Les Béninois sont appelés aux urnes le 11 avril pour élire leur prochain président. L’opposition dénonce un scrutin verrouillé et taillé sur mesure pour satisfaire aux ambitions du président sortant, car plusieurs opposants majeurs ont été écartés de la course. Patrice Talon est candidat à sa propre succession, revenant sur sa parole de ne pas briguer de deuxième mandat, lui qui avait promis de se contenter d’un seul.
LEBRON JAMES AUGMENTE SA PARTICIPATION DANS L'ÉQUIPE DE LIVERPOOL
Le groupe américain Fenway Sports (FSG), propriétaire du club anglais, a annoncé l’augmentation de la participation la star de la NBA, en tant qu’actionnaire
La superstar de la NBA LeBron James, déjà actionnaire minoritaire, a augmenté sa participation dans le club anglais du Liverpool FC, champion en titre de Premier League, a annoncé mercredi le groupe américain Fenway Sports (FSG), propriétaire du club.
Le joueur des Lakers âgé de 36 ans, et ses associés de longue date, Maverick Carter et Paul Wachter, ont conclu un partenariat avec FSG, une entreprise dédiée au sport et au divertissement, basée à Boston. Il possédait déjà 2 % du club. Aucune information n’a été communiquée quant à la hauteur de sa nouvelle participation.
Un partenariat avec les propriétaires du Toulouse FC
Parmi ses autres investissements avec FSG, figurent des parts dans le club de baseball (MLB) des Boston Red Sox, dans une société de gestion sportive, dans un réseau câblé sportif régional et dans Roush Fenway Racing, une écurie de la Nascar, le populaire championnat de stock-cars.
LES CHERCHEURS AFRICAINS ABSENTS DES PRINCIPALES REVUES MÉDICALES
Sur plus de 2000 articles publiés entre le début de la pandémie et septembre dernier, seuls 4% ont été rédigés par des chercheurs africains, constate une étude parue dans la revue britannique British Medical Journal
Sur plus de 2000 articles publiés entre le début de la pandémie et septembre dernier, seuls 4% ont été rédigés par des chercheurs africains, constate une étude parue dans la revue britannique British Medical Journal. Une absence qui risque de fragiliser la réponse à la pandémie sur le continent.
Si l’Afrique a historiquement été à la traîne en matière de recherche scientifique à cause d’un manque de moyens, le British Medical Journal souligne que les articles sur l’évolution du virus sur le continent africain sont de façon écrasante rédigés par des chercheurs qui n’y ont jamais mis les pieds.
Une situation d'autant plus gênante, selon la revue britannique, que les chercheurs africains auraient bel et bien leur mot à dire, notamment sur la deuxième vague qui frappe actuellement le continent, touchant près de quatre millions de personnes.
Dans cette biographie, pour la collection Figures, Hamidou Anne, jeune auteur de talent, dresse le portrait d’un « patriarche » engagé pour la construction de la nation sénégalaise et pour l’achèvement du projet panafricaniste
« La vie d'Amadou Mahtar Mbow est un roman, un essai politique, une poésie de l'humain et un traité de vie. ». Cette vie, qui se confond avec la trajectoire de notre pays, fascine, tant l’homme a assumé divers rôles et positions à travers lesquels il n’a cessé de prôner l’humanisme et l’émancipation sociale.
Enseignant, soldat, militant politique, diplomate et icône nationale, Amadou Mahtar Mbow est une personnalité majeure de l’histoire contemporaine du Sénégal, et plus largement de l’Afrique, continent auquel il a dévoué sa vie et ses combats.
Dans cette biographie, pour la collection Figures, Hamidou Anne, jeune auteur de talent, dresse le portrait d’un « patriarche » engagé pour la construction de la nation sénégalaise et pour l’achèvement du projet panafricaniste, à travers l'éducation, la souveraineté, la justice et l’amitié entre les peuples.
Hamidou Anne est né en 1983 au Sénégal. Ancien élève de l’ENA, il vit et travaille à Dakar. Co-auteur de l’ouvrage collectif Politisez-vous ! (United Press, 2017), il a aussi publié Panser l’Afrique qui vient ! (Présence Africaine, 2018).
« Vives Voix a choisi d’interroger le patrimoine immatériel de nos territoires africains par la mise en exergue de ces personnalités marquantes qui ont mêlé de façon inextricable leur histoire à celle du continent. Ces noms, que la collection « Figures » honore, évoquent tous quelque chose aux enfants d’une certaine génération. Ils résonnent en nous avec fierté, souvent sans connaître les raisons véritables, les positions prises et assumées qui ont dessiné les contours du monde dans lequel nous vivons. Cette collection interroge ces vies qui traversent des époques et des lieux, met une lumière différente sur ces personnes-marqueurs qui ont ancré leurs actions dans un monde afin de toujours le rendre meilleur. Que ces Figures nous inspirent !
Prix : 10 000 FCFA, en vente à Dakar
Les Editions Vives Voix : Basée à Dakar, Vives Voix a précédemment publié les Beaux-Livres Dakar Emoi , Dakar l’Ineffable raconté par Oumar Ndao, Musique Sénégalaise, Simb , entre autres
Dans la collection « Figures », vient de paraître la biographie Germaine Acogny, Danser l’humanité de Laure Malécot.
« Plus de 459 millions de doses administrés ; ces vaccins peuvent entrainer des effets secondaires qui pour la plupart sont temporaires et ne requièrent pas une assistance médicale », selon Jean-Marie Vianny Yaméogo, représentant de l'OMS en Côte d'Ivoire
“Aucun cas de décès” lié aux vaccins contre le covid 19 n’a été encore signalé à ce jour, rassure le représentant-résident de l’Organisation mondial de la santé (OMS) en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Vianny Yaméogo, précisant que ces vaccins peuvent dans certains cas favoriser des « effets secondaires mineurs ».
« Plus de 459 millions de doses administrés et aucun cas de décès imputable au vaccin COVID n’a été constaté ; ces vaccins peuvent entrainer des effets secondaires qui pour la plupart sont mineurs, temporaires et ne requièrent pas une assistance médicale », a déclaré M. Yaméogo qui intervenait, lundi 29 mars 2021 depuis Abidjan, en qualité de conférencier d’honneur, lors d’une table ronde virtuelle regroupant une centaine de journalistes d’Afrique francophone.
Selon ce haut cadre de l’OMS qui a répondu à plusieurs préoccupations des participants sur le vaccin, les différents types de vaccins contre la COVID-19 sont « sûrs et efficaces ».
« Se faire vacciner, protège contre les formes graves et mortelles de la COVID-19 et reste la meilleure manière de se protéger et d’éviter les décès dus à cette infection », a-t-il exhorté.
Revenant sur le vaccin AstraZeneca, qui suscite des polémiques à travers le monde quant à d’éventuels effets secondaires graves, Jean-Marie Vianny Yaméogo indique qu’il s’agit d’un vaccin « vecteur viral non réplicatif ».
« Il ne contient pas le virus lui-même et ne peut pas provoquer la Covid-19 », clarifie-t-il, encourageant les journalistes africains à être des « avocats » du vaccin à travers leurs productions, en faisant barrage aux fausses informations qui circulent sur ce sujet.
Un panel de quatre journalistes africains spécialisés en santé, Kossi Balao du Togo, Line Renée Batongue du Cameroun, Harouna Drabo du Burkina Faso et N’déye Coura Seck du Sénégal, a permis d’instruire les participants de s’instruire sur les techniques et méthodes d’une bonne couverture de l’actualité sur le vaccin anti-Covid 19.
Ce webinaire qui s’est tenu sur le thème « Médias et Covid 19 : la vaccination en questions », est une initiative du Centre Africain de Contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique, entité technique de l’Union Africaine), Global Health Advocacy Incubator et Resolve to Save Lives, deux entités soutenant les Organisations de la société civile qui défendent les causes de Santé publique réduisant la maladie et la mortalité.
BIDEN VOIT GRAND
René Lake, éditorialiste et analyste politique à Washington, analyse le plan d’infrastructures de 2.000 milliards de dollars présenté par le nouveau président américain
Le président américain Joe Biden a présenté son plan d’infrastructures. Il compte investir, quelque 2.000 milliards de dollars au cours des huit prochaines années. Il veut augmenter les impôts des entreprises. René Lake, éditorialiste et analyste politique à Washington, en fait une analyse.
AU COEUR DU MÉGA PLAN D'INFRASTRUCTURES DE BIDEN
L'analyste politique, René Lake, décrypte sur VOA, les enjeux de l'ambitieux projet signé par le nouveau président américain alors que se dresse devant lui, un mur d'opposition républicain
Le président américain, Joe Biden, a signé jeudi son plan de relance de l'économie d'un montant de 1 900milliards de dollars, quelques heures avant de prononcer un discours très attendu sur la pandémie et les espoirs nés de la campagne de vaccination en cours.
C’est fait. Le président américain Joe Biden a signé jeudi 11 mars son plan de relance de l’économie, une promesse de campagne au montant de 1 900 milliards de dollars, au lendemain de son approbation par le Congrès. Quelques heures plus tard, il doit prononcer un discours très attendu sur la pandémie de Covid-19, dont la campagne de vaccination ne cesse de s’accélérer.
Au cinquantième jour de son mandat, il fera sa première allocution solennelle en "prime time" à 20h, heure de Washington (1h GMT, vendredi 12 mars), depuis la prestigieuse "East Room" de la Maison Blanche.
"Je vais parler de toutes les épreuves de l'année écoulée, mais – et c'est le plus important – je vais aussi parler de ce qui viendra après", a-t-il expliqué mercredi 10 mars. "Il y a de vraies raisons d'espérer, je vous le promets", a-t-il martelé. "On voit la lumière au bout du tunnel."
Malgré l'opposition en bloc des républicains, qui dénoncent des dépenses extravagantes et mal ciblées, les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, ont adopté mercredi le plan de 1 900 milliards de dollars, un montant vertigineux équivalant au PIB de l'Italie.
Louant "une victoire historique pour les Américains", Joe Biden a signé ce texte au lendemain, depuis le Bureau ovale, et prévu de multiplier les déplacements pour le défendre. Il doit se rendre dès mardi 16 mars en Pennsylvanie, puis vendredi à Atlanta, dans l'État de Géorgie.
Près de 530 000 morts
Son discours à la Nation intervient un an, jour pour jour, après la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de qualifier l'épidémie de Covid-19 de pandémie.
Cette dernière a depuis fait près de 530 000 morts aux États-Unis, et la première économie mondiale s'est contractée de 3,5 % l'an passé, sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale.
"Il y a exactement un an, j'ai dit que nous allions traverser une période très difficile. Mais je n'aurais jamais pu imaginer que ce pays compte plus d'un demi-million de morts [à cause de la pandémie]", a souligné sur ABC l'immunologue Anthony Fauci, conseiller de Donald Trump, puis de Joe Biden.
Grâce au feu vert du Congrès, des millions d'Américains vont toucher des chèques d'aides directes (de 1 400 dollars) pour un montant global de quelque 400 milliards de dollars.
Le plan prolonge en outre jusqu'en septembre des allocations chômage exceptionnelles qui devaient expirer le 14 mars.
La loi consacre également 126 milliards de dollars aux écoles, de la maternelle au lycée, pour soutenir leur réouverture malgré la pandémie, ainsi que 350 milliards en faveur des États et des collectivités locales.
Une vidéo de quatre anciens présidents
À l'appui d'une campagne de vaccination qui bat son plein, la Maison Blanche a annoncé qu'elle souhaitait acheter 100 millions de doses supplémentaires à Johnson & Johnson, ce qui doublerait le nombre de doses commandées par les États-Unis à cette entreprise pharmaceutique.
Les États-Unis ont déjà passé des commandes pour recevoir d'ici à fin mai assez de doses pour vacciner l'ensemble des adultes américains, grâce à deux autres vaccins sont autorisés dans le pays, celui de l'alliance Pfizer-BioNTech, et celui de Moderna, auxquels le gouvernement américain a commandé 300 millions de doses chacun.
Mais le locataire de la Maison Blanche a insisté sur la nécessité de se préparer à d'éventuels contretemps. "Nous avons besoin d'une flexibilité maximale. […] Beaucoup de choses peuvent se passer, nous devons être prêts", a-t-il martelé.
"Si nous avons un surplus, nous le partagerons avec le reste du monde", a-t-il encore déclaré.
Dans une vidéo intitulée "Cela dépend de vous", Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton et Barack Obama ont appelé jeudi matin tous les Américains à se faire vacciner. Anecdotes personnelles à l'appui (George W. Bush rêve de retrouver un "stade plein" pour encourager les Texas Rangers), les quatre anciens présidents encouragent leurs compatriotes à vaincre d'éventuelles réticences.
Un absent de taille dans cette initiative qui rassemble tous les ex-présidents encore en vie : Donald Trump. Depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, il a tenté de se faire entendre, dans un registre très différent. "J'espère que tous les Américains se souviendront, lorsqu'ils recevront le vaccin contre le Covid-19, que si je n'avais pas été président, vous n'auriez pas reçu cette magnifique 'injection' avant cinq ans au plus tôt", a-t-il écrit dans un bref communiqué. "J'espère que tout le monde s'en souviendra !", a répété celui qui, malgré sa défaite à l'issue de son premier mandat, n'a pas exclu de se représenter en 2024.
par l'éditorialiste de seneplus, ousseynou bèye
AMADOU MAHTAR MBOW, PIONNIER DE L’ECOLE DE BASE ET MILITANT DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Mahamadou Lamine Sagna nous entraine dans les méandres de l’itinéraire de ce géant du siècle, après nous avoir conté son enfance et son adolescence
Ousseynou Bèye de SenePlus |
Publication 01/04/2021
Mahamadou Lamine Sagna, l’auteur de “AmadouMahtar Mbow, une légende à raconter”, continue de nous entrainer dans les méandres de l’itinéraire de ce géant du siècle, après nous avoir conté son enfance et son adolescence.
Le baccalauréat en poche, le jeune Mahtar s’inscrit en Histoire à la Sorbonne. Ce haut lieu du Savoir sera le point de rencontre avec beaucoup d’étudiants africains et sénégalais. Parmi, eux, Abdoulaye Ly avec qui je me suis lié d’amitié. C’était un grand frère.
Tous, se retrouvent dans une association qui regroupe les étudiants des colonies africaines et antillaises, qu’ils ont décidé de créer. Ce nouveau réceptacle de l’identité des étudiants noirs à Paris et aussi de leurs revendications corporatistes sera le lieu pour sceller l’amitié des deux jeunes compatriotes qui ne tarderont pas à constater la convergence de leurs idées nationalistes.
Mais, très vite, ils se sentiront à l’étroit dans ce cercle, en rêvant de perspectives plus ambitieuses :
Nous décidons de créer un groupe ensemble pour essayer de préparer les étudiants africains à lutter plus tard pour l’indépendance de leurs pays, à leur retour en Afrique. Nous sommes sortis de l’Association des Étudiants Coloniaux - ce que nos amis antillais n’avaient pas apprécié d’ailleurs - pour créer l’Association des Étudiants africains. Je deviendrai le président de cette association de 1948 jusqu’en 1951.
L’ancêtre de la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) venait de naître. Pourtant, à la création de celle-ci, les deux amis ne seront pas de la partie, chevillés qu’ils étaient à leurs convictions nationalistes et surtout, jaloux de leur autonomie de pensée et d’action :
C’est quand nous sommes partis que la FEANF a été créée. Nous refusions d’être inféodés ou d’être impliqués dans des activités de quelque parti que ce soit. Socialistes, Communistes, Droite, Gauche, ce n’était pas notre affaire ; nous tenions à nous occuper plutôt de notre continent.
Allergiques au contrôle que les partis dominants de la France de l’époque s’évertuaient et parvenaient effectivement à imposer aux mouvements et organisations des pays ‘d’outre-mer’, nos deux militants nationalistes s’étaient fait leur propre religion sur les questions politiques:
Nous pensions qu’il fallait arriver quand même à un socialisme adapté à nos réalités.
Ainsi, tout en fréquentant les groupes de Gauche, Mahtar et ses amis se gardaient de les intégrer. Se méfiant des visées du bloc soviétique, ils avaient leur petite idée derrière la tête :
Et je pensais qu’à l’instar de Staline, les communistes étaient pour la colonisation.
Cependant, la soif d’apprendre l’emportant sur tout le reste, ses craintes et appréhensions, fondées ou non, ne l’empêchaient pas de lire les œuvres d’Engels, de Marx, Trotsky, Lénine, Bakounine... Mais, il faudra bien noter que ses lectures étaient encore beaucoup plus diversifiées : Montaigne, Montesquieu, Rousseau, Spinoza, Descartes, Hegel etc. Sur l’insistance de l’auteur, il précise :
On avait une bibliographie nourrie ; on lisait des livres et on lisait tout ce qui était publié sur l’Afrique : Maurice Delafosse…
La formation perpétuelle en marche.
Pendant ce temps, le Destin attendait le jeune Mahtar pour son rendez-vous de la vie. Cette rencontre qui va déterminer le restant de sa vie…
J’ai rencontré mon épouse en 1950 à la Sorbonne. Elle était très charmante, belle, intelligente et cultivée. Nous nous sommes mariés en 1951, j’avais 30 ans.
Et aujourd’hui encore, le centenaire continue, comme un gamin de seize ans, à clamer sa flamme (les témoins de la cérémonie officielle de son centenaire ne diront pas le contraire) ! La symbiose avec l’Amour avec qui il a généré une grande fratrie :
Nous avons eu deux filles et un garçon, neuf pe- tits-enfants, et pour le moment cinq arrière-petits-enfants. Elle a étudié l’histoire et la géographie comme moi. Mon épouse est Haïtienne.
Le jeune homme, dans le même élan, termine ses études avec une licence en Histoire et Géographie et s’empresse de retourner au pays natal pour se mettre à son service.
Retour au pays natal de l’enseignant, le pionnier de l’Éducation de base au Sénégal
Son pays, c’est le Sénégal, mais c’est aussi l’Afrique, en particulier la Mauritanie voisine qui partageait avec le Sénégal la même capitale, Saint-Louis. Et c’est dans ce dernier pays que l’administration coloniale qui voulait l’éloigner de sa nation d’origine pour l’empêcher d’y semer ses ‘idées subversives’, l’affecta pour son premier poste.
J’arrivais en Mauritanie, la licence d’histoire et géographie en poche. Jeune professeur. Je devais enseigner... Et Lamine, tu sais quand la vocation de transmettre vous anime, c’est toujours avec passion et abnégation qu’on s’y lance, quel que soit l’endroit où l’on vous affecte.
Le jeune professeur s’adapte rapidement à sa nouvelle situation dans ce pays où les séquelles du système esclavagiste sont encore vivaces. Son intégration parmi la population lui confère rapidement un prestige et une audience qui lui vaudront même d’intervenir pour obtenir des autorités administratives, judiciaires et traditionnelles... l’affranchissement total d’un ancien esclave. Cette séquence de la vie du jeune professeur laissera des traces. Sous l’interrogatoire impitoyable de son ami, Le Vieux confesse :
Cette histoire et sa résolution m’ont marqué.
La vocation du jeune professeur ne le quittant jamais, celui-ci, encore en service dans le pays voisin, continuait une réflexion approfondie sur la question de l’Éducation de base au Sénégal. Le prélude du retour au pays natal.
L’éducation de base en faveur des populations déshéritées était un projet de l’Unesco. Mais pour la pratiquer, il fallait des enseignants qui parlent le langage des populations. Comme j’étais le seul dans l’académie Sénégal-Mauritanie Ouest, on est venu me solliciter et j’ai accepté. J’ai quitté donc le collège de Rosso pour l’inspection d’académie à Saint-Louis pour créer et diriger le service.
Mais qu’est-ce que l’éducation de base ? Quels sont les principes qui la sous-tendent ? Questions et réponses qui interpellent l’enseignant par vocation, doublé du politique soucieux des conditions de vie et du devenir des populations, singulièrement celles Rurales :
Comment faire pour sortir les populations rurales des difficultés existentielles ? L’éducation de base m’a fourni des méthodes et outils pour améliorer leurs conditions de vie. J’étais persuadé que l’efficacité des politiques publiques dépend de la participation des personnes concernées c’est- à-dire du dialogue entre les parties prenantes. D’où l’impératif de s’informer, écouter, entendre et savoir parler aux gens.
Et ici, nous avons droit à un cours sur la ‘Méthode Mbow’, suite au questionnement avide de l’auteur. Humilité, approche de terrain, enquêtes, investigations, dialogues, participation inclusive, consensus, état des lieux, diagnostic…
Nous avons ainsi implanté l’éducation de base, dans plusieurs villages : Gaïa dans le Waalo, Dembankané en pays Soninké, près de Bakel, Sénoudébou dans le Boundou, Mangaroungou en pays Ballante et en Basse Casamance, à Badiana, Effok et Youtou.
Traversant le territoire du Sénégal, du nord au sud, d’est en ouest, comme suivant la morale du fabuliste : creusant, fouillant, bêchant, ne laissant ‘nulle place où la main ne passe et repasse’.
A chaque fois, nous construisions avec les populations des écoles et des centres de santé, dont nous assurions la dotation de base.
Les anecdotes croustillantes ne manquent pas alors. L’accouchement qui se fait à même le sol par l’infirmière de l’équipe pédagogique qui s’arme d’un tesson de bouteille pour couper le cordon ombilical. La bataille contre les rabs qui étaient censés avoir emporté le bébé décédé suite aux conditions d’accouchement pour le moins empiriques et douloureuses. L’autre bataille contre la bilharziose avec un autre membre de l’équipe multidisciplinaire, le médecin-colonel Raoult (père du célèbre professeur, héraut de la lute contre cette pandémie fatale d’aujourd’hui, le covid 19). Cette bilharziose, pour la combattre, il a fallu procéder à… l’élevage de canards !... Trouvaille révélée par le médecin de service.
Comme quoi, l’Éducation mène à tout… quand elle est vécue comme un sacerdoce et lorsqu’elle est bien pensée. À partir des besoins des populations cibles et dans le dessein de servir exclusivement celles-ci.
“L’intégration des masses” par le dialogue et la pédagogie au service de ces mêmes masses, tel est le crédo de l’Éducation de base. C’est cela la ‘Méthode Mbow’, du nom de ce grand pionnier, en la matière, et selon le mot de l’auteur-intervieweur.
Cependant les grands enjeux et querelles politiques de ce Sénégal de pré-indépendance ne pouvaient laisser indifférent cet enseignant dans l’âme, tout concentré qu’il était à ses recherches et démarches pédagogiques.
L’engagement politique et la lutte pour l’Indépendance
Les ‘événements de Kagnabon’, paroxysme des affrontements entre partisans de Lamine Guèye et ceux de Senghor dans le département de Bignona, serviront de déclic au jeune professeur, alors adoubé par les populations casamançaises.
C’est alors qu’avec quelques amis, nous avons décidé de nous engager en politique. Il fallait non seulement transformer le pays, mais aussi construire une nation solidaire dans la paix. Ainsi, nous avons décidé d’aller voir Senghor, élu député du Sénégal et que nous connaissions depuis longtemps déjà en France pour lui proposer nos services. Il s’agissait pour nous du bien-être de la Nation.
On pourra se demander, comme s’enquit du reste l’auteur : pourquoi le choix de Senghor ? Le militant au service des populations rurales n’a aucune hésitation pour répondre :
Il faut dire qu’après les élections de 1956, nous avons vu que Senghor avait vraiment avec lui les masses populaires, les masses paysannes. Même les syndicats partageaient sa vision. Cependant, très peu de cadres le suivaient. Et nous voulions constituer un bon groupe de cadres et d’intellectuels pour le parti.
Mais si les nouveaux adhérants ont rejoint le BDS (Bloc Démocratique sénégalais), “le parti de Dia et Senghor” (où Amadou Mahtar Mbow fut désigné SG Adjoint), c’était pour se donner tout de suite un grand chantier, celui de la réunification de tous les grands partis de l’époque, avec la bénédiction de leur nouvelle formation politique.
C’est ainsi qu’après moult tractations, la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière), parti socialiste sénégalais de Lamine Guèye, l’UDS (Union Démocratique sénégalaise) d’Ablaye Guèye, Thierno Bâ et Doudou Guèye, parti de gauche, section-RDA, ainsi que les syndicalistes comme Ibrahima Sarr et Assane Diop Pathé, et aussi des intellectuels tels que Assane Seck et Doudou Thiam… tous ont été invités à cette oeuvre d’unification.
Ensuite nous avons lancé un appel et nous avons fini par opérer une première fusion entre le BDS, l’UDS, des anciens du RDA et des dissidents de la SFIO comme Abdoulaye Fofana. Mais c’est en 1958 que nous avons fusionné avec le parti de Lamine Gueye pour former l’UPS (Union Progressiste Sénégalaise).
Ces Cadres politiques, pour un bon nombre d’ardents nationalistes aspirant à l’indépendance de leur pays (alors sous domination coloniale depuis près de trois cents ans), étaient prêts pour intégrer un gouvernement autonome; ce sera celui de la Loi Cadre :
J’étais le premier ministre de l’Éducation, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Il faut savoir qu’il y a eu deux étapes dans le fonctionnement de la loi-cadre.
C’est l’occasion, nouveau moment de bonheur, avec la complicité de l’auteur curieux, de nous délecter d’un autre cours magistral, cette fois-ci une leçon d’histoire sur la Loi Cadre et le Conseil du Gouvernement. Instance dont Mamadou Dia fut le premier (et le seul) président sénégalais, après une revendication aboutie des nouveaux dirigeants qui ne voulaient plus de la présidence du Gouverneur de la colonie, naturellement un Français !
1958, ce fut l’avènement du Général Charles de Gaulle qui prit le pouvoir en France. Aux colonies d’outre-mer, il proposa un referendum.
De Gaulle a abordé la question sur un terrain précis : il a posé la question de savoir : « ceux qui votent « Non » au référendum prendront leur indépendance de suite, et ceux qui votent « Oui » resteront dans la Communauté. »
Le choix des dirigeants sénégalais fut d’abord net et clair:
Nous avons décidé que nous voterions « Non » et nous nous préparions à une certaine confrontation. Pour nous, il fallait que nous soyons unis en Afrique pour gagner.
Le congrès convoqué en juillet 1958 à Cotonou par les partis de l’ex-AOF confirma cette option pour l’ensemble des territoires de cette entité. Ce congrès consacrera, du reste, la naissance du PRA (Parti du Regroupement Africain), intégrant tous les partis présents. Les prémices d’une future unité africaine, tout au moins au niveau de la région occidentale.
Toutes les délégations étaient unanimes : indépendance immédiate et fédération africaine.
Au niveau de la délégation sénégalaise, les choses s’avérèrent plus complexes.
La délégation sénégalaise se réunit. Mamadou Dia (Chef de la délégation) nous propose de voter pour la Communauté. Toute la délégation refuse sa suggestion. « Nous votons pour l’indépendance du Sénégal. » Et nous rappelons avec insistance à Dia qu’il n’est que notre porte-parole. Il faut reconnaître qu’à Cotonou, même si Dia ne partageait pas notre point de vue, il s’était plié à la décision générale de voter contre le régime de la Communauté proposée par De Gaulle.
Les germes de la division étaient nés et c’était le prélude aux tiraillements, aux trahisons, à la division. Le ver était dans le fruit. Pourtant, Mamadou Dia s’est montré sportif, chevaleresque :
Mamadou Dia nous a rassurés : « je suivrai la décision que vous avez prise. » Et il a respecté cette décision.
La suite des événements fut autre.
Lorsque nous sommes rentrés à Dakar et nous nous sommes réunis au Sénégal pour décider en définitive de l’option à prendre en septembre 1958. Senghor devait faire le rapport politique du congrès de Cotonou, mais ne l’a jamais fait. Et au contraire, il demande au parti de voter pour la Communauté.
La réponse apportée à Senghor fut des plus catégoriques :
Nous lui avons dit « niet » ! Il a fait tout pour que nous votions la Communauté proposée par de Gaulle. Mais, nous, nous voulions suivre les conclusions du Congrès de Cotonou où le PRA qui regroupait tous les partis de l’Afrique occidentale a demandé de voter pour l’indépendance immédiate.
Mamadou Dia restera fidèle à Senghor. La scission éclate. Le PRA-Sénégal est créé par les dissidents indépendantistes. En conséquence, Amadou Mahtar Mbow quitte le gouvernement.
Les dés étaient jetés. Une revendication d’indépendance mal partie. Dans la division. C’est dans ce contexte que Charles de Gaulle arrive à Dakar, avec son fameux discours face aux ‘Porteurs de Pancartes”, réclamant bruyamment l’indépendance. En vain.
Senghor est absent du pays. Mamadou Dia est absent du pays. Amadou Mathtar Mbow?
Moi, je n’étais pas là. J’étais en voyage aux États-Unis. J’avais été invité par le gouvernement américain en tant que ministre de l’Éducation du Sénégal. Je suis rentré au début du mois de septembre.
Valdiodio Ndiaye sera préposé au service pour remplacer Mamadou en tant que Premier ministre. Et pour lire “le discours qui a été préparé par l’UPS, section sénégalaise du PRA.”
Son courage et son éloquence, en dépit de l’option de son parti, auront soulevé l’enthousiasme de la foule, mais ne nous donneront pas ‘l’indépendance immédiate’.
Le PRA-Senegal, le nouveau parti de Mbow et ses amis, va désormais faire face au parti dominant ou ‘parti unifié’, l’UPS, ex-section sénégalaise du PRA.
Des proches et amis de l’ancien président de l’Olympique de Marseille (élite française), ont tenu à marquer le premier anniversaire de sa disparition en témoignant de la place que le défunt occupait dans leur vie
Des proches et amis de Pape Diouf, l’ancien président de l’Olympique de Marseille (élite française), ont tenu à marquer le premier anniversaire de sa disparition en témoignant de la place que le défunt occupait dans leur vie.
C’est par une visite au cimetière de Yoff, où repose l’illustre disparu, que la famille du football sénégalais, avec en tête le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a entamé cette commémoration, ce mercredi.
Des proches du disparu ainsi que le Franco-Ghanéen Marcel Desailly, ancien capitaine des Bleus, et ses compagnies de la société Mondial Promotion ont tenu à être présents, tout comme les agents Thierno Seydi et Etienne Mendy.
Dans un texte paru dans le Sud quotidien de ce jeudi, Mamadou Koumé, qui a longtemps cheminé avec l’ancien reporter sportif, le présente comme "un être pénétré de l’humain qui considérait tout interlocuteur comme digne d’intérêt qu’il fallait écouter et à qui, il fallait répondre".
"Pape était régulièrement sollicité par de petites gens. La main sur le cœur et dans une discrétion dont il avait le secret, il apportait des solutions à leurs requêtes et ces actions étaient presque normales pour lui. Sa générosité à l’endroit de sa famille élargie, de ses parents et des relations était légendaire".
A son hôtel où il avait l’habitude de descendre avant d’acquérir sa demeure de Fann ou à la maison familiale à Bopp, ses visiteurs étaient soulagés par le soutien qu’il apportait", écrit M. Koumé, qui a cheminé avec le défunt de 1986 à sa disparition le 31 mars 2020.
Dans son texte, il rappelle que "de Casablanca à Lubumbashi [il] était reçu et accueilli comme le fils du continent qui avait réussi et dont on était fier".
"Lui était fier d’avoir contribué à la réussite de grands footballeurs comme Abedi Ayew Pelé, Marcel Desailly, Didier Drogba et tant d’autres footballeurs dont il était le conseiller avisé", indique l’ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Desailly qui s’est déplacé à Dakar pour rendre hommage à son ancien agent, a rappelé dans une vidéo le rôle important que Pape Diouf a joué dans sa carrière.
"Toutes ces nuits passées à discuter et à élaborer la stratégie pour bien faire les choses dans le projet de football que j’avais en ce moment-là", a rappelé le Franco-Ghanéen, présentant Pape Diouf comme à la fois un père et un frère.
"Chacun de ceux que tu as côtoyés a l’impression que tu lui appartiens", a ajouté l’ancien défenseur central des Bleus, vainqueur de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000.
Didier Drogba, autre protégé de l’ancien agent de joueurs, parle du privilège qu’il a "de procéder à l’inauguration de la fondation Pape Diouf", mercredi.
"Fondation qui agira à servir le sport qui aura été au centre de la vie de mon mentor : la paix si chère à son cœur et pré-requis indispensable à toute évolution et le développement. Des valeurs qui lui ont été précieuses tout au long de son existence", écrit l’ancien capitaine des Eléphants dans un tweet.
Dans son humanisme, Pape Diouf a laissé un grand vide chez ses frères africains. Le Marseillais d’adoption cultivant l’humanisme, a gardé des relations fortes avec notamment Julien Fournier, l’ancien secrétaire général de l’OM et actuel directeur du football de Nice (élite française).
De Pape Diouf, l’ancien SG de l’OM rappelle que "professionnellement, il transpire en moi que j’ai du mal à dire ça c’est du 100 pour cent Julien Fournier".
"Je ne suis pas un robot, il y a des choses qui m’appartiennent mais j’ai tellement été nourri au biberon de Pape…", a témoigné le dirigeant français.
Dans le monde de la culture, le philosophe et journaliste El Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller à la présidence de la République, republie l’hommage qu’il avait rendu à Pape Diouf, premier Sénégalais décédé de la Covid-19, à l’occasion de sa disparition.
"La crise que le Covid-19 nous impose n’est pas une crise ordinaire. Elle n’est pas comme la crise née des grandes épidémies qui ont traversé l’histoire. Elle est une crise particulière. Elle est humaine, existentielle, ontologique car elle touche à notre condition d’être", a souligné l’ancien DG du quotidien national Le Soleil.
Il appelle à faire face et à "rester debout pour rester dignes de vivre, étincelants et impavides, héroïques et stellaires".
El Hadj Kassé poursuit : "L’espoir chevillé à notre quotidien de combat et de ferme volonté de vaincre, pour que cette pandémie de la Covid-19 ploie sous les tirs groupés des attaquants de pointe que sont les chercheurs qui lentement mais sûrement sont en train de trouver des solutions pour couper à son œuvre destructrice".
RIEN NE VA PLUS ENTRE MACKY SALL ET ALPHA CONDÉ
Fermée depuis cinq mois sur décision d’Alpha Condé, la frontière guinéo-sénégalaise, longue de 330 km, « le demeurera jusqu’à nouvel ordre », dit-on à Conakry, alors que celle avec la Sierra Leone a été rouverte le 18 février
Fermée depuis cinq mois sur décision d’Alpha Condé, la frontière guinéo-sénégalaise, longue de 330 km, « le demeurera jusqu’à nouvel ordre », dit-on à Conakry, alors que celle avec la Sierra Leone a été rouverte le 18 février, après la visite du président Julius Maada Bio chez son homologue guinéen.
La prolongation sine die de cette mesure très pénalisante pour le commerce entre les deux voisins est présentée dans l’entourage d’Alpha Condé comme relevant de la « sécurité nationale ». En cause, selon Conakry : la présence au Sénégal – où résident un à deux millions de Guinéens – d’activistes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), que les autorités considèrent comme un « mouvement insurrectionnel », et en particulier de deux de ses dirigeants faisant l’objet de mandats d’arrêt émis par la justice guinéenne depuis les troubles qui ont précédé l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 : Ibrahima Diallo (chargé des opérations) et Sekou Koundouno (responsable des stratégies).
Selon un document des renseignements généraux guinéens que JA a pu consulter, les militants du FNDC « se livrent à des déclarations et des actions dangereuses » depuis le territoire sénégalais et des tentatives d’introduction d’« armes de guerre » auraient été déjouées aux postes frontaliers.
Relations personnelles dégradées
Même si les autorités sénégalaises, qui reprochent à leurs homologues guinéennes de ne pas les avoir consultées, se sont toujours défendues de soutenir ou d’encourager des actions de déstabilisation de la Guinée, il est évident que les relations personnelles entre les présidents Alpha Condé et Macky Sall se sont progressivement dégradées depuis la mi-2020, l’hôte du Palais de Sekhoutoureya soupçonnant celui du Palais de la République de sympathies pour son principal adversaire, Cellou Dalein Diallo.
Le chef de l’État sénégalais s’est ainsi abstenu de féliciter son voisin après sa réélection et il a brillé par son absence à la cérémonie d’investiture d’Alpha Condé le 15 décembre, se contentant d’y dépêcher sa ministre des Affaires étrangères, alors qu’il était présent la veille à celle d’Alassane Ouattara.