Alain Giresse a publié ce mardi 25 février la liste des 23 ‘’Lions’’ qui doivent affronter en amical les ‘’Aigles’’ du Mali, le 5 mars prochain à Paris. L’information principale, c’est le retour de Demba Bâ, ignoré par le sélectionneur national depuis le nul (1-1) contre l’Angola, il y a près d’un an, en qualificatifs du Mondial-2014.
Malgré un temps de jeu rachitique (311 minutes en 27 journées de Premier League) avec Chelsea et un mutisme inquiétant (1 but), le joueur de Chelsea participera à la première sortie du Sénégal depuis son élimination par la Côte d’Ivoire sur la route du Mondial brésilien. Une belle occasion pour l’attaquant des Blues de se réhabiliter, autant sur le terrain que dans le vestiaire.
En effet, si Giresse n’avait plus fait appel à Demba Bâ, c’était visiblement moins à cause de son manque de performance en club qu’à cause d’une double ‘’faute’’. Non content d’avoir manqué un penalty au cours d’un match important qu’il a traversé comme un fantôme, l’ancien joueur de Newcastle s’était illustré, à la fin de la rencontre, en s’en prenant aux dirigeants du foot national. Le couperet tombera : pas de convocation depuis. Les choses se sont visiblement arrangées aujourd'hui.
Demba Bâ rejoint ainsi un groupe qui n’a pas beaucoup changé par rapport à sa configuration lors des dernières sorties du Sénégal. Seule nouveauté, la convocation du gardien de but de Torino Lys Gomis. Le colosse de 23 ans (1m86, 78 kg), qui ne compte qu'un match de Série A, découvre la ‘’Tanière’’ version Giresse. Il a été une fois convoqué du temps de l'intérim d'Amsatou Fall en 2009. Entre ses collègues Bouna Coundoul (31 ans) et Cheikh Ndiaye (29 ans), il symbolise l’avenir au poste de gardien de but en sélection.
Autre retour à signaler, celui de Lamine Gassama. Disparu de la sélection après la défaite (1-3) du Sénégal contre la Côte d’Ivoire à Abidjan, il revient au galop pour le rachat.
Les ‘’Lions’’ sont convoqués à Paris lundi prochain, 3 mars. Ils auront donc deux jours de préparation avant de faire face aux ''Aigles'', le 5 mars, à Saint-Leu-la-Forêt (17h00 Gmt).
PARIS, France - Le ministre conseiller Youssou Ndour était dans tous ses états, hier, à l’heure de la pause-café du Groupe consultatif de Paris. Une vive dispute l’a opposé à un membre du protocole du président de la République Macky Sall, en l’occurrence le chef de protocole adjoint, l’ambassadeur Massamba Sarr.
En effet, M. Ndour qui voulait rejoindre le président de la République, a été bloqué net par cet agent du protocole du chef de l’Etat. Ce dernier, debout, bloquant le second ascenseur, mitoyen à celui que le chef de l’Etat devait prendre à sa sortie de la salle de réunion du Groupe consultatif, a arrêté le musicien et ministre conseiller qui voulait visiblement prendre l’ascenseur. Un crime de lèse-majesté qui a mis Youssou Ndour hors de lui avant de demander au membre du protocole, Massamba Sarr, de ne plus s’aviser à le retenir.
Mais, le second de Bruno Diatta, chef du protocole présidentiel, qui n’était visiblement pas prêt à le laisser passer, a campé toujours sur sa position, non sans préciser au ministre conseiller : «Youssou ce n’est pas moi». Mais le chanteur, très remonté, de lui lancer un coléreux : «Moi je suis avec ce régime. C’est quoi ça, il faut arrêter».
Il a ainsi fallu qu’un membre de la délégation présidentielle, qui ne voulait visiblement pas que ce spectacle se poursuive, intervienne et vienne calmer le roi du Mbalax et l’amener loin des ascenseurs pour mettre fin au tohu-bohu qui avait fini de s’installer. Après s’être un peu calmé, le ministre conseiller, à défaut d’accéder à Macky Sall, est allé féliciter le ministre de l’Economie et des Finances pour sa brève introduction et pour la présentation du Pse de Macky Sall. Il s’est aussi plaint auprès de l’argentier de l’Etat du traitement qui lui a été réservé.
Des fausses notes, il y en a eu d’autres, hier, au siège parisien de la Banque mondiale. Après le ministre de l’Economie et des Finances qui a, de fort belle manière, entamé la stratégie de séduction de l’Etat du Sénégal en direction des bailleurs de fonds, l’ancien Premier ministre du Sénégal, aujourd’hui Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Cheikh Hadjibou Soumaré, bien qu’ayant loué et vanté les atouts de notre pays, a cependant sérieusement trébuché. Cela, en ne parlant, du début à la fin de son discours, que de Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes), à la place du Plan Sénégal émergent. «Pour que la Sndes puisse se réaliser dans de bonnes conditions, il va de soi que le Sénégal devra renforcer son cadre macroéconomique et poursuivre avec détermination la mise en oeuvre des réformes engagées. La Commission félicite le pays pour le respect d’au moins trois des 4 critères de convergence de premier rang tels que le taux d’inflation annuel moyen, l’encours de la dette publique et la non-accumulation des arriérés de paiement», a déclaré Soumaré, qui a finalement été rectifié par le Président Macky Sall.
LES JOURNAUX ADMIRATIFS DES RÉSULTATS AU GROUPE CONSULTATIF DE PARIS
Dakar, 25 fév (APS) – Les journaux parvenus mardi à l’APS saluent les retombées de la première journée de la réunion du Groupe consultatif de Paris, au cours de laquelle la délégation du gouvernement du Sénégal a obtenu des engagements nouveaux de financement de l’ordre de 3.729 milliards de francs CFA.
"Engagements nouveaux au Groupe consultatif de Paris : 3.729 milliards de francs CFA, le Sénégal obtient plus du double de ses attentes", annonce ainsi Le Soleil, qui rappelle que l’agriculture, les infrastructures et l’énergie sont le "trépied de l’émergence".
"Des engagements nouveaux de 3.729 milliards de francs ont été faits par les partenaires techniques et financiers, qui viennent s’ajouter aux engagements en cours de l’ordre de 2.056 milliards de francs. Soit un total de 5.785 milliards de francs. Un succès salué par le chef de l’Etat", écrit le quotidien gouvernemental.
L’Observateur estime que "Macky Sall décroche le jackpot" pour le financement du Plan Sénégal émergent (PSE), avec ce gros titre : "3.729 milliards de francs CFA pour enterrer le +Sénégal indigent+".
Le même sentiment est partagé par Enquête, qui annonce "un jackpot de 3.729 milliards" et précise que 1.500 milliards de la manne ainsi obtenue iront aux infrastructures.
Pour sa part, L’As salue "la très belle moisson de Macky Sall" à Paris, annonçant "une unité de monitoring pour le suivi et l’évaluation de l’exécution des programmes".
"Macky Sall annonce la fin de la période des scandales", rapporte le même journal. "Il peut 3.729 milliards sur le Sénégal" pour le financement du PSE, relève, à son tour, La Tribune.
"Les bailleurs achètent" le PSE en s’engageant à hauteur de 3.729 milliards de francs, affiche Sud Quotidien qui illustre sa manchette avec une photo du chef de l’Etat serrant la main des représentants des institutions présentes à cette rencontre de deux jours.
"Le Sénégal dépasse largement ses objectifs : Macky PSE (pèse) lourd", exulte Le Quotidien, qui signale qu’à la recherche de 1.853 milliards, "l’Etat décroche 3.729" au Groupe consultatif. "C’est une pluie de milliards qui s’est abattue hier (lundi) sur Macky Sall depuis Paris, en France", mentionne le journal en page intérieure.
Le Populaire annonce également "déjà 3.729 milliards en attendant" le forum des investisseurs privés prévu ce mardi dans la capitale française. Le journal rapporte les propos du chef de l’Etat Macky Sall qui dit : "Nous avons dépassé nos objectifs, il s’agit d’un grand succès".
Walfadjri relève qu'"à la recherche de 1.853 milliards à Paris, le Sénégal obtient le double au premier jour". Le journal note toutefois que "les partenaires envoient leurs seconds couteaux" à cette rencontre.
Walfadjri consacre son titre principal au même sujet, mais sur un tout autre angle, en annonçant que "Macky (Sall) se ligote devant les bailleurs", car "il s’engage à réduire son mandat de sept à cinq ans".
«DE TOUTE FAÇON, SI TOUT SE PASSE BIEN, JE NE DEPASSERAI PAS 2022»
PARIS, France - En s’exprimant sur la longue période sur laquelle a été étalée le Plan Sénégal émergent (Pse), le chef de l’Etat Macky Sall a fait un petit glissement pour parler de la durée de son mandat. «De toute façon, moi, si tout se passe bien, je ne vais pas dépasser 2022, quel que soit Alfa. J’accepte de réduire mon mandat à 5 ans, et si je suis réélu, ça ne va pas dépasser 2022. Donc, après c’est un autre qui va continuer le travail avec les Sénégalais. Ça peut être une dame».
Voilà comment le président de la République a commenté l’exécution attendue du Pse sur les décennies à venir, jusqu’en 2035. Le chef de l’Etat est aussi revenu sur la question des 4.5 milliards de dollars que la Chine lui aurait accordés pour le financement de nombre de ses projets. Pour lui, «il n’y a pas que 4.5 milliards de dollars financés par la Chine».
«Ce qu’il y a, c’est que la Chine a été très ouverte et a soutenu le Pse. Elle m’a manifesté son engagement de m’accompagner dans la réalisation de projets qui lui avaient été soumis, tout comme ces projets ont été soumis à l’ensemble des bailleurs dans la transparence la plus totale. Je ne peux pas vous dire un montant exact, car la Chine ne gère pas sa coopération de la sorte», a-t-il indiqué au cours de sa conférence de presse d’hier, à Paris. Et les engagements financiers d’hier n’incluent pas de financements chinois, selon lui.
Evoquant la question de la baisse des prix du loyer, Macky Sall a assuré que «ce qui a été fait n’a pas été fait contre les bailleurs». «Ce sont des calculs rigoureux qui tiennent compte de la surface corrigée et de ce que doit être le revenu sur un investissement donné. Il y a un niveau qu’il ne faut pas dépasser, car il y a un amortissement dans la durée et il y a un niveau plafond. Or, on était très au-dessus de ce niveau. Mais la vraie réponse, elle sera structurelle, ça va être de sortir de Dakar», a indiqué le Président Sall.
La communauté soubalbé de la zone des Halaybé a depuis le samedi 22 février dernier un nouveau chef. Il s’appelle Abdourahmane Ousmane Hamady Demba Bayé, également connu sous le nom de Demba Sadiel Sy. Il est désormais installé dans ses fonctions de Dialtaabé Puri lors d’une cérémonie organisée dans la commune de Démett. Plusieurs dignitaires venus des villages situés sur les deux rives du fleuve Sénégal ont assisté à la cérémonie.
La communauté des Soubalbés (ndlr pêcheurs sur les deux rives du fleuve Sénégal) a un nouveau chef. Son nom est Abdourahmane Ousmane Hamady Demba Bayé, plus connu sous le nom de Demba Sadiel Sy. Il vient de Thiénel, village sur l’autre rive du fleuve Sénégal dans le territoire mauritanien.
Demba Sadiel Sy est officiellement intronisé «Dialtabé de Puri», le samedi 22 février 2014. C’est à la suite d’une cérémonie hautement traditionnelle, organisée dans la nouvelle commune de Démett que cet ancien gendarme et membre de la garde républicaine Mauritanienne s’est vu enfiler le turban blanc, symbolisant le titre de «dialtaabé puri» autour de la tête. Une cérémonie ponctuée par des coups de feu de fusil, des chants des griots (griottes) et des cris de joie de la foule massée sous les tentes dressées pour la circonstance.
Sur la grande place du quartier Soubalo, cette cérémonie d’intronisation, troisième du genre après celle de 1996 et de 2000, a enregistré une forte participation des populations locales qui ont rallié très tôt dans la matinée du samedi l’ancien village de Démett, devenu chef lieu de la commune avec les réformes de 2008. Dès son arrivée sur cette grande place du quartier Soubalo vers la fin de la journée, le nouveau Dialtaabe Puri, bien escorté par les dignitaires locaux, est accueilli par une foule en liesse.
Prenant la parole aussitôt après l’installation de la délégation officielle, Daouda Ndiaye est revenu en langue locale sur le parcours fantastique de l’homme et celui de ses prédécesseurs. C’est à la suite de ce rappel historique que Demba Sy s’est vu intronisé, sous les chants des griots et des cris de joie de la foule ainsi que des coups de fusil tirés à l’air, dialtaabé puri vingt-quatre heures après son accueil triomphal à Démett.
A la suite de cette cérémonie officielle, le nouveau guide de cette communauté des pêcheurs, sous les rythmes des tam-tams et des pas de dance est escorté jusqu’au bord du fleuve où, une pirogue décorée aux couleurs nationales du Sénégal et de la Mauritanie l’attendait pour un retour triomphal dans son village de Thiénel.
Agé de 96 ans,Demba Sadiel Sy devient ainsi, le seul dépositaire du patrimoine coutumier et mythique et chef suprême des pêcheurs de cette contrée de Puri qui polarise les villages de Thiénel, Boghué, Thialgou, Bakhaw, Lobel, Démétt, Thidé et Ganki. Il est le 23e dignitaire soubalbé à accéder à ce titre qui fait de lui la première personne morale dans le Puri. Au sein de cette communauté, ce titre de diatalbé puri revient toujours au plus âgé. Ce dernier est appelé à assurer l’arbitrage en cas de conflits opposant des membres de la communauté.
Il est à rappeler que cette cérémonie d’intronisation a été précédée par un récital du saint Coran chez le marabout Thierno Amadou Lamine Djigo. Organisée très tôt dans la matinée du samedi cette séance de prière visait à confier à Dieu la mission du nouveau guide.
Mike Sylla, styliste designer sénégalais est le premier designer africain à inscrire son nom dans le palmarès de la “Miami International Fashion Week“, Il vit et travaille à Paris. Il est revenu au Sénégal présenter son prix « Designers choice Award » remporté à Miami international Fashion Week le 23 mars 2013.
L’univers de Mike Sylla tel qu’il le décline dans sa note de présentation s’affirme comme un rêve qui se conjugue à tous les temps parce que l’art est multiple, mouvant qu’il est un « vecteur indissociable d’un univers en pleine évolution, en pleine mutation que le créateur adapte, pour notre plus grand plaisir ».
Mike trouve son inspiration dans les divers compartiments de l’art. Le styliste designer enregistre à son actif, vingt ans d’expérience dans la mode et de nombreux défilés sur toute l’Europe, l’Afrique et à travers le monde. Il signe ses créations Baïfall Dream et fédère un collectif d’artistes Baïfall Dream & The Human Tribe autour de la marque réalisée en atelier. Il est aussi initiateur d’une tendance néo-culture Afro-Pop-Art où il développe ses assemblages de couleurs à l’atmosphère Street-Art en mouvement.
Sur sa tablette est inscrite une liste de personnalités qui ont porté ses vêtements : Yannick Noah, MC Solaar, Coumba Gawlo etc.. On dit aussi qu’il a inspiré Francesco Smalto, Lee Cooper, Chevignon.
En conférence de presse hier, lundi 24 février 2014 à la Maison de la Culture Douta Seck, lle concepteur de la marque Baifall Dream a annoncé l’ouverture d’un comptoir des arts du Sénégal et de l’Afrique à Dakar. Un institut qui accueillera de jeunes designers, stylistes et autres professionnels de la filière mode pour rendre plus performant leur travail et faire rayonner leur création. La mode est une industrie qui doit favoriser le partenariat entre des stylistes ou des apprentis stylisme. C’est la raison qu’il avance pour souligner la pertinence de son projet.
Et comme pour donner un avant goût de son désir de mener jusqu’au bout sont entreprise, il a convié ses compatriotes à un défilé où une partie de sa collection sera présentée le mercredi prochain. Des séances de travail ont été initiées avec les artistes de son quartier. « Je suis de la Médina. Nous avons tenu un shooting avec des artistes de mon quartier, pour préparer les différentes manifestations qui entrent dans le cadre de notre programme.»
Pour Mike Sylla, « Baifall Dream » est le rêve des couleurs. Il ne travaille que sur du cuir et du daim. Des matières qu’il façonne pour leur donner la touche finale, authentique et unique qui va séduire l’acheteur. Ceux qui affectionnent sa collection disent que « le charme de son travail repose sur un travail appliqué réalisé en atelier, mais également sur sa capacité à conjuguer son approche au passé de la belle époque de la femme des années 60-70 et à l’accorder aux exigences de la mode moderne ».
LE RAJAPE MARCHE EN SOUVENIR AUX 9 TALIBES, LE 3 MARS
Le Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rajape ), organise une marche le 3 mars prochain en souvenir de la disparition des 9 talibés qui ont péri dans un incendie à la Médina. L’annonce a été faite hier, lundi 24 février 2014 au cours d’un face à face avec la presse.
En commémoration du premier anniversaire de la disparition tragique des enfants talibés morts dans un incendie à la Médina, le Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (Rajape ) compte organiser une marche le 3 mars prochain. Selon les membres dudit réseau, le départ est prévu à 16 heures à la mairie de la Médina pour aboutir au lieu du drame à la rue 19 angle 6 (rue 19X6). Ils l’ont fait savoir hier, lundi 24 février 2014 lors d’une conférence de presse organisée en prélude de cet anniversaire.
«Un an après, nous nous posons véritablement des questions parce que ces 9 talibés ont péri dans des conditions atroces sans aucun secours. Le maitre coranique qui les avait amené à Dakar n’avait même pas la décence d’habiter avec eux dans cette baraque. Donc ils étaient laissés à eux même», s’est indigné Doudou Coulibaly, coordonnateur du Rajape .
Rappelant les fortes déclarations qui ont été faites et les importantes décisions qui ont été prises au lendemain du drame, Doudou Coulibaly a fustigé la non tenue des engagements des autorités. «Les autorités politiques et religieuses et la société civile chacun est venu devant la presse pour prendre des engagements.
Des décisions ont été prises car très rapidement il y a eu un conseil interministériel sur l’éradication de la mendicité des enfants. Quelques jours après dans les rues de Dakar personne n’osait envoyer un talibé pour mendier parce qu’il y avait une décision et une volonté politique mais malheureusement cette loi n’a duré que le temps d’une rose. Des engagements ont été pris et nous en sommes où un an après le drame ?», s’interroge-t-il. Avant d’indiquer que des maitres coraniques et des lobbies très puissants se sont levés et la présidence a reculé.
Pour lui, ce drame ne peut pas être rangé dans les tiroirs de l’oubli car, estime-t-il, «il y a trop de point noirs dans cette affaire. Un an après on ne peut pas oublier cette tragédie car 9 talibés ont péri dans cet incendie. Donc le 3 mars doit être pour nous comme le 16 juin (date de la commémoration de la journée de l’enfant africain)», a-t-il soutenu.
Le réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant appelle ainsi le président de la République ainsi que les autorités politiques et religieuses à venir s’associer à leur marche le 3 mars prochain pour dire, devant le peuple sénégalais, où ils en sont avec les engagements qui ont été pris? Quel est le sort de l’enquête ouvert après l’incendie ? Pourquoi l’Etat a reculé sur l’éradication de la mendicité ?
Les gares routières n’échappent pas à l’insalubrité qui sévit dans les lieux publics de la capitale sénégalaise. L’incivisme et d’autres actes peu responsables ont fini par transformer des places très fréquentées en dépotoir d’ordures ou en toilettes de fortune, favorables à la prolifération de microbes et de mouches. Constat à Pompier et à Colobane.
Gare routière interurbaine de pompier communément appelé «garage pompier», en cette matinée du lundi 24 février, se réveille dans le brouhaha habituel. Les yeux attentifs à toute entrée, chauffeurs, apprentis ou simple rabatteurs (‘’coxeurs’’) guettent des clients en partance pour telle ou telle autre destination. Outre ce décors habituel, un fait, qui de part la force de sa pratique, a finit par être parti intégrante de la vie des nombreux usagers de ce lieu, attire l’attention. Bouteille d’eau à la main, le pas pressé, un cinquantenaire se dirige vers les toilettes de fortune, pardon le mur de clôture.
Après s’être soulage, comme si de rien n’était, il entame une discussion dont chacune des phrases est terminée par des éclats de rire. Une bonne humeur qui en dit long sur l’esprit de nombres d’usagers de ce lieux public tant fréquenté, l’acte «banal» qu’il vient de commettre entrant dans l’ordre normal de la vie ici.
A l’image de cette homme ils sont nombreux des adultes qui ont fini par transformer les alentours de la gare routière de pompier en des toilettes ou chacun peut se soulager sans débourser le petit centime. Par conséquent, respirer prés du mur de clôture est quasi impossible, une odeur nauséabonde pousse piétons et automobilistes à se boucher les narines.
Par ailleurs, l’image qui s’offre aux yeux du visiteur qui arpente la petite porte de la gare routière pour rallier le camp Sékou Mballo est insoutenable. Débris de bouteilles, sachets vides, viennent s’ajouter à un cocktail déjà noirci par des déchets faisant ainsi l’affaire des mouches qui ont finit d’y élire domicile.
A côté, l’odeur des poissons séchés à même-le-sol rappelle le quai de pêche, de St-Louis, la vielle ville.
Malgré, cette insalubrité des femmes restauratrices tenancières de garrottes vaquent tranquillement à leurs occupations. Ustensiles et autres affaires servant pour le petit déjeuné mis à l’écart, des dames s’affairent dans les préparatifs du repas de midi. Légumes, poissons, viandes et autres condiments s’offre aux yeux du curieux passants et à la merci des mouches, de la poussière soulevée avec les nombreux va et vient. Le cadre désagréable et empesté de bactéries n’y fait rien, ce qui compte pour ces bonnes dames, c’est le gagne-pain. Du côté des clients, l’essentiel c’est se remplir le ventre, tuer la faim en fermant les yeux la «bombe» environnante.
Une autre place, une situation identique. A Colobane, mis à part, la proximité imposé de force par les chansons «Pompiers, Colobane», fredonnées par les apprentis de cars ndiaye ndiaye, à la quête de passagers à convoyer vers ces destinations, cette gare routière et celle de Pompier se retrouvent de part leurs décors et conditions. A Colobane se sont des tas immondices, des toilettes étant érigées au fond de la gare à l’abri des regards, qui délimitent les zones interdites de promenade pour les piétons.
Les murs aussi sont dans une situation lamentable. Malgré une peinture de couleur blanche, qui cache mal les séquelles de «l’usage abusif», des personnes continuent d’y faire leurs besoins, pardon d’uriner contre le mur de clôture, sans se soucier du regard des autonomistes et des problèmes sanitaires qui peuvent en découler.
Pikine: la gare des Baux Maraicher en sursis
A l’image de ces deux gares routières interurbaines, ce sont toutes les gares routières du pays, ou presque qui offrent ce visage hideux, à l’exception de la gare des Baux Maraichers, un bijou qui a englouti 7,5 milliards de F Cfa sur 12 hectares à Pikine encore en sursis, le temps de son ouverture prochaine.
Pourtant, aussi bien à Pompier qu’à Colobane, des toilettes, WC et autres ouvrages d’assainissement individuel sont bien existants. Ils sont ouverts à tous, moyennant 25 (toilettes) à 50 F Cfa (WC), selon le besoin. Mais la majeurs parti des usagers de ces lieux tant convoité par des voyageurs en partance pour diverses destination, notamment l’intérieur du pays, préfèrent se soulager en plein air, contre les murs de clôture sans bourse délier. Ce qui repose, en plus du manque de civisme de certains Sénégalais, le problème de l’entretien des infrastructures dans lesquelles l’Etat à investi des sommes colossales du contribuable.
LES OBJECTIONS D'AÏSSATA TALL SALL
LIBERTÉ CONDITIONNELLE RÉCEMMENT ACCORDÉE À CHEIKH YÉRIM ET CIE
La liberté conditionnelle accordée à certains détenus célèbres continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Après l’Union des magistrats du Sénégal, c’est au tour de Me AÏssata Tall Sall d’exprimer des réserves. Si l'avocate se dit «favorable» à une telle mesure, elle estime qu'elle ne doit pas «anéantir les sanctions que les juges ont infligées aux coupables».
Après la sortie de l’Union des magistrats du Sénégal dénonçant la liberté conditionnelle que le ministre de la Justice vient d’octroyer à des personnalités d’envergure, Me Aissata Tall Sall, avocat à la cour, déclare ne pas être défavorable à la libération conditionnelle. Toutefois, elle estime que le ministre de la Justice doit se concerter avec le juge d’application des peines.
La député maire de Podor soutient : «Je suis très sceptique. Je ne suis pas défavorable à la libération conditionnelle, mais je pense que nous devons mettre des garde-fous. La libération conditionnelle ne doit pas servir à rabattre les décisions du juge et à anéantir les sanctions que les juges ont infligées à quelqu’un qu’ils pensent être coupables.»
Et de poursuivre : «Si le ministre est libre, sur la base d'un rapport pénitentiaire, d’organiser la libération conditionnelle des détenus ou des prisonniers, je pense personnellement que cela ne doit pas être le principe. Cela ne peu être que l’exception. Le principe c’est que le prisonnier purge entièrement sa peine et l’exception c’est la libération conditionnelle. Tout ça n’introduit que de la suspicion dans la tête des citoyens. On ne peut pas empêcher à un bon citoyen sénégalais de penser qu’il y a une justice à deux vitesses. Donc la libération conditionnelle oui, mais les garde-fous aussi oui. J’estime que le ministre doit y aller avec sagesse et mesure.»