Le Grand parti (Gp) ne dispose, pour le moment, d'aucun responsable, "ni au niveau de la région ni au niveau du département, encore moins au niveau de la commune". même à titre provisoire. La précision est de Mata Sy Diallo, présidente de la Commission nationale chargée de la vente des cartes de la formation susnommée.
Le parti porté sur les fonts baptismaux par l'ancien ministre du Commerce, El Hadji Malick Gakou, poursuit sa massification, en attendant de se structurer officiellement. "Le Bureau politique du Grand parti remercie nos compatriotes qui ont choisi de militer activement au sein de notre formation politique à travers l’achat de leur carte d’adhésion. A présent, nous sommes 211 000 à détenir la carte de membre du Grand parti au Sénégal et à l’étranger. La vente des cartes se poursuivra jusqu’au 30 juin 2016 avant la tenue du premier Congrès ordinaire du parti", informe Mata Sy Diallo, présidente de la Commission nationale chargée de la vente des cartes dudit parti, dans un communiqué qui porte son empreinte.
L'ancienne présidente nationale des femmes de l'Alliance des forces de progrès (Afp) de préciser : "Le Grand parti, à l’étape actuelle de son organisation, ne dispose d’aucun responsable, même provisoire, ni au niveau de la région, ni au niveau du département, encore moins au niveau de la commune".
Selon Mata Sy Diallo, "ce n’est qu’à la fin du processus de vente des cartes, que les militants à la base vont choisir librement et démocratiquement les responsables en charge des structures". "Pour éviter toute forme de confusion, nous tenons, ici, à préciser, que tous les militants du parti sont à égale dignité face à la détermination de notre engagement pour le Sénégal en attendant la structuration du parti", renchérit Mme Diallo. Avant de conclure : "Toute personne désirant obtenir la carte de membre du Parti au Sénégal comme à l’étranger, peut prendre contact avec les superviseurs désignés à cet effet".
BARGNY, UNE VILLE EN SURSIS
COINCEE ENTRE LA CENTRALE A CHARBON DE SENDOU, LA SOCOCIM ET L’EROSION COTIERE
Menacée par le projet de la centrale à charbon de Sendou, la cimenterie de la SOCOCIM qui utilise la houille dans sa production et l’érosion côtière, Bargny est une ville qui risque d’être rayée de la carte nationale. Ibrahima Diagne, fer de lance de l’association Takam Jerry appuyée par Lumière Synergie pour le développement (LSD) dans la lutte pour la sauvegarde environnementale de la ville, lance un cri d’alerte et interpelle l’Etat du Sénégal pour qu’il délocalise le projet de cette énergie qui constitue un danger pour la société.
La vie des habitants de la commune de Bargny est en danger. Coincée entre les poussières de la cimenterie de la Socosim, ainsi que la menace du projet de la centrale à charbon de Sendou et l’érosion côtière récemment exacerbée par l’effet des changements climatiques, Bargny est une ville presque agonisante qui est même menacée de disparition. Pour lui éviter le sort d’une mort indifférente, Ibrahima Diagne, fer de lance de l’association Takam Jerry, porte le combat avec des arguments environnementaux à l’appui. Il est appuyé dans ce plaidoyer par l’organisation non gouvernementale Lumière Synergie pour le développement (LSD).
«La commune de Bargny est géographiquement mal positionnée au Sénégal car limitée à l’est par un établissement classé de catégorie 1 à l’instar de la SOCOCIM industries, au nord par des carrières et au sud par l’océan atlantique qui avance. Malgré tout cela, tout le monde a constaté que le Sénégal est déterminé à y bâtir une centrale énergétique à consommation de houille», a signalé Ibrahima Diagne qui s’exprimait ainsi lors d’une rencontre initiée avec l’ong Fahamu, en collaboration avec LSD et OSIWA. «Compte tenu de ce que les habitants ont vécu comme pollution à cause de la proximité avec la SOCOCIM depuis 1945 avec une production de plus de 400 000 tonnes de houille annuellement, cette centrale est conçue comme une menace de mort. C’est notre santé publique qui sera anéantie. Par conséquent, nous demandons la délocalisation de cette centrale», a laissé entendre Ibrahima Diagne. Pour tout ceci, il est bien évident que le projet de construction par la Banque africaine de développement (BAD) de la centrale à charbon de Sendou viole le code de l’environnement et menace la vie des populations. Pour preuve, Ibrahima Diagne a révélé que les conclusions d’une étude ont classé Bargny parmi les villes les plus vulnérables au monde.
La SOCOCIM se lave et dégage en touche
La réaction de la SOCOCIM qui est citée dans cette affaire ne s’est pas fait attendre. Moctar Diaw, Directeur de l’Environnement à ladite usine fait le point de la situation. «Sur cette question, il faut savoir que l’utilisation de la houille date de 2000. Elle a été autorisée à la suite d’une étude d’impact environnemental où les populations étaient représentées. Il y avait une audience publique pour expliquer comment on allait opérer et quelles sont les dispositions qui avaient été prises avant d’avoir l’autorisation du ministère de l’environnement», nous a-t-il signalé.
Selon lui, la SOCOCIM a surtout tenu à construire un bassin de rétention pour éviter que les résidus de houille ruissellent avec les eaux de pluie durant l’hivernage. «En termes de stockage et de limitation des fuites possibles, par exemple quand il pleut sur la houille, il y a de l’eau qui peut ruisseler vers la mer. On a fait un bassin de rétention qui accueille l’eau ruisselante. Ce bassin est régulièrement curé», poursuit-il avant de révéler que tout cela fait l’objet d’un plan de gestion environnemental qui est suivi chaque année par le ministère de l’environnement qui fait des visites inopinées à l’usine pour s’assurer que toutes les mesures de sécurité sont respectées. L’entreprise organise aussi souvent des réunions de CLIE (Comité local d’information environnementale) avec les collectivités, qui sont des occasions pour passer en revue tous les problèmes liés à l’environnement.
Plus de 1000 familles dépossédées
Ce projet n’a pas que des conséquences environnementales. Il a aussi fait des dégâts sociaux. Des familles dont les concessions sont emportées par les vagues et bénéficiaires de délibérations pour leur relocation se sont vues dessaisir de leur bien. Une mère de famille, dans une vidéo institutionnelle que nous avons visionnée, interroge les autorités sur le sort réservé aux délibérations qui leur avaient donné la propriété de 1500 parcelles loties sur le site de Minam où est érigé la centrale financée à hauteur de plus de 196 millions d’euros (soit 128,5 milliards FCFA) par les banques multilatérales de développement comme la Banque africaine de développement (BAD, 37%) et la Banque mondiale (BM), mais aussi la BOAD (25%), la FMO (23%) et la CBAO (15%). «Nous voulons qu’on nous dise ce qui se passe», dit-elle face au silence des autorités.
Selon les investigations menées et les témoignages recueillis sur place, il y a plus de 1000 femmes qui ont perdu leur emploi à cause du projet de la centrale qui a empiété sur leur site de transformation de poissons. En effet, «les sécheuses de poissons qui exportaient leurs produits vers le Burkina Faso faisaient annuellement un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards FCFA», nous apprend Aly Sagne, président de LSD. Erigé sur un site de 29 ha, le projet de la centrale à charbon de Sendou a été approuvé par l’Etat du Sénégal depuis le 25 novembre 2010. Sous ce rapport, le porte-étendard du combat pour la sauvegarde de Bargny décrie «la délinquance» de l’Etat du Sénégal.
La «délinquance» de l’Etat du Sénégal
En effet, l’Etat du Sénégal est considéré comme «un grand délinquant» dans cette affaire pour avoir signé des conventions internationales, pris des engagements au niveau des Nations Unies pour le respect des objectifs de développement durable (ODD) et les fouler au pied par la suite. «Le 25 septembre 2015, un nouvel ensemble d'objectifs mondiaux pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous, a été adopté dans le cadre d'un nouveau programme de développement durable. Chaque objectif a des cibles à atteindre d’ici les 15 prochaines années», nous apprennent les Nations unies. Au moment où le monde entier abandonne les énergies fossiles, le Sénégal s’engage à construire la centrale à charbon de Sendou dont l’impact environnemental est incommensurable. Non seulement la pollution de l’air peut avoir des méfaits sur la santé, mais les rejets d’eaux chaudes, des polluants dangereux détruisent l’écosystème marin et la biodiversité. Ce qui a forcément des impacts négatifs sur la pêche artisanale. Il y a aussi que les émissions de gaz à effet de serre contribuent pour beaucoup aux changements climatiques en occasionnant le réchauffement de la planète, mais aussi l’érosion côtière. Pour tout ceci, Ibrahima Diagne estime que si un Etat n’est pas dans la légalité, il s’inscrit dans la délinquance.
Le projet de la JAFZA risque de percer l’abcès
Par ailleurs, le projet de construction de la Zone économique spéciale (ZES) prévu par le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec le Jebel Ali Free Zone Authority (Jafza) de Dubaï, dans le périmètre compris entre Diamniadio et Bargny vient rajouter à la menace de disparition qui pèse sur la ville de Bargny où est prévu un port sur une superficie de 1250 hectares. En effet, cette zone Economique Spéciale dont l’investissement est tablé à 800 millions de dollars, soit 400 milliards FCFA, devra comprendre une zone industrielle et une zone franche commerciale avec d’importantes infrastructures dont un port moderne minéralier à Bargny. Le projet bénéficie déjà d’une réserve foncière de plus de 10 000 hectares. Le glas a dès lors sonné pour la ville de Bargny qui n’a cessé depuis un certain temps de recevoir les coups de boutoir des vagues.
Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) décrètent ce jeudi 14 avril une grève totale. L’annonce a été donnée au cours d’un point de presse hier, mercredi 13 avril, animée par les deux secrétaires généraux respectifs desdits syndicats. Une manière pour ces derniers «de contraindre le gouvernement à poser des actes concrètes pour décanter la situation».
«Il n’y a pas de nouvelles revendications posées sur la table du gouvernement, ni une seule», avancent les syndicalistes du Grand Cadre de Mamadou Lamine Dianté et le (Cusems) de Abdoulaye Ndoye. Selon ces derniers, l’heure est aux respects des accords consignés dans le protocole de 2014 et le procès verbal de 2015 et non à la négociation. « Les enseignants du Sénégal attendent le gouvernement sur le paiement des rappels de validation qui n’ont pas encore fait l’objet de planification sérieuse », souligne Mamadou Lamine Dianté.
Et de poursuivre, «nous exigeons aussi de l’Etat la fin des lenteurs administratives, le paiement intégral et sans délai de tous les rappels d’intégration et d’avancement des enseignements, l’apurement total de tous les dossiers de mises en soldes en instance».
Les syndicalistes imputent la perturbation de l’année scolaire au gouvernement qui selon eux, cherche à jeter la faute sur eux en procédant à une désinformation. « La stratégie du gouvernement consistant à faire des propositions bien en deçà des attentes pour ne pas dire dérisoires, procède de la volonté de désinformer l’opinion publique», a laissé entendre M. Dianté.
Et son camarade Abdoulaye Ndoye de renchérir : « nous avons constaté que dans ce pays, il y a deux citoyens, ceux de la première zone et d’autres relayés en seconde zone. Si le gouvernement, nous dit que le pays n’a pas d’argent et au même moment on remarque qu’il y a de l’argent qui est en train d’être dépensés et même gaspillés dans d’autres secteurs comme la magistrature, les femmes des ambassadeurs, on conclut que l’éducation n’entre pas dans leurs priorités».
Le Grand cadre et le Cusems ont aussi avancé au cours de leur point de presse qu’ils sont à un tournant décisif de leur lutte. Toutefois, ils gardent encore espoir que le gouvernement se ressaisira pour enfin respecter les termes des accords.
Ainsi, pour manifester leur mécontentement sur l’état d’avancement de la matérialisation des accords, lesdits syndicalistes ont donné les couleurs hier, avec le port de brassards rouges suivi d’un débrayage à 10 h. Un mouvement d’humeur qui se poursuit aujourd’hui par une grève totale. « Si le gouvernement continue de s’emmurer dans ce silence coupable et le refus obstiné de matérialiser ses engagements, nous userons de toutes les voies légales pour le contraindre à poser des actes concrets. Nous le tenons d’ores et déjà responsable de toutes conséquences qui pourraient résulter de cette situation de blocage née de son mépris paradoxal pour un secteur aussi stratégique que celui de l’éducation», a martelé Mamadou Lamine Dianté.
LES ACTEURS REFLECHISSENT SUR LA CREATION D’UN LABEL SENEGALAIS
POUR RENDRE PLUS COMPETITIVE LA MANGUE SUR LES MARCHES INTERNATIONAUX
La mangue étant identifiée comme une des filières porteuses du secteur horticole disposant d’un potentiel intéressant sur les marchés européens sous-régionaux. Ainsi, pour rendre plus visible et plus compétitif ce fruit, les acteurs de la filière ambitionnent de mettre en place un label de la mangue sénégalaise. A cet effet, l’agence sénégalaise de la promotion des exportations (Asepex) a organisé hier, mercredi 13 avril un atelier de formation et de réflexion sur la création et la promotion du label de la mangue sénégalaise.
Partant du constat que le Sénégal dispose d’une offre en mangues et produits dérivés valablement positionnés sur le marché international, les acteurs évoluant dans la filière ont décidé de réfléchir sur la création d’un label de la mangue sénégalaise pour rendre plus visible et plus attractif le produit.
A cet effet, un atelier de formation et de réflexion sur la création et la promotion de la mangue sénégalaise initié par l’agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) s’est ouvert hier, mercredi 13 avril à Dakar.
Selon Sebastien Ionnits McColl, responsable de la commercialisation de la mangue sénégalaise au centre du commerce international, la mise en place d’un label et la stratégie marketing permettent de fédérer les différents acteurs du secteur de la mangue sénégalaise afin de cibler des marchés et d’être bien présents sur ces marchés.
«C’est bien d’avoir la meilleure mangue au monde mais étant donné que tous les producteurs et les exportateurs ont des ressources diversifiées, il faut pouvoir canaliser ces ressources vers une direction commune», lance-t-il.
Il relève que le label constitue d’abord une marque de confiance auprès des consommateurs mais également un vecteur de commercialisation en ce sens que de façon générale le développement d’un label peut permettre à une forte marque d’augmenter sa profitabilité de 100%. «Avec une marque forte de la mangue sénégalaise, on peut espérer une augmentation de profitabilité d’environ 15 à 20%. Cela ne peut pas se faire dans le court terme mais dans le moyen et long terme, car il faut fédérer tous les acteurs du secteur privé et institutionnels autour d’un même projet», a-t-il soutenu.
Pour la conservation de la mangue sénégalaise, le Dr Malick Diop, directeur général de l’Asepex souligne qu’un important travail est en train d’être fait pour aider les producteurs à conserver leurs produits. «D’abord, l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) travaille à mettre en place, sur tout le territoire national, des entrepôts de stockage. C’est vrai que ce n’est pas suffisant. Il faut savoir également que le programme d’amélioration de la compétitivité de la mangue sénégalaise travaille sur le stockage. L’Etat est en train de travailler pour optimiser l’utilisation de la production de la mangue sénégalaise qui tourne autour de 125.000 tonnes», a-t-il conclu.
Secrétaires généraux des ministères et Directeurs de cabinet des ministres ont eu droit hier, mercredi 13 avril, à Dakar, à une session de sensibilisation sur les innovations du ‘’nouveau cadre harmonisé des Finances publiques’’ de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) de 2009, devant être effective dès janvier prochain.
Passer des traditionnels budgets (budget objet, budget développement, budget émergence …) aux budgets programme, ce à quoi sont tenus de se souscrire tous les pays membres de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) au compte des budgets 2017 de la loi n°2011-15 du 08 juillet 2011 portant loi organique relative aux lois de finances (Lolf). Cette disposition de l’Uemoa communément appelée ‘’nouveau cadre harmonisé des finances publiques’’ de l’union initié depuis 2009 se veut une gestion axée sur la performance et les résultats appliqués à la gestion des finances publiques dans cet espace.
Cette situation résulte d’une part, des facteurs liés à la préparation du budget et d’autre part ceux, liés à son exécution. Fort de volonté communautaire, le Sénégal, après avoir été le tout premier pays de cette union à transposer toutes les directives dans l’architecture institutionnelle se démêle à présent à sensibiliser son administration sur les enjeux de cette réforme des finances publiques, qui appelle au changement de paradigme en matière de gestion budgétaire et comptable, combiné à une synergie d’actions interministérielles aux fins d’améliorer la performance de l’administration publique, en cohérence avec les engagements et les objectifs du Plan Sénégal Emergent (Pse).
C’est tout le sens d’un atelier de partage et de sensibilisation des secrétaires généraux des ministères et Directeurs de cabinets des ministres sur les innovations du nouveau cadre harmonisé des Finances publiques de l’Uemoa de 2009, qui s’est tenu hier mercredi, 13 avril 2016, à Dakar. Une approche conçue pour établir et communiquer les priorités; formuler des programmes et les budgets, allouer des ressources, améliorer les services, motiver les agents, faciliter l’échange d’information entre les bénéficiaires finaux et le gouvernement et, enfin renforcer la transparence et l’imputabilité de la gestion publique.
«La modernisation de nos finances publiques, leur arrimage aux meilleurs standards internationaux, n’est pas une entreprise facile, nous en sommes conscients. Elle est plutôt un défi à relever», a déclaré le ministre du budget, Birima Mangara qui adressait aux administrateurs.
Enfin, aux Secrétaires généraux des ministères et Directeurs de cabinet des ministres, M. Mangara a exhorté de : «Continuer à travailler dans une parfaite synergie interministérielle pour relever les grands défis qui nous interpellent, en tant que garants de la bonne tenue de nos finances publiques et de la correcte mise en œuvre des politiques publiques».
PAR Abdoulaye THIAM
REPUBLIQUE DES MARABOUTS
Comme Senghor, Abdou Diouf bénéficiera à son tour de l’apport des marabouts...Sous Abdoulaye Wade, la République va complètement s’agenouiller. Dès son accession à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, Macky Sall va tenter de freiner l’hémorragie...
Le Sénégal est passé par plusieurs étapes, souvent très douloureuses, avant d’accéder à la souveraineté internationale en 1960. Précisément dans la nuit du 19 au 20 août 1960 avec l’éclatement de la Fédération du Mali. Le chemin a été long et parsemé d’embuches avec son lot de morts, de déportés, d’exilés, de disparus, entre autres. Tels des damnés de la terre, notre peuple a vécu l’esclavage avec les arabes, la traite des noirs et la colonisation avec les occidentaux, la sécheresse et plus récemment les ajustements structurels et la dévaluation du Franc CFA. Sans occulter la triste collaboration de certains chefs de Cantons. Mais quand ces derniers vont perdre leur popularité, les colons vont jeter leur dévolu sur les marabouts, qui avaient le contrôle du monde rural. On croyait alors sorti de l’ornière. Hélas ! Nous allons tomber du Charybde en Scylla.
Puisqu’à partir de 1946, avec l’extension du suffrage à toute la population sénégalaise, l’influence des marabouts va prendre une certaine ampleur. L’élargissement du droit de vote au monde rural mettra davantage en exergue leur rôle, qui se manifestera d’ailleurs dans l’opposition entre Léopold Sédar Senghor et Lamine Guèye.
D’aucuns se posent encore la question de savoir, comment Senghor, qui était perçu comme «l’homme de l’Eglise, l’apôtre du cléricalisme militant» a réussi à prendre le dessus sur Lamine Guèye, qui était pourtant présenté comme «un bon musulman préoccupé des intérêts de l’Islam».
Comme Senghor, Abdou Diouf bénéficiera à son tour de l’apport des marabouts.
Toutefois, l’ancien secrétaire général de la Francophonie, le dernier à avoir bénéficié d’un «Ndiguel» clairement déclaré, ne se laissera pas dominer par les guides religieux. Il a toujours tenu à la démarcation entre le temporel et le spirituel. Ce qui a entraîné souvent une séparation de corps entre les deux entités. Mais le divorce ne sera jamais prononcé.
Au contraire ! Puisque sous Abdoulaye Wade, la République va complètement s’agenouiller. Machiavéliste dans tous ses faits et gestes, le pape du Sopi finira par installer des relations clientélistes jamais égalées dans notre pays.
Passeports diplomatiques, mallettes d’argent, exonérations, amnisties fiscales, vastes concessions de terres tirées souvent des forêts classées, des voitures, des villas etc.
Dans cet échange de bons procédés entre les politiciens et les marabouts, c’est un secret de polichinelle de voir ces derniers imposer des ministres dans le gouvernement, des directeurs généraux, ou des députés à l’Assemblée nationale, contre le vote des talibés et de leur mobilisation dans les tournées politiques.
Dès son accession à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, Macky Sall va tenter de freiner l’hémorragie. En vain ! Il se fera vite rattraper par les tares léguées par ses prédécesseurs. De peur de passer comme l’ennemi des chefs religieux, le Président Sall invente le plan de modernisation des cités religieuses et déverse des milliards dans ces villes.
Mais au-delà des infrastructures (assainissement, eau, routes), les marabouts restent friands de visites privées ou publiques. Sans occulter les cérémonies officielles. C’est à ces occasions que l’argent des contribuables sénégalais va couler à flot pendant que les «Gorgorlu», eux, crèvent la dalle. Il est d’ailleurs très fréquent que des gouverneurs (représentants de l’Exécutif au niveau local) soient éconduits, comme de vulgaires délinquants, par des chefs religieux, qui exigent la présence du ministre de l’intérieur, du Premier ministre, voire du président de la République dans la cérémonie officielle de leur «Ziarra», «Gamou» ou autre «Magal».
Pour beaucoup d’entre eux, ces moments sont devenus des traitres pour se remplir les coffres-forts. Tout ceci, dans une opacité totale. D’où la multiplication des cérémonies religieuses à une vitesse exponentielle.
Si l’année compte 365, ¼, il faudrait se demander s’il n’y aurait pas au Sénégal plus de 400 manifestations religieuses. Après les Chefs de Cantons, nous voilà dans la République des marabouts. Reste maintenant à savoir qui sera capable de mettre un terme à un de ses goulots qui étranglent le Sénégal.
Le tour de l’actualité en continu sur le continent. Au menu : Des forces de sécurité égyptiennes ont abattus 12 personnes parmi lesquelles 2 touristes mexicains. Elles auraient ouvert le feu par erreur sur les victimes. Au moins 9 personnes ont été tuées dans un double attentat dans le nord du Cameroun. Toujours au Cameroun, la rentrée scolaire s’est déroule sous haute surveillance dans le nord, une région plusieurs fois touchée par des attaques meurtrières de Boko Haram. Plus de trente mille personnes ont assisté à la cérémonie de béatification de l’enseignant qui avait été battu a mort pour avoir résisté à la sorcellerie. En Lybie des conducteurs de véhicules tous-terrains font montre leurs talents dans la villes côtières de Carboli.
COINCÉE ENTRE LA CENTRALE À CHARBON DE SENDOU, LA SOCOCIM ET L’ÉROSION CÔTIÈRE : Bargny, une ville en sursis
Menacée par le projet de la centrale à charbon de Sendou, la cimenterie de la SOCOCIM qui utilise la houille dans sa production et l’érosion côtière, Bargny est une ville qui risque d’être rayée de la carte nationale. Ibrahima Diagne, fer de lance de l’association Takam Jerry appuyée par Lumière Synergie pour le développement (LSD) dans la lutte pour la sauvegarde environnementale de la ville, lance un cri d’alerte et interpelle l’Etat du Sénégal pour qu’il délocalise le projet de cette énergie qui constitue un danger pour la société
LIBRE PROPOS - PAR ABDOULAYE THIAM : République des marabouts
Le Sénégal est passé par plusieurs étapes, souvent très douloureuses, avant d’accéder à la souveraineté internationale en 1960. Précisément dans la nuit du 19 au 20 août 1960 avec l’éclatement de la Fédération du Mali. Le chemin a été long et parsemé d’embuches avec son lot de morts, de déportés, d’exilés, de disparus, entre autres. Tels des damnés de la terre, notre peuple a vécu l’esclavage avec les arabes, la traite des noirs et la colonisation avec les occidentaux, la sécheresse et plus récemment les ajustements structurels et la dévaluation du Franc CFA. Sans occulter la triste collaboration de certains chefs de Cantons. Mais quand ces derniers vont perdre leur popularité, les colons vont jeter leur dévolu sur les marabouts, qui avaient le contrôle du monde rural. On croyait alors sorti de l’ornière. Hélas ! Nous allons tomber du Charybde en Scylla.
RESPECTS DES ACCORDS DE 2014 : Le Grand Cadre et le Cusems sur le pied de guerre
Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) décrètent ce jeudi 14 avril une grève totale. L’annonce a été donnée au cours d’un point de presse hier, mercredi 13 avril, animée par les deux secrétaires généraux respectifs desdits syndicats. Une manière pour ces derniers «de contraindre le gouvernement à poser des actes concrètes pour décanter la situation».
MAMADOU BADIO CAMARA, PREMIER PRESIDENT DE LA COUR SUPREME : «Les juges ne sont pas infaillibles»
Des erreurs, des jugements critiqués ne peuvent manquer après qu’une décision de justice est rendue. L’avis est du premier président de la cour suprême, Mamadou Badio Camara. S’exprimant hier, mercredi 13 avril à l’ouverture des journées d’études de sa juridiction, Mamadou Badio Camara a insisté sur le fait qu’une décision rendue par un simple être humain soit souvent imparfaite.
AS DOUANES : Ces « fautes » qui ont précipité le départ de Karim Sega Diouf
On en sait plus sur le départ de l’entraîneur Karim Sega Diouf à la tête de l’As Douanes le mardi 12 avril. Selon des sources proches du club, il a été motivé par des fautes techniques commises et par une insuffisance de résultats enregistrés lors des dernières rencontres. Mais les deux grosses défaites essuyées en compétitions africaines contre horoya AC et contre le Casa Sport (4-0) lors de la 18e journée de Ligue 1 auront précipité le limogeage du technicien. Pour créer le déclic, le club gabelou a confié les rênes de l’équipe à Cheikh Fall qui sera désormais épaulé par Alassane Dione
(AFP) - Il a dépassé le seuil des 50 points en un match pour la 25e fois de sa carrière, confortant son statut de troisième meilleur marqueur de l’histoire et de phénomène de la NBA.
Bryant a passé 42 minutes sur le parquet et a été acclamé par les 18.000 spectateurs du Staples Center à chaque fois qu’il a eu le ballon en mains.
«C’est fou de se dire que vingt années sont passées, il y a eu des hauts et des bas, mais on a gagné ensemble cinq titres», a-t-il déclaré à l’issue du match.
«J’ai du mal à croire que c’est fini»
«Merci pour votre soutien, pour tout ce que vous m’avez apporté, j’ai du mal à croire que c’est fini, je vous aime et vous aimerai pour toujours», a-t-il lancé au public du Staples Center.
Il est avec ses cinq titres, son trophée de meilleur joueur (2008), plus de 33.500 points marqués et pas moins de neuf records NBA l’un des plus grands joueurs de l’histoire.
Les Lakers lui ont rendu un vibrant hommage avant le coup d’envoi de la 1566e et dernière rencontre de sa carrière NBA, avec une allocution d’une autre légende de la célébre franchise californienne, Magic Johnson
«Nous sommes là pour célébrer vingt années de grandeur, vingt années d’excellence, un joueur qui n’a jamais triché et offert à cette équipe cinq titres, tu es tout simplement le meilleur Laker de l’histoire», a déclaré Johnson sous un tonnerre d’applaudissements.
Une jounré historique pour la NBA
Le 13 avril 2016 restera à jamais gravé dans l’histoire de la NBA: outre la fin de carrière de Kobe Bryant, Golden Stat a signé sa… 73e victoire, en surclassant les Chicago Bulls de Michael Jordan.
Pendant longtemps, le record des Bulls, vainqueurs en 1995-96 de 72 de leurs 82 matchs de saison régulière, a paru hors d’atteinte.
Jusqu’à ce que les Golden State Warriors et leur meneur Stephen Curry surgissent: après avoir conquis le titre 2015, la franchise d’Oakland écœure la concurrence depuis fin octobre.
Les champions NBA en titre ont débuté la saison avec 24 victoires de suite, du jamais-vu, et pulvérisé au passage leurs rivaux directs pour le titre ainsi que quelques records, avant de finir sur un exploit inédit.
Mercredi face à Memphis (125-104), les Warriors ont maîtrisé leur sujet grâce notamment à 46 points, dont 20 dans le premier quart-temps, de leur meneur Stephen Curry.
Ils sont sans surprise les favoris pour le titre 2016 alors que les play-offs débutent samedi.
Leurs adversaires du premier tour, les Houston Rockets (41 v-41 d), ont arraché leur qualification lors de cette dernière journée de la saison régulière en dominant Sacramento 116 à 81.
RELÉGABLES AVEC NEWCASTLE ET SUNDERLAND : Saivet et dame ont-ils fait le bon choix ?
Lors du dernier mercato hivernal, Henri Saivet et Dame Ndoye ont rejoint la Premier League anglaise. Si Saivet s’est engagé pour une durée de 5 ans et demi avec Newcastle, Dame Ndoye a été prêté pour 6 mois à Sunderland. Loin d’être titulaire avec les Magpies, l’ancien Bordelais devrait être vendu en cas de relégation. De son côté, Dame Ndoye, qui est aussi englué dans la zone rouge avec Sunderland, devrait retourner à Trabzonspor
Désirant coûte que coûte rejoindre la Premier League anglaise, Henri Saivet avait finalement obtenu un bon de sortie de la formation girondine. «Newcastle et les Girondins sont tombés d’accord sur le transfert d’Henri Saivet. Pour moi, Henri était le joueur le plus important des six premiers mois. Il souhaitait quitter le club et avait besoin d’un nouveau challenge. Il était là depuis longtemps. J’ai donné mon accord à ce départ», confiait alors Willy Sagnol qui sera, plus tard, limogé pour accumulation de mauvais résultats. «Newcastle, c’est un défi exceptionnel pour moi. Venir à ce moment de la saison pour les aider à remonter au classement (18ème), c’est quelque chose de très excitant. Je suis un mec qui a besoin de défis. On va pouvoir me jauger, voir ce que je sais faire», s’extasiait un Saivet tout heureux
de rejoindre l’un des championnats les plus prestigieux au monde.
Auteur d’une excellente première partie de saison en Ligue 1, le milieu excentré des Lions semblait disposer de tous les atouts nécessaires pour s’imposer chez les Magpies, en lutte pour le maintien. En quittant la formation girondine, l’international sénégalais de 25 ans comptait 18 matchs dans les jambes pour 2 buts inscrits en championnat. Il avait aussi disputé 8 matchs d’Europa League pour 1 but inscrit. En plus d’un match et un but marqué en Coupe de la Ligue. Cependant, depuis son arrivée chez les propriétaires de Saint James Park, Saivet passe le plus clair de son temps sur le banc de touche s’il ne se contente pas de bouts de matchs.
En trois mois passés chez les Toons, le milieu de terrain sénégalais n’a joué que 4 rencontres dont 2 comme titulaire. Un bilan très maigre pour un joueur attendu comme l’un des sauveurs des Magpies. Actuel avant-dernier de l’élite anglaise avec 6 points de retard sur le premier non relégable, Norwich, Newcastle est très proche d’une descente en Championship. Une situation qui pousse le club coaché par l’Espagnol Rafa Benitez à envisager une grosse lessive estivale en se séparant d’une grosse partie de l’effectif actuel. Encore sous contrat pour 5 années avec Newcastle, Saivet pourrait être mis en vente après seulement une demi-saison en Angleterre. Ce qui serait un échec pour un joueur qui pensait atteindre une nouvelle dimension en quittant la France pour l’Angleterre. Abonné au banc de Newcastle, Saivet risque aussi de perdre sa place de titulaire avec les Lions. Avec l’arrivée d’Aliou Cissé à la tête de l’équipe nationale, il s’était imposé au milieu de terrain. Lors des deux dernières rencontres face au Niger, comptant pour les 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la CAN 2017, l’ancien Bordelais ne faisait pas partie du 11 de départ.
Après Hull, Dame relégué avec Sunderland ?
Comme Henri Saivet, Dame Ndoye avait aussi fait un pari risqué en rejoignant une formation anglaise luttant pour le maintien. Loin d’être à son meilleur niveau avec Trabzonspor où il n’a inscrit qu’un but en 14 matchs, le globe-trotter, qui a notamment évolué à Al Sadd Doha (Qatar), Academica Coimbra (Portugal), Panathinaikos, OFI Crête (Grèce), FC Copenhague (Danemark), Lokomotiv Moscou (Russie), Hull City (Angleterre), a été prêté pour 6 mois à Sunderland, lors du dernier mercato hivernal. «J’espère qu’il pourra reproduire ce qu’il faisait à Hull, ou faire mieux. C’est un risque calculé, on connaît bien ses qualités. La question est de savoir s’il sera au top tout de suite», déclarait Sam Allardyce, le coach de Black Cats, excité à l’idée d’accueillir un renfort de la taille de l’attaquant sénégalais de 31 ans.
Comme l’année dernière durant laquelle il avait joué 15 matchs de Premier League, inscrivant 5 buts, sans parvenir à sauver Hull City de la relégation, le petit frère d’Ousmane Ndoye pourrait revivre le même scénario. Avec 9 matchs joués avec les Blacks Cats, Dame a inscrit 1 but. À 5 journées de la fin du championnat, Sunderland, qui compte un match en retard, a 4 points de retard sur le premier non relégable. Avec une fin de saison difficile qui les verra affronter Arsenal (34ème j.) et Chelsea (36ème j.), Dame Ndoye et ses coéquipiers ont de grandes chances de rater le maintien. L’attaquant sénégalais devrait alors retourner en Turquie où il est sous contrat jusqu’en août 2018 avec Trabzonspor.