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25 avril 2025
APRÈS LE DRAME DE L'HÔPITAL SY DABAKH DE TIVAOUNE, LES PATIENTS S'EN REMETTENT À DIEU
Beaucoup disent attendre plus que le limogeage du ministre de la Santé. Mais, devant les carences mises cruellement en lumière par des incidents à répétition, ils ont bien peur que de tels deuils ne se renouvellent
Mbène Souaré dit prier pour que cessent les drames en série dans les hôpitaux du Sénégal, mais faute d'alternative elle est allée se faire soigner dans celui de Tivaouane (ouest), où onze bébés viennent de mourir dans un incendie.
Comme elle, beaucoup de Sénégalais ont été choqués par la fin tragique de ces nouveau-nés.Un certain nombre disent attendre plus que le limogeage du ministre de la Santé annoncé jeudi.Mais, devant les carences mises cruellement en lumière par des incidents à répétition, ils ont bien peur que de tels deuils ne se renouvellent.
Ce qui s'est produit mercredi soir à l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh reste à établir. Les témoignages rapportent un incendie se propageant rapidement dans l'unité néonatale et des personnels et des usagers impuissants à sauver les enfants. Un court-circuit électrique est incriminé.
"Ce qui s'est passé est très dur", disait Mbène Souaré vendredi devant l'établissement, revenu à une activité normale, n'était le maintien d'un véhicule de police à l'entrée.
Agée d'une quarantaine d'années, elle est néanmoins venue d'un village proche et reviendra se faire soigner ici "parce qu'il n'y a pas d'autre solution quand on est malade"."Nous prions Dieu que ça n'ait plus lieu et qu'il dote l'hôpital des moyens nécessaires".
Mohamed Camara, 24 ans, qui se dit footballeur et sort de l'hôpital une radiographie à la main, admet avoir "peur en y venant". Mais "je ne peux ne pas y venir", ajoute-t-il.
La médecine privée est inabordable, et l'hôpital est le seul recours si on ne veut pas s'en remettre à la médecine traditionnelle.
- "Drame prévisible" -
Si les enfants sont morts ou s'il doit leur arriver quelque chose à eux-mêmes, telle est la "volonté divine", concluent l'une et l'autre, parole fréquemment entendue dans cette ville d'environ 40.000 habitants, fief des Tidianes, l'une des communautés musulmanes au rôle essentiel au Sénégal.
Tous ne se résignent pas à la fatalité. L'hôpital de Tivaouane dessert un bassin de population de centaines de milliers de personnes. Son nouveau service de néonatalogie, cofinancé par une entreprise privée, avait été livré fin 2021, avec des équipements de sécurité et une formation des personnels aux alertes incendie, selon le maire.
Mais le khalife des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, s'inquiétait il y a plusieurs mois que "l'hôpital ne (soit) plus malade que le patient". Le drame "était prévisible tellement le niveau de délabrement avait dépassé l’entendement", a écrit son neveu Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine.
En un an, c'est au moins le troisième évènement avec mort d'enfants à l'hôpital public à bouleverser l'opinion.Le président Macky Sall a décrété trois jours de deuil national et les activités festives comme celles de la Biennale dakaroise d'art contemporain ont été suspendues.
Il a écourté un déplacement à l'étranger et était attendu vendredi à Tivaouane.Il a limogé son ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, fragilisé par cette succession d'évènements retentissants et une défaite électorale en début d'année à Dakar. Il l'a remplacé par Marie Khemesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique.
La justice qui mène l'enquête a indiqué qu'elle serait "implacable" contre les responsables.
- "Mal qui ronge" -
Les appels aux sanctions ont abondé sur les réseaux sociaux.Ils sont allés de pair avec les "plus jamais ça".
Le système de santé sénégalais est considéré comme meilleur que celui de beaucoup de voisins.Mais un document du ministère de la Santé pour les années 2019-2028 reconnaissait, malgré les efforts consentis selon lui ces dernières années, "un manque généralisé de ressources humaines et financières, d’infrastructures et d’équipements".Il parlait d'une "prévention et une gestion des risques encore embryonnaires".
Parmi d'autres, l'un des chefs de l'opposition, Khalifa Sall, estime sur Facebook que "chacun de ces scandales est déjà de trop".Il réclame que les responsabilités soient déterminées. Mais il demande aussi un "audit exhaustif de notre système sanitaire".
Le journal Le Quotidien a aussi constaté le "mal qui ronge notre secteur sanitaire".Mais il s'inquiète que les leçons ne soient pas tirées, dressant le parallèle avec les tueries de masse aux Etats-Unis.
"La formule est connue: pleurons les morts un temps, crions à l'indignation, une enquête est diligentée (...) laissons le temps faire, l'amnésie caractéristique de notre peuple fera le reste", redoute-t-il.
Devant l'hôpital de Tivaouane, Médoune Niang, ancien ébéniste de 71 ans, continuera lui aussi à venir traiter sa sciatique ici. Il fait "confiance aux médecins", mais "recommande des sacrifices, qu'on tue un à trois boeufs en offrande".Une partie du malheur vient de ce que l'hôpital a été construit sur le terrain d'un chef religieux dont le souvenir est insuffisamment honoré, assure-t-il.
LE SÉNÉGAL PEUT COMPTER SUR L’EXPÉRIENCE DE L’ANGOLA
Le Sénégal peut compter sur l’Angola pour l’échange d’expériences concernant l’exploitation du pétrole. Sous le regard des présidents Macky Sall et Jaoa Manuel Gonzalves Lourenço les ministres sénégalais et angolais ont signé trois accords de coopération
Le Sénégal peut compter sur l’Angola pour l’échange d’expériences concernant l’exploitation du pétrole. Sous le regard des présidents Macky Sall et Jaoa Manuel Gonzalves Lourenço, les ministres sénégalais et angolais ont signé trois accords de coopération dans les domaines des hydrocarbures, du Commerce et du Tourisme.
Lors d’un point de presse animé après la signature des accords surtout en ce concerne les hydrocarbures, le président angolais a promis de mettre à la disposition du Sénégal l’expérience de son pays dans ce domaine. « On a un Institut du pétrole et du gaz. On va mettre toutes ces institutions à la disposition du Sénégal pour l’aider à exploiter son pétrole avec succès », a-t-il souligné, dans des propos repris par Le Soleil.
Ouverture prochaine d’une Ambassade du Sénégal à Luanda
Reconnaissant l’expérience « plus importante » de l’Angola, comparé au Sénégal, son homologue sénégalais a affirmé qu’une collaboration permettra de mieux maitriser les relations entre les sociétés nationales et les compagnies étrangères, mais aussi les contrats de partage de production. « Ils nous donneront les conseils pour éviter les pièges parce qu’ils ont déjà vécu cela. Cette collaboration va être très importante », a-t-il insisté.
Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA), était en visite à Luanda les 24 et 25 mai dernier. Au terme de laquelle il a annoncé l’ouverture prochaine d’une Ambassade du Sénégal à Luanda.
LE BAYERN CIBLE SADIO MANÉ
Le club bavarois aimerait débourser 30 millions d'euros pour l'attaquant sénégalais de 30 ans
Selon Bild ce vendredi, la confiance gagne le Bayern Munich dans le dossier Sadio Mané, lié à Liverpool jusqu'en juin 2023. Le club bavarois aimerait débourser 30 millions d'euros pour l'attaquant sénégalais de 30 ans.
Sadio Mané va-t-il disputer son dernier match avec le maillot de Liverpool ce samedi, au Stade de France, à l'occasion de la finale de Ligue des champions face au Real Madrid? Selon Bild ce vendredi, les dirigeants du Bayern Munich affichent de plus en plus leur confiance dans le dossier d'un joueur lié aux Reds jusqu'en juin 2023.
Mané parlera après la finale de Ligue des champions
Sadio Mané annoncera sa décision quant à son avenir après cette affiche européenne. Le club bavarois aimerait récupérer Sadio Mané contre près de 30 millions d'euros. Et contrairement à son coéquipier Mohamed Salah, lui aussi sous contrat jusqu'en 2023, l'attaquant sénégalais a refusé de donner une indication. L'Egyptien a lui déjà affirmé qu'il serait au club la saison prochaine, même s'il n'a pas non plus prolongé, d'abord concentré sur la fin de saison.
LA TURQUIE LIVRE UN PREMIER LOT DE SIX DRONES BAYRAKTAR TB2 AU NIGER
Le Niger a reçu, six drones Bayraktar TB2 de la Turquie. Il s’agit d’une première partie d’un contrat d’armement passé en novembre qui prévoit aussi l’achat par le Niger d’avions légers et de véhicules blindés.
Le Niger a reçu, six drones Bayraktar TB2 de la Turquie. Il s’agit d’une première partie d’un contrat d’armement passé en novembre qui prévoit aussi l’achat par le Niger d’avions légers et de véhicules blindés. Les drones turcs ont une portée de 150 kilomètres, une autonomie de 20h et peuvent être armés… Un outil donc fort utile pour la lutte anti-terroriste. « Ces drones complètent les capacités de surveillance du Niger, explique une source sécuritaire française dans la région, mais il faut maintenant mettre en place tout le système qui permettra leur utilisation ». Comprendre ici : la formation de pilotes et d’agents d’analyse des images, la maintenance des appareils, la chaîne d’approvisionnement en pièces détachées, etc.
D’après une source sécuritaire nigérienne, repris par rfi, l’aménagement d’une base aérienne pour accueillir ces drones est déjà à l’étude. « Avec cet achat, le Niger diversifie surtout ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme », explique Pieter Wezeman, de l’Institut de Stockolm de recherche sur la paix. Le président Mohamed Bazoum s’appuie ainsi sur la solidarité entre États musulmans, alors qu’il est parfois critiqué pour son alliance sans faille avec la France. Une diversification qu’approuve Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative espace citoyen. « Le Niger fait ainsi preuve d’autonomie. » Mais, il s’inquiète toutefois que le gouvernement nigérien ne privilégie une solution militaire à un problème qui demande une approche globale.
PIRATAGE DES CARTES BANCAIRES, MICROSOFT DONNE L'ALERTE
Microsoft a publié un rapport avertissant de nouvelles techniques utilisées par les pirates pour cacher leurs scripts sur les sites compromis. Ils utilisent notamment l’encodage en base 64 pour masquer le chargement de fichiers externes
Microsoft a publié un rapport avertissant de nouvelles techniques utilisées par les pirates pour cacher leurs scripts sur les sites compromis. Ils utilisent notamment l’encodage en base 64 pour masquer le chargement de fichiers externes et donner à leur code un air inoffensif.
L’injection de code pour voler des coordonnées bancaires sur les sites marchands, ou skimming en anglais, n’a rien de nouveau. Toutefois, comme avec toutes les menaces sur le Web, les auteurs améliorent constamment leurs outils pour garder une longueur d’avance sur les spécialistes de la cybersécurité. Selon un nouveau rapport de Microsoft, les pirates ont développé de nouvelles techniques pour masquer leur code et éviter ainsi d’être repérés.
Au départ, les pirates visaient des failles dans les plateformes comme Magent, PrestaShop ou WordPress, et se contentaient d’injecter du JavaScript. L’une des attaques les plus connues de ce genre est Magecart, détectée pour la première fois en 2010 et qui a fait grand bruit lors d’une nouvelle vague d’attaques en 2019. Si les nouvelles techniques nécessitent toujours une faille pour injecter des données sur le serveur, le code JavaScript n’est plus laissé en évidence.
Du code malveillant dans une image
La première technique consiste à faire passer le code pour autre chose. Microsoft a notamment détecté du JavaScript, encodé en base 64 dans du code PHP, lui-même intégré dans une image. Dans un cas les auteurs ont utilisé le favicon (l’icône du site affiché dans la barre d’adresses ou sur les favoris), dans un autre cas ils ont utilisé une simple image. Il leur aurait suffi d’ajouter la fonction PHP include() dans la page d’index du site, un ajout qui passerait inaperçu. Dans les deux cas, le script PHP vérifie l’adresse de la page à la recherche des termes « checkout » et « onepage », qui correspondent à la page de paiement de la plateforme Magento. Il vérifie également les cookies pour s’assurer que l’internaute n’est pas un administrateur. Une fois fait, il décode le script JavaScript qui va afficher un faux formulaire de paiement puis envoyer les données vers un serveur externe.
Des adresses masquées en les encodant en base 64
La seconde technique ajoute quatre lignes de JavaScript dans la page. De la même manière, le script ne se lance que sur une page dont l’adresse contient le terme « checkout », le mot-clé étant encodé en base 64 dans le script pour passer inaperçu. Il télécharge ensuite un autre script hébergé sur un serveur externe, dont l’adresse est encodée en base 64 et divisée en plusieurs groupes de caractères concaténés. Ce script s’assure que les outils développeurs du navigateur ne sont pas ouverts, et enregistre les données du formulaire de paiement dans une image, qui est envoyée vers une adresse externe.
Enfin, pour la troisième technique, les pirates font passer leur script pour un script officiel d’analyse d’audience Google Analytics ou Meta Pixel. Là encore, les auteurs ont ajouté un script simple qui télécharge un second script depuis un serveur externe, et utilisé l’encodage en base 64 pour masquer l’adresse.
Le point commun entre toutes ces techniques est l’utilisation de chaînes de caractères en base 64, et notamment de la fonction JavaScript atob() pour les décoder. Ceci peut permettre aux développeurs de repérer les sites infectés. Il est en revanche difficile pour les internautes de se défendre contre ce type d’attaque, à part en utilisant des méthodes comme les cartes bancaires virtuelles à usage unique. Du côté des administrateurs de site, Microsoft conseille de vérifier que leur système de gestion de contenu (CMS) et toutes les extensions sont à jour.
COUPE DU SÉNÉGAL, AJEL ET LUSITANA EN DEMI-FINALE
L’AJEL de Rufisque (National 1) et Lusitana national (1) ont rejoint, jeudi, le Casa sports et la Linguère de Saint Louis en demi-finale de la Coupe du Sénégal.
Dakar, 27 mai (APS) - L’AJEL de Rufisque (National 1) et Lusitana national (1) ont rejoint, jeudi, le Casa sports et la Linguère de Saint Louis en demi-finale de la Coupe du Sénégal.
L’AJEL a créé la surprise en éliminant (2-1) Teungueth FC, pensionnaire de la Ligue 1 sénégalaise dans le derby de Rufisque des quarts de finale.
Le petit poucet va défier en demi-finale le détenteur du trophée national, le Casa sports actuel leader de la Ligue 1.
Les Ziguinchorois ont éliminé, mercredi, l’UCST Port (1-0), au Stade municipal de Mbao.
Dans l’autre demi-finale disputée jeudi, Lusitana a battu Thiès FC aux tirs au but (8-7).
A l’issue du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité (1-1).
Lusitana va rencontrer en demi-finale la Linguère de Saint- Louis qui a sorti Diambars, mercredi, aux tirs au but.
MULTIPLE PHOTOS
ELIMINATOIRE CAN 2023, LISTE COMPLÈTE DES LIONS POUR LE MATCH SÉNÉGAL- BÉNIN
Dans le cadre des deux premières journées des qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023, l’équipe nationale A du Sénégal recevra d’abord le Bénin, le 4 juin, dans son nouvel antre du stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio
Dans le cadre des deux premières journées des qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023, l’équipe nationale A du Sénégal recevra d’abord le Bénin, le 4 juin, dans son nouvel antre du stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, avant de rallier Kigali, pour faire face au Rwanda, dans le groupe L. Le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, qui commence la défense de son titre, a convoqué 26 joueurs.
Tout en misant sur la continuité, il a fait appel à de nouvelles têtes pour pallier les absences. Bouna Sarr (défense) et les attaquants Bamba Dieng et Mame Baba Thiam, out. Demba Seck, ailier droit au Torino FC, Alpha Dionkou, qui a rejoint le FC Barcelone B en prêt avec option d’achat en début d’année, et Iliman Ndiaye, milieu de terrain pour le club de championnat EFL Sheffield United, font leur entrée. Seyni Dieng revient après sa blessure au détriment d’Alioune Badara Faty, le gardien des buts du Casa sports.
En raison du deuil national décrété par le chef de l’État, Macky Sall, il n’y a pas eu de conférence de presse, juste une publication via les pages de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Par Adama Ndiaye
ÉTAT D’ABANDON
Soudain le drame ! Une douleur sans nom. Une souffrance. Une hérésie. Une aberration. Une faute. Une irresponsabilité. Une colère froide. Une rage au coeur. Puis un silence.
Soudain le drame ! Une douleur sans nom. Une souffrance. Une hérésie. Une aberration. Une faute. Une irresponsabilité. Une colère froide. Une rage au coeur. Puis un silence.
La tragédie de Tivaouane ne s’explique pas. Elle s’explique d’autant moins que l’hôpital qui porte le doux nom de Dabakh a failli sur divers protocoles sanitaires qui l’engagent. Visiblement, un grand écart se creuse au regard de l’irrespect du code strict de déontologie.
Au juste, le serment d’Hippocrate plane-t-il encore sur les hôpitaux ? D’autres démons gâtent aujourd’hui le sommeil des patients qui perdent confiance et patience.
La raison du sinistre, puis du drame et enfin de l’hécatombe ne résiste pas à la réalité. La consternation envahit tous les esprits hantés par les carences dans de nombreux services santé.
Un court-circuit ! Rien pour couper court à cette éventualité d’une autre époque. Un court-circuit, encore une nébuleuse.
Les spécialistes de l’électricité sont-ils associés en amont à l’édification des bâtiments hospitaliers ? Qui détient le monopole des constructions ? Pourquoi ne pas démocratiser l’accès aux marchés en éliminant le gré à gré ravageur ? Transparence jusqu’au bout du bistouri.
Si c’est "ça", que valent alors les installations dans nos infrastructures de santé ? Pas grand’chose.
Puisqu’avant Tivaouane, il y eut Linguère, Louga, Kaolack. Les mêmes causes de négligence ont été relevées mais pas l’once d’une réprobation de ces facéties qui nous angoissent tant.
Partout l’horreur qui, à force de se répéter, s’inscrit désormais dans une affligeante banalité. Faute de mieux on entre à l’hôpital avec le doute chevillé au corps, on en sort avec la certitude d’un moral brisé, d’un mental écorné et la crainte bien réelle de contracter une maladie nosocomiale.
Le discours évacue souvent la main de l’homme pour ne retenir que la volonté divine.
Vous y ajoutez les "petits présents" et le gros convoi de gens vautrés dans la paresse venus pour soulager les familles endeuillées.
Le tour du cirque est complet. En attendant un soporifique rapport qui disculpe en fonction des affinités ou des rapports de force prévalant.
La vie ne tient à rien au Sénégal où l’indifférence se substitue à l’émoi pour étouffer des sanglots auxquels plus personne n’est sensible.
Nous ne nous indignons plus. Nous nous complaisons. Grave.
Cette renversante version de notre vie nous précipite dans un versant-toboggan mortifère.
Le pays erre. La société divague. L’autorité se dilue. Le présent fuit. Le passé gouverne des êtres désincarnés qui ne croient plus au futur, donc à l’avenir.
Ces nouveaux-nés calcinés, nous infligent une sanction sans rémission.
ALIOU CISSÉ NE FERA PAS DE CONFÉRENCE DE PRESSE
Conférence de presse annulée. En raison du deuil national qui frappe le Sénégal après la tragédie de Tivaouane, le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, ne fera plus face à la presse, ce vendredi 27 mai.
Conférence de presse annulée. En raison du deuil national qui frappe le Sénégal après la tragédie de Tivaouane, le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, ne fera plus face à la presse, ce vendredi 27 mai.
Dans un communiqué, la Fédération sénégalaise de football (FSF) informe l’opinion publique qu’en raison du deuil national décrété par Monsieur le Président de la République, suite à la douloureuse perte de onze(11) nouveaux nés à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh de de Tivaouane, la conférence de presse du sélectionneur national M. Aliou CISSE qui était prévue, ce vendredi 27 mai à 10h00, au restaurant Good Rade est annulée.
En lieu et place de cette conférence, la publication de la liste des joueurs retenus en perspective des matchs Sénégal vs Bénin le 04 juin 2022 et Rwanda vs Sénégal le 07 juin 2022 se fera via le site officiel de la Fédération Sénégalaise de Football (www.fsfoot.sn) le même jour à 11h00, précise le document.
Me Augustin Senghor, les membres du comité exécutif et toute la famille fédérale présentent leurs condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
LA MORT DES 11 BÉBÉS AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITÉ DE L'APS DE CE VENDREDI
‘’L’horreur’’, ‘’le drame de trop’’, etc. : les quotidiens reçus vendredi à l’APS sont à fond sur la mort des onze bébés dans un incendie à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane.
Dakar, 27 mai (APS) – ‘’L’horreur’’, ‘’le drame de trop’’, etc. : les quotidiens reçus vendredi à l’APS sont à fond sur la mort des onze bébés dans un incendie à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane.
Onze bébés ont trouvé la mort dans un incendie survenu mercredi à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest).
Dans la foulée, le chef de l’Etat a décrété un deuil national de trois jours, à compter de ce jeudi, et nommé Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la santé publique, ministre de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu ce vendredi dans la soirée à Tivaouane.
’’11 petits anges, tous partis’’, affiche à la Une Libération, notant que les bébés internés au service de néonatologie ’’sont décédés dans des conditions atroces après un incendie’’.
C’est ‘’l’horreur’’, selon L’Info, soulignant qu’’’un nouveau drame a frappé nos hôpitaux’’. ‘’L’horreur à Tivaouane’’, titre également L’As.
’’Nuit d’horreur à l’hôpital Dabakh’’, selon Le Quotidien avec cette description : ‘’ce sont des images d’apocalypse. Des murs calcinés, une douzaine d’extincteurs épuisés, tout le matériel du service de néonatologie brûlé, des corps compléments cramés…C’est le chaos’’.
’’Emoi et consternation suite au drame, deuxième du genre après celui de la maternité de Linguère ayant emporté 4 nouveau-nés (…)’’, écrit Sud Quotidien, rappelant que le Khalife général des tidianes ‘’’a alerté à maintes reprises l’Etat du Sénégal sur la situation peu reluisante de l’hôpital’’.
Pour Enquête, c’est ‘’le drame de trop’’. ‘’ (….) au-delà de la consternation, un maelstrom de sentiments étreint les cœurs, mêlant incompréhension, sidération, colère et effroi’’, écrit la publication.
Bës Bi Le Jour rappelle qu’avant Tivaouane, ‘’il y eut Linguère, Louga, Kaolack’’.
’’Les mêmes causes de négligence ont été relevées mais pas l’once d’une réprobation de ces facéties qui nous angoissent tant. Partout l’horreur qui, à force de se répéter, s’inscrit désormais dans une affligeante banalité. Faute de mieux, on entre à l’hôpital avec le doute chevillé au corps, on en sort avec la certitude d’un moral brisé, d’un mental écorné et la crainte bien réelle de contracter une maladie nosocomiale’’, déplore le journal.
Kritik annonce la nomination de Marie de Khémesse Ngom Ndiaye au ministère de la Santé en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr après ce drame.
Selon Le Témoin, ‘’il était temps que le président de la République sort enfin son sabre pour faire tomber, ne serait-ce qu’une tête, histoire de sonner la fin de la longue récréation dans laquelle se trouve le pays depuis bientôt un an’’.
Pour le journal Source A, Macky Sall ‘’sacrifie’’ Abdoulaye Diouf Sarr ‘’pour faire face à la clameur populaire née du drame de Tivaouane, à quelques encablures des législatives du 31 juillet’’.
Le quotidien estime que M. Sarr ‘’peut partir la tête haute, après avoir marqué son ancien département de ses empreintes. La gestion de la Covid, les accords signés avec les syndicats…Tout y passe’’.
’’Légèretés et négligences en série, Diouf Sarr paie pour tous les coupables’’, écrit Walfquotidien.
’’Cela n’absout nullement la responsabilité pleine et entière de la tutelle. Depuis hier, sur les réseaux sociaux, des indignés réclament la démission de Diouf Sarr. Certes, en tant que ministre de la Santé, il est, au premier chef, responsable de tout dysfonctionnement dans le secteur qui lui est confié’’, souligne Walf.
Le journal ajoute : ’’une responsabilité pour laquelle il est grassement traité : nourri, logé, blanchi, transporté au frais du contribuable. Mais, est-il le seul responsable ? Non ! Nous sommes tous coupables, chacun dans le cercle de responsabilité qui est le sien’’.