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3 mai 2025
Politique
PRÉSIDENTIELLE, DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE PRONENT UNE GESTION TRANSPARENTE DE L’INFORMATION
Le COSCE a souligné la nécessité pour les journalistes d’œuvrer pour une gestion transparente et équidistante des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs.
Dakar, 19 jan (APS)–Le Collectif des organisations de la société civile (COSCE) a souligné, vendredi, à Dakar, la nécessité pour les journalistes et autres professionnels des médias d’œuvrer pour une gestion »transparente » et »équidistante » des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs.
« Il faut que la gestion de l’information soit la plus transparente possible et que la bonne information soit donnée, alors que le pays traverse un contexte politique marqué par une rupture de confiance entre les acteurs, a notamment laissé entendre le professeur Babacar Gaye, un membre du COSCE.
Il intervenait au cours d’un atelier consacré aux ‘’enjeux et défis de la gestion de l’information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée’’.
« Cette rencontre se tient dans un contexte assez tendu marqué par la rupture du dialogue et de la confiance entre les différents acteurs politiques » a-t-il déclaré.
Babacar Gaye a estimé qu’il était « opportun » d’organiser cette cession de formation pour sensibiliser davantage les journalistes.
Il n’a pas manqué de rappeler que « les acteurs de la presse jouent un rôle capital au moment des élections, justifiant ainsi la nécessité d’œuvrer pour un bon traitement de l’information ».
« Les acteurs de la presse doivent faire preuve d’une grande responsabilité. (…) Il y a des choses qu’il ne faudrait pas par exemple dire ou montrer par soucis de préserver la stabilité et la paix sociale, a fait valoir le responsable du COSCE ».
A son avis, « une mauvaise ou fausse information peut entrainer des troubles et des violences ».
S’agissant du processus électoral le professeur Babacar Gaye a pointé du doigt l’absence de confiance entre les acteurs.
« Nous préconisons pour la stabilité du pays que le fil du dialogue soit renoué entre les différents acteurs politiques », a-t-il indiqué.
« Nous devons porter en bandoulière les fondamentaux de notre métier. Parmi ceux-là il y a la vérification des faits, un trésor que nous devons sauvegarder’’, a de son côté déclaré, Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
M. Ndiaye a souligné « l’importance pour un professionnel des médias de rester aux aguets ». Selon lui, avoir la primeur de l’information ne doit pas être la première préoccupation du journaliste dans un contexte chargé.
« Quel que soit le temps que cela doit prendre, nous devons nous assurer de la véracité des faits avant de les publier », a-t-il fait valoir.
En outre, il a signalé que la CJRS avait déjà fait le tour du pays pour sensibiliser les journalistes de toutes les localités du pays sur le traitement de l’information et la lutte contre la désinformation.
« Les reporters présents à cette rencontre vont bien retenir les conseils et recommandations qui découleront de cet atelier », a estimé le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.
Pour sa part, Alain Ayadokoun, directeur résident de la National democratic institute (NDI), a évoqué la problématique à laquelle les médias sont confrontés, partagés entre la nécessité de fournir des informations vérifiées, et la préservation de leur indépendance face aux influences externes.
« Les enjeux de cette élection sont multiples: assurer l’équité de l’information, éviter le parti pris, promouvoir le débat démocratique et couvrir de manière égale l’activité des différents candidats », a-t-il indiqué.
MACKY SALL « SONKORISÉ » À SAINT-LOUIS
Le président Macky Sall est à Saint-Louis où il participe à l’inauguration d’une agence auxiliaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le président Macky Sall est à Saint-Louis où il participe à l’inauguration d’une agence auxiliaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Seulement le passage du chef de l’Etat dans l’ancienne capitale du Sénégal n’a pas été un long fleuve tranquille.
En effet, à travers une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit et entend des jeunes scander « Sonko, Sonko, libérez Sonko » au passage du convoi présidentiel qui a été « sonkorisé », comme disent certains.
PRÉSIDENTIELLE, LE BOKK GIS GIS DE PAPE DIOP SCINDÉ EN DEUX
Depuis son entrée dans la majorité présidentielle, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis traverse une période de turbulence. Le parti s’est scindé en deux avec la naissance de And Jubanti Bokk Gis Gis.
Depuis son entrée dans la majorité présidentielle, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis traverse une période de turbulence. Le parti s’est scindé en deux avec la naissance de And Jubanti Bokk Gis Gis. Ce cadre a décidé de reprendre en main les destinées du parti Convergence démocratique Bokk Gis Gis. «Suite à la léthargie constatée depuis 2019, ainsi qu’au colmatage des listes lors des élections locales et législatives de 2022, les responsables des femmes, des jeunes, des cadres, des opérateurs économiques, des élèves et étudiants du parti se sont sentis abandonnés par la direction du parti, qui ne s’occupe plus de l’animation et de la formation des militants», se désolent ces militants de Pape Diop.
«De plus, ajoutent-ils, un groupuscule, profitant du mutisme incompréhensible du président Pape Diop, tente de saper les fondements du parti en prenant des décisions au sein de prétendus Secrétariat national exécutif et Comité directeur qui ne reflètent pas la volonté des militants». Selon eux, pour décider de l’orientation du parti, aucune instance de base n’a été consultée, alors que celle-ci représente les aspirations des militants.
«Par conséquent, toute décision prise sans son aval est nulle et non fondée», a signalé Bara Sall, coordonnateur de Bokk Gis Gis de Dakar. Non sans ajouter : «Le cadre And Jubanti Bokk Gis Gis considère que notre parti, ainsi que ses militants, sont dans l’opposition depuis sa création, aucune instance ne s’est réunie pour statuer sur un changement de cap. Par conséquent, aucun lobby cherchant à marchander avec un quelconque candidat, ne sera accepté par les militants du parti, sans un accord préalable. Si l’on cherche à dissoudre le parti dans l’anonymat le plus total par ‘euthanasie’, c’est peine perdue».
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
MULTIPLE PHOTOS
LES ATOUTS DU PARTENARIAT CUBA-SÉNÉGAL
À l'heure où la Révolution cubaine souffle sur ses 65 bougies, son ambassadeur au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton, dresse le bilan d'un demi-siècle de liens tissés entre les deux nations dans divers domaines clés - ENTRETIEN
À l'occasion des 50 ans de relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal, Maydolis Sosa Hilton, ambassadrice de Cuba à Dakar, revient dans cet entretien, sur le riche héritage de coopération qui unit les deux pays frères. Elle rappelle l'importance de la formation des professionnels sénégalais à Cuba, ainsi que l'aide médicale cubaine apportée face au Covid-19. L'ambassadrice détaille également les opportunités économiques à saisir dans des secteurs clés comme l'agriculture ou la santé. Elle évoque par ailleurs le leadership cubain récemment exercé avec succès au sein du G77.
Comment la Révolution Cubaine de 1959 a-t-elle influencé la politique et la société cubaines actuelles ?
L'histoire de Cuba est riche en luttes de notre peuple pour l'indépendance et la souveraineté.Nous dirons plutôt les luttes et les victoires du peuple cubain.Il faudrait remonter aux batailles de José Martí, notre héros national ;Antonio Maceo, Máximo Gómez et bien avant José de la Luz y Caballero qui nous ont appris à penser. Fidel Castro, Raúl Castro et bien d’autres combattants, guérilleros à leur époque, ont été très clairs sur le projet de Révolution que voulaient les Cubains.Je souligne seulement le plaidoyer d’autodéfense, appelé « l’histoire me reverra », dans lequel sont rassemblés les problèmes les plus urgents de l’époque.Il fallait résoudre les problèmes de la terre, de l’industrialisation, du logement, du chômage, de l’éducation et de la santé.
Et justement avec la Révolution, une solution a été trouvée.Logiquement, le processus révolutionnaire cubain est chaque jour renforcé, enrichi, à la recherche de solutions soutenables et inspiré par la grande définition de la Révolution donnée par Fidel : « La Révolution est un sentiment du moment historique ;Cela change tout ce qui doit être changé ;c'est la pleine égalité et liberté ;C’est être traité et traiter les autres comme des êtres humains ;C’est s’émanciper par nous-mêmes et par nos propres efforts ; c’est de défier les puissantes forces dominantes à l’intérieur et à l’extérieur de la sphère sociale et nationale ;C’est défendre des valeurs auxquelles on croit au prix de tout sacrifice ;c'est la modestie, l'altruisme, la solidarité et l'héroïsme ;c'est combattre avec audace, intelligence et réalisme ;Il ne s’agit jamais de mentir ou de violer les principes éthiques ;C’est une conviction profonde qu’il n’existe aucune force au monde capable d’écraser la force de la vérité et des idées.La révolution est unité, elle est indépendance, elle lutte pour nos rêves de justice pour Cuba et pour le monde, qui est la base de notre patriotisme, de notre socialisme et de notre internationalisme. » Comme justement Martí disait « Avec tous et pour le bien de tous »
Nous maintenons la révolution depuis 65 ans, malgré des années de blocus génocidaire qui, malgré la Poursuite et recrudescence de la politique de blocus ; les Effets de l’inscription de Cuba sur la liste unilatérale des États commanditaires de terrorisme, les Préjudices causés au secteur extérieur de l’économie cubaine Préjudices causés au commerce extérieur. Il faut souligner que Le blocus viole le droit international. Et il a une application extraterritoriale que provoque le rejet universel ainsi que l’opposition aux États-Unis.
A ce propos, nos remerciements au Sénégal pour son soutien au sein des Nations Unies ainsi que de l’Union Africaine.
Quels ont été les moments clés dans les 50 ans de relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal ?
Cinquante ans est une période très importante dans la vie. Un demi-siècle d'histoires partagées, de progrès et de renforcement de ce qui a été accompli jusqu'à présent. En ce qui concerne les étapes qui ont marqué les relations entre Cuba et le Sénégal, je me limiterai à citer quelques-unes :
L'ouverture de l'Ambassade de Cuba à Dakar en 2001, qui a maintenant 23 ans de façon ininterrompue.
La formation de jeunes professionnels sénégalais dans divers domaines de la science tels que la culture physique et le sport, la médecine vétérinaire, l'histoire de l'art, l’ingénierie mécanique, et l’agronomie.
Des échanges de visites de haut niveau, à savoir de niveau ministériel des Affaires étrangères, ainsi que de la Culture et d’autres secteurs.
La signature d'un accord-cadre de coopération en 2020 ainsi que l'entrée en vigueur de l'accord d'exemption de visa pour les passeports diplomatiques, officiels et de service en juillet 2022.
Des réunions des consultations politiques et inter-chancellerie, dont la dernière a eu lieu en février 2023.
Je sais que beaucoup des lecteurs pourront penser que les différentes visites de l’orchestra Aragon de Cuba rentrent dans ce cadre et je suis d’accord car ça fait partie aussi de la diplomatie culturelle.
Quelles sont les principales formes de coopération économique et culturelle entre Cuba et le Sénégal aujourd'hui ?
J'ai l'habitude de dire que la culture est la porte d'entrée de toute coopération bilatérale. Si nous définissons la culture, il n'y a pas de dictionnaire pour cela. Certainement, le secteur dans lequel Cuba et le Sénégal ont consolidé leurs liens historiques est la culture. Il n'y a pas un Sénégalais, quelle que soit sa génération, qui ne connaisse pas la musique cubaine. Sa similitude avec les rythmes sénégalais, et bien d'autres choses sont bien partagées.
Il existe des perspectives sur différents aspects du point de vue culturel qui peuvent contribuer à dynamiser le secteur économique commercial, fondamentalement ce qu'on appelle les industries culturelles. Il existe de grands potentiels des deux côtés, ainsi que la volonté de les concrétiser.
Nous avons mis à la disposition des autorités sénégalaises et d'autres acteurs intéressés les événements culturels internationaux qui auront lieu à Cuba. Il existe une offre commerciale attractive dans le secteur culturel dont nous envisageons d'élargir la diffusion.
Comment Cuba et le Sénégal collaborent-ils dans les domaines de l'éducation et de la santé publique ?
Comme je l'ai déjà mentionné, il y a des diplômés sénégalais à Cuba dans différents secteurs. De même, les deux pays ont signé des accords de coopération dans les secteurs mentionnés dans votre question, qui doivent être traduits en actions.
Il est gratifiant pour Cuba de pouvoir former des jeunes Africains et des jeunes des pays du Sud. Depuis notre ambassade, nous répondons aux demandes de soins médicaux à Cuba, car la reconnaissance internationale du système de santé cubain et la solidarité manifestée à cet égard sont bien connues. Je saisis cette occasion pour rappeler que les universités cubaines accueillent favorablement les demandes individuelles ou des gouvernements et d'autres institutions qui souhaitent contribuer à la formation des jeunes générations.
Quels sont les objectifs principaux de Cuba en tant que président pro-tempore du G77 et la Chine, et comment cela impacte-t-il les relations avec le Sénégal ? La révolution numérique et la transition énergétique furent les thèmes au coeur des débats de ce sommet. Quels en sont les succès et écueils rencontrés jusque-là ?
Le 15-16 septembre 2023, La Havane accueillait le Sommet des Chefs d'État et de gouvernement du G77 et de la Chine sur "Les défis actuels du développement : le rôle de la science, de la technologie et de l'innovation" a eu des résultats extrêmement positifs. Ce fut un grand succès.
Il a réuni plus de 1300 participants de 116 pays et de 12 organisations, agences et programmes du système des Nations unies. La Havane a accueilli des représentants de haut niveau de 33 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, de 46 pays d'Afrique, de 34 nations d'Asie et de 3 pays d'Europe. Au total, 31 chefs d'État et de gouvernement, 12 vice-présidents, un grand nombre de ministres de différents portefeuilles et de nombreux autres dignitaires de haut niveau ont été accrédités.
Le G77 ne s'était pas réuni à haut niveau depuis longtemps. Vingt-trois ans s'étaient écoulés depuis le premier sommet historique du Sud à La Havane et dix-huit ans depuis le deuxième sommet du Sud au Qatar. Les résultats du sommet montrent qu'il s'agissait d'un événement nécessaire qui ne pouvait être reporté.
Ce fut un sommet austère, sans luxe ni gaspillage d'aucune sorte. Il a été organisé avec des ressources minimales en raison des graves limitations financières et matérielles que connaît notre pays, dans le contexte d'un blocus qui s'est intensifié à des niveaux sans précédent. Malgré cela, l'événement a été très productif.
C'était un événement transparent. Un débat approfondi, substantiel, sérieux et orienté vers l'action a eu lieu, impliquant plus de 100 chefs de délégation.
Les défis auxquels sont confrontées les nations du Sud ont été discutés de manière réaliste, ainsi que les moyens de remédier aux conséquences désastreuses de l'ordre économique international injuste actuel.
Les effets de la crise mondiale multidimensionnelle ont suscité une grande inquiétude : augmentation de la pauvreté, nombre croissant de personnes souffrant de la faim, flambée des prix due à une inflation galopante, multiplication des catastrophes climatiques.
Lors de cette réunion à La Havane, les membres du G77 ont clairement indiqué que le groupe ne resterait pas inactif face à la gravité de la situation actuelle.
Il ne s'agissait pas d'un simple sommet diplomatique ou protocolaire de plus, mais d'une réunion d'action pratique et d'une plateforme visant à promouvoir la réalisation des objectifs de développement durable.
La réunion a insisté sur la nécessité d'une réforme urgente et profonde de l'architecture financière internationale afin de permettre aux nations du Sud d'accéder équitablement aux financements nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable.
Les mesures coercitives unilatérales prises à l'encontre de plusieurs membres du groupe ont été fermement condamnées.
Les membres du groupe se sont engagés à redoubler d'efforts pour exiger l'élimination de ces mesures, qui sont contraires au droit international et à la Charte des Nations unies.
De nombreuses délégations ont fermement rejeté le blocus imposé par les États-Unis à Cuba et ont demandé l'exclusion de notre pays de la liste fallacieuse des États soutenant le terrorisme. Cuba est reconnaissante pour ces précieuses déclarations.
La déclaration finale adoptée reflète les principales questions abordées et les actions pratiques convenues. Elle constitue un guide pour l'action du G77 et de la Chine.
La déclaration comprend des actions pratiques, parmi lesquelles le 16 septembre est déclaré Journée de la science, de la technologie et de l'innovation dans le Sud. Et en ce sens, nous pouvons nous féliciter de la récente adoption par consensus à l'Assemblée générale des Nations Unies de la résolution qui fait du 16 septembre la Journée internationale de la science, de la technologie et de l'innovation pour le Sud.
- Les projets et programmes de coopération triangulaire visant à améliorer l'accès des pays en développement à des ressources plus nombreuses et de meilleure qualité pour la mise en œuvre d'initiatives techniques et scientifiques seront encouragés.
Le groupe est sorti du sommet plus uni, plus fort et donc mieux à même de renforcer sa position en tant qu'acteur pertinent dans les discussions internationales.
De nombreuses expressions de gratitude ont été adressées au peuple cubain pour son hospitalité, à Cuba pour son leadership et la conduite réussie de la présidence du G77, ainsi que pour la solidarité et la vocation humaniste de la Révolution.
Nous apprécions profondément ces expressions de soutien à Cuba.
Quelle est la position de Cuba sur les défis mondiaux tels que le changement climatique et la pandémie de Covid-19 ?
Les défis mondiaux sont divers.Plus que de faire référence à ce qui pourrait arriver, nous pouvons aujourd'hui montrer avec fierté l'immense capacité de Cuba à faire face à des défis de l'ampleur d'une pandémie, comme celui du Covid-19. Cuba a réussi à créer 5 candidats vaccins et à en immuniser notre population avec 3. Nous sommes le premier pays au monde à réussir à vacciner la population pédiatrique.Tout cela grâce à nos hommes de science et à tous les efforts du gouvernement et du peuple cubains pour réussir à affronter ce moment difficile qu'a vécu l'humanité et dont nous ne sommes pas encore sortis.Cela prend une importance encore plus grande si l’on tient compte du fait que Cuba est un pays dont la population vit depuis plus de 60 ans sous un blocus économique, commercial et financier strict, sans précédent.Malgré le blocus, Cuba a maintenu sa solidarité avec les pays qui ont demandé notre aide.Sur le continent africain, 12 brigades médicales du contingent « Henry Reeve » étaient présentes.Et gardez précieusement ce nom car il pourrait faire l’objet d’une autre interview.
Sur la base des demandes formulées par certains gouvernements face à l'épidémie de COVID-19, Cuba a préparé 58 brigades pour faire face au Covid-19 dans 42 pays. Le Covid-19 a laissé de nombreuses leçons.Mais l'une d'entre elle était sans aucun doute la validité de la pensée de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine, lorsqu'il déclarait très tôt : « L'avenir de notre pays doit nécessairement être un avenir d'hommes de science ».
Quelles opportunités d'investissement et de commerce existent actuellement entre Cuba et le Sénégal ?
Cuba et le Sénégal disposent tous deux d'une offre commerciale variée, ainsi que d'un portefeuille très diversifié d'opportunités d'investissement étranger, de sorte que les opportunités pour les deux pays d'élargir et de diversifier leurs relations commerciales sont totalement viables, en mettant en valeur les secteurs de la culture, de l'agro-industrie, l’industrie manufacturière, la pharmacie, la cosmétique, la construction et les énergies renouvelables. Chaque année, Cuba organise la Foire Internationale de La Havane, un espace commercial d'excellence où se rencontrent plusieurs pays, des entreprises de premier plan et des hommes d'affaires, non seulement intéressés par le marché cubain.La foire est l'un des caractéristiques les plus importants de la région. La participation des acteurs économiques sénégalais est la bienvenue.En 2022, la Chambre de Commerce, d'Agriculture et d'Industrie de Dakar était présente à l'événement.Nous espérons que d'autres seront motivés.Nous devons travailler ensemble pour renforcer les liens également d’un point de vue économico-commercial.
Comment voyez-vous l'évolution future de la politique étrangère de Cuba, en particulier en relation avec l'Afrique ?
Les liens historiques qui unissent Cuba et l’Afrique sont anciens.
Lorsque l'on dit que les relations de Cuba avec l'Afrique sont de sang, on fait allusion à deux dimensions: celle qui provient des gènes laissés par les Africains et leurs descendants à Cuba et celle qui réside dans le sang généreux que nous avons versé ensemble pour libérer l'Afrique du colonialisme et de l'apartheid.
Plus d'une fois, par la voix de Fidel, nous nous sommes déclarés fièrement latino-africains. Et conformément à la reconnaissance de cette identité, le gouvernement a activement promu des initiatives en faveur des peuples de ce continent et de la défense de l'Afrique dans tous les cas de figure possibles.
Plus d'un million d'enfants africains ont été emmenés à Cuba pour devenir des esclaves forcés, qui ont apporté des singularités au génome cubain et ont également contribué de manière décisive à la formation de notre identité en tant que peuple. Leur culture ancestrale, leurs religions, leurs coutumes apportent force, couleur, résistance et créativité au puissant « ajiaco » que nous sommes.
"Cuba est la fille du sang africain, et nous avons reçu d'elle des valeurs fondamentales qui expliquent notre propre existence ; je pense surtout à la résistance face à l'adversité, qui a été prouvée tant de fois tout au long de notre histoire".
Nos dirigeants ont toujours regardé les nations africaines avec le respect, l'admiration et l'affection des frères. Il est indéniable que, parallèlement au processus révolutionnaire cubain, dans les années 50 et 60 du siècle dernier, ait émergé une génération de jeunes dirigeants africains, de brillants intellectuels et presque tous partisans radicaux de l'indépendance, qui ont ouvert la voie au l'indépendance de leurs pays, des nations avec une pensée émancipatrice très proche de leurs contemporains cubains.
En 2023, le chef de l'État s'est rendu en Angola, au Mozambique, en Namibie et en Afrique du Sud, où il a participé, en sa qualité de président intérimaire du groupe G77 plus Chine, au 15ème Sommet BRICS, dans le cadre du Dialogue BRICS Plus. Au cours de sa tournée sur le continent africain, le président cubain a eu des entretiens officiels avec ses pairs, avec lesquels il a souligné les liens historiques entre les pays et a confirmé la volonté de les renforcer.
De meme notre vice-président, Salvador Valdez Mesa a visité le Ghana, la Guinée Bissao, le Rwanda et l’Ethiopie. Ça montre la continuité de nos relations historiques avec les nations sœurs africaine.
Comment expliquez-vous la barbarie humaine qui se déroule au xxi siècle à Gaza ? On a vu l’Afrique du Sud porter le combat juridique contre Israël. Quelles perspectives envisage Cuba ? Le G77+ -Chine ?
De la minute que l’Afrique du Sud a fait sa déclaration, les autorités cubaines ont soutenu cette demande. Je me permets de vous partager des informations publiques qui valident notre position.
Le ministère des Relations extérieures de la République de Cuba a réitéré sa vive inquiétude devant l’escalade de violence continue que mène Israël dans les territoires palestiniens illégalement occupés, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, dont de nombreuses résolutions de l’ONU.
Egalement, condamne énergiquement, une fois de plus, l’assassinat de civils, notamment de femmes, d’enfants et de travailleurs humanitaires de l’Organisation des Nations Unies, les bombardements systématiques visant la population civile palestinienne et la destruction de logements, d’hôpitaux et d’infrastructures civiles.
Chaque minute d’impunité, de passivité, de double standard ou de silence coûtera encore plus de vies innocentes.La communauté internationale doit agir maintenant. Cuba réitère sa solidarité invariable avec la cause palestinienne et réaffirme qu'elle ne fera jamais partie des indifférents. Dans les circonstances actuelles, la protection de la population civile est une priorité absolue.
Cuba est toujours favorable à la paix mondiale.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
EN ATTENDANT LE VOTE DES DJINNÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - L'on se demande si l’ensemble de la procédure de vérification des parrainages n’a pas fonctionné selon un plan conçu pour ouvrir la voie à Amadou Ba. Il s'agit pour « la mouvance anti-système » de désigner un candidat unique
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 19/01/2024
Le système démocratique, « le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple » ne peut que prospérer dans un Etat de droit. C’est-à-dire quand les pouvoirs, l’Exécutif, le Législatif, et le Judicaire, ainsi que l’administration publique, sont soumis aux règles et règlements du Droit. Quand les libertés des citoyens, la liberté d’aller et venir, la liberté d’expression et d’opinion notamment, sont respectées et protégées.
Nous assistons au Sénégal ces dernières années, singulièrement depuis l’avènement de Pastef et d’Ousmane Sonko, à une remise en cause de l’Etat de droit et des libertés par l’Etat lui-même, qui nous ramène à l’ère du parti unique sous Senghor.
Les rassemblements publics sont réprimés violemment au besoin par l’introduction d’« hommes armés, habillés en civil, aux côtés des forces de l’ordre » ainsi qu’on l’a vu pendant les émeutes de Mars 2021 déjà ainsi que pendant celles de Juin 2023, comme l’ont documenté Amnesty International et le quotidien français Le Monde.
On a assisté alors à la coupure de la fréquence de radiotélévisions accusées faussement de diffuser des contenus subversifs, à l’arrestation des journalistes indépendants et à la coupure de l’Internet.
Plus de 1 000 personnes ont été détenues au cours de cette période pour « délit d’opinion » si ce n’est simplement pour participation à une manifestation publique. La plupart de ces personnes sont encore en prison.
Les manifestations publiques des partis politiques et des organisations de la société civile sont désormais systématiquement interdites et les médias, publics et privés, sont sous étroite surveillance.
Ousmane Sonko, le dirigeant du principal parti d’opposition, est en détention depuis le 29 juillet dernier pour "appels à l'insurrection et complot" après avoir été « barricadé chez lui pendant 55 jours. Puis son parti a été dissous.
Sa candidature à l’élection présidentielle vient d’être déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel.
Des élections libres et transparentes ?
Comment dans ces conditions, l’élection présidentielle du 25 février 2024 peut-elle être libre et transparente ?
D’autant plus que le système parrainage des candidats, introduit par le président Macky Sall dès 2018 a été maintenu avec la seule caution des partis politiques ayant pris part au « dialogue national ».
La Cour de justice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait pourtant ordonné d’y mettre fin car « il viole le droit de libre participation aux élections ».
Le remplacement par décret présidentiel en novembre de l’ensemble des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) à la suite de l’injonction de son président à l’endroit de la Direction Générale des Elections de remettre les fiches de parrainage au candidat Ousmane Sonko, est venu ajouter à l’état de non droit.
La procédure et la méthode de contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel n’ont pas contribué à rassurer l’opinion.
A partir de quel fichier électoral la Commission de Contrôle des Parrainages du Conseil Constitutionnel a -t-il travaillé puisque la Commission électorale nationale autonome (CENA) indique que celui disponible sur son site internet n’est pas à jour ?
« La question qu'on se pose c'est à quel fichier faut-il se fier, quel est le fichier qu'utilise le Conseil constitutionnel pour contrôler le parrainage ? », s’interrogera ainsi l’ancienne Première ministre, madame Aminata Mimi Touré.
Pourquoi ne l’a-t-on pas mis à la disposition de la CENA et des candidats conformément à l’article L6 du Code électoral qui dispose que « la CENA ainsi que les partis politiques légalement constitués ont un droit de regard et de contrôle sur la tenue du fichier » ?
Pourquoi refuse-t-on d’agréer la demande réitérée ces dernières années de l’opposition auprès de la Direction Générale des Elections et du Conseil constitutionnel d’auditer le logiciel de contrôle des listes de parrains ?
Pourquoi n’a-t-on pas ouvert les fichiers électroniques des parrains présentés sur clef en présence des mandataires des candidats ?
Dès lors, le soupçon s’est installé aussi bien parmi les candidats qu’au sein de l’opinion.
Si bien qu’on se demande si l’ensemble de la procédure de vérification et de contrôle des parrainages n’a pas fonctionné selon un plan conçu pour ouvrir la voie à M. Amadou Ba, le dauphin du président Macky Sall. Il s’agit d’assurer la victoire de M. Amadou Ba au premier tour. Rien de moins !
Le contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel a ainsi abouti à l’élimination d’Ousmane Sonko de l’élection grâce à la mise au pas de la CENA et l’instrumentalisation de la Direction Générale des Elections puis de la Caisse de Dépôts et Consignation.
Elle a aussi permis d’écarter des candidats tels Aminata Mimi Touré, Bougane Dany Gueye et Hadjibou Soumaré susceptibles de ponctionner l’électorat APR /Benno.
Auparavant la période de révision exceptionnelle des listes électorales s’est étendue sur seulement un mois - 6 avril au 6 mai 2023 -, ce qui a empêché l’inscription massive des jeunes, particulièrement sensibles aux discours de Pastef et de l’opposition dite antisystème.
Il y a eu aussi la diabolisation d’Ousmane Sonko et de Pastef accusés tout à tour de « terroristes » affiliés au MFDC et de salafistes financés par le Qatar, avant que le parti ne soit interdit et son leader jeté en prison.
Et voici que l’on s’apprête à confirmer la candidature de monsieur Karim Wade dont la nationalité française n’a pourtant été dénoncée que ces derniers jours suite à l’intervention expresse du Premier ministre français.
Dans le même temps, on va rejeter les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et de Cheikh Tidiane Dieye à la demande du candidat Amadou Ba.
En attendant le vote des djinnés
Il faut prendre très au sérieux la volonté désespérée du vieux système françafricain de survivre en faisant gagner son candidat au premier tour.
Tout y passera après qu’on ait choisi les challengers de monsieur Amadou Ba : de la distribution parcimonieuse des cartes d’électeurs, aux erreurs sur les cartes d’électeurs, aux cartes d’électeurs estampillées invalides, à l’établissement en catimini de la carte électorale par les seuls services du ministère de l’Intérieur jusqu’au chaos organisé dans les communes jugées favorables à l’opposition.
Il faut se souvenir de la réélection à la surprise générale au premier tour du président Abdoulaye Wade pour un second mandat en 2007 avec 55, 86% des voix, comme son camp l’avait prédit. Le directeur de campagne du président Wade était alors son Premier ministre, un certain Macky Sall. La surprise a été tellement grande qu’on y a vu la main des djinnés en faveur du président.
Il y a aussi l’élection pour un deuxième mandat du président Macky Sall, le 24 février 2019.
Le président Abdoulaye Wade avait alors averti qu'en visant une réélection "au premier tour", Macky Sall, créait «de graves dangers de déstabilisation du Sénégal, dans la violence".
Dans ces conditions, tenant compte de la volonté du camp de l’APR/Benno de faire gagner vaille que vaille son candidat au premier tour, l’opposition devra en finir avec les récriminations et les interpellations et se regrouper d’ores et déjà autour d’un seul candidat.
Il faut se souvenir que c’est l’échec de la candidature unique de l’opposition regroupée au sein de Benno Siggil Senegaal qui a laissé libre cours au candidat Macky Sall en 2012.
Il s’agit aujourd’hui, en tous cas pour Pastef et les partis et organisations de la société civile de « la mouvance anti-système », de désigner son candidat unique dès que la candidature d’Ousmane Sonko sera définitivement empêchée, c’est-à-dire dès ce 20 janvier 2024.
Tous les partis et mouvements devront ensuite participer à la campagne électorale de ce candidat unique.
C’est la seule voie pour la victoire du parti de la souveraineté du Sénégal et de l’Afrique.
BA-DIONNE, LA GUERRE DE SUCCESSION
La bataille pour le leadership de l'APR est déclarée. En affrontant son challenger Dionne, Amadou Ba joue bien plus que sa candidature à la présidentielle : c'est le leadership du parti majoritaire qui se joue dans cette confrontation fratricide
Si les candidatures de Mahammad Boun Abdallah Dionne et d’Amadou Ba sont validées par le Conseil constitutionnel, les deux Premiers ministres - l’ancien et l’actuel - vont se livrer une bataille épique avec comme premier enjeu le contrôle du parti présidentiel... Un parti que Macky Sall entend toutefois conserver envers et contre tout !
Une liste de vingt et un candidats a été publiée par le Conseil constitutionnel après l’exercice de contrôle des dossiers de parrainages. Mais il va falloir attendre demain samedi 20 janvier, date de publication de la liste définitive des candidats pour connaître les happy few qui vont concourir officiellement pour succéder au président Macky Sall. Au cas où tous les 21 prétendants figurant sur cette liste provisoire seraient reconduits, l’élection présidentielle mettrait aux prises, grosso modo, d’une part les « antisystème » faisant partie globalement de l’opposition et, d’autre part, les candidats du « système » gravitant autour de la mouvance présidentielle. Mais derrière cette confrontation entre ces deux camps, se cache une autre lutte épique entre l’actuel Premier ministre et son prédécesseur. Ce qui rend ce combat encore plus âpre c’est qu’entre ces deux poids lourds de la majorité il y a un contentieux à régler qui a démarré depuis que le chef de l’État a porté son choix sur l’actuel chef du gouvernement Amadou Ba comme candidat de la grande coalition BBY alors que Boun Abdallah Dionne voulait précisément être ce dauphin qui défendrait les couleurs de la coalition Benno Bokk Yaakar à l’élection présidentielle du mois prochain. Devant les multiples prétendants dont aucun n’a voulu s’effacer au profit des autres, Macky Sall a dû trancher dans le vif. Et c’est Amadou Ba qui a été désigné finalement. Les trois autres principaux candidats à la candidature ont refusé de se plier à sa décision. Mais parmi eux, celui dont la confrontation électorale contre Amadou Ba est la plus attendue c’est sans aucun doute son prédécesseur à la Primature Boun Abdallah Dionne. Retour sur leurs chances et faiblesses...
Amadou Ba : le candidat du président...
Le choix porté sur lui n’a pas constitué une grande surprise vu sa montée fulgurante dans la sphère étatique sanctionnée par la plus haute fonction de l’administration à savoir celle de Premier ministre. Auparavant, il a occupé tour à tour les fonctions de directeur général des Impôts et Domaines, de ministre des Finances puis celui des Affaires étrangères. Reconnu comme étant un grand commis de l’État ayant une parfaite maîtrise des grands dossiers, Amadou Ba est un homme respecté qui s’est forgé une personnalité partout où il est passé. Ce qui lui vaut respect et considération de ses pairs qui l’ont plébiscité comme étant quelqu’un plein de qualités aussi bien dans le travail que dans ses relations humaines. Consensuel, se refusant aux attaques personnelles, n’insultant jamais, respectant ses adversaires, à la limite timide, rassurant aussi bien à l’intérieur de l’APR que les partis alliés, notamment le Ps et l’Afp, respecté par les milieux financiers internationaux qui l’ont adoubé, Amadou Ba a convaincu le chef de l’État qu’il était l’homme de la situation. Assuré du soutien des populations des Parcelles Assainies, son fief, il s’implique fortement dans l’arène politique et parvient même au forceps à remporter la victoire lors des législatives de 2017 à Dakar. Depuis, il est devenu une des valeurs sûres au sein de l’APR et parmi les plus proches collaborateurs du président de la République. C’est fort de tous ces avantages qu’il a été finalement choisi comme celui devant porter la candidature de la mouvance présidentielle pour l’élection de février prochain. Depuis il enchaîne des visites de proximité auprès des personnes aussi bien religieuses que traditionnelles pour solliciter leurs soutiens, organise des meetings et procède à des inaugurations d’infrastructures pour être plus proche des populations et s’enquérir de leurs préoccupations. L’autre avantage dont il dispose sera la mise à sa disposition de la puissante machine électorale de Benno Bokk Yaakar mais aussi de l’appareil d’État, notamment l’administration territoriale. Mais son principal atout, c’est surtout l’implication personnelle du président de la République. Lequel lui sera d’un grand apport de par son expérience, ses moyens et son influence.
Mais en dépit de tous ces atouts, l’actuel chef de l’actuel gouvernement traîne tout de même de réelles faiblesses. D’abord au sein de son propre parti où le consensus autour de sa personne est loin d’être une réalité. Sa désignation quoique décidée par le chef de l’État lui-même, a suscité beaucoup de contestations et crée des dissidences. Ce sont les trois autres prétendants malheureux à la candidature de la coalition qui ont lancé les hostilités en premier par leurs refus de se plier au choix du Chef. D’autres et pas des moindres et pas des moindres les ont suivis non pas en claquant la porte mais en remettant en cause la capacité de Amadou Ba à pouvoir assurer la victoire à la présidentielle. Plus inquiétant est la sortie du ministre très proche de la famille présidentielle, en l’occurrence Mame Mbaye Niang, qui dit savoir à qui veut l’entendre qu’il ne va pas prêt soutenir la candidature du chef du gouvernement. D’autres moins courageux et tapis dans l’ombre s’éloignent de plus en plus du terrain politique, ne mouillent plus le maillot et sont devenus aphones bien qu’étant des militants de toute première heure du parti présidentiel. Leur silence est tellement pesant que d’aucuns soupçonnent un «coup d’Etat» à l’interne qui serait préparé contre Amadou Ba au motif qu’il serait un militant de la 25ème heure. Ces mécontents tapis dans l’ombre soutiendraient celui qu’ils considèrent comme leur candidat de cœur pour avoir cheminé avec lui depuis les années de braise. Des allégations difficiles à nier si on se fie aux silences très troublants de grands responsables politiques comme Abdoulaye Dawda Diallo président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) mais aussi du ministre Abdoulaye Diop pour ne citer que ces deux. Qu’en est-il justement du chef de l’État lui-même? En tout cas, des pontes de la majorité présidentielle interrogés et préférant garder l’anonymat font savoir que le choix porté sur l’actuel chef du gouvernement est loin de faire l’unanimité et que, dans les jours à venir, on pourrait assister à une cascade de démissions pour faire allégeance au candidat qu’ils pensent avoir le meilleur profil pour conserver le pouvoir dans l’escarcelle de Benno.
Boun Abdallah Dionne : un outsider loin d’avoir dit son dernier mot...
Autant la désignation de Amadou Ba n’a pas constitué une grande surprise, autant la décision du chef de l’État de ne pas choisir Mahammad Boun Abdallah Dionne interroge. Ce parce que non seulement aucun des candidats à la candidature ne remplissait plus que lui les critères pour porter la candidature de la coalition Benno Bokk Yaakar mais encore parce que Dionne avait l’avantage d’être son plus proche collaborateur bien avant même la prise du pouvoir en 2012. Reconnu comme étant l’homme de confiance du chef de l’État et parmi ceux qui lui sont le plus fidèles — ne se surnommait il pas le « Baye Fall » ou le « double bouton du Président » ? —, c’est donc logiquement que Boun Abdallah Dionne a battu le record de longévité à la haute fonction de Premier ministre soit une durée de cinq ans. Une éternité sous le magistère du président Macky Sall ! Ces atouts cumulés avec son expérience acquise dans les organismes internationaux, le secteur privé ainsi que dans les sphères de l’État pouvaient et devaient jouer à son avantage pour le choix final. Son plus grand succès auprès du chef de l’État est sans doute d’avoir conduit de main de maître la mise en oeuvre du fameux PSE (Plan Sénégal Emergents), l’unique référentiel de politiques publiques de son mentor. Ce sa ns compter son passage au poste très stratégique de ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, preuve de la confiance que lui accordait Macky Sall. C’est donc un candidat doté d’une grande expérience au plus haut niveau de l’administration, maîtrisant parfaitement les grands dossiers de l’Etat, méthodique et dévoué au travail. Son principal avantage, et non des moindres, réside dans le fait que, durant tout son long parcours au sein de l’État, Boun n’a jamais été cité dans des histoires de mauvaise gestion des deniers publics ni dans le moindre scandale de moeurs. Au plan politique, même s’il est vrai qu’on ne lui reconnaît pas une base solide, il n’en demeure pas moins vrai qu’il peut s’appuyer sur le soutien de ses nombreux camarades de parti avec qui il a longtemps cheminé au sein de l’APR et dont on dit qu’ils pourraient lui faire allégeance pour aller à la conquête du pouvoir en février prochain. Il a eu en effet à conduire plusieurs campagnes électorales victorieuses du candidat Macky Sall, la dernière en date étant la présidentielle de 2019. Last but notre least, Boun Abdallah Dionne est aussi un excellent orateur, un brillant débatteur, un polémiste redoutable qui a l’art de captiver et de séduire son public. Il en a donné la preuve en 2017 alors qu’il était tête de liste de BBY aux législatives. Surtout, contrairement à son grand rival Amadou Ba, Boun Abdallah Dionne dit ne pas vouloir être le candidat de la continuité. Au contraire, il a promis, une fois élu, d’apporter des changements profonds dans la vie du pays à partir d’un programme bien conçu qu’il compte dérouler pour faire décoller notre pays.
Toutefois, son chemin vers le palais peut s’avérer périlleux en ce sens qu’il devra aller à l’assaut de la présidentielle sans l’appareil politique de Benno Bokk Yaakar. Un appareil qui, on l’a dit, sera à la disposition d’Amadou Ba. A ce premier (et gros) handicap va se greffer celui lié au fait qu’il est perçu comme un homme du système pour son long compagnonnage avec le régime du président Macky Sall. Aussi, comme les autres candidats issus de la mouvance présidentielle, certains le voient comme un pion agissant sous la commande du chef de l’État en vue d’une possible recomposition de sa famille politique en cas de second tour. Une accusation d’autant plus plausible plus que Boun Abdallah Dionne n’a daigné quitter le navire aperiste qu’après que le chef de l’État a jeté son dévolu sur son rival Amadou Ba. L’autre obstacle qui pourrait se dresser sur son chemin est l’absence de poids lourds autour de sa personne. Des poids lourds disposant d’une forte assise politique s’entend. Mais, sachant que beaucoup de surprises peuvent apparaître les jours à venir, il est encore trop tôt pour le critiquer sur ce point. Quoiqu’il en soit, entre Amadou Ba et Mahammad Boun Abdallah Dionne, ça risque de saigner au cours des semaines à venir !
À QUAND UN MÉMORIAL DEDIE A L’ANCÊTRE AFRICAIN DE CÉ-SAIRE DÉPORTÉ DANS LES AMÉRIQUES ?
L’œuvre monumentale tant par sa dimension que par l’ampleur du projet, jettera une lumière dans l’épaisse zone d’ombre du silence des mémoires africaines sur cette tragédie qu’a été la traite transatlantique
Céline Labrune Badiane et Adama Kouyaté |
Publication 19/01/2024
L’annonce, par le chef de l’État Sénégalais, M. Macky Sall, de la finalisation du chantier du Mémorial de Gorée, dans les premiers jours de 2024, à la veille de l’élection présidentielle, est sans doute révélatrice de la volonté d’un homme sur le départ de laisser une marque à la postérité.
Le Mémorial de Gorée devrait voir le jour quarante années après l’adoption d’une résolution en faveur de sa réalisation par les chefs d’États africains réunis en sommet à Addis Abeba en 1986. L’œuvre monumentale tant par sa dimension que par l’ampleur du projet, jettera une lumière dans l’épaisse zone d’ombre du silence des mémoires africaines sur cette tragédie qu’a été la traite transatlantique et plus spécifiquement sur les expériences vécues, après le passage du milieu, par les Africains déportés dans les Amériques en général. Elle ne se surajoute à rien dans cet espace où il existe peu de lieux de mémoires, et qui ne se limitent qu’à un segment du parcours de celles et ceux qui ont été capturés à l’intérieur des terres, au moment du départ vers l’autre rive.
Par les souffrances endurées dans les plantations, les ancêtres africains déportés au-delà de l’océan Atlantique, restent toujours les grands oubliés des mémoires africaines. Les résistances qu’ils ont menées pour leur libération sont des pages méconnues de cette histoire : pourquoi n’entendons-nous pas d’ici l’écho des combats et des sacrifices des Mackandal, Toussaint Louverture en Haïti, de Nani en Jamaïque ou encore de la mulâtresse solitude en Guadeloupe, et de l’esclave Roumain en Martinique ? La place qui leur est réservée dans les manuels scolaires, dans l’enseignement secondaire et supérieur et dans les discours et les projets officiels dédiés à l’esclavage est infime.
Après le départ, le silence a primé sur les expériences des ancêtres transportés dans des cales de bateaux, les humiliations qu’ils ont subies, la négation de leur humanité, l’incurable blessure, l’arrachement à des spiritualités ou des religions… en un mot la douloureuse histoire de la présence africaine au Brésil, à Cuba, à la Jamaïque ou aux Antilles françaises est absente.
Qu’on le sache, depuis le premier, l’Africain déporté sur les terres lointaines farouchement hostiles est un survivant, un résistant. Dans l’ensemble des territoires où les esclaves ont été déportés, il y a eu refus, fuite, refuge…. Le marronnage était à la fois l’outil et le mot d’ordre pour s’échapper du système plantationnaire. La volonté de retour des Africains déportés en Amérique, et de maintenir le lien avec l’Afrique ne s’est jamais tarie ; elle s’est matérialisée de différentes manières, sous la forme parfois d’expériences réelles et définitives de retour, d’échanges culturels, de projets musicaux. La littérature, le cinéma, le théâtre, les chants populaires en Amérique du nord, du sud, dans la Caraïbe expriment depuis toujours la séparation d’avec l’Afrique. Un mot du créole martiniquais résume cette blessure originelle : bless.
A quelques semaines de son départ du pouvoir, Macky Sall tire des limbes de la mémoire des archives administratives, le projet de construction d’un lieu d’hommage, de méditation et de réflexion" sur l’esclavage. Situé sur la corniche ouest de Dakar, tourné vers l’Amérique, le mémorial vise à resserrer le lien entre les Africains du continent et les Africains de la diaspora autour du souvenir de l’ignominie de la traite transatlantique dont les conséquences sont encore ressenties par les peuples noirs. Nous voulons souligner ici à la fois la nécessité pour l’Afrique de mieux connaissance cette partie d’elle-même éparpillée dans le monde ce afin d’établir des relations et de coopérer avec les États des Amériques.
Certes quelques États modernes africains ont formulé des excuses aux descendants des déportés pour la participation de certains royaumes à l’esclavage. D’autres accordent la citoyenneté à leurs descendants. Certes des pays africains font des appels du pied aux Haïtiens, Jamaïcains, Trinidadiens, Martiniquais, Barbadiens et autres Brésiliens et encouragent le retour au pays des ancêtres. Des ministres et hauts responsables africains fréquentent de manière timide l’espace caribéen à la recherche des débouchés commerciaux. Les politiques culturelles nationales engagées ça et là en Afrique de l’ouest singulièrement, se font à rude concurrence des mémoires dans le seul but d’attirer un tourisme venant particulièrement des Amériques.
Mais quel pays africain a manifesté le souhait d’implanter un Mémorial en l’honneur des ancêtres qui ont été déportés ? Comment matérialiser l’absent, celui qui n’a pas laissé de traces, l’être enfoui dans les mémoires de ceux et celles qu’il a quitté à jamais.
« Il y a une mémoire au-delà de la mémoire, c’est le traumatisme lié à l’esclavage », rappelait Césaire pour expliquer la genèse de sa création poétique et son théâtre fulgurant. Césaire fut de tous les temps, le plus illustre chantre de l’Afrique de son époque. Le descendant de déportés qu’il était s’orientait tous les jours en direction de la terre des ancêtres pour implorer les grands esprits. N’est -il pas équitable qu’un homme d’État africain qui incarne de nos jours l’ancêtre africain de Césaire honore, la mémoires de ses illustres descendants déportés dans les Amériques ?
Céline Labrune Badiane, historienne chercheuse est enseignante.
Adama Kouyaté dit Adams Kwateh est journaliste en Martinique.
PAR Jean Pierre Corréa
PARRAINAGES : UNE ENNUYEUSE TROISIEME MI-TEMPS
Ces séquences guignolesques qui ont ponctué la course des candidats à la candidature de l’élection sont chargées d’un climat qui confine au paradoxe, puisqu’elles nous ont presque fait oublier qu’il y avait justement…un scrutin dans…5 semaines
DURA LEX…SED LEX… La loi est dure, mais c’est la Loi… Il arrive même parfois qu’elle puisse être bête… Mais comme quand il était question de réfléchir à ce scrutin inédit et à organiser son déroulement, par le biais d’un dialogue qualifié de politique, de nombreux acteurs politiques avaient opté pour des postures sensées illustrer leur validation du « tiokki fin », ils ont bien du mal aujourd’hui à dénoncer les réelles insuffisances d’une loi dont les mailles les ont ligotés et ficelés dans leurs filets d’incohérences et…d’inconséquences.
Ces séquences grand’ guignolesques qui ont ponctué la course des candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 Février, sont chargées d’un climat qui confine au paradoxe, voire, c’est un comble, à l’oxymore, puisqu’elles nous ont presque fait oublier qu’il y avait justement…une élection présidentielle dans…5 semaines.
Il n’y a aucun doute, dans le registre du « dangereusement ridicule », le « ça-m’est-égal », pardon, le Sénégal, tient bien son rang. Le processus électoral a débuté par un improbable « bal des prétendants », où 160 candidats ont joyeusement considéré que l’élection présidentielle sous nos comiques latitudes, avait valeur d’élection de Miss Khawaré ou de Mister Nobody.
Les médias faisant l’émotion, firent focus sur cette exception sénégalaise, et tout ce que nous aurions dû comprendre des nouvelles règles du « parrainasse », passa naturellement sous les radars, confirmant une fois le goût immodéré des Sénégalais pour la gaudriole, le futile et le facile.
C’est alors que dans un amateurisme inquiétant, pour des hommes et des femmes qui ont prétention à diriger le Sénégal, avec des équipes ignorant tout des subtilités cachées dans les lignes de notre droit constitutionnel, préférant la drague facile des groupements féminins, qui auront bien profité de leur légèreté en se vendant en de multiples enchères, se foutant comme de l’An 40 du caractère délictueux de leurs démarchages soudoyant, nos hommes et nos femmes politiques, assumèrent leurs délits qui en achetant des listings, qui en se faisant parrainer par des députés fictifs, virevoltant dans une impréparation étonnante et une stupéfiante désinvolture, pour finir avec des doublons par milliers dans leurs dossiers, de candidats a priori chevronnés, là où des novices comme Anta Ngom ou Serigne Mboup, non rompus aux méthodes des appareils politiques, ont obtenu leurs parrainages, avec une stratégie méthodique, de la sincérité, sans tambours ni trompettes et surtout sans bourse délier.
Faisant fi de l’idée qu’on ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, les disqualifiés hurlent au boycott et la fronde prend de l’ampleur, jusqu’au point d’envisager le report du scrutin… Eupeuteleuw ! Rien que ça ? Une quarantaine de personnalités, dont Ousmane Sonko s’est démarqué d’un « not in my name » responsable, parmi lesquels Idrissa Seck, Aminata Touré ou encore Thierno Alassane Sall, saisissent Macky Sall, dénonçant des "graves manquements" lors du contrôle. Ils réclament d'être rétablis dans leurs droits avant le scrutin et souhaitent que l'élection soit reportée afin de permettre aux acteurs de dialoguer pour trouver un consensus. Khalifa Sall est foncièrement contre, et argumente son refus ainsi : « On est à J-45 de l'élection présidentielle et on ne doit même pas penser à un report de cette élection. C'est nous qui avions donné notre accord sur le Code électoral et c'est anormal qu'on parle maintenant de report. C'est trop tard. On ne doit pas accepter qu'on repousse l'élection, ce serait une menace contre la démocratie, et tous les futurs présidents de la République pourront faire pareil. Ils attendront à quelques jours de l'élection présidentielle pour créer des problèmes et exiger un report. C'est pour éviter ce genre de situations que j'avais décidé de participer au Dialogue politique. »
Evitons d’ouvrir la boite du « PAN qui DORT » …
Un report de l’élection présidentielle serait la porte ouverte à de dangereuses aventures. Si à 5 semaines d’une élection inédite et cruciale, où les Sénégalais devront choisir l’homme ou la femme qui va présider à leur destinée et dessiner en le réenchantant, le futur de millions de jeunes en désespérance, nos politiciens font surgir des incertitudes porteuses de tous les funestes possibles, pour prendre le peuple à témoin et en otage, cela relèverait au mieux de la forfaiture, au pire de non-empathie pour un peuple sénégalais en danger.
Et comme qui peut le plus peut le moins, au brouhaha diffusant et amplifiant nos incompréhensions sur ce qui motive véritablement nos « zooms polotiks » à mener des bagarres de borne-fontaine, expurgées d’arguments pouvant changer notre destin, mais qui souvent garantissent les leurs, nous avons inventé, exception universelle, singularité mondiale, l’élection présidentielle sans débats. Les Sénégalais, s’ils veulent savoir à quel domoda ils vont être mangés, n’ont que Jakarlo Bi et Ndoumbélane pour se faire une idée des velléités programmatiques des uns et des autres… à travers les jugements prétentieux et à l’emporte-pièces d’autoproclamés politologues et de squatters de plateaux télévisés. Tout simplement parce que nos législateurs abscons, ont décidé que durant ce qu’ils appellent la pré-campagne, tout propos de candidat sera estampillé « propagande » et que ce n’est qu’à partir du 5 février que nous aurons la chance d’écouter, juchés sur leurs bruyants camions-scènes, nos hommes et femmes candidats, délivrer leurs obscures paroles, tartinées de toute la démagogie et du populisme dont ils vont habiller leurs prétentieuses incompétences.
Jamais au Sénégal une élection présidentielle n’aura autant exigé que les citoyens de ce pays aient droit à un véritable et sérieux débat, propre à éclairer nos choix des futurs, porteurs de paix, de concorde et de Nation réconciliée. C’est la continuité des parrainages, c’est un tirage au sort, ce n’est pas une élection. Rien ne va plus… Faites vos jeux !!! Le Sénégal est un grand Casino. Rempli de « machines à fous »…
MACKY SALL REÇOIT LA VISITE DU PRÉSIDENT DE TRANSITION GABONAIS
Le dirigeant gabonais, ancien attaché de défense à l’ambassade de son pays au Sénégal, s’est entretenu en tête-à-tête avec M. Sall du renforcement des liens de coopération entre Dakar et Libreville.
Dakar, 19 jan (APS) – Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a reçu la visite, jeudi, à Dakar, du général Brice Oligui Nguema, le président de transition du Gabon, qui effectue une ‘’visite de travail et d’amitié’’ au Sénégal.
‘’Le président Macky Sall a reçu en audience, ce jeudi 18 janvier, le président de la transition du Gabon’’, annonce la présidence sénégalaise.
Le dirigeant gabonais, ancien attaché de défense à l’ambassade de son pays au Sénégal, ‘’s’est entretenu en tête-à-tête’’ avec M. Sall du ‘’renforcement des liens de coopération entre Dakar et Libreville’’, selon la même source.
‘’Les deux chefs d’État ont abordé plusieurs sujets d’intérêt commun’’, dont ‘’la question des visas et des cartes de séjour, ainsi que l’enseignement supérieur, qui occupe une place importante dans [la] coopération’’ sénégalo-gabonaise.
REPORTER LES ÉLECTIONS SERAIT UNE MENACE CONTRE LA DÉMOCRATIE
Certains candidats recalés attaquent le processus électoral et souhaitent que l'élection soit reportée afin de permettre aux acteurs de dialoguer pour trouver un consensus. Khalifa Sall est foncièrement contre.
Le débat sur un report de la Présidentielle du 25 février 2024 s'est installé. Certains candidats recalés attaquent le processus électoral et souhaitent que l'élection soit reportée afin de permettre aux acteurs de dialoguer pour trouver un consensus. Khalifa Sall est foncièrement contre.
Khalifa Ababacar Sall ne veut pas en entendre parler. Le président de la coalition «Khalifa Président» croit qu'il n'y a pas du nouveau dans le processus électoral et qu'on ne doit pas attendre à un mois de l'élection présidentielle pour parler de révision ou de report.
«On est à J-45 de l'élection présidentielle et on ne doit même pas penser à un report de cette élection. C'est nous qui avions donné notre accord sur le Code électoral et c'est anormal qu'on parle maintenant de report. C'est trop tard. On ne doit pas accepter qu'on repousse l'élection», a martelé Khalifa Sall lors de sa visite chez Hélène Tine, à Thiès, pour une formalisation de leur alliance.
D'après lui, reporter l'élection serait une menace contre la démocratie, rapporte L'Observateur.. «Si cela passe, tous les futurs présidents de la République pourront faire pareil. Ils attendront à quelques jours de l'élection présidentielle pour créer des problèmes et exiger un report. C'est pour éviter ce genre de situations que j'avais décidé de participer au Dialogue politique.
Quand je suis parti prendre part à cette rencontre pour discuter du Code électoral, tout le monde disait que j'avais trahi l'opposition. Mais l'histoire m'a donné raison. Ces questions devaient être réglées au sein du Dialogue politique. Il faut comprendre qu'on ne peut rien régler sans le dialogue.