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1 mai 2025
International
DONALD TRUMP A LA DÉFAITE AMÈRE
Le président américain sortant nie toujours la victoire à son rival démocrate, quitte à paralyser la transition déjà engagée par ce dernier. Analyses et commentaires avec René Lake, Claude Porsella et Denis Beaver sur VOA TV
Le président américain sortant nie toujours la victoire à son rival démocrate, quitte à paralyser la transition déjà engagée par ce dernier. Analyses et commentaires avec René Lake, Claude Porsella et Denis Beaver sur VOA dans l'émission Washington Forum. Les invités abordent également les perspectives d'une nouvelle politique américaine avec l'administration Joe Biden.
POURQUOI L'ISLAM INTERDIT LES ATTENTATS
Comme le rappelle le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, d'après le Coran, le musulman est détruit par le mal qu'il commet. Interview
Le Point Afrique |
Catherine Golliau |
Publication 14/11/2020
Le Point.fr : « Musulman » signifie en arabe « soumis » : le croyant se soumet au Dieu unique et tout-puissant. Comment peut-il disposer d'un libre arbitre ?
Souleymane Bachir Diagne : La sourate 2 du Coran est claire à ce sujet : l'humain est le seul être capable de troubler l'ordre établi, parce que Dieu a voulu le créer libre. Le récit de la création en islam est en effet très différent de celui que nous livre la Genèse dans la Bible. Dans cette sourate, Dieu prévient les anges qu'il va se donner un représentant sur terre. Ces derniers s'inquiètent qu'il veuille établir sur terre un lieutenant, un calife. Ne va-t-il pas faire advenir le mal et le sang ? Mais Dieu leur répond : « Je sais que vous ne savez pas. » Et il passe outre. En fait, il crée un fauteur de troubles. Il le fait libre, et cette liberté fait advenir le mal. La conséquence de cette création sera notamment la rébellion d'Iblis, un ange qui refuse de se prosterner devant l'homme et qui dit à Dieu : « Je suis meilleur que lui. Tu m'as fait de feu, et lui d'argile. » Il est le Satan de l'islam, celui qui n'aura de cesse de tenter l'humain pour le faire chuter.
Mais comment se définit le mal en islam ? Est-ce, comme dans le cas d'Iblis, se révolter contre la volonté de Dieu ?
Si l'on se fonde sur le Coran, faire le mal, c'est se faire du tort à soi-même. En arabe, on dit dhulm nafs, faire du tort à son âme. Quand Adam et Ève ont désobéi à Dieu et sont chassés du paradis, ils se repentent et disent : « Seigneur, nous nous sommes fait du tort à nous-mêmes. » En islam, le mal que l'on fait à l'autre nous détruit parce qu'il annihile l'humanité que nous portons en nous. Pour le sage soufi Tierno Bokar, « toute chose retourne à sa source ». Le mal se retourne toujours contre celui qui l'a commis. L'analyse philosophique que j'en fais, et je me place pour cela dans la lignée du grand penseur indien Mohammed Iqbal, est que le mal nous fait oublier qui on est, et donc oublier notre relation à Dieu. De fait, être musulman peut se résumer par trois dimensions : d'abord avoir la foi, iman, en Dieu, son message – le Coran –, et son œuvre – la création. Ensuite, avoir le respect de ce qui fait de soi un musulman. Enfin, l'excellence de caractère, ihsan, en arabe. Dans un hadith célèbre, Mohammed dit : « Adorer Dieu comme si on le voyait en sachant que si on ne le voit pas, lui nous voit. » Il faut agir en ayant constamment la conviction que l'on est en face ou sous le regard de Dieu. Ce qui implique que si l'on vit pleinement sa foi en l'islam, il y a des choses que l'on ne fait pas.
Quel est le rôle de la Loi, la charia ?
Elle définit les bonnes pratiques. Mais c'est un mot valise au sens très étendu. Le Coran ne le cite même pas. Aujourd'hui, elle désigne le comportement que doit suivre le bon musulman tel que l'ont défini au cours des siècles des juristes en se fondant sur le Coran, les hadiths, c'est-à-dire les mots et les gestes du prophète Mohammed et de ses compagnons les plus proches. Ce n'est pas elle qui définit les valeurs éthiques. Celles-ci relèvent d'un humanisme fondé sur la dignité de l'homme, dont le Coran est la base. Comme le dit le verset 30 de la sourate de la Vache, Dieu a créé l'homme pour qu'il soit son « calife », c'est-à-dire son lieutenant sur terre. Le mot « calife » est très fort. Et c'est d'ailleurs la seule référence au califat qui soit présente dans le Coran. L'humain est le lieutenant de Dieu, il tient la terre pour lui. Il est responsable de la création de Dieu. C'est là sa dignité et une responsabilité énorme. C'est donc à partir de cette responsabilité que l'on définit le bien et le mal. Je conseille à tous la lecture du philosophe autodidacte andalou (Hayy Ibn Yaqdhan) d'Ibn Tufayl, du XIIe siècle, qui aurait, dit-on, inspiré Daniel Defoe pour son Robinson Crusoé.
LE PRÉSIDENT DE LA TRANSITION MALIENNE EN VISITE OFFICIELLE À DAKAR
Cette visite traduit la volonté des deux chefs d’Etats d’œuvrer au raffermissement des excellentes relations d’amitié fraternelle, de bon voisinage et de coopération multiforme qui unissent les deux pays
Le président de la Transition malienne, Bah N’daw, est attendu samedi à Dakar dans le cadre d’une visite officielle de deux jours (14 -15 novembre), informe un communiqué de la présidence sénégalaise.
Cette visite, qui fait suite à une invitation du président Macky Sall, ’’traduit la volonté des deux Chefs d’Etats d’œuvrer au raffermissement des excellentes relations d’amitié fraternelle, de bon voisinage et de coopération multiforme qui unissent les deux pays’’, souligne le texte.
Le président de la transition au Mali a entamé ce jeudi matin par Accra, capitale du Ghana, une tournée diplomatique de six jours en Afrique de l’Ouest.
Le chef de l’État malien est attendu ensuite au Togo. Il va boucler sa tournée par la Guinée-Bissau, après l’étape du Sénégal.
Ex-ministre de la Défense du Mali, Bah N’Daw dirige la transition dans son pays depuis fin septembre dernier, à la suite du coup d’Etat qui a renversé le 18 août le régime du président Ibrahim Boubacar Keita.
LA TOILE COMMÉMORE LA TRAGÉDIE DES MIGRANTS
Les internautes au Sénégal sont appelés à un deuil virtuel ce vendredi, en hommage aux migrants clandestins morts en mer sur le chemin de l'Europe et en réaction au silence observé par l'Etat selon les instigateurs de l'initiative
Un grand nombre de Sénégalais auraient péri ces dernières semaines en tentant de gagner en pirogue l'archipel espagnol des Canaries, porte d'entrée à l'Europe, au cours d'une nouvelle vague de départs des côtes d'Afrique de l'Ouest. L'Organisation internationale des migrations (OIM) a fait état de 140 morts au cours d'un seul naufrage au large du Sénégal fin octobre, bilan contesté par le gouvernement sénégalais. Le sort de ces Sénégalais a suscité un vif émoi dans l'opinion et sur les réseaux sociaux."Nous jeunesse sénégalaise avons décidé d'organiser une journée de deuil et de prière ce vendredi pour les victimes de l'immigration clandestine", dit une vidéo diffusée sous le hashtag #LeSenegalEnDeuil, "nous allons observer une minute de silence numérique entre 20H00 et 20H10 (locale et GMT) pendant laquelle un seul message sera diffusé sur tous les réseaux sociaux en hommage aux victimes".
Les Sénégalais sont invités à publier une photo d'eux sur les réseaux sociaux habillés en noir ou en blanc avec le hashtag #LeSenegalEnDeuil."Le silence de l'Etat du Sénégal nous a dérangés. Nous avons initié cette action pour rendre hommage aux victimes qui méritent notre attention. On parle de plus de 500 morts", dit à l'AFP Pape Demba Dione, un promoteur immobilier de 28 ans, initiateur du deuil virtuel.
Les réseaux sociaux Twitter, Instagram, Facebook seront, selon M. Dione, mis à profit pour relayer des messages et vidéos se rapportant au drame de nombreuses familles ayant perdu des proches ces dernières semaines.Le gouvernement a reconnu une hausse des départs de bateaux de migrants et annoncé un renforcement des contrôles en mer.Plus de 1.500 migrants ont été interceptés sur les côtes sénégalaises ces derniers jours, dont 29 convoyeurs, a indiqué mercredi la police dans un communiqué.
MACKY SALL SALUE LA MÉMOIRE DE JERRY RWALINGS
‘’J’ai appris avec émotion le décès de l’ancien Président du Ghana, Jerry John Rawlings. Je salue la mémoire de l’illustre disparu et présente mes condoléances attristées au Président @NakufoAddo ainsi qu’au peuple ghanéen frère’’, a-t-il écrit
Dakar, 12 nov (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a présenté ses ‘’condoléances attristées’’ à son homologue du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addoo, ainsi qu’au peuple ghanéen suite au décès, jeudi, de l’ancien président Jerry Rawlings.
‘’J’ai appris avec émotion le décès de l’ancien Président du Ghana, Jerry John Rawlings. Je salue la mémoire de l’illustre disparu et présente mes condoléances attristées au Président @NakufoAddo ainsi qu’au peuple ghanéen frère’’, a-t-il écrit dans un tweet.
Selon la présidence ghanéenne, Jerry Rawlings est décédé ce jeudi, à l’hôpital universitaire de Korle-Bu, "où il était admis en soin après une courte maladie’’.
Nana Addo Dankwa Akufo-Addoo a annoncé, dans un communiqué, qu’un deuil national de sept jours sera effectif à partir de ce vendredi à la mémoire de l’ancien président Rawlings.
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IL FAUT EVITER TOUT NATIONALISME DANS LA DISTRIBUTION DU VACCIN
vendredi 13 novembre, Melinda Gates a annoncé le versement de 70 millions de dollars pour lutter contre l'épidémie de Covid-19
Du 11 au 13 novembre a lieu la troisième édition du Forum de Paris sur la paix, virtuellement en cette fin d’année pandémique…Et nous avons le plaisir de recevoir l’une des participantes de cet événement de haut niveau, l’américaine Melinda Gates, co-présidente de la fondation Bill et Melinda Gates. Elle l'a fondée en 2000 avec son mari, le fondateur de Microsoft : principal acteur privé sur le front humanitaire avec plus de 41 milliards de dollars investis, ils se sont engagés à verser progressivement 83 % de leur fortune à la fondation.
Lors du Forum de Paris pour la Paix, organisé à l'Élysée jeudi 12 et vendredi 13 novembre, Melinda Gates a annoncé le versement de 70 millions de dollars pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Objectif : injecter cette somme dans l'"Accélérateur ACT", lancé avec l'OMS, le G20 ou encore d'autres ONG, va permettre de "distribuer des vaccins à tout le monde à un prix abordable" et d'avancer dans la recherche. "L'objectif de cet accélérateur est qu'il n'y ait pas de nationalisme dans la distribution du vaccin afin qu'il soit déployé immédiatement dans le monde entier, pour les soignants, pour les populations les plus vulnérables et tous les autres".
"Si nous n'agissons pas ainsi, nous nous retrouverons dans la situation de l'Australie et la Nouvelle-Zélande qui ont fait un travail remarquable pour protéger leur population du Covid-19 et l'éliminer dans leur pays. Mais il y a une réimportation avec les gens qui entrent dans le pays. Et donc, au lieu de rouvrir leur économie, ils sont obligés de refermer leurs écoles et leurs entreprises, donc cette maladie va rebondir partout, à moins que nous ne fassions en sorte d'en finir avec une solidarité et une coopération mondiales".
PLAIDOYER DE MACKY SALL CONTRE L'ISLAMOPHOBIE
Le président a lancé un appel jeudi, lors du Forum pour la paix à Paris, pour se battre "contre les extrémistes" tout en respectant les différences d'un pays à l'autre. "L'islam que nous connaissons au Sénégal est un islam tolérant", a-t-il assuré
Le président sénégalais Macky Sall a lancé un appel jeudi, lors du Forum pour la paix à Paris, pour se battre "ensemble contre les extrémistes" tout en "respectant" les différences d'un pays à l'autre.
"Il faut que nous nous battions ensemble contre ces extrémistes mais il faut aussi qu'on respecte la différence", a-t-il dit, en évoquant sans les citer les récents attentats terroristes dont ceux qui ont frappé la France et les polémiques autour des caricatures du prophète Mahomet.
"Tout le monde n'est pas au même niveau de compréhension (...) il faut étendre le spectre de la discussion", a-t-il dit, tout en se disant "confiant" dans le fait que la communauté internationale puisse s'entendre sur un socle commun de valeurs.
"Cela demande qu'il y ait de l'humilité car on n'a pas forcément les mêmes valeurs, on est différent mais on peut être ensemble", a-t-il poursuivi.
Il faut, selon lui, "bâtir une plateforme commune" pour "combattre ceux qui sont contre nos valeurs, se nourrissent de la haine, utilisent l'islam" pour justifier des actes terroristes.
M. Sall, dont le pays est musulman à 95%, a défendu cette religion: "si vous venez dans une mosquée et que vous mettez une bombe, ce n'est pas l'islam, si vous allez dans une église pour tuer des gens, ce n'est pas l'islam", en référence à l'attentat de Nice (sud-est) le 29 octobre où deux paroissiennes et un sacristain ont été assassinés par un migrant tunisien radicalisé.
Des milliers de musulmans sénégalais ont manifesté samedi dernier à Dakar contre les caricatures du prophète Mahomet publiée par l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo et contre la défense par le président français Emmanuel Macron du droit à la satire au nom de la liberté d'expression.
M. Macron a dit ne "pas vouloir renoncer" aux caricatures quelles qu'elles soient, lors d'un hommage à un enseignant français décapité à la mi-octobre pour avoir montré des caricatures dans un cours sur la liberté d'expression.
"L'islam que nous connaissons au Sénégal est un islam tolérant", a assuré M. Sall, en appelant à "bâtir nos identités et des valeurs communes".
Selon le président sénégalais, "c'est possible sur l'essentiel, sur la démocratie, les droits de l'Homme, respecter l'intégrité des êtres humains".
Il a aussi appelé la communauté internationale à faire davantage de place aux Africains dans les instances multilatérales, regrettant notamment qu'il n'y ait aucun pays africain au conseil de sécurité de l'ONU.
"Ce n'est pas juste, il faut que nous osions avec vous (les pays occidentaux, ndlr) remettre en cause ces règles dépassées: il y a 70 ans, l'humanité comptait 2 milliards d'humains, aujourd'hui 7 milliards, il y a plus de 5 milliards qui n'ont aucune représentation", a-t-il martelé.
JERRY RAWLINGS EST DÉCÉDÉ
L’ancien président ghanéen est mort à Accra, à l’âge de 73 ans, ce jeudi 12 novembre. Il était devenu l'une des figures les plus charismatiques de l'Afrique contemporaine
Il a dirigé le Ghana pendant près de vingt ans, et était devenu l'une des figures les plus charismatiques de l'Afrique contemporaine. A 73 ans, l'ancien président Jerry John Rawlings est décédé, a annoncé jeudi la présidence ghanéenne.
Après un premier coup d'Etat en 1979, Jerry Rawlings --carrure de rugbyman et regard perçant--, avait réussi à prendre les rênes du pays lors d'un second coup de force en 1981.Il a quitté le pouvoir en 2000 après avoir été élu à deux reprises.
L'actuel président du Ghana Nana Akufo-Addo a affirmé dans un communiqué que M. Rawlings était décédé jeudi matin dans un hôpital de la capitale Accra "à la suite d'une courte maladie".
"Un monument s'est éteint, c'est une immense perte pour le Ghana", a déclaré le président.
Les drapeaux seront mis en berne dans tout le pays, pour un deuil national qui débutera vendredi et durera sept jours.La campagne pour l'élection présidentielle qui doit se tenir en décembre est également suspendue, a précisé le chef de l'Etat.
"J'annonce la suspension de notre campagne politique (...) après la nouvelle de la mort du fondateur de notre parti et ancien président du Ghana, Jerry John Rawlings" a également affirmé John Mahama, principal candidat de l'opposition du National Democratic Congress (NDC) à cette élection.
"Que son âme repose en paix", a ajouté M. Mahama, également ancien président du Ghana.
"L'Afrique a perdu un pilier du panafricanisme et un charismatique homme d'État", a réagi sur Twitter le président de la commission de l'Union Africaine Moussa Faki Mahamat.
"Je présente mes sincères condoléances à sa famille, au peuple et au gouvernement du Ghana", a-t-il écrit.
Né le 22 juin 1947 à Accra d'un père écossais et d'une mère ghanéenne, il entre en 1967 à l'académie militaire, qu'il quitte un an plus tard pour entrer dans l'armée de l'air, où il excelle comme pilote.
Il a d'abord été connu pour son image de jeune "révolutionnaire intègre", s'emparant du pouvoir à deux reprises à 32 puis 34 ans, alliant un physique à la Che Guevara à un discours national-populiste et une filiation politique "progressiste".
A partir de 1981, il devient chef du "Conseil national provisoire de défense" pendant onze ans et dirige un régime qui ne s'embarrasse pas des droits de l'Homme, avant de devoir céder au début des années 1990 à la vague du multipartisme.
- "Facile de prendre le pouvoir" -
Mais jouissant d'une réelle aura, il est élu fin 1992 président de la IVème République du Ghana, avec plus de 58% des suffrages à l'issue d'un scrutin démocratique, terni par des accusations de fraudes.Il est réélu en 1996 dès le premier tour, dans une élection considérée comme transparente.
Après 19 ans et sept mois au pouvoir, il tire sa révérence en 2000 avec l'élection de John Kufuor, candidat du parti d'opposition à l'époque, à la tête de l'ancienne colonie britannique.
"C'est assez facile de prendre le pouvoir, ce n'est pas très compliqué de le garder, le plus difficile c'est de le quitter", avait-il déclaré en 2007 à l'AFP.
Sur le plan économique, Rawlings le "révolutionnaire" avait pris conscience dès son arrivée au pouvoir que pour relancer son pays les "capitalistes" occidentaux lui offraient plus de garanties que les "socialistes" de l'est vers lesquels penchaient initialement ses sympathies.
- Candidature de son épouse -
En 1982, le Ghana est ainsi le premier pays d'Afrique à mettre en oeuvre un plan d'ajustement structurel.Mais à la fin de son mandat, la situation s'est fortement dégradée, et la crise monétaire et sociale contribue à l'élection en 2000 à la tête du pays du candidat de l'opposition John Kufuor.
En 2011, son épouse Nana Konadu Rawlings a tenté, sans succès, d'être candidate du NDC pour la présidentielle cette année-là.
Cette campagne a alimenté les spéculations autour d'une possible volonté de M. Rawlings de retrouver une influence politique dans le pays et au sein de son parti que l'on disait alors décroissante.
Cependant, il a toujours joui d'un immense respect au sein du NDC en dépit des relations glaciales qu'il entretenait avec John Mahama, qui fut président du Ghana de 2012 à 2017 et actuel candidat à la présidentielle de décembre.
par Makhtar Diouf
UN NÉO-CROISÉ NOMMÉ MACRON
La France est le pays le plus condamné par la Cour européenne des droits de l’homme pour atteintes de ses dirigeants à la liberté d’expression. Mais tant qu’il s’agit de l’Islam, il est interdit d’interdire
La France, c’est connu, est la capitale mondiale de l’islamophobie depuis les croisades du 11ème au 13ème siècle contre l’Islam, qui ont d’ailleurs fait fiasco. Mais c’est la première fois qu’un chef d’Etat français se lance de façon aussi frontale dans une croisade contre l’Islam. Comme l’a fait Macron. Ce jeune homme s’est complètement fourvoyé, inconscient de l’ampleur des conséquences de ses propos.
Le général de Gaulle exprimant le fond de sa pensée sur ton d’ironie, avait en 1962 dit pourquoi il avait fini par consentir à l’indépendance de l’Algérie : En maintenant ‘’l’Algérie française’’, les Français d’origine algérienne faisant plus d’enfants, seront un jour majoritaires au parlement, l’un d’eux sera président de la République et mon village Colombey-les-deux-églises deviendra Colombey-les-deux mosquées. On en avait ri, car de Gaulle savait aussi faire rire, ce qui n’est pas le cas de Macron.
Ce qui inquiète actuellement en France, c’est la montée fulgurante de l’Islam dans le pays. Le nombre de convertis chaque année donné par le ministère de l’Intérieur, déjà élevé (3 600 en moyenne), est très inférieur au nombre réel ; il ne tient compte que des conversions faites dans les mosquées, alors que beaucoup se convertissent à l’Islam sans passer par une mosquée. N’est-il pas étonnant que la France avec tout ce qu’elle compte de spécialistes des sciences sociales (philosophes, sociologues, anthropologues, psychanalystes et autres psys …) n’arrive pas à concocter un antidote capable de déconditionner les jeunes Français pour les détourner de l’Islam ? Où sont, que font les BH Lévy et autres Finkielkraut qui sont traumatisés par l’Islam ?
Le conseil charitable qu’on peut donner à Macron et aux islamophobes de tout poil est de jeter l’éponge. Ils perdent leur temps et leur énergie. Plus ils attaquent l’Islam, plus l’Islam avance et partout dans le monde. Le Coran l’a dit : tu verras les gens entrer en masse dans la religion d’Allah. On peut s’en inquiéter, mais pas le contester, et encore moins l’empêcher.
La vieille devise française qui s’y frotte s’y pique s’invite aussi dans l’Islam. Au cours de ces dernières années, les politiciens français croisés contre l’Islam en ont été pour leurs frais. La famille Le Pen, porte-étendard de l’islamophobie, en dehors de ses déboires politiques, a volé en éclats. Les autres croisés comme Juppé, Fillon, Sarkozy, Valls … sont tous passés à la trappe. C’en est fini de leur carrière politique. Mais ils n’ont rien compris. Comme le dit le Coran, ils ont des yeux mais ils ne voient pas, ils ont des oreilles mais ils n’entendent pas, ils ont des cœurs mais ils ne réfléchissent pas (pour le Coran, le cœur est le siège de l’intellect, ce qui a été confirmé par des études scientifiques menées aux Etats-Unis).
Dans le même temps, la France comme le reste de l’Europe, est en voie inquiétante de déchristianisation. L’Afrique et l’Amérique latine sont actuellement les bastions du Christianisme dans le monde. Les candidats à la prêtrise sont devenus rares. Dans la France actuelle, de plus en plus de paroisses importent leurs curés de pays africains (Bénin surtout). Selon le spécialiste des religions Odon Vallet, sans les prêtres africains, de nombreuses églises européennes seraient fermées (‘’Le Monde’’, 13 avril 2007). « La France fille aînée de l’Eglise », progéniture du baptême de Clovis autour du 5ème siècle est depuis des décennies au Panthéon. La plupart des Français ne considèrent plus le Christianisme que comme une culture traditionnelle, ancestrale, et non comme une religion. C’est la laïcité, véhicule d’athéisme, condamnée par l’Eglise de France et par le Vatican, qui est passée par là. Au Sénégal l’abbé Jacques Seck a bien raison de dire que ceux qui caricaturent le prophète (PSL) n’ont pas de religion, ils ne sont ni chrétiens ni catholiques.
Au nom de la laïcité, présentée comme séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’enseignement religieux n’est pas dispensé dans les écoles publiques en France. Mais alors, pourquoi admettre que la religion des musulmans soit montrée, égratignée lors d’un cours dispensé dans un établissement public ? C’est cela les valeurs de la République, l’enseignement de la liberté d’expression, comme a dit Macron ?
La France est le pays le plus condamné par la Cour européenne des droits de l’homme pour atteintes de ses dirigeants à la liberté d’expression. Mais tant qu’il s’agit de l’Islam, il est interdit d’interdire. Cette fois, c’est Macron lui-même (nous ne renoncerons pas aux caricatures) qui encourage ‘’Charlie Hebdo’’ à poursuivre sa croisade contre l’Islam au nom de la liberté d’expression décidément bien sélective dans ce pays. Ce journal, rappelons- le, est né des cendres du journal ‘’Harakiri’’ interdit de publication pour irrespect à l’endroit du général de Gaulle qui venait de décéder. L’évènement a eu lieu en 1970, soit 7 ans avant la naissance de Macron, mais ce n’est pas une raison pour qu’il l’ignore.
Macron, bien que lorgnant sur la présidentielle de 2022, aurait dû avoir une attitude plus responsable au lieu de jeter du combustible sur le feu. Des journalistes de ‘’Charlie Hebdo’’ ont eu à faire leur mea culpa à la suite de l’attentat du 7 janvier 2015. Delfeil de Ton, ancien membre de l’équipe, dans une confidence au journal ‘’Le Point’’ (15 janvier 2015) révèle qu’à la suite de caricatures sur le prophète (PSL), le dessinateur Wolinski avait dit : Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d'années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire.
S’y ajoute que comme l’a dit l’opposant politique Jean-Luc Mélenchon, un attentat peut être commis par des militants de l’extrême droite pour le mettre sur le compte ‘’d’islamistes’’. Tout le monde en France peut actuellement dire : a la ak bar. Mélenchon, comme tout Français qui ne verse pas dans l’islamophobie sera estampillé ‘’islamo-gauchiste’’, nouveau terme concocté par les islamophobes.
En mars 2019 un attentat terroriste est mené contre deux mosquées en Nouvelle Zélande, faisant 51 morts et des blessés graves, dont des femmes et des enfants. Le terroriste est un Australien de l’extrême droite. Comme tous les chefs d’Etat, Macron condamne l’acte, mais sa télé ‘’France 2’’ y consacre à peine une minute, alors que la chaîne américaine CNN envoie sur place une de ses meilleurs journalistes reporters pour couvrir l’évènement durant une semaine. Ce qui a permis de voir l’attitude remarquable des Néozélandais et particulièrement de leur Première ministre Jacinda Ardern, venant voilée avec d’autres femmes assister à la prière du vendredi suivant l’évènement. Ce n’est pas en France qu’on aurait vu cela.
Les terroristes qui sévissent en Europe n’ont rien à voir avec l’Islam. Ils tuent des dizaines de musulmans en prière dans des mosquées.Comme au nord du Cameroun et au Nigeria.
Cela dit, Macron et les islamophobes de tout poil gagneraient à savoir qui est le prophète Muhammad (PSL) qu’ils persistent depuis le Moyen-Âge à appeler Mahomet.
En 1978, paraît le livre de l’astrophysicien américain Michael Hart Les 100. Classement des personnes les plus influentes de l’histoire. Le premier sur la liste est le prophète Muhammad (PSL) devant : des guides religieux (Jésus (psl), Moïse (psl), Saint- Paul, Bouddah, Calvin …) ; des scientifiques et inventeurs (Newton, Einstein, Euclide, Euler, Galilée, Copernic, Pasteur, Watt, Edison, Marconi, Gutenberg …) ; des philosophes (Platon, Aristote, Descartes, Karl Marx …) ; des figures politiques et militaires (César, Charlemagne, Napoléon Bonaparte, Lénine, Mao Tsé Toung …).
Dans la période 1840-1955, pas moins de 50 témoignages élogieux sur l’Islam et le prophète (PSL) ont été émis par des non-musulmans, figures éminentes de la littérature, des arts, des sciences : Thomas Carlyle, Wolfgang Goethe, Georges Bernard Shaw, Lamartine, Léon Tolstoï, Mahamat Gandhi, Napoléon Bonaparte … .
Rappelons ce témoignage, connu des musulmans mais pas de leurs détracteurs, que l’écrivain français Alphonse de Lamartine portait sur le prophète (PSL) :
Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la Divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie.
Jamais homme n’entreprit, avec de si faibles moyens, une œuvre si démesurée aux forces humaines, puisqu’il n’a eu, dans la conception et dans l’exécution d’un si grand dessein, d’autre instrument que lui-même et d’autres auxiliaires qu’une poignée de barbares dans un coin du désert.
Enfin jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution dans le monde, puisque, moins de deux siècles après sa prédication, l’islamisme prêché et armé régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu la Perse, le Khorasan, la Transoxiane, l’Inde occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Éthiopie, tout le continent connu de l’Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la Gaule.
Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mohammad ? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux…
Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes ; il a fondé, sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des faux dieux, et la passion du Dieu Un et immatériel…
Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? (Alphonse de Lamartine, Histoire de la Turquie, Tome 2, Ldc, Paris, 1854-1855, p. 276 à 280.
Lamartine figure dans les programmes des lycées et collèges de France. Les élèves récitent (comme nous le faisions à l’école coloniale) son beau poème Milly ou la terre natale. Mais « au nom de la liberté d’expression et des lumières » (Macron dixit), on ne leur dira rien sur les éloges de Lamartine à l’endroit du prophète Muhammad (PSL).
OUATTARA ET BÉDIÉ ONT BRISÉ LA GLACE
Le président ivoirien et son principal opposant, Henri Konan Bédié se sont rencontrés ce mercredi à Abidjan - une première depuis août 2018 et la rupture politique entre les deux hommes - afin d'apaiser les violences électorales meurtrières
Le président ivoirien Alassane Ouattara et son principal opposant, l'ex-président Henri Konan Bédié, ont "brisé la glace" lors de leur rencontre mercredi à Abidjan, destinée à apaiser les violences électorales meurtrières en Côte d'Ivoire, selon un journaliste de l'AFP.
"C'était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance", a déclaré M. Ouattara, au terme de l'entrevue qui a duré une quarantaine de minutes à l'hôtel du Golf."Nous avons pu briser le mur de glace et le mur de silence", a renchéri M. Bédié, les deux hommes promettant d'autres rencontres à venir, lors d'un bref point de presse commun dans le hall de l'hôtel, devant une centaine de journalistes. "Nous allons dans les jours et semaines à venir continuer à nous téléphoner et à nous rencontrer pour qu'enfin le pays soit ce qu'il était avant", a poursuivi M. Bédié, qui n'avait plus revu M. Ouattara depuis août 2018, après la rupture politique entre les deux hommes, longtemps alliés."La paix est la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens et nous avons décidé d'oeuvrer pour qu'il en soit ainsi", a expliqué le président Ouattara, alors que la Côte d'Ivoire est secouée depuis trois mois par des violences électorales qui ont fait 85 morts et près de 500 blessés.
L'opposition conteste la réélection de M. Ouattara pour un troisième mandat, qu'elle juge inconstitutionnel. Elle a proclamé un régime de "transition" dirigé par M. Bédié. Elle a lancé une campagne de "désobéissance civile" et boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre. Le pouvoir a riposté en faisant arrêter ou bloquer à leurs domiciles les leaders de l'opposition, dont son porte-parole l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan. Le domicile de M. Bédié avait aussi été bloqué, mais les forces de l'ordre ont levé le camp mercredi, une des conditions posées pour la rencontre.Le bilan global des troubles politiques qui ont souvent dégénéré en affrontements intercommunautaires, surtout dans le sud-est de la Côte d'Ivoire, s'établit à 85 morts et 484 blessés depuis le 10 août, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré.
La crainte d'une escalade des violences reste présente en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, ainsi que 300.000 réfugiés et un million de déplacés internes en Côte d'Ivoire, selon l'ONU.