Saly-Portudal (Mbour), 30 oct (APS) – L’Observatoire national de la parité (ONP) veut ''une démarche harmonisée’’ des différentes parties prenantes du dispositif d’orientation et d’exploitation ainsi que l’adoption de sa base de données, a indiqué sa présidente, Fatou Kiné Diop, selon qui ‘’la parité se porte bien au Sénégal’’.
‘’Au regard de l’étendue du champ à couvrir et de l’importance des enjeux liés à la prise en compte effective et significative de la parité (...), il est important pour les acteurs de disposer de données de base et d’outils de suivi des performances enregistrées dans des secteurs choisis, pour établir un bilan annuel sur l’état de l’égalité au Sénégal’’, a-t-elle déclaré.
Mme Diop s’exprimait jeudi à Saly-Portudal (Mbour) où elle a présidé les travaux de l’atelier de deux jours (30-31 octobre) d’élaboration d’indicateurs de suivi des résultats en matière d’égalité et d’équité de genre, à l’initiative de l’ONP.
Etant donné l’approche multi-sources et multi-acteurs, privilégiée pour l’opérationnalisation du dispositif de suivi et d’évaluation mise en place par sa structure, Fatou Kiné Diop a dit qu’il a été jugé ‘’nécessaire d’impliquer tous les acteurs dans l’effort d’identification et d’adoption d’indicateurs pertinents devant servir de base d’appréciation des progrès au niveau des différents secteurs''.
‘’Le Sénégal a pris beaucoup d’engagements à travers des cadres juridiques. Ce qui a abouti, entre autres, à la mise en place de l’ONP, qui est un organe dont la mission principale est de suivre, d’évaluer et de formuler des propositions tendant à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes dans les politiques publiques’’, a rappelé Fatou Kiné Diop.
‘’L’objectif général de cet atelier est de contribuer au dialogue entre producteurs et utilisateurs de données d’une part, aux autorités et partenaires stratégiques (...)’’, a précisé la présidente de l’ONP.
''C’est parce que l’ONP ne peut pas, à lui seul, faire ce travail qu’il s’appuie sur les ministères sectoriels'', a-t-elle insisté.
‘’Le Sénégal a fait des progrès à travers un dispositif institutionnel qui existe grâce à une volonté politique exprimée par le chef de l’Etat, le président Macky Sall qui veut que le genre soit intégré dans toutes les politiques publiques. D’ailleurs, l’ONP est rattaché à la présidence de la République’’, a rappelé Fatou Kiné Diop.
Nourrir des rêves, épouser les lignes qui dessinent votre vie et pouvoir accomplir votre destin est souvent affaire de subtiles et délicates alchimies. Rose Faye, jeune et fringante sénégalaise, a posé ses envies de bonheurs et ses goûts d’amour, au cœur de ce que le Monde nomme, avec juste raison, le "Triangle d’Or du luxe et de la mode", à Paris. Dans ce lieu dédié au rêve, au luxe, à l’élégance, à la Culture et au patrimoine, elle y impose une ode à l’Amour, celle qui nourrit sa trajectoire. Elle a décidé depuis Yenguélé son village, que de son patronyme elle tirerait renommée et pouvoir faire...
Personne n’est établi dans ce "Carré Magique" par hasard
De la Porte Maillot au Rond-Point des Champs-Élysées, en passant par les avenues George-V et Montaigne, Paris offre ce que l’on fait de mieux en matière de haute couture, de prêt-à-porter et de luxe. On y retrouve des enseignes prestigieuses : Louis Vuitton, Dior, Chanel, Kenzo, Ralph Lauren, Saint-Laurent, Hugo Boss, Céline, Gucci, Nina Ricci...
Dans ces lieux se concentrent des talents, des hommes de finances aiguisés, des compétences, des histoires bâties sur des valeurs et une certaine idée universaliste de la culture. S’y sont glissés aussi, c’est sûr, quelques affairistes, et de féroces capitalistes, qui demeurent cependant marqués du sceau de l’exceptionnel. Ils sont porteurs, ces hommes et ces femmes à la trajectoire singulière, de cette alchimie qui construit des destins, les vrais destins, ceux nés d’un rêve et non d’un concours de circonstances. Tout part d’un village : Yenguélé. Et le lutin est niché dans un sac...
Petite, elle sait qu’elle vendra son nom...
Dans son village de Yenguélé, Rose a alors 7 ans, mais sait déjà poser les questions subsidiaires, armée à la malice et la perspicacité, par une éducation faite au gré des déplacements de son papa enseignant, agrémentée de ce qui se transmet le mieux chez les gens humbles, à savoir l’amour de soi et du prochain.
Un oncle de Rose rentre des Amériques, un sac à la main, sur lequel est griffé le nom de Pierre Cardin. Elle s’étonne que son Tonton, appelons le... Aimé, pour demeurer congruent, ait changé de nom pour se nommer Pierre Cardin. Cette absurdité lui servira de leitmotiv. Plus tard, elle aussi, vendra son nom. Foi de Faye... et ce sera Fayerose.
Le port d’ancrage est choisi et sera Yenguélé. Les parents sont appelés à traverser le Sénégal du Sud au Nord où la jeune Rose exhibe ses pétales au Pulhar et à d’autres langues des terroirs habités. Elle aime les robes et les parfums doux, les fragrances qui flottent dans la nature qui l’entoure. Elle est avide de tous les scintillements qui illuminent le monde et sensible aux lourds nuages qui l’assombrissent.
Alors elle va dérouler le cursus d’une belle élève, dont le curriculum serait une litanie d’excellence, et qu’il est plus juste de voir comme la sculpture de l’écrin qui va abriter ses rêves. Du Lycée d’Excellence Mariama Bâ à Gorée jusqu’à l’école de Commerce de Nancy, elle sait que pour faire, il lui faudra pouvoir et s’arme, en polyglotte, du russe et de l’anglais.
Les yeux ronds ouverts sur le Monde, elle s’abreuve d’universalité, forge les outils qui vont dessiner son parcours, et capitalise ses émerveillements. Elle sait aussi que quand le Monde est méchant et qu’on veut le changer, il convient d’en faire une affaire personnelle. Elle s’en donne alors les moyens.
Ceux de sa générosité qui nourrissent son projet social, elle les éprouve déjà à l’internat de Gorée, quand espiègle écureuil, elle thésaurise l’argent de poche envoyé par ses parents, pour le rapporter à Yenguélé alléger les pénibilités des autres jeunes filles de son village.
Elle vouera son énergie créatrice à endurcir sa colonne vertébrale et à respecter son serment au bénéfice de Yenguélé, aux confins de Fatick, havre de paix pour 1300 habitants. "Le port de mes éternels retours" dit-elle, conciliant sans soucis les deux parties de sa vie, arguant que "l’avenue Montaigne où elle a ses bureaux est pareille que Yenguélé".
Les obstacles qu’elle rencontre sont autant de défis à relever et de source de dépassement. "Je suis une challenger née" affirme-t-elle.
Rose Faye décroche ses diplômes et se les fait d’ailleurs remettre avec ses congénères lors d’une cérémonie chez Maxim’s, propriété de... Pierre Cardin... Clin d’œil de l’Oncle...Aimé. Au Cœur du "Carré Magique", du "Triangle d’Or". "FayeRose est dans La Place !!!" aurait scandé I AM. "Le problème c’est pas trop d’avoir des bagages... C’est plutôt de savoir où les poser" ironisait Coluche. Pour Rose Faye, c’est clair : ce sera sur le même palier que Chanel son modèle au 42 Avenue Montaigne. Comme une évidence...
Le Diom des sérères en bandoulière...
Dans ses bagages, justement il y a le culot et l’aplomb qui sont au service d’une grande rigueur acquise entre diom sérère et âpreté des Vosges, qui se manifestent à Nancy, lorsqu‘elle intègre une société qui travaille pour de prestigieuses griffes de la parfumerie, Lorraine Cosmétiques à Lunéville.
Vient le moment de penser à SA marque. Un master en Business du Luxe et de la Mode en poche et parce que le Luxe c’est Paris, elle s’y installe, mais avec son filet de sécurité affectif toujours déployé entre Yenguélé et Nancy.
Elle a créé "Association Lorraine pour Yenguélé" en 2008, et lorsqu’elle décroche le prix LCL de la Femme de l’Année en Lorraine et la palme du Concours Entreprendre, en 2011. Rose Faye envoie les 10.000 Euros de sa prime au village pour y édifier un dispensaire et aider l’école.
"L’éducation et la culture, c’est le luxe suprême". Lors d’un Cocktail de charité pour son association, elle "lève" une valeur de 450.000 euros, en matériel médical, destiné aux structures sanitaires de son village.
Le Luxe, sa passion, le Social sa vie.
Sur son seul nom elle aimante les actes de générosité et fédère l’engagement de ses amis et de ses réseaux, lesquels à hauteur de 5 millions d’euros vont pouvoir équiper des structures sanitaires en matériels médicaux, dans de nombreuses contrées du nord du Sénégal. "C’est mon devoir de remboursement", souligne, apaisée celle qui est partie faire ses études supérieures avec une bourse de 297 euros.
Ses OMD 2015 pour le millénaire à elle, ressemblent à la mission qu’elle s‘est donnée de transformer le maximum d’individus en personnes libres, indépendantes et responsables, et c’est pour cela qu’elle soutient de nombreuses initiatives génératrices de revenus notamment pour les femmes, et pour donner le plus de chances à celles-ci, c’est dès le jeune âge que son association "L’école c’est aussi pour les filles" parraine des jeunes filles tout le long de leur cursus.
Union sacrée : Le Cœur pour Prestige.
La coutume chez nous indique que Dieu te rétribue ce que ton cœur a donné. Le 22 juin 2012, elle lance ses produits. FayeRose bénéficie du savoir-faire de ceux qui fabriquent les parfums Dior et Chanel et se positionne dans le Luxe. Union Sacrée est une ode à l’Amour, une Histoire d’attraction remplie de douceurs et de passions, mise en scène "dans un mariage réussi entre la virilité du parfum de l’homme et la sensualité des notes "florientales" du parfum de la femme".
Sa deuxième marque, RosaLuxe, est une gamme de cosmétiques dédiés aux peaux noires, métissées et asiatiques, et Rose Faye éclairée par cette peau d’ébène "garantie Grand Teint", se faufile hors des tranchées de la "Guerre des Peaux" entre Nuul Kuuk et Khess Petch, convoquant l’information et l’éducation du consommateur, pour déclarer à ce propos : "L’idéal serait de n’avoir que des produits naturels, non cancérigènes... Je suis pour la liberté de choix des femmes".
Entre le Blanc et le Noir, le Yin et le yang, le bien et le mal, l’homme et la femme, son succès est une formidable déclaration d’amour au Monde. Les bonnes fées peuvent continuer à se pencher au-dessus du berceau de ses produits nouveaux, et sont déjà en repérages du côté de Paris, Dakar, Tokyo.
Il doit flotter un doux parfum dans l’air de Yenguélé, composé de fragrances d’amour, de liberté, de générosité, de foi, de compassion et d’espoirs. Rose Faye affirme que "sa seule limite, c’est le Ciel"... Les plafonds ne sont plus de verre... c’est le destin d’un parfum... Ce destin a bon goût.
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MIMI, UNE "FEMME NORMALE"
"DIALOGUE TRANSATLANTIQUE" 2014 À MARRAKECH - REGARDEZ CETTE VIDÉO INÉDITE DE L'ANCIEN PREMIER MINISTRE DU SÉNÉGAL
Invitée du "Dialogue Transatlantique" organisé cette année à Marrakech par le German Marshall Fund (GMF) des Etats-Unis d’Amérique, l’ex-PM sénégalais s’est présentée comme une "femme normale" dans un contexte où le machisme aurait encore de beaux jours devant lui.
"Je ne suis pas une dame de fer. Je suis une femme qui travaille à défendre ses intérêts (...) tout en restant humain." C’est ainsi que l’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, a répondu à la question initiale de Jim Kolbe, lors de son passage à la troisième édition du "Dialogue Transatlantique" qui vient de se tenir à Marrakech.
Cet événement est organisé annuellement au Maroc par la "German Marshall Fund" des Etats-Unis d’Amérique, en collaboration avec la Fondation OCP (Office Chérifien des Phosphates). Se présentant comme "une femme normale", l’ex PM a confié : "quand (une femme) atteint un leadership, les gens ne se posent plus de question relative au genre" la concernant. Après, "on vous évalue en tant que leader."
Néanmoins, "les femmes doivent être plus fortes que es hommes" pour espérer atteindre un certain niveau de reconnaissance. La santé de la reproduction a été l’autre grand thème sur lequel Aminata Touré a été interrogée, en liaison avec l’autonomisation des femmes, sur le plan économique notamment, et le développement du continent africain. 300 000 enfants qui naissent chaque année, c’est un fardeau lourd à porter, selon elle.
"Le taux de fertilité est un obstacle à la croissance en Afrique et au Sénégal", a-t-elle lâché. "Il augmente à un taux qui ne permet pas au gouvernement de suivre le rythme" de la natalité. A la suite, elle a proposé le renforcement de capacités au profit des femmes à travers l’éducation, avec des programmes visant à leur assurer l’autonomie économique et financière.
Dans une salle archi-comble de l’immense Hôtel du Golfe, Aminata Touré s’est employée, en réponse aux questions posées par le modérateur et par le public, à réexpliquer tout en anglais la philosophie ayant sous-tendu la traque des biens présumés mal acquis lancée après l’arrivée au pouvoir d’un régime post-Wade.
Au-delà du Sénégal, l’ex-Garde des Sceaux a affirmé que "c’est une urgence pour l’Afrique de s’assurer que les fonds publics sont utilisés à bon escient." Et comme "les ressources disponibles ne sont pas nombreuses", a-t-elle ajouté, on crée des facteurs de désordre préjudiciables à la stabilité des pays africains.
Tout en rappelant que la corruption n’est pas un phénomène propre au continent et que, en même temps il n’y a pas toujours des instruments efficaces pour la combattre, Aminata Touré a plaidé pour "un système de reddition des comptes" qui fonctionne en permanence. "C’est un processus continu qui ne se termine jamais", a-t-elle indiqué.
Interpellée sur le procès en cours du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), l’ancienne PM a préféré ne pas entrer dans les détails du sujet. Elle a simplement souligné que les gouvernants au Sénégal sont désormais en face de nouvelles générations de citoyens et d’une société civile qui rendent incontournable le principe de la reddition des comptes après exercice de responsabilités publiques.
Dans l’une de ses rares incursions sur les conflits régionaux, Aminata Touré a brièvement abordé la situation qui prévaut au Mali en disculpant le "dynamisme interne" comme cause exclusive du déclenchement de la crise politique et militaire. "Les raisons du conflit (dans ce pays) sont à chercher dans l’effondrement de la Libye après la chute de Mouammar Kadhafi" due aux interventions militaires aériennes massives de l’Otan puis de la France.
LA VILLE DE DAKAR TIENT SON INTERNATIONALE MALIENNE
Décidément, la Ville de Dakar n’a pas fini de faire ses emplettes. Après Fatou Kiné Kane et Diary Diouf, elle s’est offert les services de l’internationale malienne Aminata Sissoko.
Ce n’est plus qu’une question d’heures. Les dirigeants de la municipalité de Dakar vont officialiser le transfert de la meneuse malienne Aminata Sissoko. L’internationale malienne va s’engager avec le club de la municipalité pour la saison 2014-2015.
La joueuse l’a confirmé avant-hier en précisant qu’il ne reste que quelques détails. "C’est sûr que je vais m’engager avec l’Ascvd. J’ai débuté l’entrainement avec le groupe, je me suis très bien intégrée, je me sens hyper bien avec mes nouvelles coéquipières. Sauf qu’il reste quelques détails à régler pour que je sois officiellement joueuse de l’Ascvd".
L’arrivée de la meneuse des "Aigles du Mali" à l’Ascvd, en provenance du Djoliba Ac, a été depuis la saison dernière négociée par des facilitateurs proches de la municipalité de Dakar, d’après certaines sources.
Mais Aminata Sissoko explique son arrivée pour d’abord des raisons scolaires :
"Je suis au Sénégal, d’abord pour les études. Je suis venue poursuivre mes études en informatique et en anglais des affaires. Les dirigeants de l’Ascvd m’ont contactée pour que je puisse évoluer sous leurs couleurs. Ils m’ont fait part de leur objectif pour cette année qui consiste à remporter le championnat, mais aussi être présent le plus longtemps possible sur les autres tableaux. A mon humble avis, je trouve que le projet est bon et ambitieux. J’essayerai d’apporter mon expertise pour que tout cela puisse se réaliser", a-t-elle déclaré.
A l’Ascvd, la Malienne sera dans le secteur de la mène, en concurrence directe avec Khady Faye. Recrutée au Guédiawaye Bc, la joueuse est certainement la révélation de la saison passée, au regard de son énorme saison avec le Guédiawaye Bc.
Toutefois, les faveurs semblent plaider pour Aminata Sissoko, en raison de son expérience internationale. Agée seulement de 21 printemps, la meneuse malienne a remporté le championnat d’Afrique cadets en 2009.
En fin 2011, elle intègre l’équipe seniors du Mali pour ne plus la quitter. Lors du dernier Afrobasket à Maputo, la joueuse a disputé 102 minutes, réussi un pourcentage de 33,3 % aux lancers francs et 38,4 % aux tirs à 2 points. C’est au niveau des shoots à trois points qu’elle doit s’améliorer.
Pour la saison 2014-2015, le Duc, champion du Sénégal en titre, devrait batailler sans son pivot attitré Hermine Nguéko. Sauf revirement, l’internationale camerounaise ne compte pas renouveler son contrat avec les "Jaune-Noir". Une volonté de découvrir un nouveau challenge motive sa décision, a-t-elle déclarée.
"Après plusieurs jours de réflexion, j’en suis arrivée à la conclusion de ne pas renouveler mon contrat avec l’équipe du Duc. J’ai pris la décision de quitter cette équipe où j’ai presque tout gagné. J’ai pris l’assurance parce que j’ai envie de changer d’air, de découvrir un nouveau challenge", soutient-elle. Non sans remercier l’équipe du Duc qui, selon elle, a contribué à sa formation de basketteuse.
Sur sa prochaine destination, l’internationale camerounaise maintient, pour l’instant, le flou. "Le moment venu, je vous en informerai", se contente-t-elle de souffler.
Au niveau local, des sources non confirmées par la joueuse indiquent le Slbc, la Ville de Dakar ou le Jaraaf comme la prochaine destination de la "Lionne Indomptable".
Au plan international, Al Hilal sport, un club de 1re division tunisienne, et une autre formation en Algérie se sont manifestés, confirme la joueuse de l’équipe du Cameroun classée 4e du dernier Afrobasket.
Concernant la piste tunisienne, Hermine se heurte toutefois à la dissuasion de sa fédération. "La Fédération camerounaise de basket ne veut pas que j’aille en Tunisie. Elle m’a conseillé de rester au Sénégal, parce que, juge-t-elle, le niveau du basket est plus élevé au Sénégal qu’en Tunisie. Mon agent ne veut pas non plus que je rejoigne ce club. C’est pour cette raison que les négociations n’ont pas pu abouti".
Pour l’Algérie, le veto est d’ordre familial. "Ma famille ne l’a pas voulu, parce qu’un footballeur camerounais (Albert Ebossé, Ndlr) a été récemment assassiné en Algérie".
Hermine Nguécko a rejoint le Duc en provenance de la Ja, lors de la saison 2011-2012. Avec le Duc, elle a été sacrée deux fois championne du Sénégal (2013-2014).
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HÉROÏNE MALGRÉ ELLE
CÔTE D'IVOIRE : AÏCHA, 11 ANS, ICÔNE DE LA LUTTE CONTRE LE MARIAGE PRÉCOCE
Bouaké (Côte d'Ivoire), 28 oct 2014 (AFP) - Aïcha se cache sous son pupitre à l'arrivée d'un journaliste de l'AFP dans sa classe. La timide jeune fille est devenue malgré elle l'héroïne d'un mini-feuilleton judiciaire: son père est le premier Ivoirien jugé pour mariage précoce.
Officiellement âgée de 11 ans, de 14 ans en réalité selon son père, Aïcha (son prénom et celui de son père ont été modifiés) était promise à un cousin faisant plus du double de son âge, qu'elle avait accepté comme époux, a-t-elle raconté à la police, selon un procès-verbal lu par l'AFP.
"Cela a été possible parce que je ne veux pas aller à l'école." Mi-octobre, les forces de l'ordre, alertées par une ONG, l'ont retrouvée, "un voile sur la tête" durant son mariage, précise le document. Son père Hamed a été conduit au poste.
L'époux, représenté par sa famille, n'était pas présent à la cérémonie. L'union d'une mineure avec un homme plus âgé se révèle d'une désespérante banalité dans 41 pays au monde, dont 30 en Afrique, pointe l'ONU.
La Côte d'Ivoire, qui fait partie des cancres dans le domaine, voit 12% de ses filles mariées avant l'âge de 15 ans et 36% avant l'âge de 18 ans, d'après un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) à paraître prochainement.
Le cas d'Aïcha diffère pourtant par son dénouement. Hamed, le père, gardé à vue depuis 10 jours, a été jugé pour "union précoce et forcée" le 22 octobre à Bouaké (centre). Il s'agit du premier procès du genre dans le pays.
Le parquet a requis un an de prison ferme et une amende, affirmant s'être montré "clément" tout en envoyant "un signal fort" aux Ivoiriens, afin qu'ils "dénoncent ce genre de pratique", selon la substitut du procureur Rosine Koné.
"Les mariages précoces ou forcés, ce sont des choses qu'on justifie par la tradition, la moralité ou la religion", reconnaît-elle. Mais dorénavant, "chaque fois que nous serons informés, nous irons jusqu'au bout". Hamed connaîtra sa peine mercredi.
Durant l'audience, les échanges ont semblé opposer des habitants de planètes éloignées, aux valeurs diamétralement opposées, le droit se heurtant à la coutume séculaire.
"Moralement, même en dehors de la loi, quand vous voyez votre fillette de 11 ans, pensez-vous qu'on peut la donner en mariage?", a questionné Rosine Koné. "Elle n'a pas 11 ans mais 14", a rétorqué le père, affirmant ne pas savoir "que le mariage était interdit aux mineurs".
"Comme un commerce"
Hamed aurait volontairement diminué l'âge de sa fille car celle-ci est mentalement "un peu lente", explique son entourage. Vue dans sa classe de CM2, Aïcha, à l'allure de frêle adolescente dans son uniforme scolaire bleu à petits carreaux blancs, foulard noir sur la tête, paraît effectivement bien plus âgée que ses camarades.
"C'est la religion musulmane qui recommande cela. Elle dit que quand la femme a ses premières menstrues, elle peut se marier. Le prophète a marié notre mère à l'âge de 9 ans", affirme Moussa Touré, le frère du prévenu.
"Je suis moi-même un enfant dans une grande famille africaine", se justifie le père, un tailleur de 37 ans. "C'est ma famille qui a pris cette décision. J'aurais pu m'opposer, mais ma fille était consentante.
Aujourd'hui, je me demande si c'était vraiment le cas." Hamed a été arrêté car le directeur de l'école d'Aïcha l'a signalée à une ONG, Jakawili ("Solidarité" en langue malinké), qui a ensuite averti la police.
A son retour en classe il y a une semaine, "ce n'était pas du tout facile pour elle. Il a fallu (...) la rassurer et lui dire que ce qui s'est passé n'est pas de sa faute", témoigne le chef d'établissement, Baba Coulibaly.
Les parents disent généralement marier leurs filles jeunes pour éviter des grossesses hors mariage, synonymes de honte pour la famille, explique Martin Kouassi, coordonnateur des projets de l'ONG, qui indique avoir empêché sept unions précoces cette année, contre 20 en 2013.
"En réalité, ils préfèrent les marier à de riches commerçants pour être à l'abri du besoin. C'est comme un commerce qui ne dit pas son nom", peste-t-il.
Les mariages précoces, outre la déscolarisation systématique qu'ils engendrent pour la jeune épouse, provoquent notamment des grossesses précoces et à répétition, engendrant une hausse de la mortalité maternelle.
Si le procès du père d'Aïcha consacre "l'aboutissement d'un long processus de plaidoyer", se félicite Pauline Kouyé, du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), la partie est loin d'être gagnée.
Quand la justice ivoirienne a commencé à pénaliser l'excision, celle-ci a perduré, mais plus discrètement - "non dans le cadre habituel, lors de cérémonies d'initiations" sur des adolescentes, mais "contre des bébés", relève-t-elle.
De la même manière, les gens trouveront des moyens de "contourner la loi sur les mariages d'enfants", prédit Mme Kouyé. Le FNUAP a formé 205 chefs communautaires pour éviter cela, en espérant que cette pratique traditionnelle progressivement s'estompe.
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LA DANSE, ART RESPECTABLE OU PORTE OUVERTE VERS LA PERVERSION
Le moins que l’on puisse dire est que la danse est devenue un vrai raccourci qui mène vers la célébrité et une certaine reconnaissance sociale. Hommes et femmes se bousculent au portillon pour s’adonner à cet art.
Jadis considérée comme une simple distraction, elle est aujourd’hui devenue une vraie profession. A l’origine, la danse occupait une place de choix au sein de toutes les sociétés africaines. Il était d’ailleurs bien convenu que la diversité des danses en Afrique répondait à la multiplicité des ethnies, des croyances et des cultures.
Chaque danse s'appuie sur une gestuelle, une rythmique différente, pour exprimer des choses aussi essentielles que le sens de la vie, l’évolution humaine ou encore le cycle des saisons. Elles sont indissociables de la vie quotidienne et occupent une place majeure dans la vie sociale des collectivités. La danse est un art qui consiste à mouvoir le corps humain selon une certaine harmonie entre le temps et l’espace et le tout soutenue par une belle concordance rythmique.
Il existe des danses originales pour tous les événements. Elles sont utilisées pour raconter, communiquer, fêter… pour vivre, tout simplement ! On peut alors différencier les aspects sacrés et profanes de la danse. Les danses sacrées, qui prennent souvent la forme de transes, suivent des rituels précis et ne sont accessibles qu’aux initiés. Elles se déroulent lors de cérémonies plus ou moins initiatiques et sont fixées par le calendrier. Les danses populaires sont accessibles à tous.
Elles développent la créativité des danseurs et, grâce à l’improvisation, leur offrent une grande liberté d’expression. Pour les besoins de ce dossier, on s’est plutôt intéressé à cette nouvelle forme de danse populaire et omniprésente sur nos écrans de télévision. Pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes, cette forme d’expression artistique est souvent l’objet de critiques et de remarques acerbes qui fustigent son coté pervers pour ne pas dire obscène.
Une entrée fulgurante dans nos mœurs
Au Sénégal, la danse a toujours occupé une place de choix et toutes les occasions étaient bonnes pour se trémousser au son du rythme. Force est de constater que cette pratique festive, ludique ou posée, a connu ses heures de gloire. C’est sûrement la raison principale qui a poussé le président poète Léopold Sédar Senghor à exprimer toute l’importance de la danse:
"En Afrique, c'est la danse qui est au commencement de toutes choses. Si le verbe l'a suivie, ce n'est pas le verbe "parler", mais le verbe "chanter", rythmer. Danser, chanter, porter des masques constituent l'art total, un rituel pour entrer en relation avec l'indicible et créer le visible".
Pourtant depuis au moins deux décennies, avec l’avènement des groupes musicaux modernes, la danse a connu une seconde jeunesse et une nouvelle orientation. Des jeunes garçons et filles à la fleur de l’âge en ont librement fait un métier.
Les têtes d’affiche de la musique sénégalaise rivalisaient d’ardeur en essayant de trouver de nouvelles danses à chaque sortie de produits musicaux sur le marché. Il est loin le temps ou Saloum Dieng faisait hurler les puritains avec la danse du "Ndaga" qui parait bien terne au vu de ce qui se fait actuellement. Pourtant il a bien fallu un élément déclencheur.
A ce jeu, Youssou Ndour a vite fait de ravaler Coura Thiaw, Diéynaba Niang, Amy Tocksell, Oumy Séne et Ndéye Khady Niang aux rangs d’articles de musée. Son fameux titre "Marième Dieng Salla", plus connu sous le nom de "Ventilateur", a inauguré cette ère propice à la prolifération de nouvelles danses au Sénégal.
Quelques années plus tard, sans doute conscient des ravages de sa trouvaille géniale, il a dû mettre de l’eau dans son vin en commettant le titre "Wendélou" dans lequel il dénonce carrément les nouvelles formes de strip-tease collées à la danse moderne. Il faut convenir qu’il avait toutes les raisons du monde de s’ériger en censeur car cette débauche inquiétante qui était souvent collée à son nom, lui qui était considéré comme le Roi du Mbalakh.
Avec l’avènement du "Marimbalakh", ce rythme endiablé créé par la défunte formation du Lemzo Diamono, les choses vont connaitre une nouvelle tournure autrement plus inquiétante. De jeunes chanteurs occupent le devant de la scène. Plus mobiles et plus enclins à danser sur leurs propres créations, ils n’hésitent pas à reproduire à chaque sortie de titres de nouvelles danses.
A ce jeu, Fallou Dieng, Salam Diallo et Alioune Mbaye se font les chantres d’un nouveau jeu. Des danses comme "Reug Reug" "Waniarou" et autres "Xaaj Bi" sont mises au devant de la scène. Même à son départ du Lemzo Diamono, Fallou Dieng continue d’aligner des tubes et de nouvelles "contorsions" très prisées par le public qui finit de le consacrer "Chef d’état Major des ambianceurs"".
Créatif et prolifique à sa manière, il enchaine les nouvelles créations comme "Thionthie" et récemment, "Gora Compas" qui accompagne la promotion de son dernier album.
Une nouvelle profession
Pourtant malgré les récriminations et les condamnations d’une certaine frange de la société qui ne supporte pas cette nouvelle forme de perversion, la danse continue de connaître un réel succès au Sénégal. Avec l’avènement "d’Oscar des Vacances" à l’entame des années 90, le phénomène prend une nouvelle tournure.
Des groupes de jeunes sont invités à se mesurer chaque semaine, et de véritables vedettes sont sorties de ce moule expérimental. Nombre de vedettes actuelles de la chanson et de la danse ont éclot véritablement grâce à cette émission populaire. Il convient de citer des sommités présentes comme Oumou Sow, Wa Pirates de Dieuppeul, Amy Mbengue ou autres Carlou D et Pape Ndiaye Daly, parmi les anciens participants à cette manifestation ludique.
Chose rare et inexplicable à ce jour, les hommes, confinés alors à jouer les seconds rôles, se retrouvent subitement au devant de la scène et arrivent même à damer le pion aux femmes. Des groupes de danses voient le jour et les musiciens professionnels se bousculent au portillon pour faire appel à ces nouvelles vedettes.
Des formations comme les "Pirates de Dieuppeul", devenu plus tard Wa Pirates, sont sollicitées par toutes les stars de la scène musicale nationale. D’autres acteurs vont aussi s’engouffrer dans la brèche, installant même une certaine concurrence entre les différents acteurs comme : Pape Ndiaye, Djilly, le groupe Thiou, Pape Moussa etc.
A l’instar des garçons, les filles aussi ne sont pas en reste. Des groupes pullulent comme des champignons. Oumou Sow devient la première fille à diriger un groupe de danse essentiellement composé de filles. Elle choisit le nom chargé des "Amazones" pour montrer toute sa détermination à réussir dans sa nouvelle profession.
Des dissensions internes permirent la création d’autres groupes comme les Amazones avec Ndéye Guéye ou encore "les Signares". Le corps de la femme est désacralisé et réduit à un vulgaire objet. Les positions lascives et les gestes suggestifs finissent par indigner les pudiques et une bonne partie du public.
Malgré les scandales et les polémiques sur cette forme de danse rejetée par les puristes et vouée aux gémonies par les décideurs, elle continue d’occuper une place considérable dans notre société. Si on ajoute à cela l’irruption en masse sur la scène musicale des "Tassukat" et anciens batteurs de tam-tam, devenus de véritables stars, le tableau en devient plus complet.
La danse une rampe de lancement vers le "Tassou"
Il y a aussi un autre phénomène qui a attiré l’attention du grand public. La danse est rapidement devenue le passage obligé de certains vers la chanson. Aussi bien chez les garçons que chez les filles, après s’être fait connaitre dans le monde de la chorégraphie, on se dirige inéluctablement vers la chanson ou plutôt le "Tassou".
Certains percussionnistes et danseurs aussi ne se font pas prier pour suivre la mouvance. Des artistes comme Pape Ndiaye Thiopét, Salam Diallo, Dame Séne, Mbaye Diéye Faye, Pape Ndiaye Thiou, Ameth Thiou, Pape Ndiaye Guewel, Ameury Badiane ont tous transité par la danse et les percussions avant de s’essayer au Tassou.
Mais force est de constater que le cas le plus fulgurant et le plus inexplicable reste celui du jeune Ouzin Keita. Ce garçon qui était pensionnaire de la troupe de danse de Ndéye Guéye a subitement senti le besoin de sortir un single. Titré "beureung Barigo", cet opus d’une simplicité rythmique évidente a vite fait de trôner en tête des hits parades.
Ce qui a valu au garçon une rapide célébrité que ni son talent ni sa maestria ne peuvent valablement expliquer. Il a encore récidivé ces derniers temps en sortant un autre single du même acabit titré "Ramass". Ce sont des exemples de ce genre qui poussent à réfléchir sur le sérieux de certains de nos acteurs mais aussi sur l’indulgence du public qui est prêt à tout consommer.
Ce garçon qui a du mal à bien articuler est devenu très rapidement la coqueluche du public sénégalais. Piètre danseur et chanteur sans éclat, il a réussi à bousculer tout sur son passage grâce à l’appui d’un public qui a vite fait de le hisser au rang de star. Ce qui l’a vraiment galvanisé au point de lui fournir des ambitions démesurées.
Sans se démonter, il a promis de jouer au … Grand Théâtre après la sortie d’un single. Waly Seck en a fait son invité d’honneur au Zénith au mois de mai dernier. Tout cela prouve si besoin en est que la danse doit être assaini et ne plus servir de refuge aux artistes dénués de talent qui ne font qu’ajouter un peu plus de bruit à cette nouvelle forme de musique sénégalaise...
Les troupes traditionnelles laissées en rade
Cette explosion de la danse populaire n’a pas fait que des heureux. Les autres acteurs qui ont choisi un autre créneau avec les ballets et la danse contemporaine ont du mal à émerger devant cette véritable furie dévastatrice. Le Centre Culturel Blaise Senghor, qui accueille de nombreux ballets, ne désemplit pourtant pas mais les danseurs de ces entités trouvent difficilement des cadres d’expression au niveau national.
Ils sont obligés de s’exiler ou de se cantonner à des rôles de figurants taillables et corvéables à merci, à l’occasion de visites de chefs d’Etat étrangers. Ce spleen est pourtant perceptible même au niveau des véritables professionnels de la danse. Cependant, ces derniers refusent de se laisser enterrer par des rivaux qu’ils considèrent comme des profanes.
Ils se battent courageusement à l’image de Gacirah Diagne du Festival Kaay Fecc ou encore Germaine Acogny avec l’Ecole des Sables. Le constat est le même au niveau de ces différentes chapelles qui constatent toutes que la danse contemporaine a perdu de son charme et de sa vitalité depuis la fermeture de Mudra Afrique.
Cependant ces acteurs refusent de baisser les bras et continuent de lutter pour préserver cet héritage sensiblement écorné par cette nouvelle vague.La danse du hip hop ou street danse tente de se frayer timidement un chemin dans cette véritable jungle ou règne sans partage les adeptes du "Tatou Laobé" "Raaw Tacc," "Leumbeul" et autres "Bombass" et "Yeungeul Down".
LE POINT DE VUE DES ACTEURS
Oumou Sow des Amazones : "La danse est un métier noble"
"Je suis un peu gênée d’entendre à chaque fois les sénégalais tirer sur les danseuses. Si on ne nous qualifie pas de filles de mœurs légères, on nous taxe de voleuses de mari ou de dévergondées. Ce qui est archi faux. A mon avis, cela me désole au plus haut point. Je vais encore me répéter, la danse est un métier noble comme tous les autres. En ce qui me concerne, je ne fais rien de mal. Je fais mon boulot le plus naturellement du monde et avec le plus grand professionnalisme. Cela m’a valu des lauriers au plan international. Depuis plus d’une décennie, je ne vis que de la danse qui me permet de satisfaire tous mes besoins et j’en remercie profondément le Bon Dieu. Je gère actuellement une véritable école et des parents n’ont pas hésité à me confier leurs enfants. Rien ne m’a été offert sur un plateau. Je me suis battue et actuellement, je me livre à d’autres activités mais tout cela c’est grâce à la danse. Ce qui prouve à mon niveau que les choses ne sont pas aussi noires qu’on semble les décrire. Malheureusement, au Sénégal, les gens aiment parler de choses sans pour autant les maîtriser et c’est dommage."
Ndèye Guèye des Gazelles : "J’ai la conscience tranquille et je poursuis mon chemin car je n’ai pas l’impression de faire du mal"
"Je ne prête pas beaucoup attention à certaines rumeurs. Je reconnais que j’ai commis certaines erreurs mais cela ne veut pas dire que nous nous complaisons dans la débauche. Nous sommes jeunes et nous devons nous adapter aux exigences de notre époque. Nous avons librement choisi de faire de la danse notre métier et nous assumons ce choix. C’est cette danse qui me permet de venir en aide à mes parents, et rien que pour cela, je ne me laisserais pas divertir. Il est vrai qu’il y a beaucoup de chose à dire mais c’est valable pour tous les secteurs de la vie. Il ne faut pas se voiler la face, il y a bien pire que cela au Sénégal. Je suis consciente qu’il ne me reste plus beaucoup de temps dans ce milieu car j’envisage de raccrocher et de faire autre chose. Si les gens parlent de moi, c’est parce que Dieu en a décidé ainsi et je fais tout pour éviter de tomber dans certains travers l.
Médoune des Pirates : "Il y a des choses à revoir dans ce milieu"
Il faut bien convenir qu’il y a des choses à revoir dans ce milieu. Il faut dépasser ce stade pour arriver à professionnaliser la danse. Il y a forcément à dire. Nous avons décidé de choisir la voie du professionnalisme. Et même si les gens n’en parlent pas, nous faisons de la danse contemporaine et cela nous a valu des lauriers hors du Sénégal. C’est donc une raison supplémentaire pour nous de continuer sur cette voie. Si vous regardez bien, vous verrez que nous avons délibérément choisi de diversifier nos activités et en plus de la danse, nous faisons de la musique et du stylisme. Il faut arriver à faire admettre aux sénégalais que la danse est un métier noble qui peut nourrir son homme sans aucun problème.
Germaine Acogny de l’Ecole des Sables : "L’Etat doit soutenir la création artistique"
Je ne peux pas me permettre de juger les autres. Je ne pourrais parler que de mon vécu. La danse a connu de profonds bouleversements au Sénégal et il faut avoir le courage de le dire. Ce que je vois à la télé n’honore pas notre pays et cela ne fait pas partie de nos valeurs. Il faut bien se résoudre à revoir certaines choses. L’Etat doit jouer pleinement son rôle en soutenant ce secteur qui connaît certaines difficultés. Je continue mon combat tout en invitant les uns et les autres à se ressaisir et revoir les copies.
Aida Dada des Lionnesm : "C’est un métier très difficile"
La danse est un métier très difficile. C’est aussi un milieu ou l’hypocrisie et la méchanceté règnent. Mais c’est à nous de montrer une autre image. Il est vrai que nous ne sommes pas irréprochables et nous prêtons souvent le flanc. Il ne faut pas dévaloriser notre métier. Il faut aussi dire que certains hommes ont contribué à polluer l’atmosphère. A vrai dire les hommes n’ont pas leur place dans ce milieu. A l’exception de Pape Moussa et Pape Ndiaye qui ont un style d’homme, les autres ne font rien pour faire progresser le métier.
Soda Mama Fall chanteuse et ancienne danseuse : "Les images que je vois à la télévision sont à ranger dans la catégorie de l’obscénité"
J’ai été une très grande danseuse avant de venir dans la chanson. Mais je dois dire que nous étions beaucoup plus prudes que les filles d’aujourd’hui. Sur un autre point, je suis vraiment écœurée par les images que je vois à la télévision. Les filles d’aujourd’hui sont pratiquement nues sur les plateaux ou scènes de tournage. Les chanteurs, les réalisateurs de clips et les danseuses doivent faire attention car ces images peuvent les desservir un jour. Elles sont archivées et elles doivent penser au jour ou elles seront adultes et surtout à leurs enfants qui peuvent être pénalisés ultérieurement par ce genre de comportements qui n’a rien de sénégalais. Les femmes doivent avoir une posture irréprochable. Ces images sont indignes du Sénégal et il faut rectifier le tir pendant qu’il est temps. Nous n’avons pas de richesses mais notre culture est notre diamant. Il faut tout faire pour la préserver.
Décidément nos danseuses sont très souvent habituées des esclandres et autres scandales. Il y a eu cette sordide histoire de tournage de film pour adulte par certaines danseuses.
Même si cela a été vivement démenti, il ya eu de dangereux précédents. Nos danseuses sont beaucoup plus citées dans les rubriques de faits divers des journaux que pour leurs exploits scéniques.
Toujours dans ce registre, l’on se rappelle la vive altercation qui avait opposé Mbathio Ndiaye (encore elle) à Gagnesiry et Thiate. Une danseuse qui était membre de la troupe d’Aida Dada avait été récemment citée dans une affaire de consommation de chanvre indien.
Il serait fastidieux de citer les innombrables scandales qui les mettent en scène. On se rappelle encore la fameuse histoire de "Goudi Town" qui avait éclaboussé un moment la patronne des Gazelles Ndéye Guéye.
Katy, l’ex danseuse de Viviane, avait été mêlée à une histoire de trafic et de consommation de chanvre indien. Il y a eu ensuite une histoire de vol de téléphone qui a opposé Ndéye Guéye à Mbathio. … Par la suite, toutes les deux ont été prises en photo en train d’exhiber leurs parties intimes au cours d’une soirée de gala.
Passons encore sur le crêpage de chignon entre Ndiollé et Ngoné Ndiaye et beaucoup d’autres histoires sordides qui mettent en cause nos danseuses à la réputation sulfureuse. Déjà qu’elles sont toutes conscientes qu’elles ne jouissent pas d’une bonne réputation.
En effet, elles ne ratent jamais une occasion pour se justifier et affirmer avec force qu’elles ne font que trimer durement pour assurer le bien-être à leurs familles. Mais au vu des récurrents scandales qu’elles nous servent, il serait difficile de les défendre à moins que l’on sente le besoin de se muer en avocat du diable.
Ce Satan qui semble les pousser à toujours se mettre en évidence dans le mauvais sens. C’est pour cette raison que nous nous posons sérieusement la question de l’utilité et de l’opportunité de l’existence de cette corporation. Elles ne nous apportent pas grand-chose sur le plan strictement artistique comme le souligne souvent Germaine Acogny.
Au contraire, adeptes de comportements sataniques, dans un milieu satanique et avec des pratiques sataniques, elles sont plus proches de Satan qui prend un malin plaisir à les inspirer … Alors faut il toutes les brûler en enfer en compagnie de …Satan ?
MATAM : 28 DÉLÉGUÉS DE TOSTAN POUR UN BILAN SUR L'EXCISION ET LES MARIAGES PRÉCOCES
Agnam Civol, 26 oct (APS) - Vingt-huit délégués de l’ONG Tostan, venant des 14 villages du département de Matam, se sont rencontrés samedi à Agnam Civol, pour faire le bilan d’une campagne de sensibilisation sur l’abandon de l’excision et des mariages précoces, a constaté le correspondant de l’APS.
Le choix de ces 14 villages a été rendu possible, grâce au partenariat avec une ONG américaine qui accompagne Tostan dans ses projets et une collaboration avec l’UNICEF, a affirmé Abou Diack, le coordonnateur de l’ONG Tostan, dans le département de Podor et dans la région de Matam.
Il a révélé que ‘’le projet a financé des plans d’actions communautaires’’. Selon lui, ‘’c’est à partir de ces plans d’actions’’ que ces 14 villages, qui n’ont pu bénéficier des programmes actuellement en cours, ont été retenus.
Il s’agit, selon lui, de ‘’les entendre sur les décisions qui ont été prises’’ par rapport à la sensibilisation menée sur l’excision et les mariages précoces.
Il a rappelé que ‘’les acteurs principaux visés pour cette sensibilisation sont les chefs religieux et coutumiers, les groupements féminins et les jeunes’’.
Il s’agit ‘’’d’échanger avec eux sur les méfaits de l’excision et des mariages précoces’’. Il fait observer que ‘’le message est bien passé, parce qu’on constate un changement de comportement chez la majorité de la population, sur l’excision, les mariages précoces et la planification’’.
‘’On enregistre quelques réticences chez certaines élites […], à cause de leur dépendance à des marabouts’’, a-t-il néanmoins signalé.
‘’Ce programme nous est très bénéfique, car il nous a permis de nous instruire en pulaar’’, a déclaré Faty Sy, une bénéficiaire.
‘’Nous sommes sensibilisé sur les dangers des mariages précoces et l’utilité du planning familial’’, a-t-elle ajouté, soulignant que ‘grâce à cette sensibilisation, des actions de propreté ont été menées dans la commune de Oréfondé’’.
BURKINA FASO : L'IDENTIFICATION DES RESTES DES VICTIMES DU CRASH D'AIR ALGÉRIE SE POURSUIT
Ouagadougou, 25 oct 2014 (AFP) - L'identification des restes des 116 victimes du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali en juillet dernier est toujours en cours et pourrait s'achever en janvier prochain, a déclaré samedi un responsable militaire burkinabè à Ouagadougou.
L'enquête dure longtemps du fait de sa complexité, a déclaré le général Gilbert Diendiéré, à la tête de la cellule de crise mise en place après le crash, qui a dit "comprendre" les "douleurs" et "l'angoisse" des familles.
"Malheureusement, les choses sont telles qu'on ne peut pas aboutir à des résultats immédiatement, compte tenu aussi des difficultés que nous avons eues à l'exploitation de l'une des deux boîtes noires.
Il faudrait un peu plus de temps pour pouvoir essayer de décrypter l'autre deuxième boîte", a-t-il indiqué. "L'identification des restes continue. Elle n'est pas terminée", a souligné le militaire, qui espère être situé "courant janvier" sur "l'ensemble des restes" récupérés, "qui se trouvent pour la plupart à Paris pour l'expertise".
Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec 116 passagers et membres d'équipage, qui ont tous péri.
Outre 54 ressortissants français, les passagers venaient du Burkina Faso (23 personnes), du Liban, de l'Algérie, de l'Espagne, du Canada, d'Allemagne et du Luxembourg.
Pendant une semaine, des experts internationaux avaient ratissé le site du crash, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, pour collecter notamment les restes humains à des fins d'identification des victimes, une tâche difficile en raison de la pulvérisation de l'appareil. Ils avaient procédé à environ 1.000 prélèvements d'ADN.
"On veut les corps ou les restes de nos disparus. Il faut qu'on insiste, qu'on se batte avec tous les moyens possibles pour qu'on nous rende les restes de nos disparus", a indiqué samedi Patrick de Lalande, membre de l'Association française des victimes du crash, qui a perdu son fils dans le drame.
"C'est un combat de longue haleine" qui "peut durer trois ans, cinq ans", a observé M. de Lalande lors d'une journée de souvenir et d'hommage aux victimes du vol AH 5017 à Ouagadougou. Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes: au Mali, en France et au Burkina Faso.