Le 7e atelier d’échanges et de réflexion organisé par la plateforme Re.Sources a regroupé, hier, les villes des pays en développement de la zone Afrique, Caraïbes et Océan indien. Une plateforme qui se veut un réseau international de référence pour l’amélioration de la gestion des déchets dans ces dits pays.
«Gestion durable des déchets municipaux : quelle complémentarité entre les acteurs d’une commune ?» C’est autour de ce thème que s’est tenu, à Thiès, le 7e atelier d’échanges et de réflexion organisé par la plateforme Re.Sources. Laquelle se veut un réseau international de référence pour l’amélioration de la gestion des déchets dans les villes des pays en développement de la zone Afrique, Caraïbes et Océan indien.
L’atelier de Thiès, qui a réuni différentes organisations membres venues du Sénégal et d’ailleurs, a essentiellement tourné autour des initiatives qui se prennent au Sénégal en termes de gestion des déchets solides. Initiatives qui, selon Joceline Dalarue, chef de file de la plateforme Re.Sources, auront des impacts positifs après exploitation des techniciens de la plateforme, pour faire partie des expériences ressources à partir desquelles seront conçus des guides de bonnes pratiques.
La plateforme envisage de «proposer, à partir de 2016, des guides de bonnes pratiques et des guides opérationnels qui devront permettre d’entrer plus dans les détails des pratiques à appliquer». A travers cela, estime Mme Dalarue, «la plateforme entend proposer des formations aux services techniques des communes et des organisations de la Société civile».
Ces formations de 5 jours sont essentiellement axées sur l’ensemble des étapes de la gestion des déchets. Aussi, souligne Mme. Dalarue, «nous allons faire des actions-pilotes en termes de compostage et méthanisation qui seront proposées et suivies.
Et à partir du mois de janvier, la plateforme va appuyer, avec de petites subventions, les microprojets que des organisations membres, comme l’Ong Lvia basée à Thiès, qui ont adhéré à la plateforme, auront à lui soumettre dans le cadre de l’amélioration de la gestion des déchets».
Pour sa part, le coordonnateur national de la Lvia, membre de la plateforme, fait savoir que «l’atelier permet non seulement de regrouper les membres autour d’une réflexion que l’organisation mène cette année dans le cadre de l’élaboration des guides de pratiques, mais aussi de donner l’opportunité aux autres membres, qui n’ont pas eu la possibilité d’assister à ces rencontres, de venir prendre part aux travaux et apporter, en conséquence, leurs contributions».
Mouhamed Guèye ajoute : «Sur le plan local, la plateforme est disponible à accompagner les communes qui le désirent en termes d’appui-conseil. Ce, en plus de la mise en place de plans de gestion des déchets, mais aussi, la recherche de partenaires et bailleurs pour la mise en œuvre des plans qui seront définis.»
Il conclut : «Il y a des opportunités pour les communes de la ville de Thiès qui font face à l’épineuse question de gestion des déchets plastiques et leur impact sur l’environnement.»
Le profanateur du cimetière de Pikine a un nom et un visage : Saher Gningue. Après 96 h de garde à vue au commissariat de Pikine, il a été placé hier sous mandat de dépôt pour pratiques de sorcellerie et tentative de profanation de tombes.
Fossoyeur, il se nourrissait pour- tant du business de la mort. Guidé par la tentation, il a succombé aux avances des commanditaires qui sont activement recherchés par la police. En attendant, il a refusé de citer les noms de ses complices lors de la séance de reconstitution des faits au cimetière de Pikine.
Il disait : «Je préfère mourir que de citer des noms.» En prison, il va revoir sur l’écran noir de ses nuits agitées, les fantômes de ces cadavres dont il a troublé le repos éternel.
Dans la journée du mardi, deux corps exhumés de leur tombeau ont été retrouvés au cimetière de Pikine, 96h après les dernières profanations.
Il s’agit d’une vieille dame et d’un bébé en état très avancé de décomposition. Informés de cette situation, le procureur et le préfet de Pikine se sont déplacés sur les lieux pour constater ces pratiques aux relents mystiques.
La Senelec a mis en exécution sa menace. Elle vient de couper l’électricité aux postes et centres de santé mauvais payeurs du département de Thiès. Une situation que dénonce le personnel sanitaire en sit-in hier au District sanitaire de Thiès et il demande à l’Etat de respecter ses engagements par rapport à la société d’électricité.
Hier, le personnel de santé et les infirmiers chefs de postes du département de Thiès se sont donné rendez-vous au district sanitaire de Thiès pour dénoncer l’arrêt de la fourniture d’électricité dans la quasi-totalité des postes et centres de santé de Thiès.
Au cours d’un sit-in hier, le chargé de la communication du Syndicat unique des travailleurs de la santé (Sutsas) laisse entendre qu’un «poste de santé qui n’a pas de courant, c’est comme une personne qui n’a pas d’alimentation».
Pour dire, selon Massamba Gaye, «qu’un poste de santé ne peut pas fonctionner sans électricité surtout avec la maternité, les vaccinations, les laboratoires et la radiographie qui existent dans les postes ou centres de santé. C’est pourquoi nous nous sommes retrouvés aujourd’hui pour nous faire entendre et demander à ceux qui doivent payer les factures d’électricité de le faire», a dit le président de l’Amicale des chefs de postes de santé de Thiès.
A sa suite, le Secrétaire général du Sutsas section Thiès, Ndioguou Sarr Dièye menace : «Ce sit-in est une première réaction par rapport aux problèmes que nous avons identifiés. C’est un début. Si des solutions ne sont pas trouvées, les bases seront obligées de renforcer la mobilisation et de définir des activités de riposte qui vont nécessairement et forcement amener l’Etat à réagir.»
Pour lui, l’Etat ne devrait pas «lorgner les millions qui sont dans les comités de santé. Ce ne sont pas des millions qui sont thésaurisés. Ces millions sont utilisés pour le bon fonctionnement des structures». M. Diène de rappeler à l’Etat, que «le déficit du personnel est encore là et criard. Il est vrai qu’il a fait un effort mais il ne peut pas oublier ce que les comités font. Parce que beaucoup de personnels techniques comme communautaires sont aujourd’hui payés par les comités de santé. Cela constitue une charge immense qui contribue au fonctionnement des structures. C’est pour cela que je pense qu’il faudrait que l’on puisse revenir à la réalité et à la légalité».
Et à la légalité, selon Ndiogou Sarr Diène, est que «les charges d’électricité et d’eau ne peuvent pas être réglées par les structures sanitaires, ça c’est une vérité. Si nécessairement il faut payer, c’est l’Etat qui payait et qui doit continuer à payer. Sinon, il ne peut y avoir de travail dans les structures, c’est aussi simple que cela», lâche-t-il sous les applaudissements de ses camarades.
Et le syndicaliste de poursuivre pour dire que «les structures sont lourdement dépendantes de l’électricité et de l’eau, s’il n’y a pas d’électricité et d’eau, il ne peut pas y avoir de travail. Et maintenant ce que nous allons faire c’est assurer le minimum et référer tout le reste vers l’échelon supérieur».
Ainsi et pour lui, «les collectivités locales de Thiès doivent pouvoir faire les mêmes efforts que celles de Tivaouane, de Thiadiaye, de Pout et même de Ngoundiane. Ces dernières ont payé leurs factures. Idem à Mbour. Ce que nous demandons n’est pas lourd. Nous voulons simplement qu’on nous aide à accomplir notre mission et cela nous ne pouvons pas le faire sans électricité et eau», a-t-il laissé entendre.
L’Asie est le premier producteur de riz dans le monde. Des pays tels que la Chine, l’Inde et le Thaïlande produisent des millions de tonnes de riz par an, destinées à l’exportation et à la consommation locale. Le riz, le maïs et le blé existent en quantité suffisante pour satisfaire la demande mondiale. Mais, dans certaines régions du monde la famine fait des ravages. D’après une étude des Nations unies publiée en 2015, l’Ethiopie serait menacée de famine. Ce paradoxe s’explique par les spéculations sur les céréales, le problème d’accès aux matières premières et les mauvaises politiques agricoles dans certains pays.
Dernière monarchie en Afrique, le Swaziland enregistre le plus fort taux de malades du SIDA au monde. Dans le domaine politique il n’y a qu’un seul parti politique, celui du roi. Les tentatives d’émergence de leaders politiques charismatiques butent à des obstacles. L’attachement des populations aux modes de vie ancestrales en est l’une des causes. Le système politique et administratif s’en trouve lourdement affecté.
Côté social, le chômage frappe 40% de la population. Conséquence, la pauvreté sévit dans les foyers. L’agriculture et l’élevage sont les deux principales activités des Swazis. Ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts car les méthodes utilisées sont archaïques. Le SIDA est très répandu dans ce pays d’Afrique australe, surtout chez les femmes et les jeunes filles. Mais cette évidence est niée par le roi Mswati III qui prend chaque année une nouvelle épouse lors de la célèbre fête des Roseaux.
Le groupe ivoirien Magic System est à Dakar dans la cadre d'un concert pour la planète. Et c'est en marge de leur face-à-face avec les journalistes qu'au nom du groupe, le lead vocal A'Salfo a bien voulu se prêter aux questions d'EnQuête. Dans cet entretien, il parle de leur engagement pour la sauvegarde de l'environnement, du terrorisme ainsi que de la montée du Front national en France où résident les membres du groupe.
Vous êtes à Dakar dans le cadre d'un concert pour le climat. Quels messages avez-vous pour les dirigeants ?
Avant les dirigeants, nous avons d'abord des messages pour les populations. Nous avons des messages de sensibilisation pour une prise de conscience sur le réchauffement climatique et des conséquences que nous pouvons subir. Donc, en tant qu'artistes, il était important que nous venions lancer ces messages dans un contexte particulier. On va amuser les gens en délivrant en même temps un message d'espoir parce qu'aussi, si nous nous mobilisons, nous pouvons éviter certaines choses à notre planète et léguer à nos enfants ce que nos grands-parents nous ont légués.
L'Afrique pollue le moins mais subit le plus dans cette histoire de réchauffement climatique. Selon vous, quelle doit être la posture des États africains présents à la Cop 21 ?
Je crois qu'on doit d'abord se féliciter que l'Afrique soit présente à cette Cop 21. Parce qu'à la Cop 20 il n'y avait pas eu d'Africains associés. Tout le monde a vu que les négociations avaient échoué. Si l'Africain a été associé cette fois, c'est parce que les gens ont bien pris conscience que l'Africain a son mot à dire dans cette affaire. D'ailleurs, c'est ce qui nous amène aujourd'hui, nous artistes africains, à nous engager. L'Afrique a son mot à dire et je crois que l'Afrique a dit son mot à Paris. Nous attendons de voir les conclusions des différents rapports. C'est l'industrialisation qui est à la base de ces réchauffements climatiques. Nous sommes les pays les moins industrialisés mais nous n'allons pas subir quand même les conséquences de ce que les autres émettent comme gaz à effet de serre, carbonne, etc. Je crois et j'espère bien que nos dirigeants ont pu mettre sur la table et faire part des mécontentements de l'Afrique ; apporter des solutions et donner des idées aux Occidentaux pour changer leurs manières de voir. Lesquels sont en train de condamner tout le monde. Parce qu'aujourd'hui une personne sur dix est menacée par la montée des eaux. Donc, c'est 10% de la population. Si on n'y prend garde, on atteindra la barre des 50%.
Vous avez soutenu que "le réchauffement climatique est plus dangereux que le terrorisme", à quel moment exactement avez-vous pris conscience du danger que représente ce phénomène ?
C'est quand il y a eu la conférence sur le climat à Copenhague au Danemark et que les gens ne se sont pas mis d'accord. Moi personnellement, j'ai cherché et je me suis documenté pour savoir comment les dirigeants du monde peuvent se réunir et ne pas tomber d'accord. Je me suis dit que la problématique doit être sérieuse. J'ai cherché à savoir sur quoi portaient les divergences. Et j'ai vu que c'était sur un accord pour éviter le réchauffement climatique. Mais ce qui m'avait réellement marqué, c'est que l'Afrique n'était pas associée à ces discussions. C'est de là que j'ai commencé à prendre conscience de certaines choses. Nous, en Côte d'Ivoire, nous avons vécu des inondations qui ont fait des morts, tout comme au Burkina Faso, la canicule au Mali, au Sénégal, etc. Face à tout cela, je me suis dit qu'il y a un problème. Pourquoi l'Afrique est en train de subir alors qu'on ne nous associe pas. Nous, nous sommes des Africains. Notre voix porte et compte. On a la chance de vendre des millions de disques hors de notre continent. On profite donc de nos disques pour prévenir et avertir les gens. C'est là qu'on a fait "l'eau va manquer" qui a interpellé presque tout le monde sur l'importance d'associer l'Afrique à cela. Je crois que c'est une frustration qui nous a amenés à prendre conscience que nous devons nous engager. Même si on ne nous associe pas, c'est à nous de prendre notre destin en main.
Quels jalons avez-vous posé depuis, dans ce combat ?
Déjà nous, on s'est engagé de manière artistique. C'est-à-dire de passer le message, de pouvoir dire et emmener les gens à changer leurs manières de faire. Car, par exemple si on associe tous les publics de nos différents concerts, on peut dire que nous touchons beaucoup de gens dans la sensibilisation. C'est plus de 200 millions de personnes par an. C'est important. Chez nous aussi, on essaie de faire passer le message dans nos interviews, dans nos chansons, dans notre manière de vivre, dans notre manière de faire, etc. Dans notre environnement, on essaie de faire passer le message. On vient d'une bourgade où quand on parle d'insalubrité, je crois qu'il n'y a pas mieux ailleurs. On essaie de changer cela à travers la sensibilisation. Maintenant, on passe à l'heure des énergies renouvelables avec les panneaux solaires. On est à ce stade-là. On va essayer de lutter pour cela. On a du soleil, on va essayer de voir comment le mettre en valeur. Voilà un autre combat que nous allons mener. Mais jusque-là, on ne faisait que passer des messages. On n'était pas sur le terrain mais on apportait des messages et on essayait d'aider les gens à changer.
Vous organisez chaque année un festival chez vous en Côte D'Ivoire. Est-ce que vous intégrez ce genre de messages dans les manifestations ?
Pour le réchauffement climatique, l'environnement et tout, on ne l'a pas encore fait. Notre festival a chaque année un nouveau thème. L'année dernière, c'était "Paix et cohésion sociale en Afrique". Parce que tout le monde savait qu'il y avait des guerres partout et il y avait des élections en vue aussi. Alors, l'année prochaine, le thème choisi est "La jeunesse africaine face au développement du continent". Parce qu'on constate qu'à Lampedusa, il y a toujours des gens qui meurent en tentant de traverser la Méditerranée. Donc, chaque édition a son thème. Mais on n'exclut pas que l'environnement soit l'un de nos thèmes prochainement. C'est pour cela que je parlais tout à l'heure (ndlr avant-hier mardi au cours de la conférence de presse) d'un combat permanent à plusieurs étapes. Ainsi, le combat ne sera pas mené en une seule fois mais on le fera au fur et à mesure. Ne soyez pas surpris que dans les éditions qui viennent, vous entendiez parler d'environnement.
Vous habitez à Paris, comment avez-vous vécu les attentats du 13 novembre ?
Quand les évènements se passaient, moi j'étais en mission à Rabat. Je sortais d'une salle de spectacles quand on m'annonçait qu'il y avait une prise d'otages au Bataclan. J'ai tout de suite appelé mon manager pour savoir ce qui se passait. Mon manager était lui au stade de France pour suivre le match FranceAllemagne. Donc, lui aussi a vécu ces évènements et c'est lui qui m'a fait part de la teneur, de l'ampleur des choses. Tout de suite, en tant qu'être humain, on ne pense pas à la couleur de peau ou aux Français. Parce que je constate maintenant que l'Africain est en train de devenir plus raciste que le Blanc. Car aujourd'hui, on ne peut rien faire sans qu'on dise : pourquoi chez nous on ne le fait pas ou pourquoi c'est chez les Blancs qu'on le fait ? Oubliant qu'on est tous des humains. Je suis rentré le lendemain à Paris. Je ne me suis pas dit que je suis africain. Je me suis dit que je suis artiste et que j'ai déjà joué dans cette salle. Je m'imaginais sur scène en train de vivre cela. Moi, j'ai déjà vécu une scène où ils ont tué un de nos fans en plein concert. C'était devant nous. On était sur scène. Encore que lui, on l'a poignardé. Mais 80 personnes tuées parce qu'elles sont venues voir un concert, c'est du jamais vu. On n'a pas besoin d'être africain ou européen pour en ressentir la douleur. Et c'est ce qu'on a exprimé lors de la soirée de remise des prix de la Sacem et en ayant aussi une pensée pour ceux qui sont tombés à Bamako à l'hôtel Radisson. Comme par hasard aussi, c'est un hôtel que je connais très bien. D'ailleurs je devais être ce jour à cet hôtel Radisson de Bamako. Parce que j'étais invité par la Francophonie pour participer à une conférence. Et tous les invités étaient logés là. Il y a deux personnes de la délégation qui sont mortes. Donc, cela aurait pu être moi. J'ai une pensée pour Bamako, les victimes de Boko Haram, du Cameroun, du Tchad, etc. Je suis quand même ambassadeur de l'Unesco pour l'alphabétisation et la culture de la paix. Par conséquent, ce genre de choses ne peut pas se passer et me laisser indifférent. Il me fallait parler et mener le combat aussi. C'est pourquoi j'ai dit que la chanson va là où les kalach n'arrivent pas. La chanson va toucher les cœurs, va les attendrir, va adoucir les mœurs pendant que les kalachnikovs font pleurer, font déprimer, arrachent des vies. Ce qui veut dire qu'ils ne sont pas comparables. Nous nous avons nos voix, nos plumes, nos talents pour aller contre ces kalachnikovs-là.
Une montée du Front National lors des dernières régionales en France vous inspire quoi ?
C'est quelque chose que nous vivons dans l'impuissance. Vous savez que l'idéologie du Front National est différente et même opposée à la pensée que nous avons en tant qu'Africain. C'est une société qui aujourd'hui, à la suite des évènements, s'est apeurée et inquiétée. Ainsi, elle n'avait plus de repères ni de vision. Elle est en train d'être induite en erreur. Quand on prend le démon pour son protecteur c'est parce qu'on ne sait plus où on en est. Nous n'avons pas la voix électorale. Nous n'avons que de la voix pour chanter, pour dire des choses. C'est aux Français de voir quelle destinée ils veulent donner à cette France qui était un exemple pour tous les Occidentaux, la France de toutes les couleurs, symbole du métissage et du brassage. Cette France est en train de perdre ses valeurs.
Avez-vous un album en préparation ?
Nous, au lendemain de la sortie d'un album, nous préparons déjà le prochain. C'est vrai qu'en Afrique, on fait des albums pour s'amuser mais quand on devient un professionnel, il y a un intervalle de temps à respecter entre les albums. Et dans deux ans, c'est-à-dire en 2017, on fête les 20 ans de carrière de Magic System. Donc, il faut sortir l'album des 20 ans. Nous sommes déjà en studio et c'est quelque chose qui ne va pas tarder à sortir.
Ce ne sera pas aussi différent. Vous savez qu'aujourd'hui, nous sommes un pont culturel entre l'Europe et l'Afrique. On essaie de contenter deux publics qui ont deux écoutes différentes. Les Africains aiment nos histoires dans lesquelles on parle de la vie quotidienne. Les Français veulent quelque chose qui les fait danser. Il faut savoir allier les deux pour ne pas "frustrer". C'est un album qui va replonger les Africains dans le Magic System du "Premier gaou". On va essayer de retracer 20 ans de carrière.
Finalement la concession de transrail a été retirée à Abbas Jaber. Le sort vient d’être scellé au Mali par les deux etats et un organe provisoire sera bientôt mis en place pour gérer la période transitoire, en attendant de faire l’état des lieux, et d’aller vers un nouveau programme de relance.
Abbas Jaber n’est plus l’actionnaire majoritaire de Transrail. Son contrat vient d’être résilié, à la suite d’une rencontre tenue à Bamako. Selon nos sources, c’est finalement le principe du fait de Prince qui a été retenu par les deux Etats et dans ces conditions, Abbas Jaber n’a aucun droit de recours. Les Maliens, qui étaient réticents, ont finalement rallié la position du Sénégal et c’est ainsi qu’un délai de 2 mois a été donné à Abbas Jaber, pour faire ses valises et quitter définitivement l’entreprise.
En attendant la mise en branle d’un nouveau programme de relance, avec les investissements nécessaires, un organe provisoire sera incessamment mis en place pour gérer la période transitoire. Il s’agira d’un collège de 5 hauts responsables dont un Directeur général issu du Sénégal, assisté de deux Maliens et de deux Sénégalais. Avant d’enclencher une nouvelle dynamique de privatisation de l’entreprise, nos sources révèlent qu’un audit et des enquêtes techniques et financières seront menés pour faire l’état des lieux, avant d’aller vers des investissements conséquents.
Dans le cadre de la recherche de solutions pour la relance de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako et suite à la rencontre du 16 décembre 2014 où l’actionnaire de référence Advens avait accepté le principe d’une sortie à l’amiable du capital de Transail, indique Abdou Ndéné Sall secrétaire d’Etat au Réseau Ferroviaire National, il a été mis en place une commission regroupant les experts des deux pays. Celle-ci est chargée de préparer la stratégie de sortie de l’actionnaire de référence et le maintien de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako, la gestion de la phase transitoire et la mise en oeuvre de la réforme institutionnelle.
Avant le retrait de la concession, le ministre Abdou Ndéné Sall souligne que les experts sénégalais et maliens ont tenu beaucoup de rencontres dans les deux pays, en vue d’échanger sur les modalités de mise en oeuvre des instructions. Il poursuit : «Cependant, l’essentiel des discussions a porté sur les modalités de sortie de l’actionnaire de référence. Après une analyse globale de tous les aspects de la question, il a été identifié plusieurs solutions, chacune présentant des avantages et des inconvénients. Il s’agit d’abord de la sortie sans conditions de l’actionnaire de référence. Ce cas de figure présente l’avantage de sortir Advens sans dédommagements, mais nécessite l’accord de l’actionnaire. Ce qui est difficilement envisageable, l’actionnaire n’étant pas dans cette disposition. Il y a ensuite la sortie à l’amiable de Advens avec une indemnisation. Cette démarche présente l’avantage de raccourcir les délais de restructuration de la société Transrail et comporte moins de risques juridiques liés à des procédures judiciaires ou arbitrales. Mais, elle a l’inconvénient de payer une indemnité à quelqu’un qui pendant 11 ans n’a pas fait d’investissements et n’a pas respecté ses engagements.»
Poursuivant, il déclare : «La troisième possibilité, c’est la résiliation de la convention du fait du prince. La procédure est plus simple et moins longue, mais elle suppose que l’Etat accepte de payer l’indemnité prévue par la convention. En quatrième position, il y a la résiliation pour manquements graves du concessionnaire à ses obligations. Cette procédure a l’avantage de faire sortir Advens sans indemnité, mais elle est très longue avec un risque d’arrêt de l’activité ferroviaire. Il faudra lister tous ses manquements et le mettre en demeure d’y remédier. Devant sa carence, la résiliation sera prononcée. Cependant, on peut s’attendre à ce qu’Advens pointe aussi les manquements des Etats du Mali et du Sénégal. Il y a ensuite la possibilité de l’augmentation du capital. Cette solution aurait l’avantage de reconstituer les fonds propres de la société, qui sont négatifs de plus de 15,4 milliards FCFA suite aux pertes cumulées. Cependant, elle aurait l’inconvénient de nécessiter l’accord de l’actionnaire majoritaire ou du tribunal du commerce de Bamako qui a admis TRANSRAIL en règlement préventif.»
Et enfin note le Secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire Nationale, il y a le redressement judiciaire. Cette solution aurait l’avantage de continuer à mettre la société à l’abri des poursuites individuelles et de poursuivre l’activité ; mais elle présente plusieurs inconvénients. On serait toujours dans une procédure judiciaire sans maitrise sur l’agenda judiciaire et l’actionnaire serait toujours là, même s’il est assisté par des syndics nommés par le juge. Après analyse des avantages et inconvénients de chaque solution, Abdou Ndéné Sall affirme il nous semble que la solution n° 3 relative à la sortie par le fait du prince de Advens, avec des conditions prévues dans le cadre du contrat, présente moins d’inconvénients pour les deux Etats. En effet, elle éviterait un contentieux dont on ne peut jamais, à l’avance, prévoir l’issue. Donc à la suite de cette analyse, la concession de Transrail a été résiliée, ce lundi 7 décembre 2015, à Bamako par les Etats du Sénégal et du Mali.
Pour rappel, le débat autour du sort de Transrail, qui ne cessait d’aller vers le gouffre, avait finalement installé un véritable malaise social au sein de l’entreprise. Le syndicat majoritaire, au vu des résultats des dernières élections de représentativité, en l’occurrence le Syndicat unique des travailleurs de transrail (Sutrail) a toujours demandé le départ pur et simple de l’actionnaire majoritaire. Pendant ce temps, les deux autres syndicats de la maison, en l’occurrence le Syndicat autonome des travailleurs de transrail (Satrail) et la Fédération des travailleurs de transrail (Fetrail) ont milité pour le principe de lui accorder un délai de 4 ans pour faire les investissements nécessaires.
L’ANTS RECOMMANDE D’INVESTIR 2 A 4% DU PNB DANS LES SCIENCES ET LA TECHNOLOGIE
L’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ansts) organise depuis hier, un symposium de trois jours axé sur le thème : «quels nouveaux mécanismes de financement de la science, de la technologie et de l’innovation au Sénégal ?». pour l’ansts, des pistes pourraient être utilisées pour améliorer le financement de la science, de la technologie et de l’innovation pour permettre à nos pays de connaitre des avancées rapides. Lors de la cérémonie d’ouverture du symposium hier, l’ansts a recommandé au Sénégal de consacrer 2 à 4% de son produit national brut (pnb) à la science et la technologie et 8% à l’éducation pour atteindre l’émergence.
Les responsables de l’Académie nationale des sciences et techniques pensent que la recherche scientifique et technologique ainsi que l’ensemble du processus d’innovation constituent un énorme vecteur de développement. A les en croire, «l’innovation technologique, dérivant essentiellement de l’application des résultats de la recherche, s’est imposée comme un instrument majeur de rationalisation et de compétitivité des systèmes de production de biens ou de services».
Le Professeur Atta-Rahman est revenu sur les progrès remarquables que certains pays connaissent grâce aux Sciences, technologies et innovations (Sti). Le monde d’aujourd’hui, dit-il, est régi par la connaissance et les pays qui investissent dans la science, la technologie et l’innovation sont en train de faire des avancées remarquables. C’est pourquoi, le Sénégal doit encore fournir d’énormes efforts afin d’intégrer les pays reconnus dans la science et la technologie. Le Professeur Atta-Rahman a, en outre, indiqué que le symposium a pour objectifs principaux de contribuer à la conception et à l’élaboration de nouvelles politiques et stratégies de financement des programmes dans le secteur des Sti, de la recherche ou de la recherche-développement (R&d).
Insistant sur la mission de l’Ansts, il affirme que la vocation de celleci est de promouvoir la recherche scientifique et des innovations en vue d’impulser le développement socio-économique de nos pays. «La société des académies nationales scientifiques et techniques du Sénégal créée en octobre 2010 compte aujourd’hui près de 70 membres adhérents et sympathisants. Parmi ses objectifs, la société vise à vulgariser et faire mieux connaître le Sénégal. Les activités, réalisations et objectifs de l’Académie sont aussi connus sur le plan international», déclare le Pr Atta-Rahma.
A noter que cette rencontre a permis aux participants d’échanger sur la problématique du développement économique et social du Sénégal, par l’appropriation et l’exploitation des acquis de la science et de la technologie et par leur adaptation au contexte socio économique du continent Africain.
LES DEPUTES EXHORTENT LE MINISTRE A TENIR DES ELECTIONS DE REPRESENTATIVITE
Les députés ont interpellé, hier, le ministre de la Fonction publique quand à la pacification de l'espace social. Cela, en diligentant la satisfaction des points figurant dans les accords entre le gouvernement et les syndicats. Ils ont suggéré la tenue des élections de représentativité.
Face aux députés pour défendre le projet de budget de son département pour 2016, Viviane Laure Bampassy, ministre de la Fonction publique, a été interpellée par les élus sur la pacification de l’espace social. Et elle a tenté de rassurer. «Nous avons les conditions réunies d'avoir une année scolaire apaisée. Mais il peut arriver de façon ponctuelle qu'il ait des lenteurs, ce qui pousse les partenaires sociaux à partir en grève», a-t-elle dit.
Quant à la tenue des élections de représentativité tant réclamée par les députés, ainsi que le respect des engagements souscrits par le gouvernement dans le cadre des accords avec les partenaires sociaux, Mme Bampassy souligne : «Il nous faut de la visibilité, aller vers des élections de représentativité avant la fin de l'année scolaire. Il y a une commission qui est en train de voir comment amoindrir les frais de ces élections et aller vers la transparence. On est à peu près à 50 syndicats d'enseignants. Nous pensons que la solution ce n'est pas de mener des opérations coup de poing, mais plutôt d'aller vers un fichier unifié des agents de l'Etat. Nous devons basculer dans ce système dans le premier trimestre 2016 et nous ne voulons pas aller dans la précipitation. Nous pouvons basculer maintenant, mais nous ne voulons pas prendre le risque de dérégler le système social. Nous voulons prendre le problème de manière définitive».
Concernant le dossier des élèves maîtres accusés de fraude, elle a indiqué quelle ne dispose pas encore l'arrêt de la Cour suprême sur les fraudes concernant le concours en question. La responsabilité de son département consiste, sur l'autorisation du Premier ministre, à notifier au ministre de l'Education nationale, qui a en charge l'organisation des concours, le nombre d'agents à recruter. Cependant, du point de vue du principe, elle ne saurait cautionner le recrutement de fraudeurs dans la Fonction publique. L'élaboration d'un Code de déontologie devrait permettre d'éviter de telles situations, selon elle.
6175 agents recrutés en 2016
Par ailleurs, le ministre a annoncé le recrutement de 6175 agents en 2016 dans la Fonction publique. «Nous avons enregistré 129 400 agents, mais nous avons noté un dépeuplement dans la Fonction publique surtout au niveau de certains ministères comme l'Agriculture, la Pêche ou encore l'Elevage. C'est ainsi que 400 agents techniques seront recrutés pour le ministère de l'Agriculture. Le ministère de l'Elevage sera aussi renforcé, de même que la santé», a–t-elle confié.
Le ministre du Budget, Birima Mangara, a renseigné qu’un enveloppe de «14 milliards est prévu pour le paiement des rappels, dont 6,4 milliards pour les enseignants et la somme de 10 millions sera remise au ministre de l'Education chaque année».
Le port du voile intégral, qui a été au cœur de débats passionnés, ne doit pas prospérer sous nos cieux, selon des religieux réfractaires à cette forme d'expression contraire à nos valeurs. Pour Cheikh Oumar Kouta, le président de l'association pour la promotion des valeurs islamiques, ce combat doit être soutenu par tous les fragments de la société, car des femmes perçoivent 60 000 F Cfa par mois pour le faire.
Le chef de l'État sénégalais Macky Sall est très clair sur le port du voile intégral : il n'en veut pas. Cette interdiction rencontre l'assentiment de religieux qui mettent en exergue la légitimité de cette posture. Si certains estiment que l'islam ne peut cautionner que des êtres humains entretiennent le mystère sur leur identité, pour d'autres, ce port vestimentaire, qui reflète la culture afghane, est contraire à notre identité culturelle. L'Imam Cheikh Oumar Kouta, le président de l'association pour la promotion des valeurs islamiques, va plus loin et demande au gouvernement sénégalais de faire preuve de plus de vigilance et de barrer la route aux promoteurs de cette pratique importée.
Et pour cause, elle peut servir de bases solides pour des forces obscures. Il s'explique : "Des éléments tapis dans l'ombre en profitent pour instrumentaliser des femmes. Ils leur donnent 60 000 F Cfa par mois pour les encourager à porter le voile intégral. Ils disposent d'une forte capacité de persuasion. Grâce à leur message de propagande, ils parviennent à en endoctriner plusieurs. Je n'en revenais pas quand je l'ai appris d'une femme rencontrée en Gambie. Des recherches poussées que j'ai menées lui ont donné raison". Pour le religieux, l'intérêt national commun l'empêche de taire cette information. Il exprime le courage de ses idées. Il tient à rappeler que les plus grands réseaux terroristes ont l'habitude de manipuler les vulnérables. Dans cette optique, il souligne que "la plupart de ces femmes ont un niveau d'instruction très faible, sont sans emploi ou leurs maris ont des revenus très modestes".
Une explication qui cadre avec des études menées sur le terrorisme et qui mettent en relief l'existence de mouvements politiques islamistes qui ont tendance à recruter des "personnes fragiles dans leur identité, parfois jeunes, parfois pauvres et sensibles à un discours qui permet d'habiller les frustrations personnelles ou du groupe d'appartenance".
"Ceux qui pilotent ces réseaux n'avancent pas à visage découvert"
Le président de l'association pour la promotion des valeurs de l'islam et de la préservation du cadre de vie, qui existe depuis 1993, est d'avis que "l'intérêt collectif doit prendre le dessus sur toute autre considération. Le port du voile intégral est une pratique culturelle. Si des femmes se couvrent le visage, dans les pays arabes, c'est pour se protéger de la poussière du désert et de la chaleur ardente. Dans un État de droit, une personne qui s'offre la latitude de regarder le visage de l'autre est tenue par l'obligation de se faire identifier. L'Islam n'a jamais exhorté les femmes à se couvrir la face. "Il urge pour lui que des solutions consensuelles soient prises, en raison de la complexité de cette question qui intègre une dimension sécuritaire. "Ceux qui pilotent ces réseaux n'avancent pas à visage découvert. Il faut veiller à ce que les fondements de notre société ne soient pas mis en péril. Nos gouvernants doivent faire preuve de courage."
Pour donner plus de poids à ses arguments, il cite l'exemple du mouvement Boko Haram qui cherchait, à l'origine, à lutter contre l'impérialisme occidental mais qui a fini par être dévoyé, au fil des ans, par des groupuscules qui n'ont rien de musulmans. "Boko Haram a perdu son caractère religieux. Il s'est retrouvé en un moment entre les mains de criminels et de trafiquants. Des études ont démontré qu'en 2002, ils ont reçu un financement de 40 millions de dollars qu'ils ont retiré au niveau de la Banque centrale du Nigeria. Ils servaient à l'époque les intérêts d'un régime qui cherchait à ternir l'image de l'islam pour conquérir des voix. L'actuel chef de l'Etat a remis de l'ordre dans ce pays." Pour notre interlocuteur, il y a lieu de relever le niveau d'instruction des populations sénégalaises pour les empêcher de sombrer dans les ténèbres, à l'origine de tous les dangers.
Mame Makhtar Guèye : "Il faut boycotter la burqa"
Si des religieux n'ont pas voulu s'épancher sur cette question, faute d'éléments probants, pour Mame Makhtar Guèye de l'Ong Jamra, il faut savoir raison garder. "Le voile islamique n'est pas une fantaisie vestimentaire. C'est un commandement divin qui protège la femme, lui évite des regards offensants et permet aux musulmans de pouvoir se reconnaître. Quand l'islam donne des commandements, il n'entre pas dans les détails, il donne des principes généraux. Pour le voile, il appartient à chaque culture de l'adapter à ses réalités culturelles. La burqa a des origines afghanes, le port du voile varie, à travers les pays, il ne faut pas s'attaquer à des différences culturelles, mais aussi à des symboles vestimentaires de l'islam."
Mame Makhtar Guèye encourage le boycott de la burqa dans la mesure où, dit-il, des ennemis de l'islam l'utilisent à des fins malsaines voire criminelles. "Le port de la burqa a été détourné par des individus malintentionnés. Nous vivons une époque particulière où des criminels se dissimulent derrière la burqa pour poser des actes terroristes. C'est pourquoi nous disons que la meilleure stratégie, c'est de boycotter la burqa."