Après avoir coûté la vie à 12 personnes, l’attaque du siège de Charlie Hebdo, mercredi dernier, prend une nouvelle tournure dramatique. Des individus correspondants au signalement des auteurs présumés de l’attentat contre le journal satirique retiendraient en ce moment en otage au moins une personne dans les locaux d’une petite entreprise de Seine-et-Marne.
Selon de nombreux médias internationaux, qui rapportent l’information, un échange nourri de coups de feu avait eu lieu dans la zone indiquée et le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé qu’une "opération" impliquant le GIGN était en cours.
D’après les mêmes sources, les policiers ont été alertés lorsqu’ils ont repéré une Peugeot 206 volée à quelques kilomètres à Montagny-Sainte-Félicité (Paris) et appartenant à une femme qui affirme avoir reconnu les frères Kouachi, suspectés d’avoir pris part à attaque de Charlie Hebdo.
Ces derniers, apprend-t-on, étaient sur la liste noire américaine "depuis de nombreuses années".
Le cinéma sénégalais nous avait habitués à jouer au yoyo, à balancer entre activation et stagnation. Depuis un an, il piaffe d’impatience sur le pas de tir. Le compte à rebours a été retardé. Le milliard promis en 2014 pour le propulser n’a pas été décaissé.
Pour les sociétés de productions cinématographiques et les réalisateurs, 2014 ouvrait les perspectives d’un cinéma sénégalais redynamisé dans le sillage de l’euphorie enclenchée par une pluie de récompenses aux jeunes réalisateurs et à leurs ainés aussi bien à Carthage qu’à Ouaga… Il y eut surtout en 2013, le sacre du réalisateur Alain Gomis et son film «Tey» qui a valu au Sénégal son premier étalon de Yennenga depuis la création du Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou (FESPACO) le 7 janvier 1972. L’euphorie était justifiée d’autant qu’une année auparavant Les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) à Tunis avaient signalé le retour du cinéma sénégalais sur la scène africaine après une longue période d’endormissement. L’on se souvient que « La pirogue» de Moussa Touré avait ramené au Sénégal le Tanit d’or et «Mère-bi», le documentaire d’Ousmane William Mbaye remportait le premier prix dans sa catégorie. «Tey» de Alain Gomis avait eu les faveurs du jury.
De retour de Ouagadougou les cinéastes primés étaient venus présenter leurs trophées au Président de la République Macky Sall qui y trouva un motif de satisfaction et annonça sur le coup, l’octroi d’un milliard de francs CFA pour booster la production cinématographique. La décision fut grandement applaudie et on en fit la publicité dans les rencontres et autres manifestations cinématographiques. Ce qui soulevait des « Oh ! » d’admiration et une pointe de jalousie.
Le geste du président sénégalais était interprété hors de nos murs comme un engagement sans faille à faire revenir le cinéma national dans le top 5 des cinématographies africaines. Mais plus 2014 alignait les mois plus l’euphorie qui avait salué la décision présidentielle s’émoussait pour terminer sa course dans la déception d’autant plus que le FOPICA ( Fonds de promotion à l’industrie cinématographique et audiovisuelle)qui est le tiroir-caisse dans lequel devait être versé l’argent avait lancé un appel à candidature et récolté quelque quatre -vingt projets parmi lesquels il devait choisir les projets matures à financer. On ne décaissa point le milliard annoncé en 2013. Tout au plus a-t-on appris en fin d’année, à l’occasion de la relance des Rencontres cinématographiques de Dakar (Recidack) que sur le milliard, l’Etat sénégalais avait mis sur le coude huit cents millions de francs et ne lâcherait que deux cents millions. Le pourquoi de cette soustraction ? Les explications divergent.
Retard dans le décaissement dû au fait que le ministère des Finances n’était pas dans la même logique de gestion des fonds que la Direction de la Cinématographie explique-t-on à la Direction de la cinématographie. Au ministère de la Culture et de la Communication, on reproche aux cinéastes minés par des controverses au sein de leur association de ne pas s’être retrouvés pour hisser haut le pavillon « Touche pas à mon milliard ». Le président de l’association des cinéastes croit ferme qu’il s’agit là d’un détournement d’objectif qui a restreint comme peau de chagrin l’argent alloué à la production. Les huit cents millions « empruntés » par l’Etat seront-ils remis dans la cagnotte pour grossir le second milliard inscrit dans le budget 2015 ? Macache ! Bouche cousue !
Passée cette déception, 2014 a donné des motifs de satisfaction ce que traduit la création d’un magazine du cinéma et de l’audiovisuel dénommé « Senciné ». Les trois derniers mois de l’année ont vu la sortie de films qui mettent au-devant les réalisatrices. Il souffle à nouveau les alizés, vent portant sur le cinéma sénégalais avec les barreuses que sont les femmes cinéastes. Diabou Bessane avec son documentaire consacré à l’évolution de la presse sénégalaise depuis le 19ième siècle à nos jours fait le tour de la question. La réalisatrice nous avait donné à voir « Les mamans de l’indépendance » qui retrace le parcours des femmes dans la bataille pour accéder à la souveraineté nationale. Diabou Bessane se positionne comme une documentariste archéologue de nos mémoires.
Mariéme et Khady sylla ont réalisé « simple parole » qui est un chant du cygne pour Khady Sylla décédée avant la sortie de ce film qui ceinture l’oralité avec le filet de l’image. Le film faisait partie de la sélection officielle du festival de Toronto. Angèle Diabang est allée filmer au Bukavu (RDC) l’équipe du Docteur Mukwedge de l’hôpital de Panzi qui redonne espoir aux femmes dont les rebelles se servent comme armes de guerre. Une manière pudique d’expliquer la violence sur le corps de ces femmes. Angèle Diabang a eu l’intelligence de nous faire percevoir que ce docteur-ci n’est pas Rambo et que le mérite est collectif. Elle rapporte un documentaire de 52 minutes qui porte le titre « Congo un médecin pour sauver les femmes ». « Derrière les rails » de kady Diedhiou accompagne la commerçante Dior Lèye dans ses pérégrinations de la journée. Vingt-quatre heures de la vie d’une femme battante.
Sur le pont du navire cinéma, les hommes donnent la cadence. Ainsi Nicolas Sawalo Cissé architecte de formation et de profession marque son empreinte sur le sol mouvant du cinéma, après son premier court métrage, il a réalisé cette année « Mbeubeuss » son premier long métrage, un film écologique aux allures bibliques primé au Portugal. Hubert Laba Ndao, après « Teus Teuss », revient avec « Dakar trottoirs » une peinture des nocturnes chaudes de la capitale sénégalaise loin de l’effervescence de la journée. Les jeunes emboitent le pas à leurs devanciers. Christian Thiam réalise « Casa Di Mansa », documentaire qui désembrouille le conflit casamançais. Mamadou Ndiaye s’intéresse aux fâcheuses incidences des nouvelles technologies de la communication sur la famille avec son film « Main-Tenant… Virtuelle-Ment Familial ». IPhone, tablette, jeux vidéo isolent de plus en plus les membres d’une même famille. Le réalisateur tire la sonnette d’alarme. Lamine Diémé s’est lancé dans une nouvelle expérience avec « Au commencement » un film d’animation qui reprend le procédé du sablé ou comment raconter une histoire rien qu’avec du sable et une feuille de papier.
Des récompenses, il y en a eu: Kady Diedhiou et Mamadou Ndiaye ont été primés à Clap ivoire; les trophées francophones ont sacré Marième Demba Ly meilleure actrice et Souleymane Seye Ndiaye meilleur second rôle, tous les deux pour leur prestation dans « les Etoiles » de Dyana Gaye, film prix du jury à Carthage et à Angers cette année. « La pirogue » de Moussa Touré a été largement récompensée tout au long de l’année écoulée. « Une simple parole » récompensée aux Etat unis. Côté manifestation, le Sénégal étrenne deux nouveaux rendez-vous cinéma. Le festival du film documentaire de Saint-Louis dont c’était la première grande manifestation qui désormais fait de la ville, le lieu incontournable du film documentaire avec ses rencontres Tenk (bourse à projets) et le Master 2 de documentaire de création à L’université Gaston Berger. La relance des Rencontres cinématographiques (RECIDAK) qui a eu lieu au mois de décembre.
La tenue de la Francophonie a été une occasion de sortir le cinéma hors de Dakar avec des projections dans les régions et des rétrospectives. Safi Faye était la marraine de la semaine de la critique avec son film «Mossane». Les journalistes culturels ont bénéficié d’une semaine d’initiation à la critique cinématographique au mois de mai dans l’espace L’Aula Cervantès. Atelier initié par l’association sénégalaise de la critique cinématographique, la Fédération Africaine de la critique cinématographique et l’ambassade d’Espagne. Quatre salles de cinéma de quartier ont été rénovées : le cinéma Christa de Grand Yoff, Awa de Pikine, Bada ciné à la Gueule Tapée et La Médina. Gageons qu’avec l’acte trois de la décentralisation les communes construiront de nouvelles salles de cinéma pour accueillir la production du jeune cinéma. L’inscription au budget 2015 d’un autre milliard permettra cette fois-ci d’amorcer la pompe de la production.
L’année s’est refermée avec un important prix aux JCC (mois de décembre), celui du Jury avec « Les Etoiles » de Dyana Gaye. 2015 s’ouvre avec le Fespaco au mois de février attendons de voir si le Sénégal rééditera son exploit. Une pensée émue à Momar Thiam cinéaste de la première génération et auteur de « Baks » film à succès. Sa disparition au mois d’août dernier clôture la génération des Sembene, Ababacar Samb, Paulin Vieyra. Une première génération qui nous a valu des films cultes.
L’année 2014, pour ce qui est de la Culture, est d’abord celle où se succèdent deux ministres à la tête de ce département. Au cœur de ce remaniement, la question des droits d’auteur ainsi que celle de la Nouvelle société de gestion collective appelée à remplacer le Bureau sénégalais du droit d’Auteur (BSDA). Se pose encore l’éternel problème du statut de l’artiste, que l’on peine à résoudre et que chaque nouveau ministre promet pourtant de prendre en charge. Pour les artistes, cela signifie de pouvoir vivre décemment, la couverture maladie universelle, la retraite etc. La rétro culture 2014 revient aussi sur quelques polémiques, quelques succès artistiques aussi…Le Sommet de la Francophonie fera l’objet d’une page spéciale dans nos prochaines éditions.
C’est à la moitié de l’année 2014 dont nous sortons à peine que l’actuel ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye s’est installé à la tête de ce département, succédant ainsi à son prédécesseur Abdou Aziz Mbaye, en service depuis 2012. Abdoul Aziz Mbaye était le ministre de la Culture et du Patrimoine, Mbagnick Ndiaye sera celui de la Culture et de la Communication. Aux yeux de certains acteurs culturels, c’est une hérésie que de vouloir regrouper ces deux secteurs-là au sein d’une même entité. De cette passation de service entre les deux hommes toujours, il faudra évidemment retenir la déclaration très polémique de Mbagnick Ndiaye dès sa nomination, lui qui affirmait à l’époque ne devoir son statut de ministre qu’à la bienveillance de la Première Dame, Marième Faye Sall.
Mais revenons tout de même aux raisons du limogeage d’Abdoul Aziz Mbaye, qui rendra le tablier moins de deux ans après sa prise de fonction. De manière générale, on lui reproche à l’époque de n’avoir de la politique culturelle de l’Etat du Sénégal qu’une vision étriquée. Bien loin de l’ « ambitieux » projet du Président de la République Macky Sall. Par exemple, pour ce qui est de l’application de la Loi sur les droits d’auteur et sur les droits voisins, votée depuis le 25 janvier 2008, et attendue par les artistes, créateurs et producteurs, on critiquera surtout la lenteur du processus. Un texte qui dans ses grandes lignes prévoit la mise en place d’une Nouvelle société de gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins. Pour simplifier, disons que dans le domaine de la propriété intellectuelle, les droits d’auteur profiteront par exemple à celui ou celle qui crée une œuvre musicale, tandis que les droits voisins iront plutôt à l’interprète d’une chanson qu’il ou elle n’aura pas créée.
Nouvelle société de gestion collective
La Nouvelle Société de gestion collective existe désormais, depuis l’assemblée constitutive du 17 décembre 2013, donc sous la direction de Mbagnick Ndiaye. Sa mission est de prendre en compte et de défendre les intérêts de ses membres-elle va en justice lorsque cela s’impose-elle est aussi soumise à une certaine transparence quant à la répartition des ressources financières allouées aux artistes. A son programme s’ajoute encore la Convention sur la protection sociale des artistes et professionnels signée en 2010. Il faut aussi savoir que cette structure ne dépend pas du ministère de la Culture et de la Communication comme le Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA) qu’elle est appelée à remplacer. C’est une « société civile ». Il faut également noter que la nouvelle société se formalise : le juriste Bouna Manel Fall en est le Directeur général et la réalisatrice Angèle Diabang est la présidente du Conseil d’administration (PCA) ; nommés tous deux au cours de l’année 2014.
Piraterie et statut de l’artiste
La question de la propriété intellectuelle, et avec elle celle du droit d’auteur, est d’autant plus cruciale que, depuis bien longtemps déjà, elle ne concerne plus seulement les supports traditionnels ou classiques, quand il suffit seulement d’un clic pour s’approprier à moindre coût ou en toute gratuité, l’œuvre d’un autre. Le sempiternel problème de la piraterie a d’ailleurs été au menu des discussions lors du vote du budget du ministère de la Culture et de la Communication. Pour les artistes dépossédés du fruit de leur labeur, c’est évidemment un manque à gagner.
L’épineux problème de leur statut, parlons-en justement, n’est finalement qu’une vieille rengaine que l’on chante à toutes les saisons. Chaque nouveau ministre vient avec les paroles d’un texte périmé auquel on ne croit plus vraiment. Sans remonter trop loin dans le temps, on en parlait déjà en 2007, avec l’ancien ministre Mame Birame Diouf. Idem avec Abdoul Aziz Mbaye en 2012…L’histoire continue avec Mbagnick Ndiaye qui déclarait à ce sujet que « la discussion entamée par (son) département allait se poursuivre », on attend de voir…Mais dur dur de se montrer optimiste quand on se souvient de la complainte des artistes après le Sommet de la Francophonie de novembre 2014. Eux qui s’indignaient de n’avoir pas été payés avec la même célérité que lorsqu’on a voulu réquisitionner leurs œuvres, prévues pour la décoration du Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD). Un point positif tout de même, l’application, par l’Etat du Sénégal, de la loi dite du 1%, avec 1% de la construction des édifices publics attribué aux artistes pour des travaux d’embellissement.
La question du statut des artistes se pose encore en termes de prise en charge médicale pour eux et leur famille, disait le comédien Pape Faye. Lorsqu’ils ne meurent pas tout simplement « des suites d’une longue maladie ». En 2012, l’excellent Thierno Ndiaye Doss du « Guelwaar » de Sembène Ousmane appelait à l’aide : il avait besoin pour se soigner de plus de 2 millions, et aurait reçu du ministère de la Culture et du BSDA, près de la moitié de cette somme. L’Etat a le devoir d’organiser le secteur des arts et de la culture, en créant les conditions qu’il faut pour que les artistes n’aient plus à se retrouver dans des situations inconfortables et autres cas d’ « extrême urgence » où il n’y a souvent plus rien à faire. La même responsabilité incombe aux artistes eux-mêmes. Lors de la Journée mondiale du Théâtre, au mois d’avril 2014 par exemple, l’Association des artistes et comédiens du Théâtre sénégalais (ARCOTS) montrait l’exemple en organisant une soirée de gala pour venir en aide à leurs collègues alités ou frappés d’incapacité.
Entre succès et polémiques
L’année 2014 en culture, c’est aussi celle de la Biennale de Dakar des mois de mai et juin 2014. De nombreuses expositions qu’il s’agisse d’art abstrait, de sculpture ou d’installations de cinéastes. Sans compter toute une série de tables-rondes et autres conférences sur des sujets aussi variés que la critique d’art ou la notion de « collectionneur ». Mais au mois de mai 2014, donc en pleine Biennale, la presse relayait l’information selon laquelle le Secrétaire général Babacar Mbaye Diop avait démissionné, après 21 mois de « bons et loyaux services ». Le principal concerné expliquera plus tard qu’il était finalement revenu sur sa décision, mais il n’y restera pas jusqu’en 2016, comme c’était prévu au départ. Car en novembre 2014, il renoncera à poursuivre l’aventure : entre autres parce qu’il n’a « jamais été payé ».
En littérature, retenons la réédition du roman « La Plaie » de Malick Fall. Un texte sur la marginalité qui date de 1967, et « ressuscité » par les Editions « Jimsaan » cofondées par un trio d’écrivains (Nafissatou Dia Diouf, Boubacar Boris Diop et Felwine Sarr) qui est aussi propriétaire de la Librairie Athéna. Parmi les sorties littéraires de l’année 2014, il y a « Abdou DIOUF. Mémoires » (Editions du Seuil).
L’ouvrage qui porte la signature de celui qui est à la fois l’ancien Président de la République du Sénégal, et l’ancien Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et qui paraît peu avant le Sommet de Dakar, suscitera de vives réactions. Au mois de décembre dernier, Léopold Sédar Senghor était lui aussi l’auteur d’un ouvrage évidemment posthume intitulé « Education et Culture », et qui reprend toute une série de discours officiels que prononça en son temps le premier Président de la République du Sénégal.
L’année 2014 a aussi valu au Sénégal quelques succès artistiques. Celui de la jeune chanteuse Maréma, Prix Découvertes Rfi pour son titre « Femme d’affaires ». Au menu des réjouissances toujours, il y a entre autres le succès de la réalisatrice sénégalaise Dyana Gaye, prix du jury aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) pour son film « Des Etoiles ». Et la reconnaissance pour deux des acteurs de son film aux Trophées francophones du Cinéma : Marième Demba Ly et Souleymane Ndiaye, respectivement meilleure actrice et meilleur second rôle.
Quelques notes tristes cependant, car en 2014, les comédiens Macodou Mbengue et Malick Ndiaye Fara Thial Thial « quittaient la scène » pour toujours. Le premier suite à un malaise, le second était resté alité assez longtemps. Plus récemment disparaissait le chanteur et homme politique Demba Dia, que son titre « Rock Mbalakh » avait révélé dans les années 1990.
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WANTED !
ATTAQUE DE "CHARLIE HEBDO" : REDDITION D'UN COMPLICE PRÉSUMÉ, DEUX FRÈRES RECHERCHÉS
(VOA) - Le siège de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a été la cible, mercredi 8 janvier 2015, d'une attaque armée, faisant 12 morts. Des islamistes radicaux avaient promis de punir le journal pour avoir publié en 2006 des caricatures du prophète Mahomet.
Jeudi a été "déclaré jour de deuil national" en France. C'est l'attentat le plus meurtrier dans le pays depuis 40 ans. L'un des suspects identifiés s'est rendu et il est en garde à vue. La police recherchait activement jeudi deux frères, dont un djihadiste, suspectés dans l'attaque.
La police française a publié les photos des deux frères, Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, et lancé un appel à témoins. Ces personnes sont "susceptibles d'être armées et dangereuses", a prévenu la préfecture de police de Paris, précisant qu'ils "font l'objet de mandats de recherche".
Leur complice présumé, Hamyd Mourad, 18 ans, s'est rendu à la police à Charleville-Mézières, dans le nord-est de la France, "après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux", d’après une source proche de l’enquête.
Chérif Kouachi est un djihadiste connu des services antiterroristes. Il a été condamné en 2008 pour avoir participé à une filière d'envoi de combattants en Irak où ils rejoignaient les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, dirigée à l'époque par Abou Moussab al-Zarkaoui. Plusieurs gardes à vue sont intervenues dans la nuit dans l'entourage des deux frères.
Charlie Hebdo a perdu cinq de ses dessinateurs vedettes, dont les caricaturistes Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, très connus en France.
«SENEGAL SUR SCENE» OU LE COMBAT POUR LA COHESION SOCIALE
CARLOU D RENCONTRE LA PRESSE A QUELQUES JOURS DE SON SPECTACLE
Il faut préserver et valoriser le patrimoine culturel national, ne serait-ce que pour maintenir la cohésion sociale dans un pays comme le nôtre, voilà ce que pense Carlou D. Le chanteur et musicien sénégalais s’exprimait ainsi, lui qui faisait face à la presse hier mercredi 7 janvier à Dakar. Une rencontre à quelques jours de son spectacle «Sénégal Sur Scène» du 10 janvier prochain au Grand Théâtre National.
Selon l’artiste qui promet un show inédit, il est très important de défendre cette richesse tant matérielle qu’immatérielle. Il reste assuré que ce concept doit être rendu opératoire pour semer davantage, et entretenir la concorde entre les différentes ethnies et confréries du Sénégal. «Un pays où il fait bon de vivre» dit-il.
Pour le maestro, la culture devient un levier fort et joue un rôle prédominant pour y arriver, c’est un mécanisme endogène de prévention de conflits. Carlou D dit encore que la culture est un vecteur de cohabitation sociale. «Sénégal sur scène», son spectacle, est donc une façon de mettre sur l’estrade toute la richesse des expressions artistiques et culturelles des différents groupes ethniques sénégalais. «La parenté à plaisanterie en est selon lui une parfaite illustration». Son idée à lui, c’est de mettre en valeur toute l’étendue des expressions chorégraphiques, musicales, folkloriques et vocales des ethnies qui composent le pays, ainsi que toutes leurs potentialités culturelles et économiques.
Pour son «Sénégal sur scène», l’ancien membre du PBS-Radikal, promet que «toute la crème du Hip-hop sera de la partie». Et après son spectacle, qui sera décentralisé dans toutes les régions, direction Amsterdam aux Pays-Bas, point de départ de la tournée internationale du chanteur.
Lui qui est habitué à se produire à l’étranger, pense que les artistes ne devraient pas s’enfermer dans un style. L’avis de Carlou-D, c’est qu’il leur faudrait moderniser leurs produits et travailler la main dans la main, pour mieux développer leur art.
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MACKY EST "CHARLIE HEBDO"
Communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 7 janvier : le chef de l’État condamne "fermement" l’attaque contre le journal satirique français et présente "ses sincères condoléances au Président François Hollande (et) aux familles des victimes"
Le président de la République “a condamné fermement” l’attaque du siège du journal français Charlie Hebdo, informe le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 7 janvier.
La même source de poursuivre : “En cette douloureuse circonstance, le chef de l’Etat a présenté ses sincères condoléances au Président François Hollande, au Gouvernement français, aux familles des victimes, et exprimé la solidarité du gouvernement sénégalais au peuple français, tout en réaffirmant l’engagement du Sénégal dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme sous toutes ses formes.”
Le journal satirique français a été victime d’un attentat qui a fait douze morts et une vingtaine de blessés dont quatre grièvement. L’acte, qui aurait été perpétré par trois individus armés, a décapité la rédaction de Charlie Hebdo, qui y a perdu son directeur de publication, Charb, et deux des plus grands dessinateurs de presse français, Cabu et Wolonski.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 JANVIER 2015
Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 07 janvier 2015, au Palais de la République, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République.
A l'entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à la Oumah islamique et à la communauté musulmane nationale, à l'occasion de la commémoration du Maouloud, marquant l'anniversaire de la naissance du Prophète Mouhamed (PSL).
A cet égard, il a adressé ses remerciements au Khalife Général des Tidianes, à toute la famille de El Hadji Malick SY et à l’ensemble des populations de Tivaouane pour l’accueil exceptionnel qui lui a été réservé lors de son déplacement dans la cité religieuse, le 26 décembre dernier.
Le Président de la République a, également, réitéré sa profonde gratitude et sa très haute considération à toutes les familles religieuses du Sénégal, qui contribuent, de manière significative, à consolider, dans la communion, la paix, la stabilité et la prospérité de notre pays.
Le Président de la République, informé de l’attentat contre le journal français « Charlie Hebdo », a condamné fermement cet acte criminel ayant occasionné des pertes en vies humaines et des blessés graves.
En cette douloureuse circonstance, le Chef de l’Etat a présenté ses sincères condoléances au Président François Hollande, au Gouvernement français, aux familles des victimes, et exprimé la solidarité du Gouvernement sénégalais au peuple français, tout en réaffirmant l’engagement du Sénégal dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme sous toutes ses formes.
Abordant le point de sa communication relative à l’intensification des actions gouvernementales, le Président de la République a exhorté le Gouvernement à veiller, en permanence, à l’amélioration de l’attractivité du Sénégal en matière d’investissements privés à travers, notamment, la levée des contraintes structurelles, l’amplification des actions visant un meilleur classement du Sénégal dans les indices internationaux.
Le Chef de l’Etat a, également, invité le Gouvernement à œuvrer à l’amélioration de la qualité des services financiers, tout en poursuivant les efforts d’encadrement du secteur informel et sa valorisation optimale dans la création de richesses, dans le cadre d’un dialogue soutenu avec le secteur privé national.
Abordant le point de sa communication consacré à l’urgence de la restructuration et de la relance du Groupe Sénégal Airlines, le Chef de l’Etat a réaffirmé l’importance toute particulière qu’il attache à la mise en œuvre d’un Plan d’urgence pour la restructuration et la relance de Sénégal Airlines, dans la perspective de la mise en service prochaine de l’Aéroport international Blaise Diagne.
Au titre de son agenda, le Chef de l’Etat a évoqué, entre autres activités, la journée nationale de l’Elevage, qu’il a présidée, le 30 décembre 2014, à Fatick, pour remercier et féliciter les populations ainsi que les acteurs du secteur, notamment le Ministre chargé de l’Elevage, les associations d’éleveurs, les organisations patronales pour leur mobilisation exceptionnelle et la qualité des initiatives engagées dans le cadre du renouveau de l’Elevage.
Dans son propos liminaire, le Premier Ministre a tenu à présenter au Président de la République, en son nom personnel et au nom du Gouvernement, ses vœux ardents de santé, de prospérité et de bonheur, avant de lui adresser ses vives félicitations pour son brillant message à la Nation du 31 décembre 2014.
Evoquant les perspectives de 2015, adossées aux acquis des années précédentes, le Premier Ministre a réaffirmé la détermination du Gouvernement à poursuivre les efforts en vue d’une croissance forte, inclusive et durable, à travers la mise en œuvre diligente des réformes importantes et projets majeurs du PSE, en mettant l’accent sur les défis tels que l’autosuffisance alimentaire, la mise en place d’infrastructures routières de qualité, la création de parcs industriels adaptés, le renforcement de l’hydraulique urbaine et rurale, la relance du tourisme, l’amélioration des classements d’attractivité du Sénégal.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a présenté au Conseil une communication sur la situation internationale, en soulignant les enjeux diplomatiques de l’année 2015 et les positions du Sénégal sur les grands dossiers de la politique internationale.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la situation de la conjoncture économique internationale et nationale marquée par une maitrise des finances publiques et une bonne progression des indicateurs économiques.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la campagne de commercialisation arachidière.
Au titre des textes législatifs et réglementaires le conseil a adopté :
Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence de la Couverture Maladie universelle (la CMU) ;
Cette année encore, les enjeux majeurs dans le secteur de la culture seront (comme toujours) ceux du cinéma, de la diversité culturelle et du patrimoine, de l’animation culturelle et, enfin, des droits des artistes.
La culture au Sénégal est souvent, à tort ou à raison, considérée comme le secteur d’activité socio-professionnel le moins structuré du pays. Cette année encore, c’est un certain flou qui règne tant du côté officiel, avec un calendrier tout au plus au stade de l’ébauche, que du côté des acteurs qui espèrent beaucoup mais ne s’attendent vraiment pas à grand chose.
Relance du cinéma local
Grand thème des dernières rencontres cinématographiques de Dakar (RECIDAK), la "relance" est le mot d’ordre pour tous les acteurs sénégalais du 7e art en 2015. En effet, à l’issue de cette dernière édition, le patron de la Direction de la cinématographie (Dci), Hugues Diaz, réaffirmait sa volonté ainsi que celle de ses collaborateurs de réellement faire revivre le cinéma local :
"Certains disent que la cinématographie sénégalaise est morte, nous, nous allons leur prouver que ce n’est pas le cas. On veut couper court avec cette idée selon laquelle on ne produit des films que pour les festivals. Nous voulons faire des films pour des marchés", confiait-il avant de rappeler aux autorités leur engagement à réhabiliter les salles de cinéma dont ne subsiste, à Dakar, qu’une poignée.
Cette nécessité, pour le Sénégal, est d’autant plus pressante avec la tenue prochaine du FESPACO, au Burkina Faso, après l’écrasante victoire connue par nos cinéastes lors de la précédente édition. Pour l’instant, quatre films sont en lice dans le cadre de ladite compétition... Ces films sont "Des Étoiles" (Dyana Gaye), "Dakar Trottoirs" (Hubert Laba NDAO), "Mbeubeuss" (Nicolas Sawalo Cissé) et "Les vérités du fou" (Cheikh Ahmadou Bamba Diop).
L’argent restant bien entendu le nerf de la guerre, il est constant que ce qu’attend le 7e art sénégalais en 2015, c’est surtout d’avoir enfin accès au milliard qui lui a été promis depuis 2014 par les autorités... Aux dernières nouvelles, ce fonds de promotion a été réduit, lors du vote du budget 2015, à "seulement" 200 millions de francs du fait d’une ponction validée par l’Assemblée nationale.
Diversité culturelle, du micro au macro
Axe présenté comme majeur dans la politique du ministère, la diversité culturelle est néanmoins un concept encore flou pour la majorité. En effet, sur le terrain, les initiatives de valorisation mises en place souffrent autant d’un défaut de moyens que d’un défaut de visibilité. Ainsi, la tournée de promotion de la diversité culturelle de 2014 ne semble (pour l’instant) pas reconduite pour l’année en cours... L’essentiel des activités se résumant en une série de dates pour des festivals qui sont, pour la plupart, conçus et budgétisés soit par des privés soit par les collectivités locales elles-mêmes.
Certaines activités restent toutefois des initiatives inscrites à l’agenda national et, comme telles, bénéficient (totalement ou en partie) d’une implication du Ministère. Parmi elles, la Foire internationale du livre et du matériel didactique, le Festival national des arts et de la Culture... D’autres bénéficient d’un appui ou accompagnement plus ponctuel, à l’exemple du Festival international du folklore et des percussions de Louga.
Quoi qu’il en soit, le défi cette année est surtout dans la réhabilitation et la sauvegarde des sites historiques, de même que des objets témoins constituant notre patrimoine. En effet, les conventions de l’Unesco sur le patrimoine immatériel et sur les expressions culturelles signées il y a maintenant près de 10 ans par le Sénégal peinent encore à être appliquées or, ce sont elles qui doivent, en théorie, servir de socle à une politique ambitieuse de la diversité et à l’exploitation du potentiel économique de la culture.
Grandes œuvres sur les musées et centres culturels
Avec le Musée des Civilisations noires qui doit être livré en 2016, l’ouverture du Musée Senghor et l’acquisition récente du Musée Boribana, pour ne citer que ces exemples, on peut dire que 2015 sera l’année de tous les chantiers pour les musées du Sénégal. En plus de ces opérations de valorisation, de construction et de maintenance, il faut rappeler les besoins pressants qu’expriment les sites dont le fonctionnement est effectif... On citera tout particulièrement les Centres de lecture et d'animation culturelle (CLAC), dont le manque en livres, matériel informatique et autres se font d’autant plus ressentir qu’ils sont parfois les seuls lieux culturels accessibles dans leur localités d’implantation.
Parmi les différents projets annoncés en fin 2014, on cite l’établissement d’un centre culturel chinois à Dakar qui, de source officielle, permettra de "raffermir les relations entre le Sénégal et la Chine".
Ledit centre, qui accueillera des événements artistiques, culturels et sportifs, sera donc un levier culturel pour la région de Dakar et pour tout le Sénégal en plus d’être un "nouveau jalon dans le cadre d’échanges (...), un endroit de dialogue et non un outil qui assurera une quelconque prédominance culturelle".
Société de Gestion
Avec la récente nomination de Bouna Manel Fall à la tête de la nouvelle société de gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins, on s’attend à des avancées dans ce domaine surtout en ce qui concerne les droits d’auteurs et le statut de l’artiste.
D’un point de vue plus élargi, on note que ce que les acteurs attendent avec impatience, en 2015, est la signature des décrets d'application se trouvant à l’heure actuelle du côté du secrétariat général de la Présidence de la République... Cela, 6 ans après la promulgation de la loi du 25 janvier 2008 sur les droits d'auteurs et droits voisins.
Comptant 36 membres répartis en trois collèges, ladite structure "définit la politique générale de la société et en contrôle la mise en œuvre, dans le cadre de la gestion quotidienne, par le gérant", selon les mentions indiquées à l’article 13 de ses statuts... Autant dire qu’il y a encore du travail surtout en ce qui concerne les aménagements nécessaires pour permettre à l’artiste d’exercer son métier au même titre que les autres citoyens, tout en créant un environnement lui permettant de vivre de son art et d’avoir une retraite digne.
C’est pour revaloriser l’Afrique que l’album «Afrodandy», un nouvel opus de 12 titres, a été conçu. Son auteur, le chanteur Jean Racine Mbaye dit vouloir magnifier ce continent. Face à la presse hier mardi 6 janvier pour la présentation de ce produit, il a laissé entendre que le berceau de l’Humanité avait de belles images à partager. Il précise aussi que ce coffret constitué des 10 chansons de son premier album, est agrémenté de 2 autres titres enregistrés entre Paris et Dakar.
“Afrodandy’’, un nouvel album de 12 titres, fait son apparition sur le marché musical sénégalais. Selon Jean Racine Mbaye l’auteur qui faisait face à la presse hier mardi 6 janvier à Dakar, ce coffret se fixe comme principal objectif de montrer les belles images de l’Afrique et des Africains en général. Parce que estime t-il, «l’Afrique, ce beau continent a son coté positif qu’il faut magnifier à l’opposé de ce qu’on a l’habitude de nous montrer à la télé».
Cependant explique le musicien, «Afrodandy» incarne un personnage très classe, raffiné de l’extérieur mais aussi de l’intérieur car il aime l’art en général, la littérature, la musique, les arts plastiques.
Les thèmes les mieux développés dans ce coffret sont l’amour, la politique ou tout simplement les maux de la société ou alors la vie quotidienne de manière générale. A entendre l’artiste originaire de Kaolack où il a grandi, avant de vivre pendant plus de 13 ans entre les Etats-Unis et la France après son Bac, ce projet hybride est spécialement conçu pour le public sénégalais.
L’artiste Jean Racine Mbaye indique que ce nouveau produit de 12 titres, est constitué des 10 chansons de son premier album, agrémentées de 2 titres inédits enregistrés entre Paris et Dakar dont l’un en wolof, «Soralélma» où il rend un vibrant hommage à sa mère qui dit-il a joué un très grand rôle dans sa vie, et un autre en français.
L’artiste qui dit s’inscrire dans la dynamique senghorienne qui consiste à s’enraciner davantage dans sa culture, a profité de l’occasion pour rendre un hommage au chanteur Souleymane Faye.
Quelqu’un qu’il considère comme un poète immense et une bibliothèque vivante. «Souleymane Faye a tout dit dans une de ses chansons où il explique que dans la vie, il faut toujours avoir un objectif et chercher la voie pour y arriver, pour réussir» dit-il. Il suggère d’ailleurs d’enseigner cette chanson dans les écoles parce que c’est une leçon de morale.
Pour ce qui est de son genre musical, Jean Racine Mbaye laisse entendre qu’il est très difficile de le définir, mais que cela ressemble plus à du Groovy-Afro-Folk car dit-il, il aime les sons organiques. Il tient aussi à préciser qu’il ne souhaiterait pas avoir une carrière linéaire, mais qu’il veut plutôt être libre et indépendant dans ce qu’il fait.
Jean Racine Mbaye a indiqué aussi qu’il est venu au Sénégal pour faire non seulement la promotion de son album, mais également la connaissance de pas mal d’artistes pour avoir une base plus solide dans sa carrière musicale et surtout, avoir une double expérience.
''AFRODANDY'' DE JEAN RACINE MBAYE ENTRE ENRACINEMENT ET OUVERTURE
Dakar, 6 janv (APS) - L’artiste sénégalais Jean Racine Mbaye a présenté, mardi à Dakar, son nouvel album intitulé ‘’Afrodandy’’, une production musicale de 12 titres qui promeut l’enracinement et l’ouverture au monde.
‘’Je suis un musicien qui s’inscrit dans la symbolique senghorienne (enracinement et ouverture). Le président Senghor, nous dit qu’il faut s’ouvrir au monde. Et je crois que c’est de cette manière c'est-à-dire l’universalité qui compte’’, a-t-il dit en conférence de presse de présentation de son album à l'Institut français.
‘’Afrodandy’’ de Jean Racine Mbaye est constitué de 10 chansons de son premier album, agrémentées de 2 titres inédits enregistrés entre Paris et Dakar (un en wolof, un en français).
L’opus ''Afrodandy'' du nom d’un personnage incarné par l’artiste et cultivant une beauté double (extérieure par la mode afro et intérieure par son amour de l’art au pluriel), ''est un projet hybride spécialement conçu pour le public sénégalais'', a expliqué le chanteur.
‘’Je nourris ce projet musical depuis bien longtemps. C’est une musique qui promeut l’africanisme, l’activisme en Afrique car j’estime que personne ne se battra à notre place’’, a délcaré Jean Racine Mbaye.
Selon lui, la jeunesse africaine, les populations de manière générale qui font l’Afrique sont trop attentistes. ‘’L’Afrique ne changera qu’aux moyens de l’activisme. Chacun de son côté doit se battre pour un meilleur devenir. Ce n’est pas compliqué’’, a dit le musicien.
L'Afrodandy est le reflet d'une Afrique désincarné, fruit de l'imaginaire d'un artiste puisant son inspiration dans toutes les formes d'expressions artistiques telles que le chanteur sénégalais Souleymane Faye.
Né à Kaolack (Sénégal) où il a grandi, Jean Racine Mbaye a vécu pendant presque 15 ans entre la France et les Etats-Unis.
Il a sorti son premier album en 2008 '' Ivre du son'' en France ou il est allé après avoir fait une année académique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Jean Racine Mbaye se définit comme un ''artiste à la culture et aux tropismes pluriels, dont la musique, le GRAFF (Groovy-Afro-Folk), se détermine finalement moins aisément d'un point de vue stylistique que par des caractéristiques toujours constantes: la guitare, la mélodie, le groove et un son résolument organique''
''Quand la palette musicale est élargie, l’art musical ne se porte que mieux’’, estime le chanteur qui ne compte pas faire ''une carrière luminaire''.
LE SENEGALAIS LAMINE CISSOKHO ARRACHE LA PREMIERE «CORDE»
PRIX LKD MUSIQUES POUR LA PROMOTION DE LA KORA 2014
Le joueur de kora sénégalais Lamine Cissokho est le lauréat de l’année 2014 du Prix LKD Musiques pour la promotion de la kora, apprend-on d’un communiqué dont nous avons reçu copie. L’artiste décroche ainsi la première place, juste devant son compatriote Youssouph Koutoudio. Lui succèdent entre autres le gambien Jalimansa Kuyateh et le sénégalais Mamadou Dramé, qui occupent respectivement les troisième et quatrième place.
Le Prix LKD, toujours selon le communiqué, est une « distinction indépendante et symbolique » qui récompense un joueur de kora de l’espace sénégambien.
Fin 2014, Lamine Cissokho mettait sur le marché un single composé de deux titres : «Sama» et «Retourne-toi», et il a eu raison… Puisque c’est la chanson «Retourne-toi» qui lui a valu cette récompense.
Installé en Suède, l’artiste sénégalais songe à son prochain album qu’il prépare déjà. La sortie de cet opus est prévue pour ce mois de février 2015. Un album plus acoustique, avec la rencontre métissée de la kora avec des instruments comme la contrebasse et la clarinette.
Le Prix LKD porte les initiales d’un des maîtres de la kora, Lalo Kéba Dramé. Originaire de la Gambie, c’est en adaptant la kora au «djembéseng», ces « rythmes mandingues très entraînants que donne le djembé », qu’il devient célèbre. Une originalité qui introduit une certaine révolution dans l’univers de la kora. Lui qui avait commencé en animant des cérémonies familiales comme les mariages ou les baptêmes, se construit, dès 1967, une notoriété internationale. Mais en 1974, le virtuose disparaissait « tragiquement ».