Le maire de Mermoz Sacré-Coeur, Barthélémy Dias, comparait ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Dakar. Inculpé de meurtre après la mort de Ndiaga Diouf, il a vu l'infraction retenue contre lui disqualifiée en “coups mortels” ou encore “coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Un infraction qui peut lui valoir jusqu'à 5 ans de prison. Retournera-t-il en prison ? Le juge et ses deux assesseurs en décideront. En tout cas, il a déjà passé près de 5 mois à la prison de Rebeuss. 147 jours de “captivité”, selon ses partisans. Chronique d'une affaire à rebondissements.
JEUDI 22 DECEMBRE 2011- Dans la matinée, 4 pick-up remplis de nervis quittent la permanence du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour se positionner devant la mairie de Mermoz Sacré-Cœur. Barthélémy Dias, muni de pistolets, s’interpose. Des échauffourées, filmées par un caméraman de la Télévision Futurs Médias (Tfm), s’ensuivent. Et Barthélémy Dias dégaine et tire des coups de feu. Quelques minutes plus tard, la mort de l’un des nervis, Ndiaga Diouf, est annoncée. Atteint par balle, il est passé de vie à trépas au cours de son évacuation au centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann. Barthélémy fait une sortie devant les caméras de la Tfm et avoue avoir tiré et atteint trois personnes. Plus tard, il se ravise et soutient n’avoir tué personne.
SAMEDI 24 DECEMBRE 2011- Barthélémy Dias est arrêté par la Sureté Urbaine du commissariat central de Dakar. La police lui impute la mort de Ndiaga Diouf. La veille, il est convoqué, interrogé et acheminé chez lui pour récupérer les armes qu’il a utilisées. Des armes qu’il détenait et qui sont visibles sur l’enregistrement réquisitionné de la Tfm. Barthélemy remet une de ses armes, une Taurus 9 millimètres, pour laquelle il détient une autorisation de port d’arme. Il soutient que l’autre arme utilisée est factice, mais ne la remet pas aux enquêteurs. Ce n’est qu’après son audition dans le fond par le Doyen des juges qu’il accepte de remettre cette «arme factice». Le revolver qui a tué Ndiaga Diouf n’a, à ce jour, pas été retrouvée.
Alors qu’il est en garde à vue, ses partisans produisent à la police des photos montrant un des assaillants faisant mine d’user d’un pistolet. Preuve, selon eux, qu’il y a un autre tireur.
MERCREDI 28 DECEMBRE 2011- Après une garde à vue de 96 heures, Barthélémy Dias est déféré au parquet. Le procureur de l'époque, Ousmane Diagne, rédige un réquisitoire introductif et confie le dossier sur la mort de Ndiaga Diouf et l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur au Doyen des juges. Mahawa Sémou Diouf l’inculpe d’«homicide volontaire, coups et blessures et port d’arme sans autorisation» et le place sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Rebeuss. Il devient un pensionnaire de la chambre n°43 de la prison de Rebeuss. Barthélémy Dias est accompagné en prison par l’un de ses gardes du corps Habib Dieng. Les commentaires vont bon train. L’Union des magistrats du Sénégal (Ums), par la voix de son président, Abdoul Aziz Seck, monte au créneau pour dire que la justice fera son travail «en toute impartialité».
Pour la manifestation de la vérité, le Doyen des juges donne délégation judiciaire à la Sûreté Urbaine qui a mené l’enquête préliminaire pour qu’elle continue ses investigations et confie des mandats d’arrêt à la Section de recherches de la gendarmerie.
VENDREDI 6 JANVIER 2012- La gendarmerie met la main sur deux gardes du corps du Président Abdoulaye Wade, en l’occurrence Baye Moussé Bâ alias «Bro» et Sémou Niakhar Diouf, ainsi que deux nervis, Bocar Sy et Cheikh Diop. La Section de recherches de la gendarmerie les dépose à la prison de Rebeuss. Les agents de l’administration pénitentiaire les acheminent le même jour auprès du Doyen des juges qui place Baye Moussé Bâ «Bro» et Sémou Niakhar Diouf sous contrôle judiciaire. Quant aux nervis, ils ont été placés sous mandat de dépôt et réexpédiés à Rebeuss.
Le même jour, Babacar Faye, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias, est arrêté à Fimela (région Fatick) où il s'était caché par la gendarmerie de la localité et transféré à Dakar. Il rejoint les autres en prison, le lundi.
LUNDI 30 AVRIL 2012- Le maire de Mermoz-Sacré cœur, bien qu’en prison, est investi sur la liste proportionnelle de la coalition «Benno Bokk Yaakaar» pour les élections législatives du 1er juillet. Une manière de faire pression sur la justice, selon les «bonnes langues».
MERCREDI 02 MAI 2012- Barthélémy Dias est auditionné dans le fond par le Doyen des juges. Toutes les demandes de mise en liberté provisoire déposées par ses avocats avaient été rejetées au motif que ces demandes sont prématurées, puisque l’inculpé n’avait pas été auditionné dans le fond. Ce qui avait obligé ses avocats à saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour demander sa «libération immédiate».
Extrait de la cellule n°43 de la prison de Rebeuss, Barthélémy Dias réfute toutes les accusations portées à son encontre, soutenant qu’il n’a pas tiré la balle qui a atteint mortellement Ndiaga Diouf.
MARDI 15 MAI 2012- Après Barthélémy Dias, les deux gardes du corps du maire de Mermoz-Sacré-Cœur ont été extraits de leur cellule de la Maison d’arrêt de Rebeuss pour s’expliquer sur les coups de feu tirés après l’attaque par des nervis à la solde du Parti démocratique sénégalais (Pds), de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, et qui ont causé la mort de l’un des assaillants, Ndiaga Diouf. De 10 à 18 heures, les deux gardes du corps de Barthélémy Dias ont répondu aux questions du juge d’instruction. Après cette audition, leurs avocats, Me Khouraïchi Bâ, Aïssata Tall Sall, Moustapha Mbaye, Moussa Bocar Thiam, entre autres, ont déposé des demandes de mise en liberté provisoire, comme ils l’avaient fait pour le patron des jeunesses socialistes, Barthélemy Dias, qui a été entendu avant eux sur le fond du dossier.
MERCREDI 16 MAI 2012- Les deux gardes du corps, Habib Dieng et Babacar Faye, deux gardes du corps de Barthélémy Dias soupçonnés d’avoir participé au meurtre de Ndiaga Diouf, ainsi que Bocar Sy et Cheikh Diop, deux nervis arrêtés dans le cadre de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré cœur le 22 décembre dernier, sont libérés. Le Doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf, leur a accordé la liberté provisoire après avis favorable du Procureur, Ousmane Diagne.
MARDI 22 MAI 2012- Barthélémy Dias obtient la liberté provisoire. La notification est faite à ses avocats et à l’administration pénitentiaire. Une levée d’écrou est ainsi signée en sa faveur dans la soirée. Et le voilà qui quitte sa cellule pour retrouver les siens, à Sicap Baobab.
Cinq ans après, Bathélémy Dias et ses deux gardes du corps sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Dakar pour jugement. Les faits de meurtre pour lesquels ils ont été inculpés ont été disqualifiés en coups mortels (coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner).
Barthélémy Dias
C’est aujourd’hui, sauf renvoi, que va se tenir le procès de Barthélémy Toye Dias à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. Le député-maire de Mermoz Sacré-Coeur va comparaître avec neuf autres personnes, toutes inculpées, suite à la fusillade devant la mairie précitée, le 26 décembre 2011 et qui a occasionné la mort du jeune Ndiaga Diouf. Le socialiste va comparaitre pour les délits de coups mortels et de coups et blessures volontaires, tandis que ses co-prévenus vont comparaitre pour, entre autres délits, d’association de malfaiteurs, de rassemblement illicite suivi d’actions diverses, menaces verbales de mort. Dans cette affaire, trois autres personnes ont été également inculpées, en plus de la liste de dix personnes. Il s’agit de Ameth Guèye, de Malick Thiombane et de Babacar Sy Doucouré qui sont introuvables, mais recherchés par la justice. En effet, le juge leur a décerné des mandats d’arrêts.
Mobilisation dans le cadre du procès de Barthelemy Dias
Le procès de Barthelemy Dias à la chambre correctionnelle de Dakar risque d’être animé aujourd’hui. Le Parti socialiste comme un seul homme a décidé de sonner le rappel des troupes pour soutenir le maire de Mermoz-Sacre Coeur. Selon nos informations, les jeunes, les femmes et les responsables socialistes comptent investir le tribunal de Dakar pour s’opposer, disent-ils, à la mascarade judiciaire. Des proches de Tanor Dieng qui sont en froid avec le « bouillant » député seront aussi de la partie. Quelle que soit son issue, l’affaire Ndiaga Diouf aura le mérite de réunifier un temps les « frères ennemis » socialistes
Cheikh Tidiane Mara va-t-il démissionner ?
Devant aller à la retraite à l’orée de ses 65 ans, Cheikh Tidiane Mara renoue par un coup du destin avec la vie active. L’ancien procureur spécial de la Crei devient vice-président de l’Ofnac. Magistrat hors hiérarchie en fonction depuis 1975, il sera sous la responsabilité de Seynabou Ndiaye Diakhaté qui est, de loin, sa cadette puisqu’elle n’est sortie de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature qu’au début des années 90. Si cela ne pose aucun problème au plan légal, il peut constituer une entorse à la tradition en vigueur dans la magistrature où l’ancienneté n’est pas un vain mot. Ainsi, le prédécesseur de Abdoulaye Diagne, au Parquet spécial, sera très mal à l’aise dans sa toge de vice-président de l’Ofnac. Qui plus est, la jurisprudence Moustapha Touré-El hadj Guissé à la Commission électorale nationale autonome (Cena) est actuelle. En effet, le Procureur général El hadj Guissé, nommé membre de la Cena que dirigeait à l’époque son jeune confrère Moustapha Touré, avait préféré jeter l’éponge. Alors au sommet de la pyramide, il ne pouvait accepter de se faire diriger par un magistrat fut-il compétent, moins expérimenté. Homme d’honneur, il avait rendu le tablier. Cheikh Mara va-t-il faire de même ? Wait and see.
Me Wade et le Pse
L’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, est revenu hier sur la scène publique. Il a enfilé ses habits d’universitaire pour animer la conférence inaugurale de l’Association des étudiants en Sciences Po Afrique (Aspa). Le thème a porté sur «les grands enjeux économiques de l’Afrique». Me Wade a décliné sa vision économique du continent noir. Selon le pape du Sopi, la volonté politique est indispensable pour le développement d’un pays voire du continent africain. En économie, dit-il, la volonté politique est indispensable. Panafricaniste dans l’âme, Me Wade est favorable à une économie continentale. Toutefois, l’ancien chef de l’Etat sénégalais n’a pas manqué de lancer une pierre dans le jardin de son successeur, le Président Macky Sall qui vante partout la pertinence du Plan Sénégal émergent (Pse). Répondant à une interpellation d’un étudiant sur le Pse, Me Wade a voulu d’abord esquiver pour ne pas gêner son successeur. Mais de manière laconique il dira : «pour moi il n’y a pas de plan. Mon successeur énonce des objectifs, mais il faut dire comment les atteindre ?». L’ancien Président a, par ailleurs, présenté l’organigramme «d’un gouvernement continental».
Cheikh Mbacké Sakho risque 6 mois de prison
Cheikh Mbacké Sakho, ce jeune qui avait provoqué la colère des mourides, devra croiser les doigts et prier pour que le tribunal ne suive pas le réquisitoire du parquet. Après deux renvois, l’affaire Cheikh Mbacké Sakho a été jugée hier en flagrants délits en son absence pour des raisons de sécurité. Car, il avait fait l’objet de menaces de la part de jeunes mourides qui voulaient lui faire la fête. Le parquet a requis une peine d’emprisonnement de 6 mois ferme et une amende de 1 million. L’affaire est mise en délibéré pour le 26 octobre prochain.
Rapport sur la revue du code électoral
Alors que le pouvoir est en train de procéder à la refonte partielle du fichier électoral en violation du consensus, les émissaires chargés de réfléchir sur le fichier électoral et qui ont planché sur la question pendant des mois, ont terminé le travail qu’ils ont entamé au lendemain du lancement du dialogue national. D’après nos informations, c’est ce matin qu’ils vont déposer leur rapport sur la table du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo. Ce texte comporte les sujets débattus, les compromis et les points d’achoppements entre la majorité, les non alignés et l’opposition. Le dernier mot revient au chef de l’Etat qui va trancher avant de soumettre les changements voulus à la représentation nationale.
Un python de 8 mètres terrorise Diourbel
Des pythons troublent le sommeil des populations de Ndiaréme- Mboudaye dans la commune de Diourbel. Ni les alertes multipliées à travers la capitale du Baol, ni les cris du coeur permanents auprès des autorités administratives et politiques, n’ont servi à mettre un terme à leur situation cauchemardesque. Ces pythons se promènent nuitamment dans les maisons se faufilent entre les chambres des habitants depuis le début de la saison des pluies. Selon les témoins, les nombreux appels au secours à l’endroit des sapeurs-pompiers l’apparition des pythons sont restés infructueux. Pour faire face, ces populations se sont organisées en procédant par des rondes nocturnes pour veiller sur leur propre sécurité. Une stratégie qui s’est finalement avérée payante puisqu’elles ont vaillamment réussi à capturer et tuer six pythons en l’espace de trois mois.
Un python de 8 mètres écume Diourbel (bis)
Restons toujours au Baol pour signaler que les populations en veulent terriblement aux soldats du feu qui non seulement n’ont pas répondu à leur cri de détresse, mais ont aussi refusé de venir récupérer la bête capturée. En effet, les habitants de Ndiarème- Mboudaye ont réussi à capturer vivant un python huit mètres de longueur dans la nuit de mardi 18 au mercredi 19 octobre dernier. Mais ce dont ils ne se doutaient pas en usant de courage pour prendre le dangereux animal vivant, c’est que l’animal devait rester entre leurs mains, puisque ni les éléments de la compagnie des sapeurs-pompiers encore moins ceux du service régional des Eaux et forêts ne sont venus récupérer python. La bête se trouve actuellement au domicile d’un certain Abou Peulh Sow (toujours au sous-quartier de Ndiarème- Mboudaye). Ces habitants qui ont dénoncé cette attitude qu’ils ont qualifiée d’irresponsable, ont menacé de transporter ce jeudi le python en centre-ville, et même jusque devant la gouvernance pour enfin faire réagir le gouverneur de Diourbel, Mouhamadou Moustapha Ndao.
Pont de Foundiougne
Les populations de Foundiougne peuvent déjà pousser un ouf de soulagement. Leurs problèmes de communications ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Les travaux de construction du Pont pour le désenclavement et l’intégration sociale dudit département vont sous peu démarrer. Un CRD a été organisé à cet effet par le gouverneur de région pour annoncer le démarrage des travaux prévu au mois de Janvier prochain. D’un coût de plus de 34 milliards, l’infrastructure sera réceptionnée en Septembre 2019.
Pont de Foundiougne
Les populations de Foundiougne peuvent déjà pousser un ouf de soulagement. Leurs problèmes de communication ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Les travaux de construction du Pont pour le désenclavement et l’intégration social dudit département vont sous peu démarrer. Un Crd a été organisé à cet effet par le gouverneur de région pour annoncer le démarrage des travaux au mois de Janvier prochain. D’un coût de plus de 34 milliards, l’infrastructure sera réceptionnée en Septembre 2019.
La Ld en deuil
La Ligue démocratique est en deuil. Alors que les Jalarbistes pleurent encore Amadou Wade Ndiaye, l’ancien directeur de Cabinet du ministre chargé de l’Education de Base et des Langues nationales sous Diouf, Mamadou Ndoye, voilà que l’ingénieur hydraulicien Pape Samba Niang a également tiré sa révérence. C’est en plein Secrétariat exécutif de la Ld hier, que la nouvelle est tombée plongeant les responsables dans la consternation. «L’As» présente ses sincères condoléances à la Ld et aux familles des disparus. Ministère des Affaires Etrangères C’est un budget de 62 milliards 565 millions que le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiaye va gérer pour l’exercice 2017. Le budget a connu une hausse de 5 milliards. Mais tout le budget est englouti dans les dépenses de fonctionnement. Sur les 62 milliards 565 millions, les 57 milliards 105 millions sont destinés à des dépenses de fonctionnement contre 5 milliards 460 millions pour l’investissement.
Ministère de l’Intérieur
Le budget du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a enregistré une augmentation importante pour l’exercice 2017. Il est arrêté à 133 milliards 324 millions contre 76 milliards 375 millions en 2016. Cette hausse exponentielle peut s’expliquer en partie par l’organisation des élections législatives en 2017. Car les 79 milliards 143 millions sont destinés aux dépenses de fonctionnement. Une enveloppe de 53 milliards 981 millions est consacrée à l’investissement notamment la construction et la réhabilitation de logements et bureaux de l’Administration territoriale, de la Brigade nationale des Sapeurs pompiers etc.
Dias «recadre» Abdoulaye D. Diallo et le Préfet
La marche réprimée de l’opposition suscite des vagues même dans la mouvance présidentielle. Dans un contexte marqué par la convocation au tribunal de son fils, Jean- Paul Dias est sorti hier du bois pour faire feu sur Abdoulaye Daouda Diallo et le «petit préfet» de Dakar. Sur les ondes de la Rfm, le leader du Bloc centriste Gaindé (Bcg accuse les deux protagonistes d’avoir saboté la marche de l’opposition. Pour lui, le ministre de l’Intérieur et le préfet de Dakar sont les seuls responsables du désordre qui a prévalu lors de cette marche. Pour le membre de la coalition Macky2012, un «minable » arrêté préfectoral ne saurait remettre en cause le droit constitutionnel à la marche. Très remonté, l’ancien responsable libéral dénonce l’attitude «irresponsable » des forces de l’ordre qui ont poursuivi les opposants du rond point Rts à l’avenue Bourguiba. Cette situation de guerre ouverte entre le pouvoir et l’opposition est incompréhensible dans la mesure où le dialogue national a été lancé il y a 8 mois par le Président.
LENTEURS DANS L’INSTALLATION DU HAUT CONSEIL DES COLLLECTIVITES TERRITORIALES : Mystère autour d’une institution
Elus au suffrage indirect le 4 septembre dernier, les 80 membres du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) attendent toujours leur installation au niveau de la nouvelle Institution. La liste des 70 autres membres, qui doivent être nommés par le chef de l’Etat, Macky Sall, n’étant toujours pas connue, tous les regards sont tournés vers l’initiateur de cette chambre consultative, forte de 150 membres. En attendant, les «spéculations politiques» vont bon train.
IN MEMORIAM - PAR SPINO BABACAR FALL : Brahim Haïdar, un ami et un militant
J’ai appris la nouvelle dimanche après-midi, Brams avait succombé à une attaque durant la nuit de vendredi 14 au samedi 15 octobre. J’ai passé alors « un après-midi de chien ». Je l’avais eu au téléphone lundi précédent, il devait venir à Paris vers la fin du mois d’octobre et on devait se voir. Il s’excusait de ne pas pouvoir assister à la cérémonie de remise de ma distinction à la légion d’Honneur à laquelle je l’invitais. Je ne pouvais deviner que c’était la dernière fois que l’on se parlait. Un militant s’en est allé.
MENDICITE DANS LES RUES DE DAKAR : Obligés de faire la manche pour survivre
Quémander est l’activité principale de certaines personnes à Dakar. Ces gens pensent que la seule solution pour subvenir à leurs besoins et de vaincre leur faim est de tendre la main aux autres dans les rues. On les voit partout dans les quartiers de Dakar, comme à Baobab où des femmes, des hommes et des enfants se livrent à cette pratique.
TIRAGE AU SORT CAN 2017 : Le Sénégal hérite de la Tunisie, de l’Algérie et du Zimbabwe
Le tirage au sort des poules de la Can Gabon 2017 effectué hier, mercredi 19 octobre, à Libreville, a placé le Sénégal dans un groupe B où l’on retrouve l’Algérie, le Zimbabwe et la Tunisie. Une poule jugée très relevée que l’on donne déjà comme celle de « la mort ». Le Sénégal jouera son premier match le 15 janvier 2017 face à la Tunisie au stade de Franceville. Seize équipes sont sur la ligne de départ de ce rendez vous continental prévu du 14 janvier au 5 févier prochain
OBTENTION DES NOUVELLES CARTES D'IDENTITE : Les centres de dépôt font défaut
Depuis quelques semaines, le Sénégal s’est lancé dans la confection des nouvelles cartes d’identité biométriques à puce. Il est indiqué que cette carte permettra aux populations des États membres de se mouvoir dans l’espace CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), de servir de carte de séjour, de passeport au niveau des aéroports, tout en permettant d’identifier le détenteur. Ils sont nombreux aujourd’hui les sénégalais qui ont bien hâte de l’obtenir.
Affaire de la fusillade...
C'est ce matin que Barth Dias est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Ndakaaru dans l'affaire de la fusillade devant la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur. Ce qui avait coûté la vie à un nervi du nom de Ndiaga Diouf. Cette affaire qui date de 5 ans avait même valu au responsable socialiste un séjour carcéral. Il avait bénéficié d'une liberté provisoire le 22 mai 2012. La réactivation de ce dossier obéit-elle à des règlements de comptes politiques, au vu de la radicalisation de Dias-fils contre le régime de SMS. Que s'était-il passé ? Dans la matinée du 22 décembre 2011, dans un contexte très tendu et lourd de dangers, où l'opposition et la société civile, regroupés dans le Mouvement du 23 juin (M23), s'étaient ligués, pour faire face au régime de 3W, la mairie de Barth Dias avait été attaquée par des nervis, armés jusqu'aux dents, et qui étaient à bord de cinq véhicules 4X4 L200. Ces nervis - loin d'être des enfants de coeur - seraient partis du siège du Pds, et avaient même visité les domiciles du Pr Abdoulaye Bathily et de Moustapha Niasse. Ils avaient saccagé la mairie de Mermoz-Sacré- Coeur.
...Devant la mairie de Mermoz
Pour défendre sa mairie et sa vie, Barth Dias, en compagnie de ses gardes du corps, avait organisé la résistance. Des coups de feu ont été tirés de part et d'autre. C'est sur ces entrefaites, que le nervi Ndiaga Diouf a été atteint d'une balle. Il succombera, lors de son acheminement à l'hôpital de Fann. Réagissant à l'attaque de sa mairie, le fils de Jean-Paul "Jaxasse" avait pointé du doigt les libéraux. "Ce sont des nervis envoyés par le Pds qui se sont attaqués à ma mairie et qui ont voulu s’attaquer à mon domicile pour y mettre le feu. Je suis sorti, je me suis mis devant la mairie. Nous nous sommes regardés en chiens de faïence pendant quelques instants, et puis, à un moment donné, nous avons déclenché les hostilités», avait clairement déclaré Dias-fils, soulignant être en position de légitime défense. Il avait défié le "pape du Sopi" en ces termes : "Comme (3W) a dit oeil pour oeil, dent pour dent, je lui souhaite la bienvenue au Far West". Après la liberté provisoire accordée à Barth, le Ps avait à l'époque, par la voix de Wilane, annoncé qu'il allait se battre pour un nonlieu. Aujourd'hui, Barth sera devant la barre, avec certains de ses gardes du corps. Mais il a échappé aux assises après que le juge d’instruction a rendu une ordonnance de disqualification des faits qui le renvoie devant le tribunal correctionnel pour des faits de coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Ce qu’on appelle communément des coups mortels. Mais dans tout ça : Et les commanditaires de l'attaque contre sa mairie ? Et les nervis qui ont été formellement identifiés ? Vontils également comparaître ce matin ? A tout à l'heure...
Mobilisation
L’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf tué le 22 décembre 2011, lors de l’attaque de la mairie Mermoz-Sacré coeur rebondit avec la comparution de Barth Dias devant le juge aujourd’hui. En conférence de presse hier, la majorité des conseillers municipaux avec à sa tête Alioune Tall, le 1e adjoint au maire, ont pris l’engagement de faire une démonstration de force avec une forte mobilisation pour soutenir leur maire convoqué aujourd’hui au tribunal de Ndakaaru. Ils affirment qu’ils ne vont pas rester les bras croisés et qu’ils sont tous derrière leur leader. Ce qui veut dire que Barth sera bien entouré au Palais de justice.
OTD face à la presse
Ousmane Tanor Dieng en conférence de presse : le fait est assez rare pour mériter d’être souligné. Le Secrétaire général du Parti socialiste fera face aux journalistes demain vendredi à la Maison du Parti socialiste Léo-poète. A l’occasion, le boss des «Verts» de Colobane va aborder les deux questions cruciales qui agitent l’actualité de son parti. Il s’agit de l’affaire Barth Dias et de celle de la candidature ou non du Ps à la Présidentielle de 2019. Ça promet donc !
Jean-Paul «jaxasse»
Le Premier secrétaire du Bloc des centristes gaïndé (Bcg) rame à contre-courant de "Kor" Marième Faye par rapport à l'analyse que ce dernier a faite de la marche réprimée des opposants. "Je voudrais ne pas marquer mon adhésion aux propos de (SMS). Si désordre il y a eu, ce n'est pas venu des manifestants. Nous ne sommes pas de l'opposition, mais nous sommes des démocrates, et nous devons nous dire la vérité. Son ministre de l'Intérieur est l'auteur du désordre, ainsi que le petit préfet de (Ndakaaru) dont on se demande où est-ce qu'il a étudié les textes. Lorsqu'une disposition constitutionnelle est mise en échec par un minable arrêté, à partir de ce moment- là, le désordre s'installe.", a asséné, hier, Jean-Paul "jaxasse", sur la Rfm. Visez la suite...
Jean-Paul «jaxasse» (bis)
Dias-père ajoute : "Lorsque des manifestants sont regroupés quelque part, même s'ils ont essayé de traverser le cordon policier - c'est à prouver - on les a éloignés par des grenades lacrymogènes, on doit les laisser à distance. Mais, les poursuivre de la place de la Rts jusqu'à Bourguiba, jusqu'à tirer des lacrymogènes à l'intérieur de la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur. Il a fallu que des jeunes se battent pour que la police recule, c'est ça le désordre". Le leader du Bcg persiste et signe : "Les auteurs du désordre, c'est le ministre de l'Intérieur, le préfet de (Ndakaaru) et la police. Je pense que le mieux, c'est de regarder calmement la situation. On ne peut pas avoir lancé le dialogue national à un moment donné, après plus 8 h de dialogue, et se retrouver dans ce genre de situation".
Macky Mo niu nior…
La marche réprimée de l'opposition continue d'alimenter les débats dans les rangs des souteneurs de SMS. Et ce sont les membres du mouvement «(SMS) Mo Niu Nior» qui montent de nouveau au créneau pour fustiger le comportement de Malick Gakou & Cie. Selon eux, en organisant cette marche le front pour la défense du Sénégal Mankoo wattu Senegaal voulait "ternir l'image du pays". Face à la presse, hier, le porte-parole du mouvement ‘’Macky moniou Nior’’ n'y est pas allé du dos de cuillère pour dire ses quatre vérités à l'opposition. "En organisant cette manifestation, l’opposition n’est animée que par une volonté manifeste de semer le désordre dans le pays parce que s'ils étaient animés de bonne foi, ils allaient emprunter l'itinéraire tracé par le préfet de (Ndakaaru)" a d'emblée déclaré Abdou Lahad Touré. Et d'indiquer : "Le président (SMS) les a appelés au dialogue, mais ils n’ont pas répondu favorablement. Ce qu’ils font, c’est de la politique politicienne. La stratégie de Malick Gakou, Abdoul Mbaye et leurs camarades, c’était de voir les grenades lacrymogènes tonner".
… Tire sur l'opposition
De l'avis des camarades de Cheikh Mbacké Sakho, cette campagne de déstabilisations du pays ne passera parce que disent-ils: "Le mouvement et d'autres mouvements (sunugaaliens) soucieux du bienêtre de nos compatriotes se dresseront toujours sur leur chemin". "Nous le savons, beaucoup de leaders de l'opposition sont téléguidés, financés par des forces occultes qui ne cherchent qu'à s'implanter au (Sunugaal) et à profiter de nos ressources que sont, le pétrole et le gaz, entre autres", a déclaré M Touré qui invite l'opposition à revoir sa copie. Avant de tonner : "Nous n'accepterons, en aucun cas, que pour des raisons inavouées mais que nous connaissons, des mercenaires à la solde de multinationales, des hommes aigris parce que éjectés du pouvoir, des hommes politiques en mal de popularité tentent de déstabiliser notre pays".
Ambassadeur
Kor Mariama Sarr a été nommé ambassadeur itinérant. En effet, certainement charmé, hier, lors de la cérémonie de déploiement des équipements de transformation agricole, par la forte mobilisation de Mouhamed Ndiaye Rahma, le mari de la mairesse de Kaolock, Mariama Sarr, SMS l’a aussitôt bombardé ambassadeur itinérant. Car, en plus d'avoir jeté des éloges à l'homme d'affaires Saloum-Saloum, SMS a décerné publiquement à Kor Mariama Sarr, ce titre d'ambassadeur itinérant. «Mouhamed Ndiaye Rahma, je suis satisfait de ton travail, ta loyauté et ta bravoure. A cet effet, j'ai décidé de te nommer ambassadeur itinérant», a déclaré le chef de l'Etat.
Le Sytjust…
Les travailleurs de la Justice qui clament leur «bonne volonté» par les longues pauses sur le déroulé de leur plan d’action à chaque fois que le «nguurnement» appelle à des négociations sont sur les dents. Leur syndicat se dit «pas encouragé par le ‘nguurnement’ qui n’a pas veillé à ce que les deux comités techniques décisionnels, institués le 8 août 2016 en présence de 4 ministres de la République, déposent leurs conclusions dans les délais qui leur étaient impartis». Ainsi, disent les responsbales du Sytjust, «à e jour, ces comités techniques ont accusé un retard de deux mois, mettant ainsi en péril la paix sociale et la sérénité ô combien nécessaires pour que les (Sunugaaliens) puissent bénéficier d’un service public de la Justice de qualité».
…Menace
C’est dans ce sens que le syndicat sollicite les implications des ministres de la Justice, de la Fonction publique, du Travail et du Budget pour «que ces dits comités exécutent convenablement les missions qui leur ont été assignées, car il y va de la préservation de la stabilité du service public de la Justice». Seulement, préviennent Ayé Bouon Malick Diop & Cie, «au-delà du 26 octobre 2016, date de la troisième réunion du comité technique décisionnel siégeant au ministère de la Fonction publique, le Sytjust se réserve le droit de poursuivre la lutte dans un 5ème plan d’actions pour exiger la satisfaction des doléances des travailleurs de la Justice».
Mankeur
Mankeur Ndiaye fera face aujourd’hui dans l’après-midi au corps diplomatique accrédité à Ndakaaru. Ce sera dans la salle de conférence de son ministère. Au cours de cette rencontre, le ministre procédera, selon sons service Com, à la présentation du programme d’activités du Sunugaal au Conseil de sécurité dont notre pays assurera la présidence au cours du mois de novembre. Mankeur fera aussi aux diplomates en poste à Ndakaaru le point des préparatifs de la 3ème édition du Forum Paix et Sécurité en Afrique qui se tiendra à Dakar les 5 et 6 décembre 2016.
Désolation
Le village de Séét Awa, dans la commune de Thiare est dans la désolation. Ce village a été ravagé hier, par une forte pluie orageuse qui a détruit 80 cases dont 47ont été simplement réduites en paille. Une catastrophe qui plonge les villageois dans la consternation et dans le dénuement, parce que beaucoup n’ont plus où dormir
LE CALENDRIER ÉLECTORAL SERA RESPECTÉ, RÉAFFIRME MANKEUR NDIAYE
Dakar, 19 oct (APS) - Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiaye, a réaffirmé que le calendrier électoral sera respecté au Sénégal, mercredi, à Dakar, devant une délégation de l’Union européenne.
"Le calendrier électoral sera respecté’’, avec la tenue de la présidentielle en 2019, deux ans après les législatives, prévues en 2017, a-t-il déclaré à des journalistes, au sortir d’une "réunion de dialogue politique’’ avec une délégation de l’Union européenne.
Etaient présents à cette réunion, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, de même que ses collègues Birima Mangara (Budget), Sidiki Kaba (Justice) et Thierno Alassane Sall (Energie et Développement des énergies renouvelables).
Selon le patron de la diplomatie sénégalaise, "cette réunion est un exercice traditionnel qui entre dans le cadre du dialogue politique prévue dans l’article 8 de l’accord de Cotonou qui lie l’Union européenne et le Sénégal".
"Nous avons échangé sur les questions de politique intérieure notamment le processus électoral, la situation carcérale, les droits humains. Nous avons également abordé la question liée au pétrole et au gaz et tout ce qui est lié à la transparence dans ce secteur", a-t-il rapporté.
La situation économique et financière du Sénégal "n’a pas été en reste’’ lors de cette rencontre qui a notamment porté sur le budget national sénégalais, a signalé Mankeur Ndiaye, selon qui les discussions ont également porté sur le forum sur la paix et la sécurité, prévu à Dakar du 4 au 5 décembre 2016.
"C’est un dialogue que nous avons régulièrement avec le Sénégal, notamment sur les intérêts communs. C’est un dialogue qui nous permet de nous exprimer ouvertement et franchement, d’échanger nos positions et de nous comprendre quand il ya des accords", a souligné l’ambassadeur Joaquim Gonzalez Ducay ambassadeur, chef de la Délégation de l’UE au Sénégal.
"Pour nous, le Sénégal n’est pas un partenaire, c’est un allié avec lequel on a beaucoup de coïncidences pour la plupart des cas et lorsqu’on a des divergences, ce dialogue nous permet d’éliminer les divergences", a-t-il fait valoir.
"C’est un dialogue auquel nous tenons et également un dialogue qui prolonge le dialogue politique permanent" entre les deux parties, a ajouté le diplomate européen.
Laboya (Tambacounda), 19 oct (APS) - Le chef de l’Etat a annoncé mercredi à Laboya (Tambacounda), une subvention de 2,5 milliards de francs CFA aux producteurs de bananes, à partir de janvier 2017, en vue d’aménager dans cette zone 500 hectares qui permettront d’atteindre l’autosuffisance dans cette filière.
Macky Sall en a fait l’annonce après avoir visité un périmètre bananier exploité par El Hadj Mamadou Oumar Sall, président du GIE "Yellitaré Ndema et Ngaynaaka"’ (émergence de l’agriculture et de l’élevage).
Ce GIE membre du Collectif régional des producteurs de bananes de Tambacounda (CORPROBAT), exploite 200 hectares à Laboya avec un effectif de plus de 1300 employés. Il produit 11 000 tonnes par an.
L’aménagement de 500 hectares permettra à la zone de produire 20 000 tonnes de bananes, alors que la production nationale est de 28 000 tonnes par an pour une consommation nationale estimée à 50 000 tonnes.
Cette subvention permettra aussi de générer 3000 emplois directs, a dit Macky Sall, qui a entamé depuis lundi ’’une tournée économique à vocation agricole", dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Tambacounda.
Devant les populations, les autorités administratives, les élus locaux, les représentants du Khalife de la famille Ba de Médina Gounass, le président Sall a dit qu’il n’était pas venu pour parler de politique, mais plutôt des questions de développement.
Aussi a-t-il refusé de prendre place à la tribune dressée pour les besoins de sa visite.
Le chef de l’Etat a réitéré son engagement à accompagner les producteurs en équipements et en intrants, rappelant son ambition de voir émerger un agriculteur moderne à la place du paysan.
"C’est le sens de cette tournée économique que j’ai entamée lundi. Je viens voir de mes propres yeux ce qui se passe sur le terrain. Je viens pour écouter les agriculteurs sans intermédiaires et donner des orientations et des directives s’il le faut. C’est cela aussi notre méthode de gouvernance", a-t-il déclaré.
Macky Sall a promis de revenir pour voir si ces 500 hectares ont été effectivement aménagés.
Cette rencontre avec les producteurs de Tambacounda, après ceux de Kaolack et de Kaffrine, entre aussi dans le cadre du dialogue national, selon le chef de l’Etat.
"C’est aussi cela le dialogue national. Il y a un dialogue avec les acteurs économiques, un dialogue social avec les partenaires sociaux, le dialogue politique et le dialogue des territoires avec les acteurs de terrain", a-t-il soutenu.
"Nous sommes là pour servir, pour apporter des réponses aux préoccupations des populations, donner au gouvernement des orientations à suivre (…)", a ajouté Macky Sall en présence de ministres.
Après Laboya, le chef de l’Etat s’est rendu à Gouloumbou où il a visité les sites de producteurs "Gouloumbou agro-business" (40 hectares d’arachide, 26 ha de maïs, 10 ha de riz plateau et 3 ha de sorgho).
Macky Sall a également visité un champ de diversification mécanisée de 200 ha de maïs et de 20 ha de coton de l’Organisation des producteurs "Sitawoulin Yéra" de Médina Yara, encadrée par la SODEFITEX, la Société de développement et des fibres textiles.
LA BCEAO POUR LA POURSUITE DE L’ASSAINISSEMENT DES PORTEFEUILLES
Dakar, 19 oct (APS) - Le directeur national pour le Sénégal de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Mamadou Camara, a préconisé mercredi un assainissement des établissements bancaires sénégalais dont le Taux Brut de dégradation du portefeuille se trouve élevé, comparé à la moyenne de l’UEMOA.
Indicateur prenant en compte l’ensemble des créances en souffrance rapporté à la totalité du portefeuille de la banque, ce taux est de 19% au Sénégal, alors que la moyenne de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se situe aux environs de 15%, a expliqué le directeur national de la BCEAO.
Il faisait face à la presse, au siège de l’Agence à Dakar, lors d’une rencontre regroupant la Direction nationale pour le Sénégal de la BCEAO et l’Association des professionnels de banque et établissements financiers, la troisième du genre pour l’année 2016.
Cette rencontre portait sur les préoccupations évoquées par les membres de l’APBEF, notamment les crédits ou services bancaires accordées par les banques de développement et autres organismes d’aide au développement ainsi que l’extension des activités des sociétés de gestion et d’intermédiation.
"L’idéal pour nous, c’est d’avoir autour du système financier un portefeuille parfaitement sain dés lors que les crédits qui sont octroyés constituent une contrepartie de notre monnaie", a souligné M. Camara.
Suivant l’évolution des indicateurs du système bancaire, le système bancaire sénégalais se caractérise par une diversité du paysage bancaire et une hausse de l’offre de services financiers, a indiqué le directeur national de la BCEAO.
Dans ce contexte, les crédits des établissements financiers accordés à la clientèle se sont accrus en relation avec la hausse des ressources collectées et la consolidation des fonds propres, a-t-il expliqué.
A ce titre, que le Directeur national de la BCEAO a recommandé la poursuite de l’assainissement des portefeuilles bancaires en vue d’un "financement adéquat" de l’économie.
Il a appelé les banques à "un assainissement qui nécessite d’abord que tout crédit consenti le soit sur la base d’une analyse précise et une appréciation correcte de façon à éviter les défauts de paiements".
Mamadou Camara a ensuite souhaité un accompagnement de la Banque pour permettre au client de se renflouer et de "revenir à une meilleure situation". "On arrivera à réduire sensiblement le Taux de dégradation brut du portefeuille en souhaitant qu’il soit nul", a-t-il relevé.
Dans cette optique, la Banque Centrale met en place des dispositifs qui permettront aux banques de mieux apprécier la qualité des contreparties, a signalé le directeur national de la BCEAO.
Il a cité le Bureau d’informations sur le crédit (BIC) pour une "une meilleure appréciation" du risque auquel les établissements bancaires se trouvent exposés.
Dakar, 19 oct (APS) - Le président de l’Assemblée des États-parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), le ministre sénégalais de la Justice Me Sidiki Kaba, se disant préoccupé par la décision du Burundi de se retirer de la juridiction pénale internationale, invite au dialogue les autorités de ce pays, dans une déclaration parvenue à l’APS.
"Je rappelle que tous les États parties ont la possibilité de venir devant l’Assemblée des États-parties pour exposer leurs préoccupations conformément au Statut et invite les autorités burundaises au dialogue" à ce sujet, a-t-il déclaré.
Le 12 octobre 2016, le Parlement burundais adoptait une loi en faveur du retrait de son pays du Statut de Rome (Statut), traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), entré en vigueur le 1er juillet 2002. Il compte à ce jour 124 Etats-parties.
Suite à ce vote, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, avait signé un décret entérinant la sortie de son pays de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert en avril une enquête préliminaire au Burundi sur des faits de massacres, d’emprisonnements, de tortures, de viols et d’autres violences sexuelles ainsi que sur des cas de disparition.
Le gouvernement burundais avait exprimé sa colère le mois dernier lorsque l’Organisation des Nations unies avait publié un rapport citant les noms de responsables accusés d’organiser la torture et la mort d’opposants politiques.
La décision du Burundi de se retirer de la CPI est sans précédent en Afrique, même si les dirigeants de ce continent n’ont eu de cesse ces dernières années de déplorer le fait que la CPI viserait exclusivement les responsables politiques africains.
Il reste que le retrait d’un État partie de la CPI "constituerait un recul dans la lutte contre l’impunité et la marche résolue vers l’universalité du Statut", a souligné le ministre sénégalais de la Justice dans cette déclaration.
La CPI est la première juridiction internationale permanente chargée de juger le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.
DAKAR VEUT TIRER ’’LE MAXIMUM DE PROFIT’’ DE SON PÉTROLE
Dakar, 19 oct (APS) - Le Sénégal compte mettre en place une stratégie pour tirer ’’le maximum de profits’’ des gisements de pétrole et de gaz découverts sur son territoire, avec l’appui de la Banque mondiale notamment, a assuré, mercredi, à Dakar, le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall.
Il s’entretenait avec des journalistes, à l’issue d’une "réunion de dialogue politique" avec l’Union européenne (UE), à l’initiative ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, rencontre au cours de laquelle les deux parties ont échangé sur la découverte de gaz et de pétrole au Sénégal", selon M. Sall.
"Nous avons également informé (l’UE) du cadre législatif et réglementaire transparent mis en place mais également d’un comité d’orientation stratégique par lequel le président de la République entend mettre en place une stratégie pour permettre au Sénégal de tirer le maximum de profits", a rapporté le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables.
Outre Thierno Alassane Sall, ses collègues Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur et Sécurité publique), Birima Mangara (Budget) et Me Sidiki Kaba (Justice) Justice) étaient également de cette réunion de dialogue politique.
"Nous avons expliqué les perspectives que le gouvernement entend donner pour que le Sénégal en tire les meilleurs profits possibles. Le gouvernement sera appuyé par la Banque mondiale pour mobiliser les meilleures expertises sur ce domaine", a ajouté M. Sall.