Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a mis en place, une Commission fiscalité locale de huit membres qui va recouvrer des impôts à l’intérieur de la commune. Cette équipe de huit titulaires et huit suppléants sera encadrée par les services des impôts et domaines avec lesquels la mairie va signer un contrat de performance. En attendant, ce sont des agents formés qui vont donc sillonner la ville avec leur fiche de recensement au contact de toutes les cibles imposables.
Pour l’édile de Ziguinchor, la première ressource d’une collectivité, que ce soit l’Etat central ou une collectivité locale, c’est l’impôt. Un Etat, tout comme une collectivité, ne saurait, de l’avis de Ousmane Sonko, vivre de mendicité ou d’endettement pour asseoir une politique de développement, compter sur des financements étrangers, alors que des capacités intérieures, poursuit-il, sont négligées, laissées en rade.
D’ailleurs, indique le président de Pastef, ces financements étrangers, ces dettes qui sont accordées à nos Etats sont le fruit des impôts payés par les fils de ces pays donateurs. Une manière, pour le maire de Ziguinchor, d’exhorter ses concitoyens à croire en eux-mêmes. «Nous avons les leviers pour réussir notre développement.
Et tant que nous ne parvenons pas à mobiliser nos propres ressources, nous ferons comme les gouvernants de l’Etat central qui passent tout leur temps à quémander et à mendier l’aide au développement», martèle-t-il. M. Sonko exhorte ses mandants à briser cette mentalité et croire en eux-mêmes. «Le défi d’ici 2023 est que la commune de Ziguinchor doit pouvoir réaliser 5 milliards de francs Cfa de budget. Et à partir de ce moment, on commencera à voir comment mettre en place des moyens pour améliorer notre levier de service public, car tout le monde veut de bonnes infrastructures socioéconomiques de base», assure-t-il. C’est d’ailleurs tout le sens de cette formation des agents préposés au recensement. Le maire explique : «Chacun de nous doit pouvoir contribuer tant soit peu pour la matérialisation d’un tel dessein. Et pour ce faire, la communication et la sensibilisation seront la première mission de l’équipe municipale, afin que le citoyen sache pourquoi il doit payer l’impôt. Mais aussi qu’il ait l’assurance, parce qu’on a toujours vu que les hommes publics s’enrichissent à coups de milliards avec l’argent du contribuable en toute impunité.
Car, même s’ils sont épinglés par des rapports, ils sont protégés par le président de la République. Et tant que de tels comportements subsistent, les citoyens ont raison de ne pas payer l’impôt. Parce qu’ils ne vont pas le faire pour que ce soit détourné par des acteurs politiques qui se tapent des villas, des épouses et ouvrent des comptes bancaires.» «La garantie qu’on peut donner ici à Ziguinchor est qu’un centime payé par le contribuable ne sera détourné et nous serons intraitables sur cette question. Et cela est valable pour tout le monde, que ce soit les agents, les conseillers, personne ne sera épargné. Quiconque sera accusé de détournement, sera démis de ses fonctions et poursuivi en Justice, car l’argent du contribuable doit servir à la collectivité», prévient-il. Et d’espérer «qu’avec beaucoup de communication et de sensibilisation, l’objectif sera atteint». Non sans manquer d’avertir que la loi sera toutefois appliquée pour d’éventuels récalcitrants.*
La manif de Yaw reportée au mercredi prochain
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) a été devancée par la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fedes) qui organise vendredi prochain une foire écologique. D’où le rejet de la demande de manifestation de la coalition Yaw déposée par le mandataire national, Déthié Fall. Dans un communiqué, la coalition Yewwi Askan Wi en prend acte et se réserve le droit de procéder dans les prochaines heures à la vérification de cette information. Déthié Fall promet qu’une autre correspondance sera adressée au préfet de Dakar, dès aujourd’hui, pour un grand rassemblement populaire le mercredi 08 juin 2022 à la place de la Nation. Il prend ainsi à témoin l’opinion nationale et Internationale de ces petites manœuvres de Macky Sall qui ne peut en aucun cas les empêcher de tenir cette manifestation. Aux militants et sympathisants qui ont commencé à se mobiliser dans tout le pays, il leur est demandé de rester en alerte pour les prochaines étapes qui leur seront très prochainement communiquées.
L'aide-infirmière de l’hôpital de Kaolack s’en sort avec un sursis
Le tribunal de Kaolack a suivi le réquisitoire du parquet lors du procès de l'aide-infirmière qui avait déclaré mort le bébé alors que ce dernier était en arrêt respiratoire. Le bébé qui a été découvert vivant à la morgue a été aussitôt pris en charge, mais il a fini par rendre l’âme. Rendant son verdict hier, le tribunal a condamné la blouse blanche à 6 mois de prison avec sursis. A rappeler que la mise en cause avait comparu libre.
Les blouses blanches encore en retour de parquet
La sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj, déférées au parquet de Thiès suite à l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital Dabakh de Tivaouane, ont encore bénéficié d’un retour de parquet. Pendant ce temps, leurs collègues maintiennent la pression. Et c’est ainsi que les acteurs de santé de la région se sont retrouvés hier au poste de santé de Randoulène, juste en face du tribunal de Thiès. Ils ont décrété une grève de 72 heures pour soutenir les deux femmes dans les liens de la prévention. Ils promettent de mener le combat à l’échelle nationale, si rien n’est fait. Ils exigent la libération de leurs collègues afin d’apaiser la tension. Hier, en guise de soutien actif, ils sont restés devant le tribunal et comptent refaire la même chose ce matin.
Ndèye Saly Diop Dieng chez les familles des bébés disparus
Restons avec l’incendie à l’hôpital de Tivaouane pour dire que c’est au pas de charge que Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, a rendu visite aux familles des 11 bébés ayant péri dans le sinistre survenu à l’hôpital Dabakh de Tivaouane. Accompagnée pratiquement de toutes les directions de son ministère, elle a visité quatre familles à Tivaouane, une à Mérina Dakhar, trois à Mékhé, une famille à Mékhé, une à Koul et une famille à Touba Toul. Partout, l’émotion était à son comble, mais de façon pédagogique, la ministre Ndèye Saly Diop Dieng a pu apporter le réconfort moral nécessaire. En guise d’accompagnement, elle a mis à la disposition de chacune des familles des vivres, avant de rappeler les efforts importants faits par le gouvernement en matière de politique de santé, depuis 2012.
Inauguration de nouvelles brigades de gendarmerie
Le ministre des Forces Armées et le Haut commandant de la Gendarmerie nationale vont inaugurer des brigades territoriales et de proximité. Me Sidiki Kaba et le Général Moussa Fall vont réceptionner aujourd’hui dans la matinée les locaux de la nouvelle brigade territoriale de Khossanto, et dans l’après-midi celle de Fongolembi. Demain, Me Sidiki Kaba et le Général Fall vont inaugurer les locaux de la Section de Recherches de Tambacounda et les brigades de proximité de Mako et de Dianké Makha. Mise en place des intrants et du matériel agricole L’hivernage commence à s’installer au Sénégal et les paysans mettent les bouchées doubles pour ne pas rater le train. A ce propos, le chef de l’Etat, parlant de la montée en puissance des dispositifs de la campagne agricole, en conseil des ministres, a demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural d’intensifier le processus de mise en place des intrants et du matériel agricole afin d’accompagner les producteurs dans la gestion préventive, dans le contexte de l’hivernage.
Prévention contre les inondations
Restons avec le chef de l’Etat qui a instruit hier, en conseil des ministres, le Gouvernement de prendre les mesures urgentes appropriées afin d’accentuer la gestion préventive des inondations. A cet effet, le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Solidarité nationale sont invités à mettre en place, en liaison avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, des mécanismes de secours et d’assistance aux personnes sinistrées. Le Président Sall a demandé, par ailleurs, au ministre de l’Intérieur de renforcer durant cette période le contrôle des installations de paratonnerres ainsi que la sécurisation de la fréquentation des plages et autres lieux de loisirs. Aussi rappelle-t-il à Antoine Diome l’impératif de veiller au respect des règles de protection civile dans tous les établissements recevant du public.
Amélioration durable du cadre de vie
Ne quittons pas le Président Macky Sall sans signaler qu’il a magnifié l’initiative des ministres en charge de l’Hygiène Publique et de l’Environnement d’organiser conjointement, à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement, le 05 juin 2022, une semaine de reboisement et de la propreté, dans la région de Dakar, avec l’implication des autorités territoriales et des organisations communautaires de base. Dans le même sillage, il s’est félicité de l’intensification des actions d’amélioration durable du cadre de vie. A ce titre, il se réjouit de la tenue régulière des journées «Besup setal» chaque premier samedi du mois, sur l’ensemble du territoire national, avec la mobilisation remarquable des jeunes, en particulier ceux recrutés dans le programme «Xëyu ndaw yi».
134e édition du pèlerinage marial de Popenguine
Le chef de l’Etat tient à une bonne organisation de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine prévu le week-end prochain. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Intérieur Antoine Diome, en liaison avec les ministères et services de l’Etat concernés, de prendre toutes les dispositions requises pour une bonne organisation du pèlerinage marial de Popenguine, prévu du 04 au 06 juin 2022.
Offre et cession de la drogue «ecstasy»
Esthéticienne de profession et âgée de 23 ans, Ndèye Kh. Nd. et Mansour T. âgé de 25 ans et domicilié à Nord Foire, croupissent en prison pour offre et cession d’une drogue nommée ecstasy. Ils ont été alpagués par les limiers de Pikine suite à une information faisant état d’un vaste trafic de drogue sur l’axe Bountou-Pikine-Ouest foire. Sur ce, les hommes du Commissaire Mame Arona Ba procèdent à des investigations. Ce qui leur a permis de découvrir le business malsain entretenu par les mis en cause. Pour faire mordre l’hameçon aux dealers, les limiers passent une commande du produit prohibé auprès des mis en cause qui vont, tour à tour, leur donner des rendez-vous à la station d’essence de Patte d’Oie et celle de Nord foire. Le duo tombe alors dans le piège des éléments de la brigade de recherches en se pointant aux lieux indiqués. Mais Mansour s’étant rendu compte aussitôt qu’il avait affaire à des limiers, jette les 08 comprimés par terre. Mais c’était trop tard. Ils sont arrêtés et conduits à la Police de Pikine pour audition. Lors de son interrogatoire, Mansour soutient que c’est Ndèye qui lui a confié la drogue qu’il devrait livrer à un certain Ba moyennant 5.000 Fcfa. Quant à Ndèye, elle est passée aux aveux en déclarant avoir acquis la drogue auprès d’un certain Papa moyennant 4.000 Fcfa l’unité pour ses clients. Suffisant alors pour qu’ils soient gardés à vue avant d’être déférés au parquet.
Arrestation d’un dealer à Thiaroye sur mer
Dealer hors pair et âgé de 35 ans, Ch. Guèye est tombé dans les filets des limiers de l’Ocrtris avec 50,500 kilogrammes de chanvre indien. Informés des activités illicites du mis en cause, les hommes du Commissaire Ndiarré Sène l’ont pris en filature. Ce qui a facilité son interpellation. Il a été pris avec 03 blocs et demi de chanvre indien qu’il a gardé dans sa moto. Au terme de la perquisition de son domicile par les limiers de l’Ocrtis, il a été découvert 47 autres blocs de chanvre indien. Ce qui porte le total à 50 blocs et demi de chanvre, soit 50,500 kilogrammes. Interrogé sur la provenance de la drogue, Ch. Guèye en a reconnu la paternité. Ce qui a motivé son maintien en garde à vue et son défèrement au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Nouveau patron de l’Onlpl
Le magistrat Madiaw Diaw va désormais diriger l’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (Onlpl). Il remplace Josette Marcelline Lopez Ndiaye qui a terminé son mandat. Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé l’économiste planificateur Ousmane Diègue Diame Faye Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) au ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, en remplacement d’Abdoul Karim Marico, admis à la retraite. Khar Diop, titulaire d’un master 2 en Finance internationale, est nommée Directeur de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises informelles au ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel. Ingénieur en génie civil, Mamadou Moustapha Ndiaye est promu Directeur des Constructions scolaires (DCS) au ministère de l’Éducation nationale, en remplacement de Daouda Ndiaye admis à la retraite. Enfin, le chef de l’Etat a nommé Abdourahmane Kainde directeur du Centre de Perfectionnement en Langue anglaise (CPLA) au ministère de l’Éducation nationale, poste vacant.
Le coordonnateur de Pastef Taïba Niassène prend 6 mois…
Le coordonnateur de Pastef Taïba Niassène s’en sort avec un sursis. El hadji Thiam Niasse a été arrêté suite à une plainte de la dame qui se réclamait être la sœur de la mère de Adji Sarr. Le responsable de Pastef était poursuivi pour menaces de mort par le biais d'un système informatique. C’est ainsi que M. Thiam a été entendu par les limiers de Grand-Yoff et présenté au parquet. Le responsable de Pastef, vendeur de fripes à Colobane et diplômé en droit passera, après la tragique fête de l'Ascension, tout le week-end en garde à vue au Commissariat Central après un retour de parquet. Finalement, il a été placé sous mandat de dépôt à Rebeuss où il a passé quelques jours. El hadji Thiam Niasse a été déclaré hier coupable de menaces de mort et condamné à 6 mois avec sursis.
LE SUCCÈS RETENTISSANT DU KHALIFE GÉNÉRAL DES NIASSENES
En séjour au Soudan pour une mission de paix, plus précisément dans la région du Darfour, minée par un vieux conflit, le khalife général de Niassènes, Cheikh Mouhammadou Mahi Niass a réussi la prouesse de rassembler les dignitaires de tribus rivales.
En séjour au Soudan pour une mission de paix, plus précisément dans la région du Darfour, minée par un vieux conflit, le khalife général de Niassènes, Cheikh Mouhammadou Mahi Niass a réussi la prouesse de rassembler les dignitaires d’une cinquantaine de tribus rivales. Le chef religieux a pu les convaincre de déposer les armes. Une médiation saluée par l’Etat du Soudan et les organisations onusiennes. C’est ainsi qu’un vol spécial de la présidence du Soudan est chargé de ramener au bercail le guide religieux, ce jeudi, à Dakar. Les talibés se mobilisent pour l’accueillir à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Voici un extrait de l’entretien de iRadio avec Cheikh Tidiane Niass, le chargé de communication du Khalife.
« Sur invitation des autorités de Khartoum, le Khalife général séjourne depuis deux semaines au Soudan. Le guide religieux a été reçu en grande pompe par l’administration du pays. Que ce soit les autorités militaires ou civiles. Partout où il est passé, le patriarche a tenu un langage invariable pour dire à ses interlocuteurs qu’il est en terre soudanaise pour prêcher la bonne parole pour le retour définitif de la paix. C’est ainsi que la délégation s’est rendue au Darfour, région ravagée par la guerre civile depuis plus de trois décennies. La première étape a été à El Janina, où des combats sont les plus sanglants entre factions rivales. On nous a même rapporté que pas plus tard que le mois dernier, durant le mois de ramadan, plus de 200 personnes ont été tuées dans la région.
« Les tentatives de médiation de l’Onu, de l’Ua et d’autres avaient échoué »
Là-bas, le gouverneur a dit à son hôte qu’il voulait deux principales choses : la première, c’est de prendre langue avec les belligérants pour un retour au calme. La deuxième, c’est en tant qu’homme de Dieu, d’appeler à la paix des braves pour faire taire enfin les armes. Jusque-là, toutes les tentatives de médiation avaient échoué. Que cela soit l’Onu, l’Union africaine, tout le monde a tenté sans succès. La réussite est retentissante pour le guide. Comme par magie, après moult concertations en aparté, une cinquantaine de tribus dont les factions les plus radicales, l’on peut citer les janjawides, les arabes et les massalites, ont fumé le calumet de la paix grâce à la médiation du Khalife. Cet acte est inédit dans ce pays qui a longtemps souffert des affres de la guerre civile.
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LA REPONSE DU PREFET DE DAKAR ET LES SUJETS POLITIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
Les parution de ce jeudi 2 mai mettent en évidence la réponse de la préfecture de Dakar au sujet de la manifestation annoncée de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi ainsi que la réaction du Dr Boubacar Diop maire de la ville de Thiès contre YAW.
Les parution de ce jeudi 2 mai mettent en évidence la réponse de la préfecture de Dakar au sujet de la manifestation annoncée de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi ainsi que la réaction du Dr Boubacar Diop maire de la ville de Thiès contre YAW. Ecoutez dans cet élément la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
KEEMTAAN GI - VOUS AVEZ DIT RADICALE ?
Juste après nos glorieuses indépendances, on avait de grandes intellectuelles qui se réclamaient féministes. Elles luttaient pour des droits que l’on pensait jusque-là surannés. Hier, soixante bonnes dames ont signé un texte collectif pour l’application de cette connerie de parité instaurée de façon populiste par Père Wade. Parmi les signataires, certaines ont juste mentionné leur profession. D’autres, en revanche, ont fait valoir leur statut de féministes. Mais jusqu’à hier, on ignorait qu’il existait parmi elles des...radicales. On pourrait bien aimer les entendre se prononcer sur ce qui fait leur radicalité, histoire de prendre nos précautions. Histoire surtout de savoir ce qui les différencie des féministes tout court. Surtout nous qui pensions que cette race était en voie de disparition depuis que de prétendues féministes se sont retrouvées sur le tard dans des ménages polygames, massant les vieux os de leur « Aladji », tout en rivalisant d’ingéniosité dans ce qui fait le charme de la bonne sénégalaise. Les combattantes de l’autre siècle réclamaient de meilleures conditions de travail. Aujourd’hui, elles se disputent des postes avec des hommes et font même mieux que les mecs. Certaines de ces femmes les dirigent. Elles sont médecins, ingénieures, magistrats, avocates, gendarmes, militaires, pilotes etc. Sur le plan politique, elles sont à toutes les stations. Qu’est-ce qu’elles veulent de plus en s’appuyant sur cette foutaise de parité qu’elles devraient être les premières à jeter à la poubelle pour réclamer plutôt plus de femmes compétentes à mieux de les représenter à des postes électifs. Cette égalité qu’elles réclament, plutôt que de les anoblir, les chosifie. En attendant, on aimerait bien savoir ce qui résume la radicalité de certaines d’entre elles. Si c’est pour réclamer encore plus de droits, qu’elles les arrachent. Qu’elles fassent sauter, les ceintures, boutons ou ce bout de fil qui retient nos pantalons. De façon radicale ! KACCOOR BI
LE BÉTAIL MENACÉ PAR UNE HAUSSE VERTIGINEUSE DES PRIX DE L’ALIMENT
Le bétail est touché aussi par les conséquences de la crise ukrainienne. Les éleveurs et les particuliers qui élèvent des animaux domestiques dans leurs maisons peinent à trouver de l’aliment de bétail. Et au bout de tous les efforts, il leur faut casquer très fort pour se procurer l’aliment tant désiré. Figurez-vous que le sac de 50kg de maïs, qui coûtait entre 9 000 et 11 000 FCFA dans un passé récent, est désormais vendu à 18 000 FCFA, c’est-à-dire entre 400 et 600 FCFA le kilogramme. Pour le sac de foin, il faut débourser entre 5 500 et 6 000FCFA pour s’en procurer, de quoi amener les acteurs de la chaine à plaider pour une revue des coûts. Dans les foras, l’aliment de bétail devenu inaccessible a fini d’installer l’angoisse au sein du monde de l’élevage. La situation n’est pas la bienvenue surtout à quelques semaines de la Tabaski. Cela pourrait participer à renchérir le prix du mouton.
LA MANIF DU VENDREDI REFUSÉE, YAW LA REPROGRAMME POUR LE 08 JUIN
Au niveau de Yewwi Askan wi, on est décidé à organiser la manifestation pour dénoncer la gestion du processus des listes aux législatives. Alors que le préfet de Dakar a interdit la manifestation prévue ce vendredi à la Place de l’Obélisque, Déthié Fall et compagnie ont reprogrammé le rassemblement pour le mercredi 08 juin. « Nous avons reçu ce mercredi 01 juin 2022 la réponse du préfet de Dakar suite à la note d’information que la coalition lui avait adressée le lundi 30 mai 2022. Selon ses mots, une demande avait été introduite antérieurement par la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal pour la tenue d’une foire le même jour et au même endroit. La coalition Yewwi Askan wi en prend acte et se réserve le droit de procéder dans les prochaines heures à la vérification de cette information » écrit le directoire de YAW. Qui ajoute qu’ « une autre correspondance sera adressée au préfet de Dakar, dès demain, pour un grand rassemblement populaire le mercredi 08 juin 2022 à la place de l’obélisque de 15h à 19h. La coalition Yewwi Askan wi prend à témoin l’opinion nationale et Internationale de ces petites manœuvres de Macky Sall qui ne peut en aucun cas nous empêcher de tenir cette manifestation. Aux militants et sympathisants qui se mobilisent présentement dans tout le pays nous leur demandons de rester en alerte pour les prochaines étapes qui leur seront très prochainement communiquées ». Tel est pris qui croyait prendre car, s’attendant sans doute à ce que YAW essaye de le défier en cas d’interdiction de sa manifestation, le préfet de Dakar avait entrepris de mobiliser la troupe pour casser de l’opposant. Ça Tombait bien car, à chaque fois, qu’une telle répression devait se faire, le président de la République était comme par hasard absent du territoire national. Ce devait être le cas ce vendredi. Oui mais, mercredi, date à laquelle YAW a reprogrammé sa manifestation, il sera bel et bien là. On attend donc avec impatience de savoir ce que va décider le préfet de Dakar !
FAIRE DU SÉNÉGAL UN HUB MÉDICAL DE RÉFÉRENCE
En réunion de Conseil des ministres, hier, le chef de l’Etat, Macky Sall, s’est félicité de la mise en service du navire hôpital «Global Mercy» en présence du président de l’Union des Comores, AZALI Assoumani, et du président de la République de Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo, ainsi que de plusieurs ministres de la santé du Continent. Il a ainsi exprimé sa gratitude à l’ONG Mercy Ships et à ses dirigeants et indiqué que l’inauguration, à Dakar, du plus grand navire hôpital civil du monde conforte notre stratégie pour faire du Sénégal un hub médical de référence internationale.
ASSURER LE BON DÉROULEMENT DES EXAMENS ET CONCOURS
Abordant la stabilité sociale et les performances du système éducatif, Macky Sall a rappelé que des efforts sans précédent ont été faits, en vue d’améliorer de façon exceptionnelle, les rémunérations et les conditions des personnels de l’éducation, dans une dynamique de consolidation d’une Ecole d’excellence, partout au Sénégal. Il a demandé, à cet égard, au Gouvernement, de veiller au renforcement durable d’un dialogue permanent avec les partenaires de la communauté éducative, et d’assurer la matérialisation consensuelle des accords conclus avec les syndicats d’enseignants.
CONTRÔLE DES INSTALLATIONS DE PARATONNERRES ET FRÉQUENCES DES PLAGES
Le président de la République a demandé, par ailleurs, au ministre de l’Intérieur de renforcer, durant cette période, le contrôle des installations de paratonnerres, ainsi que la sécurisation de la fréquentation des plages et autres lieux de loisirs. Il a rappelé, enfin, au ministre de l’Intérieur l’impératif de veiller au respect des règles de protection civile dans tous les établissements recevant du public. La gestion préventive du contexte d’hivernage : à ce sujet, le président de la République a demandé au Gouvernement de prendre les mesures urgentes appropriées afin d’accentuer la gestion préventive des inondations. Le Chef de l’Etat a invité également, le ministre de l’Intérieur et le ministre chargé de la Solidarité nationale, à mettre en place, en liaison avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, des mécanismes pragmatiques de secours et d’assistance aux personnes sinistrées.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Madiaw DIAW, Magistrat, est nommé Observateur national des Lieux de Privation de Liberté. M. Ousmane Diègue Diame FAYE, Economiste Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Abdoul Karim MARICO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Mme Khar DIOP, Titulaire d’un master 2 en Finance internationale, Trading et Marchés des capitaux, est nommée Directeur de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises informelles au Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel. M. Mamadou Moustapha NDIAYE, Ingénieur en génie civil, est nommé Directeur des Constructions scolaires (DCS), au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Daouda NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. M. Abdourahmane KEINDE, Professeur de l’Enseignement secondaire, spécialité anglais, est nommé Directeur du Centre de Perfectionnement en Langue anglaise (CPLA), au ministère de l’Education nationale, poste vacant.
AFFAIRE DES 11 BÉBÉS DE TIVAOUANE 2ÈME RETOUR DE PARQUET DE LA SAGE-FEMME ET L’AIDE INFIRMIÈRE
Déférées devant le procureur du tribunal de grande instance de la cité du rail depuis ce mardi, la sage-femme et l’aide-infirmière ont encore bénéficié, ce mercredi, d’un deuxième retour de parquet. C’est suite au drame qui s’est soldé par le rappel à Dieu de 11 bébés calcinés en salle de pédiatrie de l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Les camarades des deux auxiliaires médicales du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont décidé de paralyser le système pendant 72 heures, mis à part le service minimum, pour les soutenir.
AFFAIRE DU BEBE MORT DE KAOLACK L’ASSISTANTE INFIRMIÈRE CONDAMNÉE À 06 MOIS AVEC SURSIS
Le tribunal de grande instance de Kaolack a condamné hier l’assistance infirmière Seynabou Diène de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass à 6 mois de prison avec sursis. Le tribunal a décidé de suivre le parquet en maintenant le réquisitoire initial. Pour rappel, Seynabou Diène était poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonctions de médecin. Le plaignant avait introduit par la suite une lettre de désistement, après avoir déposé une plainte...L’affaire avait été mise en délibéré...
AFFECTÉ À DJEDDAH, NOTRE COLLABORATEUR FADEL LO FÊTÉ PAR LA RÉDACTION
La Rédaction du Témoin a fêté hier son collaborateur Fadel Lô affecté à la représentation diplomatique — plus précisément le consulat — du Sénégal en Arabie Saoudite à Djeddah. Un sympathique pot de famille a réuni autour du directeur de Publication, Mamadou Oumar Ndiaye, des doyens de la rédaction que sont Moussa Camara et Alassane Seck Guèye et du rédacteur en chef Abdou Karim Diarra, sans compter le grand reporter Pape Ndiaye, la rédaction mais aussi une partie du personnel administratif. Tour à tour le directeur de Publication, les doyens Moussa Camara et Alassane Seck Guèye ont magnifié l’engagement de l’homme pendant plus de 15 ans pour la rédaction du Témoin. Fadel Lô a été un collaborateur sérieux, disponible qui ne rechignait jamais à la tache et exécutait sans murmurer les multiples commandes de papiers culturels faites par le très rigoureux et espiègle Alassane Seck Guèye. Le directeur de Publication a dit que si les pages culturelles du Témoin weekend étaient une réalité, c’est grâce au travail abattu par Fadel Lo qui parvenait à dénicher toutes les grandes stars dans tous les registres de la vie culturelle du pays. Fadel a été d’un apport très précieux pour la page Culture du Témoin par une présence constante sur le terrain. Partout où il y avait un événement culturel, on pouvait apercevoir la silhouette de Fadel qui était un pilier de l’association nationale de la presse culturelle. S’adressant à Fadel Lo — qui a écrit un livre de référence sur Thione Seck qui était son ami et son confident —, Mamadou Oumar Ndiaye lui a dit que ce n’est pas un adieu, mais juste un au revoir. « Tu vas nous manquer mais, en même temps, nous nous réjouissons de ta promotion qui récompense ton sérieux et ton acharnement au travail. Nous te souhaitons donc toute la réussite du monde en terre saoudienne » ajoutera celui que la profession appelle familièrement MON. Quant à Alassane Seck Guèye, il a expliqué que Fadel, pour lui, ce n’était pas seulement le collaborateur, mais le frère et un ami très serviable et très respecté dans le monde de la culture. Très ému, Fadel Lo a dû chercher les mots pour dire tout le bien qu’il pense de la rédaction du Témoin. L’ami de feu Thione Seck a précisé que le Témoin, c’est sa famille. « Je ne pouvais pas quitter le Sénégal sans venir dire au revoir à la rédaction du Témoin » a insisté Fadel Lô qui est avant tout un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères passionné de culture. Un sympathique cocktail a clôturé le pot…d’au-revoir. Bon vent Fadel et prie pour les « Kaccoor » que nous sommes à La Mecque !
DES INONDATIONS QUI RÉSISTENT AUX MILLIARDS
La construction des bassins, le choix des infrastructures et les préalables aux travaux suscitent déjà une réticence. Le pompage est, encore pour cette année, la voie choisie.
Les pluies de l’hivernage 2020 ont causé d’importants dégâts à Keur Massar. Le 17 septembre 2020, le président de la République, Macky Sall, en visite dans la zone, a annoncé un Plan d’urgence. Il est initié dans le cadre du Programme d’urgence de gestion des eaux pluviales (PROGEP). D’un montant de 15 milliards FCFA, entièrement financé par l’Etat, il prévoyait la construction de canalisations dans les zones impactées mais aussi des bassins dans la forêt de Mbao. A quelques semaines de la saison des pluies de 2021, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Oumar Guèye, par ailleurs porte-parole du gouvernement, après plusieurs va-et-vient à Keur Massar, a vanté les mérites du dispositif mis en place soulignant que les inondations seront un vieux souvenir pour les populations. Hélas, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 août 2021, de fortes pluies enregistrées à Dakar ont fait patauger Keur Massar à nouveau. Suffisant pour les autorités de se rendre compte que les résultats ne sont pas ce qui était attendu. Une réunion d’urgence est convoquée autour du ministre de l’Intérieur, en charge de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, dimanche 22 août 2021. Les différentes allocutions montrent des manquements dans l’exécution des travaux ; le canal de Camille Basse, point important dans le dispositif, n’est pas raccordé. Alors que l’hivernage s’installe, ce raccordement est fait. D’où l’espoir à Camille Basse. En revanche, ailleurs, comme dans les Parcelles Assainies et au quartier Mame Abdou Aziz, les populations vivent avec la peur. L’Agence de développement municipal (ADM) annonce le démarrage d’un projet de construction de bassins qui seront reliés au Lac de Mbeubeuss ; mais ce n’est pas pour cet hivernage 2022. Son coût estimé est de 11 milliards FCFA. La construction des bassins, le choix des infrastructures et les préalables aux travaux suscitent déjà une réticence. Le pompage est, encore pour cette année, la voie choisie.
KEUR MASSAR : Quitter pour fuir les eaux
Au quartier Mame Abdou Aziz, non loin de la cité Camille Basse, devenue tristement célèbre ces dernières année parce qu’étant l’épicentre des inondations à Keur Massar, Maïmouna vit dans une maison qui fait face à un bassin de rétention. La présence des typhas est permanente, à cause de l'humidité du sol.
Pour arriver à sa maison, il faut passer par un jalonnement des briques humides. Maïmouna, trouvée dans la journée du 13 mars chez elle, s’est résignée, malgré le quotidien qui l’accable. «Nous vivons en permanence avec les moustiques. Je pense à la pluie car, je suis sûre que je vais quitter ma maison pour aller me refugier quelque part. Avec les difficultés du quotidien, on ne peut pas, après avoir construit nos maisons, les abandonner et vivre en location». Et pourtant, c’est une routine de quitter sa maison à chaque hivernage. «L’année dernière, à cause de la présence de l’eau, ma famille et moi vivions dans une seule pièce que j’ai construite sur la terrasse. Mais finalement, j’étais obligée de me rabattre sur mes voisins. J’ai perdu tout mon mobilier de maisons», tonne-t-elle. Les investissements annoncés pour la réalisation d’infrastructures de drainage, elle n’y croit pas. «Quand j’entends les autorités, à la télé, dire que la situation est sous contrôle à Keur Massar, je n’en reviens pas. Les milliards qu’elles évoquent dans les medias me font tiquer».
Au quartier Dabakh Malick, les réceptacles des eaux ne sont pas pris en compte par les travaux de la phase d’urgence qui ont été entamés, sur ordre du président de la République, Macky Sall, suite aux inondations de2020.Sokhna Mbaye, trouvée assis devant sa boutique de produits cosmétiques, a déménagé de son habitation à cause des eaux de pluie. «Notre maison est toujours envahie. Les fosses septiques sont toujours pleines. Quand nous acquérions le terrain, la situation n’était pas comme elle l’est actuellement. Nous avons abandonné la maison et vivons en location», dit-elle ; et c’était au mois de mars, en pleine saison sèche. Pour Nourou Niang, les autorités ne se sont jamais souciées de ce bassin.
D’après lui, aucun dispositif de pompage n'y a été mis en place, à part celui des populations. Le directeur de l’Agence de développement municipal (ADM), Cheikh Issa Sall, dont la structure assure la coordination des travaux, a dit n’avoir pas connu l’existence du bassin, si l’on en croit Nourou Niang. Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l'Aménagement des territoires, Oumar Gueye y est venu, dit-il, a fait un inventaire des besoins, sans qu’aucune action concrète ne soit posée. Cette psychose est aussi perceptible dans plusieurs autres quartiers comme les Parcelles Assainies. Bref, dans de nombreux quartiers de Keur Massar, c'est la hantise des inondations. Ceux-là qui se disent mis à l'écart de la phase d'urgence du PROGEP, à l’image de Mame Abdou Aziz, craignent l'arrivée de la pluie. L’heure est à la recherche du point de chute, comme chaque année.
LUTTE CONTRE LES INONDATIONS : Pas de risque zéro
Lors du Comité régional de développement (CRD) sur les inondations tenu à la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture (CCIA) de Dakar, le 20 avril2022, devant le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassane Sall, le préfet de Keur Massar, Sahite Fall, a soulevé ses inquiétudes. Il avait évoqué «une extrême urgence», déplorant notamment le fait que les bassins de rétention soient remplis de typhas. Pis Sahite Fall avait aussi déploré la présence de l’eau dans le marigot de Mbao.
Le préfet de Keur Massar a fustigé également le manque de coordination des activités du programme de la phase d’urgence. Dans le département, le curage des canaux fait défaut. Ils sont remplis de déchets ménagers ; ce qui peut impacter négativement, selon le préfet, le réseau de drainage des eaux pluviales. Une situation que nous avons constatée au point de collecte principal de Camille Basse, lors d’une visite le 21 mai2022. Le canal est rempli de bouteille en plastique et d’autres déchets solides ménagers.
Pour cette année, la position du ministre Oumar Gueye n’a pas été ce qu’elle fût l’année passée, «l’optimisme», quand il disait qu’on ne verra pas de pirogue à Keur Massar, se fiant ainsi sans réserve au dispositif mise en place. Cette année, même si l’espérance est grande, il y va avec prudence. «Si on prend en compte ce qui est en train d’être fait à Keur Massar à l’heure actuelle, ajouté à ce qui a été fait, normalement la situation va s’améliorer. Mais c’est en fonction des quantités de pluies reçues. Il faut toujours se dire : ‘’si on reçoit 1000 m3 de pluie, alors là, il n’y a pas un seul ouvrage qui va tenir’’.
C’est clair. Je vous ramène à ce qui se passe un peu partout dans le monde, même dans les pays développés qui ont beaucoup plus de ressources que nous. Dans les conditions normales il y aura de l’amélioration ; mais, si les conditions dépassent celles que nous avions l’habitude de vivre, nous pouvons avoir des situations difficiles». Il a fait cette déclaration lors de la rencontre Gouvernement face à la presse du 28 avril 2022. Dans la foulée, il avait également annoncé l’acquisition d’importants outils qui serviront au pompage des eaux.
OUVRAGES DE DRAINAGE DES EAUX DE PLUIE : 11 milliards pour les quartiers non desservis par la phase d’urgence
Les quartiers laissés en rade dans la phase d’urgence du PROGEP, comme les Parcelles Assainies (PA), seront pris en compte par un autre programme qui sera initié dans le cadre du Projet de gestion intégré des inondations (PROGEP).
Le projet est en cours. Selon l’expert hydraulicien de l’Agence de développement municipal (ADM) et responsable du suivi des réalisations à Keur Massar, Aly Tounkoura, il est prévu la réalisation d’infrastructures qui seront reliés au lac de Mbeubeuss. «Nous allons démarrer bientôt un programme de réalisation d’infrastructures. Nous avons déjà un marché signé de 11 milliards FCFA pour débuter les travaux sur le bassin versant de Mbeubeuss qui va beaucoup impacter la zone, des Unités 14 de Keur Massar jusqu’au niveau de basin de Mtoa». Par ailleurs, poursuit-il, «nous allons incessamment démarrer les travaux. Mais nous avons anticipé sur les études d’exécution», annonce-t-il.
L’assainissement des PA devrait être fait par la société qui les a délivrées. «Les Parcelles Assainies de Keur Massar ont été réalisées par la SN-HLM ; donc c’était de leur responsabilité de mettre les infrastructures qu’il fallait. Cela n’étant pas fait, aujourd’hui, l’Etat est en train de corriger l’erreur à travers le PROGEP 2 qui va impacter essentiellement le département de Keur Massar», dit Aly Tounkoura. Les entraves de l’année dernière qui, selon les autorités, étaient à l’origine des désagréments, sont levées. Il s’agit du de la jonction reliant Camille Basse à l’Unité 3, point névralgique des inondations dans la zone. «Le raccordement du canal de Camille Basse a été fait à la date du 31 mars 2022. Avec une partie de transit de 22.000 m3/h. Pour faire simple, c’est l’équivalent de 22 pompes de 1000 m3/h». La réalisation de cette infrastructure permet aux autorités en charge de la lutte contre les inondations de se projeter sur d’autres quartiers, soutient Aly Tounkoura. «Cette année, nous allons nous attaquer aux quartiers de Sotrac et d’Aladji Pathé. Puisque que nous sommes beaucoup plus à l’aise, en aval. On est suffisamment à l’aise sur tout ce qui est sur la route de Jaxaay, jusqu’au marigot de Mbao».
UN LOT D’INFRASTRUCTURES ANNONCE, 251 BIENS A DEGUERPIR
Le jeudi 3 février 2022, une réunion a été tenue au nouveau lycée de Mtoa de la commune de Keur Massar. Elle a réuni délégués de quartiers, impactés et agents de l’Agence de développement municipal (ADM). Ce qui est expliqué aux populations est la construction d’un réseau de drainage des eaux de la zone qui est inondable. Il s’agit de la construction de bassins de rétention et d’autres travaux de connexion dans les quartiers Médinatou Salam, Montagne III, Daaray Kamil, Hamdalaye, Médinatou Rassoul, Sant-Yalla et aux Parcelles Assainies, entre les Unités 6 à 13, mais aussi aux Unités 11 et 3. Pour cela, soutiennent les agents de l’ADM, les occupants des périmètres sur lesquels seront réalisés les bassins seront déguerpis. Le recensement a été fait, grâce à l'implication des chefs de quartiers et des agents sur le terrain, ont annoncé les représentants de l’ADM. Il n’en est aucunement le cas, selon des délégués de quartiers qui ont pris la parole ce jour. Les préjudices estimés peuvent aller bien au-delà du recensement, avaient-ils trouvé. L’Agence de développement municipal informe, pour ce que faire, que des déguerpissements auront lieu. Et pour l’instant, 251 biens seront touchés. Ce sont des maisons, 51 places d'affaires, 200 terrains nus et maisons. 51 des places d'affaires et 75 biens seront forcément délogés parce qu’impactés par le projet, ont aussi signalé les agents de l’ADM.
LE DEGUERPISSEMENT NON APPRECIE, LA DEMARCHE JUGEE PEU INCLUSIVE
Pour la réalisation du bassin de l’Unité 3 et que les populations rencontrées considèrent ne pas être pas la meilleure solution, il faut qu’une partie du terrain de football soit pris aux jeunes. Ça ne sera pas le cas, dit l'un d'eux rencontré lors de la visite du jeudi 17 mars. «Nous ne sommes pas prêts à céder le terrain qui est le seul lieu de loisir que nous avons. Et le terrain est la seule place où les CEM font leur éducation physique», a soutenu l’un d’eux. Des maisons sont sommées de quitter. Mère Cissé est une retraitée qui a sa maison au quartier Mame Abdou. Quitter sa maison n’est pas envisageable, pour elle, à moins que cela ne soit la solution extrême. «Ce qui me fait mal est qu’on risque de reprendre à zéro. J’ai été informée brusquement par un agent qui m’a dit qu’on va nous déguerpir. Je lui ai manifesté mon désaccord. J’ai investi toutes mes économies dans cette maison et je suis à la retraite. Je suis mère de famille. Je veux rester chez moi. Le cas contraire, et si c’est une obligation, je serai obligée de me plier à la décision de l’autorité. J’ai suspendu toutes les extensions que j’avais commencées». Elle soutient, par ailleurs, qu’elle n’a été prévenue que par l’équipe d’une entreprise qui faisait des marques (identifications) sur ses murs. Même son de cloche chez Diallo. «J’attends de voir ce que cela va donner. On m’a dit que je suis concerné ; mais je n’ai pas encore les détails. De toute façon, j’aurai aimé rester chez moi que d’aller voir ailleurs», dit-il.
La construction de bassins de rétention à Keur Massar ne peut être une bonne solution. «Ce qui pose problème est la création annoncée des bassins dans les Parcelles Assainies, comme à l’Unité 9 et 3. Dans les plans des Parcelles Assainies, on n’a jamais vu des places réservées à la construction de bassins. C’est nouveau et c’est en déphasage avec le contrat signé avec la SN-HLM», trouve El Hadji Daouda Mbaye, délégué de quartier de l’Unité 3. Pis, ajoute-t-il, la démarche n’a pas été inclusive, des habitants ont été mis devant le fait accompli. Il partage cette position avec d’autres délégués de quartiers. Lors de la réunion du 2 février 2022, Modou Mbengue, délégué de quartier Daaray Kamil, a jugé que l’implication des populations n’a pas eu lieu et que le recensement des impactés fait dans son quartier n’a pas été exhaustif. Le délégué de quartier de l’Unité 14 a qualifié de faible l’implication de ses pairs, en soutenant que toutes les décisions devraient être prises en leur présence. Alioune Ndiaye, délégué de quartier de Montagne 2 a dit qu’il s’est réveillé et a vu des machines à l’œuvre, sans qu’il ne soit informé au préalable.
LE PAPIER, MENACÉ DE PÉNURIE DANS LE MONDE ?
Bientôt, trouver du papier deviendra un vrai challenge, tel est l’avis commun de certains éditeurs et imprimeurs pour qui l’angoisse de ne plus pouvoir produire s’accroit.
La pandémie de Covid-19 doublée, du conflit en Europe (Ukraine) n’a pas fini d’éprouver les secteurs d’activités. Après avoir occasionné une inflation au niveau mondial, ramené des économies en récession, raréfié les ressources et réduit le pouvoir d’achat des populations, c’est au tour de l’industrie du papier de prendre son coup. La hausse du coût de l’énergie (pétrolegaz) intensifié par le conflit entre la Russie et l’Ukraine continue d’engendrer des difficultés dans la production de papier, qui risque de gravement affecter l’industrie du livre, du journal, des bandes dessinées et des jeux, etc.
Bientôt, trouver du papier deviendra un vrai challenge, tel est l’avis commun de certains éditeurs et imprimeurs pour qui l’angoisse de ne plus pouvoir produire s’accroit. En effet, l’offensive russe contre l’Ukraine et la panoplie de conséquences que cela à engendré notamment dans les importations et la tarification des matières premières énergétiques a foncièrement menacé l’industrie du papier, de la production à l’impression. Les entreprises qui reposent sur le papier craignent d’être, à plus ou moins brève échéance, au bord du gouffre. Littéralement, les volumes de papiers produits se sont contractés depuis quinze ans, réduisant le nombre de papetiers. Ceux qui restent réservent l’essentiel de leur production aux fabricants de carton d’emballage, renseigne une source.
En conséquence, après une baisse ponctuelle due à la pandémie, les prix devrait prendre l’ascenseur dans les mois à venir. De plus, il y a un autre élément d’impression dont le prix augmente également ; il s’agit de l’encre. Selon certaines statistiques, l’encre aurait pris entre 12 et 15 % d’augmentation, les problèmes liés aux transports se sont accentués et l’aluminium constitue un enjeu de taille dans cette histoire. La cause, les anciens alliés soviétiques en conflit actuellement jouent une partition importante dans l’impression du papier.
La Russie est l’un des plus gros fournisseurs en aluminium, tandis que c’est en Ukraine qu’est transformé l’aluminium en plaque pour imprimer. Il s’y ajoute une pression dans l’approvisionnement en pate de papier qui augmente le risque de pénurie et donc des coûts. Ceci étant dit, la pulpe de bois, qui sert à fabriquer du papier, est un autre coup dur pour la consommation ; avec des prix qui haussent graduellement.
Etant donné que la Russie est une source importante de bois, la guerre avec son voisin a concourut à lui faire perdre des certifications mondiales. Et cela signifie, pour les producteurs de pate, un ralentissement drastique de la capacité de production, sans parler des problèmes dans la logistique maritime et les perturbations sur le transport. C’est d’ailleurs en se basant sur ces effets combinés que Baba Tandian, PDG de l’Imprimerie Tandian, avait prédit «la mort de certains quotidiens», au Sénégal. Il disait, à ce propos, que les répercussions de cette potentielle pénurie à l’échelle nationale se matérialiseront d’abord par la raréfaction du papier induisant à la réduction dans la fabrication de journal, de tabloïds ou les manuels scolaires. Mais aussi, avec les élections législatives en lice, on assistera à une pénurie de bulletins, si les principaux fournisseurs de l’Etat n’ont pas pris les devants, indiquait-il. «Avant, c’était les producteurs qui nous forçaient à acheter leurs papiers. Maintenant, c’est nous qui leur prions de respecter les délais de livraison qui vont de deux à trois mois. La tonne est passée de145 euros à 840 euros. Il s’agit d’une augmentation de 50 à 60%», expliquait-il.
Cependant, ce risque de pénurie de papier qui plane fortement et les tensions sur le marché mettent en mal tout le secteur de l’édition, dans le pays comme dans le reste du monde. Les domaines d’activité (presse, livre…) dans lesquels l’usage du papier est requis risquent d’être fragilisés par ces augmentations incessantes des prix, sans compter l’approvisionnement erratique.