Président en exercice depuis 30 ans, Idriss Déby, réélu pour un sixième mandat avec 79,32 % des suffrages exprimés lors de la présidentielle du 11 avril, n’aura pas eu l’occasion d’exercer ce mandat. Il est mort au lendemain de l’annonce de sa réélection.
Né le 18 juin 1952 à Berdoba (au sud-est de Fada). Il poursuit ses études dans cette localité. Le baccalauréat en poche, il opte pour le métier des armes et intègre, le 11 novembre 1975, l’école des officiers de Ndjamena. Malgré son jeune âge l’homme attire et impose le respect.
Brillant, ouvert d’esprit, il retient l’attention de ses encadreurs militaires grâce à sa carrure d’un vrai meneur d’homme. Certains de ses encadreurs voyaient déjà en lui l’homme qu’il fallait pour le Tchad.
En 1976, il obtient une licence de pilote professionnel en France (spécialité transport des troupes à l’Institut aéronautique Amaury de la Grange. Après ses études en France, il rentre au bercail. Guerrier tenace, il est dépeint comme un homme téméraire qui a le sens de l’anticipation. Le 12 février 1979, une guerre civile à Ndjamena. Le Tchad était divisé, morcelé. Idriss Deby collabore avec Hissène Habré. Ce dernier l’a nommé commandant en chef des Forces armées du nord (FAN).
Sa mission : déloger de la capitale les forces d’Union nationale du gouvernement de transition. Une mission qui a été difficile à atteindre. Il demande à ses forces de reculer pour mieux attaquer. Le 7 juin 1982, Hissène Habré prend le pouvoir. Il a pris le contrôle de Ndjamena avec Deby à ses côtés.
Promu colonel, Deby devient chef des armées adjoint en 1983. Il se rend en France en 1985 où il suit les cours de l’École de guerre interarmées. De retour au Tchad en 1986, il est nommé conseiller d’Habré pour la défense et la sécurité. En 1989, conseil à la défense et à la sécurité, Idriss Déby Itno rappelle à l’ordre Hissène Habré suite aux massacres de militaires. Il est en désaccord avec Hissène Habré Des bisbilles se sont éclatées entre les deux hommes et sur ces entrefaites, Idriss Deby a retourné dans la brousse pour créer son mouvement en vue de renverser le régime de Hissène Habré et de libérer les tchadiens de la « dictature ».
Le 2 décembre 1990, avec l’appui de la France, il chasse du pouvoir Hissène Habré et le remplace le 4 décembre avec le titre de président du Conseil d’État. Il est ensuite désigné président de la République du Tchad le 28 février 1991 après l’adoption de la Charte nationale. Il remporte les élections présidentielles de 1996, 2001, 2006, 2011, 2016 et 2021.
Le 30 janvier 2016 il est élu président de l’Union africaine pour un mandat d’un an. Une de ses premières priorités à la présidence de l’UA est l’accélération du combat contre Boko Haram. Le 4 mars 2016, l’Union africaine valide ainsi l’ajout de 10 000 troupes à la Force multinationale mixte (FMM) créée le 23 mai 2016 à N’Djaména. En août, l’Union européenne promet de verser 50 millions d’euros supplémentaires pour aider la FMM à combattre Boko Haram dans le Sahel. Ce 20 avril 2021, le maréchal Itno qui devait entamer son sixième mandat est mort, les armes à la main. Une fin tragique.
DÉCÈS DE GERMAINE AHIDJO, ÉPOUSE DU 1er PRÉSIDENT CAMEROUNAIS
Elle vivait à Dakar depuis les années 80 lorsque son mari, l’ancien Président Amadou Ahidjo, avait choisi de résider au Sénégal au lendemain de sa démission du pouvoir
L’ex première dame du Cameroun, Mme Germaine Habiba Ahidjo, est décédée lundi au Sénégal des suites d’une longue maladie, a appris emedia.sn de sources proches de la famille. Elle vivait à Dakar depuis les années 80 lorsque son mari, l’ancien Président Amadou Ahidjo, avait choisi de résider au Sénégal au lendemain de sa démission du pouvoir au Cameroun en raison de sa très vieille amitié avec le défunt président sénégalais Léopold Sédar Senghor.
Les deux s’étaient connus en France dans les années 40, développant une grande proximité fondée sur le cousinage entre Sérère et Peulh. Ils ont entretenu ce lien sous le regard attentionné de Mme Ahidjo qui a passionnément aimé le Sénégal au premier contact avec cette terre de terranga.
Son séjour dakarois, imprégné d‘évènements douloureux, notamment la mort de son mari, l’a beaucoup marquée, bénéficiant de l’attention soutenue de tous les présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat sénégalais.
Abdou Diouf d’abord dont la relation avec l’ex première dame fut à la fois affective et chaleureuse, l’entourant de sympathie et de prévenance dues à sa dignité et à son rang.
Le Président Macky Sall ensuite poursuivra cette exquise attention et entretiendra un rapport quasi filial avec cette distinguée dame, fidèle en amitié et entièrement vouée à l’éducation de ses enfants et plus tard de ses petits enfants.
Elle était discrète et réservée, vivant sa foi de musulmane loin des tumultes de la vie mondaine. Une de ses dernières volontés a été son ardent désir d’être enterrée aux cimetières de Yoff à coté de son défunt mari Amadou Ahidjo. Elle avait 89 ans.
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LE TCHAD FERME SES FRONTIÈRES APRÈS LA MORT DU PRÉSIDENT IDRISS DÉBY
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord, a annoncé le porte-parole sur la télévision d'Etat. Il dirigeait le pays depuis trente ans.
Le président tchadien est mort. Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis trente ans, est décédé, mardi 20 avril, des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord, a annoncé le porte-parole sur la télévision d'État.
L'un de ses fils, général quatre étoiles à 37 ans et commandant de la garde présidentielle, Mahamat Idriss Déby Itno, dirigera un conseil militaire chargé de remplacer le défunt président, a annoncé l'armée à la radio d'État.
IDRISS DÉBY EST DÉCÉDÉ
Le président tchadien qui vient d'être réélu pour un sixième mandat, est mort des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord durant le week-end
Le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans et partenaire-clé des Occidentaux et des pays du Sahel dans la lutte contre les djihadistes, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée contre des rebelles dans le Nord durant le week-end.
Le chef de l'Etat, à peine réélu pour un sixième mandat, "vient de connaître son dernier souffle en défendant l'intégrité territoriale sur le champ de bataille. C'est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad", a déclaré le porte-parole de l'armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l'antenne de TV Tchad.
"Il a pris la tête des opérations lors du combat héroïque mené contre les hordes terroristes venus de la Libye.Il a été blessé au cours des accrochages et a rendu l'âme une fois rapatrié à N’Djamena", a expliqué l'armée.
Des élections "libres et démocratiques" seront organisées au Tchad à l'issue d'une "période de transition" de 18 mois, dirigée par un conseil militaire présidé par le fils du chef de l'Etat défunt, Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et commandant de la redoutable garde présidentielle. Le gouvernement et l'Assemblée nationale sont dissous, selon l'armée.
"Le Conseil militaire de Transition (CMT)", présidé par le général de corps d'armée Mahamat Idriss Déby "garantit l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux et assure la transition pour une durée de 18 mois", a annoncé l'armée.
Un couvre-feu a été instauré et les frontières terrestres et aériennes sont fermées.
M. Déby, 68 ans, militaire de carrière qui s'est emparé du pouvoir par les armes en 1990, avait été promu au rang de maréchal en août dernier et venait d'être réélu pour un mandat de 6 ans avec 79,32% des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires annoncés lundi soir par l'instance électorale nationale.
Le régime d'Idriss Déby était considéré par les Occidentaux, en particulier la France, l'ancienne puissance coloniale, comme un partenaire essentiel dans la guerre contre les djihadistes au Sahel.Le Tchad enclavé entre des Etats faillis tels que la Libye, le Soudan et la Centrafrique, est un contributeur de poids en soldats et armements dans ce conflit.
L'armée tchadienne fournit également aux Casques bleus de l'ONU au Mali un de leurs principaux contingents et passe pour la plus aguerrie de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
L'histoire du Tchad indépendant est ponctuée d'épisodes de rébellions armées venues du Nord, de la Libye ou du Soudan voisin.Idriss Déby était lui-même arrivé au pouvoir à la tête de forces rebelles ayant foncé sur N'Djamena.
Des ministres et des officiers de hauts rangs avaient indiqué lundi que le chef de l'Etat s'était rendu samedi et dimanche sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui avaient lancé une offensive à partir de bases arrières en Libye le jour de la présidentielle, le 11 avril.
Les rebelles, que l'armée avait assuré avoir défaits dans les combats, avaient affirmé dans un communiqué que M. Déby avait été blessé, mais l'information n'avait pas été confirmée de source officielle.
Samedi, le gouvernement avait affirmé que l'offensive rebelle, dans les provinces du Tibesti et du Kanem, avait "pris fin".Mais des combats avaient repris dimanche en fin d'après-midi, selon le général Bermandoa.
L'armée tchadienne avait annoncé lundi avoir tué plus de 300 rebelles et perdu cinq militaires dans des combats.
Le FACT avait donné lundi une liste des officiers supérieurs tués, portés disparus, blessés et en fuite, dans laquelle figurait Idriss Déby.
Dans le massif du Tibesti, frontalier avec la Libye, mais aussi dans le Nord-Est qui borde le Soudan, des rebelles tchadiens affrontent régulièrement l'armée, depuis leurs bases arrières dans ces pays.
En février 2019, venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de N'Djamena.
En février 2008, une attaque rebelle avait déjà atteint les portes du palais présidentiel avant d'être repoussée grâce au soutien français.
MORT DE GEORGE FLOYD, PLACE AUX DÉLIBÉRATIONS DU JURY
Le jury du procès du policier accusé du "meurtre" de George Floyd s'est retiré lundi pour délibérer sur la responsabilité de Derek Chauvin dans la mort du quadragénaire afro-américain
Le jury du procès du policier accusé du "meurtre" de George Floyd s'est retiré lundi pour délibérer sur la responsabilité de Derek Chauvin dans la mort du quadragénaire afro-américain, après une ultime journée au cours de laquelle accusation et défense ont exposé leurs arguments.
"Vous devez être absolument impartiaux", leur a dit le juge Peter Cahill, qui les a invités à "examiner les preuves, les soupeser et appliquer la loi" au terme de ce procès hors-norme, scruté dans le monde entier.
Le policier blanc de 45 ans est jugé pour meurtre, homicide involontaire et violences volontaires ayant entraîné la mort de George Floyd, qu'il avait interpellé avec trois autres agents pour une infraction mineure.
Pendant plus de neuf minutes, il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, qui était allongé sur le ventre, les mains menottées dans le dos.
Son agonie, filmée en direct par des passants, a choqué le monde et suscité des manifestations d'une ampleur historique contre le racisme et les violences policières.
"C'était un meurtre, l'accusé est coupable des trois chefs d'accusation et il n'y a aucune excuse", a asséné le procureur-adjoint Steve Schleicher, en conclusion de son réquisitoire, qui a duré plus d'une heure et demie.
"Cette affaire est exactement ce à quoi vous avez pensé au départ, en regardant cette vidéo", a-t-il affirmé.
"George Floyd a supplié jusqu'à ce qu'il ne puisse plus parler", a-t-il dit. "Il fallait juste un peu de compassion et personne n'en a montré ce jour-là", a ajouté le procureur, fustigeant le policier demeuré impassible face aux supplications de sa victime et des passants.
"L'accusé n'est pas jugé parce qu'il est policier" mais "il est jugé pour ce qu'il a fait", a souligné Steve Schleicher, estimant que Derek Chauvin avait "trahi son insigne".
- Situation stressante -
Mais pour son avocat, Derek Chauvin a agi de manière "raisonnable" lors de l'arrestation mouvementée du quadragénaire à l'imposant gabarit, le 25 mai 2020 à Minneapolis.
L'accusation a échoué à apporter la preuve du contraire "au-delà du doute raisonnable, et M. Chauvin doit par conséquent être déclaré non-coupable", a affirmé Eric Nelson après près de trois heures de plaidoirie.
Selon lui, George Floyd est décédé de la conjonction de problèmes cardiaques et de consommation de drogues -- du fentanyl, un opiacé, et de la méthamphétamine, un stimulant -- "dans le contexte" d'une immobilisation par la police, mais celle-ci n'a pas provoqué son décès, affirme-t-il.
"Les policiers sont des êtres humains et ils peuvent faire des erreurs dans des situations très stressantes", a-t-il admis, suggérant que "la frustration" bruyante des passants pouvait représenter une menace et avait détourné l'attention de Derek Chauvin du sort de George Floyd.
L'ex-policier, en costume clair et chemise bleue, a suivi la plaidoirie sans porter de masque, semblant concentré sans manifester d'émotion.
- "Un bon verdict" -
Derek Chauvin a refusé de témoigner, faisant usage du droit de tout accusé aux Etats-Unis de ne pas apporter de témoignage susceptible de l'incriminer.
L'objectif d'Eric Nelson est de semer le doute dans l'esprit du jury, qui doit rendre un verdict unanime sur chacune des trois charges. L'ex-policier encourt jusqu'à 40 ans de prison.
Les condamnations de policiers pour meurtre sont très rares, les jurés ayant tendance à leur octroyer le bénéfice du doute.
Si le jury ne parvient pas à se mettre d'accord sur l'ensemble des charges, le procès sera déclaré "nul".
Tout autre scénario qu'une condamnation inquiète les autorités locales.
Le procès se tient dans un climat de fortes tensions et de manifestations quotidiennes après la mort récente d'un jeune homme noir en périphérie de Minneapolis.
Daunte Wright, un Afro-Américain âgé de 20 ans, a été tué par une policière blanche lors d'un banal contrôle routier dans la banlieue de cette grande ville du nord des Etats-Unis.
Minneapolis s'était déjà embrasée après la mort de George Floyd. Les commerces se sont de nouveau barricadés derrière des planches en bois et la Garde nationale patrouille dans les rues.
Rodney Floyd, l'un des frère de George, a remercié les messages de soutien "venus du monde entier" à sa famille, dont plusieurs membres ont suivi les débats depuis le 29 mars.
"J'espère que les jurés vont rendre le bon verdict", a dit à l'AFP Courtenay Carver, un travailleur social afro-américain de 56 ans.
Janay Clanton, une habitante de Minneapolis, a expliqué qu'elle se préparait "au pire" si Derek Chauvin n'était pas reconnu coupable.
L'issue du procès aura aussi un impact sur celui des trois autres agents, qui doivent être jugés en août pour "complicité de meurtre".
PAPA MASSATA DIACK SAVOURE
La famille de Lamine Diack apprécie, à sa juste valeur, le geste des dirigeants du Jaraaf de Dakar qui ont décidé, au nom du club, de verser les 300 millions de F CFA de caution qui retiennent l’ancien président de l’IAAF
La famille de Lamine Diack apprécie, à sa juste valeur, le geste des dirigeants du Jaraaf de Dakar. Ces derniers ont décidé, au nom du club, de verser les 300 millions de F CFA de caution qui retiennent l’ancien président de l’IAAF sous contrôle judiciaire, en France.
Selon son fils, Papa Massata Diack, la famille est animée par un sentiment de ’’gratitude’’ après ce geste. « C’est un sentiment de fierté et de gratitude vis-à-vis du Jaraaf qui est un club pour lequel il a investi toute sa vie. C’est son club de cœur. Je suis très reconnaissant de cette action de solidarité », a-t-il laissé entendre sur les ondes d’Iradio (90.3).
Même s’il n’a pas eu de contact direct avec son pater, depuis 5 longues années, à cause des restrictions du contrôle judiciaire, Papa Massata Diack a bon espoir de le revoir dans les meilleurs délais. « Tous les membres de la famille apprécient cette initiative, celle de tous les anciens membres du comité exécutif du Jaraaf. On souhaite en ce mois de ramadan que Dieu les gratifie », a déclaré Diack-fils.
À la question de savoir si son père sera de retour au bercail pour passer la fête de korité avec eux, Papa Massata répond : « Inchallah ! Selon les informations que j’ai, la caution était la seule condition pour la levée du contrôle judiciaire et la restitution de son passeport, aucune procédure ne pourrait bloquer ses déplacements ».
COMMENT LE JARAAF COMPTE FINANCER LE RETOUR DE LAMINE DIACK
Le club va vendre une partie de son patrimoine situé au quartier du Point E pour payer la caution de 500000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président puisse être autorisé à quitter la France
Le Jaraaf va vendre une partie de son patrimoine situé au quartier résidentiel du Point E pour payer la caution de 500000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président Lamine Diack puisse être autorisé à quitter le territoire français, a appris l’APS auprès du club de la Médina.
Le Jaraaf, fondé en 1969 de la fusion du Foyer France Sénégal et des Espoirs de Dakar, ’’a réussi à disposer d’un patrimoine immobilier (terrain du Point E, terrains Gaspard Camara et Yenne) conséquent qui en a fait sa fierté’’, a indiqué le Pr Abdoulaye Sakho, chargé des questions juridiques du club dans une note reçue à l’APS.
L’équipe de La Médina, l’un des clubs les plus titrés du Sénégal, a décidé ’’aujourd’hui, à la faveur de l’acte de solidarité en direction du président Diack décidé hier (samedi) en Assemblée générale extraordinaire’’ de procéder à l’aliénation d’une partie de ce patrimoine, selon le juriste.
L’enseignant de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et vice-président chargé de la modernisation des textes et des affaires juridiques du club, a assuré que ’’la réalisation de cette idée a suivi tout le processus de prise de décision dans l’ASC avec, à la clé, un vote à l’unanimité de l’unique résolution, lue par un jeune du groupement des supporters, de l’unique point de l’ordre du jour de cette AG’’.
’’Faire une cession d’un élément d’actif du patrimoine de l’association pour, entre autres objectifs, réaliser un acte de solidarité, fait partie des missions d’une ASC. Le Jaraaf le démontre et affirme encore son leadership dans la gestion du sport au Sénégal’’, a-t-il insisté.
Selon lui, ’’la décision de payer la caution du président Lamine Diack est en droite ligne de ce que l’on attend d’une association sportive et culturelle comme Le Jaraaf’’.
’’L’entre aide et la solidarité, rappelle t-il, font partie des actes qui se posent au quotidien dans toutes les associations du monde’’.
Du point de vue de la légitimité, le Pr Sakho rappelle qu’au Sénégal ’’les sommes distribuées en aide lors des événements heureux (baptêmes, mariages) ou malheureux (décès, accident) relèvent de cette noble mission des associations’’.
’’Pour Lamine Diack, c’était un devoir et Le Jaraaf l’a fait. L’iidée est venue du Doyen Alioune Diaw et il y a ensuite eu le soutien immédiat de tous les anciens et sages du club qui ont d’ailleurs tenus à être présents lors de l’AG’’’, a expliqué le Pr Sakho présent à la rencontre.
’’Les observateurs devront retenir quand même, au-delà de l’acte de solidarité qui honore ce club et ses enfants, que les sommes engrangées suite à la cession serviront aussi à l’apurement d’une bonne partie du passif du club et surtout à poser les bases d’une gestion du club un peu moins dépendante de la poche personnelle des dirigeants’’, a-t-il souligné.
Le Jaraaf de Dakar s’est engagé samedi au cours d’une assemblée générale à payer la caution de 500.000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président Lamine Diack puisse être autorisé à quitter le territoire français et "retrouver ses proches".
"Nous avons décidé au cours de cette AG extraordinaire que nous ne devons pas attendre qu’une collecte soit faite au nom du président Diack, un digne fils de ce pays, un citoyen remarquable à tous points de vue", a expliqué l’actuel président du club dakarois Ceikh Seck.
Et c’est pourquoi, "nous avons décidé, dans les 15 jours à venir", de payer cette amende pour que "le président Diack puisse venir célébrer la Korité (fin du Ramadan) auprès de sa famille" à Dakar.
Lamine Diack, ancien président de l’IAAF de 1999 à 2015, a été condamné en septembre dernier à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et 500.000 euros d’amende pour corruption active et passive et abus de confiance.
Il est en résidence surveillée depuis novembre 2015 en France.
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GENÈVE, PARADIS DES DICTATEURS
Ces potentats bénéficient d’une quasi-impunité totale. Ils étalent leur luxe, leurs voitures hors de prix, consomment dans les palaces sans être inquiétés par les autorités locales. Tandis que leurs peuples croupissent dans la misère
Il existe à côté de l’aéroport de Genève toute sorte de passionnés d’aviation qui scrutent le ciel et relève scrupuleusement les atterrissages et décollages, les immatriculations et toutes informations utiles. On les appelle « les spotters » ce sont des sources très utiles des journalistes.
Certains même sont des petits génies de l’informatique et capables d’analyser avec une grande précision le trafic aérien. L’un d’entre eux rencontré par le journaliste François Pilet, qui signe ce reportage, est un chasseur de dictateurs. C’est grâce à son travail méticuleux que nous sommes en mesure de vous révéler ce soir le nom de quelques-uns des dictateurs du monde entier qui viennent impunément se royaumer à Genève, déposer leurs économies, faire leurs affaires tandis que leurs peuples croupissent dans la misère.
C’est le cas par exemple de Paul Biya, président a vie du Cameroun, dont l’épouse utilise le jet présidentiel pour venir se faire coiffer à grands frais à Genève
Ces potentats bénéficient d’une quasi-impunité totale. Ils étalent leur luxe, leurs voitures hors de prix, consomment dans les palaces sans ne jamais être inquiétés par les autorités locales, ou si peu. Ce sujet est un document, il met le doigt sur une situation embarrassante pour la Suisse. À vous de juger.
Le président camerounais a donc passé 4 ans et demi à l’étranger en voyages privés en 35 ans de règne dont une grosse partie en suisse sur le dos d’un peuple de 23 millions de citoyens dont ¼ vit avec moins de 2$ par jours. Pour ceux qui douteraient encore de l’intérêt qu’il y a à s’interroger sur la responsabilité de Genève et de la Suisse dans une telle situation, rappelons que de nombreux camerounais démunis font partie des cohortes de migrants qui tentent de traverser la méditerranée et gagner l’Europe pour survivre.
par Alain Foka
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LA DIPLOMATIE DU VACCIN EN AFRIQUE
Dans le climat de psychose née de la Covid, l'Afrique ne s'est-elle pas trompée de priorité ? 113 000 morts de Covid 19 contre 450 000 pour le paludisme en un an ; et plus d'un million pour la malnutrition. Où devons-nous concentrer nos efforts ?
Dans le climat de psychose née de la Covid 19, l'Afrique ne s'est elle pas trompée de priorité ? 113 000 morts de Covid 19 en 1 an contre 450 000 pour le paludisme dans la même période ; et plus de d'un million et demi pour la malnutrition et la famine. Où devons-nous concentrer nos efforts ?
Bien que relativement épargné par la virus de la Covid, les victimes collatérales dues aux restrictions et fermetures de frontières ne risquent elles pas d'être plus nombreuses ? Quelle politique l'Afrique doit-elle adopter face à la diplomatie du vaccin qui se déploie ?
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LE DÉPART PÉRILLEUX DES ÉTATS-UNIS DE L'AFGHANISTAN
Au menu de Point USA cette semaine : le retrait des troupes américaines de Kaboul, un jeune afro-américain encore abattu par la police, la perspective de l'augmentation des membres de la Cour suprême
- Afghanistan : Joe Biden annonce la fin de la guerre sans fin. Le 11 septembre prochain, les soldats américains diront « Good bye Kaboul ».
- Minnesota : l’erreur fatale, une policière abat un jeune afro-américain. Elle croyait utiliser son pistolet à impulsions électriques. Les nuits de la colère sont de retour dans l’Etat où se déroule le procès de l’agent accusé de la mort de George Floyd.
- La Cour suprême va-t-elle voir le nombre de ses juges augmenter ? Le président Biden crée une commission pour en étudier la possibilité. Le dernier président à avoir essayé s’appelait Franklin Delano Roosevelt : ça n’avait pas été un succès.
- Covid-19 : Un géant du rock, Mick Jagger compose un hymne à la pandémie : « Easy Sleazy », avec à la guitare, David Grohl
Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain, et Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie. La présentation est assurée par Claude Porsella, le montage et la réalisation sont assurés par Serge Djemba.
"Point USA" est une émission de French Buzz TV, basée à San Francisco en Californie.