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5 mai 2025
Politique
LA CANDIDATURE ENTRAVÉE DE DIOMAYE FAYE
Alors que la présidentielle du 25 février approche à grands pas, l'une des principales inconnues reste la capacité d'un des candidats, Bassirou Diomaye Faye, à mener sa campagne depuis sa cellule de détention
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 01/02/2024
Alors que la campagne officielle pour l'élection présidentielle du 25 février s'ouvrira dimanche, un obstacle majeur risque de priver l'un des principaux concurrents de sa capacité à défendre son programme de manière égale. Bassirou Diomaye Faye, candidat autoproclamé "antisystème", est encore détenu à quelques jours du coup d'envoi des opérations de campagne. Comme le rapporte l'Agence France-Presse (AFP), la justice a de nouveau refusé cette semaine de le remettre en liberté, malgré une demande déposée le 22 janvier dernier.
Secrétaire général du parti d'opposition Pastef, dissous depuis, M. Faye est écroué depuis 2021. Arrêté dans le cadre de la confrontation entre sa formation et le pouvoir en place, il a été inculpé pour outrage à magistrat, diffamation et actes pouvant compromettre la paix publique. Désigné candidat de substitution après l'invalidation de celle d'Ousmane Sonko, chef de file emprisonné de Pastef, M. Faye fait figure de sérieux challenger pour le scrutin, en dépit de sa détention.
Or, faute d'une remise en liberté, le candidat risque fort d'être contraint de mener une "campagne virtuelle", selon les termes employés par l'AFP. Privé de déplacements sur le terrain, il pourrait se voir imposer d'importantes restrictions pour défendre sa candidature. Pourtant, les règles de la régulation audiovisuelle prévoient pour tous les candidats un premier message télévisé obligatoire vendredi ou samedi. M. Faye sera-t-il en mesure d'y participer depuis sa cellule ? Rien n'est moins sûr.
Cette situation soulève de légitimes interrogations quant à l'équité et la transparence du processus électoral. Déjà fragilisé par les disqualifications massives opérées par le Conseil constitutionnel et la pression sur les opposants, le scrutin risque d'apparaître entaché si l'un de ses principaux protagonistes ne peut s'exprimer librement. Les propos du camp Faye dénonçant la "volonté de spolier les droits de tout opposant" prennent dans ce cadre un relief particulier. Ils alimentent les tensions préexistantes autour d'élections présidentielles particulièrement ouvertes et indécises.
Reste à savoir si la justice ou le pouvoir en place assoupliront leur position d'ici dimanche, afin de garantir un traitement égalitaire des candidatures. Sans quoi le maintien en détention de M. Faye constituera une sérieuse entrave à la transparence du débat démocratique. Une ombre qui pourrait durablement setter sur la légitimité du prochain président de la République.
LA DEMARCHE INNOVANTE DE NUBIANLANE IRAP
À l’approche de l’élection présidentielle, prévue pour le 25 février, le pays se trouve à un carrefour politique décisif, marqué par des aspirations grandissantes en faveur d’une démocratie participative plus affirmée.
À l’approche de l’élection présidentielle, prévue pour le 25 février, le pays se trouve à un carrefour politique décisif, marqué par des aspirations grandissantes en faveur d’une démocratie participative plus affirmée. Dans ce contexte, le cercle de réflexion, Nubianlane IRAP (Initiative de Recherche et d’Analyse Panafricaines) a mis en place une stratégie en deux phases, visant à engager divers acteurs politiques, organisations non gouvernementales, institutions internationales, médias et citoyens sur des questions essentielles relatives à la formation historique des États en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
La première phase de cette initiative relève d’une série de webinaires, offrant aux participants l’opportunité de prendre part à des discussions éclairées, épistémologiques sur des sujets essentiels, tels que : la fiabilité du fichier électoral, le processus électoral, la refondation des institutions, la construction démocratique. Ces webinaires serviront de plateforme pour partager des recherches innovantes, des perspectives éclairées et des solutions pratiques aux défis, auxquels l’Afrique est confrontée dans son ensemble.
En complément, Nubianlane IRAP introduit une dimension en présentiel, pour favoriser des échanges directs et une interaction approfondie entre les candidats à la magistrature suprême et les différentes parties prenantes de la sphère publique. Des discussions et des rencontres ont déjà eu lieu, permettant aux intervenants et au public de se connecter de manière significative, contribuant ainsi à l’émergence d’idées novatrices et d’une dynamique nouvelle pour une démocratie endogène.
Les mercredis et les samedis, de 17 heures à 19 heures, les candidats se succèdent, depuis le 17 janvier 2024, pour aborder des thématiques cruciformes dans tout fonctionnement étatique, telles que l’éducation et la citoyenneté, les institutions de la République, les ressources naturelles, ainsi que la sécurité intérieure. Les prochaines rencontres verront la participation d’autres prétendants à la magistrature suprême, à l’instar d’Aliou Mamadou Dia du Parti Unitaire pour le Rassemblement (PUR), et Habib Sy, qui traiteront respectivement des stratégies d’industrialisation, de la justice pénale et des droits humains.
Enfin, Nubianlane et ses partenaires prévoient d’organiser un débat entre ceux et celles qui aspirent à diriger le pays. Ce qui est une première dans l’histoire de la démocratie sénégalaise. Ce débat revêt une importance remarquable, car il s’agit d’une confrontation d’idées, de programmes, mais aussi d’hommes et de femmes. Il est aussi question d’évaluer leur aptitude à faire ce qu’ils disent et à respecter leurs promesses électorales. Des débats de ce genre, sont une affaire d’images : images de légitimité, de crédibilité, de trajectoire, de personnalité (caractère, puissance, subtilité, intelligence, séduction, charisme...). Elles constituent également une mise en lumière des caractères, de l’énonciation, de la rhétorique, des compétences et des visions de chaque candidat.e, facteurs déterminants dans le choix du futur chef de l’État.
Dans une démarche de coopération et d’imputabilité envers le Sénégal, Nubianlane IRAP, Unowas, Afrikajom Center, Politis et Moukat Éditions invitent ainsi les candidats à s’engager pleinement dans ce processus participatif et inclusif, afin de répondre aux attentes et aux aspirations des citoyens.
VIDEO
AES-CEDEAO : UN DIVORCE BRUTAL SANS CONSENTEMENT MUTUEL
Qui des 2 conjoints aura la garde des plus de 400 millions d’enfants du couple? Qui va s’occuper de quels titres de voyage et de séjour des enfants ? Y aurait-il du sens interdit pour les enfants dans l’ex cour commune de plus de 52 millions de km2?
Choc, surprise, précipitation, décision unilatérale à l'insu du peuple, mais décision salutaire, justifiée et fortement attendue. Ce sont les sentiments qui animent des étudiants Maliens, Nigériens et Burkinabé interrogés à Dakar cette semaine sur la décision de leurs pays de claquer la porte de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et développer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Etudiants à Dakar, ces jeunes se posent une myriade de questions sur l'avenir de la libre circulation des biens et des personnes dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, les conditions et titres de voyage et de séjour dans la CEDEAO/AES, les conditions d'établissement et de travail et autres statuts.
Mais dans l'ensemble, ils trouvent que la décision des pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) peut aussi ouvrir de belles perspectives pour le Burkina, le Mali et le Niger y en sont les initiateurs. Il faut maintenant travailler sur des coopérations bilatérales de pays à pays, estiment certains. Qui gagne et qui perd quoi ? Quelles sont les perspectives ?
Les jeunes comprennent fort bien que les pays de l'Afrique de l'Ouest qu'ils soient de la CEDEAO ou de l'AES ont le devoir absolu de coopérer autrement tous seront perdants d'un côté comme de l'autre. Suivez leurs analyses dans OPINIONS SUR RUE sur AfricaGlobe Tv (Voir vidéo).
Pour mémoire, ce dimanche, le Burkina, le Mali et le Niger ont pris de court tout le monde en annonçant dans un communiqué conjoint concomitamment à 13 h heures sur leurs chaînes de télévision nationales respectives leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effets immédiats. Sanglante réponse du berger à la bergère ?
Pour sûr, la tension couvait depuis de longs mois consécutivement au coup d’État survenu au Niger et l’embargo qui s’en est suivi contre Niamey depuis 6 mois jusqu’à ce jour après, bien entendu les putschs du Mali, du Burkina et la Guinée que l'Organisation tentait de gérer cahin- caha.
En effet, le coup d'Etat du Niger, le dernier en date a été très mal vécu par la CEDEAO d'autant plus que quelques temps avant, elle y avait consacré un sommet à la question, sur comment les prévenir et affiché son intransigeance contre ce mode prise de pouvoir au sein de la Communauté.
Ainsi avec le Niger, elle a volu se montrer ferme pour stopper cette sorte de pandémie de coup d'Etat. Courroussé par le cas nigérein, elle exprime sa volonté de larguer les bombes sur Niamey pour déloger les militaires avec l'aide de la France et installé un certain Mohamed Bazoum. Cette gesticulation va braquer les juntes malienne, burkinabé et nigériene et mobilise leurs peuples autour d'eux.
Dans la foulée, on a assisté à la naissance d'une sorte de confatretinité des pustchistes entre le Colonel Assimi Goïta (Mali), le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et le Général Abdourahmane Tiani (Niger).
Ces pouvoirs de transition dans les trois pays essaient de se serrer les coudes et se sont fortement rapprochés. Ils se fréquentent et décident de s'organiser pour se défendre collectivement et de s'ffranchir définitvement de la puisssance tutélaire qu'est la France.
Ils nouent ou plutôt d'intensifient des alliances stratégiques avec des pays non-occidentaux comme la Russie, la Chine, la Turquie qui leur permettent de s'armer lourdement comme jamais avant avec des arsenaux de nouvelle génération afin de lutte surtout contre le terrorisme.
Leur communication est axé sur des thèmes mobilisateurs de la prise en charge de leur sécurité par eux-mêmes, de souveraineté, d'indépendance totale, d'autodétermination, d'affranchissement des puissances impérialistes, de la France en l'occurrence. Laquelle sera d'ailleurs chassée dans la foulée dans la région malgré sa résistance.
Au mois de septembre dernier, les ministres de Affaires étrangères des trois pays signent la charte du Liptako-Gourma pour formaliser leur relation de coopération qui va en s'élargissant. Ils y ajoute à la géostratégie, l'économie, la politique, etc. Avec tout ça la CEDEO est forcément préoccupée, accusée de tous les péchés d'Israël, d'être manipulé par la France
En somme, la signature de la charte du Liptako-Gourma laissait présager très cliarement un possible retrait collectif de ces trois pays de la CEDEAO. En revanche, personne ne pouvait imaginer le timing comme celui-ci.
Beaucoup de projets sont en gestation dans ses pays : une monnaie commune, une banque centrale d'investissement, des projets de centrales nucléaires, etc.
APRES DAKAR, LA MISSION D’OBSERVATION DE L’UE DEPLOYEE DANS TOUTES LES REGIONS, CE 1ER FEVRIER
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a fait face à la presse nationale et internationale hier, mercredi 31 janvier 2024, pour présenter les objectifs de sa mission en perspective de l’élection présidentielle du 25 février
En perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, l’Union européenne (UE) a déployé une Mission d’observation électorale (MOE UE) au Sénégal. La mission est dirigée par Malin Bjork, député au Parlement européen, qui se trouve dans notre pays depuis lundi 13 janvier 2024. Face à la presse hier, mercredi 31 janvier 2024, la MOE UE a décliné sa feuille de route pour l’accomplissement de cette mission.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a fait face à la presse nationale et internationale hier, mercredi 31 janvier 2024, pour présenter les objectifs de sa mission en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal. «Notre mission est déployée depuis le 13 janvier 2024 à Dakar, sur l’invitation du gouvernement du Sénégal. C’est pourquoi, cette conférence de presse a comme objectif de présenter notre mission, comment on travaille. Et durant cette mission d’observation électorale, nous allons aller à la rencontre de tous les candidats à l’élection présidentielle et acteurs du processus électoral démocratique, inclusif et transparent. Nous allons analyser, étudier les textes et les lois sénégalaises», a déclaré Malin Bjork, la Cheffe de la MOE UE. La Cheffe de la MOE UE est revenue sur les principes qui guident l’observation électorale européenne. «Ces élections appartiennent au peuple, aux Sénégalais. Nous voulons contribuer, par notre évaluation objective, à un processus électoral démocratique dans lequel toutes les voix puissent être entendues et les choix des électeurs sénégalais respectés».
D’ores et déjà, pendant cette visite, informe la Cheffe observatrice, Malin Bjork, «nous avons déjà rencontré la Direction générale des élections (DGE) ainsi que le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Nous aurons également des entretiens avec le Conseil constitutionnel, la société civile, les médias et évidemment les candidats». Poursuivant son propos, le député au Parlement européen souligne que «la mission écoute très attentivement tous les interlocuteurs afin de connaître leur appréciation du processus électoral, du contexte politique et juridique, ainsi que du respect des libertés fondamentales, y compris de la liberté de se porter candidat et de faire campagne librement. Nous allons écouter leurs préoccupations et leurs attentes pour une élection qui marquera l’avenir du Sénégal». Par ailleurs, Malin Bjork a fait savoir que «la mission souhaite rencontrer tous les candidats à l’élection présidentielle, où qu’ils soient et quelle que soit leur situation actuelle».
PRESENTATION, PUBLIQUEMENT A DAKAR, DES PREMIERES OBSERVATIONS DES 130 OBSERVATEURS DE L’UE, DEUX JOURS APRES LE SCRUTIN
C’est la troisième mission d’observation électorale que l’Union européenne déploie au Sénégal, depuis 2012. Sur ce, «notre mission sera et se tient à des règles de l’UE mais, plus important, aux règles internationales de mission d’observation. Ainsi, nous sommes impartiale, indépendante et on n’interférera pas au processus électoral. Notre mandat est d’effectuer une évaluation approfondie et à long terme du processus électoral au Sénégal, comme d’une analyse de cadre juridique et aussi faire des comparaisons avec des normes internationales et régionales, et des instruments auxquels le Sénégal a souscrit. C’est tous les observateurs qui doivent respecter les lois sénégalaises ainsi qu’un code de conduite qui garantit leur impartialité et leur non-ingérence», a précisé la Cheffe observatrice électorale de la mission de l’UE.
Cette conférence de presse a été l’occasion pour présenter l’équipe de la mission. «Une équipe cadre de 10 experts électoraux est arrivé au Sénégal à la mi-janvier. Ils ont été rejoints par un groupe de 32 observateurs de longue durée qui seront déployés le 1er février 2024 dans toutes les régions du pays. C’est nos yeux et nos oreilles, ils vont faire le même travail que nous», soutient la Cheffe de la MOE UE. Aussi, a-t-elle ajouté, «quelques jours avant le scrutin, 64 observateurs de courte durée rejoindront la mission ainsi qu’une délégation de membres du Parlement européen et une vingtaine de diplomates en poste à Dakar. Au total, la Mission d’Observation Electorale (MOE UE) comptera plus de 130 observateurs issus des 27 Etats membres de l’UE».
Et de poursuivre, enfin : «Compte tenu de notre impartialité et l’indépendance, on présentera publiquement nos premières observations lors d’une conférence de presse à Dakar, deux jours après le scrutin du 25 février. La mission restera dans le pays jusqu’à la fin du processus électoral, y compris dans le cas d’un éventuel second tour. En plus, la mission présentera un rapport final contenant une analyse approfondie ainsi que des recommandations dans un esprit de partenariat et de collaboration constructifs», a conclu Malin Bjork.
PRÉSIDENTIELLE CRISPÉE, SOUS HAUTE SURVEILLANCE INTERNATIONALE
Dans ce climat tendu, où même la légitimité du Conseil constitutionnel est remise en cause, certains "craignent des surprises" comme des tensions post-électorales. le choix démocratique des Sénégalais sera particulièrement scruté depuis l'étranger
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 01/02/2024
Le Sénégal s'apprête à vivre une élection présidentielle exceptionnelle le 25 février prochain, avec 20 candidats en lice dont un opposant emprisonné, dans un contexte tendu sous haute surveillance de la communauté internationale, révèle une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP).
Aucun candidat ne se détache nettement dans les intentions de vote, d'autant que des opposants sérieux comme Ousmane Sonko et Karim Wade ont été éliminés par des décisions judiciaires contestées. Bien que les craintes de violences pré-électorales ne se soient pour l'instant pas concrétisées, la tension reste palpable au Sénégal à quelques semaines du scrutin. Certains observateurs redoutent même un possible report du vote, une option ouvertement évoquée par la population.
C'est ce que révèle Sidy Diop, directeur adjoint du quotidien sénégalais Le Soleil, pour qui il s'agit de "l'élection la plus ouverte" de l'histoire du pays depuis 1960. En effet, aucun des principaux candidats, dont le Premier ministre Amadou Ba porte-drapeau du président sortant Macky Sall, n'est assuré d'être qualifié pour le second tour, soulignent les analystes.
Derrière cette incertitude électorale, le choix démocratique des Sénégalais sera particulièrement scruté par la communauté internationale. Dans un contexte régional troublé par les coups d'État, le Sénégal se distingue par sa stabilité et l'alternance pacifique du pouvoir. Pourtant, le pays a connu en 2021 des épisodes meurtriers causés par la répression d'Ousmane Sonko, avec des dizaines de morts selon Human Rights Watch.
Sidy Diop cite justement Ousmane Sonko, écroué depuis l'an dernier et dont la candidature a finalement été invalidée, parmi les favoris. Non sans nuancer : "l'un des problèmes du parti de Sonko [le Pastef], c'est qu'il fait peur". Car de nouveaux troubles sont redoutés autour de cette figure clivante qui dénonce avec véhémence les élites et l'influence française.
Dans ce climat tendu, où même la légitimité du Conseil constitutionnel est aujourd'hui remise en cause, Gilles Yabi du think-tank Wathi "craint des surprises" comme des tensions post-électorales. La communauté internationale observera donc avec la plus grande attention le déroulé d'une présidentielle sénégalaise complexe, qui engage la stabilité démocratique de toute une région.
par Karim Wade
CETTE ÉLECTION S'APPARENTE À UN SIMULACRE
Il est intolérable que le Conseil constitutionnel soit utilisé pour exclure un candidat ayant renoncé à sa double nationalité, tout en autorisant d'autres binationaux à concourir. J'attends avec impatience les conclusions de la commission d'enquête
Nous avons remporté une première victoire décisive contre le coup d'État électoral. L'Assemblée Nationale a approuvé la création d'une commission d'enquête pour examiner les circonstances de mon élimination injuste, ainsi que celle d'autres candidats, de l’élection présidentielle du 25 février 2024. C'est une avancée majeure pour prévenir le chaos et sauvegarder la démocratie au Sénégal.
Notre prochaine lutte est le report de cette élection présidentielle, qui s'apparente à un simulacre . Nous exigeons l'instauration d'une Cour constitutionnelle véritablement indépendante avec des juges impartiaux, honnêtes, et dévoués aux intérêts de notre nation, à l'image des grandes démocraties de ce monde. Chaque citoyen sénégalais devrait pouvoir se tourner vers cette cour pour défendre ses droits.
Ces propositions font partie de mon programme ambitieux pour le Sénégal, un programme que les actuels "sages" du Conseil constitutionnel tentent de m'empêcher de mettre en œuvre. Il est intolérable que le Conseil Constitutionnel soit utilisé pour exclure un candidat ayant renoncé à sa double nationalité, tout en autorisant d'autres candidats binationaux à concourir. Quel scandale ! Quelle injustice !
J'attends avec impatience les conclusions de la commission d'enquête. Ce sera un moment décisif pour notre démocratie. Ce sera ainsi le début d'une ère de justice et d'équité dans notre système électoral
Vive les députés de notre Assemblé Nationale !
Vive le Sénégal !
Vive l’Afrique !
THIERNO ALASSANE VA SAISIR LA JUSTICE APRÈS SON AGRESSION À L'ASSEMBLÉE
Le député et candidat à la présidentielle annonce son intention de porter plainte, demandant une réaction aussi prompte de la part des autorités que celle observée dans l'affaire Amy Ndiaye Gniby
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 01/02/2024
Le député Thierno Alassane Sall a fait savoir, dans un message publié sur les réseaux sociaux ce mercredi 31 janvier 2024, son intention de déposer une plainte à la suite d'une agression physique subie plus tôt dans la journée à l'Assemblée nationale.
Il indique avoir été pris dans une altercation avec des élus du Parti démocratique sénégalais (PDS) lors d'une session consacrée au vote d'une commission d'enquête sur l'élimination de Karim Wade, candidat du parti.
"Face à cette violence inqualifiable, je porterai plainte. Les auteurs de l'agression, clairement identifiés sur les vidéos, doivent répondre de leurs actes", déclare fermement le député Thierno Alassane Sall.
Il demande à l'Assemblée nationale et à la justice de réagir avec célérité et équité, à l'image de l'affaire Amy Ndiaye Gniby.
Le candidat à la présidentielle dénonce la manœuvre menée selon lui par le PDS et la coalition au pouvoir pour reporter l'élection sous prétexte d'une commission d'enquête.
Soutenu lors de son agression par des élus d'opposition, M. Sall entend défendre les principes démocratiques au moyen de cette plainte qu'il compte déposer prochainement.
LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, PROCHAINE LUTTE DU PDS
Karim Wade jubile. Au terme de la plénière de ce mercredi sur la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les accusations portées sur des membres du Conseil constitutionnel, le candidat recalé a réagi.
Karim Wade jubile. Au terme de la plénière de ce mercredi sur la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les accusations portées sur des membres du Conseil constitutionnel, le candidat recalé a réagi. Pour lui, la prochaine étape reste le report de la présidentielle.
"Nous avons remporté une première victoire décisive contre le coup d'État électoral. L'Assemblée Nationale a approuvé la création d'une commission d'enquête pour examiner les circonstances de mon élimination injuste, ainsi que celle d'autres candidats, de l’élection présidentielle du 25 février 2024. C'est une avancée majeure pour prévenir le chaos et sauvegarder la démocratie au Sénégal.
Notre prochaine lutte est le report de cette élection présidentielle, qui s'apparente à un simulacre . Nous exigeons l'instauration d'une Cour Constitutionnelle véritablement indépendante avec des juges impartiaux, honnêtes, et dévoués aux intérêts de notre nation, à l'image des grandes démocraties de ce monde. Chaque citoyen sénégalais devrait pouvoir se tourner vers cette cour pour défendre ses droits.
Ces propositions font partie de mon programme ambitieux pour le Sénégal, un programme que les actuels "sages" du Conseil Constitutionnel tentent de m'empêcher de mettre en œuvre. Il est intolérable que le Conseil Constitutionnel soit utilisé pour exclure un candidat ayant renoncé à sa double nationalité, tout en autorisant d'autres candidats binationaux à concourir. Quel scandale ! Quelle injustice !
J'attends avec impatience les conclusions de la commission d'enquête. Ce sera un moment décisif pour notre démocratie. Ce sera ainsi le début d'une ère de justice et d'équité dans notre système électoral."
LIBERTÉ PROVISOIRE REFUSÉE À BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le doyen des juges d’instruction de Dakar, Omar Maham Diallo, a rejeté ce mercredi 31 janvier la demande de liberté provisoire introduite par Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 25 février prochain
Le doyen des juges d’instruction de Dakar, Omar Maham Diallo, a rejeté ce mercredi 31 janvier la demande de liberté provisoire introduite par Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 25 février prochain, a annoncé sa coalition.
En avril 2023, Bassirou Diomaye Faye avait été arrêté et placé en garde à vue pour « diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué ». Il lui est reproché d'avoir critiqué la célérité des magistrats qui avaient décidé de juger Ousmane Sonko dans le procès en diffamation intenté par le ministre Mame Mbaye Niang.
La Coalition « Diomaye Président » informe que « le mardi 30 janvier 2024, le doyen des juges a ordonné le rejet de la demande de liberté provisoire ». La coalition relève, pour le déplorer, que pour « la première fois dans notre histoire politique, un candidat accusé et même pas encore jugé, donc qui garde ses droits politiques encore intacts, est empêché de battre campagne ».
Ils considèrent cette décision comme « inexplicable » et « l'achèvement d'un long processus d'atteinte aux libertés fondamentales, enclenché depuis maintenant 12 ans »
LA COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE PREND FORME
120 députés ont acté ce mercredi, la création de la commission visant à faire la lumière sur l'élimination de Karim Wade et le processus électoral en amont du scrutin. Celle-ci dispose de six mois pour enquêter
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/01/2024
Cent vingt députés ont voté en faveur de la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire qui aura pour mission "d'informer l'Assemblée sur le bien-fondé des contestations qui jalonnent le processus électoral pour le scrutin présidentiel du 25 février 2024", comme le stipule l'article 2 du projet de résolution, selon les informations du site d'information Seneweb.
Les travaux de cette commission consisteront à faire la lumière sur des soupçons de collusion, de contusion et de corruption ayant conduit à l'élimination de Karim Wade de l'élection présidentielle, mais ils porteront aussi sur l'ensemble du processus électoral. Ce que des députés de l'opposition dénoncent, craignant que le champ d'intervention de la commission n'aille jusqu'à la proclamation des résultats, comme l'a affirmé le député Ayib Daffé.
Composée de onze membres issus des différents groupes parlementaires, excepté du groupe Yewwi qui a décidé de ne pas y siéger, la commission devra désigner son bureau et mener ses enquêtes dans un délai de six mois. En attendant ses conclusions, les députés du Parti démocratique sénégalais estiment que le scrutin du 25 février devrait être suspendu et reporté.