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3 mai 2025
par Jean Pierre Corréa
LA PRESSE, PRURIT DE NOTRE DÉMOCRATIE
On ne peut pas continuer à être navrés par la qualité des « informations » que ces journaux nous dégueulent, confortés par la certitude hélas souvent validée, qu’ils ne font que donner aux Sénégalais ce que leurs désirs de frivolité requièrent
« La faute n’est donc pas au public, qui demande des sottises, mais à ceux qui ne savent pas lui servir autre chose. » Miguel de Cervantès
D’abord, la question à 100 balles : quel est l’apport de la vingtaine de quotidiens sénégalais à notre démocratie et à l’animation des cruciaux débats qui la traversent et qui sont sensés disposer notre cher Sénégal dans le temps du monde ?
Cette question me venait souvent à l’esprit, rien qu’à la vue de cette pléthore de journaux pendus dans nos rues, à des cordes à linge, et qui attirent tels des « mouches à merde », tous ces « titrologues » qui une fois repus de cette surenchère de « Unes » vendeuses et aguicheuses, s’en vont les commenter, faisant ainsi du « titre » la quintessence de l’information. Mais une opportunité professionnelle, m’ouvrant le bonheur de revenir à un des exercices préférés de mon métier de journaliste, la revue de presse, que je délivrerai chaque matin sur le site en ligne d’un grand quotidien sénégalais, m’a mis en situation depuis une dizaine de jours, parce que devant reprendre les marques de ce genre, de lire tout ce qui paraît et se considère comme estampillé « presse »… D’un rire un peu narquois, je dirai qu’on passe plus de temps à les compter qu’à les lire… Mais plus sérieusement, pour faire chaque matin une revue de presse digne de ce que ce genre journalistique requiert et implique, il s’est naturellement et éthiquement imposé à moi, le devoir de ne considérer pour poser une vraie revue de l’actualité, que les titres qui méritent d’être ce que l’on appelle « un journal », avec un « ourse » qui en honore le contenu et des « plumes » qui en illuminent la ligne éditoriale.
Comment notre espace médiatique s’est-il retrouvé saturé par cette pléthore de journaux qui se disputent la délicate mission de nous livrer les clés d’une actualité qui sous nos latitudes ne mérite pas tant de pages noircies ? Il convient d’interroger le modèle économique, qui a voulu offrir une information de qualité, populaire et éclectique au plus grand nombre, et au plus bas prix. Et ainsi naquit « le journal à 100 balles », qui ne peut pas évidemment coûter 100 balles. Un journal qui paye ses journalistes, au prix de leurs talents consacrés par les diplômes adéquats, leur donne les moyens d’investigations nécessaires, respecte leurs droits sociaux, les met dans les meilleures conditions technologiques d’exercice de leur métier, leur assure des salaires qui les mettent à l’abri du « transport corrupteur », un journal qui coche toutes ces cases, ne peut pas coûter 100 balles ! Surtout lorsque son tirage ne dépasse pas les 1 000 exemplaires dont seule la moitié est péniblement vendue…
Faire une revue de presse qui soit respectueuse du genre et des auditeurs, dans ce magma glauque de journaux improbables, impose un tri sélectif qui fasse part belle à l’information générale, et aux problématiques de société qui participent à la maturation de nos populations et respectent leurs intelligences. On ne peut continuer à subir les « groupes de pression » tapis derrière un Dirpub unique rédacteur de son torchon, qui se mue en sniper à la solde d’un adversaire politique ou économique, pour abattre un homme ou « carboniser » un enjeu économique, ou en maître chanteur, qui allongé dans un lounge d’hôtel de luxe avec son ordinateur diffuse de fausses nouvelles en espérant un démenti qui les accrédite ou un bon arrangement sonnant et trébuchant. On ne peut se laisser informer par des journalistes qui après deux années de rédaction dans un journal où pas un de leurs articles n’a fait avancer aucune idée ou cause, s’accoquinent avec un homme politique qui y blanchissant d’obscurs deniers, pour créer un organe de presse, qui abritera les pensées d’hommes obsolètes, qui viennent y déverser en une et sur deux pages des banalités dont personne ne leur a demandé de nous abreuver du haut de leur vulgaire prétention.
« Babacar Touré, Réveille-toi ! Ils sont contents d’être vils !
Qu’importe qu’il faille salir quelqu’un ou insulter la vérité. Le choix est clair. Parfois, que dis-je, souvent nos journalistes préfèrent être les premiers à dire une connerie qu’être les derniers à dire la vérité. Pourquoi se gêneraient-ils d’ailleurs puisque diffamer n’a aucune conséquence, et qu’on peut affirmer des fadaises, vautrés dans des approximations, juger une personne en toute désinvolture et trouver, fort de notre incompétence assumée, de troublants mais intéressés arrangements avec la vérité.
Il est urgentissime de donner aux sénégalais la presse qu’ils méritent et le respect qu’on leur doit. On ne peut pas continuer à être navrés tous les jours par le niveau et la qualité des « informations » que ces journaux, sites improbables, nous dégueulent chaque jour, confortés par la certitude, hélas souvent validée, qu’ils ne font que donner aux sénégalais ce que leurs désirs de frivolité et de vulgarité requièrent.
Tout n’est pas permis parce qu’on est journaliste… Une des dernières chroniques de Babacar Touré nous éclairait en nous enjoignant qu’« au total, c’est bien aux citoyens, - dont les journalistes - soucieux de la valeur de leur fonction, de leur éminente contribution dans la société, de la dignité de leur profession, de se faire respecter et de défendre becs et ongles leurs droits inaliénables. La liberté de presse tire son origine et sa substance dans la liberté d’expression du citoyen, de la citoyenne, en tant que droit fondamental et universel de la personne humaine dont elle est un des modes et parmi les modalités de mise en œuvre concrète et effective. Ne l’oublions jamais. La norme, c’est la liberté. Quant à la doctrine, elle s’ancre dans la responsabilité ».
Nous avons le devoir que les revues de presse ne deviennent pas des « revues de presque », avec des flibustiers en guise de journalistes et des titres provocateurs en guise d’informations. Il faut que cesse l’ère du soupçon qui nous oblige à lire un papier à deux fois pour y déceler souvent des relents fleurant bon la commande et la corruption, voire parfois une demande d’exécution d’une personnalité.
Quelle est aujourd’hui la ligne éditoriale de certains « canards » qui abritent ces nouveaux chiens de garde ? Il s’agit seulement de proposer aux chalands les « Unes » les plus vendeuses, et qui sont souvent les plus choquantes. La déontologie n’est enseignée nulle part dans les écoles de journalisme. C’est juste le mot qui dans notre profession remplace le mot passeport et visa de ce métier : l’éducation… Mais si déjà petits leurs propres mères les insultaient de mères…nous sommes mal barrés…
Question subsidiaire : Quelle est la définition de la pudeur ? C’est éteindre la lumière avant de lire certains quotidiens. Voire, après les avoir lus, renouveler ses ablutions. Je souhaite finir mes revues de presse sans me sentir souillé et respectueux de l’intelligence que j’accorde à mes auditeurs… C’est ma liberté…C’est ma responsabilité.
IL EST INADMISSIBLE QUE L’ETAT S’ATTRIBUE 75 % DES TERRES DE DIASS AU DETRIMENT DE LA POPULATION
A peine porté à la tête de la municipalité de Diass, Cheikh Tidiane Diouf, le tout nouvel édile a, dans son discours de remerciements, fait un focus sur les préoccupations de sa localité notamment la problématique du foncier
La commune de Diass, dans le département de Mbour, a un nouveau maire. Il s’agit du socialiste Monsieur Cheikh Tidiane Diouf porté à la tête de la municipalité au cours d’une élection qui a enregistré la présence de 46 conseillers municipaux chargés de choisir le successeur du défunt édile arraché à l’affection de ses administrés il y a quelques mois. Cheikh Tidiane Diouf a donc élu au second tour avec 29 voix contre 17 voix pour son adversaire.
A peine porté à la tête de la municipalité de Diass, le tout nouvel édile a, dans son discours de remerciements, fait un focus sur les préoccupations de sa localité notamment la problématique du foncier avec les 8000 hectares de l’Aéroport international Blaise Diagne, les 3000 et quelques hectares du pôle de Daga-Kholpa, l’espace destiné aux gros porteurs et les 718 hectares des zones économiques spéciales intégrées…
Autant d’attributions foncières qui bloquent les activités de la population. surtout les projets de construction à usage d’habitation. Le successeur de feu Aliou samba Ciss, qui a assuré l’intérim du maire Afp pendant au moins deux mois, trouve inadmissible que l’Etat s’attribue 75% des terres de Diass aux dépens de la population. « Malgré le statut de Diass sur le plan international, sa population ne bénéficie pourtant pas des faveurs qu’aurait dû lui rapporter ce statut. Il n’y a aucune infrastructure accompagnée par l’Etat, même pas un espace répondant aux normes. Aujourd’hui, on est bloqué par l’Aéroport qui s’est approprié 8000 hectares empêchant les populations de construire des habitations. Dès qu’un habitant de la localité commence à creuser des fondations quelque part dans Diass, les forces de l’ordre l’arrêtent en lui parlant de domaine de l’Aéroport. Or, celui-ci devait juste s’étaler sur 4000 hectares avant de s’approprier quelque 8000 hectares ! Or, l’indemnisation des propriétaires de ces terres-là pose problème. Des indemnisations qui varient entre 500 000 et 600 000 francs seulement. Or, ils cultivaient ces champs pour nourrir leurs familles et satisfaire leurs besoins. Aujourd’hui, ils sont impuissants devant l’Etat. Or c’est l’Etat qui doit protéger la population. Je demande aux députés de la commune de réfléchir sur cette problématique et de porter le combat au niveau de l’Assemblée nationale » a souligné d’emblée le nouveau maire, histoire de donner le ton de son magistère.
Cheikh Tidiane Diouf d’ajouter que « ils sont prêts à céder les terres mais il y a une loi qui bloque les choses, tant qu’on n’enlève pas cette loi, les services des Mines et l’Etat ne pourront pas avancer pour arriver à céder les terres. Ils sont d’accord pour céder, mais ils sont bloqués par les titres fonciers. On se trouve dans une phase où il faut impérativement dire au président de la République que la population de Diass ne peut plus bénéficier de ses terres, même pour un usage d’habitation. Ces terres ont été octroyées à des Sénégalais comme nous. J’ai une fois eu à dire au ministre des Transports aériens, Alioune Sarr, qui est également un fils de la région (Ndlr, Thiès), de demander au chef de l’’Etat d’enlever les titres fonciers au niveau de l’aéroport ».
Préoccupations soulevées
La première préoccupation, c’est donc le problème du foncier. « Diass compte 93 domaines carrés. Or les 7 5% des terres de Diass sont immatriculés au nom de l’Etat. Aujourd’hui, la jeunesse n’a malheureusement n’a plus de terres à usage d’habitation. Nous demandons au président de la République de prendre en compte cette problématique. Il y a aussi le pôle de Daga-Kholpa. Nous accompagnons l’Etat pour ses projets. Mais, en parallèle, il doit prendre en compte les préoccupations de la population surtout en ce qui concerne les zones d’extension. Aussi les paysans qui n’avaient pas les moyens de s’inscrire en ligne pour les logements sociaux, il faut impérativement que le ministère de l’Urbanisme pense à donner un quota à la mairie pour que la population puisse bénéficier de ce projet dit de logements sociaux. Donc nous sommes ouverts à toute discussion avec l’Etat pour que, ensemble, les préoccupations de cette population sur les 8000 hectares de l’Aéroport de Diass immatriculé au nom de l’Aibd et les 3000 et quelques hectares de Daga-kholpa, les 718 hectares des zones économiques spéciales intégrées qui étaient un projet de Wade… ces préoccupations, donc, puissent être prises en compte. Il y a également la place destinée aux gros porteurs qui faisait 100 hectares, au nom de l’Etat. L’espace a été prévu pour la sortie de Bentégné, mais entre-temps la gare routière des gros porteurs a été déplacée à Diamniadio.
Pour ce projet également, je pense que l’Etat doit recéder ces terres à la population au profit des villages environnants de Kandam, de Toglou, de Bentégné » explique le nouvel édile de Diass…. « Ces préoccupations nous intéressent. Il y a aussi les problèmes de la jeunesse, la sécurité etc. La population de Diass est disciplinée. Dans un bref délai, nous allons travailler sur ces questions », a promis le nouveau maire, Cheikh Tidiane Diouf, qui a tenu à remercier l’ensemble des conseillers municipaux pour la confiance portée sur sa modeste personne pour être maire de diass » a conclu le successeur de feu Aliou samba Ciss.
LE MAIRE DES HLM ACCUSÉ D’AVOIR DETOURNE 500 MILLIONS DE FRANCS SUR FOND DE BRADAGE FONCIER
C’est un collectif de conseillers municipaux qui accuse Babacar Sadikh Seck de gabegie dans sa gestion
En cinq ans de présence à la tête de la municipalité des HLM, le maire Babacar Sadikh Seck est accusé par des conseillers municipaux d’un détournement de 500 millions de F CFA à travers l’attribution « opaque » d’un terrain à usage commercial sans délibération du conseil. Cherchant à tirer au clair ce « deal » après moult demandes d’explication envoyées au maire, en vain, ces conseillers ont finalement saisi l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Mais le maire conteste et évoque des querelles d’ordre politique.
C’est un collectif de conseillers municipaux qui accuse le maire des Hlm de gabegie dans sa gestion. Tout serait parti de l’octroi par la municipalité d’un terrain (Lot N° 9814/GR EX 2196/dG) en date du 26 juin 2019, pour la construction d’un centre commercial au profit d’un homme d’affaires. D’après le collectif des conseillers municipaux opposés au maire, c’est en catimini que le maire Babacar Sadikh Seck aurait agi dans cette opération, sans une délibération préalable du conseil municipal. « Lorsque nous avons reçu l’information relative à cette attribution de parcelle qui s’est faite sans l’avis du conseil, nous avons été surpris. Et le comble de cette forfaiture a été le fait de constater que le terrain en question se trouve dans l’enceinte du garage du CETUD. Or, tout le monde sait que cette société n’est pas autorisée à revendre une partie de son espace », a soutenu le collectif des conseillers municipaux de la mairie des HLM.
Selon lui, le véritable acquéreur du terrain aurait procédé par prête-nom pour brouiller les pistes car étant déjà soupçonné d’accointance avec le maire. « Il était une fois lié avec la municipalité à travers une convention public-privé pour le pavage des rues aux alentours des cantines du marché HLM. Mais pour non-respect du contrat, il a eu des problèmes avec le conseil. A l’époque, il s’agissait de l’entreprise dénommée Dame Ka établissement. Mais aujourd’hui, quand il s’est agi d’un autre deal avec la complicité du maire, le promoteur a déposé sa demande d’octroi de terrain au nom d’une autre société dénommée «international Touba construction », indique toujours le collectif qui, après vérifications dans les registres de l’Apix, s’est trouvé que l’entreprise n’existe nulle part. D’où, d’après le coordonnateur du collectif des conseillers de la mairie des HLM, la saisine de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption pour une enquête en vue de faire la lumière sur la gestion du maire, Babacar Sadikh Seck. Les conseillers municipaux contestataires nourrissent aussi des soupçons sur la gestion du maire dans le cadre du volet social relativement à la Covid19.
Autres griefs des conseillers à l’encontre du maire
« Nous tous avions émis un avis favorable pour que la municipalité débloque 220 millions afin de venir au secours des populations de la commune face à l’impact de la pandémie. Mais, en ce qui concerne la répartition de cette aide et la destination de l’argent, il n’y a rien de transparent. Il y a des populations qui ont bénéficié des kits alimentaires, mais qui n’arrivent toujours pas à recevoir leurs dons », accuse le collectif des conseillers municipaux de la mairie des HLM. Pour recueillir sa version face à de telles accusations relatives à sa gestion, nous avons joint le maire Babacar Sadikh Seck. Il nie avoir connaissance de l’existence d’une telle attribution de terrain et parle de querelles politiques. « Ils ont entendu parler certainement du non report des élections locales et veulent déjà se positionner pour la course à la mairie de HLM », a botté en touche l’édile, par ailleurs responsable à l’AFP, refusant d’aller plus loin suite à nos interpellations.
NOO LANK POSE LE DEBAT DES VIOLENCES ET BAVURES POLICIERES
La question des violences policières était au menu de la rencontre tenue, hier, au siège du mouvement M23
La question des violences policières était au menu de la rencontre tenue, hier, au siège du mouvement M23. Lors de cette conférence de presse, la plateforme « Noo Lank » a tenu à faire part des différentes agressions que subissent les citoyens face aux forces de l’ordre. De ce fait, le collectif a invité les victimes à aller porter plainte en cas d’agression.
« Balla Gaye, Fallou Sène, Abdoulaye Wade Yinghou, tué le 14 juillet 2010 par des policiers du commissariat de Yeumbeul. Dominique Lopy « torturé » à mort à la prison de Kolda en 2007. Mamadou Bakhoum retrouvé mort le 23 janvier 2009 dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Karang. Pape Sarr torturé et brûlé au poste de police du quartier Hamdallahi 4 de SamSam ». Voilà une liste de victimes supposées de violences policières qui a été lue par la plateforme Noo Lank lors de sa conférence de presse qui s’est tenue hier au siège du mouvement citoyen M23. Une situation décrite comme un manque de considération ou encore perçue comme un abus de pouvoir de la part des forces de l’ordre envers les citoyens. « Force est de constater que cette « brutalité policière » fait des ravages ces temps-ci », indiquent les animateurs de la conférence.
Raison pour laquelle, ce collectif a décidé de faire de la question des violences policières un enjeu au sein de sa plateforme de lutte. « Des camarades ont été malmenés, blessés et personne n’a été sanctionné. Pire, certains ont été ensuite déférés comme s’ils étaient coupables de voies de faits », soutient le coordinateur à propos de violences subies par les membres du collectif à l’instar de Guy Marius sagna qui s’était juste rendu à la préfecture de Dakar pour déposer une lettre d’information à propos d’une manifestation envisagée. Et qui s’est fait tabasser outrageusement par des policiers. Il a aussi été question des violences subies par les membres du mouvement « Y en a marre ». de ce fait, la plateforme pense que les gens ne doivent plus avoir peur d’aller vers la justice quand ils subissent certaines choses, car c’est leur droit le plus absolu. « Le but c’est d’aller vers une approche systématique des choses. Car, ces agresseurs (les forces de l’ordre) sont « peut-être mal formés », a essayé de relativiser Amadou Guèye.
Le chargé de communication des flics précise Invité de la matinale d’Iradio, le chargé de communication de la Police est revenu sur les rapports que doivent entretenir les forces de défense et de sécurité avec les populations. « Nous avons, en tant que forces de sécurité, un rôle de prévention avant tout. Et, c’est cette approche communautaire de la gestion des personnes et de leurs biens qui fait que, parfois, on a l’obligation de faire en sorte que certaines affaires ne dégénèrent pas au pénal. Ce qui fait que, parfois, on a cette approche qui permet d’inclure les couches dans la communauté à savoir les chefs de quartier pour pouvoir régler les problèmes dans la communauté. Ça ne devrait pas être une relation d’adversité », a-til déclaré en parlant des rapports police-populations.
Selon le M. communication de la police, cette dernière fait partie de la population. Et, à son avis, il est important aussi que la population sache que la police est là pour elle. « La police a pour matière première l’homme. Donc, tout ce qui gravite autour de l’homme intéresse la police. Les rapports avec la population ne peuvent donc pas être heurtés mais être basés sur la collaboration. Ce qui fait que, aujourd’hui, on ne peut pas envisager la sécurisation des personnes et de leurs biens en omettant l’implication la population », a indiqué le chargé de communication de la police.
LA POLICE ET LA GENDARMERIE NE DOIVENT PAS PROTEGER LEURS AGENTS QUI FONT DES ABUS SUR LES POPULATIONS
Invité de la matinale de « I radio », le chargé de programme d’Amnesty international, Mouhamadou Moustapha Diagne, juriste de formation, à lancé un appel solennel aux autorités de la police et de la gendarmerie
Invité de la matinale de « I radio », le chargé de programme d’Amnesty international, Mouhamadou Moustapha Diagne, juriste de formation, à lancé un appel solennel aux autorités de la police et de la gendarmerie pour les inviter à ne plus protéger leurs agents qui commettent des abus sur la population. Lors de cette émission, le collaborateur d’ « AI » a abordé plusieurs sujets d’actualité.
« Le plus souvent, les policiers dépassent leur champ de compétences dans le cadre de leur travail. Les nombreux cas d’abus de la police et de la gendarmerie donnent une mauvaise image de nos forces de l’ordre. La police doit avoir une démarche pédagogique avec les populations. Les autorités de la police et de la gendarmerie ne doivent plus chercher à protéger leurs agents qui commettent des abus sur la population », a d’emblée déclaré le juriste et chargé de programme d’Amnesty international.
A l’en croire, la police doit avoir une démarche pédagogique envers la population, dès lors qu’elle ne peut être partout. « Il est plus judicieux que la police change de méthode, car les enjeux sécuritaires sont de taille. de ce fait, elle est censée collaborer avec la population afin d’avoir les bonnes informations et de pouvoir pallier aux déficits sécuritaires dont souffre le pays », conseille M. Diagne.
Selon le chargé de programme d’Amnesty international, les bavures policières doivent simplement cesser. Dans le cas où il y aurait des sanctions contre des policiers ou des gendarmes coupables d’abus, il préconise que ces sanctions soient être publiées car, à l’en croire, si elles se font en interne afin de protéger l’agent, cela ne sert à rien au regard des civils. Selon le juriste, la lettre circulaire du procureur général de la cour d’Appel de Dakar est à magnifier (Ndlr, dans cette circulaire, M. Lansana Diabé demande aux officiers et agents de police judiciaire dans les commissariats et les brigades de ne plus instruire des plaintes relatives à des contentieux commerciaux). « Il faut aussi encourager les autres procureurs qui sont dans les régions à adopter la même démarche que leur collègue de la capitale.
Cette démarche permettra de mieux protéger les citoyens », estime Moustapha Diagne. Sur l’article 5 du règlement de l’UEMOA (Union Economique Monétaire Ouest Africain) qui impose la présence d’un avocat dès la garde-à-vue pour assister la personne interpelée, le juriste pense que le respect de ses dispositions est fondamental. Le Sénégal ayant incorporé cet article 5 dans son dispositif législatif dans l’article 55 du code de procédure pénale, se doit donc de l’appliquer. « L’officier de police judiciaire informe la personne interpellée de son droit de constituer conseil parmi les avocats inscrits au tableau ou admis en stage », fait savoir M. Diagne.
Pour le chargé de programme de Amnesty International, les textes sont clairs. donc de facto, chaque citoyen, quelle que soit l’infraction commise, doit obligatoirement avoir un avocat avant le début de l’enquête préliminaire. Le non-respect de cet article, sans oublier la violation flagrante des droits des différents présumés, sont autant de maux qu’il convient de corriger. Aussi M. Diagne pense que la lettre circulaire du procureur général de Dakar ne peut qu’être source d’espérance pour ces hommes de droit. Car la police et la gendarmerie n’auront point le pouvoir de gérer des dossiers de nature civile ou commerciale.
EXPERIENCES DE VIE : VERS UNE AUBE NOUVELLE, D'AÏDA DIOP
À travers un journal intime, Aïda Diop fait le récit de vingt ans de vie d’une sénégalaise de Dakar. Un exercice de style captivant qui permet de balayer du regard l’évolution de la société dakaroise depuis le milieu des années 1990
À travers un journal intime, Aïda Diop fait le récit de vingt ans de vie d’une sénégalaise de Dakar. Un exercice de style captivant qui permet de balayer du regard l’évolution de la société dakaroise depuis le milieu des années 1990.
Il n’est pas simple de tracer sa voie, de l’emprunter et d’y rester fidèle tout au long de sa vie en l’adaptant en permanence aux aléas et aux événements. Pas simple de vivre en adéquation avec son moi profond, la culture de son lieu de vie et le quotidien d’une vie affective, familiale et professionnelle. Aida diop s’y essaie et nous relate ses questionnements, ses doutes et ses convictions.
Pour ce faire elle suit une méthode originale qui consiste à relire le journal intime de dada, dakaroise née en 1977, commencé en 1996 et à le commenter au fur et à mesure des idées, des pensées et des vécus avec le regard qu’elle y porte aujourd’hui. Elle met en exergue les questions récurrentes de ses confessions à son journal en tentant d’en analyser les tenants et aboutissants sur la durée de son vécu. La démarche est intéressante et captivante pour le lecteur qui suit les notes de la jeune fille de 19 ans – parfois naïves dans leur relation, ses compréhensions des événements, de ses chagrins, de ses déceptions et de ses joies -, qui revient aussi sur ses années de petite fille dans sa famille, revisitées avec le regard et le pouvoir d’analyse résultant de sa vie de femme dans la quarantaine, de mère et d’épouse.
Femme, croyante et belle, elle trébuche sans cesse sur le comportement des autres et le regard qu’ils lui portent. Celui des hommes certes et leur concupiscence éventuelle en contradiction selon elle avec la bienséance sociale habituelle et sénégalaise en particulier, mais également ceux des femmes, leurs jalousies à son égard et leurs trahisons à de rares exceptions près. Elle porte un regard acéré sur les relations sociales et les sociabilités de sa société, la société dakaroise des vingt dernières années.
Une société en pleins changements, religieux, économiques et comportementaux, où la femme continue d’avoir un rôle précis à jouer, un rang à tenir – ce que dada tente d’assumer avec franchise et conviction. Ce faisant elle se heurte à son désir d’authenticité, se mettant à dos, parfois, collègues, amis/es, écartelée entre sa fidélité aux normes sociales – religieuses et familiales –, des valeurs auxquelles elle adhère et croit et ses désirs, ses rêves, la perception qu’elle a de sa propre réalisation en tant que femme, qu’elle perçoit comme une course d’obstacles permanente, se sentant ainsi souvent seule et incomprise. Elle vit sa confrontation à la polygamie de son mari, comme une trahison certes mais aussi comme une souffrance devant tant d’incompréhension à son égard, d’autant plus qu’elle l’aime et qu’il ne lui est pas possible – religieusement, socialement mais aussi par conviction – de ne pas accepter cette situation. se considérant comme le pôle fixe de sa famille devenue instable par la dispersion du père, elle, femme active professionnellement, décide de se rendre disponible en tant que mère pour mieux accompagner ses enfants – et ceux de la famille élargie – en les préparant à cette société en mutation, ce qui passe selon elle, obligatoirement par la connaissance, c’est-à-dire la réussite à l’école.
Avec ce livre, une analyse de sa propre évolution, Aida diop nous présente un travail sur elle-même qui lui procure une maturité lui permettant d’accepter la situation sans devenir aigrie mais la libère également, lui promettant une « aube nouvelle », celle d’une femme en accord avec elle-même. Elle enrichit le Sénégal d’un récit intime sur la pensée, le ressenti, le vécu, l’éducation des femmes rares à côté d’Une si longue lettre de Mariama Ba.
Ce faisant, elle met également à jour les contradictions de sa société entre ses valeurs et les comportements des individus pris dans le tourbillon de la mondialisation et ainsi dans différentes grilles de lecture de valeurs se complétant parfois, s’opposant souvent. Elle livre aux lecteurs une véritable étude sociologique de sa société, du statut et du rôle de la femme – petite fille puis jeune fille et femme adulte – en son sein. Elle relativise ainsi les discours du féminisme blanc en posant implicitement la question cruciale de l’universalité des valeurs féministes et rejoint les discours du féminisme africain ou plus généralement des différentes expériences à la source des féminismes. En tout cas, son livre est un plaidoyer pour la Femme sénégalaise bien qu’en le lisant, on soit tenté de se poser la question comme dada elle-même le fait (p. 161), par le biais de Sembene Ousmane, « Pourquoi acceptons-nous d’être le jouet des hommes ? ».
Africulture
23 NOUVELLES INFECTIONS, AUCUN DÉCÈS
Quatre-vingt-douze patients ont été testés négatifs et déclarés guéris et dix-huit se trouvent dans les services de réanimation.
Dakar, 25 sept (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état ce vendredi de 23 nouvelles contaminations au Covid-19 sur un total de 1170 tests réalisés au Sénégal au cours des dernières 24 heures durant lesquelles aucun décès n’est à déplorer.
Le directeur de la prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, précise qu’il s’agit de 17 cas contacts, 15 cas issus de la transmission communautaire et un cas importé à partir de l’aéroport Blaise Diagne de Diass.
Les cas communautaires ont été enregistrés à Bignona, Cambérène, Centenaire, Dakar-Plateau, Joal, Keur Massar, Mbao, Ouakam, Pikine, Richard-Toll, Sicap-Dieuppeul, Sokone, Tiadiaye, Tivaouane et Yoff, à raison d’un cas pour chacune de ces localités.
Quatre-vingt-douze patients ont été testés négatifs et déclarés guéris et dix-huit se trouvent dans les services de réanimation.
A ce jour, 14.839 cas de Covid-19 ont été diagnostiqués au Sénégal, dont 11.910 guéris, 304 décédés et donc 2.624 sous traitement.
Le directeur de la prévention a encore exhorté les populations au respect des gestes barrières, notamment le port de masque, le lavage des mains au savon ou à défaut l’utilisation de gel hydroalcoolique et la distanciation physique.
AFP, PS, LD/MPT, Pit et autres... Le président Macky Sall a fini de traduire en une courtoise «servilité» le compagnonnage avec tous ces partis qui faisaient pourtant de la conquête du pouvoir leur raison d’être
Afp, Ps, Ld/Mpt, Pit ou autre : des partis politiques au long cours, incontournables dans l’échiquier politique sénégalais pour avoir été soit détenteur du pouvoir, soit faiseurs de rois pendant plus d’une quarantaine d’années de vie politique au Sénégal. A l’aune du quinquennat de Macky Sall, ces partis tous de gauche peinent aujourd’hui à imposer leur vision politique, minés qu’ils sont par des querelles intestines et des scissions, des contestations de l’hégémonie du chef ou plus par l’hyper-domination de l’Apr et de son leader, le président Macky Sall, qui a fini de traduire en une courtoise «servilité» le compagnonnage avec ces partis qui faisaient pourtant de la conquête du pouvoir leur raison d’être.
L’exercice du pouvoir par l’Alliance pour la République de 2012 à nos jours a ceci de particulier qu’il est un véritable patchwork de partis aux obédiences politiques clairsemées. Entre options libérales, socialisantes, populistes, de gauche ou autre, la coalition Bennoo Bokk Yaakaar qui porte le président Macky Sall depuis le deuxième tour de la présidentielle de 2012 condense les visions politiques de partis et de leaders politiques qui étaient bien loin, au faîte de leur renommée, d’imaginer qu’ils en seraient aujourd’hui à servir d’appendice au maître du jeu. Parmi ceux-ci, on note les partis de gauche dont en premier l’Afp de Moustapha Niasse et autre Parti socialiste de feu Ousmane Tanor Dieng, pour ne pas dire Abdou Diouf et Léopold Sédar Senghor. Des partis qui, à l’épreuve du compagnonnage avec l’Apr de Macky Sall, en sont arrivés à jouer les seconds rôles s’ils ne sont pas réduits à leur plus simple expression.
AFP, LES REPERES PERDUS
Issue d’une scission d’avec le Parti socialiste, alors au pouvoir, suite au Congrès sans débat de 1996, l’Afp de Moustapha Niasse qui a reçu sa reconnaissance légale, le 13 août 1999, avait pourtant réussi la prouesse d’arbitrer la présidentielle de 2000 et le duel Me Abdoulaye Wade-Abdou Diouf, président sortant. Quelques mois à peine après sa création des flancs du Ps, le parti de Niasse recueillait 16,8 % des voix lors de l’élection présidentielle de 2000 et par un report massif de ses suffrages, permettait à l’opposant irréductible du Ps pendant plus d’un quart de siècle, Me Wade, d’accéder à la magistrature suprême. L’âge d’or de l’Afp coïncida alors avec la nomination en grande pompe de son patron à la Primature, après une brève première en 1983. Qui plus est, aux élections législatives de 2001, l’Afp remportait 303 150 voix, soit 16,1 % des suffrages, et obtenait 11 sièges sur les 120 que comptait alors l’Assemblée nationale du Sénégal.
La voie semblait tracée pour qu’enfin Moustapha Niasse puisse accéder un jour au Palais présidentiel, tant la promesse des fleurs était significative pour son parti naissant. De fil en aiguille cependant, l’Afp allait rentrer dans le rang avec la perte de la Primature, les coups de boutoir du Pape du Sopi et le retour aux dures réalités de l’opposition. Le boycott des élections législatives de 2007 allait compresser davantage le champ de vision des « Progressistes » qui durent attendre les Locales de 2009 pour redresser quelque peu la tête avec Benno Siggil Senegaal. La présidentielle de 2012 consacra la revanche de Moustapha Niasse et de son parti sur le régime libéral de Me Wade puisqu’avec 357 000 voix, soit 13, 20% des suffrages au premier tour, ils permettaient au candidat Macky Sall de doubler son mentor avec 66% des voix et de devenir le quatrième président du Sénégal.
Depuis lors, l’Alliance des forces de progrès semble avoir dissolu son option de conquête du pouvoir dans la vision politique du maître du jeu, en l’occurrence Macky Sall. En contrepartie, son patron Moustapha Niasse siège depuis 2012 au perchoir, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête à chaque nouvelle législature. Et pour ferrer davantage l’Afp dans un compagnonnage où il est gagnant à tous les coups, Macky Sall lui assure ses deux postes de ministres, voire quelques directions de sociétés nationales. Des cadres du parti refusant toutefois de voir l’Afp s’incruster dans sa position d’appendice de l’Apr, via la coalition Benno Bokk Yaakaar, une contestation en interne de l’hégémonie du chef sera amorcée et elle coïncidera en définitive avec le départ du parti de Malick Gakou et de quelques uns de ses compagnons comme Mamadou Goumbala. Exclus du parti en mars 2015, Gakou et ses compagnons créent le Grand Parti, fragilisant par certains côtés l’AFP qui pouvait contester son leadership et émietter sa mainmise sur le pays.
PS, L’OMBRE DE LUI-MEME DEPUIS 2000
A l’épreuve du compagnonnage avec l’Apr de Macky Sall, le Parti socialiste ne semble pas mieux loti. Après 40 années de pouvoir, 12 années de traversée du désert, le parti de feu Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal, le seul à pouvoir longtemps s’enorgueillir de disposer d’une véritable machine électorale dans le pays, n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Ses activités politiques étant presque toutes limitées à quelques rares réunions d’instance au niveau de son siège à Colobane, Covid-19 mise à part. Il faut dire que de la perte du pouvoir en 2000, avec le retrait politique d’Abdou Diouf, au frémissement de la présidentielle de février 2012, le Parti socialiste a perdu progressivement ses bastions électoraux et ses privilèges de pouvoir pour naviguer dans les méandres d’une opposition débilitante. 12 années de marasme qui ont poussé beaucoup d’anciens responsables socialistes à larguer les amarres et à voler de leurs propres ailes, à l’instar de l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna à titre d’exemple. Il aura fallu le sursaut des Locales de 2009, l’émergence de leaders comme Khalifa Sall à Dakar, et l’embellie de 2012 pour permettre au parti de se relever, tant soit peu, de ses cendres. Avec près de 306 000 voix, soit 11, 30% des suffrages, le Ps de feu Ousmane Tanor Dieng contribuait à sa manière à la destitution de Me Abdoulaye Wade au profit de Macky Sall.
Les étrennes du nouveau locataire de l’Avenue Roume permirent d’une certaine manière au premier parti au pouvoir au Sénégal post-indépendance de redonner son blason avec deux ministères dans l’attelage gouvernemental, moult postes de directions et un juteux poste de patron au… Hcct. Mais, comme l’Afp de Moustapha Niasse, le Ps d’Ousmane Tanor Dieng se retrouvait enfermé dans la quadrature de son compagnonnage avec l’Apr de Macky Sall.
La coalition Bennoo Bokk Yaakaar permettait là aussi au maître du jeu d’annihiler toutes les prétentions classiques de conquête du pouvoir au niveau du Ps, réduit à jouer les appendices du parti au pouvoir, allant jusqu’à renier toute candidature à la présidentielle de 2019. La contestation de cette posture du parti des « Verts de Colobane », en déphasage avec l’option politique originelle, allait là aussi coïncider avec des scissions internes fragilisant le parti. Khalifa Sall, maître incontesté de Dakar depuis 2009, exclu du parti, allait en faire les frais avec des démêlés judiciaires qui vont invalider sa candidature à la magistrature suprême. S’ils ne le confinent pas en prison pendant deux ans et demi.
Entretemps, Me Aissata Tall Sall, mairesse de Podor, égérie du parti, pliait aussi ses bagages pour « Osez l’avenir » et devenir par suite un soutien de Macky Sall. C’est dire à quel point le compagnonnage du Ps avec l’Apr de Macky Sall, via Bennoo Bokk Yaakaar, a été rédhibitoire par certains côtés pour l’ancien parti au pouvoir de 1960 à 2000. Aujourd’hui, avec la disparition d’Ousmane Tanor Dieng, le Ps semble chercher ses repères, en attente d’un hypothétique congrès devant consacrer la dévolution des rênes du parti à un leader capable de le sublimer. Si tant est que ce leader charismatique existe réellement au sein des « Verts de Colobane, à l’exclusion de…Khalifa Sall.
LD/MPT, PIT, AND-JEF: FAISEURS DE ROISSANS SINECURE
Que dire des autres partis de gauche s’étant enferrés dans le compagnonnage avec Macky Sall ? De la Ld/Mpt qui a perdu son seul poste de ministre avec le départ de Khoudia Mbaye du gouvernement, sa coupure en deux avec la survenue de Ld/Debout, en passant par le Pit de feu Amath Dansokho, aujourd’hui de Samba Sy, qui peut se gargariser de son poste de ministre du Travail, ou autre And-Jef de Landing Savané (à distinguer de And-Jef Mamadou Diop Decroix), force est de reconnaître que l’accompagnement de Macky Sall dans l’exercice du pouvoir est loin d’être une sinécure. Le maître du jeu est passé par là, en réalisant cette prouesse d’en avoir fait tous des prolongements de son parti, des défenseurs de ses causes ou plus, des avocats de sa vision politique. A défaut de les phagocyter.
UNE TENDANCE POSITIVE NOTEE
Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) a rendu public le quatrième numéro de son bulletin «le point Itie »
Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) a rendu public le quatrième numéro de son bulletin «LE POINT ITIE ». Dans ce document, l’Itie est revenu entre autres, sur les évolutions des productions et exportations des ressources extractives, les évolutions technologiques dans le secteur de l’industrie minière avec les pratiques liées à l’automatisation, à la robotisation et la volatilité des cours mondiaux des matières premières.
Dans le 4ème numéro de son bulletin «Le point Itie», publié ce mois, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives note globalement une tendance positive des exportations des produits issus du secteur extractif. En effet, ledit rapport indique que les principaux produits exportés par le Sénégal durant le mois de juillet 2020 sont : l’or non monétaire (53,2 milliards de FCFA), les poissons frais de mer (18,1 milliards de FCFA), les produits pétroliers (10,0 milliards de FCFA), le titane (7,1 milliards de FCFA) et le ciment hydraulique (6,4 milliards de FCFA). Toujours selon la même source, les principaux clients du Sénégal ont été la Suisse (15,1%), l’Australie (15,0%), le Mali (9,5%), l’Inde (7,0%) et la Côte d’Ivoire (5,0%). Les exportations sont exprimées en valeur FAB (Franco A Bord, coût de la marchandise à son point de sortie du Sénégal).
Par ailleurs, l’Itie a fait remarquer que l’exploitation minière tend à devenir une industrie complexe, utilisant les technologies de pointe. Ces dernières ont entrainé une baisse des besoins en main-d’œuvre (notamment non qualifiée). Dans certains cas, ces mêmes technologies ont également permis d’améliorer la sécurité.
En effet, malgré la pandémie de la Covid-19, l’étude souligne que les mines automatisées ont continué à fonctionner. Mais, les experts prédisent que la pandémie pourrait accélérer le rythme d’adoption de nouvelles technologies. La crise sanitaire a entrainé une crise économique dont les soubresauts rejaillissent sur les prix de vente/achat des matières premières. D’après le bulletin de l’Itie, la volatilité des cours mondiaux des matières premières tient en haleine les investisseurs et les gouvernements. «Le mois d’août a été celui des contrastes, les cours du métal jaune en hausse, contre un tableau des prix en dents de scie pour les cours de pétrole brut.
En effet, durant la période, l’or a dépassé la barre des 2.000 dollars l’once (1 once = 31,1 grammes d’or), soutenu par son statut de valeur-refuge sur fond de baisse du dollar, de taux réels négatifs aux Etats-Unis, et d’anticipations de nouvelles mesures de soutien de la part des banques centrales et des gouvernements », rapporte la source.