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3 mai 2025
Politique
UN PROCESSUS ÉLECTORAL DÉCIDÉMENT CHAHUTÉ
Avec plus de 900 000 électeurs exclus des listes et des candidats rejetés pour des motifs invraisemblables, la fiabilité du fichier électoral et la transparence du contrôle des parrainages sont au cœur de vives tensions, plongeant le pays dans la crise
Depuis le début du processus électoral menant vers la prochaine présidentielle, le pays est plongé dans le chaos, avec des polémiques féroces qui laissent tout le monde perplexe. Tout a commencé avec le retrait des fiches et des clés USB pour la collecte des parrainages, lorsque la Direction générale des élections a refusé de remettre au mandataire d’Ousmane Sonko ses fiches et sa clé USB. Des actions judiciaires ont été engagées. Il s’y ajoute que des leaders légitimes connus et reconnus sur le terrain politique se sont retrouvés avec des doublons qui ont entraîné l’invalidation de leurs candidatures au niveau de la commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel. Dans le même temps, des candidats « fantômes » passaient avec succès cette étape. D’autres candidats comme l’ancienne Première ministre Aminata Touré se sont retrouvés avec des parrains de toute une région — à Saint Louis en l’occurrence — déclarés « introuvables » !
La DGE s’est obstinément refusée à remettre à Ousmane Sonko, par le biais de son mandataire, ses fiches de parrainages et sa clé USB. À la suite de cet épisode, le leader de la coalition Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, a dénoncé des dysfonctionnements concernant les clés USB qui leur avaient été remises par la Direction générale des élections. Face à cette situation, la DGE a reconnu son erreur et en a remis une nouvelle. Parallèlement, les candidats Malick Gackou, Khalifa Ababacar Sall et Bougane Gueye Dany ont subi des harcèlements des forces de défense et de sécurité les empêchant d’effectuer leurs tournées politiques dans différentes localités du pays, pendant que le Premier ministre et candidat de Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba, vaquait paisiblement à ses occupations politiques sans être inquiété. Au contraire, il bénéficie partout où il va d’un déploiement massif de policiers et de gendarmes chargés d’assurer sa sécurité, de jalonner son itinéraire tandis que gouverneurs, préfets et sous-préfets sont au garde-à-vous !
Le dépôt de la caution parles candidats à la Caisse de dépôts et de consignations a donné lieu à de nouvelles controverses, chaque candidat devant verser la somme de 30 millions de francs CFA. Une nouvelle polémique a éclaté lorsque la CDC a réceptionné le chèque d’Ousmane Sonko avant de refuser remettre une attestation à son mandataire. Mieux, ce mandataire été prié de venir récupérer son chèque puisque, arguait la CDC — dirigée par un poids lourd de la majorité présidentielle — le nom du leader de Pastef ne figurait pas sur les listes électorales !
Par la suite, un tirage au sort a été effectué par le Conseil constitutionnel pour déterminer l’ordre de passage des candidats lors du contrôle des parrainages, un mode qui a été vivement critiqué par tous les acteurs selon qui cela excluait le mérite. Ainsi, un candidat à la candidature bénéficiant d’une grande popularité et d’une incontestable légitimité, pouvait se retrouver en dernière position, et donc pénalisé par les doublons externes, tandis qu’un inconnu ayant la chance de figurer parmi les premiers à passer le contrôle pouvait passer tranquillement le filtre du contrôle des parrainages
C’est malheureusement ce qui s’est passé, de nombreux candidats ayant passé l’étape du contrôle des parrainages sont inconnus et considérés comme des fantômes dans l’arène politique. Des acteurs importants ont été éliminés en raison de doublons ou d’autres motifs compliqués voire incroyables comme l’ « invisibilité » de leurs parrains ou le fait que ces derniers sont inconnus du fichier électoral !
A quel fichier se fier ? 900.000 électeurs déclarés « inconnus »
Certains candidats ont décidé de se retirer, considérant que le processus était biaisé tout en rappelant que la CEDEAO avait exhorté l’État du Sénégal à revoir le processus de parrainages en raison du manque de transparence du fichier électoral.
L’authenticité du fichier électoral a été décriée par le leader de la coalition Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, qui déclarait ceci : « à quel fichier électoral se fier puisque plus de 900.000 électeurs sont déclarés non électeurs entre autres incompatibilités observées sur le fichier électoral qui, d’après le CENA, n’a pas été mis à jour. À l’heure actuelle, la situation électorale est extrêmement tendue, les acteurs ont dénoncé la situation auprès de l’Union européenne et de la société civile, et ont même écrit une lettre au président Macky Sall pour qu’il réagisse et les rétablisse leurs droits.
Le président Macky Sall, durant les derniers mois de son magistère, reste concentré sur ses objectifs et multiplie les inaugurations sans prêter attention aux récriminations des acteurs politiques qui ne sont pas de son bord. Certains observateurs et analystes estiment que le président Macky Sall cherche à régler ses comptes avec des leaders politiques antisystème tels que Bougane Gueye Dany et Ousmane Sonko, qui avaient boycotté le dialogue national. Dans tous les cas, la situation que nous vivons présentement est sans précédent dans notre pays car, depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui, jamais une élection présidentielle ne s’était déroulée dans des conditions aussi obscures.
Selon des experts qui préfèrent garder l’anonymat, personne ne maîtrise les motifs de rejet invoqués lors du contrôle des parrainages. Il a été dit que certains candidats ont présenté des clés Usb inexploitables, d’autres auraient un nombre anormalement élevé de doublons, d’autres encore ne seraient pas inscrits sur les listes électorales, etc.
Pour obtenir leur rétablissement dans la course à la présidentielle, les candidats se disant « spoliés », soutenus par d’autres ayant réussi à passer le filtre du contrôle des parrainages, se sont regroupés pour dénoncer le processus électoral, qu’ils considèrent comme non transparent et injuste et marqué par une « injustice sans précédent ». Cette situation suscite des inquiétudes et des discussions animées à travers tout le pays.
MULTIPLE PHOTOS
LES LUTTES DU PEUPLE CUBAIN 65 ANS APRÈS LE TRIOMPHE DE LA RÉVOLUTION
L'ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton, met en exergue le caractère combatif du peuple cubain qui fait face quotidiennement aux conséquences du blocus américain, tout en maintenant les acquis de la Révolution en matière de droits humains
Le caractère affable et résilient du peuple cubain qui affronte jour après jour les scénarios résultant de l'impact du blocus, du coronavirus latent et de la crise économique mondiale, a été mis en exergue par madame l'Ambassadeur Maydolis Sosa Hilton dans une conversation exclusive avec le principal média d'information SenePlus.
Interviewée par le journaliste Cheikh Tidiane Sow, l'un des éditorialistes les plus renommés du pays sur les questions politiques, la diplomate a abordé certains des défis les plus urgents auxquels est confrontée la société cubaine, qui est appelée à renforcer ses capacités commerciales et d'exportation, en plus du développement endogène à travers des instruments juridiques qui stimulent les petites et moyennes entreprises et les opportunités d'investissement étranger.
Un travail de reconnaissance et de mise en œuvre des accords d'intérêt mutuel entre Cuba et le Sénégal au-delà de ceux existant actuellement, et la possibilité de promouvoir des échanges sportifs, culturels, agricoles, scientifiques-techniques, de santé publique et éducatifs, entre autres, ont déjà connu des initiatives très heureuses tout au long des cinq décennies de relations bilatérales qui seront célébrées au mois d'août prochain.
Sosa Hilton a expliqué au journaliste que la plus grande des Antilles maintient avec une pleine vigueur les droits les plus sacrés du peuple, avec un engagement inculqué par le leader de la Révolution, Fidel Castro, tels que l'éducation et la santé universelles et gratuites ; seulement limitées dans leurs capacités par les difficultés dérivées du harcèlement économique, financier et commercial des États-Unis.
En 2023, a-t-il ajouté, Cuba a accueilli la présidence pro tempore du G77+Chine, et malgré des pressions de diverses natures, y compris financières, elle a reçu le soutien et l'acclamation de tous les pays du Sud global réunis dans le conglomérat. Plusieurs événements de l'époque, qui s'inscrivaient dans le cadre du Salon international du livre, du Salon international du tourisme et du Congrès du patrimoine, ont constitué le prélude idéal au sommet de septembre du groupe. Le Sénégal était représenté à tous ces événements.
Mme. l'ambassadeur a également souligné l'engagement bilatéral et multilatéral de ce pays d'Afrique de l'Ouest, non seulement dans son soutien à la résolution cubaine demandant la fin du blocus, mais aussi sur la question des droits de l'homme, et d'autres qui incluent la puissante solidarité des Sénégalais regroupés au sein de l'association ASENECUBA.
"Je considère que les impacts de la Révolution sur le continent sont fortement chargés d'humanisme et d'engagement depuis plusieurs décennies, et que les amis africains en général le leur rendent au quotidien et avec de fortes doses d'amour", a-t-il déclaré.
Définissant les défis comme des opportunités et non comme des obstacles, M. Sosa Hilton a réaffirmé que Cuba était ouverte à toute initiative de collaboration. "Je suis sûr que tout ce qui est d'intérêt ou de bénéfice mutuel aura toujours de bons résultats pour le bien de nos peuples", a-t-il souligné.
Pour sa part, M. Tidiane Sow, a rappelé avec gratitude sa récente visite à Cuba, où il a eu l'occasion d'interagir avec les couches les plus populaires lors de ses tournées dans plusieurs provinces. A cet égard, il a salué la sincérité, la capacité d'adaptation aux circonstances, la gaieté et l'insouciance, et surtout l'hospitalité des Cubains.
Il a profité de l'occasion pour remettre à l'ambassadeur un exemplaire de son livre "Ma mère" qui, comme son nom l'indique, est une déclaration d'amour et de reconnaissance, un hommage à une femme qui a grandi dans son époque, attachée à ses traditions, à sa foi et surtout à son rôle de leader dans une famille respectueuse des sept principes de vie (harmeeji jedidi) selon la foi musulmane.
Docteur en mathématiques et ancien cadre dans plusieurs entreprises prestigieuses en France, au Maroc et en Afrique du Sud, Tidiane Sow a remercié Sosa Hilton pour le temps partagé afin de mieux comprendre l'univers d'un pays dont l'œuvre depuis 65 ans est un culte de l'homme, de la justice, de l'humanité même (EmbaCuba Sénégal).
LA PLATEFORME «JOG NGIR SENEGAL» RECLAME UN AUDIT DU FICHIER
Elle cristallise l’espoir de la quarantaine de candidats recalés par le Conseil constitutionnel et certains acteurs de la société civile. La nouvelle plateforme «Jog Ngir Sénégal» a organisé, hier, sa première conférence de presse.
«Jog Ngir Sénégal» s’engage pour la tenue d’une élection démocratique, libre et transparente. A l’occasion de leur conférence de presse tenue hier, la plateforme a réclamé un audit du fichier électoral afin de baisser la tension politique.
Elle cristallise l’espoir de la quarantaine de candidats recalés par le Conseil constitutionnel et certains acteurs de la société civile. La nouvelle plateforme «Jog Ngir Sénégal» a organisé, hier, sa première conférence de presse.
A cette occasion, Aminata Touré, Dr Abdourahmane Diouf, Cheikh Tidiane Gadio et autres ont répondu à l’appel de la société civile. Les membres de ladite plateforme s’engagent pour la tenue d’une élection présidentielle démocratique, libre et transparente.
S’indignant du processus électoral et des «carences de notre système de parrainage» tant décrié par les acteurs politiques et certains observateurs, l’ancien commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle Boubacar Sadio réclame «un audit du fichier qui est d’ailleurs possible en trois jours selon les experts». Il ajoute : «L’idéal, c’est d’organiser une élection transparente afin que les acteurs puissent participer à cette rencontre qui marque un tournant historique dans la vie démocratique d’une nation». M. Sadio invite la Commission électorale nationale autonome (Cena) à «prendre ses responsabilités pour qu’en rapport avec la Direction de l’autonomisation des fichiers et la Direction générale des élections, elle choisisse des experts sénégalais qui vont procéder rapidement à cet audit avant le tirage des listes électorales et la finalisation de la carte électorale».
Les recalés de l’élection présidentielle de février 2024, par la voix de Mimi Touré ont tous magnifié cette nouvelle initiative de la société civile. L’ancien ministre de la Justice sonne la mobilisation et demande à tous les acteurs politiques de faire un seul bloc pour défendre la démocratie sénégalaise
RECOURS CONTRE DIOMAYE FAYE ET CHEIKH TIDIANE DIEYE, L’EX-CAPITAINE TOURÉ DÉMONTE AMADOU BA
"Aucune disposition du code électoral sénégalais ou de la loi, à notre connaissance, ne s’oppose à la candidature à une élection présidentielle d’un citoyen appartenant à une entité politique dissoute."
Me El hadji Amadou Sall, au nom du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, a saisi le conseil constitutionnel de deux recours. Visant Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dieye, l’avocat a évoqué 4 points qui justifieraient, à son avis, l’invalidation de leur candidature à la prochaine Présidentielle. En réaction, l’ancien capitaine de la gendarmerie s’est fendu du texte ci-dessous, pour démonter les arguments du mandataire d’Amadou Ba. Selon le Seydina Oumar Touré, la haute juridiction n’aura aucun mal à les déclarer non-fondés.
"S’il est avéré que les moyens suivants, sont ceux avancés par les avocats du parti au pouvoir pour attaquer la validité de la candidature des sieurs Bassirou Diomay Faye et Cheikh Tidiane Dieye alors il y a vraiment de la panique du côté du pouvoir.
1-Appartenance à une entité politique dissoute.
2-Production de fausses pièces devant le conseil constitutionnel.
3-Coalition irrégulièrement constituée.
4-Non appartenance au parti ou à la coalition qui l’a investi.
1-Appartenance à une entité politique dissoute.
Sur ce premier moyen, aucune disposition du code électoral sénégalais ou de la loi, à notre connaissance, ne s’oppose à la candidature à une élection présidentielle d’un citoyen appartenant à une entité politique dissoute.
Il ne faut pas faire ici la confusion avec l’interdiction de l’alinéa 3 de l’article L57 du code électoral qui rappelle les conditions de la candidature indépendante en ces termes « Est candidat indépendant celui qui n’a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un (1) an».
D’ailleurs le 4 eme moyen du recours écarte cette suspicion en reconnaissant que le candidat en question a été investi par un parti auquel il n’appartient pas.
Quant au Docteur Cheikh Tidiane Dieye, cette hypothèse ne peut nullement le concerner étant donné qu’il n’est pas membre du parti Pastef.
Donc pour ce moyen, la réponse est évidente si elle ne se retrouve pas d’ailleurs dans le recours lui-même.
2-Production de fausses pièces devant le conseil constitutionnel
En validant la candidature de monsieur Bassirou Diomay Faye au préalable, je pense que le conseil constitutionnel a dû vérifier les documents produits. Cela s’explique d’ailleurs par la dénonciation spontanée du conseil constitutionnel et l’interpellation d’un candidat ayant produit une liste de faux parrainages. Le faux et l’usage de faux étant des infractions d’ordre public nul besoin d’un recours, si avérées, pour les soulever.
3-Coalition irrégulièrement constituée et 4-Non appartenance au parti ou à la coalition qui l’a investi.
Pour les 3e et 4e moyens, il suffit de convoquer à nouveau le paragraphe 2 de l’article L57 du code électoral qui précise que la candidature est portée soit par un parti politique légalement constitué, soit par une coalition de partis politiques légalement constitués, soit par une entité regroupant des personnes indépendantes.
En l’espèce, l’appartenance au parti politique n’est pas une condition pour être porté en tant que candidat. Et même si la condition se posait, la détention d’une carte membre signée, par le Président de la structure justifierait en droit de l’appartenance d’un citoyen à un parti politique. Ce moyen aurait pu prospérer si la légalité du parti politique porteur de la candidature était remise en cause.
À mon avis le conseil constitutionnel tirera facilement les réponses de ce recours des moyens invoqués, et sans nul doute, le décalera infondé."
par Alioune Wagane Ngom
SORTIR LE DROIT DE L’ABÎME À TRAVERS LE JUGE CONSTITUTIONNEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Les lois de la République ne sont pas un échiquier ou un jeu de dés. Elles expriment un pacte national. Les carences de l’administration à fournir des pièces du dossier ne sauraient être un motif de rejet d’une candidature
Depuis quelques années, le Sénégal est caractérisé par une crise de l’État de droit. Cette crise est l’une des plus importantes. Si elle se manifestait par des pratiques drapées d’une certaine légalité formelle, elle est aujourd’hui manifeste. Jamais, l’État ne s’est autant soustrait à son rôle de protecteur des droits et libertés. Jamais il ne s’est autant soustrait au respect du droit. Pourtant, l’une des principales caractéristiques d’un État de droit est la soumission de l’État au droit.
L’État de droit n’est pas une imposition verticale d’un droit émanant de l’État et qui se déploierait sur les administrés. C’est un État dont la légitimité et l’action sont fondées sur le droit. Le droit, à travers la Constitution, est le garant premier du pacte liant l’État aux citoyens. Le premier et le dernier souverain étant le peuple. Les forces imaginaires de ce droit et sa consécration dans des textes ne sont que le reflet de cette souveraineté. L’État n’est donc pas au-dessus de cette souveraineté, ni au-dessus du droit qui est le reflet du transfert de cette souveraineté. Il n’est que le dépositaire de cette dernière.
Aujourd’hui, les atteintes aux droits et libertés des citoyens sur la base de notions juridiques instrumentalisées, sont légion. Il en est ainsi des « troubles à l’ordre public », des « atteintes à la sureté de l’État », de la « corruption de la jeunesse », de la « diffusion de fausses nouvelles », entre autres. Cette situation est accompagnée d’une perte de confiance en la justice. Voilà ce à quoi le droit est réduit sous nos tropiques. À la veille de l’élection présidentielle de février 2024, les épisodes judiciaires visant des opposants politiques confortent les soupçons d’une instrumentalisation de la justice. Plus grave encore, des décisions de justice sont ignorées par l’État et son administration.
Tous ces épisodes montrent que l’État de droit s’érode au Sénégal. Il appartient au juge constitutionnel de contribuer à le restaurer dans les prochains jours à travers ses décisions attendues sur la validation des candidatures à l’élection présidentielle.
Face à une administration refusant délibérément de se soumettre au droit, il appartient au juge constitutionnel de réhabiliter la confiance et la force du droit en affirmant l’importance des valeurs et principes dans le texte constitutionnel dont la séparation des pouvoirs, la souveraineté du peuple et la soumission de l’État au droit.
Le navire du droit tangue depuis plusieurs années, et semble donner raison à ceux qui se demandaient s’il ne fallait pas brûler les facultés de droit au Sénégal. Mais il faut, contre vent et marrées, garder le cap de l’État de droit, tenir son gouvernail et ne jamais laisser se perdre son sillage.
Lorsque l’État et son administration se trouvent être les premiers à ne pas appliquer des décisions de justice, il y a lieu de craindre pour la démocratie et pour l’Etat de droit. Pire, de telles dérives, présagent un Etat de nature où pourrait régner la loi du plus fort.
Dans les prochains jours, le juge constitutionnel aura une responsabilité non négligeable : celle de réhabiliter le droit et de renouer la confiance du peuple en son droit. La responsabilité de préserver ce qui reste, lie et assure l’égalité et la justice lorsque tout vacille : le droit. Préserver ce qui structure une société et dessine sa trajectoire. Car le droit n’est pas un condensé de simples énonciations consignées dans des textes. C’est un projet de société normatif. Il participe à la construction de l’imaginaire d’une société. A travers un texte constitutionnel, un Code pénal, un Code électoral ou une décision de justice, ne se manifestent pas seulement des dispositions légales. Il s’agit aussi de la traduction d’un ensemble d’imaginaires et de mythes, de valeurs et aspirations qui régissent une société.
Le juge constitutionnel doit réhabiliter le droit en l’appliquant. Mais il doit aller plus loin et ne pas se limiter à une interprétation littérale des dispositions de la Constitution et des autres textes législatifs. Le contexte social et politique du moment est important. Le juge et le Conseil constitutionnel ne doivent pas l’ignorer. Ces derniers sont aussi habités et influencés par ces réalités.
Les insuffisances remarquées lors des contrôles du parrainage par le Conseil nous interpellent. Elles montrent les limites du système de parrainage et la transparence douteuse du processus électoral.
Le cas de la candidature de Monsieur Ousmane Sonko ne concerne pas seulement un homme ou un parti politique. Admettre que des convictions politiques ne puissent pas s’exprimer est une atteinte grave à la démocratie et au pluralisme politique qui ait toujours caractérisé le Sénégal. Un État qui ne respecte plus des décisions de justice ou utilise l’administration pour orchestrer des insuffisances du service public afin d’empêcher des citoyens de présenter leur candidature est une atteinte des droits et libertés mais aussi une trahison du pacte qui lie les gouvernants et les gouvernés dont le droit et la justice sont les garants. Dans une démocratie, la bataille politique ne se gagne pas par un tripatouillage de la Constitution et des manœuvres dilatoires qui violent le droit. La bataille politique se gagne par des idées, des programmes, des forces de propositions et de convictions. Le droit étant ce qui organise une telle compétition en définissant les procédures, délais et conditions mais aussi et surtout en donnant des droits égaux à tous les candidats.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la jurisprudence du Conseil constitutionnel a toujours considéré que les carences de l’administration pour fournir des pièces du dossier ne sauraient être un motif de rejet d’une candidature (Conseil constitutionnel, Décision no/E/3/98 du 15 avril 1998, affaire Insa Sangare). En outre, des éléments non essentiels comme la fourniture d’une attestation (non fournie par l’administration) ne sauraient être un motif pour invalider la candidature de l’opposant principal au régime actuel. Il s’agit, dans ce cas, de fausser le jeu démocratique et d’empêcher un choix libre du futur président de la République par les citoyens.
Il appartiendra au juge constitutionnel de maintenir debout le bouclier qui reste lorsque toutes les digues et barrières ont été franchies. La Constitution et les lois de la République ne sont pas un échiquier ou un jeu de dés. Elles expriment un pacte national. Le respect d’un tel pacte ne saurait se limiter aux seuls gouvernés. Il s’impose à l’État. Il appartient au Conseil constitutionnel d’entamer la marche vers une restauration d’un Etat de droit en crise.
Ce dont il est question pour le juge constitutionnel dans les jours à venir, c’est de rappeler que personne n’est au-dessus du pacte national y compris l’Etat. Il s’agit de faire comprendre que le respect d’une institution se forge à travers des décisions qui ne se fondent sur aucune légitimité autre que celle du peuple.
HÉLÈNE TINE REJOINT LA COALITION KHALIFA PRÉSIDENT
L’heure des alliances semble avoir sonné chez certains candidats à la présidentielle du 25 février. Chez le candidat Khalifa Ababacar Sall, c’est l’ancienne député Hélène Tine qui a ouvert le bal ce mercredi.
L’heure des alliances semble avoir sonné chez certains candidats à la présidentielle du 25 février. Chez le candidat Khalifa Ababacar Sall, c’est l’ancienne député Hélène Tine qui a ouvert le bal ce mercredi 17 janvier. Elle a rejoint la coalition “Khalifa Président”. l’information a été donnée par le mandataire du candidat, Moussa Tine.
Hélène Tine a été porte parole de l’Afp avant de quitter ce parti pour faire cavalier seul.
par Denis Ndour
L’OBSTACLE À L’ACCÈS AU LIBRE CHOIX RISQUE DE REMETTRE EN CAUSE LE DROIT DE VOTE DE CERTAINS CITOYENS
N’importe qui, à cause d’un tirage au sort, peut voir son candidat se retrouver en dernière position, donc avec moins de chance de passer à ce test de parrainage
Le processus du parrainage comme filtre pour réduire la pléthore de candidats à la candidature a soulevé un grand débat sur la pertinence et la fiabilité en tant qu’instrument électoral de régulation sur les critères de recevabilité de candidature.
En effet, cette situation était prévisible dans la mesure où les réformes sur le parrainage n’ont pas été faites en profondeur mais plutôt, elles ont été réalisées de façon superficielle, pour ne pas dire politicienne.
Pour rappel, dans son arrêt de 32 pages rendu le 28 avril, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) porte un coup sévère au Code électoral sénégalais, qui avait consacré, en février 2019, la réélection du président Macky Sall dès le premier tour, au milieu d’un désert de candidatures concurrentes. « La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part. »
En outre, si nous sommes d’accord qu’il n'y a pas de liberté sans lois, alors nous considérons aussi que les lois morales ou juridiques non seulement n'excluent pas la notion de liberté, mais sont en outre nécessaires pour qu'advienne une liberté authentique.
Or dans ce processus de parrainage, le libre choix du citoyen est compromis dans la mesure où n’importe quel citoyen, à cause d’un tirage au sort, peut voir son candidat se retrouver en dernière position, donc avec moins de chance de passer à ce test de parrainage. A cette situation anti-démocratique, il faut y ajouter le fait que le candidat ne puisse changer de type de parrainage en cas de premier rejet. Par conséquent le citoyen dans ce cas de figure, risque de ne pas voter puisque le système a limité ses choix, cela constitue une violation du droit de vote. Nous rappelons que voter est un droit, c'est un acte citoyen qui permet de choisir son(sa) ou ses représentants à l'occasion d'un scrutin. Au sein d'une démocratie, ce droit fondamental de participation permet d'exercer sa citoyenneté en participant à l'élection de son(sa) ou ses représentants.
L’inhérence des élections à la démocratie est du reste clairement affirmé par la Déclaration universelle des droits de l’homme : « La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes, libres, transparentes, inclusives qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure assurant la liberté du vote »
Selon certains penseurs modernes du gouvernement représentatif, la désignation des gouvernants par une élection avait un caractère aristocratique : elle était destinée à sélectionner les meilleurs pour gouverner. C’est ainsi que, au début du XIX eme siècle, François Guizot pouvait encore écrire : « Le but de l’élection est évidemment d’envoyer au centre de l’État les hommes les plus capables et les plus accrédités du pays ; c’est une manière de découvrir mais aussi de constituer la véritable et la légitime aristocratie » L’ère de cette aristocratie est dépassée certes mais dans une vraie démocratie, la légitimité reste fondamentale. Qui doit posséder le pouvoir de prendre les décisions politiques au nom du ‘dèmos’, le pouvoir de gouverner ? Comment désigner et contrôler ceux qui auront ce pouvoir ? Nous sommes XVIII millions, mais combien de sénégalais auront le privilège de choisir le prochain président de la République ? Même si Alexis de Tocqueville soulignait que l’égalité politique est au cœur de la démocratie et implique le suffrage universel. Il faut reconnaitre aussi que la démocratie suppose avant toute chose des élections libres, mais de plus en plus il paraît cependant remis en question c’est pourquoi on parle de « la crise de la représentation ». Celle-ci est avant tout, une crise de la force légitimant l’élection. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que de plus en plus, l’élection au suffrage universel n’est plus vraiment inclusive, non pas seulement à cause de subterfuges politico-judiciaires pouvant retenir des candidats, mais encore trois autres raisons sont souvent avancées :
a) de facto, la participation électorale est socialement biaisée : les citoyens plus scolarisés et issus de milieux plus favorisés votent davantage que ceux qui sont moins scolarisés et issus de milieux moins favorisés ;
b) le même biais social affecte, de manière encore plus marquée, l’accès aux mandats politiques : la grande majorité des élus ont un niveau de revenu et un niveau d’études supérieurs à la moyenne des citoyens ; ils ont souvent fréquenté les mêmes écoles, les mêmes cercles et sont parfois issus des mêmes familles ; c) enfin, la dynamique électorale conduit à une professionnalisation de la politique, à la constitution d’une « classe politique » dotée d’un certain pouvoir social et dont les intérêts et le mode de vie se distinguent de ceux du reste de la population.
Par ailleurs, une réflexion sur la légitimité démocratique ne peut en effet se focaliser exclusivement sur les conditions d’un rapport dialogique entre citoyens au sein d’un espace public ou d’une instance de délibération. Elle doit aussi penser à la phase consensuelle du processus qui constitue une base de confiance entre les acteurs. C’est pourquoi nous devons aujourd’hui nous assurer durant la prochaine élection que notre futur président ne souffre d’aucune légitimité et qu’il soit crédible aux yeux des sénégalais pour conduire en toute sérénité les destinées de notre cher pays.
Pour ce faire, le Conseil constitutionnel a un grand rôle à jouer pour que le droit soit objectivement lu, tous les recours traités selon les délais du code électoral et que toutes ses décisions pour le reste du processus, ne puissent souffrir d’aucune ambigüité juridique. Il faut le rappeler les juges constitutionnels qui ont pourtant des pouvoirs importants, ne sont pas élus. On peut néanmoins admettre qu’ils sont démocratiquement autorisés à exercer les pouvoirs que leur donne la Constitution en vertu du fait que les citoyens adhèrent à celle-ci, même si ce consentement est implicite. Mais aussi que tous les acteurs acceptent le fairplay après avoir épuisé tous les éventuels contentieux électoraux. Que la campagne électorale se fasse à travers la non-violence et qu’un véritable débat programmatique s’installe au détriment des invectives et attaques personnelles. Dans une perspective de période postélectorale, il nous faut une innovation démocratique qui traduise une volonté de mettre la participation directe des citoyens au cœur de l’élaboration des politiques, de dépasser ainsi les insuffisances de la démocratie électorale. Ainsi la présence de partis politiques est essentielle au déploiement des vertus de l’élection en tenant en compte : - Le consentement des citoyens à être gouvernés ; - L’inclusion égalitaire des citoyens dans le processus de décision ; - Le contrôle et la contestation des décisions et des décideurs par les citoyens ; - Les qualités épistémiques du processus de décision. Il nous faut une transition pour une refondation nationale basée sur des consensus forts comme les conclusions des Assises Nationales et celles de la CNRI.
Enfin, une procédure de vote est démocratique si elle est inclusive, c’est-à-dire : si elle assure à tous les citoyens, quelle que soit leur origine sociale, une possibilité égale de prendre part, directement ou indirectement, à la formation de la décision politique.
KARIM WADE DOIT ÊTRE RETIRÉ DE LA LISTE DES CANDIDATS
Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. La Françafrique doit mourir
L’immixtion flagrante de la France dans notre processus électoral pour tenter de sauver la candidature de M. Karim Meissa Wade traduit une solidarité entre les tenants de la Françafrique et du néocolonialisme.
Comme par magie, Karim Wade exhibe un décret daté du 16 janvier 2024, par lequel le gouvernement français le "libère de son allégeance à l'égard de la France", autrement dit lui retire la nationalité objet de controverses.
Plutôt que de le conforter, ce document le confond et l'enfonce.
En effet, il est aujourd’hui incontestable que :
- Lorsqu'il a officiellement présenté sa candidature en 2019, en accompagnant celle-ci d'une déclaration sur l'honneur affirmant qu'il était exclusivement de nationalité française, il était pleinement conscient de perpétrer un acte de parjure. Ce seul fait constitue un motif suffisant pour le Conseil constitutionnel de l'écarter définitivement ;
Il récidive dans sa compromission, en déposant, pour l'élection présidentielle de 2024, un dossier comprenant une nouvelle déclaration sur l'honneur contraire à la vérité. Karim Wade administre lui-même la preuve qu'à la date du 26 décembre 2023, à l'expiration des délais de dépôt de candidatures, son dossier était irrecevable, car il avait au moins deux nationalités.
En conséquence de ce qui précède, notamment que la perte de sa nationalité française n'est intervenue que le 16 janvier 2024, la contestation de la liste provisoire est fondée. Non seulement cette contestation est fondée, mais Karim Wade doit être retiré de la liste définitive pour deux autres motifs :
- D'une part, les délais de dépôt de dossiers de candidatures ayant été épuisés le 26 décembre, il ne saurait lui être autorisé de compléter son dossier le 16 janvier 2024, soit 3 semaines plus tard, à sa propre initiative.
- D'autre part, le décret du 16 janvier 2024 de l'État français ne pouvant avoir des effets rétroactifs, il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S'il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l'exige la déclaration sur l'honneur, il n'aurait pas été retenu dans la liste provisoire.
La Françafrique doit mourir. Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. Nous allons faire barrage, face à cette fraternité triangulaire entre la France, le candidat du camp présidentiel Amadou Ba, et le soldat Karim Wade qui ne peut être sauvé que par des manigances flagrantes.
Pour toutes ces raisons, je demeure convaincu que le Conseil constitutionnel tâchera d’honorer ses missions, notamment celle de défendre notre Constitution.
Thierno Alassane Sall est candidat à l'élection présidentielle, président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor.
PUBLICATION, GOUVERNEMENTS DU SÉNÉGAL DE 1957 À 2023
Samba Mangane, diplomate en service au consulat général du Sénégal à Lyon, vient de publier un ouvrage biographique sur tous les Gouvernements du Sénégal du 20 mai 1957 (époque coloniale au 31 décembre 2023).
C’est en 1957 que le premier Gouvernement composé de ministres sénégalais à été mis sur place. Avec le français Pierre Lamy comme Président et Mamadou Dia comme vice-président, il était chargé de la politique intérieure laissant les affaires internationales à la France
Cet ouvrage retrace le parcours de 441 membres du pouvoir exécutif dont 81 femmes qui ont marqué l’évolution politique de notre pays (Présidents, Président du Conseil, Premiers ministres, ministres). Leur cursus scolaire, universitaire, leurs formations, fonctions administratives et politiques, ainsi que les portefeuilles ministériels occupés ont été évoqués.
Dans cet ouvrage de référence considéré comme un document pour l’Administration, composé de plus de 200 pages parfaitement illustré avec les photos des personnalités, l’auteur qui répond à une demande générale, a pour objectif de permettre aux jeunes générations de connaître ces hommes et femmes qui ont servi notre pays dans la plus haute administration et de leur rendre hommage. Pour Samba Mangane, c’est aussi un document pour les étudiants qui font des recherches pour leurs mémoires et thèses, pour les journalistes et pour tous ceux qui sont intéressés par l’histoire politique de notre pays.
Samba Mangane est un ancien journaliste au desk sports à la Rts , actuellement détaché au ministère affaires étrangères en service au consulat du Sénégal à Lyon.
KARIM WADE S’EN PREND À AMADOU BA
Après avoir produit les “preuves” de sa renonciation à la nationalité française et après avoir tiré sur Thierno Alassane Sall, voici Karim Wade qui tacle sévèrement le candidat de Benno Bokk Yaakaar.
Le candidat de la coalition Karim K24 dont la double nationalité alimente la polémique n’en pas fini avec ses détracteurs. Après avoir produit les “preuves” de sa renonciation à la nationalité française et après avoir tiré sur Thierno Alassane Sall, voici Karim Wade qui tacle sévèrement le candidat de Benno Bokk Yaakaar. “Le décret du ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance. Dans cette polémique stérile et dangereuse alimentée par Thierno Alassane Sall pour gagner en visibilité et agissant pour le compte du très peu courageux Premier ministre Amadou Ba, spécialiste des coups bas, se termine enfin“, écrit Karim Wade.
Wade-fils estime que “Amadou Ba, dont le manque de témérité face à la confrontation est désormais évident, doit cesser ces manœuvres déloyales“.
Et pour se montrer on ne peut plus fair-play, le candidat de la coalition Karim K24 affirme avoir choisi de ne déposer aucun recours contre un autre candidat. “Malgré les informations que j’ai reçues sur l’acquisition d’autres nationalités par certains candidats, j’ai décidé de ne déposer aucun recours devant le Conseil constitutionnel. Ma conviction est claire: Seul le peuple sénégalais doit décider dans une élection présidentielle ouverte et inclusive“, conclut Karim Wade.