KANO (Nigeria), 25 fév 2014 (AFP) - Le dortoir d'un lycée du nord-est du Nigeria a été attaqué dans la nuit de lundi à mardi par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram qui ont ouvert le feu et tué 29 personnes, a déclaré le chef de la police locale.
M. Sanusi Rufai n'a pas immédiatement précisé à l'AFP si toutes les victimes étaient des élèves de l'établissement situé dans la ville de Buni Yadi, dans l'Etat de Yobe.
Il était en route mardi vers le lieu de l'attaque, accompagné du gouverneur de l'Etat Ibrahim Geidam.
Selon l'armée, des militants islamistes ont ouvert le feu dans un dortoir du lycée en pleine nuit.
"Il y a eu une attaque à l'école de Buni Yadi vers deux heures du matin" (01H00 GMT) mardi, a déclaré un porte-parole de l'armée de l'Etat de Yobe, Lazarus Eli.
Des attaques similaires à celle de Buni Yadi, à une soixantaine de kilomètres de Damaturu, la capitale de l'Etat, ont fait des dizaines de morts dans la même région l'an dernier.
Selon le porte-parole militaire qui ne disposait pas d'un bilan, le raid s'est produit au Collège du gouvernement fédéral de la ville, un établissement accueillant des élèves âgés de 11 à 18 ans.
Les assaillants "ont ouvert le feu dans le dortoir", a ajouté M. Eli.
"Les informations sont encore partielles en raison du manque d'accès téléphonique et on ne sait pas combien de lycéens ont été concernés par l'attaque", a-t-il dit.
Le nom du groupe islamiste signifie "l'éducation occidentale est interdite" par le Coran et les islamistes ont attaqué de nombreuses écoles dans le nord du Nigeria depuis le début de leur insurrection en 2009.
En septembre, 40 élèves au moins avaient été tués dans un collège d'enseignement agricole dans la ville de Gujba, dans l'Etat de Yobe. Des militants de Boko Haram avaient attaqué des dortoirs et tiré sur les élèves dans la nuit.
Yobe est l'un des trois Etats du nord-est du Nigeria placés depuis mai sous l'état d'urgence et où l'armée poursuit une vaste offensive contre le groupe islamiste.
Les violences se sont néanmoins poursuivies et plus d'un millier de personnes ont été tuées dans la région depuis cette date.
Boko Haram, classée parmi les organisations terroristes par le Nigeria et les Etats-Unis, dit combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria à dominante musulmane.
La rencontre de Paris, du Groupe Consultatif pour le Sénégal, a répondu aux attentes. Et C’est avec un visage satisfait, serein et confiant, que le président Macky Sall s’est adressé hier soir à la presse internationale et aux médias sénégalais, dans les locaux de la Banque Mondiale qui, au cours d’une journée longue et particulière, a abrité la réunion technique entre l’équipe conduite par le chef de l’Etat et les partenaires techniques et financiers.
Convaincus par la qualité, la pertinence et les axes ambitieux du Plan Sénégal Emergent (Pse), les bailleurs de fonds ont généreusement répondu aux attentes de la partie sénégalaise.
Venu défendre un plan et une vision économiques, le Président Macky Sall a obtenu, en termes d’engagements fermes, 3719 milliards de FCfa, soit le double de l’enveloppe de 1.853 milliards qui était attendue des partenaires au développement.
En soit, un magnifique succès a ainsi été obtenu sur les bords de la Seine par une équipe de compétences issues principalement du Ministère de l’Economie et des Finances, mais aussi des différents ministères techniques et de certaines structures gouvernementales.
Aujourd’hui, le Sénégal étant à la croisée des chemins du développement, le président Macky Sall a développé et défendu une vision économique qui a séduit les partenaires au développement qui, dans un bel élan de coopération, soutiennent les projets qui leur ont été présentés, dans un ensemble cohérent et une dynamique pertinente.
Le président Macky Sall a salué ce grand succès comme étant « celui de tous et de tout le Sénégal ». En effet, les 27 projets prioritaires inscrits dans le Pse sont vitaux pour l’économie sénégalaise et concernent des secteurs aussi variés que les infrastructures, l’électricité, l’agriculture, la santé, l’éducation et la formation, etc.
Leur forte capacité à influencer positivement et durablement l’économie nationale et leur fort potentiel de croissance en font des locomotives pour une croissance durable. Il est évident que le développement national ne peut, dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence, continuer à souffrir d’un taux de croissance économique moins important que le croît démographique annuel.
L’ambitieux Plan Sénégal Emergent porté de mains de maître par le Ministre de l’Economie et des Finances et celui chargé du Budget, validé en amont de la rencontre de Paris par d’influents partenaires techniques et financiers, ne pouvait trouver meilleur écho dans la capitale française.
Le président Macky Sall a néanmoins, par delà cette appréciation de la confiance des bailleurs, soutenu avec conviction que « le Sénégal ne doit pas décevoir les espoirs ». Son message est clair : les importants financements doivent désormais ouvrir la voie à la création de richesses et d’emplois, pour un développement homogène et inclusif, au bénéfice des populations.
L’engagement des bailleurs a été certes très généreux, mais exerce une autre pression sur notre pays. Loin de verser dans l’autosatisfaction, le président Macky Sall indiqué hier, le ton grave, que l’étape la plus cruciale vient de s’enclencher avec la prochaine et imminente mise en œuvre des projets retenus au chapitre des financements de nos partenaires.
« Il m’appartient de veiller scrupuleusement à la bonne exécution de ce Plan Sénégal Emergent », a-t-il indiqué. Une unité spéciale sera mise en place, chargée du monitoring, du contrôle et du suivi de l’état d’avancement de chacun des projets.
C’est sur ce plan que notre pays a longtemps péché. Les nouveaux défis que portent les autorités sénégalaises, le Président de la République en premier, est donc de réussir la concrétisation de ces projets, dans les délais requis. Le Premier Ministre, le Ministre de l’Economie et des Finances, les ministères sectoriels concernés, etc., auront, chacun, une importante partition à jouer dans ce processus de mise en œuvre.
Les délais sont serrés, les attentes nombreuses en termes de création de richesses et d’emplois, dans des secteurs vitaux, à même de booster l’économie nationale.
De nouveaux défis, non moins importants que la mobilisation des ressources nationales et internationales, interpellent le Sénégal : développer et exhiber de réelles capacités concernant la mise en œuvre et la concrétisation de cette trentaine de projets du Pse qui, par les importants effets induits attendus, vont considérablement placer l’économie sénégalaise sur les rampes de l’émergence, c'est-à-dire sur les voies d’un développement cohérent, durable et endogène, faisant du secteur privé le moteur d’une croissance forte et soutenue, dont les fruits, à moyen et long terme, seront partagés et feront le bien être de populations laissées pendant longtemps en rade du processus de développement.
UN PAS VERS LA PAIX EN CASAMANCE
AVANCÉES DES DISCUSSIONS ENTRE DAKAR ET LA RÉBELLION
ROME, 25 fév 2014 (AFP) - Des avancées ont été réalisées dans les discussions entre les autorités sénégalaises et les rebelles de Casamance avec la signature de "mesures de confiance", a annoncé mardi à Rome la communauté Sant'Egidio, médiatrice dans ce long conflit touchant le sud du Sénégal.
Une délégation mandatée par le président Macky Sall, et une autre du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), mandatée par l'un de ses chefs militaires, Salif Sadio, ont débattu pendant deux jours, vendredi et samedi, au siège de cette communauté catholique proche du Vatican, dans le quartier romain du Trastevere.
"Dans un esprit constructif et de franchise", elles ont abordé le premier point de l'agenda adopté le 3 novembre dernier sous l'égide de Sant'Egidio et approuvé un document relatif aux "mesures de confiance mutuelle".
En vertu de ce document, il a été décidé de "rendre publique la position du gouvernement sénégalais qui a indiqué par écrit qu'il n'existe aucun mandat d'arrêt à l'encontre de Salif Sadio", membre de la frange la plus radicale du mouvement.
"Des mesures garantissant la libre circulation, dans le cadre des négociations de paix, de Salif Sadio et de ses mandataires" ont été acceptées.
Toujours dans le but de favoriser la confiance, les deux parties "se sont engagées à adopter un comportement qui puisse favoriser les négociations pour le retour de la paix en Casamance et réduire les souffrances des populations".
Les deux délégations ont convenu de continuer leur travail à Sant'Egidio "suivant des dates déterminées d'un commun accord".
Depuis l'élection de M. Sall en 2012, les tractations pour parvenir à une solution à ce vieux conflit ont semblé retrouver une dynamique, en dépit de difficultés persistantes.
Les rebelles du MFDC mènent dans cette région séparée du nord du Sénégal par la Gambie, un conflit indépendantiste depuis près de trente ans. La région a connu des périodes de troubles et de relative accalmie, en dépit de plusieurs accords signés entre Dakar et les rebelles.
La communauté Sant'Egidio s'est fait une spécialité des médiations discrètes un peu partout dans le monde. Elle est notamment connue pour avoir négocié un accord de paix mettant fin à la guerre civile au Mozambique en 1992. En décembre 2012, huit otages des rebelles de Casamance avaient été libérés grâce à son entremise.
REVOILÀ LES COUPURES D'EAU
SUSPENSION DE LA DISTRIBUTION À DAKAR JEUDI ET VENDREDI
Les villes situées sur l’axe Keur Momar Sarr/Pout, Dakar-ville, Dakar-banlieue et le département de Rufisque vont subir des perturbations dans la distribution de l’eau, les jeudi 27 et vendredi 28 février. C’est la Sénégalaise des eaux (Sde) elle-même qui en en a fait l’annonce hier, à travers un communiqué parvenu au journal Le Quotidien.
Mais, les services de communication de la Sde ont précisé que c’est «la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) (qui) procédera avec la société Degremont, au revêtement intérieur de la pièce en acier de l’usine de Keur Momar Sarr, le jeudi 27 février 2014».
Et que c’est à cause de ces travaux, que «la Sde procédera à l’arrêt de l’usine de Keur Momar Sarr». Ce qui aura comme conséquences des perturbations dans la distribution de l’eau aux dates indiquées ci-dessus.
«Les habitants des zones concernées sont invités à constituer des réserves d’eau durant cette période. Un dispositif d’approvisionnement par camions citernes sera mis en place.
La situation devrait revenir à la normale dans la soirée du samedi 1er au dimanche 2 mars 2014», lit-on encore dans le document.
La nuit n’a pas été longue pour Boy Niang 2 qui a réussi son examen de passage en prenant le dessus sur Baye Mandione, dimanche passé. Trouvé chez lui, hier, à la Cité Icotaf 1 de Pikine, le fils de De Gaulle revient sur son combat, avant de décliner ses ambitions.
«Il fallait le piéger et user de mon intelligence pour le battre»
«Je rends grâce à Dieu. Je remercie mes deux parents, mes supporters, coéquipiers et voisins. J’avoue que toutes les victoires sont belles, mais il y a certaines qui ont une saveur particulière. C’est le cas de celle-là que je viens d’enregistrer sur Baye Mandione. Il n’est pas n’importe quel adversaire. Donc ça
fait plaisir de le battre. C’est une victoire très spéciale pour moi. Je savais que je pouvais le battre, depuis que le combat a été ficelé. Pour ce combat, je pense que c’est l’aspect technique qui a été le plus déterminant. Il avait bien bossé, j’ai senti sa force lorsqu’on s’est accroché. Pour le battre, il fallait le piéger, en utilisant mon intelligence. C’était cela les consignes de mon staff. Je les ai appliqués à la lettre et Dieu m’a donné la victoire».
«Mandione a pu déjouer toutes mes actions…»
«Il m’a effectivement demandé de me fixer lors du combat. Mais j’avais reçu comme consignes de me déplacer et de le bouger. Et ça a payé. On m’a toujours dit qu’un lutteur ne doit pas ne doit pas faciliter les choses à son adversaire en le suivant dans sa stratégie, mais plutôt lui imposer sa propre stratégie pour l’aspirer et le battre. Quand j’ai eu l’ouverture, je l’ai exploitée. Baye Mandione est physiquement puissant, il a su déjouer toutes mes quatre actions grâce à sa force. S’il n’était pas physiquement prêt, il n’aurait pas résist é à mes assauts. Il a pu échapper au caxabal grâce à sa puissance physique. Il a de la résistance. On s’est bagarré lors de ce combat. Chaque combat nécessite une stratégie propre. Quand je me suis saisi de Baye Mandione, on était dans l’enceinte, c’est l’action qui a continué jusque derrière les sacs. Dans un combat, il faut s’attendre à tout. ».
«Je l’ai étudié mon adversaire»
«Comme mon adversaire l’a fait, moi aussi j’ai pris le soin de l’étudier. C’est bien normal, chacun étudie son adversaire à partir des images de ses derniers combats. Avant que le combat ne soit ficelé, j’étais aux Etats-Unis où je me suis bien préparé. J’étais prêt à combattre dès mon retour. Il y a eu 5 autres mois de préparation en plus. Mais tout ceci n’était que du bonus».
«Il y a eu une succession d’actions jusqu’à la chute»
«Le combat a, certes, duré trois minutes, mais c’est normal. En préparant un combat, je m’attends à tous les cas de figure. C’est pour cette raison que je fais tout pour être physiquement au top. La chute a eu lieu près des sacs, mais il n’y a eu aucun risque. Je précise au passage que parmi mes adversaires, seul Less 2 a chuté près des sacs. Toutes les autres chutes ont eu lieu bien loin des sacs. Il y a eu une succession d’actions jusqu’à la chute de Baye Mandione qui a lieu près des sacs».
«J’ai respecté à la lettre les consignes de mon staff»
«J’ai respecté à la lettre les consignes. C’est ce qui m’a valu cette victoire. Je sors d’une défaite et une sanction. Mais je rends grâce à Dieu. Je ne regrette rien de ce qui m’est arrivé la saison passée. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin. J’en ai tiré tous les enseignements».
«Eumeu m’a beaucoup soutenu dans ce combat»
«Eumeu Sène m’a beaucoup soutenu, même avant ce combat-là. Lorsque je purgeais ma peine, il me remontait le moral. A chaque fois, il m’appelait au téléphone pour me demander de le rejoindre et boire du thé avec lui. Il m’a bien recadré. Il me rappelait qu’il était resté 3 ans sans lutter. Je prie pour lui, afin que Dieu l’aide à vite se remette de sa défaite contre Modou Lô. J’avais très mal quand Modou Lô a battu Eumeu Sène. Je ne lui souhaitais pas la défaite. C’est un grand frère exemplaire».
Lac 2 ou Modou Lô ? «Je ne défie personne»
«Mon père a parlé sur le feu de l’action en réclamant ma revanche sur Zoss. Je ne vise pas Zoss. Quand on sort d’une belle victoire sur un adversaire d’un tel calibre, on vise plus coté que Zoss. Le fait qu’il m’est terrassé ne me fait rien. Parce qu’il a un palmarès de 8 défaites. J’ai fait mes preuves et je n’ai pas à répondre au défi de Garga Mbossé. Je suis jeune et l’avenir est devant moi. Je ne défie pas Garga, c’est lui qui me défie. Je ne vais pas baisser les bras, je vais reprendre mes entraînements rapidement. Lac 2 ou Modou Lô ? C’est mon père qui les a cités, moi je ne défie personne».
«J’ai eu une déchirure à l’adducteur»
«J’ai eu une déchirure à l’adducteur au moment de faire la technique de la chaise. Je me porte bien présentement. J’ai pris un comprimé et fait des massages. Je vais bien. J’ai encaissé un coup de Baye Mandione à l’oeil. C’est pour cela que je porte des lunettes. C’est normal, il faut parfois encaisser des coups pour bien amorcer une action. Il se dit que je suis limité en boxe ? (Rires) Ok, il n’y a pas de problème. Je suis un jeune athlète et je continue mon apprentissage sans me presser. Ca va venir après alors».
Papa Sow ? «Je ne le cite pas…je suis là pour tout le monde»
«Ceux qui soutiennent que je n’ai pas beaucoup de clés techniques ne me connaissent pas bien. La plupart de ces gens-là ont commencé à me suivre après que j’ai écumé les mbappat. Je ne cible personne et je serai prêt à affronter tout adversaire potentiel. Je m’entraîne et en attendant mon prochain adversaire. Je ne cite pas son nom (On lui a parlé de Papa Sow, Ndlr). Mais que ce soit lui (Papa Sow), vous Dembélé, ou un autre, je n’ai pas le choix. Je suis prêt à combattre contre l’adversaire qui sera devant moi».
«Ama Baldé peut battre Malick Niang»
«Tyson ne m’a pas appelé pour ce combat-là, mais je sais que tous les Pikinois souhaitaient ma victoire. Ama Baldé est un champion, il peut bien battre Malick Niang. C’est un athlète qui se donne à fond dans ses combats. Je suis convaincu qu’il est capable de le vaincre. Pour les conseils que je dois lui donner, j’attends de le voir».
«J’ai montré le visage du Boy Niang new look»
«Le Boy Niang 2 new-look que j’avais promis est arrivé. Celui qui gagne, qui fait le show et qui met l’ambiance. Mes supporters ne ciblent aucun adversaire. Je ne demande pas des cachets exorbitants, quand un promoteur veut mon combat et tombe d’accord avec mon staff, je suis prêt à lutter. Je ne suis pas difficile. Baye Mandione n’a pas perdu parce qu’il ne s’est pas lutter. Loin de là. C’est un bel athlète qui a une bonne puissance physique».
Parti pour recueillir 1853 milliards, le plan de développement initié par le Président Macky Sall a eu plus du double. Ce qui, de l’avis de tous les observateurs présents, est la marque d’un a priori très positif de la part de ses partenaires. Ce qui est interprété comme un bon signe donné aux investisseurs privés, qui doivent se réunir aujourd’hui avec les différents démembrements de la République pour rassembler plus de 1000 milliards de francs Cfa.
C’est une pluie de milliards qui s’est abattue hier dans le Macky, depuis Paris en France. Les Sénégalais qui se trouvaient au siège de la Banque mondiale, fonctionnaires, ministres ou même simples invités, avaient du mal à cacher leur jubilation à l’issue d’une séance-marathon avec les partenaires techniques et financiers, qui a commencé vers 9 heures et a pris fin vers 18 heures.
Le gouvernement sénégalais, qui était venu au Groupe consultatif pour avoir 1853 milliards de francs Cfa, en a finalement obtenu plus du double, soit 3729 milliards. Une victoire que le Président Macky Sall, qui a tenu à diriger la délégation de son pays, a voulu présenter comme celui de tout le pays, dans toutes ses composantes, gouvernement, opposition, Société civile.
Ce montant vient s’ajouter aux engagements en cours de 2056 milliards de francs déjà accordés par les bailleurs de fonds. L’Etat sénégalais, pour sa part, s’est déjà engagé à sortir de ses propres fonds, la somme de 4202,6 milliards. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le Sénégal compte pouvoir obtenir de diverses sources, environ 9988 milliards de francs pour réaliser les projets détaillés dans le Plan Sénégal émergent (Pse). Les sommes que le Sénégal va consacrer à son programme de développement, à travers le financement du Plan d’actions prioritaires (Pap), représentaient 69% du budget initial. Les engagements des bailleurs institutionnels ayant dépassé les prévisions les plus optimistes, des ajustements seront certainement opérés.
Les sommes ainsi annoncées devront aller en priorité à la réalisation d’une matrice de projets, déclinée dans trois axes qui forment les piliers du Pse. Le premier de ces piliers est la transformation de l’économie pour la croissance et l’emploi. Il s’agira pour ce faire, de transformer la structure de l’économie par la modernisation de l’agriculture, le développement des infrastructures, la promotion de l’habitat social, entre autres, afin de, concomitamment, impulser l’emploi, surtout celui des jeunes.
Le second axe porte sur le développement du capital humain, par le renforcement de l’éducation et la formation. Il faudra aussi, dans ce volet, ne pas négliger la protection sociale ainsi que le développement durable. Le troisième axe, qui n’est pas des moindres, porte sur la promotion de la bonne gouvernance, le renforcement des institutions, la paix et la sécurité.
Même si cela n’a pas été dit, les résultats plus qu’encourageants ramenés par Macky Sall de son dernier séjour en Chine, ont fortement influé sur le cours de la rencontre avec les bailleurs institutionnels hier. Les personnes admises dans la salle de conférence de la Banque mondiale déclaraient toutes que cela donnait, à un moment, l’impression que les partenaires financiers rivalisaient entre eux pour savoir qui devait donner le plus d’argent au pays. Ce qui montre le niveau de confiance que suscite le pouvoir de Macky.
Le Président Sall a affirmé que cette confiance des bailleurs met la pression sur le pays et sur son gouvernement. Et dès le matin déjà, il assurait que rien ne le ferait reculer dans sa volonté d’assurer que ce financement sera utilisé à bon escient.
Et pour s’assurer de la réussite de ce plan, une cellule sera mise en place sous l’égide du Président. Selon les mots de Macky Sall lui-même, «nous mettrons en place une delivery unit au sein de mon cabinet, articulée aux services de la Primature et aux points focaux des ministères, pour assurer le suivi-évaluation du Plan Sénégal émergent, tant au niveau de l’orientation stratégique que du monitoring des projets».
Cette affirmation forte s’est ajoutée à la déclaration que cette cellule de monitoring comprendra aussi bien des fonctionnaires de l’Etat que des Sénégalais issus de la Diaspora. Ce qui rappelle que le cabinet Diisso, dont on se rappelle encore les faits d’armes dans le cadre de ce fameux Pse, avait souhaité prendre la tête d’une agence pour diriger le Pse. Une manière de revenir par la fenêtre ?
En tout cas, Abdoulaye Bibi Baldé, le ministre du Plan, déclarait pour sa part hier, en marge des sessions, que c’est dans la mise en œuvre des programmes que l’on pourra déterminer si le programme de suivi-évaluation marche efficacement.
Cet engagement des partenaires institutionnels augure d’un résultat tout aussi satisfaisant ce soir, à l’issue de la rencontre avec les investisseurs privés. On sait que dans ce cadre, le pays escompte intéresser suffisamment de partenaires, pour récolter 1111 milliards de francs sous forme de partenariats publics-privés (Ppp).
Les camarades d’Ousmane Tanor Dieng du département de Fatick ont renouvelé Samedi leur coordination départementale. Mamadou Faye a rempilé à la tête du bureau dans la désunion puisque des secrétaires généraux de section mécontents de la composition du bureau ont décidé de mettre sur pieds une structure parallèle.
Il a fallu huit tours d’horloges aux socialistes du département de Fatick pour mettre en place un nouveau bureau. Au sortir de la rencontre, des déclarations fusaient de partout et l’équipe de Mamadou Faye est fortement contestée.
A en croire certains responsables, ce qui s’est passé est contraire au mot d’ordre du Parti socialiste. Ils accusent leur secrétaire général Mamadou Faye de parti pris. « Au lieu de chercher l’efficacité, la cohérence de la gestion des hommes, il a encore fait dans ce qu’il fait de mieux c'est-à-dire jouer au petit rusé avec l’ensemble des camarades», a déplore Mamadou Malick Sarr, secrétaire général de la commune de Diakhao.
« Je suis sidéré par le passage du jeune Mamadou Mbodj Diouf de secrétaire général adjoint à secrétaire politique de tous les secrétaires généraux des sections du départements de Fatick, uniquement parce qu’il est un protégé de Mamadou Faye», fulmine-t-il. «Nous ne laisserons pas passer cette injure qui a été faite à la coordination départementale de Fatick. Nous saisirons les camarades de toutes les sections, quitte à mettre en place une structure qui nous permettra de fonctionner dans le bon sens au service du Parti socialiste et au service du département de Fatick», avertit le patron des socialistes de la commune de Diakhao.
La section de Tattaguine aussi considère parle «d’un complot politique en lieu et place d’un renouvellement». Selon Fallou Gadiaga, responsable des jeunes de la localité, ce qui se fait dans la coordination départementale de Fatick n’est ni pour le compte du Parti socialiste ni pour le compte de Ousmane Tanor Dieng. Il a indiqué que la section de Tattaguine ainsi que celle de Djioffior ne reconnaissant pas le bureau dirigé par Mamadou Faye.
Conscient du mécontentement des uns et des autres, le nouveau secrétaire général promet dans les jours à venir de convoquer une réunion pour examiner les récriminations et de trouver des solutions afin de fédérer les forces.
«NOUS ALLONS METTRE FIN AU REGNE DE L’INCOMPETENCE A LA PRESIDENCE, A L’ASSEMBLEE ET A LA PRIMATURE DES 2017»
La sortie de Lamine Ba à Kaolack a été un vrai réquisitoire contre Macky Sall et son régime. Le président du Parti pour le libéralisme et la citoyenneté (Plc) a dénoncé «l’incapacité» de Macky Sall à trouver des solutions aux difficultés des Sénégalais.
Ils étaient nombreux, à la création de sa formation politique, Parti pour le libéralisme et la citoyenneté (Plc), à indiquer que Lamine Ba allait soutenir le régime. Cependant, l’ancien ministre de l’Environnement estime que le Plc fait partie de l’opposition. En tournée à Kaolack, Lamine Ba dit concentrer autour de sa personne une large coalition de 25 formations politiques toutes décidées à en découdre avec le Président Macky Sall et son régime incapables, à ses yeux, de répondre aux nombreuses difficultés qui assaillent les populations.
Très virulent, l’ancien responsable du Pds se demande comment un Président qui ne peut pas acheter les récoltes des paysans peut promettre des financements de l’ordre de plusieurs milliers de milliards. Et de marteler : «Nous allons barrer la route à un Président qui bafoue la Constitution, qui commande une réforme à coût de centaines de millions et qui indique prendre ce qu’il veut. C’est comme si la Constitution était personnelle. Nous allons barrer la route à un Président qui, depuis deux ans, passe le temps à trimballer à l’étranger sans pouvoir rien faire pour son peuple. Nous allons barrer la route à un Président qui est incapable de faire marcher l’éducation. Nous allons barrer la route à un Président qui a mis le pays dans une profonde crise, qui oppose locataires et propriétaires de maisons dans une diminution du prix du loyer qui ne dit pas son nom…».
Promettant de mettre fin au règne de «l’incompétence à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature dès 2017», Lamine Ba demande aux Sénégalais de s’opposer à tout prix que cette incompétence atteigne les collectivités locales à l’issue des élections municipales de juin prochain.
«Il se trame quelque chose dans la reforme du mariage»
Après avoir dressé un sévère réquisitoire à l’endroit des tenants du pouvoir, le leader du Plc accuse implicitement le gouvernement d’autoriser le mariage pour tous. «Nous avons lu un passage où on dit que le mariage et la famille sont le fondement de la société. Qu’on nous dise quel type de mariage. Il faut qu’il précise le mariage entre homme et femme. Nous savons ce qui se trame. On ne va pas accepter qu’on transgresse nos valeurs», soutient Lamine Ba.
Le président Macky Sall a mis en garde contre toute dérive dans l’utilisation des fonds prévus pour le Plan Sénégal émergent. «Les choses se passeront bien. Moi-même, j’y veillerai personnellement», a promis le chef de l’Etat au cours d’une conférence de presse. Car «il s’agit avant tout de mon engagement». «Donc, il m’appartient de veiller à la bonne exécution de ce programme ; et ce sera sans état d’âme. Il n’y aura aucune tolérance par rapport à la bonne exécution» du Pse. «Les bailleurs de fonds vont regarder ce qui se passe avec leur argent, ils sont parmi nous», a-t-il dit. Si des écarts survenaient, les sanctions tomberont, a averti le président.
46 % des investissements iront aux infrastructures
Les infrastructures arrivent en tête des secteurs en termes de financement, a annoncé M. Sall. Près de 46 % des investissements iront dans ce secteur, a-t-il précisé, tout en ajoutant que c’est le secteur le plus important en termes d’absorption des ressources et de financement que le Sénégal a comblé hier. Suivent les secteurs de l’agriculture, l’énergie, l’éducation et la formation… Précision sur le financement chinois
Macky Sall a démenti l’information selon laquelle la Chine aurait octroyé au Sénégal un financement de 4,5 milliards de dollars. Cependant, il a précisé que Beijing a soutenu le Pse et exprimé sa volonté d’accompagner le Sénégal sur certains projets. Les engagements pris, hier, à Paris, ne concernent pas la Chine, a-t-il ajouté.
L’agriculture, les infrastructures et l’énergie, trépied du Pse
Le chef de l’Etat a passé en revue le «trépied» sur lequel repose le Plan Sénégal émergent (Pse) constitué de l’agriculture, les infrastructures et l’énergie. Pour ce qui est de l’agriculture, le Sénégal compte, grâce à ses ressources humaines, foncières, hydriques et les avantages comparatifs, «produire plus et mieux» pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et exporter. Cependant, il faut au préalable moderniser et réorganiser le secteur agricole.
C’est dans ce sens que le gouvernement a lancé le programme de mécanisation en cours du secteur et la réforme du système foncier. Avec un changement de méthodes pour plus de productivité, «nous voulons aussi surmonter les préjugés qui entourent le métier de l’agriculteur», a dit le président de la République. «Contrairement aux idées reçues, l’agriculture n’est pas une affaire de pauvre, qui s’impose par défaut, lorsqu’aucun autre choix n’est possible», a-t-il ajouté.
A son avis, lorsqu’elle est valorisée et structurée, c’est un métier noble, qui permet au producteur de gagner dignement sa vie et de contribuer à la prospérité de la nation.
Concernant les infrastructures, le Sénégal compte poursuivre les efforts dans ce domaine qui consistent à densifier le réseau routier avec 33 projets majeurs en cours comprenant aussi la réalisation de pistes rurales.
De nouveaux projets d’autoroutes à péage existent à côté du développement de projets portuaires (port minéralier de Bargny-Sendou) et aéroportuaires (dont l’Aéroport Blaise Diagne en cours de finition). Le réseau de chemin de fer sera aussi rénové et étendu vers des zones d’exploitation minière, notamment le fer et le phosphate, a rappelé Macky Sall. L’énergie, troisième pilier, demeure un facteur de vulnérabilité économique du Sénégal et a besoin de réformes «sans délai», a-t-il estimé.
Sur ce point, des mesures concernant la gouvernance de la Senelec ont été prises. Le Sénégal a opté pour la diversification des sources d’énergie (énergies fossiles et énergies renouvelables) pour mieux profiter des variations de coûts. Pour accroître sa capacité de production, le pays a mis à contribution la production privée avec les Ipp (independent power producers).
Le président explique les causes de la loi sur le loyer
La baisse du loyer a été une étape de réguler le marché, a fait savoir le chef de l’Etat. «Lorsqu’il y a dérèglement ou spéculation abusive, l’Etat doit pouvoir intervenir pour réguler. Cela n’a pas été fait contre les bailleurs, puisque ce sont des calculs rigoureux qui tiennent compte de la surface corrigée», a-t-il dit, répondant à une question sur la loi relative à la baisse du loyer. Selon Macky Sall, le secteur était très au-dessus du niveau plafond.
Comme solution, il a rappelé la création de pôles urbains autour de Diamniadio, Mbour, etc., dans le but de diversifier l’offre de logement. Selon lui, l’Etat n’a pas vocation à construire des maisons pour tout le monde, mais à accompagner le secteur privé et la Banque de l’habitat du Sénégal à bâtir des logements et faciliter l’accès au foncier.
LE PROCES DE L’EX-CHEF D’AGENCE YAYE AMET DIAGNE ET CIE RENVOYE AU 14 AVRIL
DÉTOURNEMENT DE PRÈS DE 2 MILLIARDS FCFA A L’AGENCE DE LA CNCAS DE TOUBA
Le tribunal de Diourbel a accepté la requête formulée par l’agent judiciaire de l’Etat en renvoyant le procès de Yaye Amet Diagne l’ex-chef d’agence de la Caisse nationale de Crédit agricole du Sénégal (Cncas) de Touba et ses deux présumés complices Abou Sow et Oumar Aïdara alias Cherif Aïdara. Après quatre renvois, la date du 14 avril a été retenue pour statuer sur le cas des trois mis en cause incarcérés depuis le 17 décembre 2010 pour un détournement d’ 1.721.360.000 francs Cfa. Ils risquent entre 5 et 10 années de prison.
Poursuivis pour les délits de détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, recel de biens provenant d’un détournement de deniers publics, acte de sorcellerie, magie, pratiques de charlatanisme, association de malfaiteurs, Yaye Amet Diagne l’ex-chef d’agence de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) de Touba et ses deux présumés complices Abou Sow et Oumar Aïdara alias Cherif Aïdara ont comparu hier en audience spéciale devant le tribunal de Diourbel.
Les mis en cause dont la défense est assurée par Mes Ciré Clédor Ly, Assane Dioma Ndiaye, Abdoulaye Babou, Aïssata Tall Sall et Daouda Kâ sont accusés d’avoir détourné 1.721.360.000 francs Cfa. Cependant, le procès qui a déjà connu quatre renvois a été renvoyé au 14 avril 2014 à la demande de l’agent judiciaire de l’Etat. Et ce, au grand dam de la défense et des conseils de la banque qui se sont évertués à contrer cette requête devant le président du tribunal Mbaye Pouye.
Pour rappel, c’est le 17 décembre 2010 que Yaye Amet Diagne, né le 1er avril 1970 à Kaolack, alors chef d’agence de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) de Touba, est arrêté par les policiers pour détournement de la rondelette somme d’1.721.360.000 francs Cfa. Ensuite, les mêmes limiers mettront la main sur Abou Sow et Oumar Aïdara alias Chérif Aïdara.
L’affaire a été enrôlée suite à une plainte de la Cncas dont les intérêts sont défendus par Mes Birahim Guèye, Baboucar Cissé et Mame Adama Guèye. Même si l’audience du 14 avril prochain promet des empoignades entre avocats, le tribunal a déjà posé les prémices après avoir exposé les rapports de l’expert commis et les témoignages, notamment des trois vigiles au moment des faits (dont un est décédé entre temps). S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les trois prévenus risquent entre cinq et dix années de taule.