Les choses semblent se corser pour l’ex-Président Hissène Habré et pour cause. L’Etat Tchadien vient de déposer sa lettre de constitution de partie civile auprès des Chambres africaines extraordinaires. Pour le ministre de la Justice Béchir Madet, l’Etat Tchadien est la principale victime des agissements de Habré, particulièrement sur l’aspect économique et financier. Avec cette plainte, Idriss Déby veut enfoncer son prédécesseur dont il a été l’un des plus proches collaborateurs.
Placé sous mandat de dépôt depuis près de 10 mois, l’ancien président de la République du Tchad est poursuivi pour crime de guerre, crime contre l’humanité et torture. Les Chambres africaines extraordinaires mises en place à Dakar dans le cadre de son procès ont reçu hier des mains du ministre de la Justice Tchadien, la constitution de partie civile du Tchad qui accuse Habré d’avoir pillé les ressources financières de ce pays. «Les motifs pour lesquels Hissène Habré est poursuivi font que la République du Tchad est la victime parfaite de ses agissements.
En entrant donc dans la procédure, l’Etat tchadien veut aider les Chambres africaines extraordinaires à faire son procès. Ce procès, nous y tenons car il permettra à beaucoup de familles de faire leurs deuils, d’indemniser les survivants ou les ayants droit, mais il permettra aussi au peuple tchadien de se réconcilier avec lui-même pour se consacrer à son développement et à cultiver les valeurs de paix», déclare le ministre de la Justice Béchir Madet.
Selon Me Philippe Houssine, un des Avocats de l’Etat tchadien, un préjudice financier énorme a été causé au Tchad et ce préjudice nécessite une constitution de partie civile. «Les personnes civiles qui se sont constituées dans la procédure n’ont pas compétence de le faire sur l’aspect économique. Seul l’Etat tchadien qui a subi ce préjudice peut le faire pour faire valoir ses intérêts», explique Me Houssine.
«HABRE N’A PAS OUBLIÉ DE VIDER LES CAISSES DE L’ETAT»
La République tchadienne a aussi pris l’engagement d’accompagner les Chambres africaines extraordinaires lors de leurs prochains voyages à Ndjaména dans le cadre de la commission rogatoire. «Nous les invitons à visiter les grands chantiers de Habré, qui sont en réalité des charniers pour nous les victimes, situés au Nord, à l’Est, et à l’Ouest du Tchad pour constater de visu et permettre aux juge de se faire une conviction sur tous les dégâts que cet homme (Habré) a causé au peuple Tchadien», souligne le garde des Sceaux.
Prenant l’opinion internationale à témoin, Me Madet souligne qu’il y a eu «un pillage des ressources de ce pays et le Sénégal est mieux placé pour le savoir, car Habré, dans sa fuite, n’a pas oublié de vider les caisses de l’Etat. C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de nous constituer partie civile. J’invite à ce titre toutes les victimes qui s’emmurent encore dans le silence à venir porter plainte soit individuellement ou en groupe.
Le temps presse et une fois que la procédure sera clôturée, il ne sera plus possible de le faire», avertit-il. Le ministre de la Justice tient à préciser que cette plainte n’est pas tardive, puisque l’Etat tchadien s’est toujours impliqué dans cette affaire depuis le début. «Il était matériellement difficile de juger Hissène Habré. Maintenant que les conditions sont réunies, l’Etat s’est constitué partie civile», dit Me Madet. Il ajoute toutefois que la comparution du Président Idriss Deby n’est pas à l’ordre du jour, puisqu’elle n’apportera aucun élément nouveau à ce dossier.
L’actuel Président tchadien est accusé par les proches de Hissène Habré d’avoir une part de responsabilité dans les massacres au Tchad, puisqu’il était ministre de la Défense de Habré à l’époque.
«SI C’EST SEULEMENT TRANSFORMER LE NOM DE LA COMMUNAUTE RURALE EN COMMUNE, NOUS N’EN VOULONS PAS»
MBAYE DIONE PCR DE NGOUNDIANE, SUR L’ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION
S’il y a un président de conseil rural qui approuve totalement l’acte 3 de la décentralisation, c’est bien Mbaye Dione, président du Conseil rural de Ngoundiane. Il l’a montré ce week-end en présidant la clôture de la première édition des 72 heures de l’Amicale des Elèves et Etudiants de Ngoundiane (Ameen). Il a cependant ajouté que si c’est seulement transformer le nom de la communauté rurale en commune, «nous n’en voulons pas».
Mbaye Dione, président du Conseil rural de Ngoundiane croit en l’acte 3 de la décentralisation. Il a en tout cas totalement approuvé cette réforme ce week-end à Ngoundiane, à l’occasion de la clôture de la première édition des 72 heures de l’Amicale des Etudiants et Elèves de Ngoundiane (Ameen), marquée par une conférence sur cet acte 3 de la décentralisation.
Selon Mbaye Dione, il s’agit d’une réforme très importante dans la vie de nos institutions. Il n’a cependant pas mis de gants pour également asséner ses vérités sur la mise en œuvre correcte de la réforme. C’est ainsi qu’il a affirmé : «si l’acte 3 de la décentralisation c’est seulement pour transformer le nom de la communauté rurale en commune, nous n’en voulons pas. La communalisation universelle et l’érection du département en collectivité constituent des actes majeurs mais faudrait-il que les moyens conséquents soient dégagés pour accompagner le processus».
A son avis, si l’Etat veut réellement impulser le développement, il est obligé de dégager les moyens nécessaires car le véritable développement est d’abord local. Et la première chose à faire dans ce sens, souligne-t-il, c’est respecter les lois votées et selon lesquelles les 15% des taxes sur la valeur ajoutée (Tva) perçus par l’Etat sur les salaires, les entreprises doivent se retrouver dans les caisses des collectivités locales.
Jusqu’ici, se désole-t-il, l’Etat n’a pas respecté cette loi et ne reverse que 3% de ces taxes aux collectivités locales. «Si les 15% sont effectifs avec l’acte 3 de la décentralisation, les collectivités locales pourront véritablement prendre en charge leurs programmes d’investissement», ajoute-t-il.
«OUMAR SARR DOIT ARRETER SES GESTICULATIONS POLITICIENNES»
Mbaye Dione, par ailleurs responsable régional de l’Afp, n’a pas manqué de répondre à Oumar Sarr Coordonnateur National du Pds, qui demandait à ce que la Crei entende Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho.
Selon lui, Oumar Sarr doit arrêter ses gesticulations politiciennes et éclairer les Sénégalais sur sa gestion du plan Jaxaay et des inondations, au lieu de chercher à les divertir. Dans ce cadre, il a d’ailleurs interpellé les autorités compétentes pour situer rapidement les responsabilités d’Oumar Sarr dans le scandale du plan Jaxaay qui vaut la prison à plusieurs de ses proches. «Il ne faudrait pas que des boucs émissaires paient à la place des autres», a-t-il soutenu, avant de souligner que Moustapha Niasse n’a rien à se reprocher et répondrait s’il était convoqué.
«PARTOUT AILLEURS, LA MAJORITE PEUT SE PAYER LE LUXE DE LA DESUNION SAUF A THIES»
ABDOU FALL PRESIDENT DU MOUVEMENT «ANDU NAWLE» ALERTE
Le week-end dernier, à l’initiative de l’ancien sénateur Talla Seck, le mouvement «Andu Nawle» a sonné la mobilisation à Thiénaba pour matérialiser son entrée dans la majorité présidentielle, au niveau local. Cette manifestation qui a enregistré la présence des responsables locaux de l’Alliance Pour la République (Apr) a permis à Abdou Fall de mettre en garde le pouvoir en le prévenant de toute de désunion à Thiès.
L’ancien sénateur Talla Seck a battu le rappel de ses troupes le week-end dernier à Thiénaba lors du meeting marquant l’adhésion du mouvement «Andu Nawle» à la majorité présidentielle, au niveau de la localité. A cette occasion, le président du mouvement «Andu Nawle» Abdou Fall a plaidé pour une unité d’action de tous les responsables qui soutiennent Macky Sall. En ce sens que, déclare-t-il, «partout ailleurs, les responsables de la majorité peuvent se payer le luxe de la désunion, s’ils n’ont pas le choix, sauf à Thiès. Car, à Thiès la configuration de la coalition Benno Bokk Yakaar a radicalement changé avec le départ du Rewmi ».
Ce départ, selon Abdou Fall, crée une nouvelle recomposition politique dans la cité du rail qui doit être prise en compte. C’est pourquoi il souhaite que la dynamique unitaire notée à Thiénaba avec la présence de tous les responsables au meeting fasse tâche d’huile dans les autres localités du département. «Si la majorité présidentielle verse dans les querelles de clocher, l’opposition va s’emparer des collectivités locales et bonjour les dégâts», avertit Abdou Fall qui, dans le même sillage, en appelle au renforcement de Macky 2012 qui constitue, à ses yeux, le socle de la majorité présidentielle. Il propose également de tendre la main aux forces politiques et sociales qui ont émergé à Thiès
. «C’est la voie indiquée pour donner des chances réelles à la coalition, car le contexte actuel requiert des équipes leaders et non des échappées solitaires », indique-t-il avant de rappeler : «Après les élections de 1988, Abdou Diouf avait eu recours au gouvernement élargi pour stabiliser son régime. Le règne de Me Abdoulaye Wade s’est également opéré pendant 12 ans sur la base d’une coalition. Macky Sall aussi a été élu par une grande coalition qu’il faut stabiliser, en s’ouvrant à d’autres forces politiques, à la société civile et même à des personnalités politiques».
Se prononçant sur l’Acte III de la décentralisation, l’ancien directeur de Cabinet politique de Me Abdoulaye Wade applaudit des deux mains. A l’en croire, « le pays est en train de s’orienter vers des réformes institutionnelles majeures, avec des enjeux énormes ».
Cependant, « il serait dramatique pour le pouvoir, pour des réformes qui vont doter les collectivités locales de moyens institutionnels, politiques et financiers très importants, que Macky Sall qui en est l’initiateur n’en tire pas un bénéfice politique en terme de gestion par sa majorité de ces collectivités. Il s’y ajoute que de plus en plus, les locales constituent un test par rapport aux échéances électorales à venir », conclut-il.
La réalisatrice franco-sénégalaise, Dyana Gaye a présenté hier, mardi 25 février son premier long métrage, «Des étoiles». Un film qui traverse trois villes dont Turin (Italie), Dakar (Sénégal) et New York (Usa). L’avant-première est prévue ce soir au théâtre national Daniel Sorano à partir de 20h 30.
«Des étoiles». C’est le premier long métrage de la réalisatrice Dyana Gaye. Basée à Paris, cette dernière a choisi de tourner son film dans trois pays, trois continents entre Turin (Italie), Dakar (Sénégal) et New York (Usa) avec trois personnages principaux dont deux sénégalais.
En conférence de presse hier à Dakar, Dyana Gaye a présenté son produit. Selon elle, le film retrace les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno qui se croisent, se font écho et dessinent une constellation de l’exil.
Le thème développé dans ce long métrage de 1h 25 mn traite de l’émigration avec Sophie qui quitte Dakar pour rejoindre son mari Abdoulaye à Turin. Mais, il se trouve qu’entre-temps, ce dernier est déjà parti à New-York par l’intermédiaire d’un réseau de passeurs. Thierno voyage lui pour la première fois en Afrique.
«A travers trois personnages, «Des Etoiles» nous fait voyager dans la diversité des villes parcourues et nous confronte aux réalités et aux espoirs de l’émigration contemporaine», a avancé Dyana Gaye.
Pour Marème Demba Ly qui a interprété le rôle de Sophie, tout a été une découverte le long du tournage. « C’était la première fois que je découvrais le monde du cinéma. C’était la première fois que je découvrais la ville de Turin. Ce n’était pas facile aux débuts, mais avec l’appui de toute l’équipe, j’ai pu mettre toutes mes forces et mon cœur pour être à l’attente du staff», a-t-elle soutenu.
Et Dyana Gaye de souligner que « le choix de Marème est venu naturellement. C’est une fille que je connaissais, mais je n’ai jamais pensé qu’elle allait devenir l’actrice principale de ce film. Je l’ai invité à prendre part au casting. Et voila, elle remplissait les critères que je cherchais. Elle n’a jamais voyagé, elle ne comprenait pas la langue italienne et c’était une expérience à laquelle, elle devait se livrer.»
Pour l’avant-première de ce film, la projection est prévue pour ce soir au théâtre national Daniel Sorano à partir de 20h30.
La sortie en salles au Sénégal est prévue le 1 mars à l’Institut français, le 7 au cinéma Christa, le 8 mars au cinéma Awa et enfin le 29 mars au centre culturel de la fondation Sococim de Rufisque.
Soulignons que Dyana Gaye a réalisé plusieurs courts métrages dont en 2000 «une femme pour Souleymane», en 2005 : «J’ai deux amours», 2006 : Deweneti, 2009 : «Un Transport en commun».
3 MILLIARDS DU JAPON POUR LE RENFORCEMENT DE LA CAPACITE SECURITAIRE
TRAFICS ILLICITES D’ARMES A FEU DANS LA ZONE SAHELO-SAHARIENNE
Pour contribuer dans la lutte contre le trafic illicite des armes légères dans la sous-région, le Japon a investi 3 milliards de F Cfa dans le processus de réalisation d’une initiative intégrée, dans laquelle elle s’est engagée avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et les Crimes (Onudc, en Anglais Unodc). Le programme dénommé: «Contribution de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime à la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel 2013-2017» vise à renforcer les capacités des systèmes nationaux de justice pénale.
Intégrer l’ensemble des pays frontaliers de l’Afrique subsaharienne dans les interventions visant à anéantir, ou tout au moins, à réduire conséquemment l’influence des groupes criminels organisés dans ladite région, c’est dans ce «combat» que s’est lancé l’Onudc, avec ses partenaires techniques et financiers, à l’image du Japon. Ainsi a-t-il été initié un processus de réalisation d’une initiative intégrée, dénommée: «Contribution de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime à la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel -2013-2017».
L’annonce a été faite par l’Ambassadeur du Japon au Sénégal, Takashi Kitahar hier, mardi 25 février 2014 à Dakar, en marge de la cérémonie d’ouverture de la conférence sur le renforcement des réponses législatives et opérationnelles contre les trafics illicites d’armes à feu dans la zone Sahélo-saharienne, présidée par Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur du Sénégal. Dans le cadre de cette contribution à la sécurité régionale, le gouvernement du Japon a investit 3 milliards de F Cfa, selon l’Ambassadeur dudit pays au Sénégal.
En effet, selon le diplomate japonais, «le Japon a réaffirmé son engagement et a annoncé son programme d’assistance qui vise à soutenir le renforcement de la capacité de la sécurité». Il a dans le même sens informé que le gouvernement du Japon compte former 2000 personnes pour la lutte contre le terrorisme et le maintient de l’ordre public. A l’en croire toujours, son pays va mettre sur pied un fonds de développement et d’assistance humanitaire, ainsi que «promouvoir le dialogue et l’échange mutuels avec les pays sahéliens».
Le Sénégal au premier rang dans cette lutte
Une initiative qu’Abdoulaye Daouda Diallo a saluée tout en rappelant que le Sénégal «est l’un des premiers pays à signer le traité des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères de petits calibres (Alpc) adopté le 2 janvier 2013».
Une manière de montrer que le Sénégal a très tôt pris conscience des dégâts que peuvent occasionner ce trafic illicite qui sévi dans la sous région. Selon lui, les éléments juridiques sur lesquels vont tourner la conférence, ont pour objectif de contrôler la circulation massive des armes légères et de petits calibres. Conscient de l’imagination fertile des criminels, il a suggéré une adaptation des législations et des stratégies opérationnelles de l’ensemble des pays frontaliers de la zone sahélo-saharienne. Dans la même dynamique, le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’«il est aussi impératif de renforcer les capacités opérationnelles des services d’application de la loi».
C’est dans ce cadre que s’inscrit cette conférence, qui va se dérouler du 25 au 27 février, regroupant les pays tel que le Burkina Fasso, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Nigéria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Gambie, ainsi que le Sénégal. Elle vise à offrir un cadre d’expression et d’échanges afin de favoriser une meilleure connaissance de l’état des cadres juridiques et mécanismes opérationnels nationaux des pays ciblés. Ceci, en rapport avec le Protocole additionnel à la Convention de Palerme sur les armes à feu et de préparer le démarrage de l’étude sur le trafic d’armes à feu ainsi que la mise en place d’un groupe régional d’experts sur les dites armes.
Réponses législatives et opérationnelles
De manière spécifique la conférence vise, entre autres, à partager les premières esquisses d’analyses des lacunes juridiques, à analyser les capacités et des besoins en renforcement institutionnel, technique et logistique dans les domaines de la gestion des données, du marquage des armes, de la collecte, de la gestion des stock et de la destruction des armes à feu.
Dans la même lancée, la rencontre avec les experts de l’Onudc et autres experts, a pour objectif de faire un plaidoyer pour l’étude sur les routes des trafics d’armes à feu, d’élaborer de manière participative les feuilles de route pour l’intervention de l’Onudc dans le cadre de la mise en œuvre du segment armes à feu de l’initiative intégrée.
Il faut, par ailleurs, noter que la pauvreté, le changement climatique, l’insécurité alimentaire, la croissance rapide de la population, l’instabilité, la corruption, les tensions internes non résolues, ainsi que l’extrémisme violent ont tous favorisé un environnement propice aux trafics illicites et le crime organisé transnational, dans la zone sahélo-saharienne.
QUAND LE DROIT D’AINESSE SE CONJUGUE AU PASSE
CONFLIT DE GENERATION DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN URBAIN
Incroyable, mais pourtant vrai ! Des jeunes gens qui refusent de céder des places assises aux personnes âgées. Ces faits déraisonnables se passent dans les cars de transport en commun de la ville de Dakar. Un comportement que des adultes trouvent très alarmant alors que pour les jeunes les temps ont évolué.
7 heures sur la Voie de dégagement Nord (VDN). C’est l’heure des grandes affluences dans les cars de transports en commun urbain. Travailleurs, élèves, étudiants, commerçants, ouvriers, etc. le monde veut arriver à son lieu de travail à l’heure. Des personnes qui ont des rendez-vous quelque part également ne sont pas reste. A bord d’un bus de transport en commun de la société «Dakar dém dikk» (DDD) un fait qui relève d’un manque de civisme alarmant de la part de jeunes attire notre attention.
En effet, après avoir acheté son ticket de transport, un jeune d’à peine 18 ans environ, habillé d’un pantalon jean délavé en mode «criss-cross» (la ceinture est attachée à hauteur des fesses laissant entrevoir la culotte de dessous) avec une casquette mal posée sur sa tête et des chainettes autour du cou, heurte sur son passage une femme d’une cinquantaine d’années qui se dirige vers une chaise libre pour s’asseoir.
La dame très surprise par le comportement du jeune lance un crie: «Waaaw! C’est quoi ce comportement? Tu viens de quelle planète toi ? Tu me bouscules pour me devancer à la place assise, tu n’as même pas honte de me faire ça, moi qui peux t’enfanter. Ta maman ne serait certainement pas fière de toi en apprenant cette grossièreté. Maintenant vas-y, va t’asseoir, c’est ce que tu veux n’est-ce pas? Ta maman te cède maintenant la place, va t’asseoir, si cela ne te gène pas (de t’asseoir) et ensuite regarder une pauvre dame qui a peut-être l’âge de ta maman rester debout».
Un sujet de débat vient d’être ouvert. Occasion saisit par quelques passagers pour étaler publiquement, leur opinion sur la question très critique. Un vieux âgé de 60 ans environ ouvre le bal: «j’ai pitié de ces jeunes d’aujourd’hui. Ils ignorent certaines valeurs capitales: le droit d’aînesse, le respect de son prochain, des parents, des personnes âgées etc. Mais bon, même s’ils sont fautifs, je pense que les parents le sont en grande partie, car c’est eux qui doivent inculquer à leurs enfants des valeurs et vertus.»
«Le droit d’aînesse avait un sens à l’époque»
Sur ces mots, un silence de cathédral règne dans le bus, car chacun réfléchit sur la pertinence de l’analyse du vieil homme. Au même moment, deux jeunes filles qui occupent les deux places assises derrière le siège du conducteur du Bus, sont trahies par leurs gestes, elles éprouvent de la gêne. Néanmoins, elles font semblant de ne rien entendre au sujet du débat du jour. Les messages du genre «veuillez céder les places assises aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux personnes à mobilité réduite (personnes handicapées)» qui défile sur l’écran devant le bus et au dessus du tableau de bord n’y feront rien.
A l’instant, un autre vieux lance ceci: «nous, à notre jeunesse, c’était inimaginable de voir un jeune occuper une place assise et laisser un vieux debout. Ah non! On était tellement éduqué par nos parents, mais aussi par nos enseignants. De ce fait, même quand on parlait à son aîné, on n’osait même pas le regarder droit dans les yeux, à plus forte raison le contredire. Le droit d’aînesse avait un sens à l’époque», s’est-il glorifié.
Cependant, un jeune d’une trentaine d’années dit partager l’avis du premier intervenant. «Père, vous avez parfaitement raison de dire que les parents sont d’une part fautifs. Mais à mon avis la liste n’est pas exhaustive. Il faut y ajouter les leaders d’opinions temporelles ainsi que spirituelles. Si ces derniers avaient joué normalement leur rôle d’éducation, je pense qu’on n’en arriverait pas à ce niveau», s’est-il indigné.
«Les jeunes d’aujourd’hui sont très branchés…»
Autre moyen de transport, même remarque. Dans un minibus de transport en commun communément appelé «Tata», l’on constate que les 2/3 des places assises sont occupées par des élèves. Ils sont concentrés dans leur discussion, parlant tous en même temps. Chacun veut se faire entendre par ses camarades. Ils font fi de la présence des quelques personnes très âgées, debout à côté d’eux.
L’un d’eux, interpellé sur la raison pour laquelle ils ne cèdent pas la place aux vieilles femmes qui sont debout dans le minibus, sourit avant de répondre en ces termes: «grand, pourquoi elles prennent un bus qui est déjà plein? Il fallait qu’elles attendent un autre. En plus, elles savent très bien que, les jeunes d’aujourd’hui sont très branchés, avec un esprit très libéral pour nager dans ces histoires des temps anciens.».
A la question de savoir quel serait sa réaction si sa propre maman était à la place, il renchérit: «mais ma maman, si elle commet l’erreur de monter dans un bus déjà plein, ça n’engage qu’elle».
Sur ce, nous interpellons l’une des vieilles mamans qui à l’air très épuisée: «Pourquoi ne demandez-vous pas à un de ses élèves de vous céder sa place?» «Nooon! Ça ne vaut pas la peine. Ils n’ont pas une bonne éducation, c’est vraiment très malheureux pour eux. Je pense qu’ils sont sacrifiés par leurs propres parents. Paradoxalement, leurs parents ont reçu une très bonne éducation. Maintenant au lieu de prendre tout le temps nécessaire pour la transmettre à leurs enfants, ils sont obnubilés par l’argent qui est le nerf de la guerre. Par contre, d’autres ont fui leurs responsabilités», s’est-elle exclamée.
L’autre n’a-t-il pas raison de dire: «dit moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel pays tu seras.»
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DE LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE
CHEIKH ANTA DIOP RÉTABLIT LA VÉRITÉ SCIENTIFIQUE DE L'ANTÉRIORITÉ DE LA CIVILISATION NOIRE
L’Occident a connu l’apogée de son impérialisme en même temps qu’il a appris que l’Afrique noire lui a transmis ‘’tous les éléments de (sa) civilisation’’. Une vérité scientifique récusée par nombre de savants occidentaux, qui n’étaient pas disposés à admettre ‘’sans nuances’’ cette thèse longtemps portée et défendue par le Pr Cheikh Anta Diop.
La reconnaissance de l’antériorité de la civilisation nègre a profondément divisé les égyptologues. Ceci est la résultante logique de la falsification de l’histoire de l’Afrique par l’Occident qui ne pouvait pas accepter de voir un continent pauvre ‘’érigé’’ en berceau de l’humanité, point de départ de toute civilisation.
Selon le Pr Cheikh Anta Diop, l’Occident, à force de falsification, de génération en génération, rechignant à reconnaitre l’Afrique comme point de départ de la civilisation, en est même arrivé à l’idée selon laquelle ‘’l’Egypte est un accident géographique’’ sur le continent noir. Que ce pays est partie intégrante de l’Orient.
Une aberration pour l’égyptologue sénégalais. ‘’L’Egypte, ce n’est pas l’Orient, c’est l’Afrique ! L’orientalisme est une frustration, c’est une falsification’’, estime Cheikh Anta Diop. Qui assure que, quelque puissant qu’il puisse paraître, l’Occident a failli dans sa mission de transmission des savoirs dans le domaine des sciences humaines.
Digne fils d’Afrique, Cheikh Anta Diop est un des plus grands égyptologues. Parain de l’université de Dakar, le savant a consacré sa vie à rétablir la vérité sur l’Egypte ancienne dans le cadre de ses recherches scientifiques. Et ce n’est pas une tâche facile pour lui.
Il a été combattu par les Occidentaux qui, idéologiquement parlant, ne pouvait pas accepter ces vérités scientifiques qui placent l’Egypte ancienne au cœur de l’histoire de l’humanité. Et pourtant la Grèce qui, par le passé, a été le pays phare du rayonnement de l’Occident s’est profondément abreuvée en sciences en Egypte. Les plus grands savants grecs de l’époque ayant étudié dans ce pays de sciences.
De conférence en conférence, de Niamey au Caire, Cheikh Anta Diop s’est évertué à montrer la vérité au grand jour, ne craignant pas de confronter sa thèse à celle de ses adversaires, se défendant avec hargne et courage.
Le grand cadre des syndicats d’enseignants a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève suite au protocole d’accord entériné le 17 février dernier. Toutefois, il menace de se faire entendre si les nouveaux points de revendications ne seront pas satisfaits.
Face à la presse hier mardi 25 décembre, le grand cadre des syndicats de l’enseignants a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève de 72h renouvelables, en réponse à la promesse de prise en charge de leurs revendications par la tutelle suite à la signature du Protocole d’Accord le 17 février dernier.
Toutefois, indiquent les représentants du grand Cadre, la seule signature du Protocole d’accord ne saurait suffire pour garantir la paix dans l’espace scolaire.
Les camarades de Mamadou Lamine Dianté, sollicite ainsi au delà du Ministère de l’éducation, l’implication du président de la République pour le respect des promesses.
Par ailleurs, le grand Cadre, en dehors, de l’appel au respect des acquis syndicaux, a invité la tutelle à veiller au paiement immédiat de toutes les indemnités liées aux examens de 2013, le financement de la formation des professeurs vacataires et professeurs contractuels, le rétablissement dans leurs droits des chargés des opérations financières et comptables, en service depuis deux ans dans les inspections d’académie et la revue des conditions de formation à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef) et au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips).
Par ailleurs, ils ont requis des autorités étatiques, l’insertion dans les priorités de l’heure le renforcement des équipements scolaires, le recrutement massif de personnel qualifié et la construction d’infrastructure pour suppléer les nombreux abris provisoires. Une demande faite en allusion aux 3729 milliards annoncés provenant du club de Paris.
Après le succès retentissant obtenu par le Sénégal sur les bords de la Seine, le 24 février dernier, auprès des bailleurs institutionnels, voici que les investisseurs privés se bousculent au portillon pour mettre leurs billes dans les projets PPP (Partenariat public privé) présentés par le Sénégal.
Le ministre sénégalais de la Promotion des investissements et des partenariats, Diène Farba Sarr, qui a mis un point d’orgue au Forum des investisseurs qui s’est tenu ce mardi à la Chambre de Commerce de Paris, n’a pas boudé son plaisir pour annoncer même le financement « acquis » de certains de ces projets.
L’occasion du Groupe consultatif était trop belle pour le Sénégal pour ne pas lancer une offensive de charme auprès des investisseurs privés internationaux afin de leur présenter les opportunités d’investissements dans les projets structurants arrêtés dans le cadre du Plan Sénégal émergent(Pse). Le Forum des investisseurs privés qui s’est tenu hier mardi à la Chambre de commerce de Paris a tout simplement refusé du monde. Sans doute les effets du signal fort donné, la veille, par les bailleurs institutionnels qui n’ont pas lésiné sur les moyens en termes d’engagements dans le financement du Pse.
A l’image de l’objectif initial du Sénégal auprès de ces derniers, les investisseurs privés se sont surpassés en termes de mobilisation. Alors que le Forum en attendait 852, ils ont été quelque 1426 dont 10,56% de français et 89,14% d’étrangers soit plus de 1400 personnes dont 86,15% d’investisseurs étrangers à ruer à la Chambre de commerce de Pris, selon les chiffres communiqués par le ministre sénégalais de la Promotion des investissements et des partenariats, Diène Farba Sarr qui précisé que 20% de ces derniers ont été représentés « à un très haut niveau ».
Près l’adresse, le matin, du Président Macky Sall à l’intention des investisseurs, le Forum s’est déroulé à travers différents panels sectoriels. Des panels dirigés par les ministres sénégalais et auxquels ont participé plus de 700 hommes d’affaires. Il en serait ressorti des projets d’investissements prévus dans tous les secteurs dont l’annonce dans le secteur du Tourisme, de l’ouverture de Sheraton en 2014 ainsi qu’un deuxième Club Med en 2015 ; il en va ainsi pour la construction de centrale solaire d’une capacité comprise entre 20 et 100 MW, ainsi que le retour au Sénégal de la multinationale Nestlé.
Financement bouclé
Pour ne rien gâcher, les investisseurs privés ont manifesté beaucoup d’intérêts dans les projets PPP (Partenariat public privé) présentés par le Sénégal notamment la construction de résidences universitaires ; la Zone économique spéciale intégrée ; l’habitat social ; l’aménagement de zones touristiques ; la construction et l’exploitation du Port sec de Kaolack, entre autres.
Pour ce qui est de l’aménagement des zones touristiques, le projet aurait enregistré des offres en quantité selon le ministre Diène Farba qui cependant, exprime un bémol quant à l’épineuse question de la gestion du foncier au Sénégal. Toutefois concernant la construction et l’exploitation du Port sec de Kaolack, deux offres fermes ont été exprimées tandis que le financement, selon le ministre, « est bouclé ». Il semble que ça bouge également pour le Port minéralier de Bargny pour lequel une offre de 300 milliards de FCfa aurait été enregistrée.
LA QUERELLE DE LIEUTENANTS FAIT DEJA RAGE
TENSIONS AU MOUVEMENT POLITIQUE DU MINISTRE OUMAR GUEYE
La bataille pour les investitures aux locales dans l’ex -communauté rurale de Sangalkam s’annonce épique. Les lieutenants du ministre Oumar Guèye, responsable du Vaste rassemblement pour le progrès, se livrent à une guerre de positionnement sans répit. En proclamant sa volonté de briguer les suffrages pour le contrôle de Bambilor, Omar Guèye junior marche sur les plates bandes de Ndiagne Diop, son camarade de parti et président de la délégation spéciale de la localité.
A peine lancé sur les fonts baptismaux, le mouvement du ministre Oumar Guèye connaît déjà ses premières guerres fratricides. En effet, la formation du ministre du Tourisme est traversée par des querelles liées aux ambitions de ses lieutenants qui ont tous les mêmes visées sur les mêmes collectivités locales de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam. Et inexorablement, le Vaste rassemblement pour le progrès (Vrp) s’achemine vers des confrontations ouvertes entre ses responsables.
Les premiers signaux sont partis de la communauté rurale de Bambilor. Cette localité depuis longtemps considérée comme la vache à lait de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam va être témoin de l’affrontement des deux plus proches collaborateurs d’Oumar Guèye. Ce week-end, le président de la délégation spéciale de Sangalkam, Oumar Guèye junior, a été choisi par une frange de l’Apr et du Vrp comme candidat pour présider aux destinées de Bambilor. Alors que cette dernière est aujourd’hui dirigée par un autre bras droit d’Oumar Guèye.
Au cours de la rencontre organisée par les enseignants du Vrp et de l’Apr de la localité, l’actuel président de la délégation spéciale de Bambilor, Ndiagne Diop, candidat à sa propre succession, en a eu pour son grade et a été la cible des populations. Ainsi, pour Lamine Badiane président du Mouvement des enseignants du Vrp, ses camarades veulent juste mettre un terme aux vieilles pratiques qui ont cours à Bambilor. « Nous avons préféré soutenir Oumar Guèye junior pour qu’il fasse à Bambilor ce qu’il a fait à Sangalkam. Car, n’oublions que c’est Bambilor qui l’a vu naître. Nous voulons mettre fin à l’arrogance, l’indiscipline et à la cacophonie avec lesquelles la communauté rurale est en train d’être gérée ».
Un point de vue partagé par son adjoint Madické Diop pour qui « nous n’avons pas besoin, comme ce qui se passait, que cette localité soit gérée par un mépris total des populations et de leurs aspirations. Nous avons vu des qualités en Oumar Guèye junior et qui nous permettent de dire qu’il a le meilleur profil pour diriger Bambilor ».
Plébiscité par ses camarades Oumar Guèye junior a assuré être prêt pour conduire les troupes vers la victoire, dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar « J’accepte volontiers la demande des enseignants d’être un candidat pour briguer le suffrages populations afin de diriger la commune de Bambilor en 2014… Nous entendons nous battre avec les enseignants mais aussi avec la coalition Bennoo Bokk Yaakaar dans tous les villages de Bambilor. Je suis prêt à relever le défi et j’appelle tout le monde pour qu’au bout du compte, au soir du 29 Juin 2014, nous soyons élus maire de la commune de Bambilor » a-t-il dit.
La rencontre a enregistré la présence de responsables de l’Apr dont le coordonnateur des quatre C (les quatre collectivités de Sangalkam), Landing Mbengue et ceux du Ps.