Cinq personnes dont deux femmes ont été incarcérées vendredi dernier pour des activités liées au terrorisme. Le groupe vient allonger la liste de personnes détenues ces derniers mois pour les mêmes activités. Ce dernier coup de filet montre que le péril islamiste est bien présent dans notre société. Il n’y a certes pas de panacée pour lutter contre des «fous de Dieu», mais il faudrait une grande vigilance pour éventer leurs desseins.
Nous ne voudrions pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais le Sénégal sera un jour ou l’autre frappé par le terrorisme. Les autorités publiques ont longtemps feint d’ignorer cette menace et n’avaient pas assez écouté les alertes et mises en garde que de nombreux services étrangers avaient faites à l’endroit du Sénégal.
On se rappelle même que quand des organes de presse évoquaient des liens et autres connections entre certains milieux jihadistes et certaines figures religieuses au Sénégal, les responsables de la sécurité de l’Etat conseillaient de ne plus en parler même si les personnes fortement impliquées étaient connues et bien identifiées. Des actions terroristes au Liban ou dans la bande de Gaza avaient été financées à partir du Sénégal.
C’est aussi cette désinvolture ou cette politique de l’autruche qui avait fait du domicile mbourois d’un chef religieux musulman le point de ralliement d’apprentis jihadistes français ou de jihadistes en route pour des missions dans d’autres pays. Les renseignements devenaient si précis par exemple, qu’un coup de filet avait été opéré dans ces milieux à Mbour pour expulser en 2002 vers la Mauritanie, des jeunes Français qui inquiétaient leur propre pays.
Dans le groupe se trouvait un certain Mourad Benchellali qui sera l’un des meneurs des attentats de Casablanca le 16 mai 2003. Arrêté au Maroc, Benchellali dont le passage au Sénégal avait été bien noté dans l’enquête arriva à s’évader de prison pour rallier l’Afghanistan. C’est dans ce pays que les forces spéciales américaines arriveront à le capturer pour le transférer à la prison de Guantanamo.
Combien de Benchellali ont pu séjourner au Sénégal au nez et à la barbe de nos forces de sécurité et surtout combien de personnes ont pu être embrigadées dans ces réseaux ? On sait par exemple que l’année dernière, la France avait été obligée de lancer une nouvelle alerte en direction du Sénégal pour demander la surveillance stricte du vol de Turkish airlines DakarIstanbul.
En effet, les services français avaient pu déterminer que de nombreux candidats jihadistes se rendaient d’abord au Sénégal pour un séjour «vacancier» de quelques jours avant de prendre la direction d’Istanbul et de rejoindre les fronts jihadistes en Syrie. Les jihadistes revenant du front syrien ou des camps d’entraînement empruntaient le chemin retour toujours via Dakar.
Dans le même temps, les mosquées financées et soutenues par des milieux salafistes pullulent au Sénégal. Des articles de presse ont déjà été consacrés à des prêches enflammés et inquiétants de certains imams. Là aussi, personne n’a jusqu’ici levé le plus petit doigt. La question de la religion semble si sensible au Sénégal que les autorités hésitent à toucher à des imams pour éviter de donner du grain à moudre aux personnes qui seraient promptes à les accuser de s’engager dans une croisade contre l’islam ou de faire partie de groupes d’obédiences anti-religieuses.
La prudence et la méfiance des autorités sont donc grandes avant de s’attaquer à ce péril islamiste qui pourtant semblait grossir à vue d’œil dans les rues au Sénégal. Ainsi, on peut présumer que si l’Etat du Sénégal a décidé subitement d’opérer des coups de filet et d’arrêter des personnes couvertes du manteau religieux, certainement que des liens précis ont pu être établis et que des menaces réelles ont été identifiées.
D’ailleurs, les premières révélations apparues dans la presse indiquent que les enquêteurs ont pu remontrer des réseaux bien structurés avec des gens déterminés et disposant de moyens financiers colossaux. Ce ne serait d’ailleurs pas pour rien que le Sénégal a immédiatement demandé l’extradition d’un de ses ressortissants détenu au Niger pour des activités liées au terrorisme islamiste.
Il semblerait que certains guides religieux musulmans ont été approchés pour se voir expliquer l’opportunité de telles arrestations. On va seulement déplorer que les autorités judiciaires n’aient pas communiqué pour que les populations sachent à quoi s’en tenir. Il aurait été bien indiqué de dire aux populations les raisons et les éléments d’enquête qui ont poussé à opérer les séries d’arrestations pour bien montrer que les autorités n’ont pas agi à la légère ; cela aurait l’avantage d’alerter les populations pour plus de vigilance, mais surtout ne laisserait pas le champ libre à une propagande qui commence à se développer et qui voudrait que les enquêteurs n’aient aucune preuve et que les personnes arrêtées l’ont été à tort.
Aussi, la communication des autorités publiques aurait le mérite de confondre des groupes d’imams qui n’ont accès à aucun élément du dossier de l’enquête et qui s’autorisent à disculper déjà un des leurs, notamment l’imam Ndao arrêté à Kaolack. Que l’on ne nous dise surtout pas que les autorités judiciaires voudraient éviter de tomber dans une quelconque violation du secret de l’instruction !
Le Sénégal n’est pas plus regardant que la France sur ces principes et pourtant, on avait vu le procureur de Paris, François Molins, égrener devant les caméras les éléments qui avaient permis de lancer la traque contre les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, après les attentats contre le journal Charlie Hebdo. D’ailleurs, combien de fois les autorités judiciaires sénégalaises ont eu à communiquer pour édifier l’opinion publique, notamment dans les affaires Aïda Ndiongue, Cheikh Béthio Thioune, Idrissa Seck, Karim Wade et autres ?
La vigilance devrait donc être accrue, car les arrestations opérées peuvent apparaître comme un casus belli aux yeux des autres jihadistes pour les décider à agir contre le Sénégal. Cette vigilance doit être renforcée en prison, car l’expérience enseigne que les leaders jihadistes poursuivent leurs missions d’embrigadement en prison et arrivent à radicaliser des personnes sans repères moraux ou psychologiquement fragiles et Dieu sait combien ils sont nombreux, dans nos prisons, des jeunes désespérés prêts à toutes les aventures.
Il convient donc de confiner à l’isolement ces personnes arrêtées et d’éviter qu’elles arrivent à se déployer en prison pour s’introniser imam ou prêcheur. C’est peut-être l’occasion d’organiser le culte musulman en prison pour stopper la pratique qui fait que des détenus s’autoproclament imams et dirigent les prières et les prêches. Les services de l’Administration pénitentiaire ont besoin d’être mieux outillés et de se préparer pour mieux gérer le phénomène de l’islamisme dans les prisons.
En prévision des prochaines échéances électorales, deux membres très proches du cabinet du maire de Dakar, Khalifa Sall, auraient proposé à l’ancien Président Wade une alliance électorale pour le partage du pouvoir.
En début du mois d’octobre dernier, des sites d’information ont fait état de la visite qu’ont rendue à l’ancien Président Abdoulaye Wade, deux membres très proches du cabinet du maire de Dakar Khalifa Sall. Il s’agit de M. Bira Kane Ndiaye, son Directeur de cabinet, ainsi que de M. Moussa Taye, qui a été son directeur de campagne lors des dernières élections locales, et qui est toujours dans son cabinet restreint.
A l’époque, les médias ont longuement spéculé pour savoir si les deux hommes, dont la rencontre avec le leader du Pds avait duré plus d’une heure de temps, avaient eu la caution de leur patron Khalifa Sall avant de se rendre à Versailles.
Il est en effet de notoriété publique que durant les douze années du règne de Abdoulaye Wade à la tête du pays, aucun rapprochement avec le Parti socialiste du Sénégal n’avait jamais été envisagé de part et d’autre, et que les relations ont même été parfois très tendues. C’est dire donc qu’une rencontre de ce type sort nécessairement de l’ordinaire. Et l’on comprend d’autant mieux pourquoi l’objet de l’entretien entre les différents protagonistes n’a pas transpiré dans la presse.
Néanmoins, Le Quotidien a pu apprendre des proches du Président Wade, qui ont recueilli les confidences de ce dernier, que MM. Ndiaye et Taye s’étaient rendus à sa résidence de Versailles pour proposer à Wade, rien moins qu’une alliance électorale entre le Parti démocratique sénégalais et la Coalition Taxawu Sénégal, en vue de la prochaine Présidentielle.
Cette coalition a été créée à la suite du succès de Taxawu Dakar, qui a permis aux proches de Khalifa Sall, membres ou non du Ps, de remporter la quasi-totalité des communes de la Ville de Dakar, à l’exception de Yoff. Et cette naissance a été considérée pour beaucoup, comme un signe de la volonté de Khalifa Sall de s’aligner pour la prochaine Présidentielle, quelle que soit la date à laquelle elle se tiendrait, 2017 ou 2019, et cela, même sans recueillir l’onction de son parti.
Et dans l’entourage de Wade, cette démarche, dont il n’a été dit nulle part qu’elle a recueilli l’approbation, ni qu’elle ait été commandité par le Premier magistrat de Dakar, est perçue comme un indicateur que Khalifa Sall est bien décidé à saisir son destin et même à se lancer en solo à la conquête du pouvoir, si le Ps ne veut pas se défaire de son alliance avec l’Apr au sein de la coalition Benno bokk yaakaar, et lui apporter son soutien.
Quoi qu’il en soit, les confidents de l’ancien chef de l’Etat indiquent que Me Wade s’est montré très réservé vis-à-vis de ses visiteurs. Il leur aurait fait comprendre qu’il était lui personnellement, dans la logique d’une conservation du pouvoir par des Libéraux, conformément à son souhait exprimé de voir cette frange politique diriger le Sénégal pendant 50 ans. Et par conséquent, il ne se voyait pas s’allier avec des Socialistes pour une forme de partage de ce pouvoir.
Le Quotidien a tenté hier soir d’entrer en contact avec MM. Moussa Taye et Bira Kane Ndiaye, malheureusement, le téléphone de l’un était sous boîte vocale, tandis que l’autre ne décrochait pas.
AFP - La Commission d'éthique du CIO a demandé lundi la suspension provisoire de l'ex-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, comme membre honoraire du Comité international olympique.
Dans un court communiqué diffusé par le CIO, la Commission d'éthique "recommande cette suspension provisoire", sans autre commentaire.
L'ancien président de l'IAAF le Sénégalais Lamine Diack (82 ans), en poste jusqu'en août dernier, est soupçonné d'avoir reçu des sommes d'argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie. Il a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé par la justice française.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) va rendre public ce lundi après-midi à Genève un rapport d'enquête sur ce scandale de corruption qui frappe l'IAAF.
"Manque" est le terme qui revient le plus dans les complaintes du corps professoral, des élèves, et du provisorat du lycée de Pékesse. Que ce soit en infrastructures ou en ressources humaines, cet établissement du département de Tivaouane, qui essaie de tenir haut le flambeau de l'éducation, est dépourvu de tout, sauf du volontarisme de ceux qui sont chargés de son rayonnement. Pékesse veut briller certes, mais Pékesse veut d'abord être bien équipé.
Quand on a la naïveté de demander si le lycée de Pékesse dispose d'une de ces commodités propres au 21ème siècle, comme le wifi, ce sont des sourires amusés qui répondent à la question. "Connexion wifi ? On dirait bien qu'il nous nargue !" lance Mme Dial, prof de lettres, sur un ton taquin mais qui en dit long sur l'exaspération du corps professoral. Dans la salle des professeurs aux murs jaunes décrépis, c'est l'espace qui manque le plus. Elle abrite une grande table en bois et une armoire de rangement métallique qui occupent presque tout le fond du local, obligeant certains professeurs à rester debout pour la pause d'un quart-d'heure avant la reprise des cours de ce jeudi, dans l'après-midi.
Dans la sécheresse d'un air distillé par un plafonnier, cette rigolade de Jean Paul Ndiaye, Ahmadou Moustapha Diop, Iba Seck, tous professeurs dans les filières scientifiques, était bien justifiée pour un établissement qui manque de tout ou presque. Pas de bibliothèque, pas de laboratoire, pas de salle informatique, dix tapis d'EPS comme matériel sportif, un petit bloc administratif "pas digne de ce nom" etc. Dans ce lycée qui reçoit 1 132 élèves des différentes localités de la sous-préfecture de Mérina Dakhar essentiellement, tout est prioritaire. Un peu normal, diriez-vous, puisque l'essentiel, à savoir les salles de classe, y sont également denrée rare. "Il y a douze salles de classe pour 20 classes pédagogiques soit un gap de huit classes", souffle le proviseur Pape Oumar Diallo, qui y entame sa première année. Dans son bureau tout aussi exigu se trouve le semblant de technologie qui rehausse le plateau de l'établissement. Imprimante laser, photocopieuse, petit frigo et un ordinateur connecté à internet grâce à un support amovible dont il se sert, ainsi que le censeur, dans son travail quotidien.
Le lycée de Pékesse souffre. C'est à se demander si l'ex-collège d'enseignement moyen (CEM) créé en octobre 2008 ne regrette pas ce statut perdu en 2012. En ce temps, c'était beaucoup moins compliqué, puisqu'il n'était pas centre d'examen. Les carences ne concernent pas seulement les infrastructures. La ressource humaine y est tout aussi problématique.
"On a été obligé de prendre des enseignants du moyen, pour les intégrer dans le secondaire. Si le lycée est encore fonctionnel, il le doit en grande partie à leur abnégation", se félicite le proviseur. Toutes les séries sauf la S1, à cause d'un déficit de professeurs de sciences, y sont présentes. Comme palliatif, ce sont les professeurs de Maths PC du moyen qui sont reversés dans le second cycle. Être professeur ambivalent est comme une seconde nature dans cet établissement.
"Le censeur, M. Diop, assure en même temps les cours de PC pour la terminale S2 et est également notre comptable matière", fait savoir le proviseur Diallo, louant l'esprit de dépassement de ses professeurs. Dans ce contexte, il est d'autant plus peiné qu'aucun sortant de la Fastef n'ait été envoyé à Thiès cette année. Le seul professeur authentiquement mathématicien a quitté l'année dernière pour Ngaye Mekhé, ayant reçu une proposition plus avantageuse.
A cela s'ajoute un suivi difficile dû aux effectifs pléthoriques dans les classes du cycle moyen. Les trois classes tournantes des 6ème (M1A, M1B, M1C) accueillent 114, 111, et 113 élèves respectivement. Seuls les cours du cycle secondaire présentent des standards acceptables, honorables même : le plus petit effectif étant de 11 élèves en terminale L' ; 17 élèves en Terminale S2 dont deux filles ; 33 élèves en Seconde S. Les Premières L1 et L2 ont quant à elles été mélangées pour faire une classe de 64 apprenants. L'effectif de plus de mille personnes n'est supervisé que par deux surveillants, soit plus de 500 élèves pour chacun d'entre eux. M. Diop, l'un d'entre eux, se félicite d'une discipline généralisée qui ne se fissure qu'en temps de froid avec des retards à répétition. Dans les bâtiments rose et jaune à l'extrémité de l'école qui abritent les classes des 6èmes, le cours de Maths bat son plein. La majeure partie des tables-bancs du devant qui reposent sur le plancher crevassé et poussiéreux reçoivent trois élèves. Les manœuvres ont tellement été contorsionnistes que la marge qui sépare le tableau de la première rangée est étroite pour le professeur. L'établissement est pourtant vaste, mais un manque d'aménagement saute à l'œil dès qu'on franchit le mur de clôture rouge. Les rares potaches qui n'ont pas cours cherchent à fuir le soleil impitoyable, qui sous l'ombrage d'un grand arbre au milieu de la cour, qui rasant les murs pour s'abriter dans un petit filet d'ombre. "Un projet de construction de préau est en gestation", fait savoir le proviseur. Un petit tapis herbacé décore encore le sol, preuve que le désherbage a été récent. "Les cours ont démarré tardivement, à la mi-octobre, car les enfants sont d'abord les bras des parents dans les champs avant d'être des élèves. Actuellement, il y a une présence effective des élèves", rassure Pape Oumar Diallo.
Éloignement et enclavement
Dans cette zone enclavée, où "des enfants éduqués ne sont pas forcément la priorité des parents", selon un professeur, et avec de telles conditions, Pékesse ne rougit pourtant pas de ses résultats. 51% au baccalauréat, et 72% au BFEM cette année ; "les meilleurs résultats du brevet depuis deux ans dans le département de Tivaouane", exultent les professeurs pour lesquels la priorité des priorités est la construction diligente d'autres bâtiments. Si aller à l'école est une affaire de proximité à Dakar, il en est autrement dans ce patelin à mi-chemin entre Thiès et Touba.
Ceux qui ont la chance d'habiter le plus près de l'école, à Ndiouki, ne font que presque 5 kilomètres quotidiens pour la rallier. Les moins nantis, comme Ibra Ndiongue, élève en classe de seconde L résidant à Ndiogomaye, peuvent faire plus du double du trajet de Ndiouki, à l'image des autres habitants des localités de Ngueye Ngueye, Mbayard, Diaagua, Ndiengue, Tilmakha, Niakhène. "Nous voulons des moyens de transport pour rallier plus facilement notre établissement", déclare-t-il. L'enclavement de la zone a peut-être quelque chose à voir avec le peu de cas que les autorités de l'Education font du lycée de Pékesse. "Ici, c'est tellement éloigné que les inspecteurs ne veulent même pas y venir. Nous sommes obligés d'aller jusqu'à Tivaouane pour nous faire évaluer", déplore le professeur Mme Dial.
S'il est difficile d'y accéder, il est tout aussi difficile de s'y extraire. Les enseignants qui rêvent d'une carrière dakaroise sont pénalisés par une "discrimination aux points" du système de Management intégré des ressources axé sur une dotation rationnelle (Mirador) qui fait que les professeurs voulant rejoindre les lycées de la capitale sont lésés. Cette zone est créditée de 2 points, alors que Matam par exemple en comptabilise 4. Ce qui signifie qu'en cinq ans, on totalise 10 points alors qu'un enseignant à Matam ou Sédhiou est crédité du double. "Dans une compétition aux points, ils vont gagner facilement et ont plus de chance que nous d'être affectés là où ils veulent", s'insurgent les professeurs qui demandent une révision du système de points.
Les élèves quant à eux sont préoccupés par la faible qualité des infrastructures de leur lycée. Ces "blouses bleues", à l'image de Mbar Ndiaye postulant au baccalauréat S2 de cette année, estiment qu'il faut un laboratoire. "La Physique-chimie est une science expérimentale, il nous faut faire des essais pour concrétiser ce qu'on théorise en classe", revendique-t-il. Mais l'un des professeurs prévient que leur vocation est l'enseignement, pas les miracles. "Si les conditions continuent d'être difficiles à ce point, il va s'en dire que l'efficacité dans les résultats va en pâtir", conclut M. Ndiaye.
Quand le budget s'en mêle
Pour couronner cette série de complaintes, la baisse du budget vient aggraver une situation déjà peu enviable. L'inscription est passée de 10 mille F CFA à 8 mille 500, à la demande des parents qui la trouvaient au-dessus de leurs moyens. "La dotation de l'Etat est désormais de 1 million 200 mille par semestre, en fournitures de bureau, ce qui contribue à rogner dans les fonds des frais d'inscription", déplore le proviseur Diallo, alors que le désherbage, la réfection des tables-bancs et la peinture des tableaux ne sont pas pris en compte dans le budget. La restauration des élèves subit également les contrecoups de ces baisses. "Pour la cantine scolaire, l'Etat n'octroie que du riz et de l'huile et là aussi, ce sont les frais d'inscription qui servent à acquérir certaines denrées. D'ailleurs c'est fonctionnel en janvier alors que les élèves parcourent des kilomètres pour venir à l'école. Cette année, la gestion sera rigoureuse pour permettre un bon fonctionnement", promet-il tout en demandant l'aide des personnalités de Pékesse pour hisser ce lycée parmi les établissements d'excellence.
3 QUESTIONS À…
Djibril Mbaye, maire de Pékesse, président sortant de l'association des parents d'élèves : "Nous sommes laissés à nous-mêmes"
Comment se présente la situation au niveau du Lycée de Pékesse ?
Il y a pas mal de difficultés au niveau de l'école. Ici tout doit être fait par les parents, les cultivateurs et démunis que nous sommes. Nous avons essayé d'exploiter toutes les possibilités de partenariat avec le comité de gestion du forage. Ils nous ont donné des fonds et nous avons construit des locaux. L'Etat ne nous accompagne pas. Pour plus de 1 100 élèves, ce lycée ne dispose de rien du tout. Nous sommes laissés à nous-mêmes. Les parents d'élèves nous ont mis la pression cette année et on a dû revoir les inscriptions à la baisse, de 10 mille francs à 8 mille 500. Nous sentons bien que c'est insuffisant.
Quel rôle doit avoir la mairie dans pareille situation ?
Nous allons accompagner l'école. On nous dit souvent que l'école n'est pas de notre ressort mais la mairie a des compétences générales. Pour rappel, lorsque nous avons eu un partenaire pour la construction des salles de classe, la communauté rurale d'antan avait investi 5 millions. Si nos enfants sont dans cette école et qu'on nous dise que ce n'est pas notre compétence, il y a problème. On souhaite avoir un président de la République ou un Premier ministre qui sorte de cette école. Notre mission régalienne est de prendre en charge les besoins des populations et l'école en fait partie.
Mais est-ce que vous avez des projets dans l'immédiat pour améliorer les conditions d'études des élèves ?
Oui, nous avons des projets. Bien que nous soyons en fin d'année de gestion budgétaire, la Commune va trouver sa part de solution. Nous allons convoquer le Conseil municipal pour un virement de crédits et essayer de construire ne serait-ce que deux salles de plus dans le lycée. Nous sommes allés voir le directeur de cabinet du ministre de l'Education, Pierre Joseph Ndiaye, pour la salle informatique et la bibliothèque. Il nous a promis de faire tout son possible ; on attend. Nous sommes aussi allés voir les personnes ressources issues du terroir qui ont fait des promesses pour contribuer à équiper l'école. C'est dire que nous sommes en train de faire de notre mieux pour que le lycée dispose de toutes les commodités, pour que les professeurs puissent dispenser à nos fils un enseignement de qualité.
ABDOULAYE DIOUF SARR ANNONCE «DES MESURES FORTES POUR ASSAINIR LA CAPITALE»
Des mesures fortes pour assainir Dakar. Voilà ce qu’a annoncé, samedi, le ministre de la Gouvernance Locale, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’issue d’une visite de terrain à travers la region pour s’enquérir de la situation sur les ordures.
Après avoir effectué sa passation de service avec l’Entente de la Communauté des agglomérations de Dakar et de la Communauté des agglomérations de Rufisque (Cadak-Car), l’Unité de coordination de gestion des déchets solides (Ucg) a effectué, samedi, sa première sortie afin d’identifier les sites faisant office de dépotoirs. Et pour assainir ces sites qui donnent une image hideuse de la ville de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, conduisant la délégation, a annoncé «une série de mesures forte pour assainir la capitale», en marge de cette visite de terrain.
«Nous avons hier (vendredi) effectué la passation de service entre l’Entente Cadak-Car et l’Unité de coordination de la gestion des ordures (Ucg) qui a vu la présence du maire de Dakar, acte qui est extrêmement important. La première étape pour nous, c’est l’identification des sites où intervenir. Et ce matin, nous étions avec les maires concernés, avec les sous-préfets et préfets, mais aussi le gouverneur de la région de Dakar», a déclaré le ministre pour cette première sortie sur le terrain avec ses équipes.
En retraçant son itinéraire il dira : «Nous avons fait la place Ababacar Sy, au niveau de Dieuppeul, une place qu’on va reprendre, parce que son état est inacceptable. Nous avons aussi fait le long de l’autoroute, depuis Yoff. Et à Yoff d’ailleurs, il y a un ‘Mbeubeuss bis’, parce que ce qui se passe là-bas est inacceptable. Nous avons aussi fait le long de l’autoroute du côté des Hlm pour constater que la situation est à déplorer. Parce que, dans une capitale, nous ne pouvons pas accepter la présence d’herbes sauvages de cette nature. Nous avons poursuivi notre visite le long du canal de Point E où la situation nous semble être assez endémique en termes d’ordures. A Guédiawaye, en passant par Thiaroye et Rufisque, nous avons observé la même situation. Nous nous sommes rendus à Mbeubeuss où les activités redémarrent. Parce que certains concessionnaires avaient arrêté leurs activités».
«C’est le temps de l’action»
Engagé à rendre propre la ville, il a indiqué: «Il s’agit de la première opération que nous avons bouclée à Rufisque. Nous allons poursuivre le travail. Car c’est le temps de l’action pour que demain, et je pense que demain c’est, dans le court terme, à l’évaluation, on puisse faire en sorte que notre région abritant la capitale du Sénégal soit dans les meilleures conditions de salubrité».
Et pour parvenir à matérialiser cela, M. Sarr confie: «Le dispositif est un dispositif matériel, industriel dans le sens de l’utilisation de matériels lourds. Mais ce genre d’activité est à haute intensité de main d’œuvre. Nous allons faire en sorte que les jeunes des différentes collectivités locales s’associent à l’Ucg, dans une dynamique communautaire pour nettoyer nos communes».
Le ministre est, en effet, convaincu que «la gestion des ordures exige de l’endurance. C’est un éternel recommencement, parce que les établissements humains produisent des ordures. Il faut donc être de manière permanente sur le terrain, faire en sorte à chaque fois de prendre les dispositions. Cependant, nous allons tout mettre en œuvre dans le cadre de la sensibilisation, de la prévention et faire en sorte que les populations intègrent cette culture de la salubrité».
«Aujourd’hui, nous sommes dans l’urgence. Mais cela ne nous empêche pas de regarder tous les dossiers de fond. Parce que le Programme national de gestion des déchets (Png) est un programme extrêmement important qui travaille sur Touba, Kaolack et Tivaouane. Et il y a dans ce travail ce qui va nous amener à avoir des Centres techniques (Cde) d’un niveau assez moderne qui vont nous permettre de gérer les ordures dans les conditions d’environnement. Mais également de faire participer des populations. Car, très souvent, il y a résistance, parce que tout simplement les populations ne comprennent pas le processus», a-t-il expliqué.
SERIGNE MOUSTAPHA CISSE SERMONNE LES IMAMS DJIHADISTES…
Le Khalife général de Pire, Serigne Moustapha Cissé, n’a pas fait dans la dentelle, samedi, lors de la cérémonie officielle du Gamou annuelle de Pire. Le guide religieux de Pire a largement critiqué la manière dont le terrorisme est en train de prendre de l’ampleur dans notre pays. Un phénomène qui, d’après lui, est en train d’être soutenu par des imams et autres hommes religieux qui, même s’ils maîtrisent le Coran, n’ont pas assez de connaissances vis-à-vis de la religion.`
THIES - La 113e édition du Gamou de Pire a été marquée, cette année, par le discours musclé de Serigne Moustapha Cissé. Le guide religieux a, lors de son discours de bienvenu et de remerciement de la cérémonie officielle, évoqué la pertinente question du terrorisme qui n’épargne aucun pays, d’après lui. Ce qui l’a amené à faire appel à la société civile, politique et religieux du Sénégal et du monde afin que tous mettent du sien pour barrer la route aux terroristes qui frappent à la porte nos frontières.
«Ce phénomène qui guette notre pays, le Sénégal», d’après le religieux, qui note qu’il est dirigé, en ce moment, à travers le monde, «par des groupuscules djihadistes terroristes qui font de l’islam leur cheval de bataille politique». Suffisant pour le religieux pour critiquer sévèrement les imams et autres hommes religieux qui sont en train de faire l’apologie du djihadisme dans notre pays et condamner les nombreuses sorties de leurs confrères pour les défendre. Ce qui n’est pas juste de l’avis de Serigne Moustapha Cissé. «Car, dit-il, les éléments chargés de la sécurité ne prennent pas comme cible n’importe qui et dans le vide».
«Il faut défendre le défendable, pas des gens avec qui l’on a trouvé des preuves»
«La loi est là pour tout le monde. Mais il faut défendre le défendable, pas des gens avec qui l’on a trouvé des preuves», a dit Serigne Moustapha Cissé, avant de préciser que, «dans tout corps, il y a des brebis galeuses. Il ya des imams qui ont certes appris le Coran, la théologie, donc ils peuvent diriger la prière. Mais si leurs connaissances et leur maîtrise du Livre saint est à moitié, ces gens-là sont faciles à corrompre. Il faut que l’on se dise la vérité, dans ce pays nous connaissons qui est qui. Trop de ‘masla’ tue, le pays a des lois».
Pour le Khalife de Pire, il faudrait que «les imams, les conférenciers, entre autres, arrêtent de faire l’apologie des terroristes, de soulever des problèmes qui ne sont pas les nôtres». «Ce n’est pas normal .Il faut que les imams soient des gens responsables. Il y a des imams où tout est possible chez eux, car leur niveau intellectuel est à revoir», a ajouté Serigne Moustapha Cissé, avant de sommer «l’ensemble des confréries existantes à préserver et à protéger l’unité, seul gage de protection du pays».
«Les clivages religieux n’existent pas au Sénégal, toutes les confréries ne font qu’une. Nous ne sommes pas épargnés. Alors, il faut que l’on s’y attèle et qu’on soit vigilant sur ce phonème. Ce phénomène n’épargne aucun pays, même le nôtre qui est havre de paix, de dialogue et de tolérance. C’est pourquoi, tous les segments de la société civile, politique et religieuse du Sénégal et du monde doivent y mettre du sien pour barrer la route aux terroristes qui sont aujourd’hui à nos frontières», a-t-il prôné.
«Le pays manque de sécurité, nul n’est à l’abri chez soi»
La question de l’insécurité dans le pays a été l’autre point au cœur du discours du Khalife de Pire. Ce phénomène de l’insécurité grandissant dans certains quartiers de Dakar et dans les autres régions inquiète le religieux de Pire. Pourtant, d’après le Khalife, la question s’est imposée d’elle même, à la faveur des cas de nombreux meurtres et d’assassinats perpétrés ces derniers temps. Pour Serigne Moustapha Cissé, «le pays se trouve à un stade où l’insécurité prend le dessous. Il y a de l’insécurité au Sénégal et nul n’est en sécurité chez soi».
Raison pour laquelle, il a fait appelle aux autorités étatiques pour prendre en charge cette question, afin de veiller à la sécurité et à la protection des citoyens. «Mais, a averti le marabout, ce n’est pas seulement l’Etat qui doit veiller à la sécurité des citoyens, les parents aussi sont concernés. Il faut inculquer des valeurs positives à nos enfants et non les laisser faire ce qu’ils veulent, comme verser dans le banditisme».
Le Khalife de Pire s’en est également violemment pris aux défenseurs des droits de l’homme. Selon lui, «ils sont entièrement responsables de ces crimes. Aujourd’hui, avertit le religieux, si ce phénomène a de l’ampleur, c’est parce qu’il est soutenu par les droits-de-l’hommistes qui soutiennent que s’il y a du banditisme, c’est parce que les jeunes n’ont pas trouvé du travail, qu’ils sont au chômage. Ce qui est archi faux».
Aussi, le Khalife avant de condamner fermement ces organisations en soulignant qu’elles ne plaident jamais pour la bonne cause. «Ils sont là prêt à crier urbi orbi pour défendre des choses pratiquement indéfendables, des choses que l’islam même interdit de faire. Par exemple, tuer une personne ou encore l’homosexualité et autre. Nous, on dit droit de Dieu», a-t-il clamé.
DIRIGER UN GROUPE PARLEMENTAIRE, NE VAUT PAS CERTAINES INVECTIVES
SERIGNE MODOU KARA SUR LES INCIDENTS A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Le spectacle désolant qu’offrent les députés depuis l’installation du nouveau bureau de l’Assemblée nationale continue de susciter des réactions. Hier, c’était au tour de Serigne Modou Kara Mbacké de livrer son point de vue.
Le président du Parti pour la vérité et le développement (Pvd) a regretté, hier, la situation tendue à l’Assemblée nationale. Avant d’inviter les parlementaires à préserver l’image de la démocratie sénégalaise.
«Nous regrettons ce qui se passe à l’Assemblée nationale, avec l’affaire des groupes parlementaires. Les parlementaires doivent prendre en compte l’intérêt général, et faire en sorte que notre démocratie puisse continuer à être un exemple dans tout le continent africain. Le bon Dieu nous a donné quelqu’un comme Cheikh Ahmadou Bamba qui a laissé, ici, un projet de société. Juste pour rappeler que c’est le système qui a besoin d’être réformé», a dit Serigne Modou Kara Mbacké, à travers une déclaration qu’il a faite à son domicilie, à Dakar.
Le leader de Hizbul Haqq» d’appeler les députés à mettre fin aux invectives et autres actes de violence.
«Le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba nous a laissé ce que es Occidentaux n’ont pas. Donc, je pense que diriger un groupe parlementaire ou ne pas le diriger, ne vaut pas certaines invectives dans une législature qui est à moins de deux ans de son terme. Je le dis à Modou Diagne Fada et à Aïda Mbodji. Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, est un homme d’Etat qui a fait ses preuves et qui a servi sa nation depuis Senghor. Je sais qu’il n’acceptera pas certaines choses», a affirmé le marabout.
Sur sa lancée, le Guide religieux et inspirateur des mouvements «Bamba Fep» et «Bamba Merci» propose des élections législatives et présidentielles anticipées et couplées en 2016.
«Si les choses persistent, au lieu d’organiser un référendum, on pourrait anticiper tout l’année prochaine, et comme ça tenir des élections législatives et présidentielles, en même temps. En tout cas, si seules des élections anticipées peuvent instaurer la stabilité sociale au Sénégal, je pense qu’il est pertinent, donc, d’anticiper les Législatives et la Présidentielle en 2016», a indiqué Serigne Modou Kara Mbacké.
Sur un autre registre, le chef de file du Pvd a conseillé au Président Macky Sall d’éviter que des gens gâchent le travail qu’il a réalisé pour l’émergence du pays.
Le guide religieux a demandé au chef de l’Etat de refuser que ses collaborateurs l’entrainent dans des détails ?
Sur la grève de faim que des pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss avaient lancé pour dénoncer les longues détentions préventives, Serigne Modou Kara Mbacké s’est réjoui de la tournure positive des événements.
Pour la construction d’une nation sénégalaise «prospère et stable», le leader du Pvd a préconisé trois axes pour l’avenir du Sénégal.
«Un plan A et B, en vue des prochaines joutes électorales ; l’émergence, dans l’urgence, d’un Etat modèle ; une famille, trois cartes d’électeurs : ‘le ‘Madial’ de Cheikh Ahmadou Kara Mbacké aux Sénégalais’»
DES ACTIVITES ILLICITES QUI CAUSENT A L'AFRIQUE 30 A 60 MILLIARDS DE DOLLARS DE PERTE PAR AN
CRIMES FINANCIERS, BLANCHIMENT DE CAPITAUX, FINANCEMENTS DU TERRORISME
Les activités financières illicites rendent précaires, chaque année, les économies Africaines. En effet, le manque à gagner qui découle de ces crimes financiers est estimé entre 30 et 60 milliards de dollars par an. Soit un montant supérieur à l'aide publique au développement reçu par l'Afrique en 2012 (46,1 milliards de dollars).
Les crimes financiers, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme fragilisent davantage les économies africaines. Selon, le ministre de l'Economie, du Finance et du Plan, Amadou Ba, le manque à gagner qui découle de ces activités financières illicites est estimé sur une année entre 30 et 60 milliards de dollars.
«Les activités financières illicites menacent directement la stabilité du système financier international et l'équilibre de nos fragiles économies. On estime le manque à gagner, pour les pays africains, entre 30 et 60 milliards de dollars par an. Soit un montant supérieur à l'aide publique au développement reçue par l'Afrique en 2012 (46,1 milliards de dollars)», a alerté le ministre, samedi dernier, lors de la 15e réunion du Comité ministériel du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique (Giaba).
D'après Amadou Ba, «les montants perdus, ces 15 dernières années, auraient permis d'éponger la totalité de la dette supérieure, en laissant un solde». Et pour cela, dit-il: «Une telle situation, qui affecte gravement les efforts de développement de la région, nous interpelle tous».
En ce qui concerne le Sénégal, le ministre des Finances rassure que l'Etat a fait de la lutte contre l'impunité son premier cheval de bataille. «Le renforcement de la sécurité, de la stabilité, de la gouvernance, de la protection des droits et libertés et de la consolidation de l'Etat de droit, afin de créer les meilleures conditions d'une paix sociale et de favoriser le plein épanouissement des potentialités, constitue le 3e axe du Plan Sénégal émergent», a-t-il rappelé.
Egalement, il a indiqué: «Notre pays s'est évertué ces dernières années à renforcer son dispositif pour combattre les crimes financiers, notamment par l'insertion dans le corpus juridique interne de textes contre le blanchiment de capitaux, la création d'organes opérationnels, tels que la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) en 2004, et l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) en 2012, et le renforcement des moyens d'intervention des acteurs».
Le Giaba demande plus de moyens aux Etats
Revenant sur la requête du Giaba, à savoir l'appui financier des Etats, Amadou Ba, président du Comité ministériel du Giaba, soutient: «C'est une question qu'on va aborder, parce que nos pays ont des contraintes multiples. Nous avons très peu de ressources et les besoins sont aussi énormes. Au Sénégal, nous faisons des efforts pour la Centif. Les efforts sont insuffisants, mais déjà on va faire beaucoup plus et mieux. Avec les résultats que la Centif nous donne aujourd'hui, je pense qu'on devrait envisager d'accroître les ressources».
Pour sa part, le Colonel Adama Coulibaly, Directeur général du Giaba, est revenu sur la disponibilité de ressources financières. «Nous demandons aux Etats, une implication plus marquée et la mise à disposition des ressources. C'est-à-dire le personnel qualifié à la disposition du personnel chargé d'animer les cellules de renseignement financier. Il y a également la question budgétaire, parce que la lutte contre le financement du terrorisme demande beaucoup de moyens. L'information a un coût, puisque les Cellules travaillent sur la base de renseignements», a-t-il expliqué.
Et pour cela, a dit le responsable du Giaba: «Nous souhaitons que les efforts qui sont enregistrés dans les Etats puissent se poursuivre avec un accroissement de raessources à la disposition de Crf. Et en ce qui concerne le Giaba, l'accroissement de son allocation budgétaire au niveau de la Commission».
En poste à la tête de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) depuis 2008, l'Australien Francis Gurry semble être à la bonne fenêtre pour observer le monde. A Dakar du 3 au 5 novembre 2015, dans le cadre d'une conférence placée sous le thème "La propriété intellectuelle pour une Afrique émergente", le Directeur général de l'OMPI a échangé avec EnQuête sur l'avenir de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur dans le monde actuel, en pleine mutation. Pour cet homme pas trop familier avec la langue de Molière, les transformations technologiques, sociales, économiques et éthiques que le monde expérimente ne sont pas un obstacle à la prise en charge des intérêts des créateurs. Il se penche sur l'avenir du monde qu'il essaie de décortiquer avec pragmatisme, profondeur et une expérience forgée par le temps.
Avec le numérique, nous vivons dans un monde en pleine mutation. Comment parvenez-vous à adapter la problématique de la propriété intellectuelle à ces évolutions de plus en plus rapide ?
La révolution numérique est fondamentale. C'est quelque chose qui se fait, bien souvent en dehors des institutions. C'est une réalité dont il faut impérativement prendre compte dans le monde où nous vivons. Qu'on le veuille ou pas ! Comment cela se traduit exactement ? On voit aujourd'hui un changement complet dans la manière de produire, de distribuer et de consommer les œuvres artistiques, littéraires, musicales etc. Ces changements sont radicaux.
Vous voulez dire que nous sommes en train d'expérimenter une révolution ?
C'est une révolution. Et je pense qu'elle est totale.
De quelle ampleur si vous devez par exemple la comparer à un événement dans l'histoire des hommes ?
(Il réfléchit !). Je pense que la révolution numérique est de la même ampleur que l'invention de l'imprimerie. Les conséquences vont être énormes. Elles le sont déjà. On a vu ce que la révolution de l'imprimerie a donné comme changements sociaux. Cela a tout bouleversé : les relations des pouvoirs, toutes les institutions, l'inclusion de populations entières dans un nouveau système de savoir, la presse, le recul de l'analphabétisme etc. Il y a un changement qui se passe dans le monde qui est comparable à ce que je viens de décrire.
Que peut faire l'OMPI, une simple institution spécialisée des Nations unies et qui est juste née en 1967 ?
Ce n'est pas l'OMPI qui fait cette révolution dont je parle. On s'occupe simplement des artistes exécutants, des créateurs et des contenus. Notre préoccupation est d'assurer que dans cette grande transformation, les créateurs et les artistes exécutants puissent continuer à non seulement survivre, mais fleurir.
Avez-vous les moyens de vos ambitions ? Internet semble être un vrai rouleau compresseur.
Je ne dirais pas comme vous que la révolution numérique est contre les artistes créateurs.
Vous diriez quoi alors ?
Je dirais qu'on est passé par plusieurs étapes de l'évolution de cette révolution numérique. Tout d'abord, les artistes exécutants, la plupart associés dans le business avec des maisons d'édition, des sociétés d'enregistrement sonore, etc, ont résisté. Ils ne voulaient pas entendre parler de cette révolution. Ensuite, on a vu l'arrivée d'un modèle, en particulier le modèle de iTunes, d'Apple, qui mettait le contenu légitime sur l'internet. Ensuite, on est ainsi passé à un autre stade où il y a eu d'autres modèles qui sont utilisés tels que le Streaming, ou les abonnements. On est maintenant plus ou moins dans une grande expérimentation de modèles. On ne sait pas encore si ces modèles sont durables ou non. Parce que, on a eu de grands modèles tels Spotify, Deezer, qui n'ont pas fait de bénéfices.
Est-ce que des pays africains ont intérêt à respecter les règles du jeu. Une licence de Microsoft coûtant très cher, on a peut-être intérêt à nous inscrire dans la contrefaçon ? Cela est vrai pour d'autres cas…
L'intérêt des artistes africains est dans la création, parce que, je pense que les artistes exécutants et les créateurs en Afrique souffrent de la piraterie numérique. Ils souffrent beaucoup. Comment est-ce qu'ils gagnent leur vie dans ces circonstances ? J'ai en mémoire ce grand chanteur qui est mort sans sou, parce que tout le monde piratait ses œuvres. On peut trouver, même si c'est de plus en plus difficile, des sites pirates pour avoir accès gratuitement à la musique des gens. Il y a un intérêt social, à long terme, à établir un système qui fait que les artistes africains, les créateurs profitent de leur métier. Et je pense, pour en revenir au sujet développé plus haut, qu'il y a une opportunité offerte par l'internet qui permet de répandre la musique au niveau mondial et non pas seulement à un niveau local. Avant les artistes jouaient dans un endroit fermé et c'est seulement ceux qui étaient sur place qui pouvaient assister à la consommation du produit. Ensuite, il y a eu l'enregistrement vers la fin du 19ème siècle, qui a élargi l'audience. Maintenant, l'internet, c'est le monde, c'est une plate-forme mondiale. Par quels moyens cette protection doit-elle s'opérer ? Ce que nous faisons, c'est que nous rétablissons le système juridique, pour permettre aux autres d'utiliser cette plate-forme avec des modèles de business. C'est aux gens de réagir pour voir ce qui se passe dans le monde pour développer un modèle africain. C'est ce qui est difficile du point de vue de la politique parce que ce n'est pas le gouvernement qui doit le faire. Ce sont les entreprises. Et c'est pour cette raison qu'il faut de l'innovation chez les créateurs pour voir comment rendre tout cela possible. Il y a une dizaine de plates-formes streaming par exemple pour l'Afrique, pour ne donner que cet exemple.
Cette approche développée s'intéresse donc moins aux Etats qu'aux entreprises et à la société civile ?
Je dis simplement que le rôle de l'Etat a changé dans cet environnement et tout le monde s'en rend compte, parce que l'internet, c'est trop large. Quel que soit ce que fait le gouvernement, il ne peut pas tout contrôler. Les gens peuvent l'utiliser. Tout ce qu'on est en train de faire, c'est de mettre en œuvre des systèmes informatiques par les sociétés de gestion collective, pour qu'elles puissent se connecter aux réseaux internationaux pour la distribution des œuvres africaines. C'est une forme de renforcement de capacités techniques que nous faisons.
Quels sont les obstacles auxquels vous vous attendez dans cette tâche ?
Comme je l'ai dit, l'internet est incontrôlable, parce que ce n'est pas nous qui faisons les modèles de business. Nous sommes dans un monde qui a été, dans un certain sens, privatisé, qu'on le veuille ou non. Dans le passé, les maisons de disques ou de production étaient plus contrôlables, parce que les Etats avaient affaire à des entités physiques. Aujourd'hui, tout a changé parce que l'immatériel s'est invité dans la partie. Que cela soit voulu ou non, c'est ce qui est en train de se faire. C'est cela le nouvel environnement du monde. Notre devoir est de veiller à ce que les artistes et créateurs ne soient pas lésés dans ce processus.
Vous insistez beaucoup sur l'internet, mais dans l'industrie Pharmaceutique, dans le domaine industriel, il y a des problèmes. Etes-vous bien sensible aux problèmes, surtout lorsqu'on demande à un pays pauvre d'acheter des licences qui coûtent bien cher, comme ce fut dernièrement le cas avec les anti-rétroviraux ?
Bien sûr, on a eu une coopération trilatérale avec l'OMS et l'OMC pour la question de l'accès aux médicaments. Sur ce point, ce qui est important, c'est de se rendre compte que c'est une question d'équilibre. On a une tension qui existe et qui va continuer à exister entre deux impératifs. Il y a un impératif de l'innovation. Cela veut dire que si on ne met pas de l'innovation dans le domaine de la santé, il n'y aura pas de progrès contre les microbes, parce que les microbes sont constamment en évolution. Si les microbes sont innovateurs, nous devons être, nous les humains, innovateurs aussi. Même si les microbes n'étaient innovateurs, nous avons le devoir de faire des progrès contre ce qui existe. Ce qui nécessite donc des investissements économiques dans la recherche pour le développement. L'un des encouragements prioritaires, c'est le brevet et l'exclusivité. Et l'exclusivité veut dire qu'il y a un contrôle d'accès. C'est cet accès qui se vend. Mais d'un autre côté, il y a l'impératif de l'amélioration de la qualité de vie et partage du bénéfice social de l'innovation. Pourquoi on veut l'innovation ? On veut cela pour que les gens puissent bénéficier de l'innovation.
Mais est-ce que moralement une industrie pharmaceutique a le droit de refuser de distribuer des médicaments à des populations infectées par exemple par le virus du Sida ?
C'est ce qui s'est passé en Afrique du Sud, avec les anti-rétroviraux. Mais les choses ont beaucoup évolué. Cela a été une erreur d'avoir attaqué l'Afrique du Sud sur cette question. Mais maintenant les choses ont changé. On est loin de ça. Aujourd'hui, la question, c'est de voir comment établir l'équilibre : faire profiter tout en ne tuant pas la création et l'innovation. Moi je pense et c'est un préjugé personnel lié au fait que je suis anglo-saxon qu'il faut trouver des solutions pragmatiques.
Cela veut dire ?
Je vais faire mention d'une société pharmaceutique, Gilead (ndlr, société pharmaceutique américaine) en l'occurrence. Gilead a une solution pour l'Hépatite C. Elle a trouvé la formule pour une guérison totale. (Il insiste) Totale. Alors, le traitement de l'hépatite C aux Etats-Unis est environ 100 mille dollars. La société Gilead a donné une licence à 11 sociétés génériques en Inde pour la production, la distribution de ce traitement, d'un coût complètement abordable. Ce n'est pas 100 000 dollars, mais plutôt vers les 5 000 dollars. C'est une approche pragmatique qui pratique la différenciation des prix selon les nations. On pourrait discuter de cette question à Genève pendant 40 ans, sur le plan théorique, sans trouver de solution. C'est un exemple que des choses sont possibles par la coopération pratique. Nous avons également quelque chose, nous appelons OMPI-Recherche qui est un partenariat entre sociétés pharmaceutiques et les universités, instituts nationaux de santé qui regroupe l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil, les Etats-Unis, pour le partage de la propriété intellectuelle et des données scientifiques non publiées, à titre gratuit, dans le domaine des maladies tropicales négligées comme la tuberculose, le paludisme etc. Alors pourquoi ils font ça ? Parce qu'il n'y a pas de marché. Et que ces maladies tropicales négligées affectent les populations les plus pauvres du monde qui n'ont pas les moyens d'acheter un médicament. Mais pour les sociétés pharmaceutiques, partager leurs recherches dans ce domaine veut dire qu'on va accélérer la découverte de médicaments, mais aussi renforcer la capacité des personnels de recherche. Le bénéfice, c'est que si les gens sont plus sains, ils seront plus productifs sur le plan économique. Et donc cela va créer des marchés de l'avenir pour eux. On voit donc qu'il y a un intérêt à participer à ce genre d'activités (…) Il faut cette solution pragmatique qui est un moyen de rétablir cet équilibre.
En tant que Directeur général de l'OMPI, votre position est privilégiée pour observer le monde. Que percevez-vous ? Une jungle ?
Aujourd'hui, le monde est en grande mutation, très grande mutation. Une mutation qui se passe à un niveau qu'on ne comprend pas totalement. On arrivera à le comprendre peut-être dans 30 ou 50 ans. Actuellement, tout est en mutation. La relation entre le public et le privé est en mutation, le repositionnement géopolitique etc. L'Asie et d'autres pays arrivent aussi. Il y a une mutation d'un monde physique à un monde virtuel. Partout, où que l'on puisse se trouver, on ne voit que cela. Si vous voulez, on assiste à l'accélération de l'histoire. Si on considère la transition qui va de la Chasse-cueillette à l'Agriculture, cela s'est passé en 4 000 ans. Donc, les gens ont eu 4 000 ans pour absorber ces mutations. Cela s'est fait lentement. On a 20 ans pour absorber la Révolution numérique. C'est très rapide.
Y a-t il un risque d'indigestion alors ?
(Rires)… Ce sont en tout cas des mutations énormes.
Vous craignez le chaos ?
Je ne crains pas le chaos dans ce monde-là, mais on ne peut pas être complaisant. Ce que je crains, c'est que si nos institutions n'ont pas une capacité à réagir à temps, cela peut avoir des conséquences. Regardez ce qui se passe dans les Sciences de la Vie. On aura des questions éthiques qui vont nous interpeller sur l'identité humaine. Il y a la question des génomes. Sommes-nous prêts à faire face à ces questions ?
Quelle pourrait être la place de l'Afrique dans ce monde-là ?
Rires… Moi je pense que tout le monde nage dans ces mutations-là. Pour l'Afrique, je pense que l'avenir est plutôt bon, parce que les ressources humaines sont de plus en plus bonnes et il y a plus d'investissement dans l'éducation, la formation. Ce qui est essentiel. Mais il faut une utilisation intelligente des ressources naturelles. Même s'il faut établir une économie durable, les ressources naturelles sont là, et on peut créer des modèles pour en profiter en réinvestissant dans l'économie du continent, dans l'éducation, la santé, etc. Et puis, il y a l'Agriculture. Il faut investir dans l'agriculture, parce qu'on sera dans ce monde avec environ 10 milliards de personnes en 2050. Tout le monde comprend qu'il faut augmenter la productivité agricole à 70% pour nourrir toute cette population. Où est-ce qu'on pourra faire cela ? A Singapour ? Non, ce n'est pas possible. En Afrique ? Sans doute ! Il y a beaucoup de possibilités dans ce domaine pour l'Afrique.
LA DGID COMPTE MOBILISER PLUS DE 1000 MILLIARDS EN 2016
Plus de 1000 milliards de francs Cfa. C’est ce que la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) va mobiliser dans le cadre du budget 2016 du Sénégal. Des fonds à recouvrer pour soutenir le Plan Sénégal émergent (Pse).
SALY - La Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) ne compte pas rester passif dans la mobilisation de fonds pour le Plan Sénégal émergent (Pse). Cheikh Ameth Tidiane Bâ, le Directeur de cette institution, qui s’exprimait, samedi dernier, lors de l’Assemblée générale de l’Amicale des inspecteurs des impôts et des domaines (Aiids), qui portait sur le thème : «Le rôle de la Dgid dans la mobilisation de ressources nécessaires pour le Pse», a fait savoir que la Dgid est appelée à jouer un rôle important. Cela, pour que, dit-il: «Les orientations stratégiques définies dans le Pse puissent se traduire par des résultats tangibles».
«La Dgid occupe une place importante dans la mobilisation des ressources et des financements des politiques publiques. Elle collecte plus 60% des recettes fiscales et participe à la mobilisation de plus de 50% des ressources des collectivités locales et contribue de manière essentielle aux ressources budgétaires», a déclaré Cheikh Ameth Tidiane Bâ, selon qui, en se positionnant comme principal pourvoyeur de ressources nécessaires au Pse, l’Etat du Sénégal s’est engagé, d’une part à augmenter les recettes et à rééquilibrer la répartition entre dépenses courantes et dépenses d’investissements au profit de ces dernières. Et d’autre part, à poursuivre le processus de modernisation de l’administration pour la rendre plus efficace.
Pour le Directeur général des impôts et domaines, pour atteindre ces objectifs, les principaux défis à relever consistent, sur le plan fiscal, «à trouver l’équilibre optimal entre un système d’imposition qui soit favorable à l’entreprise et à l’investissement, tout en mobilisant suffisamment de recettes pour le financement des investissements publics».
Pour sa part, l’Inspecteur principal des impôts et domaines, Mme Ndèye Aïssatou Ndao, la présidente de l’Aiids, a rappelé que dans la structure financière du Pse, l’Etat est le premier acteur. «En se positionnant comme pourvoyeur principal des ressources nécessaires au financement du plan, l’Etat ne peut s’appuyer que sur les ressources internes. Et au niveau de ces ressources internes, il y a la Dgid chargée de la collecte de tout ce qui est impôt qui abonde du budget», a expliqué Mme Aïssatou Ndao.
Elle a aussi souligné qu’à ce niveau, la Dgid a entamé plusieurs réflexions en vue de moderniser le Code général des impôts, afin de l’adapter aux exigences de l’activité économique. «Au niveau de la Dgid, au titre de l’année 2016, la part qui sera certainement fixée et qui sera votée dans le budget s’élève à 1048 milliards de francs Cfa. L’objectif de recettes qui nous sera assigné sera de ce montant. Il s’agira pour nous de mettre en œuvre l’ensemble des moyens et des actions qui nous permettront d’atteindre cet objectif de recherche, afin de permettre à l’Etat du Sénégal de respecter ces engagements», a informé Mme Ndao qui explique que les moyens à mettre en œuvre tourneront autour de «la gestion de l’assiette, la liquidation des impôts et le recouvrement des impôts».
En ce qui concerne le bloc foncier, dira-t-elle: «Nous sommes en train de travailler à sa mobilisation afin de sécuriser l’accès à la terre, mais aussi de simplifier et de rendre plus rapide les procédures d’accès au foncier». Elle a, par ailleurs, assuré qu’en aucun cas, il n’y aura pas d’augmentation des impôts.
A signaler qu’au sortir de cette Assemblée générale, Mme Ndèye Aïssatou Ndao a été reconduite à la tête de l’Amicale des inspecteurs des impôts et des domaines (Aiids) pour un nouveau mandat de 2 ans.