Dans le cadre de la gestion des déchets ménagers, le Sénégal peut compter sur l’appui de la Banque Mondiale qui, à travers l’Association Internationale de Développement (IDA), lui a octroyé une enveloppe de 125 millions de dollars. Cette manne financière va permettre au Sénégal de vulgariser d’autres projets dans ce sens.
L’Association internationale de développement (IDA) octroie 125 millions de dollars soit 73,625 milliards Fcfa à l’Etat du Sénégal. Cette somme est destinée à accompagner les efforts entrepris par le Sénégal pour renforcer et améliorer les systèmes et les services de gestion des déchets ménagers à Dakar et dans d’autres municipalités. Ledit crédit a été approuvé par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale (BM). L’IDA est l’institution de la BM qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Sous la supervision de 173 pays actionnaires, elle vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts appelés « crédits », et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer la vie des plus démunis.
A cette occasion, le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) va être aligné sur un nouveau cadre de partenariat-pays entre la Banque mondiale et le Sénégal pour les années budgétaires 2020 à 2024. Le Gouvernement du Sénégal, avec l’appui de la BM, a décidé de mettre en œuvre le PROMOGED qui s’inscrit dans la phase 2 du Programme National de Gestion de Déchets (PNGD). Ce planning vise à améliorer le fonctionnement du système de gestion des déchets solides dans les Collectivités territoriales, à travers la mise en place d’équipements de pré-collecte, de collecte, la réalisation d’infrastructures de traitement des déchets solides dans les localités ciblées et le renforcement des capacités des acteurs pour une gestion durable du système de gestion retenu.
LE PROMOGED PRET A ETRE VALORISE
Le plan, dont le coût total devrait s’élever à environ 295 millions de dollars, soit 174 milliards de FCFA, va être cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence espagnole pour la coopération internationale pour le développement (AECID). Elles vont être appuyées par des financements complémentaires notamment du gouvernement sénégalais et du secteur privé. « Le Sénégal a connu une urbanisation rapide qui met à rude épreuve la capacité des municipalités à assurer efficacement la prestation de services essentiels.
Le lancement du Programme national de gestion des déchets témoigne de la volonté réelle des autorités de trouver une solution durable à cette situation», explique Nathan Belete, Directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal. Ce qui permettra d’accroître l’accès aux services de collecte et de traitement des déchets dans les zones qui en sont dépourvues. «Quelque six millions d’habitants dans sept régions du Sénégal accéderont ainsi à des services améliorés de gestion des déchets, 5 000 personnes bénéficieront de formations et l’ensemble des municipalités pourront profiter d’une règlementation plus rigoureuse et de procédures plus efficaces pour mobiliser des ressources et nouer des partenariats avec des entreprises privées », a fait savoir Farouk Mollah Banna, chef de l’équipe du projet à la Banque mondiale.
Dans cette veine, le projet va soutenir l’initiative mondiale de lutte contre la pollution marine en améliorant le ramassage, le transport, le recyclage et l’élimination des déchets dans plusieurs villes côtières (Dakar, Saint-Louis et Mbour, notamment) ainsi que dans des centres urbains situés le long des principaux fleuves du pays, dont Ziguinchor.
«IL EST IMPERATIF QUE NOS ARTISANS SOIENT AU DIAPASON DES NOUVELLES TECHNOLOGIES»
Le président Macky Sall a invité les artisans du Sénégal à être au diapason des normes internationales et des nouvelles technologies pour conquérir le monde.
Le Président Macky Sall a invité les artisans du Sénégal à être au diapason des normes internationales et des nouvelles technologies pour conquérir le monde. Le chef de l’Etat l’a fait savoir lors de la cérémonie d’ouverture du Salon international d’Artisanat de Dakar (Siad) au Cicad.
C’est en reprenant le Président Senghor sur l’enracinement et l’ouverture que le chef de l’Etat a demandé aux artisans d’être au fait des exigences internationales. «Il est impératif que nos artisans soient au diapason des normes internationales et des nouvelles technologies, s’ils veulent prendre des parts de marché à l’international», a soutenu le Président Macky Sall dans une salle archi comble.
À l’en croire, il faut accompagner les artisans dans le perfectionnement et la modernisation de leurs productions. Se prononçant sur l’écoulement dans la production artisanale, le Président Sall a indiqué que l’Etat du Sénégal a déjà montré la voie dans la promotion de la consommation locale. «Et suivant cette logique, le projet du mobilier national a été mis en place pour accompagner les entreprises artisanales à accéder à la commande publique. Nous avions dit 15%, mais très tôt nous l’avons dépassé. Et aujourd’hui, le cap doit être les 65% et maintenu sur une longue durée», souligne le chef de l’Etat avant de promettre de mettre l’artisanat au cœur du dispositif de développement national.
Sous le thème «L’artisanat, facteur de création d’emplois», le Salon permet, de l’avis du président de la République, la promotion de la production artisanale et favorise la rencontre entre artisans et opérateurs économiques. Et de rappeler que l’artisanat est au cœur de ses préoccupations. «C’est un facteur de stabilité et de cohésion sociale», dit-il.
Abondant dans le même sens, le ministre de l’Artisanat, Dame Diop, trouve que ce secteur donne beaucoup de satisfactions en termes d’ingéniosité des artisans, de qualité des productions et de diversité des produits. «Le Salon montre la part de l’artisan sénégalais dans l’échiquier africain », indique le ministre.
LE SENEGAL TEND VERS UNE CROISSANCE PLUS INCLUSIVE
Le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo peut s’estimer heureux.
Une embellie dans la grisaille. La banque mondiale qui a examiné hier le cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-24 s’engage à accompagner les réformes structurelles qui permettront au pays, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en2035. L’institution de Bretton Woods estime que ce nouveau cadre de partenariat ouvre la voie à une croissance économique plus durable dans le pays.
Le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo peu s’estimer heureux. Alors que le pays est tenaillé par une psychose grandissante d’une menace du coronas virus, l’argentier du pays a réussi à convaincre la Banque mondiale que le Sénégal est inlassablement engagé vers une croissance plus inclusive. Conséquence, celle-ci a validé un nouveau cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-24. Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Belete, ce nouveau cadre de partenariat ouvre la voie à une croissance économique plus durable dans le pays. C’est pourquoi la Banque mondiale s’engage à accompagner les réformes structurelles qui permettront au Sénégal, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en 2035. «Le Groupe de la Banque mondiale entend ainsi maintenir et approfondir son appui à l’ambitieux programme de réformes des autorités sénégalaises.
Le Conseil a pris acte de la volonté d’installer une croissance tirée par le secteur privé dans les secteurs de l’énergie et l’économie numérique, et se félicite de l’engagement du cadre de partenariat-pays à accélérer la réduction de la pauvreté et s’atteler aux inégalités, à travers des investissements dans le capital humain, la création d’emplois et la transformation de l’économie», indique l’institution de Bretton Woods. Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Belete, «le pays aborde la troisième décennie du 21e siècle avec des perspectives extrêmement prometteuses. Cette nouvelle stratégie de partenariat va aider le Sénégal à exploiter tous ses atouts pour surmonter des obstacles persistants et concrétiser les transformations qui lui permettront de parvenir au statut d’économie émergente en 2035».
Pour sa part, le directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Aliou Maïga, est rassuré par les progrès enregistrés par le Sénégal. «Nous sommes convaincus que le cadre de partenariat tirera pleinement parti de la stratégie d’IFC qui anticipe un ambitieux programme de réformes en amont pour catalyser une hausse des investissements privés au Sénégal», souligne Aliou Maïga, directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
A son tour, la directrice régionale du bureau de la MIGA en Afrique, à Dakar, Hoda Atia Moustafa, promet que son institution va s’employer à susciter des investissements étrangers à travers ses instruments d’assurance du risque politique, y compris dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports, tout en exploitant l’engagement de l’IDA et d’IFC. «Elle continuera par ailleurs à étudier les leviers à actionner pour étayer les investissements publics dans ces secteurs, grâce à son instrument de rehaussement du crédit», dit-elle.
A noter par ailleurs que depuis 2014, l’économie sénégalaise progresse au rythme de plus de 6% par an. D’après la Banque mondiale, les perspectives sont favorables et, à la faveur d’une hausse des investissements et des exportations, le rythme devrait rester alerte en 2020, autour de 6,8 %. «Et à condition de maîtriser les fragilités budgétaires et de mettre en œuvre des réformes attractives pour les investisseurs privés, la croissance pourrait franchir la barre des 7% en 2021», lit-on dans le communiqué.
LA SAR EN ZONE DE TURBULENCES
Jusqu’ici, les rencontres entre les ministères du Pétrole ; des Finances et la direction n’ont pas réussi à faire revenir Khadim Bâ qui vient de claquer la porte
Jeune Afrique |
Amadou Oury Diallo |
Publication 05/03/2020
Après avoir été informé de l’impossibilité de la SAR de s’acquitter d’une facture de 40 milliards de francs CFA, Khadim Bâ a claqué la porte de son conseil d’administration, fustigeant la « mal gouvernance » de la Société africaine de raffinage.
Courant février, l’administrateur de la SAR et patron de la société de crédit-bail Locafrique, Khadim Bâ, a été informé de l’impossibilité de régler la totalité d’une facture de 40 milliards de F CFA (61 millions d’euros) devant permettre l’acquisition d’une cargaison de brut d’environ 950 000 barils.
Pourtant, une ligne de crédit de 250 millions d’euros a été mise à la disposition de la SAR afin de lui permettre d’assurer ses importations de pétrole brut pendant plus d’une année, écrit-il, dans sa lettre de démission datée du 24 février et adressée à Diène Faye, président du conseil d’administration de l’entreprise.
Au total, ce sont cinq lignes de crédit, d’une valeur de 40 milliards de F CFA chacune, qui ont été ouvertes auprès des partenaires bancaires pour le compte de la SAR. Comme lors de son entrée en 2017 dans le capital de la SAR via le rachat des actions de Petroleum, Chemicals & Mining Company (PCMC), filiale du groupe saoudien Ben Laden, Khadim Ba fustige « la mal gouvernance » qui plombe l’entreprise.
Décision irrévocable
« La SAR produit moins qu’elle ne vend et détient un monopole sur le marché, donc elle ne peut pas avoir de difficultés financières ! Elle fait plutôt les frais d’un réel problème de gouvernance », explique-t-il à Jeune Afrique, évoquant même des « détournements». « Je ne peux plus continuer dans ces conditions-là, je ne cautionnerai jamais pareilles choses, il en va de ma responsabilité », assène-t-il.
Interrogée par Jeune Afrique, la direction générale de la SAR n’a pas souhaité apporter sa version des faits.
Jusqu’ici, les rencontres entre les ministères du Pétrole et des Énergies ; des Finances et du Budget et la direction de la SAR n’ont pas réussi à faire revenir le patron quinquagénaire sur sa décision. «Je suis actif dans le financement et ma crédibilité repose sur la confiance nouée avec les banques. Je ne laisserai pas ruiner cette crédibilité », martèle-t-il à Jeune Afrique.
Soutien des employés
Dans sa lettre de démission, Khadim Ba « souhaite l’annulation dans les meilleurs délais de la caution de 130 milliards de FCFA « personnellement souscrite » auprès des banques pour garantir l’utilisation de la ligne de crédit de 163 milliards de F CFA destinée à l’importation de pétrole brut pour la SAR.
Interrogé sur le devenir de ses 34 % de part dans le tour de table de la SAR, le jeune patron affirme imaginer difficilement « un éventuel investisseur les acquérir ». Pour rappel, l’acquisition des 34 % de Petroleum, Chemicals & Mining Company était assujettie au transfert à terme de 17 % (moyennant 70 millions d’euros) des 45 % détenus par l’agence gouvernementale Petrosen. Des divergences stratégiques sur l’avenir de la boîte opposant en 2018, Khadim Bâ à l’ancien ministre du Pétrole, Mansour Elimane Kane, avait alors retardé le processus.
Cela serait-il l’une des explications de cette nouvelle crise ? En tout état de cause, Khadim Bâ est certain qu’il s’achemine vers une confrontation avec la direction de la SAR.
Dans cette éventuelle bataille, il peut d’ores et déjà être certain de compter sur le soutien des employés de l’entreprise. En effet, à l’issue d’une assemblée générale tenue le 27 février, le collège des délégués a tenu à lui « témoigner toute sa reconnaissance des efforts fournis par Locafrique pour la pérennité et la stabilité de la SAR ».
LE CRD REFUSE DE TRANSIGER SUR LA QUESTION DE LA HAUSSE DU COÛT DE L'ELECTRICITÉ
Le gouvernement invité à veiller au traitement diligent des rapports des organes de contrôle qui foisonnent sur des cas de prévarications dans lesquels sont épinglés plusieurs responsables de la Coalition au pouvoir - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Congrès pour la Renaissance Démocratique (CRD), daté du 3 mars 2020, à propos de la situation sociopolitique nationale.
"La conférence des Leaders du Congrès pour la Renaissance Démocratique s’est réunie le mardi 03 mars 2020 aux fins d’examiner la situation nationale, régionale et internationale.
A l’entame de cette réunion, la conférence des Leaders s’est arrêtée sur la question préoccupante du COVID 19 avec les cas confirmés et actuellement pris en charge au Sénégal. Le Congrès de la Renaissance Démocratique encourage l’ensemble des services compétents de l’Etat, médicaux et paramédicaux, engagés dans la lutte contre cette très contagieuse maladie, salue leur sens élevé de la responsabilité et les félicite pour le professionnalisme rassurant dont ils ont fait montre jusqu’ici dans l’organisation et la mise en œuvre de la riposte contre le Coronavirus.
Le CRD marque sa solidarité et son empathie aux peuples du monde, particulièrement au peuple Sénégalais dans toutes ses composantes qui au demeurant reste mobilisées pour vaincre cette pandémie. Il exhorte les populations à respecter les consignes et les mesures de sécurité édictées par les autorités et les services compétents afin d’éviter une propagation de la maladie. A l’heure de la mondialisation et des différentes crises qui secouent le monde en général, notre peuple est interpellé pour faire face à cette pandémie grave qui constitue un défi majeur à relever pour notre jeune nation.
Sur un autre registre, le CRD s’est félicité de la libération de Guy Marius Sagna qui a été obligée par une lutte âpre des démocrates et des patriotes pour le respect des Droits Humains et de la Démocratie dans notre pays. Ce combat pour l’exercice des libertés démocratiques et pour la protection du pouvoir d’achat des populations par le rejet de la hausse injustifiée du prix de l’électricité porté par la Plateforme Nio Lank, dont le CRD est membre, reste et demeure une question de principe sur laquelle le CRD ne transigera pas !
Par ailleurs, le CRD a décrit un tableau sombre de la situation économique du pays marquée par un endettement excessif sans précédent avec une dette qui s’établit aux environs de 12 000 milliards dont le remboursement compromet déjà la disponibilité des revenus futurs de nos ressources naturelles tel le pétrole. Ces emprunts tous azimuts contractés pour financer des investissements non structurants et non rentables, sans aucune valeur ajoutée, ont fini par installer la paupérisation au sein des populations et créé une morosité économique ambiante : asphyxie du secteur privé, fermetures d’entreprises, licenciements massifs de travailleurs, aggravation du chômage, notamment des jeunes.
Pour cette raison, le CRD tient, encore une fois, à alerter sur la très grave situation que traverse le pays et qui peut imploser à tout moment, invite le gouvernement à reconsidérer ses options fondamentales en ce qu’elles sont erronées, à honorer ses engagements vis-à-vis des enseignants et des travailleurs de la santé et de l’action sociale, mais surtout à revenir sans délai sur les mesures d’augmentation des prix des denrées de première nécessité et de l’électricité pour soulager les ménages, par ces temps très éprouvés.
Dans le même ordre d’idées, le CRD exhorte le gouvernement à prendre à bras le corps les véritables préoccupations de la population, à veiller au traitement diligent des rapports des organes de contrôle qui foisonnent sur des cas manifestes de prévarications et de détournements de deniers publics dans lesquels sont épinglés plusieurs responsables du parti et de la Coalition au pouvoir, plutôt qu’à polluer le contexte politique par un débat stérile sur un troisième mandat ; alors qu’une telle perspective est définitivement exclue au Sénégal par la Constitution inspirée, explicitée et défendue par le président de la République lui-même, ainsi que l’attestent d’ailleurs plusieurs vidéos en circulation sur internet à travers les réseaux sociaux.
A propos enfin, de la situation dans la sous-région, la Conférence des Leaders a réitéré l’expression de sa très vive préoccupation par rapport aux évènements en cours en Guinée Bissau dans un climat très tendu et appelle à une intervention solidaire de la CEDEAO pour une gestion encadrée de la crise post-électorale afin de contribuer à réunir les meilleurs conditions d’un retour au calme et à la sérénité pour préserver la paix et la stabilité dans ce pays frère, ami et voisin."
LE GOUVERNEMENT REPORTE PLUSIEURS ÉVÉNEMENTS EN RAISON DU CORONAVIRUS
Les tenue de la journée nationale de salubrité du 07 mars et celle de la journée internationale de la femme du 08 mars sont différées - Le président reporte au 05 avril sa tournée économique - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 4 mars 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 04 mars 2020.
Le Chef de l'État, à l'entame de sa communication, a informé le Conseil avoir présidé, le lundi 02 mars, un Conseil Présidentiel sur le Coronavirus. Il a, à ce titre, demandé au Ministre de la santé, Président du Comité national de Gestion des épidémies, de renforcer, en relation avec les acteurs publics, privés et les partenaires impliqués, la vigilance et les dispositifs d'alerte précoce et de prise en charge rapide et efficace au niveau de nos établissements de santé.
Le Président de la République a notamment insisté sur l'impératif d'une surveillance rigoureuse, permanente et efficiente de nos frontières. Il a, par ailleurs, informé avoir validé le Plan national de riposte contre l'épidémie à Covid-19 avec la mise en place immédiate de ressources financières supplémentaires d'un montant de 1.440.584.650 FCFA. Il a souligné la nécessité de faire fonctionner le dispositif de riposte 24h/24, au regard du niveau de menace très élevé.
Le Chef de l'État a, en outre, invité le Ministre de la Santé à accélérer, au sein de la Pharmacie nationale d'Approvisionnement (PNA), l'acquisition, la mise à disposition et la distribution des produits, matériels et consommables essentiels pour une prise en charge adéquate des cas suspects ou confirmés de malades, dans les structures sanitaires ciblées, et à veiller à la constitution systématique d'un stock de sécurité.
Le Président de la République a, dans cet élan, engagé le Gouvernement, en rapport avec les acteurs de la santé, à renforcer les actions d'information et de sensibilisation en langues nationales auprès des populations et spécifiquement des autorités religieuses et coutumières.\
Le Chef de l'État a, enfin, décidé de réduire au strict minimum les missions des agents publics à l'étranger et de recourir au besoin à nos représentations diplomatiques. Par ailleurs, il a demandé aux ministres de ne pas effectuer de mission en dehors du territoire national.
Le Président de la République, n'a pas manqué à cette occasion de sensibiliser nos compatriotes à rester vigilants et prévenants face à tous les vecteurs potentiels de propagation du virus.
Le Chef de l'État, attaché au principe de précaution a recommandé de différer la célébration ou la tenue de certains évènements populaires inscrits dans le calendrier républicain ; dont la journée nationale de salubrité du 07 mars 2020, ainsi que la journée internationale de la femme prévue le 08 mars 2020.
Le Président de la République a également décidé de reporter au 05 avril 2020, le début de la tournée économique initialement prévue le 24 mars 2020, ainsi que le Conseil des ministres délocalisé de Matam.\
Evoquant le développement de l'entreprenariat et de la promotion de l'emploi des femmes et des jeunes, le Chef de l'État a rappelé avoir créé la Délégation générale à l'Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER /FJ), pour asseoir une politique durable et pragmatique de promotion de l'entreprenariat et de création d'emplois. Il s'est félicité, dès lors, des résultats encourageants, obtenus par la DER après deux (2) années d'activités, grâce à la mobilisation de plus de 31 milliards de FCFA de financements effectifs, octroyés par l'État. Cette enveloppe a permis de financer près de 70.000 bénéficiaires directs, dont 75% de femmes, renforçant ainsi la mise en œuvre diligente de la stratégie nationale d'autonomisation économique des femmes.
Le Président de la République a, dans une dynamique de consolidation de ces acquis et d'intensification des interventions, invité le Ministre des Finances et le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération à accélérer les procédures d'entrée en vigueur des nouveaux financements extérieurs (prêts et dons) de la DER, lesquels culminent, aujourd'hui, à 95 milliards FCFA. Le Président de la République a demandé aux ministres concernés de lui transmettre un rapport conjoint d'évaluation exhaustive des dispositifs d'encadrement et de financement de l'entreprenariat au Sénégal. Dans le même ordre d'idées, il a invité la Ministre de la Famille de lui faire parvenir un rapport annuel sur l'autonomisation économique des femmes.
Le Chef de l'État, au sujet de la transparence de la vie publique, a informé le Conseil avoir reçu, le vendredi 28 février 2020, les rapports 2017 et 2018 de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). Il a félicité Madame Seynabou Ndiaye Diakhaté, Présidente de l'OFNAC, ainsi que les membres sortants et reconduits de l'Organe pour l'engagement républicain et le travail de qualité réalisé. Il a rappelé au Gouvernement son attachement primordial au renforcement de la transparence dans la conduite de l'action publique et exhorté tous les agents de l'État à cultiver le sens élevé du patriotisme et l'exemplarité dans l'exercice quotidien de la charge publique.
Le Président de la République, revenant sur les affaires intérieures et la sécurité sociale, a demandé au Ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'Innovation de faire prendre toutes les dispositions urgentes pour le règlement sans délai des questions académiques, et l'amélioration notable des conditions de vie et d'études des étudiants au niveau des campus des Universités Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse et Assane Seck de Ziguinchor. Aussi a-t-il invité, le Ministre du Travail et du Dialogue social à hâter le processus de validation consensuelle et d'adoption, dans les meilleurs délais, de l'avant-projet de Code de Sécurité sociale.
Le Chef de l'État a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant de son annulation jusqu'à nouvel ordre.
Au titre des communications :
Le Ministre d'État Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur la préparation des revues annuelles conjointes (RAC), le Doing business et sur le suivi des directives présidentielles.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait le point sur l'exécution du budget 202 et la situation des recettes douanières.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a fait une communication sur la situation internationale. Il a également rendu compte de la prochaine organisation du deuxième Conseil présidentiel sénégalo-gambien qui se tiendra à Dakar le 12 mars 2020.
Le Ministre du Pétrole et des Energies a fait une communication sur l'accès universel à l'électricité.
Le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement a fait le point sur la mise en œuvre de l'accord sur le transport conclu entre la Gambie et le Sénégal, dont l'objectif est d'assurer la fluidité du trafic sur le corridor Dakar-Banjul.
Le Ministre de la Santé et de l'Action sociale a fait le point sur la situation de l'épidémie au Covid-19.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait une communication sur l'évaluation de la convention de concession « TNT » et la finalisation du processus de basculement du mode analogique vers le numérique.
Le Ministre du Commerce a rendu compte de l'élaboration du document d'orientation sur les exportations.
Le Ministre du travail a fait une communication sur le projet de convention de sécurité sociale et d'arrangements administratifs entre le Royaume d'Espagne et la République du Sénégal.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Hamady Dieng, Professeur en mathématiques, précédemment Directeur des Constructions au Ministère de l'Intérieur, est nommé Directeur général de l'Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics (ACBEP), en remplacement de Madame Socé DIOP DIONE, appelée à d'autres fonctions ;
Monsieur Médoune Hane Tall, Commissaire de Police, matricule de solde n°716 322/I, précédemment en service à la Direction du Budget et des Matériels de la Direction générale de la Police nationale, est nommé Directeur de Construction au Ministère de l'Intérieur ;
Monsieur André Amath DIOUF, Juriste, matricule de solde 724 285/J, est nommé, Inspecteur des Affaires administratives et financières, au Ministère de la Microfinance, de l'Economie sociale et solidaire ;
Monsieur Makhtar BA, Juriste, matricule de solde N°656 895/C, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Santé et de l'Action sociale, en remplacement de Madame Mintou Sidibé, appelée à d'autres fonctions ;
Monsieur Magatte SENE, Ingénieur géologue de conception, matricule de solde 711 093/M, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l'Eau et de l'Assainissement."
L’OFNAC REVELE DES MICMACS AU SAMU MUNICIPAL ET A L’ACBEP
Dans son rapport de 2018, l’Ofnac a ouvert cinquante (50) nouveaux dossiers d’enquête
Dans son rapport de 2018, l’Ofnac a ouvert cinquante (50) nouveaux dossiers d’enquête. Les investigations menées en 2018 ont permis au Département Investigations de boucler onze (11) dossiers et de les transmettre à la présidente de l’Office. Certains de ces rapports d’enquête ont été ensuite transmis au Procureur de la République et d’autres retournés pour complément d’enquête. Entre autres révélations, il y a le détournement au Samu Municipal et des faits de corruption à l’Agence de la Construction des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEP).
Par deux correspondances datées respectivement des 26 avril et 26 Septembre 2016, le délégué du personnel du SAMU municipal de Grand Yoff a saisi l’OFNAC pour dénoncer les agissements du Président du comité de santé et du trésorier. Et d’après le rapport dont «L’As» détient une copie, le plaignant les accuse des faits de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite commis par le biais d’achats de matériels médicaux, de prestations de services et d’attribution de marchés sans appel d’offre.
Saisis du dossier et après les investigations menées, les enquêteurs ont conclu que les mis en cause ont profité de leurs positions respectives pour détourner des sommes d’argent dont ils étaient chargés de la gestion. «Le trésorier a encaissé indûment des chèques établis pour le compte de prestataires de service au niveau du SAMU. Le préjudice est estimé à dix millions six cent quatre-vingt-trois mille trois cent soixante-quinze (10 683 375) FCFA. En ce qui concerne le président du comité de gestion, il aurait soustrait des caisses du SAMU, la somme de dix-sept millions huit cent quatre-vingt-huit mille huit cent (17 880 800) FCFA », lit-on dans le document.
A préciser que l’enquête suit son cours. Un autre dossier qui a retenu l’attention de l’Ofnac, c’est la dénonciation contre la Directrice de l’Agence de la Construction des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEP). «Par correspondance en date du 30 mai 2016, l’OFNAC a été saisi d’une dénonciation pour des faits présumés de corruption dans la procédure d’attribution des marchés publics, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite mais aussi de népotisme dans le recrutement du personnel contre la Directrice de la construction des bâtiments et édifices publics. De tels faits, selon le plaignant, pourraient être justifiés par son train de vie dispendieux, le recours abusif à la procédure de gré à gré dans l’attribution des marchés et le recrutement de son propre frère pour superviser les travaux de son propre chantier, entre autres griefs». Par ailleurs, une autre dénonciation anonyme a été enregistrée en date du 24 octobre 2017 contre la même personne pour des faits similaires.
A en croire Seynabou Ndiaye Diakhaté et ses hommes, les investigations menées ont permis de constater les faits suivants à l’encontre de la directrice : des recrutements en violation des procédures normales ; l’application d’une échelle de rémunération discriminatoire en faveur de certains agents (membres de sa famille) ; l’établissement de faux ordres de mission pour elle-même et ses agents. D’ailleurs, toujours d’après le rapport, le directeur technique de l’ACBEP a reconnu avoir établi les ordres de mission en les faisant viser auprès du Contrôleur Régional des Finances (CRF). Le dossier a été transmis au Procureur de la République. Il est visé les faits d’escroquerie et complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics.
LES MARCHANDS AMBULANTS ASSIEGENT LES PHARMACIES
Au lendemain de la confirmation du premier cas de coronavirus à Dakar, nombreux sont les habitants de la capitale qui se ruent vers les pharmacies à la recherche de masques et des gels antiseptiques dans le but de prendre des mesures préventives.
Au lendemain de la confirmation du premier cas de coronavirus à Dakar, nombreux sont les habitants de la capitale qui se ruent vers les pharmacies à la recherche de masques et des gels antiseptiques dans le but de prendre des mesures préventives. Mais souvent ils ont été devancés dans les pharmacies par les marchands ambulants qui profitent de l’occasion pour faire du business
Les pharmacies sont devenues les lieux de convergence de nombreux Dakarois depuis l’annonce de l’apparition du premier cas du virus covid-9. En effet, invités par les autorités sanitaires à respecter les mesures préventives idoines, à savoir le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou avec du gel antiseptique et le port de masque, de nombreux Dakarois ont couru vers les pharmacies pour se procurer ces produits. Partout dans les pharmacies de la capitale et ses banlieues, c’est l’affluence. A la pharmacie NDOSS, une officine située sur l’avenue Cheikh Anta Diop, les vendeurs sont envahis par la clientèle.
D’une voix discrète, l’un d’eux informe que la patronne est absente des lieux, avant d’accepter de se prêter à nos questions, sous le sceau de l’anonymat. D’après cette source, la demande est trop forte depuis hier (avant-hier lundi). «Ils sont nombreux à venir nous demander des masques et des gels antiseptiques», renseigne notre interlocuteur. «Les masques sont passés de 100 à 200 francs Cfa l’unité. Pour les gels antiseptiques, c’est déjà une pénurie.» Toutefois, il rassure : «D’ici demain, nous en aurons certainement assez.» Même situation à Colobane, notamment à la pharmacie Serigne Touba Mbacké, située juste en face du Rond point.
D’après Moctar Diouf, vendeur à la pharmacie, «les masques et les produits antiseptiques sont vendus ici comme des petits pains». D’ailleurs, signale-t-il, certains produits comme le gel commencent déjà à se faire rares. Parce que, explique M. Diouf, beaucoup de gens en achètent en gros certainement pour revendre et d’autres pour leurs familles». La raison, explique-t-il, c’est parce que chez eux, les prix n’ont toujours pas évolué, ils vendent toujours les masques par catégorie de 100 et 300 F l’unité, et en gros 6 000 à 7 000 francs CFA. Si certaines pharmacies disposent toujours de masques et d’autres produits antiseptiques, tel n’est plus le cas à la pharmacie Adji Mouhamed de Keur Massar qui n’en dispose pratiquement plus depuis presque deux jours, si l’on en croit Marie José Vanina, vendeuse à ladite pharmacie. «Depuis, avant-hier lundi, jusqu’à aujourd’hui, on reçoit une forte demande de masques et de produits antiseptiques, malheureusement, nous n’en disposons plus», se désole-t-elle.
UN BUSINESS FLORISSANT POUR LES MARCHANDS AMBULANTS
L’autre point de convergence des clients, c’est chez les marchands ambulants pour qui la vente des masques et de certains produits antiseptiques est devenu le business de l’année à ne pas rater. Debout devant la porte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Salif Sy, des lots de masques à la main, avoue qu’il s’en sort bien. «Nous les achetons en gros à 5 000 francs CFA le paquet et nous les vendons à 200 voire 300 francs CFA l’unité. J’avais acheté deux paquets mais il ne me reste que quelques masques», se réjouit il. C’est également le cas du jeune Amadou Oumar, venu acheter des masques en gros à la pharmacie de Serigne Touba Mbacké de Colobane pour profiter de la situation ; il souligne : «J’ai commencé la vente des masques depuis le 1er jour quand il y a eu un vent de poussière et depuis lors, on a eu beaucoup de bénéfices parce qu’il y a beaucoup de clients. C’est pourquoi à chaque fois, je viens m’approvisionner en grosse quantité», informe-t-il. Cependant, concluent nos interlocuteurs, même si la vente des masques fait vraiment leur affaire en cette période de l’apparition de Coronavirus, ils souhaitent l’éradication totale de l’épidémie au Sénégal et dans le monde.
AUCUN AUDITEUR N'A RELEVÉ DES FAUTES DE GESTION OU DE FRAUDE
Au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois, Myriam Mingou, Directrice exécutive de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef), livre sa version des faits en s’inscrivant en faux contre les accusations portées contre elle.
Au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois, Myriam Mingou, Directrice exécutive de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef), livre sa version des faits en s’inscrivant en faux contre les accusations portées contre elle. Dans cet entretien, Mme Mingou fait la genèse de cette affaire qui perturbe le fonctionnement de cette institution dont elle assure qu’elle «continue de fonctionner normalement».
On parle de crise institutionnelle à l’Asbef. Quel est le fond du problème ?
Nous avons constaté beaucoup d’agitation ces derniers temps, au sujet de l’Asbef, venant d’un petit groupe de personnes parmi lesquelles nous pouvons citer un candidat malheureux aux dernières élections organisées par l’Asbef. Mais nous tenons à rassurer les femmes et les hommes qui font confiance à l’Asbef depuis plusieurs années. Il est vrai que l’Asbef a traversé une situation critique entre 2015 et 2017 à la suite de la démission du Directeur exécutif d’alors.
Mais l’institution a su trouver, avec ses différents partenaires dont la Fédération internationale du planning familial (Ippf), des moyens de sortie de crise. C’est ainsi qu’en fin décembre 2017, nous avons été recrutée en qualité de Directrice exécutive. Sur instruction de la gouvernance, nous avons continué la restructuration de l’institution. D’importantes mesures ont été prises dans la gestion du personnel, et des ressources financières et matérielles de l’Asbef (renforcement de l’offre de services, redéploiement du personnel, mobilisation de ressources ...). Grâce à tous ces efforts, aujourd’hui, l’Asbef fonctionne normalement.
Aujourd’hui, quelle est la situation au sein de l’institution ?
L’Asbef est une organisation non gouvernementale sénégalaise créée en 1968, par des femmes et hommes soucieux de la protection et de l’amélioration de la santé maternelle et infantile, ainsi que du bien-être de la famille dans les milieux les plus défavorisés.
L’Asbef a un corps dual : la gouvernance, constituée par des volontaires, qui est chapeautée par un Comité exécutif national, qui a à sa tête un président national ; le staff, avec à sa tête un Directeur exécutif, qui met œuvre le plan stratégique de l’association. Les statuts de notre organisation prévoient le renouvellement de ses instances tous les trois ans.
Le renouvellement du Comité exécutif national issu des élections de 2013, aurait dû intervenir en 2016. Il n’a pas pu se faire parce que l’association est restée trois ans sans Directeur exécutif. Il faut aussi rappeler que la présidente nationale de l’Asbef avait démissionné pour convenances personnelles. Pour remédier à cette léthargie, un président intérimaire a été désigné par consensus en janvier 2019.
Le Comité exécutif national a mis en place un Bureau exécutif national intérimaire en févier 2019 et décidé d’organiser une Assemblée générale pour élire un nouveau bureau. A sa réunion du 22 mars 2019, le Comité exécutif national a installé un comité électoral chargé d’examiner toutes les candidatures aux différents postes du bureau et de présenter le rapport de ses travaux au Conseil national. A la suite de ses travaux, le comité électoral a validé les candidatures qui répondaient aux critères requis.
Pour le poste de président national, deux candidats étaient en lice... Le 23 mars 2019 s’est tenue la réunion du Conseil national de l’Asbef, composé des délégués des dix (10) antennes, pour élire le nouveau bureau du Comité exécutif national à bulletin secret, en présence du représentant dûment mandaté par l’Ippf. A l’issue du vote, la nouvelle présidente nationale de l’Asbef a été élue avec 18 voix contre 12 pour le président de l’antenne de Dakar.
Le bureau a été régulièrement installé. Le candidat malheureux a contesté l’élection de la présidente en envoyant une correspondance à l’Ippf. Nous tenons à préciser qu’aucune instance régulière de l’association n’a été saisie. A notre grand étonnement, l’Ippf a répondu en envoyant une «mission composée d’un conseiller technique en programme de santé, d’un conseiller en finances et d’un volontaire», alors qu’un représentant de l’Ippf avait pourtant supervisé tout le processus électoral qui a permis la mise en place du nouveau comité et avait certifié dans son rapport que le processus électoral était sincère et régulier.
On a évoqué l‘arrêt des subventions ? Qu’est-ce qui l’explique ?
L’Asbef n’est pas sous la tutelle de l’Ippf. Elle est membre de cet organisme depuis de longues années. A ce titre, elle reçoit une subvention annuelle, qui dépend de son niveau de performance, au même titre que toutes les associations membres. Nous avons lu il y a quelques jours, que l’Ippf finançait l’Asbef à hauteur de 2 milliards francs Cfa. Cette information n’est pas avérée, elle ne procède que d’une tentative de manipulation de l’opinion. Nous tenons à préciser que pour l’année 2018, l’Asbef avait atteint des niveaux de performance qui lui donnent droit à la subvention.
D’ailleurs, nous avons reçu la première tranche de financement. Toutefois, l’Ippf a suspendu les deux autres tranches, exigeant que l’association organise une nouvelle élection et que la Directrice exécutive soit licenciée. La gouvernance a examiné les questions et leur a opposé une fin de non-recevoir, en vertu du principe de non-ingérence.
La présidente nationale a été élue démocratiquement. Et aucune décision de justice n’a remis en cause cette élection. De surcroît, la gouvernance n’a relevé aucune faute imputable à la Directrice exécutive qui aurait pu justifier sa suspension ou son licenciement. Il faut préciser que trois cabinets d’audit (Era Baker Tilly, Focus et Associé Mark Henderson) ont procédé à des audits de l’Asbef pour faire l’état de la gestion financière et matérielle.
Aucun auditeur n’a souligné des fraudes ou des irrégularités concernant la gestion de la Directrice exécutive au titre de l’exercice de l’année 2018. Ils nous ont fait des recommandations que nous nous employons à mettre en œuvre. Il est incompréhensible que l’Ippf cherche à remettre en cause les statuts de l’organisation sans le consentement de la gouvernance.
Son attitude s’apparente à une sorte de pression, voire un chantage financier, ce qui est contraire aux normes et valeurs de la fédération. Asseoir sa conviction sur des bases subjectives, juste sur la plainte d’un candidat malheureux et de son camp, et non sur des rapports d’audit, est tout simplement inconcevable.
Aujourd’hui, d’autres organismes continuent à nous faire confiance et à ce jour les projets qui sont financés par des bailleurs de fonds tels que le Fonds des Nations unies pour les populations (Unfpa), la Cellule de lutte contre la malnutrition, Action contre la faim, sont exécutés.
On a parlé d’enquête judiciaire, qu’en est-il exactement ?
Des procédures judiciaires, il y en a eu plusieurs. La banque qui détient nos comptes les avait bloqués sur instigation de certains contestataires, ce qui nous avait causé un lourd préjudice. Nous avions saisi le président du Tribunal de commerce de Dakar qui nous avait donné raison, en ordonnant le déblocage de nos comptes.
Le candidat malheureux à l’élection a assigné la présidente élue et la Directrice exécutive devant le président du Tribunal de grande instance de Dakar pour faire annuler l’élection de la présidente nationale et dénoncer la gestion administrative et financière de la directrice. Sa requête a été rejetée. D’ail leurs, l’appel qu’il avait introduit a été radié à sa demande. Une enquête judiciaire est en cours.
Nous laissons à la justice dont le rôle est de rétablir le droit, le soin de faire son travail. Nous souhaitons même qu’elle se fasse dans les meilleures conditions et que la vérité soit révélée dans l’intérêt de tout le monde. Nous pensons avoir toujours agi dans l’intérêt de l’Asbef.
Quel est l’impact de ce remue-ménage dans le fonctionnement de l’institution ?
Comme nous l’avons dit, l’Asbef fonctionne normalement. Il est vrai que nous avons noté quelques agissements constitutifs de manquements à des obligations professionnelles et susceptibles d’engager la responsabilité de leurs auteurs. En effet, certains agents ont posé des actes de sabotage, allant même jusqu’à chasser des malades, ce qui est naturellement intolérable dans une structure sanitaire qui accueille des femmes vulnérables.
Face à ces comportements, nous avons pris les mesures disciplinaires appropriées, qui sont allées de simples avertissements à des licenciements, en passant par des mises à pied. Ces employés ont porté l’affaire devant le Tribunal du travail et la procédure suit son cours. Du reste, il est important de souligner que ces mouvements d’humeur n’ont été enregistrés qu’au siège et à la clinique de Dakar. En revanche, toutes les autres cliniques (Kolda, Louga, Kaolack et Saint Louis) ont fonctionné sans interruption. A ce jour, la clinique de Dakar et toutes les autres fonctionnent normalement.
A votre niveau, qu’avez-vous prévu de faire pour restaurer votre image à cause de ces séries d’accusations ?
L’image de l’Asbef n’est pas écornée, loin de là. Toutes ces accusations sont l’œuvre d’un groupuscule de personnes qui cherchent à nuire à l’association et à promouvoir leurs propres intérêts. Malheureusement, ils ont réussi à tromper l’Ippf. Pour notre part, nous nous évertuons à remplir sereinement nos obligations vis-à-vis des volontaires et des milliers de femmes et d’hommes, afin de continuer à mériter cette confiance.
Allez-vous continuer à rester à la tête de l’organisation ? Est-ce que cela en vaut la peine finalement ? Au final quel bilan tirez-vous de votre gestion de l’Asbef ?
L’Asbef offre des services de santé hautement appréciés par les populations à l’échelle nationale. Malgré les difficultés rencontrées en cours de chemin, nous sommes parvenus à des résultats honorables, avec tout le personnel qui a montré son dévouement pour la cause de l’Asbef, qui doit poursuivre sa mission humanitaire.
Cependant, beaucoup de défis d’ordre structurel restaient à être relevés. Nous avons essayé de rendre plus opérationnelle la gestion globale de l’Asbef, qui passe aussi par le renforcement du plateau technique pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations.
Evidemment, certaines personnes sont parfois réfractaires au changement, ce qui a conduit à toute cette agitation, mais nous maintenons le cap. Nous tenons à lancer un appel à nos différents partenaires, en commençant par l’Ippf, ainsi qu’à tous les protagonistes dans cette affaire, pour un retour à la raison. Nous avons montré à l’Ippf notre ouverture, en l’invitant même à venir revoir la gestion de l’Asbef, mais sans aucun parti-pris, et nous le réitérons. L’Asbef est un patrimoine national, nul n’a le droit de la discréditer ou de mettre un frein à son expansion.
LES CAS SUSPECT TRANSMIS A BASS
L’Ofnac relève les délits de «concussion, complicité de concussion, faux et usage de faux»
L’Ofnac a publié hier sur son site ses rapports 2017 et 2018. La très attendue affaire Petro Tim a été transmise à la justice pour les délits de «concussion, complicité de concussion, faux et usage de faux». La relation Aser-Myna distributions, la mairie de Sahm Notaire, entre autres dossiers, ont été passées à la loupe par les vérificateurs.
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a transmis le dossier Petro Tim au Tribunal de grande instance de Dakar. C’est l’une des conclusions des rapports 2017 et 2018 de l’Ofnac, publiés hier sur le site de l’organe de contrôle. Saisi en décembre 2014 dans ce dossier qui a tenu en haleine le pays pendant des années, l’Ofnac conclut dans le rapport 2017 que «l’enquête a permis de viser les délits de concussion, complicité de concussion, faux et usage de faux prévus par les articles 156, 132 et suivants du Code pénal».
Dans leur rapport 2018, les enquêteurs de l’Ofnac se sont également penchés sur la relation entre l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et l’entreprise Myna production à la suite d’une plainte en février 2017 de Mamadou Mouth Bane, présenté comme le leader du mouvement Jubanti Sénégal. Le journaliste, dans sa correspondance, dénonce des faits supposés de corruption sur un marché public, non-exécution de travaux prévus, de gaspillage de deniers publics contre l’ancien directeur général de l’Aser et l’entreprise Myna distributions.
Relations suspectes Aser-Mina distribution, le ministre du Budget épinglé
Si l’enquête suit son cours, l’Ofnac a insisté sur un certain nombre de manquements. «Il ressort des investigations effectuées que le directeur général de l’Aser a violé les dispositions de la clause 15.1 du Cahier des clauses administratives et générales (Ccag), relatives à la méthode et aux conditions de règlement du titulaire du marché, en ordonnant le paiement d’une troisième avance de 3 milliards 228 millions 544 mille 568 francs Cfa en date du 15 décembre 2016, dépassant le plafond des 40% d’avance autorisé sur le montant initial du marché», dit le rapport qui indique qu’à ce stade de l’enquête, «des fautes de gestion sont relevées».
S’agissant de l’agent comptable de l’Aser, il «a accepté de payer l’avance tout en sachant que les conditions ne sont pas régulières». L’Ofnac ajoute : «En procédant de la sorte, l’agent comptable de l’Agence a violé les dispositions des articles 34 et 38 du décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 portant Règle ment général sur la Comp tabilité publique.»
De plus, soulignent les enquêteurs, le ministre du Budget a ordonné «le paiement simultané d’une avance de démarrage de douze (12) milliards et d’une autre avance sur approvisionnement de douze (12) milliards au mépris des dispositions contractuelles, notamment la clause 15.1». A la direction de la Cons truction des bâtiments et édifices publics, l’Ofnac a été saisi en mai 2016 d’une dénonciation pour des faits présumés de «corruption dans la procédure d’attribution des marchés publics, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite, mais aussi de népotisme dans le recrutement du personnel».
Les investigations de l’Ofnac ont permis de constater les faits suivants à l’encontre de la directrice : «Des recrutements en violation des procédures normales, l’application d’une échelle de rémunération discriminatoire en faveur de certains agents (membres de sa famille), l’établissement de faux ordres de mission pour elle-même et ses agents».
Un dossier qui devrait connaître une suite judiciaire, car l’Ofnac mentionne avoir transmis celui-ci au procureur. Au Samu municipal de Grand Yoff, l’Ofnac a étudié les «agissements» du président du Comité de santé et trésorier suite à deux plaintes en avril et septembre 2016. Il leur est reproché des faits présumés de «détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite commis par le biais d’achats de matériels médicaux, de prestations de services et d’attribution de marchés sans appel d’offres».
En attendant, l’enquête suit son cours, d’après le rapport de l’Ofnac. Mais les enquêteurs ont décelé «que les mis en cause ont profité de leurs positions respectives pour détourner des sommes d’argent dont ils étaient chargés de la gestion. Le trésorier a encaissé indûment des chèques établis pour le compte de prestataires de services au niveau du Samu. Le préjudice est estimé à 10 millions 683 mille 375 F Cfa. En ce qui concerne le président du Comité de gestion, il aurait soustrait des caisses du Samu la somme de 17 millions 880 800 F Cfa».
Mairie de Sahm Notaire Au Centre d’entreprenariat et développement technique «G15», l’Ofnac relève que l’administration du centre a outrepassé les dispositions de la loi en versant «indûment les ressources provenant de la contribution des étudiants étrangers aux acteurs (équipe de direction et professeurs)». Selon les enquêteurs, cette somme représentant la contribution des étudiants étrangers «est de droit une ressource destinée au fonctionnement du centre».
L’Ofnac en déduit : «Ces faits pourraient révéler des indices de détournement à l’encontre du directeur et de l’intendant du Centre d’entreprenariat et de développement technique (Cedt «G15»), des indices de détournement de deniers publics et de fautes de gestion portant sur 3 années académiques. Le préjudice subi par le centre s’élèverait à 65 millions 681 mille 813 francs Cfa». L’enquête suit son cours, d’après l’Ofnac.
L’Ofnac a aussi fouillé dans la gestion de la mairie de Sahm Notaire suite à une plainte en février 2017. Les investigations ont permis d’établir que «les fonds publics budgétisés pour le compte des acteurs culturels n’ont pas été entièrement utilisés pour couvrir les dépenses relatives à leurs activités».
L’Ofnac ajoute : «En 2015, sur un budget total d’1 million de francs Cfa, la mairie n’a valablement pu justifier qu’une utilisation conforme d’un montant de 250 mille F Cfa au profit des acteurs culturels, soit 25% du budget alloué à la Commission culture.»
L’enquête de l’Ofnac dans cette commune de la ville de Guédiawaye suit son cours.