Les camarades d’Ousmane Tanor Dieng du département de Fatick ont renouvelé Samedi leur coordination départementale. Mamadou Faye a rempilé à la tête du bureau dans la désunion puisque des secrétaires généraux de section mécontents de la composition du bureau ont décidé de mettre sur pieds une structure parallèle.
Il a fallu huit tours d’horloges aux socialistes du département de Fatick pour mettre en place un nouveau bureau. Au sortir de la rencontre, des déclarations fusaient de partout et l’équipe de Mamadou Faye est fortement contestée.
A en croire certains responsables, ce qui s’est passé est contraire au mot d’ordre du Parti socialiste. Ils accusent leur secrétaire général Mamadou Faye de parti pris. « Au lieu de chercher l’efficacité, la cohérence de la gestion des hommes, il a encore fait dans ce qu’il fait de mieux c'est-à-dire jouer au petit rusé avec l’ensemble des camarades», a déplore Mamadou Malick Sarr, secrétaire général de la commune de Diakhao.
« Je suis sidéré par le passage du jeune Mamadou Mbodj Diouf de secrétaire général adjoint à secrétaire politique de tous les secrétaires généraux des sections du départements de Fatick, uniquement parce qu’il est un protégé de Mamadou Faye», fulmine-t-il. «Nous ne laisserons pas passer cette injure qui a été faite à la coordination départementale de Fatick. Nous saisirons les camarades de toutes les sections, quitte à mettre en place une structure qui nous permettra de fonctionner dans le bon sens au service du Parti socialiste et au service du département de Fatick», avertit le patron des socialistes de la commune de Diakhao.
La section de Tattaguine aussi considère parle «d’un complot politique en lieu et place d’un renouvellement». Selon Fallou Gadiaga, responsable des jeunes de la localité, ce qui se fait dans la coordination départementale de Fatick n’est ni pour le compte du Parti socialiste ni pour le compte de Ousmane Tanor Dieng. Il a indiqué que la section de Tattaguine ainsi que celle de Djioffior ne reconnaissant pas le bureau dirigé par Mamadou Faye.
Conscient du mécontentement des uns et des autres, le nouveau secrétaire général promet dans les jours à venir de convoquer une réunion pour examiner les récriminations et de trouver des solutions afin de fédérer les forces.
«NOUS ALLONS METTRE FIN AU REGNE DE L’INCOMPETENCE A LA PRESIDENCE, A L’ASSEMBLEE ET A LA PRIMATURE DES 2017»
La sortie de Lamine Ba à Kaolack a été un vrai réquisitoire contre Macky Sall et son régime. Le président du Parti pour le libéralisme et la citoyenneté (Plc) a dénoncé «l’incapacité» de Macky Sall à trouver des solutions aux difficultés des Sénégalais.
Ils étaient nombreux, à la création de sa formation politique, Parti pour le libéralisme et la citoyenneté (Plc), à indiquer que Lamine Ba allait soutenir le régime. Cependant, l’ancien ministre de l’Environnement estime que le Plc fait partie de l’opposition. En tournée à Kaolack, Lamine Ba dit concentrer autour de sa personne une large coalition de 25 formations politiques toutes décidées à en découdre avec le Président Macky Sall et son régime incapables, à ses yeux, de répondre aux nombreuses difficultés qui assaillent les populations.
Très virulent, l’ancien responsable du Pds se demande comment un Président qui ne peut pas acheter les récoltes des paysans peut promettre des financements de l’ordre de plusieurs milliers de milliards. Et de marteler : «Nous allons barrer la route à un Président qui bafoue la Constitution, qui commande une réforme à coût de centaines de millions et qui indique prendre ce qu’il veut. C’est comme si la Constitution était personnelle. Nous allons barrer la route à un Président qui, depuis deux ans, passe le temps à trimballer à l’étranger sans pouvoir rien faire pour son peuple. Nous allons barrer la route à un Président qui est incapable de faire marcher l’éducation. Nous allons barrer la route à un Président qui a mis le pays dans une profonde crise, qui oppose locataires et propriétaires de maisons dans une diminution du prix du loyer qui ne dit pas son nom…».
Promettant de mettre fin au règne de «l’incompétence à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature dès 2017», Lamine Ba demande aux Sénégalais de s’opposer à tout prix que cette incompétence atteigne les collectivités locales à l’issue des élections municipales de juin prochain.
«Il se trame quelque chose dans la reforme du mariage»
Après avoir dressé un sévère réquisitoire à l’endroit des tenants du pouvoir, le leader du Plc accuse implicitement le gouvernement d’autoriser le mariage pour tous. «Nous avons lu un passage où on dit que le mariage et la famille sont le fondement de la société. Qu’on nous dise quel type de mariage. Il faut qu’il précise le mariage entre homme et femme. Nous savons ce qui se trame. On ne va pas accepter qu’on transgresse nos valeurs», soutient Lamine Ba.
Le président Macky Sall a mis en garde contre toute dérive dans l’utilisation des fonds prévus pour le Plan Sénégal émergent. «Les choses se passeront bien. Moi-même, j’y veillerai personnellement», a promis le chef de l’Etat au cours d’une conférence de presse. Car «il s’agit avant tout de mon engagement». «Donc, il m’appartient de veiller à la bonne exécution de ce programme ; et ce sera sans état d’âme. Il n’y aura aucune tolérance par rapport à la bonne exécution» du Pse. «Les bailleurs de fonds vont regarder ce qui se passe avec leur argent, ils sont parmi nous», a-t-il dit. Si des écarts survenaient, les sanctions tomberont, a averti le président.
46 % des investissements iront aux infrastructures
Les infrastructures arrivent en tête des secteurs en termes de financement, a annoncé M. Sall. Près de 46 % des investissements iront dans ce secteur, a-t-il précisé, tout en ajoutant que c’est le secteur le plus important en termes d’absorption des ressources et de financement que le Sénégal a comblé hier. Suivent les secteurs de l’agriculture, l’énergie, l’éducation et la formation… Précision sur le financement chinois
Macky Sall a démenti l’information selon laquelle la Chine aurait octroyé au Sénégal un financement de 4,5 milliards de dollars. Cependant, il a précisé que Beijing a soutenu le Pse et exprimé sa volonté d’accompagner le Sénégal sur certains projets. Les engagements pris, hier, à Paris, ne concernent pas la Chine, a-t-il ajouté.
L’agriculture, les infrastructures et l’énergie, trépied du Pse
Le chef de l’Etat a passé en revue le «trépied» sur lequel repose le Plan Sénégal émergent (Pse) constitué de l’agriculture, les infrastructures et l’énergie. Pour ce qui est de l’agriculture, le Sénégal compte, grâce à ses ressources humaines, foncières, hydriques et les avantages comparatifs, «produire plus et mieux» pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et exporter. Cependant, il faut au préalable moderniser et réorganiser le secteur agricole.
C’est dans ce sens que le gouvernement a lancé le programme de mécanisation en cours du secteur et la réforme du système foncier. Avec un changement de méthodes pour plus de productivité, «nous voulons aussi surmonter les préjugés qui entourent le métier de l’agriculteur», a dit le président de la République. «Contrairement aux idées reçues, l’agriculture n’est pas une affaire de pauvre, qui s’impose par défaut, lorsqu’aucun autre choix n’est possible», a-t-il ajouté.
A son avis, lorsqu’elle est valorisée et structurée, c’est un métier noble, qui permet au producteur de gagner dignement sa vie et de contribuer à la prospérité de la nation.
Concernant les infrastructures, le Sénégal compte poursuivre les efforts dans ce domaine qui consistent à densifier le réseau routier avec 33 projets majeurs en cours comprenant aussi la réalisation de pistes rurales.
De nouveaux projets d’autoroutes à péage existent à côté du développement de projets portuaires (port minéralier de Bargny-Sendou) et aéroportuaires (dont l’Aéroport Blaise Diagne en cours de finition). Le réseau de chemin de fer sera aussi rénové et étendu vers des zones d’exploitation minière, notamment le fer et le phosphate, a rappelé Macky Sall. L’énergie, troisième pilier, demeure un facteur de vulnérabilité économique du Sénégal et a besoin de réformes «sans délai», a-t-il estimé.
Sur ce point, des mesures concernant la gouvernance de la Senelec ont été prises. Le Sénégal a opté pour la diversification des sources d’énergie (énergies fossiles et énergies renouvelables) pour mieux profiter des variations de coûts. Pour accroître sa capacité de production, le pays a mis à contribution la production privée avec les Ipp (independent power producers).
Le président explique les causes de la loi sur le loyer
La baisse du loyer a été une étape de réguler le marché, a fait savoir le chef de l’Etat. «Lorsqu’il y a dérèglement ou spéculation abusive, l’Etat doit pouvoir intervenir pour réguler. Cela n’a pas été fait contre les bailleurs, puisque ce sont des calculs rigoureux qui tiennent compte de la surface corrigée», a-t-il dit, répondant à une question sur la loi relative à la baisse du loyer. Selon Macky Sall, le secteur était très au-dessus du niveau plafond.
Comme solution, il a rappelé la création de pôles urbains autour de Diamniadio, Mbour, etc., dans le but de diversifier l’offre de logement. Selon lui, l’Etat n’a pas vocation à construire des maisons pour tout le monde, mais à accompagner le secteur privé et la Banque de l’habitat du Sénégal à bâtir des logements et faciliter l’accès au foncier.
LE PROCES DE L’EX-CHEF D’AGENCE YAYE AMET DIAGNE ET CIE RENVOYE AU 14 AVRIL
DÉTOURNEMENT DE PRÈS DE 2 MILLIARDS FCFA A L’AGENCE DE LA CNCAS DE TOUBA
Le tribunal de Diourbel a accepté la requête formulée par l’agent judiciaire de l’Etat en renvoyant le procès de Yaye Amet Diagne l’ex-chef d’agence de la Caisse nationale de Crédit agricole du Sénégal (Cncas) de Touba et ses deux présumés complices Abou Sow et Oumar Aïdara alias Cherif Aïdara. Après quatre renvois, la date du 14 avril a été retenue pour statuer sur le cas des trois mis en cause incarcérés depuis le 17 décembre 2010 pour un détournement d’ 1.721.360.000 francs Cfa. Ils risquent entre 5 et 10 années de prison.
Poursuivis pour les délits de détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, recel de biens provenant d’un détournement de deniers publics, acte de sorcellerie, magie, pratiques de charlatanisme, association de malfaiteurs, Yaye Amet Diagne l’ex-chef d’agence de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) de Touba et ses deux présumés complices Abou Sow et Oumar Aïdara alias Cherif Aïdara ont comparu hier en audience spéciale devant le tribunal de Diourbel.
Les mis en cause dont la défense est assurée par Mes Ciré Clédor Ly, Assane Dioma Ndiaye, Abdoulaye Babou, Aïssata Tall Sall et Daouda Kâ sont accusés d’avoir détourné 1.721.360.000 francs Cfa. Cependant, le procès qui a déjà connu quatre renvois a été renvoyé au 14 avril 2014 à la demande de l’agent judiciaire de l’Etat. Et ce, au grand dam de la défense et des conseils de la banque qui se sont évertués à contrer cette requête devant le président du tribunal Mbaye Pouye.
Pour rappel, c’est le 17 décembre 2010 que Yaye Amet Diagne, né le 1er avril 1970 à Kaolack, alors chef d’agence de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) de Touba, est arrêté par les policiers pour détournement de la rondelette somme d’1.721.360.000 francs Cfa. Ensuite, les mêmes limiers mettront la main sur Abou Sow et Oumar Aïdara alias Chérif Aïdara.
L’affaire a été enrôlée suite à une plainte de la Cncas dont les intérêts sont défendus par Mes Birahim Guèye, Baboucar Cissé et Mame Adama Guèye. Même si l’audience du 14 avril prochain promet des empoignades entre avocats, le tribunal a déjà posé les prémices après avoir exposé les rapports de l’expert commis et les témoignages, notamment des trois vigiles au moment des faits (dont un est décédé entre temps). S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les trois prévenus risquent entre cinq et dix années de taule.
Dakar, 25 fév (APS) - Le président de l'Assemblée nationale Moustapha Niasse loue la "très grande qualité" des propositions faites par la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), tout en précisant qu'elles ne sont pas applicables avec la même rigueur qui sied pour la Bible ou le Coran.
Le président de la République, Macky Sall, avait désigné le professeur Ahmadou Mahtar Mbow pour diriger la CNRI, qui vient de proposer un avant-projet de Constitution très critiqué au sein de la coalition au pouvoir comme dans l'opposition, mais aussi par la magistrature.
"Le débat n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre cet avant-projet de Constitution. [...] Cela dit, personne ne doit pouvoir dire que ce document est mauvais ou que son contenu est négatif. Au contraire, c'est un document d'une très grande qualité, qui a été réfléchi, élaboré, travaillé et proposé par des Sénégalais qui ont fait l'effort qu'il fallait pour ce travail", a déclaré M. Niasse dans le quotidien L'Observateur.
"Cela dit, ce document est un ensemble de propositions, et non des décisions", a-t-il souligné, précisant qu'il s'exprime en tant que leader d'un parti politique (l'Alliance des forces de progrès), et non en sa qualité de député ou de président de l'Assemblée nationale.
Moustapha Niasse pense qu'"il ne faut pas diaboliser ceux qui ont fait ce travail", l'avant-projet de Constitution.
"Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que ce qui figure dans ce document soit appliqué comme la Bible ou le Coran", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'Alliance des forces de progrès (AFP) semble opter pour la voie référendaire, en ce qui concerne l'examen des réformes proposées par la CNRI. "Ce travail ne s'impose [pas] au chef de l'Etat. Ce sont les Sénégalais qui doivent le prendre en charge", a-t-il soutenu.
Ahmadou Mahtar Mbow et ses collègues proposent que le chef de l'Etat sénégalais ne soit plus autorisé à diriger un quelconque parti politique. Ils suggèrent aussi que tout parti démissionnaire du groupe parlementaire avec lequel il a fait élire des députés à l'Assemblée nationale ne soit pas autorisé à en créer un nouveau.
L'avant-projet de Constitution, remis récemment par la CNRI au président Macky Sall, définit clairement les délits de détournement de deniers publics et d'enrichissement illicite par le président de la République et les autres personnes exerçant un mandat public.
Le délit de haute trahison, vaguement défini par la loi sénégalaise, est maintenant clairement expliqué dans l'avant-projet de Constitution. Ses auteurs proposent des réformes judiciaires incluant la création d'une Cour constitutionnelle dotée de pleins pouvoirs.
MAMADOU POUYE ATTEND LA JURISPRUDENCE KARIM WADE LE 6 MARS PROCHAIN
La Cour suprême va-t-elle faire pareil en statuant sur le pourvoi de Mamadou Pouye ? En tout cas, l’espoir est réel du côté du complice présumé de Karim Wade, qui attend que la haute juridiction déclare sa requête recevable avant de lui accorder la liberté provisoire. La Cour suprême va se pencher sur la question le 6 mars prochain.
Alors que la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei) accélère la cadence en procédant depuis la semaine dernière à l’audition et à la confrontation de Mamadou Pouye avec des témoins du dossier, le complice présumé de Karim Wade sera également présent, du moins ses avocats, devant la Cour suprême de Dakar. La haute juridiction va statuer le 6 mars prochain sur le pourvoi formulé par les avocats de Mamadou Pouye sur l’arrêt de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Cette juridiction, faut-il le rappeler, s’est déclarée incompétente le 21 janvier dernier sur la requête aux fins de mise en liberté provisoire introduite par les avocats du présumé complice de Karim Wade dans cette affaire de la traque des biens mal acquis.
En fait, l’actionnaire de Ahs avait d’abord saisi via ses conseils la Commission d’instruction pour une demande de mise en liberté provisoire. Cependant, l’équipe du juge Cheikh Ahmed Tidiane Bèye n’a pas statué sur la requête jusqu’à expiration du délai indiqué par les textes. D’où le recours introduit devant la Chambre d’accusation. Là, les sages de la Cour d’appel n’ont pas voulu statuer, au motif qu’ils ne sont pas en droit de le faire. Le sort de l’ami de Karim Wade dépend désormais de la Cour suprême.
Pour la motivation de leur demande, les avocats ont invoqué l’absence de risque de trouble à l’ordre public ou de collusion entre les inculpés. Il y a également l’absence de risque de dissipation de fonds logés à Monaco, tout simplement parce que les comptes qui s’y trouvent ont été gelés. Un autre motif évoqué, c’est le fait que la société Ahs a été placée sous administration provisoire. Ce qui signifie à leurs yeux qu’il n’y a aucun risque de dissipation de preuves. Mais devant la Chambre d’accusation, ces arguments n’avaient pas prospéré, la recevabilité de la requête constituant déjà un obstacle. Car comme le stipule l’article 13 de la loi sur la Crei, les décisions de la Ci ne sont pas susceptibles de recours. Mais la Cour suprême avait passé outre cet article pour le cas de Karim Wade, suscitant ainsi l’espoir chez Mamadou Pouye.
LES JEUNES DE TAMBA VONT INVESTIR LA RUE LE 2 MARS...
POUR PROTESTER CONTRE LA SERIE DE MEURTRES COMMIS SUR DES DEFICIENTS MENTAUX
Adama KONE (Correspondant) et Mously NDIAYE |
Publication 25/02/2014
La réccurrence des meurtres dans leur localité a fini de mettre les jeunes tambacoundois dans une colère noire. Ces derniers veulent siffler la fin de ces crimes
TAMBACOUNDA - La série de meurtres qui sévissent dans la région orientale du pays a fini de plonger les populations de ladite contrée dans la peur et la psychose. Au sixième meurtre perpétré, ce 20 février dernier sur une jeune malade mentale, la peur et la méfiance ont fini de s’installer dans le quotidien des populations. Ne pouvant plus continuer à être prisonniers et séquestrés, les jeunes réunis en mouvement pour la sécurisation de la ville sont sortis de leur mutisme et comptent sillonner les rues pour sensibiliser les populations.
Devant cette situation d’assassinat de malades mentaux à Tambacounda, les jeunes ont décidé de faire sienne la problématique. Ils comptent organiser une marche de protestation. Face à l’incapacité des forces de sécurité et au mutisme des politiques, ministres comme députés de la région, les populations de la commune sont montées au créneau pour assurer leur propre sécurité, quitte à y laisser leur peau.
«Il se passe des choses horribles et barbares dans cette partie du Sénégal où la vie, jadis, était paisible.
En un temps record, la ville a enregistré trop de morts. De quoi s’alarmer. Avec comme victimes des gens qui malgré leur état faisaient partie intégrante de la population. Pour le porte parole des jeunes, «Trop c’est trop ! Tamba a vécu assez d’horreurs avec ces assassinats à tout bout de champ. Et les hommes politiques ne se sont même pas prononcés», s’indignent-ils.
Déterminés à mettre un terme à ce fléau qui sape l’hospitalité des Tambacoundois, les jeunes
disent sentir le besoin d’unir leurs forces pour prendre à bras-le-corps l’insécurité qui prévaut actuellement à Tambacounda. Pour cela, ils comptent organiser une marche de sensibilisation qui les mènera à la gouvernance pour y déposer un mémorandum. «Si les autorités administratives, la gendarmerie et la police ne sont pas capables d’assurer la sécurité de la région, les populations le feront», disent-ils. La position carrefour de la ville, de la région même de Tamba fait que sa sécurité ne doit point être lésée. Sa position géographique, frontalière avec la Gambie, le Mali, la Mauritanie et les deux Guinées fait d’elle une zone vulnérable à toutes sortes de crimes.
Pour eux, l’Etat qui détient les moyens a, dans sa mission régalienne de défense et de sécurité des personnes et des biens, failli surtout dans la région de Tamba. Avant de rappeler au chef de l’Etat qu’il est le premier interpellé sur la question.
Dans la capitale orientale du pays, les habitants vivent dans la psychose. Psychose liée au défaut de réseau électrique dans les quartiers périphériques, propices aux meurtres, mais aussi et surtout le nombre insuffisant d’effectif dans les rangs de la police et de la gendarmerie sans oublier la vétusté
et la précarité de leurs moyens.
...ET JETENT EN PATURE LES AUTORITES DE LA LOCALITE
Le silence dans lequel se sont emmurés les députés et le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, fils de la région traduisent leur insensibilité aux maux dont souffrent les populations pour lesquelles ils sont censés représenter au plus haut sommet de l’attelage gouvernemental. Depuis l’enregistrement du premier cas d’assassinat perpétré le vendredi 26 juillet 2013 jusqu’à celui commis ce 20 février 2014, aucun élu de la région n’a élevé la voix pour dénoncer, et mieux trouver un remède contre de tels actes.
Pour Omzo, «il est malheureux voire scandaleux que les personnes porteuses de voix au niveau de l’hémicycle et des instances de décisions soient indifférentes au sort de leurs compatriotes. Les députés comme le ministre de la Justice sont une honte pour nous les populations meurtries, nous les laissés-pour compte ».
Très remontés contre «ces politiciens oublieux », Adama Camara n’y est pas allé en douceur pour leur cracher ses vérités : «Ce n’est pas sur ces gens qu’il faut compter pour que notre cité retrouve la quiétude d’antan. C’est parce qu’ils ont des garde du corps qu’ils oublient la peur dans laquelle vivent leurs compatriotes. De ce fait, il est temps que nous, populations, surtout nous les jeunes, veillons à assurer la sécurité de la ville et de la région dans son ensemble».
M. Camara qui trouve que «c’est abominable et épouvantable l’attitude de (leurs) politiciens qui, jusqu’ici, n’ont pipé mot. Ces gens-là, pour leurs intérêts politiques, faisaient du porte-à-porte. C’est dommage que les députés et le ministre de la Justice aient brillé par leur mutisme».
Omzo le Berger clame que «si le Président Macky Sall oublie que ce qui se passe à Tamba se passe dans une des régions les plus courtisées du pays. Depuis bientôt huit mois, il n’a pipé mot sur le calvaire psychologique dont sont plongés les Tambacoundois. Sur ce, les jeunes de la ville l’invitent à prendre en charge ce crucial problème qui dépasse de loin (leurs) administrateurs locaux».
Sur ces faits, ils exigent un conseil interministériel d’urgence sur la question ainsi que la réouverture du centre psychiatrique de Djinkoré. Car, la situation est plus qu’inquiétante. «Ces gens qui tuent à tort et à travers sont soit des terroristes soit des gens qui viennent des zones aurifères», dit-il.
UN MALADE, PIEGE PAR DES BRIGANDS, A ECHAPPE A LA MORT HIER
La chasse aux malades mentaux continue de plus belle à Tambacounda. En effet, après l’assassinat, dans des conditions dramatiques pour ne pas dire horribles, de 6 malades mentaux errants, un autre vient d’échapper à ce massacre. Les faits se sont déroulés, avant-hier, dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 février, vers 4 heures du matin. Un malade mental errant répondant au nom de Waly Ndiaye, âgé d’environs 45 ans, a échappé à une tentative d’assassinat.
Selon les informations reçues, cette tentative d’assassinat a été orchestrée par deux individus non identifiés dont l’un s’était déguisé en fou pour mieux accomplir sa sale besogne.
Pour appâter le déficient mental, l’un des deux malfaiteurs lui a donné rendez-vous aux abords d'une boulangerie située aux Hlm2 du quartier Abattoirs pour lui offrir du pain. Une fois au lieu du rendez-vous, les malfaiteurs ont voulu attenter à sa vie. Et, c’est au moment où les malfaiteurs animés de mauvaise foi s’apprêtaient à l’abattre qu’un jeune homme du nom de D.S. Sy les a aperçus.
Le jeune homme a alors, sur le coup, ameuté le voisinage amenant ainsi les malfrats à prendre la fuite. Et, c'est vers 6 heures du matin que le jeune, témoin de cette affaire, a avisé le Commandant Fall de la Brigade de Recherche de la gendarmerie de la capitale orientale qui, à son tour, s'est aussitôt rendu sur les lieux avec ses hommes, pour les constats d'usage. Toutefois, face à cette situation «insoutenable qui ne peut plus perdurer», l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm) demande aux autorités étatiques d’en finir avec ces séries de tueries et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre à l'abri les malades mentaux errants.
Ainsi, pour défendre la cause de ses sans voix, Ansoumana Dione prévoit une marche de Rufisque au palais de la République ce jeudi 27 février 2014 pour déposer un Mémorandum auprès du Président Macky Sall.
DE GROSSES POINTURES DU HIP-HOP MONDIAL ATTENDUES POUR LA 9E EDITION
Le festival hip-hop de Saint-Louis suit son petit bout de chemin. La 9e édition de ce rendez-vous se prépare activement. Lors de son passage dans notre rédaction, l’initiateur de ce festival qui n’est autre que le rappeur «Dix mille problèmes» a fait savoir que le thème retenu pour l’édition de cette année est : «Citoyens du Monde : pour un échange culturel dynamique».
«Pour cette année, nous avons déjà la confirmation de groupes devant venir des États-Unis d'Amérique, deux groupes de la Suisse, deux groupes de la Suède, deux groupes de la France, deux groupes de la Gambie, deux groupes du Cameroun et d’autres artistes devant venir du Gabon, de la Mauritanie et de la Guinée Conakry», a annoncé le rappeur du nord.
Les rappeurs sénégalais ne seront pas en reste si l’on se fie à ses assurances. «Le festival est d’abord pour le Sénégal. Non seulement, il y aura de grosses pointures comme Awadi ou Xuman, mais aussi d’autres artistes moins connus à qui on donnera la chance de se révéler au grand public », argumente le coordonnateur du festival.
Mais il n’y aura pas que du Rap dans ce festival Rap-a-Ndar qui aura lieu du 30 avril au 2 mai 2014. «Dix milles problèmes», qui répond au vrai nom de Sidi Diop, annonce une innovation majeure : «Ce festival, c’est aussi une grande partie accordée au social. Nous allons offrir pendant tout le long de ces joutes, des journées de consultations gratuites. Et aussi des équipes vont sillonner des villages environnant pour faire des campagnes de vaccination».
A côté de ce volet social, le festival Rap-a-Ndar restera un évènement hip-hop avec de la danse des stages d’écriture et des formations en arts urbains.
Pour l’heure, les préparatifs vont bon train. Mais les initiateurs sont confrontés à un problème pour boucler le budget prévisionnel de 140 millions de francs Cfa. «Ce n’est pas toujours facile, nous attendons plus de 100 000 visiteurs que nous devrons prendre en charge pour trois jours. Des hôtels de Saint-Louis ont déjà mis à notre disposition gratuitement des chambres. Mais pour le reste, nous ne recevons que des promesses de soutien», a dit le rappeur organisateur.
C’est pourquoi il lance un appel à toutes les structures étatiques et non étatiques pour qu’elles viennent soutenir cet évènement qui fait la fierté de tout un pays.
L’INFORMATICIEN UTILISE L’IMAGE D’UNE EX-PRESENTATRICE DE TELE SUR FACEBOOK POUR DRAGUER DES FILLES
Depuis le 17 février dernier, K. Guèye croupit en prison. L’informaticien est, en effet, poursuivi pour le délit d’atteinte aux données à caractère personnel. Selon la dame Sophie Mbengue, ancienne animatrice à la 2Stv et partie civile dans l’affaire, ce sont des amis qui l’ont informée qu’un individu se faisait passer pour elle. La personne avait créé un compte facebook et utilisait ses photos. C’est ainsi qu’elle a donc porté plainte contre X au commissariat Central. L’enquête ouverte a permis de mettre la main sur K. Guèye. Des filles avec qui, il était en contact, ont déclaré qu’il utilisait des messages vulgaires en leur proposant des hommes.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Khadim Guèye n’a pas mis de temps à reconnaître les faits pour lesquels il est poursuivi. Le prévenu qui comparaissait pour le délit d’atteinte aux données à caractère personnel revient sur les détails : «Je travaille dans une agence de presse en ligne. Et dans le cadre de mon travail, j’anime une rubrique dénommée «mode sagnsé». J’ai alors créé une page facebook dans laquelle je publie des modèles. Quand je l’ai créée j’avais mis la photo de ma sœur au profil. Mais par la suite, j’ai consulté le site badoo et c’est là que j’ai pris les photos de la partie civile. Je me suis fait passer comme un mannequin vivant à Marseille qui s’appelle Angélina Diop. Dès que j’ai mis la photo on m’a envoyé plus de 100 demandes d’amis que j’ai acceptées. Et j’ai commencé à communiquer avec mes amis sur le réseau social».
Le prévenu jouait en fait, un double rôle. Il se faisait passer pour Angélina Diop et une fois le contact établi avec des filles, il leur proposait une relation amoureuse avec un ami qui n’est que lui en personne. C’est ainsi qu’il leur donnait son propre numéro. Il a d’ailleurs pu draguer deux filles. Et le nom qu’il donnait était Johnny Guèye, mais à la barre, il explique que son but était juste pour donner plus de visibilité à sa rubrique.
Et selon Me Sakho, avocat de la défense, les faits sont les méfaits de l’internet. Le but de son client était de faire la propagande d’une agence. L’intention de nuire n’existe pas dans ce sens, a dit l’avocat qui a plaidé une application bienveillante de la loi. L’affaire sera vidée le 28 prochain.
Alain Giresse a publié ce mardi 25 février la liste des 23 ‘’Lions’’ qui doivent affronter en amical les ‘’Aigles’’ du Mali, le 5 mars prochain à Paris. L’information principale, c’est le retour de Demba Bâ, ignoré par le sélectionneur national depuis le nul (1-1) contre l’Angola, il y a près d’un an, en qualificatifs du Mondial-2014.
Malgré un temps de jeu rachitique (311 minutes en 27 journées de Premier League) avec Chelsea et un mutisme inquiétant (1 but), le joueur de Chelsea participera à la première sortie du Sénégal depuis son élimination par la Côte d’Ivoire sur la route du Mondial brésilien. Une belle occasion pour l’attaquant des Blues de se réhabiliter, autant sur le terrain que dans le vestiaire.
En effet, si Giresse n’avait plus fait appel à Demba Bâ, c’était visiblement moins à cause de son manque de performance en club qu’à cause d’une double ‘’faute’’. Non content d’avoir manqué un penalty au cours d’un match important qu’il a traversé comme un fantôme, l’ancien joueur de Newcastle s’était illustré, à la fin de la rencontre, en s’en prenant aux dirigeants du foot national. Le couperet tombera : pas de convocation depuis. Les choses se sont visiblement arrangées aujourd'hui.
Demba Bâ rejoint ainsi un groupe qui n’a pas beaucoup changé par rapport à sa configuration lors des dernières sorties du Sénégal. Seule nouveauté, la convocation du gardien de but de Torino Lys Gomis. Le colosse de 23 ans (1m86, 78 kg), qui ne compte qu'un match de Série A, découvre la ‘’Tanière’’ version Giresse. Il a été une fois convoqué du temps de l'intérim d'Amsatou Fall en 2009. Entre ses collègues Bouna Coundoul (31 ans) et Cheikh Ndiaye (29 ans), il symbolise l’avenir au poste de gardien de but en sélection.
Autre retour à signaler, celui de Lamine Gassama. Disparu de la sélection après la défaite (1-3) du Sénégal contre la Côte d’Ivoire à Abidjan, il revient au galop pour le rachat.
Les ‘’Lions’’ sont convoqués à Paris lundi prochain, 3 mars. Ils auront donc deux jours de préparation avant de faire face aux ''Aigles'', le 5 mars, à Saint-Leu-la-Forêt (17h00 Gmt).