Saint-Louis, 17 oct (APS) - Le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, a affirmé, vendredi à Saint-Louis, que les femmes et les jeunes ont ''un rôle important à jouer'' dans le cadre du Programme Sénégal émergent (PSE) notamment dans les domaines agricoles.
Le ministre présidait à l’Université Gaston Berger (UGB) la cérémonie officielle célébrant la Journée internationale de lutte contre la pauvreté axée sur le thème : ‘’N’oublions personne : réfléchissons, décidons et agissons ensemble contre l’extrême pauvreté’’.
Selon Mme Sarr, ‘’le PSE constitue un véritable pari sur l’avenir’’. ‘’Plus qu’un cadre de référence stratégique de la politique économique et sociale, le PSE constitue, à plus d’un titre, une vision à long terme de promotion d’une société sénégalaise émergente dans la solidarité intra et intergénérationnelle’’, a ajouté le ministre.
Elle a affirmé que ‘’le PSE traduit ainsi la volonté politique du chef de l’Etat de proposer à son peuple, un nouveau paradigme du développement, alliant croissance économique et obligation de solidarité dans une même finalité de développement humain durable, soutenu par la culture de la gestion axée sur les résultats.’’
Fatou Bintou Djibo, représentante résidente du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Sénégal, a signalé que ‘’dans un contexte de pauvreté à variables multiples, accompagné d’un rythme de croissance démographique fort et soutenu, la réduction des inégalités économiques et sociales, est devenue plus complexe.’’
Ainsi, a-t-elle affirmé, ‘’la capacité de résilience des plus vulnérables dépend en effet, pour une plus grande part, d’une meilleure définition de politiques publiques envers les risques systémiques qui menacent les acquis de développement de nos pays.’’
A l’instar de la communauté internationale qui a fêté, mercredi dernier, la journée internationale de la femme rurale, 11 organisations non gouvernementales réunies autour d’une plateforme dénommée Synergie Diobass ont montré l’engagement des femmes de cette contrée dans les actions visant la revitalisation de la vallée du Diobass.
Dans cette zone écologique qui s’étend dans l’arrondissement de Notto composé des communes de Tassette et de Notto, des résultats visibles sont en train d’être enregistrés dans la restauration des sols et la prise en charge communautaire effective dans divers domaines déterminants dans l’amélioration des conditions d’existence des familles. Dans cette quête d’une vie meilleure, les femmes sont à la pointe du combat.
Avec le retour des pluies succédant au déboisement durant les longues années de sécheresse qui a déréglé tout le système de sécurité alimentaire de la zone, l’espoir renaît petit à petit.
Pour renforcer cette nouvelle dynamique, une synergie d’actions entre les partenaires privés, publics et communautaires, réunis dans un comité local d’orientation et de suivi- évaluation, est en train de porter ses fruits au grand bonheur des populations. Dans ce paquet d’intervenants, l’expérience du village de Pout Diack dans la commune de Notto sur la restauration des sols mérite l’attention.
Selon la dame Ndèye Pouye, la vitesse avec laquelle les eaux de ruissellement venant du plateau de Thiès traversaient leur village était telle qu’elles détruisaient tout le couvert végétal des champs touchés par ce phénomène. « A la place des aires cultivables fertiles héritées des anciens, il ne restait qu’un vaste trou lessivé et sans couvert végétal », rappelle-t-elle.
Engagement des femmes
A cela s’ajoute une baisse considérable de la nappe phréatique ayant entraîné le tarissement de l’essentiel des puits qui contribuaient non seulement à l’approvisionnement en eau des hommes et du bétail, mais surtout au développement des productions maraîchères pendant toute la saison sèche.
Vivant dans ce contexte économique difficile, les populations de Pout Diack et surtout les femmes ont été convaincues par l’Adt/Gert, une structure qui travaille dans la restauration des sols et leur gestion durable. Etant un élément de Synergie Diobass, elle s’est appuyée sur l’engagement des femmes pour s’attaquer au problème du ravinement.
Ainsi, sur environ 1 km, des diguettes en cordon pierreux en latérite renforcées par endroit par des haies vives d’euphorbe ont permis de casser considérablement la vitesse des eaux de ruissellement tout en favorisant l’infiltration d’une partie de ces eaux pluviales.
Dix ans après ces actions qui ont mobilise les hommes du village dans le concassage des blocs de pierres et beaucoup de femmes dans le transport et la mise en place sous forme de cordon, la végétation revient progressivement au grand bonheur des éleveurs et la terre arable des champs lessivés et abandonnés est en train de se reconstruire. « Vous voyez ces champs à l’Est du village reprennent du service peu à peu », indique-t-elle.
Et Nakhass Ngom, un leader communautaire de Pout Diack d’ajouter que « des puits asséchés sont en train de reprendre du service parce que nous avons senti une remontée réelle de la nappe phréatique ». C’est pourquoi il affirme que ce projet de restauration des sols est salutaire pour eux.
Agriculture biologique
A Tatène Sérère, un autre village visité, l’agriculture biologique est en train de changer la vie des 42 femmes membres du groupement d’intérêt économique et leurs fa- milles respectives. Dans leur potager d’environ 400 m2, après six mois d’activités sous l’encadrement d’une technicienne agricole de l’Ong Agrécol Afrique, de l’oignon, des aubergines, de la tomate, du poivron, du piment et des laitues ont été produits en quantité.
« Durant le mois de Ramadan passé, nous avons fait plaisir à nos familles avec les laitues, la tomate fraîche », souligne Fatou Diouf. Pour ces femmes de Tatène Sérère, le plus important est de pouvoir améliorer d’abord le bol alimentaire familial et ensuite pouvoir revendre le surplus dans le marché. « Aujourd’hui, nous avons 50.000 FCfa gardés dans la caisse du Gie, fruit de la vente du surplus de nos productions », ajoute la présidente.
Ne disposant que d’un puits qui fait une trentaine de mètres de profondeur, ces femmes font remonter l’eau à la force de leurs bras. Un travail lent et pénible qui ne leur permet pas de travailler sur une plus grande surface si, toutefois, les autorités locales décident de leur octroyer un espace plus vaste. En attendant, elles sollicitent tout partenaire à même de les doter d’une pompe pour faire remonter l’eau du puits.
Outre ces activités, les populations du village de Pout Ndoff et environs, dans la commune de Tassette, s’activent dans l’apiculture. Et pour coordonner toutes ces activités, des comités inter-villageois de développement contribuent à mettre de l’ordre.
Des mutuelles de santé portées par le groupe de recherches d’activités et d’initiatives mutualistes, d’épargne et de crédit, des coopératives, accompagnent les populations de la vallée du Diobass dans la lutte contre la pauvreté.
D’ailleurs, le lancement de la construction de 4 digues dans la vallée du Diobass, dans le cadre du projet de l’Etat du Sénégal Barvafor avec l’appui technique de la coopération belge, rentre dans la même dynamique de revitaliser la vallée du Diobass, un élément clef dans le réseau hydrographique national.
Les femmes peuvent saluer les cinq premières années de l’application de la loi sur la parité. Elles siègent maintenant dans les prés carrés des hommes que sont l’Assemblée nationale et les collectivités locales. Mais il y a encore des luttes à mener pour que la victoire soit irreversible.
Au-delà de leur présence plus significative, elles sont désormais maires ou premières adjointes, présidente de l’Assemblée nationale ou vice-présidente. En effet, bien qu’on y ait toujours noté une présence symbolique des femmes, l’Assemblée nationale du Sénégal pouvait être considérée comme le bastion de la masculinité et jalouse de sa composition.
Il a fallu le vote de la loi n° 2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue homme-femme «applicable au niveau de toutes les institutions totalement ou partiellement électives» (voir le décret d’application), pour que plus de 42% des membres (64/150) du Parlement sénégalais soient des voix féminines. La présence égalitaire ne pouvait pas être atteinte à cause de la nature du scrutin législatif caractérisé par des listes départementales non paritaires. Néanmoins, les organisations féminines ont applaudi une appli- cation de la loi.
Celle-ci a été délicate et difficile pour les partis et coalitions politiques. Des leaders politiques en sont même arrivés à vouloir remettre en cause la pertinence d’une telle loi, dans le contexte politique sénégalais marqué par «l’accaparement» des instances de décision par la junte masculine. Du coup, l’élection du bureau de l’Assemblée nationale a été le premier moment de violation de la loi.
En effet, le premier bureau du Parlement a été très majoritairement composé d’hommes. Des députés comme Aida Mbodj ne se sont pas gênés de faire la remarque au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Elle a relevé le «paradoxe» qui consiste, pour les législateurs, à violer une loi qu’ils ont eux-mêmes votée.
Etant donné que le mandat dudit bureau est d’un an, on a vite fait de rectifier le tir l’année suivante. Toutefois, d’aucuns s’attendaient à plus d’initiatives et d’audace des femmes parlementaires. De telles attentes sont encore entières en ce sens que le minimum de propositions de loi agité est porté par des hommes.
Par ailleurs, la majorité des femmes participe à entretenir une «chambre d’enregistrement et d’applaudissements» des politiques de l’Exécutif. Elles ne se distinguent point dans le contrôle de l’action du gouvernement. La qualité en question
Si une frange des citoyens pense que l’Assemblée nationale a perdu de sa qualité à cause de la présence plus significative des femmes, le Président de l’institution, Moustapha Niasse, défend le contraire. Dans un livre-bilan réalisé par la sociologue Fatou Sarr Sow, il a salué l’apport de ses collègues dans «le rayonnement de la diplomatie parlementaire et dans les travaux des commissions et du bureau traditionnellement non- ouvert au public».
Toutefois, elles n’échappent pas au constat général selon lequel l’Assemblée nationale ne prend pas encore en charge les préoccupations du peuple. Pour les rendre plus entreprenantes, l’Observatoire national de la parité, un organe public, doit renforcer davantage les capacités des femmes parlementaires.
A défaut, elles vont légitimer des critiques d’une certaine opinion, du reste valables, pour hommes députés. Ces derniers qui sont bien représentés dans les autres cercles décisionnels par le biais des nominations, continuent de développer des formes de résistance.
Au lendemain de la dissolution du Sénat, le président de la République a créé le Conseil économique, social et environnemental. Pour éviter le piège de l’élection qui impose la parité, il a procédé à la nomination de tous les 150 membres de cette nouvelle institution.
Les frustrations féminines n’avaient pas manqué. Le seul bémol de leurs critiques a été la nomination d’une femme, en l’occurrence Aminata Tall, à la tête dudit conseil. Néanmoins, les organisations féminines disent avoir redoublé de vigilance.
Féminisation des collectivités locales
Grâce à l’Observatoire national de la parité, elles ont été représentées dans la Commission électorale nationale autonome (Cena). C’est ainsi qu’elles ont pris part au processus de révision du Code électoral lancé en perspective des élections locales de 2014. Après un report, ce scrutin a été tenu le 29 juin de cette année.
Les investitures sur les listes électorales étaient encore difficiles pour les partis et les coalitions politiques. Néanmoins, la loi sur la parité homme-femme a été respectée sauf dans la commune de Touba. Dans cette ville religieuse, une seule liste a été confectionnée, et ne comprenait pas de femme. Malgré les protestations des leaders féminins, l’Etat a fermé les yeux. Le sous-préfet de la circonscription administrative a déclaré recevable la liste du Khalife général des mourides.
L’organe de contrôle des élections, la Cena, n’a pu fléchir cette volonté des autorités religieuses de Touba. L’autre faiblesse a été qu’aucune organisation féminine locale n’a eu l’audace de déplorer une telle violation de la loi.C’est le président du groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale, Moustapha Diakhaté, qui a osé relever que «la liste de Touba est illégale et devrait être invalidée».
Mieux, ce partisan du président de la République assume que l’autorité administrative et la justice ont «failli» par rapport à cet état de fait. Les femmes étaient sans interlocuteur. Certains leaders des partis estimaient qu’une telle démarche était «politiquement suicidaire au regard de l’importance de l’électorat mouride dans le pays».
La touche féminine dans les armées
Dans ce contexte, il a été encore observé une remise en question de la pertinence de la loi sur la parité. Selon plusieurs acteurs religieux et politiques, elle n’est pas adaptée à «nos réalités sociologiques et culturelles». Et l’organe de contrôle des élections a conforté cette thèse. Dans son rapport définitif sur les élections du 29 juin 2014, la Cena a recommandé une révision de ladite loi pour éviter de futures violations.
Toutefois, dans plus de 99% des collectivités locales, la parité a été appliquée. Elle a ainsi entrainé une présence massive des femmes dans les nouveaux conseils municipaux et départementaux.
Mieux, elle est jusque dans les bureaux municipaux et départementaux. Au total, 25.688 conseillers ont élus à l’issue de ces élections, tels que l’ont voulu les décrets n°2014-500 et n° 2014-501 du 10 avril 2014 qui fixent le nombre total de conseillers à élire pour chaque ville. Du coup, les femmes ne servent plus uniquement d’escaliers aux hommes, mais elles siègent désormais dans les instances de décisions locales.
Ces acquis politiques viennent s’ajouter à l’ouverture des corps militaires et paramilitaires aux femmes. L’Armée sénégalaise recrute 300 femmes chaque année, et ce depuis 2008. La Police et la Gendarmerie réservent des quotas de 50 places aux filles à chaque concours.
Après le service légal, les filles intègrent de plus en plus les corps paramilitaires. Ce qui fait qu’il est difficile de connaitre leur nombre global actuel dans ces différents corps, d’autant que les forces de défense refusent de publier leurs statistiques démographiques. Ce qui est visible est que la féminisation de la fonction publique est une réalité.
"IL EST TEMPS QUE THIÈS SE DÉPARTISSE DU STATUT DE VILLE ANTI-POUVOIR"
Adjointe au maire de Thiès et coordonnatrice nationale de la Convergence pour le développement et la paix (Cdp), Ndèye Mbacké estime que les Thiessois ont passé la majeure partie de leur temps à combattre les différents régimes. Aujourd’hui, dit-elle, l’heure est venue pour les populations de la Cité du rail de se départir du statut de ville opposante et contestataire. Par ailleurs, elle a dénoncé le sectarisme qui règne au sein de l’Apr à Thiès.
Depuis les indépendances sous Léopold Sédar Senghor, les populations de Thiès sont toujours promptes à se dresser contre le pouvoir central. Le constat est de Ndèye Mbacké, adjointe au maire de Thiès et coordonnatrice de la Cdp, un mouvement de soutien au Président Macky Sall. Cette remarque aux allures de réquisitoire, elle l’a faite le week-end dernier au terme d’une visite de proximité dans différents quartiers de Thiès. Une tournée qu’elle a initiée pour préparer la visite du ministre délégué chargé de la Micro-Finance et de l’Economie Solidaire, Moustapha Diop, le 24 octobre prochain dans la capitale du rail.
Pour Ndèye Mbacké, il est temps que Thiès se départisse du statut de ville anti-pouvoir si elle veut se mettre sur la voie de l’émergence". Après une opposition farouche aux régimes de Senghor, Diouf et Me Wade, dit-elle, il est temps de s’arrêter. A l’en croire, de bonnes perspectives s’étaient dessinées dans ce sens à la veille de la présidentielle de 2012, mais l’appétit aveugle et démesuré d’Idrissa Seck pour le pouvoir a tout chamboulé. "Refusez cette tyrannie qui ne nous honore pas", a-t-elle lancé aux militants présents au meeting tenu au quartier Aiglon (dernière étape de la tournée). Elle trouve qu’il est encore prématuré de demander à Macky Sall de tout régler en deux ans.
A l’en croire, "il faut lui accorder le second mandat pour pouvoir véritablement le juger objectivement. Elle déclare qu’elle s’investit déjà dans les chantiers de la réélection en menant un travail politique de proximité pour rétablir la confiance des populations. Selon elle, Thiès n’est pas encore une ville acquise par la majorité présidentielle, pour la simple raison qu’elle y est victime de divisions et de comportements fractionnistes. Il s’y ajoute que l’Apr y est minée par un sectarisme qui ne fait que nuire au travail politique sur le terrain.
Mais à l’en croire, l’espoir est permis, car en douze ans le régime de Me Abdoulaye Wade n’a jamais pu atteindre les résultats obtenus lors des dernières locales. "Loin d’en être effarouchés ou courroucés, nous devons nous retrousser les manches pour rassembler toutes les troupes, rétablir une bonne communication entre la base et le sommet, pour inverser définitivement la tendance", selon Mme Mbacké.
LES SYNDICALISTES SOUHAITENT UN SYSTÈME ÉDUCATIF PLUS EFFICACE
FORMATION DES FEMMES ET DES JEUNES DANS L’ESPACE FRANCOPHONE
Dans le cadre du 15ème sommet de la francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre prochains, le comité syndical francophone national a organisé une rencontre hier pour discuter du thème de la rencontre préparatoire fixée du 21 au 23 novembre.
A quelques jours de la grande rencontre préparatoire du sommet de la francophonie prévue en fin novembre à Dakar, le Comité syndical francophone sénégalais est déjà à pied d’œuvre. Face à la presse, hier, les syndicalistes ont prôné un système éducatif plus efficace pour répondre à la thématique du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF). En prélude a ce sommet de la francophonie, celui-ci se réunira à Dakar du 21 au 23 octobre prochain pour réfléchir sur le thème : "L’éducation et la formation, des apports essentiels pour la paix et le développement dans l’espace francophone : perspectives et propositions du mouvement syndical enseignant".
Cette rencontre, 14ème du genre, devra permettre, selon les organisateurs, d’identifier les pistes à explorer pour mettre en œuvre des solutions afin que l’éducation et la formation soient porteuses de paix, de sécurité et de développement, pour les femmes et les jeunes. "Cette édition sera un espace d’échange d’expérience en matière de formation et d’éducation. Chaque participant à partir de son système éducatif va apporter des propositions sur la question suivante : Comment les femmes et les jeunes peuvent-ils être formés pour devenir un vecteur de paix et un acteur pertinent de développement ?," a expliqué le Secrétaire général du SUDES, Amadou Diaouné.
Afin de permettre à l’éducation de jouer pleinement son rôle de développement, la Secrétaire générale de l’UDEN, Mme Awa Wade pense que le contenu de la formation doit y être en parfaite adéquation. Pour cela, "il nous faut des curricula prenant en charge la culture de paix et l’acteur de développement", a soutenu la syndicaliste. A ses yeux, sur le plan de l’efficacité, les Etats francophones ne sont pas aussi pratiques et pragmatiques que les pays anglophones. Si l’on en croit la coordonatrice du Comité syndical, l’espace francophone devrait revoir ses standards pour être compétitif et se positionner par rapport aux normes en vigueur au plan international.
Plus de 70 délégués syndicaux attendus
Pour les syndicalistes sénégalais, l’avant-sommet s’inscrit comme une continuité des assises nationales sur l’éducation. "Nous avons l’avantage à l’échelle sénégalaise d’avoir déjà réfléchi sur ce qui va permettre de booster notre éducation pour en faire un vecteur de paix et promouvoir la formation d’acteurs de développement au niveau national", a expliqué Mme Wade. Le Sénégal ne sera pas le seul pays à devoir réfléchir à travers cette rencontre des syndicalistes. Les autres pays seront également représentés. "Toute l’Afrique francophone sera représentée. Nous attendons plus de 70 délégués, soit un représentant par syndicat", a renseigné la coordonatrice avant de préciser que le sommet ne sera pas un espace de revendications.
New York, 14 oct 2014 (AFP) - La chanteuse Alicia Keys, enceinte, s'est jointe mardi à un petit groupe de manifestants devant le consulat du Nigeria à New York, pour dénoncer les six mois de la disparition de plus de 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram.
"Ramenez nos filles, maintenant", scandaient les manifestants, entraînés par la chanteuse de 33 ans, en jeans et les cheveux recouverts d'un foulard noir.
"C'est aujourd'hui l'anniversaire de mon fils et je suis là pour marquer ma solidarité avec les mères de Chibok", a-t-elle expliqué à l'AFP, en référence à la localité du nord-est du Nigeria où les adolescentes ont été enlevées le 14 avril.
La chanteuse, auteur-compositeur et actrice new-yorkaise, qui a vendu plus de 30 millions de disques à travers le monde, brandissait comme la quarantaine d'autres manifestants un panneau "#bring back our girls NOW"("ramenez nos filles, MAINTENANT").
"C'est tellement affreux et horrible qu'elles aient disparu depuis six mois et qu'on ne les ait pas retrouvées. Il faut absolument maintenir la pression sur nos dirigeants pour qu'ils sachent que c'est une question importante pour nous et que nous n'allons pas la laisser disparaître", a-t-elle ajouté.
"C'est plus important que jamais, avec cette échéance des six mois", a-t-elle insisté. "C'est trop long".
"Le Nigeria doit trouver ces filles, et nous, en tant que communauté internationale, nous devons le soutenir pour qu'il trouve ces filles".
"Nous ne pouvons pas oublier. C'est très important de montrer sa solidarité", a insisté Alicia Keys, qui a créé récemment le mouvement "We Are Here" ("Nous sommes là") pour une plus grande justice sociale.
"Ces filles représentent tellement de choses. Elles représentent les filles privées d'éducation, les filles traitées comme une propriété, les filles qui sont violées et doivent vivre dans la violence comme arme de guerre", a ajouté la chanteuse, très visiblement enceinte, et qui a confirmé à l'AFP qu'elle attendait son deuxième enfant pour décembre.
Parmi les manifestantes, Eva, qui refuse de donner son nom, était venue pendant sa pause déjeuner. "Je n'avais pas réalisé que cela faisait déjà six mois. C'est incroyable", dit-elle. "On peut trouver des terroristes mais pas ces 200 adolescentes?", a-t-elle dénoncé.
Mme Aminata Touré "Mimi" a (encore) pris date en ces lendemains de Tabaski. Elle se pose en alternative. Bonne gouvernance, réédition des comptes, paiement de l’impôt par tous, surtout par les plus aisés, vertu dans la gestion des affaires publiques, engagement citoyen, culte du travail, entre autres : toutes les thématiques développées pour faire partir le président Wade ont été rappelées par "la dame de fer". De manière sibylline, Mme Touré a laissé entendre que rien n’a changé en ce qui la concerne à propos de ces fortes demandes sociales...
Hier, l’ancien Premier ministre a avancé un pion important dans sa stratégie de redéploiement après avoir perdu la Primature au sortir des dernières élections locales. Tout en confirmant son ancrage au sein de l’Apr et son soutien au président Macky Sall, la première Garde des sceaux sous la deuxième alternance, sans avoir l’air d’y toucher, a asséné ses vérités sur quelques questions de l’heure qui gênent. Et de quelle manière !
C’est un appel du pied qui ne dit pas son nom aux déçus de la deuxième alternance ; et un signal à l’endroit du palais de la République pour faire comprendre qu’elle est toujours politiquement "bancable", voire plus. Naturellement, c’est entre les mots qu’il faut débusquer les sous-entendus...
Sur les rapprochements supposées entre le Pds et l’Apr, elle a été sans nuances ; "ce ne serait pas une bonne chose et un mauvais signal". D’abord, elle attribue ce buzz politico-médiatique au seul fait de la presse. S’il ne s’agissait que d’une brise passagère, ces fréquents "événements" qui finissent en baudruche, elle n’aurait assurément pas brisé le silence. Bien au fait des courants d’air qui circulent entre les portes de l’Alliance pour la République et les fenêtres béantes du Pds, elle s’est posée en porte-voix des abasourdis par la perspective de voir la configuration actuelle de la majorité présidentielle prendre des colorations bleues. Ce n’est pas neutre.
Sa ferme opposition à ce rapprochement évoqué sonne d’abord comme un rappel des engagements de Macky Sall et des coalitions qui l’ont accompagné entre 2011-2012, et aussi comme un premier plaidoyer pour sa propre personne. En résumé, elle dit : "moi, en tout cas, je ne renie rien du discours et des promesses que nous avons faites aux Sénégalais !" Par contre, pas grand-chose sur la réforme des institutions ou sur le Plan Sénégal Emergent.
Rien n’est fortuit dans la sortie de "Mimi Touré". Il y a d’abord le choix d’une radio à forte audience ; une "publicité" de son intervention des heures avant sa diffusion pour en renforcer la portée et les questions évoquées, toutes difficiles pour le pouvoir en place. Il y a ensuite une subtile manière d’expliquer sa disgrâce par son intransigeance par rapport à des débats à très forte valeur ajoutée électorale comme la lutte contre l’enrichissement illicite ou encore le refus de toute "compromission" avec l’ancienne galaxie wadiste.
Lucide dans l’analyse des enjeux, cette forte personnalité ne fait pas tanguer la pirogue, mais laisse entendre que le cap pourrait être mieux défini à défaut de dire crûment qu’il n’est pas bon et pourrait mener vers des récifs à deux ans et demi de la fin du mandat présidentiel. Pour une éminente personnalité du parti au pouvoir, une stratégie de marketing personnel ne saurait être mieux construite. Elle profite du contexte pour tester la solidité de la toile qu’elle a fini d’étendre à la fois au sein de l’Apr, et au-delà, dans cette opinion publique si attentive au respect de la parole donnée et au sens du devoir.
Respirant confiance et assurance, elle développe un agenda dont elle seule détiendrait le secret. En tout cas, un résumé simpliste caricaturerait une ambition qui trépigne. En profondeur, c’est sans doute le scénario classique de l’artiste qui ne veut pas voir une œuvre commune mise à mal par des erreurs de jugement et des fautes politiques. Si elle n’en veut pas à Macky Sall et le rappelle à tout bout de champ, on ne saurait le dire à propos de la garde rapprochée, celle qui a l’oreille du chef.
Elle s’étrangle par exemple à la perspective de voir de présumés responsables des émeutes qui ont fait huit morts lors de la présidentielle de 2012 revenir à leurs côtés, alors que la famille de Mamadou Diop (l’exemple qu’elle a cité), un martyr de ces événements électoraux, pleure encore son fils. Le bon rôle en somme pour elle ; et les piqûres de rappel pour les autres...
Le risque est grand pour elle de puiser dès à présent dans ses réserves alors que le temps est encore long, et les configurations des états-majors qui s’affronteront imprécises. Sur la question des recettes de l’Etat, à la veille du vote de la loi de finances 2015 par l’Assemblée nationale, elle insiste sur l’élargissement de l’assiette fiscale vers les nantis dont certains bénéficient d’exonérations ou de moratoires, alors que les salariés sont "coupés" à la source. Les fonctionnaires de l’Etat et les travailleurs du privé vont apprécier. Tout le contraire de ses "camarades" de parti dont certains lui demandent déjà ce qu’elle a fait pour remédier à cette inégalité devant le fisc quand elle était aux affaires, toute puissante chef du gouvernement.
Avec un talent politique certain et une communication calibrée (le minimum et le sous-entendu), Mme Aminata Touré se rappelle au bon souvenir de ceux qui seraient tentés de l’inscrire sur la longue liste des personnalités qui ont occupé la Primature pour rentrer ensuite dans les rangs. Ou pire, sombrer dans les oubliettes ; celles qui vous font quitter pour toujours le chemin qui mène à la magistrature suprême. "Mimi" fait plus qu’accélérer la cadence sur ce point précis. Elle serait déjà pour certains en "excès de vitesse" alors que la course n’est pas encore lancée. En attendant les arrêts au péage...
Ma femme et moi regardions avec une grande attention le journal de 20h de la RTS l'autre jour, quand tout d'un coup le journaliste proposa un "faux" reportage mais plutôt "vrai publireportage" de la première femme apprenti(e) au Sénégal. L'héroïne de ce feuilleton, la dame F. Diallo, gagne sa vie debout du matin au soir sur le marchepied d'une guimbarde utilisée clandestinement comme véhicule de transport de tout-venant.
Un vrai bazar roulant : l'on a vu embarquer dans ce tacot tout en surcharge, hommes, femmes, chèvres, moutons, poissons dans un pêle-mêle alarmant. J'ai demandé à mon épouse à la fin du reportage, comment elle voyait, en tant que femme, ce message de la RTS. Elle m'a répondu tout simplement que «les images en tout cas renvoient à ‘l'arche de Noé’». Vous rendez-vous compte ?
Les plus pessimistes d'entre nous évalueraient notre retard envers les civilisations les plus avancées de notre planète à quatre cents, voire six cents ans, et dans le même temps, plutôt que de pointer le sens dans lequel on doit travailler pour se rattraper ; notre télévision nationale nous vend à l'heure où son audience atteint le pic, des images qui renvoient à ce déluge datant de plus de quatre mille ans.
Ainsi donc, d'un coté l'on s'endette pour financer un plan économique qui se propose à long terme de réduire le gap et de l'autre des "responsables" prennent un malin plaisir à utiliser les infrastructures publiques capitales à la promotion de ce plan, pour nous indiquer la direction opposée. C'est là un indicateur notoire d'une sérieuse confusion de sens et d'objectifs, qui fait que dans ce pays tout converge vers le comble : l'inertie.
On ne peut avancer ensemble sans que chacun de nous sache où on veut exactement aller, sinon on tourne continuellement en rond. Entendons-nous bien, je ne suis pas en train de critiquer le fait que la dame F. Diallo gagne sa vie en ce faisant. L'on dit bien «c'est en faisant n'importe quoi que l'on devient n'importe qui». C'est donc bien qu'elle tente quelque chose au lieu de croiser les bras.
Je relève juste pour la pertinence, le fait qu'un tacot qui pollue abondamment l'atmosphère de gaz toxique n'est pas l'idéal mode de transport en commun, qu'une activité qui consiste à se tenir dangereusement debout sur le marchepied d'une voiture qui roule n'est pas légale, elle fut interdite et par conséquent une personne qui recourt à ces expédients pour sortir de sa misère ne peut être montrée comme modèle à la télévision. Pour cause, ce qui fait le plus désordre chez nous c'est le lot exubérant "d'informels" dans la rue, qui vivent en marge des lois, dépourvus du moindre sens civique.
Saviez-vous que dans certains quartiers de la ville, il y a des gens qui pour quelques sous profitent des pluies pour vider à l'aide d'un sceau des fosses d'immeubles de propriétaires irresponsables et en déverser le contenu sur la chaussée ?
La RTS n'en est pas à son coup d’essai
Que personne ne soit surpris que la RTS nous offre demain ces videurs de fosses comme modèle, puisqu'au mois de Ramadan dernier je les avais dénoncé à travers les média pour apologie de tapage nocturne suite à un reportage importun et voilà qu'aujourd'hui c'est pour une importunité similaire que je suis obligé de les confondre de nouveau. C'est cela qui est diabolique, le fait de persévérer dans la promotion d'absurdités. Où est-ce qu'ils veulent nous mener avec ça ? Est-ce qu'ils agissent par incompétence ou résilience à toute idée de progrès vers la modernité ?
Le minimum à savoir quand on travaille dans un organe de communication audiovisuel est combien l'impact de l'environnement visuel est prépondérant, car se propulsant bien au-delà de la cible. Les anglophones qui du Ghana, par exemple, ont visionné ce reportage n'ont rien perçu des commentaires, seules les images leur ont communiqué ce qu'elles portaient de respectable ou de dépréciant. Un attribut de la compétence est de savoir accorder aux rappels à l'ordre et critiques d'où qu'ils viennent, une attention bienveillante.
On ne peut pas continuer à vivre dans une société où les seules critiques, dénonciations ou condamnations admises sont celles qui ont pour cibles le chef de l'Etat de qui l'on attend tout gratuitement et son régime. A défaut l'on est réprouvé pour intolérance, jalousie, despotisme et je ne sais quoi d'autres. La construction du pays ne peut pas être attendu d'un président ou d'un régime, toute personne par ailleurs œuvrant à son encontre ou s'en désintéressant totalement.
Notre indifférence envers les aberrations flagrantes et souvent choquantes qui polluent l'espace public, notre tolérance excessive pour les incriminés et aversion pathologique du châtiment, nous ont conduits à une tétanisation de tous les organes de répression des délits et une propagation de l'incivisme, donnant lieu à l'exode international de miséreux vers notre capitale.
Le message implicite qui les attire ici se résume en «la démocratie et la Téranga sénégalaise conjuguées au Masla, autorisent à venir se loger dans les parcs et voies publiques, s'adonner à toutes sortes d'activité sans souci à se faire». A l'heure actuelle, l'ampleur du phénomène aidant, ils ont tous conscience, et en abuse, de l'impuissance des autorités à lever le plus petit doigt à l'encontre des délinquants invétérés qui orchestrent la pagaille au prétexte de "da may daan sa ma doolé" ou "da niouy diamou Yalla".
Il n'y a que l'efficacité dans ce que l'on fait et à tous les niveaux qui peut nous aider à nous tirer d'affaire.
La dame F. Diallo a fait montre des qualités de leader. C'est très important dans une société d'avoir des leaders et il y en a beaucoup dans tous les quartiers de Dakar et sa banlieue, sans doute dans tous les villages du Sénégal. Il y en a qui se sont révélés dans l'artisanat, la musique ou la danse, mais on en trouve parmi les bureaucrates, les mécaniciens, les tailleurs-stylistes, les militaires, les policiers, les politiciens et les civils. A tous ceux là, il faut juste donner l'ambition, les opportunités et les moyens d'exceller dans leurs talents et créer de la richesse avec. Il ne faut pas nous les mettre en vedette à un stade ou c'est du brut et du grossier dont on dispose.
Il est nécessaire de créer dans les quartiers les connections entre jeunes, hommes et femmes d'un certain âge qualifiés dans un domaine d'activité et leur faciliter l'accès à des "TechShop" (Atelier public où l'on dispose des outils et équipements adéquats pour aider les citoyens membres à matérialiser leurs idées). C'est par ce biais que l'on arrivera à produire des œuvres parfaitement achevés et des génies modèles à présenter au journal de 20 heures. Parce que nous avons un lien historique avec ce journal ; c'est l'heure où l'on allumait la télévision au tout début et le moment du silence dans les familles pour écouter tout ce qu'il y avait de sérieux et de juste comme information.
Facteur entravant, s’il en est, l’insécurité foncière n’affecte pas de la même manière tous les acteurs dans le secteur de la pêche artisanale et de la transformation des produits de la mer. Cette donne essentielle qui constitue un gage de la qualité de la production dans cette filière, touche plus durement les femmes transformatrices et autres micro- mareyeuses qui appartiennent aux ménages ruraux les plus pauvres dont elles sont souvent les piliers.
Mais elle renseigne aussi sur bien d’autres dimensions. Notamment sur les représentations culturelles des modes de distribution des relations de travail. Et également, sur ce que l’accès au foncier permet de comprendre sur les relations entre hommes et femmes au sein de certaines de ces communautés halieutiques des zones d’intervention du Projet Usaid-Comfish...
Autant de facteurs qui, en plus d’être des créateurs de représentations, sont aussi et surtout, les plus gros reproducteurs et véhicules de stéréotypes.
A Joal, à Mbour et dans beaucoup d’autres sites d’intervention du Projet Usaid-Comfish, il y a eu, dans le passé, de nombreuses expériences de recherche-action qui ont permis de conclure sur la nécessité de tirer la leçon des échecs répétés des solutions conventionnelles, centralisées, sectorielles et technocratiques et de chercher des solutions alternatives globales, qui considèrent la ville comme un écosystème dont on doit rétablir les équilibres dynamiques et reconstituer les cycles rompus par les pratiques sectorielles et les approches d’aménagement dirigistes et en régie.
Avec les initiatives développées dans le Projet Usaid-Comfish de sou- tien aux efforts des communautés et principalement des femmes transformatrices, les véritables amazones de lutte pour la préservation de leur environnement, pour gérer autrement les déchets, ce sera un nouveau rythme qui va être imprimé aux équations de développement de ces communautés à la base.
Un rythme à la hauteur des attentes des milliards d’enfants, de femmes et d’hommes confrontés à des problèmes de survie mais qui ont plus que jamais besoin de se donner les moyens de ne plus douter de leurs capacités ataviques à se tirer d’affaire, malgré les difficultés multiples auxquelles elles restent quotidiennement confrontées sur le chemin de la vie.
Dans ces différents sites correspondant aux zones d’intervention de différents Clpa, les femmes qui ne sont traditionnellement pas propriétaires n’ont, en réalité, que très peu de chance d’accéder durablement à des terres dans la mesure où les propriétaires traditionnels continuent d’exercer leur pouvoir avec la complicité des élus locaux.
L’application des textes se heurte à beaucoup d’autres problèmes du fait d’une brèche que la pratique elle-même ouvre sur des choix peu orthodoxes imposés dans le mode d’accès et d’attribution des terres et que facilite à bien des égards cette hybridité du régime foncier caractérisé par un enchevêtrement de trois normes ayant vocation toutes à être appliquées ( droit coutumier , droit d’inspiration islamique et droit positif, écrit et dit moderne).
Même si, il y a pour le cas précis de Joal et bien au-delà, dans les autres localités du terroir sereer-niominka qui s’étendent jusque dans les îles et le delta estuarien du Saloum, cette donne liée à une spécificité culturelle qui n’a pas échappé au chercheur Amadou Abdoulaye Seck qui a longtemps travaillé au Musée de la Mer de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan- Cheikh Anta Diop) de l’université du même nom et pour qui : « Les gisements de mollusques constituent pratiquement les seuls terrains assignés aux femmes par la tradition alors qu’il leur est impossible ailleurs d’avoir accès à un lopin de terre et des champs dans leur village ».
PLAIDOYER POUR LA LEVÉE DES OBSTACLES À LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX DÉCISIONS
Dakar, 11 oct (APS) – Les obstacles à la participation massive des femmes à la vie publique doivent être levées par des mesures législatives et des initiatives associatives, a estimé samedi à Dakar le directeur de Plan Sénégal, Amavi Akpamagbo.
"Il nous faut ensemble déterminer les palliatifs d'ordre institutionnel, législatif et associatif pour combler les retards des femmes en matière de gestion publique, dans les instances de prise décision. Et pour cela, il nous faut aller vers des changements de paradigmes", a-t-il dit.
Il participait à une cérémonie marquant la Journée internationale de la fille, qui est célébrée le 11 octobre de chaque année sous l’égide des Nations unies.
Cette année, les activités marquant la célébration de cette journée portent sur le thème : "Accès des femmes et des filles aux processus de prise de décision".
"La promotion de la participation des femmes à la gestion publique, dans les instances de prise décision, répond à un impératif de développement", a-t-il souligné.
"Il a été maintes fois prouvé que la participation des femmes et des filles à la vie politique et publique est une condition nécessaire à la croissance économique et au progrès social", a ajouté M. Akpamagbo.
Le directeur de Plan Sénégal a fait remarquer que "dans nos pays, les jeunes filles et les femmes ne s'impliquent pas autant que les hommes" la gestion des affaires publiques.
Amavi Akpamagbo affirme que "les obstacles sociaux entravent les capacités des femmes à servir leur pays". "Nous devons tous prendre l'engagement de faire en sorte que ces obstacles soient levés le plus rapidement possible, et de façon durable."
M. Akpamagbo estime que "l'inclusion des filles et des femmes dans les processus de prise de décision reste un défi complexe et multidimensionnel".
Il préconise, pour y arriver, "une synergie d'actions et une péréquation des moyens". "Plus nous aurons des femmes et des filles dans les instances décisionnelles, mieux seront prises en compte les intérêts de toutes les couches de la population", a assuré le directeur de Plan Sénégal.