié en 2007 – qu’en 2080, les zones arides et semi-arides d’Afrique devraient augmenter de 5% à 8%, à cause d’un certain nombre de scénarios.
Même si le changement climatique n’affectera pas négativement toutes les régions du continent avec l’expansion des zones arides et semi-arides, plus de personnes seront touchées dans ces zones-là.
2. Compter sur la pluie
L’Afrique compte déjà des pays confrontés à des conditions semi-arides. Ce qui constitue des défis à l’agriculture, relevait le quatrième rapport d’évaluation du panel de l’ONU.
C’est parce que les zones semi-arides et arides sont caractérisées par une pluviométrie faible et irrégulière de moins de 700 mm par an ainsi des cycles de sécheresse, explique l’unité communautaire pour l’adaptation et les moyens de subsistance de l’Institut international pour le développement durable, une organisation internationale à but non lucratif.
« Concernant les systèmes de subsistance, en général, un usage pastoral léger est possible dans les zones arides. L’agriculture pluviale est d’habitude impossible. Dans les zones semi-arides, les récoltes ont de fortes chances d’être irrégulières, même si le pâturage est satisfaisant », ajoute l’unité.
On s’attend à ce que le changement climatique provoque une saison de culture plus courte et pousse une bonne partie de l’agriculture périphérique hors de production, mentionne le quatrième rapport de l’ONU.
L’agriculture pluviale couvre 95% des terres cultivées en Afrique sub-saharienne, selon l’Institut international de gestion de l’eau une organisation scientifique à but non lucratif. Cette pratique « expose la production agricole aux variations saisonnières de la pluviométrie », selon un article publié dans la revue Ecological Economics.
“L’agriculture est une question d’une grande importance, surtout parce que l’agriculture agriculture africaine n’est pas irriguée », écrivait une expert de l’Université de Stellenbosch qui a participé à la rédaction des rapports d’évaluation du panel sur le changement climatique. « [Les paysans africains] cultivent également le maïs, qui n’est pas bien adapté au contexte africain ». C’est parce que cette spéculation est sensible à la sécheresse et aux températures extrêmes.
La production de maïs devrait baisser avec le changement climatique, comme le montre cet article. La moyenne prévue pour le continent africain et l’Amérique Latine est de 10%, mais certaines régions pourraient enregistrer des baisses plus grandes.
Midgley décrit le fait que l’Afrique compte sur le maïs comme un ‘’but contre son camp’’. « C’est une tragédie et un dommage que ça se passe comme ça ».
3. Les maladies changent avec le climat
Il y a également de fortes chances que les changements climatiques modifient les formes de maladies. Le paludisme en est la meilleure illustration.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il y a eu 214 millions de cas de paludisme et 438.000 millions de décès cette année. La maladie causée par le moustique touche de manière disproportionnée l’Afrique sub-saharienne dont on estime qu’elle enregistre 89% des cas de paludisme et 91% des décès, selon l’OMS.
Même si de grands pas ont été faits dans l’éradication du paludisme – au plan mondial, les cas ont baissé de 37% entre 2000 et 2015, selon l’OMS – le changement climatique peut annihiler ces gains.
Par exemple, il a été démontré comment les hausses de températures ont touché le population de moustiques et la façon dont le parasite se développent chez le porteur, expliquent les auteurs de l’article publié dans la revue Science. Ils ont étudié l’incidence du paludisme sur les hauts plateaux de l’Ethiopie et de la Colombie.
Les chercheurs ont en outre relevé qu’il y aura « une augmentation de l’expansion du paludisme en altitude pendant les années plus chaudes. Ce qui veut dire que le changement climatique va provoquer une augmentation des cas de paludisme dans les régions densément peuplées des hauts plateaux d’Afrique et de l’Amérique du Sud ».
4. A une catastrophe de l’extrême pauvreté
La principale raison pour laquelle l’Afrique est exposée au changement climatique est liée au fait beaucoup de ses habitants sont pauvres.
Un rapport de la Banque mondiale publié cette année note que la hausse des températures pourrait pousser 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. Il est intitulé« Ondes de choc: la gestion des impacts du changement climatique sur la pauvreté ». Dans ce document, les auteurs écrivent : « les pauvres vivent dans l’incertitude, juste à une catastrophe naturelle de la perte de tout ce qu’ils ont ».
C’est parce que les catastrophes liées au climat – une catastrophe naturelle, un échec dans la récolte lié à la sécheresse, une augmentation de la maladie ou le cheptel du paysan décimé, par exemple – peuvent être de trop pour que les gens vulnérables en recouvrent.
“De tels événements peuvent enrayer des décennies de dur labeur et d’accumulation de richesses et laisser les gens avec des conséquences irréversibles sur leur santé”, notait le rapport.
Les communautés s’adaptent pour elles-mêmes
Dans le cinquième rapport, le panel de l’ONU sur le changement climatique mentionnait que ‘’la plupart des gouvernements nationaux [en Afrique] sont en train d’initier des systèmes de gouvernance pour l’adaptation”. Par exemple, l’Initiative du bassin du Nil a réuni les gouvernements des 11 régions traversées pour coordonner tous les programmes et activités de développement sur le fleuve.
Le climatologue Bob Scholes, un éminent professeur de l’Institut de recherché sur le changement global et la durabilité de l’Université de Witwatersrand, croit que si les gens soutiennent que ‘’l’Afrique sera plus durement touchée par le changement climatique’’, ils veulent dire par là que le continent a une faible capacité pour faire face au désastre climatique.
“Les réponses du gouvernement et la société civile [dans beaucoup de pays] ne sont aussi fortes que dans d’autres’’, a-t-il dit. « Mais même si [la faible capacité de faire face] est avérée au niveau gouvernemental, elle ne l’est pas au niveau du village ou de la ville ».
« A cause du manqué de soutien du gouvernement, je trouve que les sociétés africaines sont tout à fait résilientes », a-t-il ajouté.
Sarah Wild est une journaliste scientifique et auteur qui a remporté plusieurs prix. Retrouvez ses publications sur le site www.wildonscience.com. Certains liens contenus dans cet article renvoient à des documents rédigés en langue anglaise.
L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE AU SERVICE DES ENTREPRISES
Dans ce monde qui va à cent à l’heure, la maitrise de l’information stratégique est incontournable pour les entreprises qui se veulent compétitives. C’est ainsi que le Groupe Sup de Co en partenariat avec les universitaires Français a lancé le premier master africain en Business Intelligence et Marketing (Bim).
Pour ne pas rester en marge du progrès, les entreprises sont tenues de chercher la bonne information commerciale, technique et marketing. Cependant, la recherche de cette information et même sa bonne application n’est pas toujours à portée de n’importe qui. Pour mettre l’intelligence économique au service des entreprises, le Groupe Sup de Co en partenariat avec le master Isci de France a décidé d’adapter en mode africaine un premier master en Business Intelligenceet Marketing (Bim). Ce master a pour objectif de permettre d’identifier, de comprendre, de s’adapter et de conquérir tout type de marché pour les entreprises.
Pour Franck Démaret, directeur général de Kipsta, parrain de la première promotion du Bim, le partage et la collecte de données est un élément de compétitivité aujourd’hui pour toute les entreprises. «Lancer ce master aujourd’hui à Dakar est un signe important pour le continent africain et aussi pour le Sénégal. Je suis convaincu que l’intelligence est partout et que la diversité est une opportunité pour nos entreprises. La culture de partage du continent africain est quelque chose qui nous fera progresser nous entreprises de l’occident, mais ce sera aussi une opportunité pour les étudiants d’apprendre beaucoup avec les entreprises », soutient le parrain de la première promotion.
Selon M. Demaret, l’intelligence économique n’est pas seulement l’aspect intellectuel mais c’est surtout la nécessité d’être en permanence proche de l’utilisateur en étant convaincu que ce dernier aussi a quelque chose à développer.
LE RETARD DES ENTREPRISES AFRICAINES
Le président Directeur général du Groupe Sup de Co Aboubacar Sedikh Sy a abondé dans le même sens lors de la conférence de lancement dudit master. Concernant la gestion de l’information comme outil de développement des entreprises, le Pdg de Sup de Co est d’avis que de nos jours, l’information existe, elle est logée quelque part, mais tout le monde n’est pas censé savoir où la trouver. « C’est la raison pour
laquelle, il faut maitriser les techniques de recherche d’informations. Il faut maitriser les techniques d’organisation de l’information, mais aussi avoir les outils d’utilisation de l’information au plan de la gestion du management de l’entreprise. C’est pour ça que nous avons créé ce Bim. Tout est lié car il faut avoir l’information et savoir l’utiliser dans le marketing de l’entreprise », indique Aboubacar Sedikhe Sy. Pour lui, cela est devenu incontournable et si l’Afrique est retard sur beaucoup de plans c’est parce qu’il lui manque la maitrise de ces outils. Evoquant les opportunités, M. Sy soutient que si les grandes entreprises du pays ont des spécialistes en intelligence économique, ces ressources humaines vont aider ces entreprises à orienter leur intelligence économique qui est la maitrise de l’information, sa bonne collecte pour sa meilleure utilisation au profit de l’efficacité.
Dans le même contexte, Franck Tognini, fondateur et responsable du premier master Isci en France, explique que loin de la théorie, l’intelligence stratégique n’a qu’un objectif qui est «d’avoir le coup d’avance qui fera la différence ». Il est d’avis , alors que l’Afrique est convoitée, ses cadres et ses étudiants doivent disposer des méthodes qui leur permettent de lutter à armes égales dans une concurrence exacerbée où savoir mieux que les autres permet d’agir. Par ailleurs, il a été développé que la sécurisation des entreprises est aussi d’une grande utilité du fait de l’espionnage industriel et technique. Sur cet aspect, le Sénégal et à la traine car seul 22% des entreprises sont protégées contre l’espionnage ou le piratage.
J’AI APPRIS A TRAVERS LA PRESSE MA DESTITUTION DU POSTE DE PCA
La «lionne» du Ndoucoumane rompt le silence. Mata Sy Diallo qui s’était emmurée dans un silence depuis très longtemps a décidé finalement de se confier à «L’As». L’ex-ministre du Commerce, qui a claqué la porte de l’Alliance des forces de progrès (Afp) et tourné le dos à son mentor Moustapha Niasse au profit de Malick Gackou, explique son choix par son combat contre l’injustice. Dans cet entretien, Mata Sy Diallo est revenue sur sa séparation avec Niasse, son éviction de la présidence du Conseil d’administration (Pca) de la Snr les ambitions du Grand Parti et les démarches du pouvoir pour une éventuelle alliance avec Malick Gackou etc.
Vous avez quitté l’Afp pour le Grand Parti. Quelles sont les raisons de votre départ de ce parti?
La page de l’Alliance des forces de progrès (Afp) est définitivement tournée. Je me suis engagée auprès de Moustapha Niasse au nom d’un certain nombre de valeurs et de principes. Je suis fière d’avoir apporté ma contribution, en donnant le meilleur de moi pour le triomphe de ces idéaux. Depuis la création de l’Afp, je me suis engagée, sans attendre en retour ni reconnaissance, encore moins une récompense. Mais aujourd’hui, il se trouve nous ne nous retrouvons plus dans ces (Ndlr, Niasse) valeurs. Nous sommes en train d’écrire une nouvelle page sur le Sénégal d’aujourd’hui et de demain. C’est tout ce qui m’importe au moment où je vous parle.
Pourquoi vous avez préféré poursuivre votre combat politique avec Malick Gackou en abandonnant Moustapha Niasse.
Malick Gackou est un homme pour qui j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour tout ce qu’il a fait au sein de l’Afp. J’ai pleinement approuvé sa démarche et je suis totalement en phase avec lui. J’ai décidé, depuis longtemps, que nous serons ensemble dans ce combat qui est celui du Sénégal. J’en assume toutes les responsabilités. Et je ferai tout ce qui est possible pour qu’il succède à Macky Sall le plus rapidemment possible. Si Dieu réalise mes voeux et les voeux de millions de Sénégalais, Malick Gackou mettra toute son énergie au service du Sénégal et des Sénégalais. Il donnera l’exemple par son comportement et par ses innombrables qualités. Ce garçon aime les gens quand les autres s’en détournent. Il prend chaque visage comme une rencontre, chaque relation comme un sacerdoce.
D’aucuns avancent que Gackou n’ira nulle part. Comment se porte le Grand Parti ?
De mémoire de femme politique aguerrie, je n’ai jamais vu un parti réussir une implantation d’une telle envergure en un temps record. Aujourd’hui, nous sommes présents presque partout dans les grandes villes, les communes de l’intérieur et dans la Diaspora. En moins de deux mois, notre leader a fait le tour de plusieurs départements des régions de Kaffrine, Tambacounda, Sédhiou, Kolda, Kédougou et Kaolack. Les différentes instances du parti fonctionnent normalement, même si pour le moment la structuration n’est pas encore effective. Je n’avais jamais espéré qu’on aboutisse à ces résultats au moment où je vous
parle. Maintenant, j’ai conscience qu’il faut encore se massifier.
Vous avez régné pendant longtemps sur le Ndoucoumane, d’où votre surnom de «Lionne du Ndoucoumane». Mais, il paraît que les militants de l’Afp de la région ne vous ont pas suivie
Le Ndoucoumane, ce sont mes racines. J’ai été, pendant de longues années, présidente du Conseil régional de Kaffrine. Cette région, je l’ai défendue fermement, partout où je suis allée et dans tous les postes que j’ai occupés, y compris lorsque j’ai été ministre sous les régimes de Abdou Diouf et de Macky Sall, ainsi que lorsque j’étais vice-présidente de l’Assemblée Nationale durant trois mandats successifs. Ce que j’ai arraché dans mon parcours politique, je l’ai fait fructifier dans le Ndoucoumane qui est, il ne faut pas l’oublier, une région où les paysans, les femmes, les jeunes manifestent tous les jours l’excellence de leur travail sans en recevoir les récompenses. C’est leur lutte qui m’éclaire aujourd’hui. J’estime que le Grand Parti, c’est d’abord leur Parti. Vous verrez aux prochaines élections que le Ndoucoumane, comme vous l’appelez, est un bastion du Grand Parti.
La tournée de Malick Gackou à Kaolack…
La tournée de Kaolack a été, sans conteste, une réussite éclatante. Vous avez vu les images à la télévision avec ce raz-de-marée. Pour nous, Kaolack est une région importante qu’il faut impérativement conquérir le plus rapidement possible. Cette visite m’a personnellement remplie de fierté et d’émotion parce que Kaolack a été pendant longtemps ma base électorale et un solide repère.
Où en êtes-vous avec l’implantation du Grand Parti et les préparatifs pour les prochaines échéances électorales ?
On prépare les élections en s’implantant d’abord. On ne peut pas prétendre gagner une élection au Sénégal sans construire au préalable les bases d’un large enracinement. D’ailleurs, il est heureux de constater que le Mémorandum qui avait été présenté au public fait l’objet d’une appropriation à la base. Il est encore plus heureux de constater que les jeunes s’organisent à Guédiawaye, à Pikine et dans les grandes villes pour la vulgarisation de ce programme.
Jusqu’à présent, on ne connaît pas encore le calendrier électoral. Que vous inspire cette situation?
Que les élections se tiennent en 2015, en 2016 ou en 2017, nous sommes prêts. Nous n’avons pas fait plus de trente ans de carrière politique pour rien. Notre leader a été, pendant de longues années, le numéro 2 de l’Afp, après avoir fait un passage au Parti socialiste du temps de sa splendeur. Donc, nous ne serons jamais pris au dépourvu. Maintenant, il est inconcevable pour un pays, comme le nôtre, de naviguer dans un bateau en eaux troubles, sans cap, ni destination. La moindre des choses que le Président Macky Sall doit à notre pays, c’est de l’éclairer sur le calendrier électoral. Nous avons le droit de savoir si l’élection présidentielle et les élections législatives auront lieu en 2017, si elles seront couplées ou si le calendrier électoral sera inversé. C’est pourquoi, nous appelons le Président Macky Sall à plus de clarté. Et j’espère que ce sera fait le 31 décembre à l’occasion de son discours de fin d’année.
Et sur le plan économique…
(Elle coupe). C’est difficile pour les Sénégalais. Ce m’inquiète dans le Ndoucoumane, c’est l’arachide. Chaque nouveau ministre de l’Agriculture qui arrive fait croire qu’il a compris les failles et qu’il va changer le système. Mais, il le renforce négativement. Tant que l’arachide ne sera pas vendue par le paysan, c’est une perte pour le pays. On ne peut pas produire et attendre que l’acheteur fixe le prix. Ça n’existe nulle part. Il y a une amélioration parce que les Chinois sont revenus et il est interdit de vendre le kilogramme à moins de 200 Fcfa. Mais, on ne permet qu’aux opérateurs de vendre aux Chinois. Et pourquoi pas le paysan ?
Le Grand parti aura-t-il un candidat à la prochaine présidentielle ?
Le président du Grand Parti a eu l’occasion de dire clairement que le parti avisera le moment venu. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur une élection dont nous ne connaissons ni la date, ni les modalités.
Lorsque cette question viendra à son heure, elle sera abordée par nos instances respectives qui se prononceront sans équivoque. Notre souhait est que Malick Gackou soit le candidat à la prochaine présidentielle. Mais c’est le congrès du parti qui va se réunir peut être au mois de mars ou d’avril qui va en décider. Aujourd’hui, l’engouement et les demandes pour aller installer le parti dans les régions me dépassent. Prochainement nous serons à Koungheul, Louga, Saint-Louis et Kébémer etc. Nous sommes pressés par des nouveaux militants de Malick Gackou et des militants de l’Afp.
Vous avez été évincée de votre poste de président de Conseil d’Administration (Pca) de la Snr. Avez-vous été victime de votre proximité avec Gakou ?
Absolument. Je me suis réveillée un jour et j’ai appris à travers la presse, comme tous les autres Sénégalais, ma destitution. Je n’avais pas aimé le sort qu’on a réservé à Malick Gackou alors qu’il pouvait mener l’Afp à bon port. Malick Gackou était derrière un homme depuis 1999, alors que Me Wade était prêt à décaisser des millions pour le débaucher, il a refusé. Et aujourd’hui, Macky Sall est prêt à lui donner des millions, mais il a voulu rester avec cet homme (Ndlr, Niasse) en qui il croit. C’est pourquoi je trouve injuste le sort qu’on lui a fait subir. C’est pourquoi, j’ai décidé de le soutenir quoi que cela puisse me coûter. Et cela m’a couté mon poste de président de Conseil d’administration (Pca).
Il paraît que le pouvoir a cherché à faire rallier Malick Gackou. Qu’en est-il ?
On ne fait que parler. Je pense qu’ils n’ont pas besoin de Gackou. Parce que s’ils avaient besoin de lui, il y a la manière de l’aborder. A mon avis, Gackou ne les intéresse pas. En tout cas, ils me connaissent et savent mes convictions politiques. Ils savent également que mes décisions ne sont pas négociables et monnayables. J’ai mes principes et je crois à des valeurs. Si je ne croyais pas à des valeurs, je n’allais pas perdre mon poste de Pca.
Le Grand Parti émet fréquemment des réserves sur le Pse. Avez-vous une alternative à proposer ?
Le Plan Sénégal émergent (Pse) n’est pas opérationnel parce qu’il ne donne pas une vision claire de l’avenir du Sénégal. Le président Gackou s’est épanché longuement sur cette question. Nous considérons que l’actualité, c’est notre mémorandum, c’est le projet de société que des experts du parti aux profils divers sont en train de préparer pour redresser l’économie, redresser notre industrie, donner réellement la priorité à l’agriculture, mettre la solidarité au coeur de nos politiques publiques, approfondir notre décentralisation et booster l’emploi des jeunes etc. Le fameux Plan Sénégal Emergent (Pse) condamné à l’échec, comme l’a si bien démontré notre leader lors de ses différentes sorties dans la presse.
A quand la retraite pour vous ?
Malick Gackou m’a confié la gestion du Sine et du Saloum, notamment les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick. Aujourd’hui qu’il m’oblige à prendre en charge les trois régions, je suis obligée de rester encore
dans l’arène politique pour l’aider à atteindre son objectif qui est de devenir le président de la République. J’avais voulu arrêter la politique en 2000 lorsque le Président Abdou Diouf a perdu le pouvoir. Car, je ne m’entendais pas avec la direction du Ps. J’avais décidé d’arrêter la politique pour faire autre chose. D’autant que j’avais acquis beaucoup d’expériences et noué beaucoup de relations. J’avais beaucoup d’opportunités. Mais, mes camarades de parti, surtout ceux de Kaffrine n’ont pas voulu que je mette fin à ma carrière politique. Cela avait fait l’objet de débats houleux pendant des mois à Kaffrine. Les gens me suppliaient de ne pas partir. C’est le même débat qui se pose actuellement à Kaffrine, les jeunes ne veulent pas que je parte, ils veulent que je les encadre et les accompagne jusqu’à la mise en place d’une équipe capable de me remplacer. J’avais voulu arrêter aussi la politique après 2012 lorsque j’étais ministre du Commerce. J’étais malade et j’avais subi une opération. Des jeunes se mettaient à genou pour me supplier de rester avec eux. Aujourd’hui, ils ont tous quitté l’Alliance des forces de progrès (Afp) pour le Grand Parti. Et parmi eux, il y avait des professeurs et de hauts fonctionnaires. Ils étaient conscients de ce qu’ils faisaient en me demandant de rester. Parmi eux, il y a Malick Gackou.
LE DEUXIEME ADJOINT AU MAIRE FEND LA LEVRE D’UN CONSEILLER LIBERAL
Un spectacle pour le moins désolant, hier à la mairie de Tivaouane lors de la réunion de la commission santé. Le deuxième adjoint au maire Gora Mbaye et le conseiller libéral Sidy Lamine Ndoye, se sont violemment bagarrés et ce dernier s’est blessé à la suite d’un coup de tête.
Les mots ont volé très bas, les coups aussi, entre le deuxième adjoint au maire de Tivaouane Gora Mbaye élu sur la liste Benno Defar Tivaouane, pour le compte du quota du député Demba Diop dit Diop Sy et Sidy Lamine Ndoye élu conseiller municipal libéral, sur la liste And defar Tivaouane. La bagarre a eu lieu hier lors de la réunion du comité de santé du conseil municipal. Selon nos sources qui ont assisté à la scène, le pêché commis par le conseiller libéral Sidy Lamine Ndoye est seulement d’avoir appelé le deuxième adjoint par son nom. Il a vivement protesté, demandant à ce que son interlocuteur lui colle le titre de monsieur le maire.
Un échange houleux s’en est suivi, et tout est ensuite allé très vite. Les coups ont fusé de part et d’autre et le conseiller municipal Sidy Lamine Ndoye s’est retrouvé avec une blessure à la lèvre, suite à un coup de tête reçu de son adversaire. Ce dernier aussi n’a pas été épargné car, note nos sources, au-delà des coups de poing reçus, il s’est retrouvé avec des habits en lambeaux. Les bonnes volontés ont ensuite accouru pour mettre fin à ce spectacle indigne.Le premier adjoint au maire Massamba Diagne et le secrétaire général de la commune ont fait étalage de leur talent de négociateurs, pour calmer Sidy Lamine Ndoye et le convaincre à ne pas s’inscrire dans une logique de jouer les prolongations ailleurs.
Pour rappel, c’est dernièrement seulement, que Gora Mbaye a été élu au poste de deuxième adjoint au maire, après le décès de Abdoulaye Sy de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Il s’est agi d’une élection mouvementée. Dès le départ, la majorité des conseillers de l’APR avaient soutenu Cheikh Guèye de la Ligue Démocratique (LD). Ils expliquaient à l’époque ce soutien par le fait que la LD est l’alliée naturelle de l’APR, depuis Benno Siggil Sénégal, d’autant plus qu’il s’agissait de remplacer un deuxième adjoint au maire qui était de l’AFP, tête de pont de Benno Siggil Sénégal. Même après le désistement de Cheikh Guèye au second tour de scrutin, Gora Mbaye n’avait pas pu décrocher le soutien des conseillers de l’APR.
En tout cas, à peine installé au fauteuil de deuxième adjoint au maire, il vient de se faire remarquer de fort sinistre manière, en boxant un conseiller municipal de l’opposition, pour des raisons qui ne sont pas liées à la prise en charge réelle des préoccupations des populations.
Karim Wade répond à Macky Sall «Que Macky s’occupe des problèmes des Sénégalais»
«Pas de grâce pour Karim», avait titré hier «L’As» qui a recueilli la confidence du chef de l’Etat à un de ses hôtes. Hier, jour de visite pour le célèbre prisonnier de Rebeuss, Karim Wade, ses nombreux sympathisants se sont arraché votre quotidien préféré comme de petits pains. L’information a défrayé la chronique toute la journée à Rebeuss. Mais, la réaction de Wade-fils ne s’est pas fait attendre. Recevant hier de nombreux visiteurs qui l’ont interpellé à ce sujet, l’ancien ministre de la Coopération internationale a déclaré de manière évasive : «Dites à Macky Sall de s’occuper des problèmes des Sénégalais». Karim Wade a indiqué qu’il ne se préoccupe même pas de grâce. Ce qui l’intéresse, c’est que le président de la République résolve les problèmes des Sénégalais qui souffrent beaucoup. Comme, il aime à le rappeler, il indique que ce qui le préoccupe, c’est Dieu et les Sénégalais. Par ailleurs, Karim Wade a reçu Babacar Mbaye Ngaraf en compagnie d’une délégation de la convergence des enseignants pour un Sénégal meilleur avec Karim, puis Oumar Sarr, Aïda Mbodj l’ancien ministre Cheikh Tidiane Sy, le marabout Serigne Abdou Khoudous Mbacké, le journaliste Mouth Bane etc… Karim Wade a également reçu Lamine Bâ de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl).
178 élèves engrossées entre 2011 et 2014 à Saint-Louis
A Saint-Louis, les nombreux cas d’élèves victimes de grossesse préoccupent les responsables des écoles de la région. Le rapport d’une étude présentée hier au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis par le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (Geep) fait état d’une recrudescence du phénomène qui a des conséquences fâcheuses pour les victimes contraintes de quitter l’école. La déperdition scolaire prend de l’ampleur du fait de ce phénomène. Sur les 130 établissements ciblés (Ndlr, 96 Cem et 34 lycées), les résultats enregistrés sont édifiants à plus d’un titre. D’autant qu’il y a 178 filles engrossées entre 2011 et 2014. Dans la commune de Saint- Louis, 27 cas ont été dénombrés, et à Dagana 49 cas. Le nombre le plus élevé a été enregistré dans le département de Podor où 102 cas de grossesses ont été notés. Ces résultats inquiètent beaucoup les membres du Groupe d’étude et d’enseignement pour la population (Geep).
178 élèves engrossées entre 2011 et 2014 à Saint-Louis (bis)
Face à cette situation, ils invitent les parents à prendre leurs responsabilités à propos des tenues indécentes de certaines élèves. Pour les membres du Geep, la provocation peut être à l’origine de ces dérives sexuelles notées dans les établissements scolaires. Ils préconisent des actions dissuasives à l’encontre de certains enseignants qui entretiennent ou qui tentent d’avoir des relations intimes avec leurs élèves et plaident pour un climat sain au sein de l’école. Par contre certains parents d’élèves pensent que les enseignants d’aujourd’hui ont presque le même âge que leurs élèves. Par conséquent, il y aura de la tentation, parce la différence d’âge entre les professeurs et les élèves est petite. Cette étude a été menée dans les 14 inspections d’académie du pays.
Grève au lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick
Le syndrome de Noël refait surface au Lycée Coumba Ndofféne Diouf de Fatick où les élèves ont renoué hier avec leurs vieilles habitudes en anticipant sur les vacances de fin d’année. C’est devenu une tradition, avec ou sans plateforme revendicative valable, pour les élèves dudit établissement à chaque approche des fêtes de Noël. L’année scolaire 2015-2016 ne fera hélas pas l’exception. Hier, es élèves ont décrété un mot d’ordre de 72 heures renouvelable. Au cours de l’assemblée générale, ils ont évoqué, entre autres raisons de leur mouvement d’humeur, la fermeture de l’infirmerie et l’état de la salle informatique. Et pourtant, ces revendications n’ont pas été portées à la connaissance de l’administration qui regrette que les élèves soient partis en grève avant les vacances de Noel.
Le Cusems version Dame Mbodj va déterrer la hache de guerre
Le Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen et secondaire (Cusems) est très remonté contre le Gouvernement qui n’a pas, jusqu’à présent, respecté ses engagements notamment dans la délivrance des actes. D’après Dame Mbodj, les autorités font du dilatoire pour ne pas respecter leurs engagements. A titre d’exemple, il déclare que le rapport sur le système de rémunération n’a pas été partagé dans son intégralité. C’est pourquoi, dit-il, si les autorités n’honorent pas leurs engagements, le réveil va être brutal et l’école sénégalaise risque de replonger dans les perturbations cycliques. Dès le mois de janvier, promet le syndicaliste, lui et ses camarades vont déterrer la hache de guerre si les autorités ne bougent pas. A cette frustration s’ajoute le rapport tronqué présenté aux syndicats sur l’étude du système de rémunération des agents de la Fonction publique. Tout cela fait que les enseignants, du moins ceux du Cusems ruminent leur amertume en attendant le début du nouvel an.
Ministre de l’Intérieur
C’est toujours le flou autour de la tenue de la prochaine élection présidentielle. Malgré la sortie du Président Macky Sall annonçant un référendum en mai 2016, le ministre de l’Intérieur a indiqué hier qu’il ne figure pas dans le calendrier républicain la tenue des législatives et une présidentielle en 2017 et des élections locales pour l’année 2019. Lors d’une visite de travail à la Commission électorale nationale autonome (Cena), Abdoulaye Daouda Diallo a rassuré que s’il était décidé d’un référendum ou autres élections en 2017, ses services et la Cena ne seraient pas surpris. Aujourd’hui, les services du ministère de l’intérieur sont aguerris pour l’organisation d’élections libres et transparentes. Mais, pour le moment, ce n’est pas le cas. Par ailleurs, le ministre de l’intérieur a annoncé une révision du Code électoral dans le premier trimestre 2016 avec tous les acteurs politiques. Le ministre de l’intérieur a déploré la pléthore de partis politiques au Sénégal qui sont au nombre de 225 pour une population de 13 millions d’habitants. Il pense qu’il faudrait aller vers une rationalisation des partis.
Des proches des députés Sadaga et El pistolero en garde-à-vue
A Touba, l’appel à l’unité lancé par le Président Macky Sall en direction de ses partisans est tombé dans l’oreille d’un sourd. Hier, Tapha Diouf alias «Mbeur» et Oumar Kâ, deux gardes corps du député Abdou Lahad Seck Sadaga, et Modou Fall Kalla, un lieutenant du député Moustapha Cissé Lô ont été interpellés par la gendarmerie et déférés au parquet dans la soirée. Selon nos informations, les trois personnes étaient hier en garde-à-vue au violon du commissariat de Mbacké en attendant de savoir le sort que va leur réserver le juge d’instruction. Pour rappel, le partisan de Cissé Lô est accusé d’avoir tabassé Khady Guèye, une responsable apériste proche du député Abdou Lahad Seck. Celle-ci a porté plainte contre lui. En représailles, les deux autres gardes du corps de Abdou Lahad Seck auraient séquestré et tabassé Modou Fall Kalla qui a déposé une plainte contre eux.
Transhumance politique
L’annonce de la transhumance politique du maire de Ndoga Babacar à l’Apr a fait réagir le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’artisanat (Apda). Selon Ibra Ndiaye, les résultats officiels des élections locales de la commune de Ndoga Babacar placent, certes, le Pds en tête avec 1252 voix, soit 34 sièges suivi de l’Apr : 1186 voix, soit 10 sièges et du Psa : 250 voix, soit 02 sièges. Toutefois, explique-t-il, «le maire Oumar Dème du Pds qui a décidé aujourd’hui de rallier l’Apr n’avait même pas battu campagne lors de ces élections». Ibra Ndiaye déclare, lui, avoir fait un deal pour détrôner l’ancien Pcr libéral qui avait comptabilisé deux mandats. En contrepartie, le maire devait rejoindre la mouvance présidentielle. «C’est vrai que cette première condition a tardé à se réaliser, mais c’est de bonne guerre, car nous travaillons tous pour le Président Macky. Il faut aussi signaler que le poste de 1er adjoint est occupé par un enseignant de L’Apr. Donc, nous ne pouvons que saluer l’arrivée de Oumar Dème dans notre parti», a dit Ibra Ndiaye qui dit détenir la bande audio quand le maire signait ce pacte. En outre, renseigne- t-il «l’ancien Pcr de cette commune, Tountou Diallo, qui est le principal artisan de la victoire du Pds lors des dernières élections locales a aussi rejoint depuis le samedi 10 octobre 2015 l’Alliance pour la république grâce à lui».
Réplique des maîtres élèves
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam aura fort à faire avec les 690 élèvesmaitres qu’il accuse d’avoir fraudé pour réussir au concours. Selon nos informations, ces derniers sont très remontés contre lui et particulièrement contre les députés qui ont encouragé le ministre de l’Education à ne pas respecter l’arrêt de la Cour Suprême. Aujourd’hui, certains élèves-maîtres vont se faire entendre au siège du Grande Cadre. Les clients de Me Aliou Sow vont apporter la réplique à leur ministre, mais aussi s’indigner de l’attitude des députés qui sont les législateurs, en demandant à un ministre de ne pas respecter une décision de justice. C’est l’état de droit qui est mis à rude épreuve.
Macky adoube la Diaspora sénégalais de France
Le Président Macky Sall a profité de son dernier séjour à Paris pour rencontrer ses militants au bord de la Seine. En effet, il a nommé Dr Abdourahmane Koïté, un responsable apériste originaire du pays Soninké, consul à Bordeaux. En outre, l’ancien ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Alioune Ndao Fall est nommé secrétaire national chargé de la Diaspora de l’Apr. Amadou Talla Daff, expert en immigration, est nommé ambassadeur itinérant. Et l’ancien député du Pds chargé de la diaspora a été recyclé comme conseiller du Premier ministre chargé de la diaspora.
Maison des outils chez Mahammad Dionne
Gossas va étrenner à partir d’aujourd’hui sa Maison des outils. Le ministre de la Formation professionnelle, Mamadou Talla et le directeur national, Maodo Malick Mbaye vont se rendre dans le fief du Premier ministre à Gossas. Selon nos informations sur les 37 maisons des outils que compte le Sénégal, seuls deux étaient opérationnelles sous Wade. Désormais, le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle est en train de s’activer pour faire fonctionner ces maisons au profit des jeunes qui vont y recevoir des formations.
Thiès, 8 dec (APS) - L’ambassadrice de la Suisse au Sénégal, Dagmar Schmidt Tartagli a salué, lundi à Thiès, l’esprit artistique des lissiers et cartonniers des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD).
Cet esprit artistique et innovateur est le reflet d’un savoir-faire et d’une créativité d’œuvres d’art originales, a estimé Mme Tartagli en visite aux MSAD.
L’ambassadrice était accompagnée par l’ensemble du personnel de la représentation diplomatique suisse dans cette visite qui entre le cadre de ses sorties annuelles en décembre.
Elle a, par ailleurs, magnifié les tableaux et fresques murales des tapisseries en basse et en haute lice qui ornent la salle d’exposition des MSAD de Thiès.
La diplomate a également salué le travail abattu par les lissiers et cartonniers et relevé que les œuvres d’art de hautes factures des MSAD pourraient bien intéresser le secteur privé suisse.
"Cette éventualité va offrir aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès un potentiel marché d’écoulement", a retenu Mme Tartagli.
"L’équipe de l’Ambassade est fortement émerveillée par les œuvres fantastiques réalisées par les MSAD et qui traduisent la culture sénégalaise, voir africaine (...)", a-t-elle indiqué.
Le directeur général des MSAD de Thiès, Aloyse Diouf, a souligné que "de telles visites effectuées par de hautes personnalités donnent de la reconnaissance au talent et à l’originalité des oeuvres réalisées par les acteurs des manufactures".
"Les visites faites par le chef de l’Etat, Macky Sall et par la secrétaire générale de l’OIF, Michaël Jean ont permis aujourd’hui a plusieurs autres personnalités de s’intéresser aux MSAD", a estimé Aloyse Diouf.
Il a noté que les sénégalais commencent également à s’approprier cette institution culturelle, grâce au concept "un service, un tapis" lancé par le chef de l’Etat.
Aloyse Diouf a, par ailleurs, annoncé l’ouverture très prochaine de l’atelier en céramique et batik, qui va accueillir les 15 étudiants en fin de formation en tapisserie pour montrer la diversification des produits des MSAD.
L'information a défrayé la chronique toute la journée à Rebeuss. Mais, la réaction de Wade-fils ne s'est pas fait attendre. Recevant hier de nombreux visiteurs qui l'ont interpellé à ce sujet, l'ancien ministre de la Coopération internationale a déclaré de manière évasive : "Dites à Macky Sall de s'occuper des problèmes des Sénégalais."
Karim Wade a indiqué qu'il ne se préoccupe même pas de grâce. Ce qui l'intéresse, c'est que le président de la République résolve les problèmes des Sénégalais qui souffrent beaucoup. Comme, il aime à le rappeler, il indique que ce qui le préoccupe, c'est Dieu et les Sénégalais.
Par ailleurs, Karim Wade a reçu Babacar Mbaye Ngaraf en compagnie d'une délégation de la "Convergence des enseignants pour un Sénégal meilleur avec Karim", puis Oumar Sarr, Aïda Mbodj l'ancien ministre Cheikh Tidiane Sy, le marabout Serigne Abdou Khoudous Mbacké, le journaliste Mouth Bane, etc. Karim Wade a également reçu Lamine Bâ de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl).
UNE MOTION DE DEFIANCE LANCEE POUR DESTITUER AWA WADE…
Ça sent la scission au sein du Syndicat démocratique des enseignants du Sénégal (Uden). En effet, des responsables dudit syndicat ont reproché au Secrétaire général Awa Wade de mener une gestion solitaire. Et en réaction, ils ont décidé de créer un autre cadre syndical.
Les démons de la division ont frappé à la porte du Syndicat démocratique des enseignants du Sénégal (Uden). Alors que la centrale syndicale vient fraîchement de sortir d'un congrès national, les guerres de positionnent ont éclaté. Et rien ne va plus entre le Secrétaire général de l’Uden, Awa Wade, et le chef des frondeurs, Daouda Faye et sa bande.
Au sortir d'une rencontre, hier, Daouda Faye, au nom des dissidents a chargé Awa Faye. «Notre camarade Awa Wade a fait une gestion solitaire de notre syndicat en procédant à un tripatouillage de nos textes. Les textes devraient être peaufinés à travers une Commission. Mais elle s'est enfermée dans son bureau pour faire ce qu'elle veut et déposer le document au ministère de l'Intérieur et autres», a déploré le chef des frondeurs qui a soutenu, sur la Rfm, que la majeure partie des membres dudit syndicat se sont prononcés pour qu'elle (Awa Wade) démissionne.
Déterminé à éjecter Awa Wade de son siège, Daouda Faye fulmine : «Lors de la réunion du Comité administratif, nous avons proposé une motion de défiance pour demander qu'on la destitue. Mais elle a refusé de soumettre la motion au vote. Alors que dans nos textes, la motion de défiance est prévue. Ce que nous avons décidé maintenant, c'est de tenir une Assemblée générale ordinaire consécutive d'un nouveau syndicat. Nous voulons mettre en place un nouveau syndicat», a prévenu Daouda Faye.
…Qui assimile ses frondeurs à de mauvais perdants
Toutefois, le Secrétaire général de l'Uden, fraîchement élu pour un nouveau mandat, au sortir d'un congrès national, n'a pas mis du temps pour rejeter, en bloc, les allégations de Daouda Faye et ses camarades.
«Ce sont mes anciens détracteurs contre qui j'ai voté au 5e congrès que j'avais gagné. Hier, ils ont proposé un congrès extraordinaire disant qu'il y a beaucoup de dysfonctionnements dans ma gestion. L'Assemblée a majoritairement rejeté ce congrès extraordinaire. Je leur demande d'être de bons perdants. Ils n'ont qu'à me laisser gérer ce syndicat», a lancé Awa Wade.
«En tout cas, je défie quiconque. Personne ne dira qu'Awa Wade a détourné un franc dans ce syndicat. Aucune autorité dans ce gouvernement ne dira qu'Awa Wade est venue négocier des choses sur le dos des enseignants», a répliqué le Secrétaire général de l’Uden chez nos confrères de la Rfm.
Très en verve, Awa Wade de prévenir ces camarades frondeurs qu'elle ne transigera pas sur certaines questions de gestions au sein de la formation. «Ce qu'ils veulent, je ne le ferai pas. Par rapport à certaines questions, on ne me dira pas ce que je dois faire en tant que dirigeante. Vraiment, je les dissuade de poursuivre ce projet. Je ne l'apprécie pas, parce que nous avons traversé des situations complexes. Ça ce n'est pas l'Uden», a ajouté Mme Wade.
L’ONUSIDA LANCE UNE PLATEFORME POUR ATTEINDRE LES CIBLES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE
L’Onusida a pris l’initiative d’intensifier l’accès au dépistage du Sida ainsi que le traitement antirétroviral. C’est dans ce cadre qu’elle a lancé, hier, une plateforme régionale en vue d’atteindre les cibles de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Une plateforme régionale pour intensifier l’accès au dépistage et au traitement antirétroviral en vue d’atteindre les cibles 90-90-90 dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Aoc), d’ici à 2020, a été lancée, hier, par Onusida et ses partenaires. Elle aidera à la mise en œuvre de l’approche «tester et traiter» pour atteindre les cibles.
L’enjeu est de taille d’après ces experts. Car si les objectifs sont atteints d’ici à 2020, on sera sur la voie de mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici à 2030 en tant que problème majeur de santé publique, comme le prévoient les Objectifs de développement durable (Odd), récemment adoptés par la communauté internationale.
Les intervenants ont rappelé l’urgence de mettre en œuvre des stratégies novatrices et efficaces pour accélérer l’accès au dépistage du Vih et au traitement antirétroviral en vue d’atteindre les objectifs précités. Elle jouera un rôle clé pour appuyer les pays à travers des plateformes nationales. Elle cherchera à promouvoir le leadership, le plaidoyer et à mobiliser la volonté politique à haut niveau pour une accélération de la riposte et une pérennisation des financements.
Egalement, elle appuiera la mise en œuvre et le suivi des stratégies et d’interventions novatrices pour intensifier le dépistage et le traitement et rendre accessible la mesure de la charge virale. Elle suscitera aussi le partage d’expériences et la conduite de recherches opérationnelles pour renforcer les connaissances et l’identification de bonnes pratiques et solutions nouvelles. Elle appuiera en outre les pays dans leurs efforts de mobilisation et de gestion efficiente et efficace des ressources financières, indispensables à la réalisation de leurs ambitions.
C’est sous ce rapport que Merskem Grunitzky, directrice du bureau régional d’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a indiqué: «Le monde a enregistré des progrès, mais le problème du Sida n’est pas encore réglé en Afrique et il faut accélérer dans les 5 ans qu’on atteigne les trois 90. Et pour y arriver, il faut changer de stratégies en adoptant des solutions stratégiques en assurant la disponibilité des antirétroviraux avec des solutions stratégiques».
Pour sa part, Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale a confié: «Ils sont partis de rien. Et même quand on avait un malade parfois, on avait du mal à assurer le traitement. Cela pour dire que ce n’est pas en restant assis qu’on va atteindre ces objectifs, il faut qu’on se mette au travail».
10.544 DEMANDES ENREGISTREES, DONT 9.564 CAS TRAITES
Depuis que la baisse des prix des loyers à usage d'habitation est intervenue, les litiges entre les bailleurs et les locataires ne sont pas encore arrangés. En effet, à ce jour, le Service régional du Commerce de Dakar a enregistré 10.544 demandes, dont 9.564 cas traités.
Adoptée à l’unanimité par les députés, en dépit de ses multiples manquements, la loi sur la baisse des prix des loyers à usage d'habitation continue de traîner ses lacunes. En effet, certains bailleurs ne cessent toujours de contourner cette mesure pour maintenir les prix hors surface corrigée.
D'après les informations livrées, hier, par le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Petites et moyennes entreprises (Pme), Alioune Sarr, il ressort que le serveur mis en place par le Service régional du commerce de Dakar continue d'exploser.
«En ce qui concerne la baisse des prix des loyers à usage d'habitation, les réclamations relatives à l'application des mesures prévues par la loi ont porté sur 10.544 demandes, dont 9564 cas traités», a souligné Alioune Sarr.
Toutefois, même si tous les contrats conclus après l'adoption de cette loi devraient être bâtis sur le décompte de la surface corrigée, des dysfonctionnements ont été constatés dans son application. Ce qui a poussé certains députés qui se sont prononcés sur la question à exiger une évaluation de ladite loi. De plus, ils ont réclamé la réglementation des pratiques de courtage et de cautionnement dans ce domaine.
Mais Alioune Sarr a tenu à rassurer tout le monde que son département est sur le point d'organiser un atelier d'évaluation avec l'ensemble des acteurs. Cela, pour discuter sur la modernisation des pratiques de courtage et de cautionnement relevées dans ce domaine.
Au terme des débats, le projet de budget du ministère du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Petites et moyennes entreprises (Pme) s'élève à la somme de 10,80 milliards de francs Cfa, contre 11,76 milliards en 2015. Soit une baisse de 960,35 millions en valeur absolue et 8,16% en valeur relative.