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3 mai 2025
Politique
PUBLICATION, GOUVERNEMENTS DU SÉNÉGAL DE 1957 À 2023
Samba Mangane, diplomate en service au consulat général du Sénégal à Lyon, vient de publier un ouvrage biographique sur tous les Gouvernements du Sénégal du 20 mai 1957 (époque coloniale au 31 décembre 2023).
C’est en 1957 que le premier Gouvernement composé de ministres sénégalais à été mis sur place. Avec le français Pierre Lamy comme Président et Mamadou Dia comme vice-président, il était chargé de la politique intérieure laissant les affaires internationales à la France
Cet ouvrage retrace le parcours de 441 membres du pouvoir exécutif dont 81 femmes qui ont marqué l’évolution politique de notre pays (Présidents, Président du Conseil, Premiers ministres, ministres). Leur cursus scolaire, universitaire, leurs formations, fonctions administratives et politiques, ainsi que les portefeuilles ministériels occupés ont été évoqués.
Dans cet ouvrage de référence considéré comme un document pour l’Administration, composé de plus de 200 pages parfaitement illustré avec les photos des personnalités, l’auteur qui répond à une demande générale, a pour objectif de permettre aux jeunes générations de connaître ces hommes et femmes qui ont servi notre pays dans la plus haute administration et de leur rendre hommage. Pour Samba Mangane, c’est aussi un document pour les étudiants qui font des recherches pour leurs mémoires et thèses, pour les journalistes et pour tous ceux qui sont intéressés par l’histoire politique de notre pays.
Samba Mangane est un ancien journaliste au desk sports à la Rts , actuellement détaché au ministère affaires étrangères en service au consulat du Sénégal à Lyon.
KARIM WADE S’EN PREND À AMADOU BA
Après avoir produit les “preuves” de sa renonciation à la nationalité française et après avoir tiré sur Thierno Alassane Sall, voici Karim Wade qui tacle sévèrement le candidat de Benno Bokk Yaakaar.
Le candidat de la coalition Karim K24 dont la double nationalité alimente la polémique n’en pas fini avec ses détracteurs. Après avoir produit les “preuves” de sa renonciation à la nationalité française et après avoir tiré sur Thierno Alassane Sall, voici Karim Wade qui tacle sévèrement le candidat de Benno Bokk Yaakaar. “Le décret du ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance. Dans cette polémique stérile et dangereuse alimentée par Thierno Alassane Sall pour gagner en visibilité et agissant pour le compte du très peu courageux Premier ministre Amadou Ba, spécialiste des coups bas, se termine enfin“, écrit Karim Wade.
Wade-fils estime que “Amadou Ba, dont le manque de témérité face à la confrontation est désormais évident, doit cesser ces manœuvres déloyales“.
Et pour se montrer on ne peut plus fair-play, le candidat de la coalition Karim K24 affirme avoir choisi de ne déposer aucun recours contre un autre candidat. “Malgré les informations que j’ai reçues sur l’acquisition d’autres nationalités par certains candidats, j’ai décidé de ne déposer aucun recours devant le Conseil constitutionnel. Ma conviction est claire: Seul le peuple sénégalais doit décider dans une élection présidentielle ouverte et inclusive“, conclut Karim Wade.
APPEL DU COLLECTIF DES CANDIDATS INVALIDÉS À MACKY, SONKO SE DÉMARQUE
Le «Collectif des Candidats Invalidés au Parrainage» par le conseil Constitutionnel a fait un appel au président de la République pour intervenir. Une initiative à laquelle leader de l’ex-parti Pastef n’adhère pas du tout.
Le «Collectif des Candidats Invalidés au Parrainage» par le conseil Constitutionnel a fait un appel au président de la République pour intervenir. Une initiative à laquelle leader de l’ex-parti Pastef n’adhère pas du tout.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de iGFM, Ousmane Sonko s’est démarqué de l’initiative du «Collectif des candidats invalidés au parrainage». Son nom aurait figuré, dit-il, parmi les signataires de la lettre adressée au chef de l’Etat pour son intervention afin de les rétablir dans la course à la présidentielle.
«Le nom du Président Ousmane Sonko aurait été mentionné parmi les candidats signataires. Sous réserve de l’authenticité de ce document, le Président Ousmane Sonko tient à démentir toute implication dans cette initiative, dont il n’a jamais été informé », lit-on dans le communiqué de presse du leader des «patriotes».
Sonko souligne qu’à cette étape du processus, le président Macky Sall ne dispose d’aucune prérogative. Le Conseil constitutionnel étant seul maître du déroulement des opérations. Il invite les uns et les autres à s’abstenir d’associer son nom à des initiatives pour lesquelles il n’a ni été consulté, encore moins consenti.
AMADOU THIMBO OFFICIEMENT INSTALLE DANS SES FONCTIONS DE SECRETAIRE GENERAL DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Le nouveau Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Amadou Thimbo a été installé mardi dans ses fonctions. Précédemment Secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale,Thimbo remplace Baye Niass Cissé qui assurait l’intérim de feue Marie Josephine
Dakar, 17 jan (2024) – Le nouveau Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Amadou Thimbo, a été installé mardi dans ses fonctions, a t-on appris auprès de l’institution.
Précédemment Secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale, M. Thimbo remplace Baye Niass Cissé qui assurait l’intérim depuis le décès de Marie Joséphine Diallo en mai 2022
Dans son discours transmis à l’APS, il a adressé »à nouveau » (au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop) ses »sincères remerciements et (son) infinie gratitude » pour »cette haute marque de confiance qui traduit son attachement et son engagement, maintes fois réitérés, de promouvoir les cadres de l’administration parlementaire’’.
Lors de cette cérémonie organisée dans une salle du parlement sénégalais, il a également rendu hommage à ses devanciers, relevant à l’endroit de M. Niass ‘’tous les services rendus à notre auguste institution (qu’il a) loyalement servie et dignement représentée à l’interne comme à l’extérieur’’.
Le nouveau secrétaire général de l’Assemblée nationale a exprimé toute sa »reconnaissance » à feue Marie Joséphine Diallo.
‘’Je lui dois beaucoup, et beaucoup d’entre vous, ici présents, le savent. Son leadership bien affirmé, son parcours inspirant et son sens du partage du savoir (font que) le nom et l’œuvre de Marie Joséphine Diallo sont à jamais célébrés dans les administrations parlementaires’’, a-t-il témoigné.
Amadou Thimbo, 43 ans, totalise seize années de présence ininterrompue dans les différents services de l’administration de l’Assemblée nationale, passant de cadre simple à chef de section, puis chef de division, directeur, secrétaire général adjoint et, aujourd’hui, Secrétaire général.
Ce qui constitue, selon lui, ‘’la preuve qu’une carrière bien remplie est possible » au sein de l’Assemblée nationale.
Il a appelé tous les fonctionnaires de l’institution à être ‘’portés et habités, en toute conscience, en tout temps et en tout lieu, par les exigences de l’environnement et le travail parlementaires : disponibilité, neutralité, mais surtout loyauté’’.
PRÉSIDENTIELLE, LE F24 CHERCHE DES VOLONTAIRES DE LA TRANSPARENCE
Selon une note signée par Mamadou Mbodj, ce procédé permet de «garantir une représentation plus large des candidats membres de F24 dans tous les bureaux de vote au Sénégal et à l’étranger
Les Forces vives de la Nation F24 s’activent pour une élection présidentielle sécurisée et transparente. Pour ce faire, elles ont lancé un appel pour l’enrôlement de volontaires. Selon une note signée par Mamadou Mbodj, ce procédé permet de «garantir une représentation plus large des candidats membres de F24 dans tous les bureaux de vote au Sénégal et à l’étranger; Veiller au contrôle de la régularité des opérations de vote, à la sincérité des résultats proclamés et à la transmission diligente des procès-verbaux »
«Pour contribuer à la transparence et à la sincérité du scrutin du 25 février, le F24 invite les citoyens soucieux de justice et de paix à s’inscrire sur la base de données des réservistes volontaires ouverte du 15 au 27 janvier 2024 », indique le communiqué.
CONSEIL CONSTITUTIONNEL, MARY TEUW NIANE RÉCLAME SES PARRAINS
Recalé à l’étape du parrainage, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur ne s’avoue toujours pas vaincu. Il a, en effet, déposé un recours au Conseil constitutionnel et réclamé des parrains qui lui auraient été spoliés.
Recalé à l’étape du parrainage, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur ne s’avoue toujours pas vaincu. Mary Teuw Niane a, en effet, déposé un recours au Conseil constitutionnel et réclamé des parrains qui lui auraient été spoliés. «C’est le même fichier que nous avions déposé et nous pensons bien qu’il n’y a pas de souris qui sont venus manger les 13 parrains», ironise-t-il.
L’ancien ministre qui dit ne pas en faire pour sa seule candidature, exige que les droits de tous les candidats soient respectés. «Nous sommes venus au Conseil constitutionnel déposer notre recours. Il faut souligner que le 3 janvier déjà, le mandataire, Dr Tabouré Agne était venu déposer un recours qui s’est aujourd’hui renouvelé.
Nous avons deux procès-verbaux : un procès verbal d’un dépôt de dossier dans lequel nous avons 51 267 parrains et un procès-verbal lors du contrôle des parrainages dans lequel il nous est indiqué 51 254 parrains. J’exige que les droits de tous les candidats libres de circuler et ceux qui sont en prison, soient respectés», a déclaré Mary Teuw Niane qui ajoute : «c’est le même fichier que nous avions déposé et nous pensons bien qu’il n’y a pas de souris qui sont venus manger les 13 parrains. Donc ceci nous a amenés à prendre un huissier qui a fait le constat et nous demandons au Conseil Constitutionnel d’examiner notre dossier suite à notre requête».
LA FRANCE ACCUSÉE D'INGÉRENCE DANS LA PRÉSIDENTIELLE
Les zones d'ombre entourant la renonciation effective de Karim Wade à la nationalité française et sa validation par le Conseil constitutionel sénégalais alimentent les soupçons sur les réelles motivations du gouvernement de Macron
La publication soudaine d'un décret du gouvernement français déchoyant officiellement Karim Wade de sa nationalité française jette le trouble sur l'élection présidentielle du 25 février prochain. Alors que sa double nationalité hypothéquait sa candidature, cet acte express du cabinet d'Emmanuel Macron alimente les accusations d'ingérence de la France.
Signé à peine un mois après sa prise de fonctions par le Premier ministre Gabriel Attal et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le document du 16 janvier 2024 stipulant que le candidat du PDS "est libéré de son allégeance à l'égard de la France" a de quoi interroger. C'est en tout cas l'analyse de Juan Branco, avocat français du candidat Ousmane Sonko actuellement en prison.
"A peine nommé à Matignon, quelle est l’une des premières décisions du jeune premier ministre, Gabriel Attal ? S’ingérer dans l’élection présidentielle d’un pays africain, en l’occurrence le Sénégal, en tentant de sauver la candidature de Karim Wade. La Françafrique a les dents longues", s'insurge Me Branco sur X (ex-Twitter).
Au Sénégal également, les soupçons sont nombreux. Le parti d'opposition La République des valeurs, qui avait saisi le Conseil constitutionnel d'un recours contre la candidature de Karim Wade, campe sur ses positions. « Même si c’est la tâche du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur de signer les décrets, le timing laisse penser que le gouvernement français s’est précipité pour sauver un candidat à la présidentielle sénégalaise", déclare M. Faye, son représentant interrogé par Le Monde.
Plusieurs zones d'ombre demeurent en effet. À commencer par la date de la renonciation effective de l’ancien ministre exilé au Qatar, qu'il faisait remonter à 2018 mais que le décret fait prendre effet au 16 janvier seulement. Il y a flou aussi sur les raisons ayant poussé le Conseil constitutionnel à valider sa candidature avant même que sa nationalité ne soit officiellement réglée.
En s'immisçant de la sorte dans le jeu politique sénégalais, la France s'expose à de lourdes accusations dont elle a du mal à se défaire sur le continent. L'affaire risque en tout cas de jeter le trouble sur la crédibilité du scrutin à venir.
LES RECOURS D'AMADOU BA VISENT BASSIROU DIOMAYE FAYE ET CHEIKH TIDIANE DIÈYE
Il est entre autres reproché aux deux candidats proches de Sonko d'appartenir à une "entité politique dissoute", en l'occurrence le Pastef ; et d'avoir produit "de fausses pièces" pour la validation de leur candidature
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 17/01/2024
Le candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, Amadou Ba, a déposé mardi deux recours auprès du Conseil constitutionnel visant à invalider la candidature de Bassirou Diomaye Faye et de Cheikh Tidiane Dieye.
D'après nos informations, ces recours sont motivés par quatre arguments principaux. Tout d'abord, Amadou Ba souligne l'"appartenance" des deux candidats à une "entité politique dissoute", en l'occurrence le parti d'Ousmane Sonko, Pastef. Il évoque également la "production de fausses pièces" que les intéressés auraient fournies au Conseil constitutionnel pour valider leur candidature.
Le candidat de Benno Bokk Yakaar met également en avant une "coalition irrégulièrement constituée" par Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dieye. Enfin, il assure qu'ils ne respectent pas le critère de "non appartenance au parti ou à la coalition qui l'a investi".
Amadou Ba cherche ainsi à écarter de la course électorale les candidats les plus proches d'Ousmane Sonko. Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer sur les différents recours introduits par les candidats, le 20 janvier prochain.
UN COLLECTIF DE CANDIDATS CONTESTE LA VALIDATION DES PARRAINAGES
Une quarantaine de personnalités, dont Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Aminata Touré ou encore Thierno Alassane Sall, saisissent Macky Sall, dénonçant des "graves manquements" lors du contrôle. Ils réclament d'être rétablis dans leurs droits avant le scrutin
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 17/01/2024
Les opérations de vérification des parrainages pour l'élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2024 laissent un goût amer à de nombreux candidats. Regroupés au sein d'un collectif, une quarantaine d'entre eux jugent avoir été invalidés de manière arbitraire et demandent des clarifications au président Macky Sall.
Par une lettre ouverte, les signataires - parmi lesquels figurent des poids lourds de l'opposition comme Ousmane Sonko, Idrissa Seck ou Bougane Guèye Dany - dénoncent de "graves manquements" lors du contrôle mené par la Commission ad hoc du Conseil constitutionnel. Cette étape cruciale du processus électoral, qui valide ou rejette les parrainages des candidats sur la base du fichier électoral, fait l'objet de vives critiques.
Les griefs soulevés sont nombreux. Tout d'abord, l'absence de mise à disposition par la Commission électorale (CENA) du fichier général des électeurs consolidé de 2023, document de référence pour la vérification. Ensuite, la fiabilité douteuse de ce fichier, qui aurait entraîné le rejet excessif d'"électeurs 'primo-votants'".
Autre point problématique selon les requérants : "la disparition de parrains" entre l'inventaire initial des pièces et le contrôle effectif. Ils dénoncent également des "défaillances techniques" du logiciel utilisé, laissant planer un doute sur l'intégrité des données.
Au-delà des cas individuels, c'est bien la régularité globale de la procédure qui est remise en cause. Les signataires évoquent un "manque de transparence" susceptible de "remettre en cause l'expression du libre choix des Sénégalais".
C'est pourquoi ils ont choisi de saisir Macky Sall, en tant que garant des institutions et président du Conseil supérieur de la magistrature. Ils lui demandent instance d'user de ses prérogatives afin de leur "rétablissement absolu dans leurs droits". L'objectif affiché est de "consolider le principe constitutionnel relatif au respect de l'opposition".
LE CHOC DES RECOURS
De Karim Wade à Amadou Bâ en passant par Ousmane Sonko ou encore Bassirou Diomaye Faye plusieurs candidatures déclarées sont dans le collimateur de requérants devant le Conseil constitutionnel
La bataille des recours au niveau du Conseil Constitutionnel, relativement à la présidentielle de février prochain, est loin de connaitre son épilogue. Hier, mardi16janvier 2024, elle a coïncidé avec le dépôt au greffe de l’institution de moult requêtes ayant pour objectif la validation ou l’invalidation d’un candidat déclaré à la présidentielle. De Thierno Alassane Sall en bisbille avec la double nationalité de Karim Wade, au candidat de Benno Bokk Yaakar Amadou Bâ, en croisade selon certaines informations contre les candidatures d’Aly Ngouille Ndiaye, Mahammed Boun Abdallah Dionne ou encore Bassirou Diomaye Faye, en passant par le candidat Ousmane Sonko qui revendique devant les «Sept Sages » la recevabilité de sa candidature, le greffe du Conseil constitutionnel a été «submergé» de recours pouvant vraisemblablement impacter le déroulement du scrutin du 25 février.
Au dernier jour des 48 heures arrêtées par les «7 sages» pour permettre à tout candidat à la présidentielle qui en éprouve le besoin de déposer un quelconque recours, après la publication de la liste des candidats ayant franchi l’étape des parrainages, le greffe de l’institution constitutionnelle a enregistré des requêtes qui pourraient sérieusement impacter la présidentielle 2024. A l’instar de Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs qui a officialisé le dépôt de son recours contre Karim Wade au Conseil constitutionnel. Ce recours, soumis par Dr. Samba Faye, le porte-parole du parti, vise à contester la validité de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle. Selon les propos du porte-parole, ce recours n’est pas déposé contre la personne de Karim Wade mais plutôt pour défendre un principe simple qui est, selon lui, que le président de la République du Sénégal ne peut pas porter allégeance à une autre République que celle pour laquelle il a été élu. Le contexte de cette démarche repose sur des allégations concernant la double nationalité de Karim Wade.
En effet, Thierno Alassane Sall soutient que Karim Wade, candidat du Pds et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, possède également la nationalité française. Ce qui, d’après la Constitution sénégalaise, rendrait sa candidature inéligible. La Constitution stipule en effet que tout candidat à l’élection présidentielle doit être exclusivement de nationalité sénégalaise (Article 28 de la Constitution). Selon Thierno Alassane Sall, le candidat Karim Wade serait inscrit sur une liste électorale en France, ce qui pourrait être interprété comme une preuve de sa double nationalité. Thierno Alassane Sall qui a validé sa liste de parrainages n’est cependant pas le seul candidat à « ester » au niveau du Conseil constitutionnel pour invalider un autre potentiel prétendant à la magistrature suprême.
En effet, après l’ancien ministre de l’Energie qui interpelle le Conseil constitutionnel sur la « double nationalité » de Karim Wade, c’était au tour de la coalition présidentielle de déposer un recours sur la table du président Mamadou Badio Camara. Et c’est l’ancien ministre de la Justice sous Wade qui est passé au greffe du Conseil et au nom du Premier ministre Amadou Bâ, candidat de Benno, pour déposer la requête. Me Amadou Sall qui informe de cette requête n’a toutefois pas donné les noms des candidats dont la mouvance présidentielle récuse la participation à l’élection présidentielle. « Nous sommes venus au Conseil constitutionnel au titre de la défense des intérêts du candidat Amadou Bâ qui avait des observations et des réclamations à faire pour le respect d’un certain nombre de principes qui n’ont pas été suivis par certaines candidatures. Nous avons donc déposé des réclamations auprès du Conseil constitutionnel qui se chargera de les étudier», a-t-il déclaré. Selon certaines sources toutefois, ces recours viseraient les candidatures de Bassirou Diomaye Faye, d’Aly Ngouille Ndiaye et de Mahammed Boun Abdallah Dionne. Loin de contester pour sa part une quelconque candidature, la coalition « Sonko 2024 » milite elle pour sa propre chapelle. Quoique recalé à l’étape des parrainages pour dossier dit incomplet, Ousmane Sonko croit encore à sa candidature à l’élection présidentielle 2024. Son mandataire et avocat Ciré Clédor Ly informe lui aussi avoir déposé hier, mardi, un recours au Conseil constitutionnel. « Nous avons déposé un dossier complet en dehors des autres dossiers qui ont été déposés précédemment. Maintenant, nous attendons la décision du Conseil constitutionnel. Nous avons une conviction objective qu’Ousmane Sonko fera partie des candidats et sera probablement le 22ème candidat à participer à l’élection présidentielle », a réagi Ciré Clédor Ly, mandataire du candidat Ousmane Sonko. Ces divers recours n’occultent toutefois pas ceux d’Aminata Touré et du Collectif pour la défense de l’inclusivité électorale et la démocratie, composé du groupe des 41 candidats recalés suite au parrainage. A charge maintenant au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur ces divers recours avant le 20 janvier prochain, date de proclamation de la liste définitive des candidats à la succession de Macky Sall.