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1 mai 2025
Politique
DOUDOU KA : AU-DELÀ DU PROFIL DE L'EMPLOI, LA RÉCOMPENSE D'UN COMPAGNON DE LA PREMIÈRE HEURE
Dans l’architecture gouvernementale, le ministre de l’Economie est chargé ‘’de préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement, de population...’’
Doudou Ka est le tout nouveau ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération chargé de ‘’préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement’’, un portefeuille majeure, qui récompense sans doute la fidélité d’un engagement auprès de Macky Sall dès les premières heures, mais correspond aussi au profil de l’homme, ingénieur financier, diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris.
M. Ka était précédemment ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, après avoir occupé les postes de Directeur général de l’AIBD SA et du FONGIP (Fonds de garantie des investissements prioritaires) depuis l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême en 2012.
Dans l’architecture gouvernementale, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération est chargé ‘’de préparer et d’appliquer la politique arrêtée par le chef de l’Etat en matière économique et financière, de planification du développement, de population, de statistiques et de coopération’’.
Concernant la planification, il ‘’élabore des réflexions prospectives et des visions à long terme ; prépare les documents de planification, en dirige les études préparatoires et s’assure de sa cohérence avec les plans territoriaux ; coordonne l’élaboration des politiques sectorielles en relation avec les ministères techniques ; veille au suivi de l’exécution du Plan et des politiques sectorielles ;’’, etc.
Dans le domaine de la coopération internationale, il est chargé de ‘’rechercher les ressources extérieures pour le financement des programmes de développement, en rapport avec le ministère en charge des Finances, le ministère en charge des Affaires étrangères et les ministères sectoriels concernés’’.
Il ‘’suit l’exécution des conventions et accords de financement relatifs aux projets et programmes ; prépare et conduit, en collaboration avec les structures concernées les programmes de promotion des investissements privés ; promeut en concertation avec les structures concernées le développement du secteur privé et des investissements productifs générateurs d’emplois’’, etc.
Doudou Ka, 49 ans, est un ingénieur financier, diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris, après des études à Ziguinchor, au Collège Sacré Cœur de Dakar, au lycée Parisien Turgot, au lycée Janson-de-Sailly pour les classes préparatoires aux écoles d’ingénieur, selon la note biographique reçue de ses services.
Il est titulaire d’un DEUG en Sciences obtenu en 1999 à l’université Paris VI (Pierre et Marie Curie) avant d’intégrer l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris d’où il sort en 2001 avec le titre d’ingénieur civil des ponts et chaussées.
Doudou Ka a travaillé au Cabinet Deloitte & Touch en tant que consultant et à la Société nationale de télécommunications du Sénégal (Sonatel) comme ingénieur financier en 2001.
Il sera nommé à la fin de 2002, conseiller technique du Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et grands travaux (APIX) chargé des projets de l’autoroute à péage Dakar-Thiès, du nouvel aéroport international Blaise Diagne, du chemin de fer Dakar-Bamako et d’une nouvelle capitale administrative.
M.Ka a travaillé à partir de 2004 à la Banque d’affaires marocaine Capital où il dirige le Pôle Énergie, Transport et Infrastructures. Il a en chargé le redémarrage de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor et la structuration du financement du nouvel aéroport international de Diass.
En 2006, il est nommé Directeur administratif et financier et du système d’information de la nouvelle société sénégalo-marocaine chargée de l’exploitation de la ligne maritime Dakar-Ziguinchor.
En 2011, il intègre l’équipe de campagne du candidat Macky Sall et deviendra en avril 2012, après sa victoire, Conseiller spécial chargé de la coordination du Pôle des Grands Projets de l’État auprès du tout nouveau président de la République.
Doudou Ka devient, en 2013, le tout-premier Directeur du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) dédié aux PME et PMI, aux groupements de femmes et de jeunes et à tout porteur de projet.
En novembre 2020, il est nommé Directeur général de la Société anonyme Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et en septembre 2022, il devient ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires.
LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN SECOUE HARVARD
Les répercussions du conflit s'invite sur les campus américains, mettant la célèbre université au centre d'une polémique sur la liberté d'expression et la gestion des opinions divergentes
Le conflit israélo-palestinien est depuis longtemps l'un des sujets les plus passionnels et controversés sur les campus américains. Cette fois-ci, les répliques sismiques de l'attaque terroriste menée par le Hamas contre Israël se constatent particulièrement à Harvard, l'une des universités les plus prestigieuses aux États-Unis.
Dans un communiqué commun publié le 8 octobre, une trentaine de groupes de solidarité avec la Palestine, issus de différents départements, ont pointé du doigt le régime israélien, qualifiant Israël de « régime d'apartheid » et le tenant « entièrement responsable » des violences en cours. Le texte soulignait également les conditions de vie difficiles de la population de Gaza, qualifiée de « prison à ciel ouvert », et affirmait que la violence israélienne avait façonné chaque aspect de l'existence palestinienne depuis des décennies.
Cette déclaration a suscité des réactions vives, notamment de la part de Larry Summers, économiste et ancien président de l'université Harvard. Summers s'est dit profondément désillusionné et aliéné, critiquant la direction actuelle de l'université pour son incapacité à prendre ses distances avec ce communiqué et à le condamner. Le premier communiqué de Harvard, publié le 9 octobre, était jugé flou par de nombreux acteurs. Bien qu'il reconnaisse les sentiments de peur, de tristesse et de colère suscités par l'attaque du Hamas parmi la communauté étudiante, la direction invitait simplement à approfondir les connaissances sur les événements en cours au nom de l'humanité commune et des valeurs partagées. Ces mots bien intentionnés n'ont pas directement répondu aux accusations incendiaires des groupes propalestiniens.
La polémique s'est intensifiée, avec des élus républicains, tels que la députée Elise Stefanik (New York) et le sénateur Ted Cruz (Texas), diplômé de la faculté de droit de Harvard, qui ont critiqué la direction de l'université. Le député démocrate Jake Auchincloss (Massachusetts) s'est également exprimé dans le même sens. Un texte alternatif a émergé à Harvard, soutenu par des milliers d'étudiants, d'anciens élèves et une partie du corps enseignant. Ce texte qualifie le communiqué propalestinien de « complètement erroné et profondément offensant », appelant les signataires à retirer leur nom de la liste. Bill Ackman, milliardaire et directeur du fonds d'investissement Pershing Square Capital Management, a également réagi, demandant que la liste des signataires soit rendue publique afin d'éviter d'« inadvertance » leur recrutement par d'autres entreprises.
Cependant, Cornel West, ancien professeur de renom à Harvard et candidat indépendant à l'élection présidentielle, a dénoncé une forme de « deux poids, deux mesures » chez les critiques de ce communiqué controversé. Il a souligné les crimes de guerre commis par les deux parties et a affirmé que les Palestiniens avaient le droit de se défendre, tout comme Israël avait le droit de se défendre, mais personne n'avait le droit de tuer des innocents.
Larry Summers, quant à lui, a continué de critiquer la direction de l'université, demandant pourquoi il était si difficile de trouver une clarté morale similaire à celle exprimée par Harvard après la mort de George Floyd ou l'invasion russe en Ukraine, lorsque des terroristes tuent, violent et prennent en otages des centaines d'Israéliens assistant à un festival de musique.
Enfin, le 10 octobre, Harvard a fini par publier un nouveau communiqué, plus court et plus précis, par la voix de sa présidente, Claudine Gay. Elle a condamné sans équivoque les atrocités terroristes perpétrées par le Hamas, soulignant que de telles inhumanités étaient odieuses, quelles que soient les opinions sur les origines des conflits anciens dans la région. Elle a également affirmé que, bien que les étudiants aient le droit de s'exprimer en leur nom, aucun groupe étudiant, même trente groupes étudiants, ne parle au nom de l'université Harvard ou de sa direction.
PAR Jean Pierre Corréa
MACKY POUTINE ET AMADOU MEDVEDEV FONT LEUR COMING OUT
Ce gouvernement a tout l'air d'être sorti uniquement de la seule tête de Macky. Ce n'est absolument pas un "gouvernement pour Amadou Ba", c'est un "gouvernement contre Amadou Ba", chargé par le chef de surveiller Amadou Ba
"L’art politique consiste à dompter la fortune en combinant la ruse et la force". Machiavel
4 jours de travail pour accoucher d'un tel gouvernement, il est tentant de dire que ce fut un très long accouchement.Certaines indiscrétions laissaient penser que le président de la République voulait laisser au Premier ministre le soin de prendre cette fois-ci « ses hommes de confiance » pour pouvoir disposer de ministres qui allaient descendre sur le terrain et mouiller le maillot pour lui permettre de gagner dès le premier tour du 25 Février 2024. Au final, se dessine la bizarre impression que ces "portes de l'histoire" qui devaient s'ouvrir devant lui pour avoir eu la sagesse, le 3 juillet dernier, de ne point briguer un troisième mandat, vont avoir à l'arrivée un aspect plutôt vermoulu. Il ne faut jamais mésestimer les traces que laissent les premiers émois politiques chez les hommes qui nous gouvernent, et notre président Macky Sall est comme marqué au fer des années qu'il a vouées au Trotskysme et aux penchants du complot que cette doctrine inculque à ses partisans. Quand on dit "complot", on pense "tambouille politique", souvenez-vous de l'hilarant "complot couché" puis "assis" d'un Mahmout Saleh qu'on avait laissé trop réfléchir tout seul dans un bureau.
Ce gouvernement aux allures de chaises musicales a tout l'air d'être sorti uniquement de la seule tête de Macky Sall. Ce n'est absolument pas un "gouvernement pour Amadou Ba", c'est même le contraire, c'est un "gouvernement contre Amadou Ba", composé d'hommes et de femmes dont la seule mission confiée par leur chef, sera de surveiller Amadou Ba comme du lait sur le feu. Cette équipe gouvernementale qualifiée abusivement de "combat" est faite d'éléments dévoués à Macky Sall, à qui la plupart doivent tout. Ce gouvernement est un "diakhass", un patchwork de tout ce qui a fait partie de ces deux mandats du président sortant, et on avait l'impression en regardant l'annonce de sa composition qu'Amadou Ba était le Secrétaire Général du gouvernement qui annonçait le gouvernement du président Macky Sall. Ces permutations faites pour faire oublier les difficultés des uns et des autres dans le traitement de leurs dossiers respectifs, font se croiser Ismaïla Madior Fall et Aïssata Tall Sall, déposent un fidèle parmi les fidèles Antoine Diome au stratégique Gaz et Pétrole, éloignent l'inutile et invisible Oulimata Sarr de l'Économie pour y mettre le surprenant Doudou Ka, et sont timidement justifiées par la poursuite d'un Plan Sénégal Emergent, dont les résultats sont loin d'être tous à la hauteur du Yonnou Yokkuté promis.
Amadou Ba sans panache...
Que le Premier ministre n'ait point démissionné lorsqu'il a été désigné comme candidat de Benno Bokk Yakaar est la première grosse faiblesse d'un candidat, qui ne se donnera point les moyens, planqué derrière l'artillerie financière de son camp, avec toute la suspicion d'entorse à l'éthique qui va avec, d'aller à la rencontre de son peuple avec ses énormes moyens personnels, ce qui à n'en point douter aurait eu "plus de gueule" et de panache, et dont le risque sera de se trouver à la merci de n'importe lequel des candidats qui aura fait preuve d'audace et d'élan nouveau, comme le fit en 2012 un certain...Macky Sall.
Lorsque l'image d'un président sortant, accueillant son Premier ministre encore en service, aux portes du Palais de la République, pour lui confier les rênes du Sénégal, fera étrange dans nos réflexions citoyennes, nous serons nombreux à penser à un scénario à la "Poutine-Medvedev", juste mis en place pour préserver le "Clan Sall-Faye" au pouvoir, puisque l'autre aveu de statu quo est la reconduction de "Monsieur Mansour Frère", peut-être envisagé comme futur Premier ministre du président intérimaire, histoire de préserver la dynastie Faye Sall de toutes mauvaises surprises de reddition de comptes.
Equipe gagnante ou prête à perdre?
Pourtant, la situation d'une opposition qui semble avoir perdu l'espoir de voir Ousmane Sonko participer à la présidentielle ne devrait pas faire croire à la coalition BBY que c'est déjà plié dans les urnes et qu'il sera facile de faire le "un coup-ko" comme ils l'affirment avec une prétentieuse assurance. Jamais élection au Sénégal n'aura été aussi ouverte et justement propice à un débat sur l'avenir du Sénégal, confronté au suicide honteux de sa jeunesse dans les eaux des océans, à une pauvreté endémique, et dont la population émet souvent un profond rejet, à la limite du dégoût d'une classe politique kleptocrate et subitement enrichie sans cause et à milliards, tous faits confondus qui pourraient la pousser à choisir le "Tout Sauf Ba", et à opter pourquoi pas pour des hommes jeunes et neufs, qui n'auront pas fait de la politique leur gagne-pain, et qui remettront à l'ordre du jour et des choses, des valeurs éthiques qui ramènent la concorde et l'idée d'un Sénégal pour tous.
L'opposition ne manque pas de tels hommes, le monde des affaires et des capitaines d'industries non plus.
Le Sénégal mérite mieux qu'une passation de services rendus, et a tout à gagner à ce que tout ce que notre pays compte de talents et de compétences nous conduise à l'exigence d'un débat qui nous éloignerait des aventures déstabilisantes qui foisonnent dans nos régions plutôt proches.
Le Sénégal est encore disposé à faire passer Macky Sall entre les portes de la grande Histoire...
C'est à nous de voir... Mais à lui de choisir.
UN GOUVERNEMENT ENTRE GUERRE ET PAIX
Entre rançon de fidélité, retour de grâce et mission sécurisation politique, Le gouvernement Amadou Ba 2 qui a été mis en place hier est manifestement un attelage qui souffle le chaud et le froid,
Le gouvernement Amadou Ba 2 qui a été mis en place hier est manifestement un attelage qui souffle le chaud et le froid. En effet, les nominations, entre autres Thérèse Faye, Daouda Dia et le ministre Samba Ndiobène Ka qui prend l'agriculture, ou encore Lat Diop qui prend le ministère du Sport, plusieurs enseignements peuvent découler de ces nominations.
Le président de la République a dû certainement avoir un pincement au cœur en mettant en place un gouvernement sans son «frère» Mamadou Talla. Très proche du couple présidentiel, Mamadou Talla qui a été tour à tour ministre de la Formation professionnelle, ministre de l'Education nationale et ministre des Collectivités territoriales ne fait pas partie du probable dernier gouvernement du Président Macky Sall. Ce dernier a fait fi, cette fois-ci visiblement, des liens fraternels qui le lient avec l'ex-professeur de la première dame, pour faire de la politique pure et dure avec la nomination de Daouda Dia comme ministre de l'élevage. Ainsi contrairement à Mamadou Tall qui n'est pas trop visible politiquement, le désormais ex-questeur de l'Assemblée nationale est très actif dans le Fouta. Apparemment, le Président Macky Sall ne veut prendre aucun risque avec son «titre foncier» en mettant un homme impliqué socialement. D'autant que c'est un bon moyen aussi de «ferrer» le puissant grand frère de ce dernier, le milliardaire Daouda Dia qui ne sera pas de trop pour le financement de la campagne présidentielle de BBY.
THERESE FAYE, LA RANÇON DE LA FIDELITE
Par ailleurs, si la nomination de Daouda Dia est fortement conditionnée par les enjeux au Fouta, la nomination de Thérèse Faye, sans occulter certainement sa dimension politique, sonne comme une rançon pour cette militante de première heure, fidèle et dévouée au chef de l'Etat. L'ex-directrice du Fongip fait partie des étudiants qui ont «imposé» l'APR à l'UCAD contre vents et marées vers 2008, durant la traversée du désert du Président Macky Sall. Sur le plan politique c'est une nomination qui sonne comme une évidence. Politiquement en tout cas.
SAMBA NDIOBENE KA POUR «MUSELER» ALI NGOUILLE NDIAYE
Le ministre Samba Ndiobène Ka hérite du ministère d'Aly Ngouillle Ndiaye. Et là aussi, le message est très clair, le chef de l'Etat veut anticiper et contrecarrer les velléités présidentielles de l'ancien ministre de l'Intérieur, très écouté dans le Djolof. Et Samba Ndiobène Ka est conforté pour tenter d'éviter la perte de ce bastion très important pour la mouvance présidentielle. Très provincial, le nouveau ministre de l'Agriculture devra parler à ses «frères».
LAT DIOP POUR «PERTURBER» YEWWI A GUEDIAWAYE
La nomination de Lat Diop était devenue un secret de Polichinelle. Mais elle obéit aussi à une logique purement politicienne. En perte de vitesse à Guédiawaye avec l'ascension fulgurante de YAW qui a déboulonné le puissant maire et frère du président Aliou Sall, le régime avait besoin d'un homme pour apporter un souffle nouveau. Administrateur civil et bagarreur politique, Lat Diop avait fait du président de Pastef Ousmane Sonko sa cible préférée ces derniers mois, parfois même à l'excès avec des insultes qui ont fait le tour des réseaux sociaux. En outre, il hérite d'un ministre qui n'est pas anodin pour un fils de la banlieue où le sport, notamment le football et la lutte, est prépondérant. Peut-être est-ce un moyen pour lui de faire adhérer à sa cause les sportifs de renom que compte la banlieue en vue de l'élection présidentielle. Le Premier ministre a parlé d'un gouvernement de combat hier. Il n'a pas tort politiquement.
OMAR YOUM, MAKHTAR CISSE, LE RETOUR DES «DAUPHINS»
La nomination du ministre Omar Youm aux Forces armées mérite une lecture particulière. Faisant partie avec Makhtar Cissé et Amadou Ba des ministres qui ont été éjectés parce que l'opinion leur prêtait des ambitions présidentielles, Omar Youm qui se dispute la légitimité à Thiadiaye avec le journaliste Pape Djibril Fall, revient au-devant de la scène. Même son de cloche pour Mouhamad Makhtar Cissé. En retrait depuis son limogeage, l'ancien directeur de la SENELEC, très proche de la famille religieuse de Tivaouane, revient aux affaires avec son poste de directeur de Cabinet du Président Macky Sall. Il fera certainement partie de l'ossature intellectuelle qui va épauler Amadou Ba pour la Présidentielle.
par Amina Touré
TOUT ÇA POUR ÇA PENDANT QUE LES SÉNÉGALAIS SONT LAISSÉS À LEUR SORT
Sidiki Kaba, au poste de ministre de l’Intérieur en charge des élections est un mauvais signal. Ismaila Madior Fall aura quitté son poste sans jamais élucider la mort des nombreux jeunes manifestants
A quatre mois de l’élection présidentielle, le président Macky Sall a cherché pendant des jours la formule-miracle pour éviter la débâcle annoncée de son candidat Amadou Ba en février 2024. Il ne l’a visiblement pas trouvé puisqu’il a dû se contenter d’un jeu de chaises musicales, interchangeant les uns et les autres. La nomination d’un politicien affiché et affirmé, Sidiki Kaba, au poste de ministre de l’Intérieur en charge des élections est un mauvais signal.
C’est l’occasion d’appeler la Direction Générale des Elections et l’Administration de manière générale à rester républicaine et à ne point exécuter toute instruction partisane tendant à favoriser le Premier ministre-candidat Amadou Ba et à éliminer des candidats de l’opposition. De toute urgence, l’opposition devra s’unir pour imposer immédiatement un processus électoral transparent et inclusif.
Contrairement à ses déclarations récurrentes, l’ancien ministre de la Justice Ismaila Madior Fall aura quitté son poste sans jamais élucider la mort des nombreux jeunes manifestants. Il ne faudra pas s’attendre à mieux de la part de sa remplaçante Aissata Tall Sall qui avait déclaré sans sourciller qu’il pourrait s’agir de … cas de légitime défense des forces de l’ordre !
Alors que les sénégalais sont abandonnés à leur triste sort, entre flambée des prix incontrôlable, coupures d’eau interminables et factures d’électricité assomantes, il est impératif que les démocrates et l’opposition se mobilisent pour mettre définitivement fin au régime en place en battant à plate couture Amadou Ba afin d’ouvrir des perspectives de changement véritable pour les Sénégalais.
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LES PARTISANS DE SONKO MOBILISÉS
De l’effervescence politique ce matin au Tribunal d’instance de Ziguinchor, avec l’affaire de la radiation des listes électorales de l’opposant en audience ce jeudi
De l’effervescence politique ce matin au Tribunal d’instance de Ziguinchor, avec l’affaire de la radiation des listes électorales de l’opposant Ousmane Sonko en audience ce jeudi. Les partisans du maire de Ziguinchor et du parti Pastef (dissout) comptent sonner la grande mobilisation, ce jeudi, à Ziguinchor, pour apporter leur soutien au maire de la ville. Ziguinchor en alerte et où un dispositif policier est déployé aux alentours du Tribunal qui risque de connaître une atmosphère très électrique, avec l’affluence attendue.
Les partisans d’Ousmane Sonko retiennent leur souffle. C’est ce matin que le Tribunal d’instance de Ziguinchor va livrer son verdict sur l’affaire de la radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales. L’affaire sera jugée en audience, ce jeudi matin, à Ziguinchor. Les avocats du leader du Parti Pastef dissout se mobilisent déjà pour gagner cette bataille judiciaire. Tout comme les membres de l’exparti Pastef qui comptent sonner la mobilisation, ce jeudi, au Tribunal de Ziguinchor. «Il faut savoir qu’Ousmane Sonko est le maire de Ziguinchor ; alors c’est sans surprise que les populations vont se mobiliser pour apporter leur soutien à leur maire», lance le Responsable des jeunesses de l’exparti Pastef qui tient à souligner ceci : «si seulement c’est la justice qui sera redue, on est confiant. La procédure de l’Etat du Sénégal est biaisée depuis le départ. Mais on est confiant quant à gagner cette bataille judiciaire et rétablir Ousmane Sonko dans ses droits …Il sera bien candidat», martèle le responsable politique.
A la question de savoir si toutefois l’affaire prend une tournure qui leur est défavorable, quelle sera la conduite à tenir, sa réponse est on ne peut plus catégorique. «C’est un combat de longue haleine et on ne va pas dévoiler notre stratégie .C’est à la population de juger si Ousmane Sonko participera ou non à cette élection et seule la détermination du peuple sénégalais fera la différence et far reculer ce régime. Nous on ne fait que sensibiliser la population sur son destin», renchérit M. Coly adjoint au maire de Ziguinchor. Rappeler que c’est la semaine dernière que les conseillers du maire de Ziguinchor ont déposé un recours au Tribunal d’instance de Ziguinchor, après la radiation du chef de file du parti Pastef (dissout), des listes électorales. En attendant la tenue de l’audience de ce matin, un dispositif policier est mis en branle aux alentours du Tribunal de Ziguinchor qui, sans nul doute, connaitra une forte effervescence politique.
SONKO À L’ÉCOUTE DU JUGE DE ZIGUINCHOR
Le tribunal d’instance de Ziguinchor va statuer sur le recours formulé par l'édile de la ville pour l'annulation de sa radiation des listes électorales. Un point crucial de l'avenir politique immédiat du candidat à la présidentielle 2024
Le Tribunal d’instance de Ziguinchor va édifier, ce jeudi 12 octobre, Ousmane Sonko, sur son avenir politique en perspective de l’élection présidentielle du 25 févier 2024. Saisie d’un recours déposé par les avocats de Sonko, le 4 octobre dernier, pour l'annulation de la mesure de radiation de leur client des listes électorales, le juge est appelé à trancher cette question qui fait objet de plusieurs controverses au sein même du gouvernement.
Jour de vérité pour le maire de Ziguinchor. Candidat déclaré à la présidentielle du 25 février prochain, Ousmane Sonko joue son avenir politique en perspective de cette élection de 2024. Aujourd’hui, jeudi 12 octobre 2023, le Tribunal d’instance de Ziguinchor va statuer sur son recours pour l'annulation de la mesure de sa radiation des listes électorales. En effet, arrêté le 28 juillet dernier, pour vol de téléphone portable d’une Gendarme dont le véhicule serait, selon le Procureur de la République, tombé en panne aux abords de son domicile, Ousmane Sonko a été finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt, trois jours après, le 31 juillet, pour huit chefs d’accusations dont des crimes tirés, selon le Procureur de la République, de ses différentes déclarations entre mars 2021 et juin 2023. Transféré à la prison de Sébikhotane, il a rédigé en personne, le 02 août 2023, l'acte de non-acquiescement de sa condamnation, le 1er juin dernier, par contumace, à deux ans de prison ferme, pour corruption de la jeunesse dans l’affaire de «viol répété et menace de mort» qui l’opposait à Adji Sarr, employée d’un salon de massage. Cependant, deux semaines environ après sa lettre de non-acquiescement adressée au greffier en chef du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le magazine «Jeune Afrique», citant des sources gouvernementales dans un article publié le 14 août dernier sur son site internet, annonce, à la surprise générale, la radiation des listes électorales de Ousmane Sonko. Confortant cette information relative à la perte de qualité «d’électeur» de Ousmane Sonko, nos confrères du quotidien du Groupe futur média, «L’Observateur», ont indiqué que cette radiation est la conséquence de sa condamnation, prononcée le 1er juin 2023, dans l’affaire l’opposant à l’ex-jeune masseuse Adji Raby Sarr.
UNE RADIATION A PLUSIEURS INTERPRETATIONS
Officieusement, le régime en place justifie la radiation des listes électorales du maire de Ziguinchor par sa condamnation, le 1er juin dernier, dans l’affaire l’opposant à l’ex-jeune masseuse Adji Raby Sarr, par la Chambre criminelle de Dakar. Mais, officiellement, c’est un cafouillage total au sommet de l’Etat. Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui semble être le point focal dans la communication gouvernementale sur cette question, ne cesse de varier ses positions au fur et en mesure que les jours passent.
En effet, quelques jours après les premières fuites de cette information relative à la radiation de Sonko des listes électorales, le professeur Ismaïla Madior Fall a accordé un entretien au magazine Jeune Afrique diffusé en ligne, le mercredi 30 aout dernier. Dans cette interview, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a affirmé avec force que la condamnation de Sonko était définitive dans l’affaire de «viol répété et menace de mort». «Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier, s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive. Sonko a été déchu de ses droits électoraux et qu’il a été radié des listes. Il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle», avait tranché Ismaila Madior Fall, le Garde des Sceaux. Invité de l’émission «Point de vue», chez nos confrères de la Radiotélévision sénégalaises (Rts), du dimanche 1er octobre dernier, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a indiqué pour sa part que la mesure de radiation de Sonko des listes électorales a été prise en application des décisions de justices rendues dans l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang. «Nous sommes une République et la République, c’est des règles.
Pour être candidat, il faut d’abord être sur le fichier électoral. Ousmane Sonko a perdu ses droits civiques du point de vue de sa capacité à être électeur. Et du point de vue de notre loi, si vous n’êtes pas électeur, vous ne pouvez pas être candidat. C’est la conséquence normale des décisions de justices intervenus dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko. Le sous-préfet lui a notifié cet état de fait. Si vous allez à la Direction générale des élections retirer des fiches de parrainages pour quelqu’un qui souhaite être candidat alors que la loi ne lui permet pas parce qu’il n’est pas sur le fichier, naturellement, on ne lui donnera pas ces fiches», avait laissé entendre le ministre porte-parole du gouvernement qui répondait à une interpellation sur le refus de la Direction générale des élections (Dge) de remettre les fiches de parrainages au mandataire du candidat déclaré Ousmane Sonko.
Deux jours après cette sortie du ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, c’est autour du ministre de la Justice de s’illustrer à nouveau sur cette question à travers une nouvelle déclaration qui contredit la position qu’il avait toujours défendue. En effet, invité de l’émission «Sen Show» de la SEN TV, le Garde des Sceaux, répondant à une interpellation sur cette radiation de Sonko des listes électorales, a commencé par faire une mise au point en déclarant, à la surprise générale, pour une première fois, que la condamnation par contumace de Ousmane Sonko, dans l’affaire Adji Sarr, ne peut pas être définitive. «La condamnation par contumace ne peut être définitive. C’est le Code électoral qui dit, en son article L29, que ne sont pas inscrits sur les listes électorales, ceux qui sont en état de contumace. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est le Code électoral qui dit : vous ne pouvez pas être inscrit sur les listes si vous êtes en état de contumace et que même si vous êtes déjà inscrits vous devez être radiés», a-t-il informé, tout en précisant, sans le nommer, que Sonko est libre de contester son état de contumax en déposant des recours au niveau des juridictions. Il faut dire également que plusieurs juristes dont le Pr Ndiack Fall, Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite, et des experts électoraux dont Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec, ont contesté la légalité de la procédure de radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales.
Interrogé par Sud Quotidien, l’Enseignant chercheur en droit pénal à la retraite déclare : «invoquer l’état de contumace pour radier Sonko des listes électorales serait illégal». «On ne peut pas tirer prétexte d’une condamnation anéantie pour en tirer des conséquences de droit qui entraînerait une quelconque radiation sur les listes électorales de monsieur Ousmane Sonko. C’est clair qu’une volonté de radiation de monsieur Ousmane Sonko des listes électorales serait tout à fait illégale», insiste-t-il. Pour sa part, Ababacar Fall du Gradec estime que Ousmane Sonko est toujours éligible. «La radiation annoncée des listes électorales, du leader de Pastef, ne me semble pas fondée dans la mesure où il n’est pas définitivement condamné dans les trois dossiers pour lesquels il est poursuivi. Dans le dossier Mame Mbaye Niang, sa condamnation n’est pas définitive, puisque qu’elle fait l’objet d’un recours devant la Cour de cassation.
Concernant le dossier Adji Sarr pour lequel il a été condamné par contumace, «tout le monde est d’avis, sauf ceux qui le poursuivent, que le jugement est anéanti» dès lors qu’il est en détention, malgré les élucubrations de ceux qui prétendent qu’il a été arrêté pour une autre affaire».
LE FARDEAU SOCIAL
Alors qu’il avait reçu des instructions fermes relatives notamment à l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais, à l’emploi des jeunes… le gouvernement Amadou Ba 1 va mourir sans jamais relever les défis à lui assignés par le président
Le 16 septembre 2022, en annonçant aux Sénégalais son intention de former un nouveau gouvernement à la suite des élections législatives du 31 juillet, le président de la République, Macky Sall, a été clair sur ce que devaient être les priorités de sa nouvelle équipe dirigée par Amadou Ba. Il citait, entre autres, l’amélioration du pouvoir d’achat, à travers notamment la réduction des prix des denrées, du loyer, des frais scolaires et universitaires, le soutien à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes…
Plus d’un an après, alors qu’un nouveau gouvernement est sur le point d’être porté sur les fonts baptismaux, ‘’EnQuête’’ jette un bref coup d’œil dans le rétroviseur pour apprécier la mise en œuvre des mesures.
Dans la foulée de la nomination du gouvernement, le chef de l’État appelait à de larges concertations au palais de la République et avait fait prendre une batterie de mesures dont la matérialisation devait permettre aux Sénégalais de vivre mieux.
Plus d’un an après, le mal-être des Sénégalais n’a presque pas faibli. D’aucuns diront qu’‘’Amadou Ba 1’’ a échoué en ce qui concerne le renforcement du pouvoir d’achat. Quelques exemples pour l’illustrer.
Alors que son prix a été porté de 700 à 500 F CFA à l’époque, l’oignon importé coute aujourd’hui autour de 800 F CFA le kilogramme sur le marché. Par moments, nous avons même connu des pics allant jusqu’à 2 000 F dans certaines localités. Il en est de même pour la pomme de terre, dont le kilogramme était fixé à 400 F CFA et qui a presque doublé.
Décidé à alléger le cout de la vie, le gouvernement s’était penché sur presque tous les prix. Le kilogramme de riz brisé à 325 F CFA, le litre d’huile passé de 1 200 à 1 100 F CFA, le kilo de sucre de 600 à 575 F CFA… Bref, du grand bluff, selon le président de l’Union nationale des boutiquiers du Sénégal.
Joint par téléphone, il déclare : ‘’Depuis le début, nous savions que ces mesures n’aboutiraient à rien du tout, parce qu’il n’y a jamais eu les mesures d’accompagnement nécessaires. L’exemple que nous donnons, c’est les prix de l’oignon et de la pomme de terre. Soixante jours après, ils ont fait un communiqué pour lever la mesure. Tout a été du saupoudrage pour faire plaisir aux populations.’’
Denrées alimentaires, loyers, frais scolaires, eau, électricité : le calvaire continue pour les Sénégalais
Selon le patron des boutiquiers, il est illusoire de vouloir fixer les prix pour un produit importé sur lequel nous n’avons aucune maitrise sur les fluctuations. ‘’C’est le marché qui détermine le prix, ce n’est pas le gouvernement. Regardez le prix de l’oignon. Il n’est plus concerné par les restrictions. A un moment, c’est allé jusqu’à 2 000 F, parce qu’il y avait pénurie. Aujourd’hui, c’est revenu à un niveau normal, parce qu’il est de nouveau disponible sur le marché. C’est aussi simple que ça. Il en est de même pour le sucre et les autres denrées. Pour l’huile par exemple, on avait dit 1 100 F. Aujourd’hui, il y a des boutiquiers qui le vendent à 1 000 F’’, a indiqué M. Diallo.
La seule bonne mesure, à l’en croire, c’est celle consistant à répertorier tous les points de vente et à les accompagner à se formaliser. Aujourd’hui encore, les boutiquiers attendent les résultats de cette enquête salutaire aussi bien pour l’État que pour les acteurs. Omar Diallo semble avoir trouvé le parfait responsable. ‘’Il y a, semble-t-il, un ministre du Commerce, mais on lui avait aussi confié le poste de porte-parole du gouvernement. On a l’impression que ce ministre se soucie plus de son rôle de porte-parole du gouvernement que du département du Commerce’’, regrette le président de l’Union nationale des boutiquiers qui parle d’un ‘’échec total’’.
On pourrait en dire autant pour les prix du poulet fixé à 2 500 F avec un plafond à 3 000 F CFA ; la viande de bœuf à 3 600 F CFA ; la viande de mouton à 4 300 F CFA, tandis que le lait végétal devait couter 2 750 F CFA le kilogramme. Sur le marché, ces tarifs sont royalement ignorés et l’État semble impuissant face à la dure réalité.
Pendant ce temps, les locataires continuent de pleurer. Président de l’Association pour la défense des locataires du Sénégal, Elimane Sall tire un bilan mitigé : ‘’Les mesures ont été effectives pendant un moment. Mais actuellement, nous notons d’énormes difficultés dans le secteur. Les problèmes qui existaient en 2014 refont surface. Et pourtant, on avait attiré l’attention sur ces problèmes en insistant sur la nécessité de mettre sur pied une commission de régulation. Malheureusement, cette commission a été créée, mais elle n’a pas été dotée de suffisamment de moyens. Ils reçoivent les plaintes, mais ils n’ont pas tous les moyens qu’il faut pour traiter l’ensemble des dossiers avec efficacité.’’
Revenant sur les subterfuges des bailleurs pour se débarrasser des locataires indélicats, il indique : ‘’Certains bailleurs demandent aux locataires qui exigent le respect de la mesure de quitter la maison sous le prétexte qu’ils vont en faire un usage personnel. Quand vous allez devant la commission, celle-ci ne peut qu’essayer de vous concilier. Parfois ça passe, mais parfois cela reste infructueux. Et beaucoup de locataires sont obligés de se plier au lieu d’aller devant la commission dont les mesures n’ont aucune force contraignante. Je dois reconnaitre que la commission fait beaucoup d’efforts, mais ses moyens sont limités.’’
Une chose est sûre, malgré le grand enthousiasme suscité à l’époque, le calvaire des locataires continue.
Ba 2 appelé à réaliser en cinq mois ce que Ba 1 n’a pu faire en 11 mois
À l’avènement d’Amadou Ba, il était aussi question de baisse des frais scolaires et universitaires, aussi bien dans le privé que dans le public. Dans le public, le président de la République avait instruit ses hommes d’instaurer la gratuité pour l’élémentaire et le préscolaire ; maximum 3 000 F CFA dans le moyen secondaire, avec un maximum de 5 000 F CFA sous autorisation du conseil d’administration de l’école. Pour l’enseignement privé, une baisse de 10 % a été effectuée sur les frais d’inscription du préscolaire jusqu’au secondaire, avec une interdiction de regrouper les paiements en début d’année. Pour le supérieur, une baisse allant de 5 à 10 % est opérée sur les frais de scolarité d’enseignement privé supérieur. Aujourd’hui encore, les parents d’élèves se plaignent de la cherté des frais scolaires dans le privé, alors que le public ne fait plus rêver.
Relativement à la jeunesse qui a également semblé être une surpriorité pour le gouvernement d’Amadou Ba, l’exemple le plus éloquent de l’échec des politiques publiques, c’est les vagues d’émigration irrégulière vers l’Europe comme les États-Unis d’Amérique via le Nicaragua avec leurs lots de morts et d’humiliation. Malgré les nombreuses initiatives prises par le gouvernement, les jeunes, désespérés, continuent de fuir le pays pour des lendemains meilleurs, au moment où plusieurs opérateurs économiques menacent faillite avec la situation de quasi-blocage notée au niveau du très stratégique Port autonome de Dakar. Lequel blocage avait été cité parmi les raisons du départ de l’ancien directeur général Aboubacar Sédikh Bèye.
Last but not least, le Sénégal ne verra pas son premier baril en 2023 et les perspectives économiques ne semblent pas être à leur meilleur niveau. C’est du moins ce que faisait ressortir le FMI au mois de septembre, à la suite d’une mission à Dakar. ‘’La situation sociopolitique tendue a pesé sur l'activité des secteurs du commerce et des services au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une révision à la baisse des prévisions de croissance du PIB, qui sont passées de 5,3 % à 4,1 %. L'inflation en glissement annuel est tombée à 5,7 % en juillet, mais de nouvelles pressions inflationnistes provenant de certains produits alimentaires de base (riz, oignon, sucre) sont apparues récemment et les prévisions pour l'inflation moyenne en 2023 ont été révisées à la hausse, passant de 5 % à 6,1 %. Les conditions financières sur le marché régional demeurent tendues. L'exécution du budget jusqu'à la fin du mois de juin a été globalement conforme aux objectifs du programme. Toutefois, l’atteinte des objectifs du programme de fin décembre nécessitera des efforts supplémentaires en matière de mobilisation des recettes’’, peut-on lire dans le communiqué de l’institution de Bretton Woods.
C’est donc dans ces conditions que Ba 2 va naitre avec pour mission de réaliser en moins de cinq mois ce que Ba 1 n’a pu faire en 11 mois.
CHEIKH TIDIANE YOUM, NOUVEAU LEADER DE YEWWI
La présidence tournante et l'incompatibilité du statut de candidat déclaré avec les charges de président de la conférence des Leaders ont été respectées, entraînant le désistement d'Habib Sy, candidat à la candidature à l'élection présidentielle
Dans le cadre de son fonctionnement basé sur des principes de démocratie interne, la Coalition Yewwi Askan Wi a annoncé ce 11 octobre, un changement de leadership au sein de l'organisation. La présidence tournante et l'incompatibilité du statut de candidat déclaré avec les charges de président de la conférence des Leaders ont été respectées, entraînant le désistement d'Habib Sy, candidat à la candidature à l'élection présidentielle, et l'élection de Cheikh Tidiane Youm, Secrétaire général du PUR, en tant que nouveau président de la conférence des leaders.
La Coalition Yewwi Askan Wi a exprimé sa gratitude envers Habib Sy pour ses services exemplaires en tant que président sortant de la conférence des leaders. Son dévouement et sa loyauté envers la cause ont été salués par l'ensemble de l'organisation. Dans le même temps, la Coalition a adressé ses meilleurs vœux de réussite à Cheikh Tidiane Youm dans ses nouvelles responsabilités en tant que président de la conférence des leaders.
Fidèle à sa mission de défendre les droits et la justice, la Coalition Yewwi Askan Wi a appelé le peuple sénégalais à rester mobilisé et à poursuivre le combat contre l'arbitraire et les dérives dictatoriales en cours. Elle a souligné l'importance de maintenir la détermination jusqu'à la victoire finale, qui sera symbolisée par l'élection du président de la République issu de ses rangs le soir du 25 février 2024.
La Coalition Yewwi Askan Wi demeure unie et déterminée à faire valoir les aspirations du peuple sénégalais en faveur d'un avenir plus juste et équitable. Elle reste engagée à lutter contre toutes formes d'injustice et à promouvoir les principes démocratiques dans le pays.
LA REPRISE DES VOLS AIR FRANCE VERS LE MALI REPORTÉE JUSQU'À NOUVEL ORDRE
Le ministère malien des Transports a indiqué que l'autorité aéronautique nationale examinait actuellement la demande de reprise des vols d'Air France. Par conséquent, les vols restent suspendus pendant cette procédure d'examen du dossier
La reprise des vols Air France à destination du Mali, initialement prévue pour le vendredi 13 octobre, ne se concrétisera pas comme prévu. La compagnie aérienne avait annoncé la reprise de sa desserte bamakoise après une suspension qui durait depuis le 7 août dernier. Cependant, les autorités maliennes de transition ont déclaré ce mercredi que la reprise des vols n'était finalement pas actée.
Dans un communiqué, le ministère malien des Transports a indiqué que l'autorité aéronautique nationale examinait actuellement la demande de reprise des vols d'Air France. Par conséquent, les vols restent suspendus pendant cette procédure d'examen du dossier. Le communiqué ne mentionne pas de revirement ou de volte-face, mais réaffirme l'engagement du ministère à défendre la souveraineté du Mali.
Cette décision soulève des interrogations quant aux raisons de ce report. Certains se demandent si la décision malienne a été prise à un niveau de la hiérarchie insuffisamment élevé ou si l'annonce faite depuis Paris et non de Bamako a froissé les dirigeants de la Transition. Il est également mentionné que le directeur de l'Aviation civile malienne aurait été démis de ses fonctions, bien que cette information n'ait pas été confirmée officiellement.
Le ministère malien des Transports rappelle dans son communiqué que la suspension des vols par Air France le 7 août dernier avait été prise de manière unilatérale par la compagnie française. À l'époque, Air France avait justifié cette décision en invoquant le "coup d'État au Niger" et la situation géopolitique précaire dans la région du Sahel. Cette suspension avait été prolongée à plusieurs reprises et ne concernait pas seulement le Mali, mais également le Burkina Faso. Des discussions sont en cours avec Ouagadougou pour une éventuelle reprise, tandis qu'aucune reprise n'est envisagée à ce jour vers le Niger.
Interrogée par RFI, Air France a confirmé qu'elle avait reçu des demandes complémentaires des autorités maliennes de transition, ce qui a entraîné le report de la reprise de ses vols vers Bamako jusqu'à nouvel ordre.
Il reste donc à attendre de nouvelles informations concernant la reprise des vols Air France vers le Mali.