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3 mai 2025
Développement
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LA PRESSE PRISE POUR CIBLE
Giflée, traînée dans un fourgon, passée à tabac jusqu'à l'inconscience : Absa Hanne, journaliste, raconte avec effroi son agression sauvage par les forces de l'ordre lors d'une manifestation. Un récit poignant qui interroge
C'est un témoignage poignant qu'a livré Absa Hanne, journaliste pour Seneweb. Le 9 février dernier, alors qu'elle couvrait une manifestation interdite à Dakar, cette professionnelle a été prise à partie sans raison par les forces de l'ordre.
"J'ai été giflée, traînée dans un fourgon et passée à tabac. J'ai perdu connaissance", raconte Absa, encore sous le choc. Pourtant, elle et ses confrères évitaient soigneusement de se mettre entre manifestants et policiers.
Le récit cru de cette agression gratuite soulève de nombreuses questions. Comment expliquer une telle violence contre des journalistes clairement identifiés ? Le manque de formation des forces de l'ordre en est-il responsable ?
Meurtrie physiquement et psychologiquement, Absa Hanne livre ici un témoignage essentiel. Celui d'une professionnelle prise pour cible alors qu'elle ne faisait que son travail.
L'UA ACTE L'EXCLUSION OFFICIELLE D'ISRAËL DE L'ORGANISATION
Israël n'est désormais plus le bienvenu à l'Union africaine. Après une expulsion mouvementée il y a un an et les critiques contre son offensive à Gaza, l'État hébreu se voit définitivement privé de son statut d'observateur
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
Après des années de tensions, l'Union africaine (UA) a officiellement retiré son statut d'observateur à Israël lors de son sommet qui s'est tenu du 17 au 18 février 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Cette décision marque la fin d'un long débat sur la présence de l'État hébreu au sein de l'organisation panafricaine.
L'incident qui avait précipité ce retrait de statut s'était produit en février 2023. Une délégation israélienne avait alors été expulsée sans ménagement de l'Assemblée générale de l'UA alors que se tenaient les discussions entre chefs d'États africains. L'Afrique du Sud et l'Algérie s'opposaient fermement au statut d'observateur d'Israël. Cependant, la question n'avait pas été officiellement tranchée à l'époque.
Un an plus tard, le débat a été définitivement clos suite à l'opération militaire d'Israël dans la bande de Gaza en octobre 2023. "Le dossier concernant l’accréditation d’Israël est clos", a déclaré un haut cadre de l'UA cité par Le Monde. La porte-parole de la commission de l'UA, Ebba Kalondo, a précisé que "Israël n’est pas invité au sommet" . Après deux ans en tant qu'observateur, Israël se retrouve donc exclu de l'institution.
À l'inverse, l'Autorité palestinienne était au centre des discussions. Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, invité à la tribune, a reçu de longs applaudissements pour son discours sur la défense de la Palestine face au colonialisme. Les dirigeants africains présents ont vivement condamné les actions d'Israël à Gaza, qualifiées de "plus flagrante violation du droit humanitaire international" par le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.
L'Afrique du Sud, à l'origine du dépôt d'une plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide" contre les Palestiniens, a été félicitée. En janvier 2024, la CIJ a effectivement donné raison à Pretoria sur ce point, une victoire "célébrée" à l'UA selon la chercheuse Liesl Louw-Vaudran.
Toutefois, l'influence d'Israël sur le continent africain reste importante, fruit d'années de diplomatie intensive depuis les années 2010 selon Le Monde. Bien que banni formellement, des représentants israéliens ont encore été aperçus à Addis-Abeba pendant le sommet. Israël continue à entretenir des relations étroites avec de nombreux pays africains dans les domaines de la sécurité, du renseignement et de la défense.
DIOMAYE PRÉSIDENT EXIGE LE RESPECT DE L'ÉCHÉANCE PRÉSIDENTIELLE
La coalition veut une date de vote avant le mandat la fin du mandat de Macky Sall. Elle exige aussi plus de transparence et la libération de ses candidats emprisonnés
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
La situation politique reste tendue après la décision du Conseil constitutionnel censurant le report des élections et annulant la révision constitutionnelle visant à prolonger le mandat du président Macky Sall. Dans un communiqué publié le 17 février, la coalition Diomaye Président dirigée par le candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye s'est fait l'écho des attentes du peuple sénégalais en matière de transparence et de respect du calendrier électoral.
Tout d'abord, la coalition a tenu à présenter ses "condoléances attristées au peuple sénégalais", faisant référence aux morts lors des récentes manifestations contre le report du scrutin. Elle a affirmé partager "la peine et la douleur que vivent tous nos compatriotes" dans ce "contexte douloureux".
Sur le fond, la coalition s'est félicité de la décision du Conseil constitutionnel qui, selon une citation du communiqué, "consolide nos acquis démocratiques et raffermit le pacte républicain remis en cause par le report illégal du scrutin". Elle a en particulier souligné l'annulation de la loi visant à prolonger le mandat du président et la confirmation que "la date de l'élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat".
C'est pourquoi la coalition "exige le respect strict de cette échéance indépassable dans la détermination d'une nouvelle date du scrutin", qui devra donc se tenir "impérativement avant l'expiration du mandat du président de la République (le 2 avril)".
Elle a également appelé à "une plus grande transparence du processus électoral" à travers une "vérification accrue du fichier électoral et des mécanismes de surveillance et de supervision du vote". Le communiqué précise également que "tous les candidats doivent être soumis au principe constitutionnel de l'égalité de traitement", estimant que la libération du candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye est une "exigence populaire et respectueuse de la Constitution".
La coalition Diomaye Président a par ailleurs demandé la libération "urgente" d'Ousmane Sonko, leader de l'opposition, tout en se félicitant de celle des autres "détenus politiques". Elle a appelé à libérer les "prisonniers politiques encore injustement incarcérés".
Elle a enfin invité "les forces vives de la nation à rester vigilantes" et interpellé "la communauté internationale" afin de faire respecter par le gouvernement sénégalais "ses engagements internationaux" et les "droits fondamentaux des citoyens".
LE SOMBRE DIAGNOSTIC DE CLÔTURE DU SOMMET DE L'UNION AFRICAINE
Le 37e sommet de l'Union africaine, qui s'est achevé le 18 février à Addis-Abeba, a laissé transparaître de sérieuses inquiétudes quant à la déstabilisation croissante que connaît le continent
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
Le 37e sommet de l'Union africaine, qui s'est achevé le 18 février à Addis-Abeba, a laissé transparaître de sérieuses inquiétudes quant à la déstabilisation croissante que connaît le continent, selon les propos tenus en clôture par l'ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire du Conseil paix et sécurité de l'organisation.
Comme le rapporte RFI dans son compte rendu, M. Adeoye a fait part des craintes exprimées par les chefs d'État et de gouvernement participant à ce sommet au sujet de la multiplication des putschs militaires en Afrique ces derniers mois. Il a notamment cité les six pays actuellement suspendus de l'UA pour ne plus respecter la voie démocratique : trois pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Guinée), le Gabon et le Soudan.
Le commissaire a rappelé la politique de "zéro-tolérance" adoptée par l'Assemblée face aux changements anticonstitutionnels de pouvoir, avec la suspension systématique des pays concernés. Il a également insisté sur le soutien apporté par l'UA aux processus de transition afin de restaurer l'ordre constitutionnel, via des programmes menés avec des partenaires comme le PNUD.
Tout en reconnaissant les défis, Bankole Adeoye a souligné les progrès accomplis sur la voie du renforcement démocratique, avec pas moins de 13 élections observées l'an dernier et 15 à venir cette année. Il a aussi mis en avant la nécessité d'opérationnaliser la Force africaine en attente pour intervenir dans les crises, ainsi que le rôle clé joué par le président angolais dans le dossier de la RDC.
En dépit de ces avancées, ce sommet a aussi montré les divisions persistantes entre nombre d'États membres sur certains des conflits évoqués. À l'heure où l'UA rejoint le G20, certains observateurs s'interrogent sur sa capacité à trouver des positions communes face aux enjeux sécuritaires du continent.
par El Hadji Abdoulaye Seck
POUR UN SCRUTIN DU 3 MARS 2024
Les candidats doivent accepter la réutilisation des bulletins déjà imprimés avec la date du 25 février 2024. Les candidats doivent accepter de comprimer le délai de la campagne électorale. Le CNRA doit pouvoir aussi s'ajuster
Le 15 février 2024, les sages du Conseil constitutionnel (CC) ont sauvé l'image du Sénégal en prononçant une décision historique. Il y a quelques jours, nous rappelions que le CC faisait face à sa propre jurisprudence, la décision n1-C-2016 du 12 février 2016.
Cette dernière a permis, entre autres, au CC d'asseoir les bases légales de sa décision. En effet, le considérant 14 de la décision du 15 février 2024 paraphrase le considérant 32 de celle de 2016 stipulant que « ni la sécurité juridique, ni la stabilité des institutions ne seraient garanties si, à l'occasion de changements de majorité, à la faveur du jeu politique ou au gré des circonstances notamment, la durée des mandats politiques en cours, régulièrement fixée au moment où ceux-ci ont été conférés pouvait, quel que soit au demeurant l'objectif recherché, être réduite ou prolongée ».
Sur la base donc des arguments servis par les sages, nous pouvons dire que le Sénégal rentre dans une phase de stabilité politique et institutionnelle avec la protection définitive du nombre de mandats ainsi que leur durée. À partir de ce moment, les politiques devront éviter toute tentative de torpillage de la charte suprême, source d'instabilité et de pertes en vies humaines et économiques. Aussi, nous constatons que les sages ont majestueusement évité le piège de choisir une date pour le scrutin, ce qui conforterait la thèse de la crise institutionnelle (agitée depuis quelques jours au plus haut sommet de l'État) car le Code électoral stipule à l'article L63 que la date du scrutin est fixée par décret. Les magistrats ont opté pour le respect du principe sacrosaint de la séparation des pouvoirs.
Conformément à l'article 92 de la Constitution, les décisions du CC ne sont susceptibles d'aucune voie de recours. Dès lors, il convient de faire certaines propositions pour faciliter la tenue de l'élection présidentielle.
1/ Contrairement à une certaine manipulation, le CC n'a pas invité les acteurs politiques au dialogue. En effet, le considérant 20 parle « d'autorités compétentes », celles qui sont uniquement titulaires de charge publique. Dans ce sens, nous saluons l'option prise par le président de la République d'opter pour des consultations déjà entamées. Nous lui
recommandons juste de les limiter strictement aux candidats retenus afin de pouvoir respecter l'article 31 de la Constitution et d'arrêter la date du dimanche 3 mars 2024 ;
Comme lors des élections législatives de 2017, nous proposons aux candidats des mesures d'adaptation :
2/ Les candidats doivent accepter la réutilisation des bulletins déjà imprimés avec la date du 25 février 2024 ;
3/ Les candidats doivent accepter de comprimer le délai de la campagne électorale ;
Le CNRA doit pouvoir aussi s'ajuster en :
4/ permettant aux candidats de faire une intervention globale sur la chaîne nationale des journées perdues. À titre illustratif, la perte de 10 jours de campagne équivaudrait à avoir 3*10 minutes (30 minutes) de temps de parole pour rentrer dans le fonds des programmes politiques.
Somme toute, nous nous devons de trouver ces compromis le plus rapidement possible pour montrer à l'opinion internationale que nous sommes capables de transcender les clivages quand le vert, l'or avec son étoile et le rouge sont en train de vaciller.
El Hadji Abdoulaye Seck est chercheur à l'Université du Québec
ENTRETIEN D’ESPACES VERTS À DAKAR, ENTRE ÉCOLOGIE, UTILITÉ SCIENTIFIQUE ET RENTABILITÉ
A Dakar, les espaces d’entretien et de vente des plantes se multiplient. ces espaces participent à la régénération végétale et donnent un meilleur visage à l’environnement urbain.
A Dakar, les espaces d’entretien et de vente des plantes se multiplient. Aménagés dans certaines rues de quartiers ou aux abords des grandes routes de la capitale, ces espaces participent à la régénération végétale, donnent un meilleur visage à l’environnement urbain, tout en permettant aux acteurs de gagner un peu d’argent.
Mohamed Sène est propriétaire de l’un des jardins situés dans la zone de captage, à côté de l’autoroute. Il totalise plus de vingt ans d’expérience dans ce domaine. Ce métier, dit-il, est avant tout une passion pour lui. Malgré ces difficultés qui ont pour nom manque d’eau, rareté de la clientèle, etc., il ne compte pas chercher un autre travail. « J’aime ce travail, et je m’y épanouis. Le plus important, pour moi, c’est que ces plantes puissent contribuer à donner une meilleure santé aux populations. Nous participons aussi au reboisement de beaucoup de sites rendant ainsi l’environnement beaucoup plus sain et attractif », souligne le sexagénaire.
Plantes fruitières et ornementales (jardin, balcon et terrasse), etc. À Dakar, nombreux sont les espaces de conception, d’entretien et de mise en vente de végétaux. Ils se situent, pour la plupart, au bord des grandes routes. En plus des plantes décoratives et autres, le maraîchage se pratique aussi parfois dans ces espaces.
À la zone de captage, ces périmètres s’étalent sur des dizaines de mètres. Les jardiniers sont à pied d’œuvre, arrosant les plantes et s’occupant en même temps de la pépinière. L’endroit est quasi humide et laisse admirer la beauté de la nature. Ces plantes enjolivent les lieux. Un puits est foré dans chaque parcelle pour les besoins fréquents en eau.
Ngor Ndour évolue dans ce milieu depuis dix ans. Il connaît parfaitement le nom de chaque plante. Dans son périmètre, lauriers, ficus, citronniers, palmiers, etc., sortent des entrailles des pots de fleurs où ils étaient piqués. « Notre principal problème, c’est le manque d’eau, alors qu’elle reste indispensable à l’évolution des plantes dont certaines ne survivent pas à la mauvaise qualité de l’eau tirée de nos puits » déclare-t-il.
Faible rentabilité économique
Près de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef) ex-Ecole normale, sur l’avenue Bourguiba, des espaces d’entretien et de vente de plantes sont aménagés des deux côtés. L’arrêt de bus est bondé de monde. Vendeurs et passagers se disputent le trottoir. La circulation est fluide. Le jardin de Moussa Ndong longe le mur de l’Ecole normale et jouxte le trottoir. Plusieurs espèces de plantes poussent dans son périmètre. Mais, les cocotiers leur ravissent la vedette. Son collaborateur Cheikh Diouf s’occupe de l’arrosage. Moussa, quant à lui, se charge du compostage. Des feuilles de filaos mortes mélangées avec de la paille produisent de la matière organique. Il affirme ne pas avoir eu des compétences professionnelles dans ce domaine, mais il a appris le métier sur le tas.
« Notre objectif, c’est de participer au reboisement de l’environnement et de rendre le cadre plus beau et plus attractif », soutient-il. Selon lui, il est difficile de gagner beaucoup d’argent dans ce métier, parce que la clientèle est irrégulière. « Malgré cela, nous avons un métier noble qui permet d’embellir et d’enrichir la biodiversité dans ce contexte de menace environnementale. Ces jardins constituent une solution à la déforestation », soutient-il.
La touche des étudiants de l’Ucad
Mbeurgou Samb, étudiant en Master 2 Enseignement en Science de la vie et de la terre (Svt) fait savoir qu’en plus de leurs aspects décoratifs, ces plantes ont des vertus médicinales. Selon lui, le corossolier, par exemple, dont le nom scientifique est annona muricata, est un remède contre le diabète. « Pour une multiplication végétative, nous utilisons des méthodes de greffage, de bouturage, de marcottage et d’ébourgeonnage. Ceci permet aussi de renforcer la qualité de la plante afin qu’elle soit plus résistante », apprend-il.
L'ASSEMBLÉE NATIONALE DÉNONCE UN REVIREMENT JURISPRUDENTIEL DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Selon le parlement, l'annulation de la loi actant le report de la présidentielle constitue "une immixtion dans le domaine réservé du législatif" et "porte atteinte à la souveraineté du pouvoir constituant parlementaire"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
L'Assemblée nationale du Sénégal a vivement réagi à la décision rendue le 15 février dernier par le Conseil constitutionnel concernant le report de l'élection présidentielle. Dans un communiqué publié le 18 février, l'institution parlementaire dénonce "un revirement jurisprudentiel" de la part du juge constitutionnel.
En effet, par cette décision, le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnelle la loi portant dérogation à l'article 31 de la Constitution, adoptée à la majorité qualifiée par l'Assemblée nationale le 5 février. Cette loi visait à corriger les "nombreux dysfonctionnements" constatés dans le processus de validation des candidatures à la présidentielle, selon les termes du communiqué parlementaire.
Pour l'Assemblée nationale, la censure de cette loi constitutionnelle "remet en cause la souveraineté du pouvoir constituant de l'institution parlementaire".
Tout en prenant acte de la décision du juge constitutionnel, l'Assemblée nationale réaffirme son "attachement aux valeurs de démocratie et plus particulièrement à la séparation des pouvoirs", selon le communiqué.
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LES BELLES PROMESSES DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE
Dans cet entretien, l’expert-facilitateur de l’intelligence collective Alioune Badara Kome expose les belles promesses de ce management transformationnel qui selon lui peut rendre l’Afrique performante à tout point de vue : entreprises, administrations…
« Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin » Ce proverbe africain illustre à suffisance la pertinence de l’intelligence collective dans tout groupe. En effet, l’intelligence collective permet de développer des pratiques collaboratives dans tout groupe à travers un partage de compétences et une mutualisation des savoir-faire.
Dans cet entretien, l’expert-facilitateur de l’intelligence collective Alioune Badara Kome expose les belles promesses de ce management transformationnel qui selon lui peut rendre l’Afrique performante à tout point de vue, notamment dans son management à tous les niveaux : entreprise, gouvernement, administrations, etc.
Invité par Madiba Leadership Institute (Groupe ISM) pour animer une conférence sur l’apport de l’intelligence collective dans la lutte contre la désinformation et les fake New, Alioune Badara Komé a expliqué comment une dynamique de groupe peut permettre de construire quelque chose de positif ou au contraire comment une dynamique de groupe peut-être destructrice.
LE SÉNÉGAL APPELÉ À PLUS D'EXEMPLARITÉ DÉMOCRATIQUE
"Pour avancer réellement, et accéder au statut de démocratie impeccable, dont il se flatte, le Sénégal devrait cesser de se comparer à son environnement francophone, pour se mesurer aux démocraties anglophones, lusophones du continent"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
Selon Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, le Sénégal devrait s'inspirer des démocraties anglophones et lusophones d'Afrique, comme le Cap-Vert voisin, afin de faire progresser durablement son système démocratique.
Dans son éditorial du 17 février, il estime que "pour avancer réellement, et accéder au statut de démocratie impeccable, dont il se flatte, le Sénégal devrait cesser de se comparer à son environnement francophone, pour se mesurer aux démocraties anglophones, lusophones du continent".
Selon l'éditorialiste, la crise politique récente autour du report des élections a mis en lumière certaines faiblesses des institutions sénégalaises. "Peut-être n'ont-ils pas, en leurs institutions, la confiance qu'ils proclament", souligne-t-il, en questionnant la capacité du Conseil constitutionnel à s'imposer face au pouvoir exécutif.
Toutefois, la décision du Conseil constitutionnel invalidant le report du scrutin a "désamorcé la crise" et démontré, selon M. Placca, l'importance de disposer "d'institutions fortes", à l'image des démocraties anglophones et lusophones qui "respectent davantage les décisions de leurs juridictions suprêmes".
L'éditorialiste conclut en appelant le Sénégal à s'inspirer des "efforts" fournis par des pays comme le Cap-Vert pour parvenir à un système démocratique "impeccable". Une remise en question nécessaire selon lui pour renforcer durablement l'État de droit et la confiance des citoyens en leurs institutions.
LE CASSE-TÊTE DE LA DATE DE L'ÉLECTION
Dans sa décision du 15 février, le Conseil constitutionnel a indiqué que le scrutin devait se tenir "dans les meilleurs délais" mais sans préciser de date butoir. Cette absence de clarification laisse libre cours aux interprétations et au débat politique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 18/02/2024
Alors que le Conseil constitutionnel sénégalais a annulé le report de l'élection présidentielle, décidé initialement par le président Macky Sall, la fixation d'une nouvelle date pour le scrutin reste le principal point de désaccord au sein de la classe politique, selon une source proche du dossier.
D'après plusieurs experts, cités par le journal Le Monde, le mandat de Macky Sall ne peut se prolonger au-delà du 2 avril. Dans sa décision du 15 février, le Conseil constitutionnel a indiqué que l'élection devait se tenir "dans les meilleurs délais" mais sans préciser de date butoir. Cette absence de clarification laisse libre cours aux interprétations de chacun et au débat politique.
Si pour Sidy Alpha Ndiaye, agrégé en droit à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, "les meilleurs délais" suggèrent qu'il doit y avoir une transition avant le 2 avril, conformément à l'article 103 de la Constitution, d'autres voix s'élèvent pour contester cette échéance. "Quand le Conseil constitutionnel parle de 'meilleurs délais', il ne s'agit pas nécessairement de 'brefs délais' ou 'sans délai'", tempère un député de la majorité présidentielle, cité anonymement.
La pression s'accentue néanmoins sur le chef de l'Etat pour qu'il respecte cette date butoir du 2 avril. Plusieurs partis d'opposition et mouvements de la société civile ont appelé à des manifestations ce weekend afin d'exiger le départ de Macky Sall à l'issue de son mandat. Certains diplomates occidentaux assurent "faire pression" en ce sens, acceptant une transition après le 2 avril si nécessaire.
Plusieurs experts suggèrent un calendrier serré pour tenir l'élection avant cette date butoir. "Le premier tour pourrait se tenir le 3 ou le 10 mars, puis un second tour le 24 mars", estime ainsi Issa Sall, ancien membre de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Sur le plan technique et matériel, il affirme que l'organisation du scrutin dans ces délais restreints serait tout à fait réalisable.
Cependant, d'autres voix plaident pour un léger report des dates, "face à la situation exceptionnelle", comme le souligne El Hadj Omar Diop, enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Certains au sein de la majorité rejettent quant à eux catégoriquement l'échéance du 2 avril, évoquant des impératifs climatiques ou religieux. Le débat reste ouvert et les discussions s'annoncent houleuses entre pouvoirs publics et opposition autour du calendrier à adopter.
Toutes les options restent sur la table, d'une démission de Macky Sall le 2 avril à une révision de la date du scrutin, en passant par une transition après cette date butoir. Mais le temps presse pour trouver un consensus autour de ce point de fixation crucial qu'est la date de la présidentielle sénégalaise.