On appelle paronymes des mots relativement voisins mais de sens différents. Le terme vient de deux racines grecques "para" qui signifie "à côté", comme "para- militaire" et "onoma" qui désigne le "nom". Les paronymes sont, chez les Sénégalais, à l’origine de nombreuses confusions sémantiques dues à leurs ressemblances.
Une collision est un choc brutal de deux corps tandis qu’une collusion est une entente secrète de parties au préjudice d’autres. On parle de collision de voitures et de collusion d’escrocs.
L’éruption est une explosion soudaine alors que l’irruption est une entrée brusque.
"Infecter" exprime l’action de "corrompre par de mauvaises odeurs ou des germes infectieux". Mais "infester" signifie "attaquer violemment", en parlant de personnes ou d’animaux. Exemple : les moustiques (les serpents ou les bandits) infestent la ville qui est infectée également par la saleté.
"Eminent" est le synonyme de "supérieur" alors que "imminent" signifie "très proche dans le temps".
La conjoncture est la situation économique mais une conjecture est une supposition, une hypothèse.
"Colorer" revient à donner une couleur. Quant à "colorier", il exprime l’action d’appliquer une couleur sur un dessin. Exemple : La petite fille colorie les images de son livre pendant que sa mère colore ses lèvres de rouge.
"Recouvrir", c’est "couvrir entièrement ou de nouveau" alors que "recouvrer", c’est rentrer en possession d’un bien concret ou abstrait qu’on avait perdu. Exemples : recouvrir son corps de vêtements lourds ; recouvrer la liberté ; recouvrer sa fortune.
Un espace est une étendue cependant qu’une espèce est une catégorie. Exemple : la science élargit chaque jour l’espace vital de l’espèce humaine.
"Démystifier", c’est détromper, et "démythifier", c’est enlever un mythe, une légende. Exemple : à cause de sa cuisante défaite, l’ancien champion de lutte a été démythifié et ses admirateurs qui le croyaient invincible ont été démystifiés.
Embarrasser, c’est gêner ; embraser, c’est incendier ; embrasser, c’est entourer de ses bras, et par extension, donner un baiser.
L’allocation qui est une pension diffère de l’élocution qui est la manière de parler et de l’allocution qui signifie "discours". Rappelons que le mot "adresse" est impropre dans le sens de "discours". Au lieu de dire "dans son adresse", dire "dans son discours".
L’altération est un changement en mal alors que l’allitération est le retour régulier d’une même consonne dans un vers ou une phrase. Exemple : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Racine reproduit le sifflement du serpent à travers la répétition de la consonne "s" appelée précisément une sifflante.
Evoquer, c’est éveiller l’idée d’une personne ou d’une chose alors que "invoquer", c’est appeler à l’aide, avoir recours à. Exemples : évoquer un ami disparu, une question ; invoquer Dieu, la loi.
Abjurer, c’est abandonner une idée, une religion, alors que le verbe adjurer signifie supplier et adjuger, attribuer.
L’acception d’un mot correspond à sa signification mais l’acceptation exprime le fait d’accepter et l’exception, ce qui est en dehors de la règle commune.
A noter les expressions juridiques "sans acception de ; sans faire acception de" qui veulent dire : sans préférence à l’égard de ; sans prise en considération de. Exemples : Le concours est ouvert à tous les Sénégalais sans acception d’âge ou de sexe (sans prise en considération de l’âge ou du sexe).
Une sujétion est une soumission mais une suggestion est une proposition, un conseil destiné à quelqu’un.
Compréhensif caractérise celui qui a l’esprit large, qui comprend certaines situations alors que compréhensibles qualifie ce qui peut être compris.
Apurer, c’est solder le passif d’un compte et épurer, rendre pur.
Déceler, c’est découvrir ce qui était caché. Or desceller, c’est enlever les scellés, détacher.
L’inclinaison est l’état de ce qui est incliné, penché, alors que l’inclination est le fait de pencher la tête pour souligner son accord ou bien le penchant naturel que l’on éprouve pour quelqu’un ou quelque chose. Exemples : l’inclinaison du toit ; l’inclination de la tête.
Le percepteur est un fonctionnaire chargé de recouvrer des impôts, des taxes alors que le précepteur est une personne chargée de donner des préceptes, des leçons à un enfant, à domicile.
L’assiette désigne soit la manière d’être assis sur un cheval soit la base de calcul d’un impôt, soit une pièce de vaisselle à fond plat, tandis que l’ascète est une personne qui se soumet dans sa vie à de nombreuses privations. Quant à l’assette qui se dit aussi un asseau, elle désigne un marteau muni d’un tranchant.
Digestif signifie qui facilite la digestion mais digestible veut dire facile à digérer.
Hâler, c’est bronzer mais haler a le sens de remorquer, tirer.
Bilieux se dit de celui qui se met vite en colère (colérique, irascible) alors que bileux caractérise celui qui est toujours inquiet.
Détoner signifie exploser avec un grand bruit mais détonner, c’est ne pas être dans le ton, rompre une harmonie. Exemple : un explosif détonant détonne dans ce havre de paix.
Discuter évoque un débat contradictoire alors que disputer traduit l’idée de rivalité ou de querelle. On peut discuter sans se disputer.
Le blanchiment exprime le fait de peindre en blanc un objet ou de rendre propre de l’argent acquis frauduleusement. Le blanchissage, c’est le fait de laver le linge. Le blanchissement désigne le fait de rendre blanc un objet en faisant disparaître les tâches.
La justesse évoque l’idée d’exactitude mais la justice désigne l’idée de légalité, de droiture morale. Exemples : la justice d’une action ; la justesse d’un calcul.
Un volcanologue est un savant qui étudie les volcans alors qu’un vulcanologue s’occupe de tout ce qui se rapporte au traitement du caoutchouc, du pneu ou de substances analogues.
Nous ne saurions terminer sans conseiller aux lecteurs de vérifier le sens des mots sur lesquels ils semblent hésiter.
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LA VOLONTAIRE DE MSF CONTAMINÉE PAR EBOLA SERA TRAITÉE A L’HÔPITAL MILITAIRE BEGIN
Paris, 18 sept 2014 (AFP) - La volontaire de MSF contaminée par Ebola, qui se trouve toujours au Liberia, sera hospitalisée dès son rapatriement en France à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), a annoncé jeudi le Service de santé des armées.
"L'hôpital Bégin est équipé de deux chambres à pression négative", susceptibles d'accueillir des patients atteints du virus Ebola, a précisé le médecin-chef des armées, Chantal Roche.
L'état-major des armées avait indiqué dans un premier temps que l'armée française n'avait "pas été sollicitée" pour le rapatriement de la volontaire de Médecins sans frontières (MSF), mais le ministère de la Défense a précisé ensuite qu'elle l'avait au contraire été.
Cette femme, dont la fonction n'a pas été précisée, faisait partie du personnel médical de l'ONG présent au Liberia et se trouvait sur place depuis "plusieurs semaines", a déclaré un peu plus tôt à la presse Bertrand Draguez, directeur médical de l'ONG.
L'avion médicalisé qui doit la transporter appartient à une compagnie privée et doit décoller des États-Unis, d'où le temps perdu, a expliqué l'ONG, ajoutant avoir dû elle-même jusqu'à présent "coordonner l'évacuation".
Le Service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bégin, où doit être admise la volontaire de MSF, est équipé d'un "circuit dédié" qui permet d'accueillir des patients sans qu'ils aient le moindre contact avec l'extérieur.
Le Service de santé des armées (SSA) dispose d'un système de "veille épidémiologique" permanent et a notamment été amené ces dernières années à traiter des personnes atteintes de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou du virus H1N1.
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MÉDECINS SANS FRONTIÈRES EN PREMIÈRE LIGNE CONTRE EBOLA
Paris, 18 sept 2014 (AFP) - Médecins sans frontières, dont une volontaire française a été contaminée par le virus Ebola, est en première ligne dans la lutte contre l'épidémie en Afrique, grâce à son expertise unique, même si les moyens manquent face à une crise de plus en plus aiguë.
"Nous sommes actuellement sur la ligne de front", a constaté jeudi Bertrand Draguez, directeur médical chez MSF France, lors d'une conférence de presse à Paris. "Le volume de moyens que MSF a mis en place depuis le début de l'épidémie en mars est sans précédent", a-t-il ajouté.
Plus de 2.000 collaborateurs de l'ONG française sont actuellement à l'oeuvre dans la région, dont environ 200 volontaires internationaux. Cette présence massive est saluée par de nombreuses sources humanitaires de la région, qui louent l'expertise unique de MSF sur Ebola, tant sur le plan médical que sur le savoir-faire logistique.
"MSF remplit une tâche remarquable", a salué jeudi devant la presse le président François Hollande, assurant que la volontaire de l'ONG touchée par la maladie serait "soignée dans les meilleures conditions". Elle sera traitée à l'hôpital militaire Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne).
Cela fait plus de 30 ans que l'ONG livre bataille contre le virus, apparu pour la première fois chez l'homme en 1976 au Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo. "Malgré tout, c'est une maladie que l'on ne connaît pas bien. Les besoins sont immenses", rappelle Bertrand Draguez.
L'organisation a déployé six centres de traitement dans les trois pays les plus touchés par Ebola (Liberia, Sierra Leone, Guinée). Sur ces zones, "nous avons une capacité de plus de 500 lits", dit Brice de le Vingne, directeur des opérations de l'ONG.
Malgré cet important dispositif, les moyens manquent face à une crise de plus en plus aiguë. Souvent, les patients qui affluent vers les centres de traitement trouvent porte close. MSF veut à tout prix éviter que son personnel soit débordé afin d'assurer le strict respect des protocoles de soins. "Il y a un risque d'amplification de l'épidémie au sein même des centres si tout n'est pas en place", explique M. de le Vingne.
Comme lutter 'contre un feu de forêt avec des pistolets à eau'
La mission de l'ONG ne s'arrête pas aux soins. "A Monrovia, nous sommes en train de mettre en place un crématorium. En plus d'isoler les cas, on doit aussi gérer les corps", a relevé Brice de le Vingne.
Sur les 4.985 cas d'Ebola recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jusqu'ici, plus d'un tiers ont été pris en charge par MSF. "70% en sont morts", selon M. de le Vingne. Par ailleurs, l'ONG est touchée au sein même de ses équipes. Outre la coopérante française, MSF a enregistré neuf cas parmi son personnel local, dont quatre ont succombé.
Très exposé, le personnel médical se sent démuni face à l'ampleur de la crise. "Nous ne sommes pas assez nombreux. C'est comme si nous luttions contre un feu de forêt avec des pistolets à eau", a déclaré une volontaire MSF en poste en Sierra Leone, dans un témoignage publié début septembre sur le site de l'ONG.
Dans ce combat, MSF déplore l'absence d'engagement des gouvernements européens, jugés "trop frileux".
"Cela fait des semaines que MSF demande à l'Union européenne de mettre en place des moyens d'évacuation conséquents et efficaces et pour l'instant c'est trop long", a dénoncé le directeur des opérations.
Ainsi, faute d'un avion médicalisé à disposition dans la région, la volontaire française n'avait toujours pas été évacuée jeudi midi de Monrovia, devant attendre le secours d'un appareil en provenance des Etats-Unis.
"Quand on discute de la situation avec les différents acteurs, les différents gouvernements, personne ne nous dit +MSF, vous exagérez!+. Mais dès qu'on parle déploiements, peu de choses concrètes sont faites. C'est assez choquant", a estimé Brice de le Vingne.
Si MSF assure "ne pas en vouloir au gouvernement français", Bertrand Draguez s'attend à ce que les autorités françaises "apprennent" de cet épisode, "pour agir plus vite" la prochaine fois.
PAR AWA THIAM,
DESTITUER M. LE PRÉSIDENT MACKY SALL OU LE RENFORCER ?
En 2012, une majorité électorale a remercié M. Abdoulaye Wade, suite à un constat : l’homme travaillait à instaurer, au Sénégal, une monarchie. Aujourd’hui, avec M. Macky Sall, une large fraction de la population sénégalaise se trouve confrontée à d’énormes problèmes. D’aucuns avancent l’idée selon laquelle il faudrait, pour aplanir ceux-ci, doter maintenant le Sénégal d’un nouveau Président, d’autres défendent le point de vue contraire.
Mais quels sont lesdits problèmes qui amènent à cette surenchère ? Faut-il effectivement remplacer, sous peu, l’actuel Président sénégalais par un autre ? Ou bien faut-il le renforcer ?
Pour tenter de répondre à ces questions, nous nous référerons à l’actualité comparativement à l’époque wadienne.
Grosso modo, qu’est-ce qui était reproché à Wade, hormis la monarchisation rampante qui, avec lui, éprouvait la majorité du peuple sénégalais ?
Une coalition de partis l’avait porté au pouvoir, avec comme principaux leaders, MM. Moustapha Niasse (Afp) et Amath Dansokho (Pit).
En moins d’un an, M. A. Wade, Président, remercia M. Niasse dont il avait fait un Premier ministre, parce que celui-ci lui avait permis d’être élu avec 17% de l’électorat national. Par la suite, il se sépara aussi bien de M. Dansokho que de bien d’autres leaders de partis politiques.
Ce faisant, il tendit la main à des hommes et des femmes d’horizons divers dont il fit la promotion au détriment de femmes et d’hommes de compétences qui avaient cheminé avec lui durant des décennies.
Aussi, considéré comme un homme sans parole, un homme qui pratique le «wax waxeet» («dire et se dédire»), bien des Sénégalais et Sénégalaises qui le soutenaient à bout de bras s’en détachèrent, provoquant, ainsi, sa déroute à l’élection présidentielle de 2012. Wade fut remercié pour non seulement avoir voulu instaurer une monarchie au Sénégal, mais également avoir trahi ses allié-e-s et refusé d’honorer ses engagements vis-à-vis de la Nation sénégalaise.
De nos jours, nombre de Sénégalaises reprochent à M. le Président Macky Sall, de faire du «wadisme sans Wade». En d’autres termes, il constituerait une dynastie non seulement «sallienne» mais également «fayenne».
D’où l’appellation «dynastie ‘’Faye-Sall’’». Cela se traduirait, en partie, par l’élection récente de son frère à la mairie de Guédiawaye, et par celle de son beau- frère à la mairie de Saint Louis.
Qu'est-ce qui lui est reproché d’autre ?
- Il serait en train de se débarrasser - de fait- de certaines composantes de la coalition Benno bokk yaakaar qui l’a porté au pouvoir, en 2012, pour se rapprocher d’individualités de l’opposition.
- La forte baisse du pouvoir d’achat de la majorité du peuple sénégalais, résultante de son appauvrissement ; de là l’expression «deukbi dafa Macky», le contraire de son slogan favori, durant sa campagne à l’élection présidentielle de 2012 : «yonnu yokkuté» (la voie de la croissance, du développement).
- L’arrestation, l’incarcération et le non-jugement de nombre de politiciennes dans le cadre, au Sénégal, de «la traque des biens mal acquis».
- La nomination de ministres quel que soit leur profil sous l’influence de son épouse.
- L’interdiction de manifester, parfois, préconisée par l’Etat sénégalais. Entre autres faits.
Le résultat en est que bon nombre de Sénégalais-e-s exigent en des termes on ne peut plus clairs le départ de M. Macky Sall de la présidence de la République du Sénégal.
Aussi, les récents incidents survenus à l’Ucad relativement au non paiement des bourses estudiantin-e-s ont envenimé cette situation. Il y a eu mort d’homme par balle : celle de l’étudiant Bassirou Faye.
D’une part, la démission des ministres de l’Enseignement supérieur M. Mary Teuw Niane, de l’Intérieur et de la Sécurité publique M. Abdoulaye Daouda Diallo, et de la Directrice générale de la police nationale Mme Anna Sémou Faye est réclamée à cor et à cris par quantité d’étudiantes, d’enseignant-e-s, de chercheurs/ses et par bien d’autres composantes de la société sénégalaise, et d’autre part, des voix étrangères à l’Ucad, prenant appui sur ces derniers faits, exigent qu’un terme soit mis au mandat de l’actuel Président du Sénégal.
Est-il nécessaire d’en arriver à cela ?
Autant que je me souvienne, M. A. Wade a sur la conscience le décès de Balla Gaye, un ancien étudiant de l’Ucad, entre autres. Pour autant, a t-il été chassé du pouvoir ? Non.
Il dit avoir généralisé l’octroi de bourses à l’ensemble des étudiant-e-s sénégalais-e-s. Sous sa présidence, combien de fois des étudiant-e-s pourchassé-e-s par des policiers tout simplement parce qu’ils/elles manifestaient (tenez-vous bien) contre le non paiement de leurs bourses ont- ils/elles trouvé refuge dans les locaux annexes de l’Ifan (Université Cheikh Anta Diop) ? M. Abdoulaye Wade a t- il été, relativement à tout ce qui lui a été reproché, destitué avant la fin de ses deux mandats? Non. Ayant été démocratiquement élu, il n’a été démocratiquement remercié et renvoyé à l’opposition qu’en 2012.
Donc, pour l’heure, pourquoi faudrait-il «chasser du Pouvoir» M. Macky Sall ?
De Paris où je me trouve, j’entends dire, il y a de la protestation dans l’air. Je rétorque, c’est normal. L’inverse m’eut étonnée. Protester est un droit réel, lorsque l’on se sent lésé.
Cela étant : que veulent tous ces protestataires du Sénégal?
Que M. Macky Sall se débarrasse de ses alliées, comme le lui suggèrent certaines gens ? A quoi l’invitent elles ? A faire, à l’instar de M. Wade, du «wax waxeet» ? Ce serait les trahir. En effet, ils et elles ont ensemble gagné. Ensemble, ils et elles doivent gouverner. Leurs résultats seront appréciés par le vote de 2017.
M. A. Wade veut coûte que coûte la libération de son fils incarcéré dans le cadre de «la traque des biens mal acquis». C’est ainsi qu’il cherche à faire feu de tout bois pour tenter de faire chuter le pouvoir en place. La cour qu’il fait aux étudiantes, entre autres composantes de la société sénégalaise, s’inscrit dans cette perspective. Mais tout dans sa pratique antérieure de Président prouve qu’il est bien mal placé pour le faire.
- M. Idrissa Seck veut la démission de M. Macky Sall. Aussi, le critique t-il relativement à des arrestations qu’il juge arbitraires. Certes, il en a le droit tout comme n’importe quelle autre individualité, si effectivement celles- ci le sont. Mais à quoi doit-il son hégémonie à Thiès ? Les Sénégalais-e-s ne sont pas amnésiques. Il la doit au fait que feu Mbaye, ancien maire de Thiès, avait été arrêté par M. A. Wade. La mairie lui a été arrachée par ce même Wade et placée entre ses mains.
- La non-réitération d’incarcérations longues d’un certain nombre de nos compatriotes, sans jugement.
- Accuser à tort quelqu’un d’avoir détourné près de sept cents milliards de francs Cfa somme qui s’est réduite à une centaine.
Rien de tout cela n’autorise que M. Sall, en tant que Président du Sénégal, soit chassé du Pouvoir. Que l’on soit pour ou contre lui, force est de reconnaître qu’il a été élu, en 2012, pour cinq ans. «Il faut savoir raison garder.»
Le problème de l’Ucad
L’étudiant Bassirou Faye est tué par balle, suite à une manifestation qui a vu l’intervention de la police. Aussitôt après, la démission de deux ministres est exigée. Cette revendication doit- elle être satisfaite ? Le serait-elle, que le problème de l’Ucad ne serait pas pour autant résolu. Pourquoi ?
Créée, le 24 février 1957, par la France, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) était conçue pour accueillir 23.253 étudiant-e-s. En 2011, ce chiffre se mua en 69.000. De nos jours, il est estimé à 100.000 ; à la rentrée prochaine, il dépassera le chiffre de 120.000. Là, il y a un hiatus.
Le problème qui se pose à l’Ucad n’est pas d’ordre conjoncturel. Il est structurel. La capacité d’accueil de l’Ucad est de loin dépassée. Les moyens ne suivent pas. L’Ucad n’a pas les moyens de ses ambitions. Et, la plupart de nos compatriotes ne l’ont pas compris, confondant, ce faisant, du structurel et du conjoncturel. Ce qui les amène à vouloir que des «têtes tombent» immédiatement après la mort de Bassirou Faye.
Que penser du ministre de l’Intérieur ? Et de celui de l’Enseignement supérieur ? Sont-ils responsables de la mort de Bassirou Faye ? M. le ministre de l’Intérieur aurait-il demandé à ses agents d’exécuter un étudiant pour amener la communauté estudiantine de Dakar à être moins revendicative ?
Certainement pas. La directrice* générale de la police nationale (Dgpn) non plus. La responsabilité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et celle de la Dgpn ne sembleraient engagées que s’il était prouvé que des policiers avaient pénétré dans l’enceinte de l’Ucad avec des armes à balles réelles.
Qu’en est-il de la responsabilité du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ? Est-elle engagée ? Non pour les mêmes raisons que celles évoquées relativement au ministre de l’Intérieur et à la Directrice de la police.
Le problème est ailleurs
Il réside en ce que le ministère de l’Enseignement et de la Recherche est confronté à une insuffisance de moyens. Et, celle-ci ne date pas d’aujourd’hui. L’Université CAD l’a déjà vécue sous les présidences respectives de feu L. S. Senghor, de MM. Diouf et Wade. Combien de fois y a t-il eu des mouvements de protestation émanant tant de la communauté estudiantine, du personnel enseignant et/ou chercheur que de celui administratif et technique depuis sa création ? Leurs causes sont diverses.
- La surpopulation notée à l’Ucad qui dépasse l’entendement. C’est ainsi que même sous Wade, il existait et il existe encore des étudiant-e-s qui, à l’Ucad, dorment à la belle étoile. Savez-vous qu’il existe, à l’Ucad, des hommes et des femmes qui, volontiers, prêtent leurs bureaux à des étudiants qui, n’ayant nulle part où dormir, parce qu’ils/elles viennent du fin fond du Sénégal, sans attache à Dakar, ni moyens?
- Les salaires payés avec retard à l’Ucad.
- Des difficultés à effectuer à temps des voyages d’études, des missions de recherche sur le terrain, etc.
Ces problèmes préexistaient à la nomination de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur. Une fois nommé, il se les coltine et cherche, à sa manière, à leur trouver des solutions. Mais si, pour une raison ou pour une autre, il ne peut disposer de suffisamment de moyens, alors il sera constamment confronté à des mouvements de contestation pouvant conduire à des drames du genre de celui -oh combien regrettable!- concernant Bassirou Faye.
Quelles que soient les décisions qui seront prises par M. le Président Macky Sall, il y a lieu d’admettre qu’une éventuelle nouvelle nomination à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur n’enraiera pas les problèmes rencontrés aujourd’hui par les autorités en charge de l’Université Cheikh Anta Diop, si elle n’était accompagnée des moyens requis relativement à la situation ci-décrite.
Propositions de sortie de crise à l‘Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)
l Le paiement des bourses doit être sécurisé, garanti, quelle que soit la situation des autres secteurs du gouvernement.
l De nouvelles universités doivent être construites, de même que de nouvelles cités universitaires pour désengorger l’Ucad... La jeunesse estudiantine, c’est l’avenir du pays. Négliger les étudiant-e-s, c’est négliger l’avenir du pays, c’est hypothéquer le devenir de ce pays.
l Le paiement des salaires des enseignant-e-s et des chercheurs et chercheuses doit être assuré et effectué à temps.
l Des moyens nécessaires doivent être mis à la disposition de toutes les structures de recherche.
l Les voyages d’études doivent être organisés de telle sorte qu’ils puissent se dérouler à temps.
l Les revendications du Saes fort compréhensibles - du fait d’une certaine exacerbation de la situation qui prévaut à l’Ucad - appellent à plus d’attention, tout en ne nécessitant pas
- à mon humble avis - la démission de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Celui-ci, malgré les faibles moyens dont il dispose, est un novateur (rassurez- vous : je ne le connais ni d’Adam ni d’Eve, ni ne l’ai jamais vu, sauf à travers les médias).
Il est en train de réaliser ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait fait, à savoir la conception et l’application d’une politique genrée, dans le domaine universitaire. Pour lui, le Genre n’est pas un vain mot. Si tous les ministres de M. le Président Macky Sall en faisaient autant, alors nous aurions au Sénégal non seulement un gouvernement genré, paritaire, mais également la suppression du ministère de la Femme, car il n’aurait plus de raison d’être. Et, c’est là un point fondamental.
Ailleurs
l Améliorer le pouvoir d’achat de nos compatriotes qui en ont le plus besoin, en baissant de nouveau les prix des denrées de première nécessité.
l Que la prise en charge médicale soit effective pour tout-e malade.
l En finir avec la traque des biens mal acquis.
l Veiller au profil des ministrables.
l Travailler pour un mieux être global de la société sénégalaise, pour que l’ «homo senegalensis» lamda n’ait plus à dire «deukbi dafa Macky».
M. Macky Sall qui a commencé, malgré certaines résistances qui sont le fait de machos, à faire une politique «genrée» en nommant une grande intellectuelle, Marième Badiane) à la tête du Mouvement des femmes de son parti (Alliance pour la République), et un ministre de l’Enseignement supérieur qui a commencé à mener une politique genrée est à soutenir, si l’on veut suivre une voie menant à la Démocratie.
Pour ce faire, il doit pouvoir avoir à l’esprit - chaque fois qu’il le faudra- ce qui est bon pour toute la société sénégalaise. Il est aujourd’hui à l’image d’un François Hollande- dont la côte de popularité n’est pas des plus hautes, parce que desservi par un contexte international qui, à l’heure actuelle, n’est pas des meilleurs- mais qui, durement, travaille à redresser la tendance pour le bien de sa société.
l Le Président Sall, malgré tout ce qui se dit et se fait à votre encontre et/ou à votre insu, pour vous affaiblir, l’envie me prend juste de vous dire «tenez bon». Des erreurs, ont été commises çà et là. Mais qui n’en a pas commis ? «Errare humanum est» (l’erreur est humaine).
L’heure de la rectification a sonné. Rectifier ce qui doit l’être pour mieux avancer est un devoir. Non seulement pour mettre un terme à la crise actuelle, mais également pour le plus grand bonheur de toute la société sénégalaise.
* Avec la notion de parité sérieusement malmenée, y a t-il lieu de se débarrasser si facilement des femmes hautement responsabilisées pour leurs compétences avérées ? Mme la Directrice générale de la police nationale sénégalaise ne fait pas partie des femmes «promotion-canapé», grassement enrichies pour barrer la route à d’autres femmes aux ambitions jugées démesurées par des politiciens machos.
INONDATIONS : LES OUVRAGES CONSTRUITS EN BANLIEUE ONT ÉTÉ "TRÈS PERFORMANTS"
Dakar, 18 sept (APS) - Les ouvrages construits en banlieue dakaroise dans le cadre de la mise en place du dispositif de gestion des inondations ont été "très performants", a estimé vendredi Fatou Tambédou, la ministre déléguée chargée de la Restructuration et de la Requalification des banlieues.
‘’Les travaux qui ont été menés au niveau de la banlieue ont été très performants’’, a-t-elle dit au sortir d’une réunion d’évaluation du dispositif de gestion des inondations pour l’année 2014.
Le gouvernement a mis en Place un plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022), pour prendre ce phénomène en charge à Dakar et dans les régions.
Ce plan se décline en trois phases : une phase d’urgence 2012-2013, une phase intermédiaire 2014-2016, et une phase pour le long terme 2017-2022.
Des travaux de grande envergure de réalisation d’ouvrages de captage et de drainage des eaux pluviales ont été menés dans certains quartiers de Dakar et sa banlieue, de même qu'à Bambey et à Touba.
Près d’une vingtaine de projets ont été mis en œuvre dans le cadre de la gestion des eaux pluviales et la construction de 2000 logements sociaux pour les sinistrés des inondations.
Tirant le bilan d’étape du dispositif mis en place par le gouvernement en 2014, Fatou Tambédou a indiqué que les travaux et les mesures conservatoires ont permis aux populations d’être à ‘’l’aise ‘’ cette année.
Le dispositif a permis d’avoir ‘’un bilan assez satisfaisant’’, s'est-elle félicitée, en reconnaissant toutefois que Dakar n’a pas reçu de ‘’grosses pluies’’.
Se projetant sur l’année prochaine, la ministre déléguée chargée de la Restructuration et de la Requalification des banlieues annonce que le gouvernement va anticiper, pour permettre de terminer les ouvrages structurants.
Il s’agit des travaux d’infrastructures de drainage des eaux de pluie à Keur Massar et à Médina Gounas, deux quartiers de la banlieue dakaroise.
«ILS EXISTENT BEAUCOUP DE VENDEURS D’ILLUSIONS… ILS LE FONT JUSTE POUR L’ARGENT»
HAJ ABBAS ABOU KASSIM, SPECIALISTE DE L’ASTROLOGIE ISLAMIQUE ET DES SCIENCES MYSTIQUES
Originaire du Liban, basé en Hollande avec sa famille , Haj Abbas Abou Kassim, est spécialisé dans le domaine de l’astrologie islamique et des sciences mystiques. A travers cette science, il dit avoir guéri des maladies par le Coran.
«Je suis connu à travers le monde, aux Etats Unis, en France, en Hollande… on me connaît juste parce que je soigne des malades grâce au saint Coran», a-t-il expliqué, lors de son passage dans notre rédaction. Haj Abba qui n'est pas un inconnu au Sénégal - puisque qu’il y séjourne régulièrement depuis 3 ans - a décidé d’installer sa base à Dakar. Cela, dit-il, pour montrer son savoir faire mais aussi aider des personnes qui souffrent de certaines maladies. « Parce que tout est dans le Coran, il n’y a pas de maladie sans remède. Mais c’est parce qu’il existe beaucoup de vendeurs d’illusions qui parlent au nom de la religion ou bien disent des connaissances mystiques, ils le font juste pour l’argent», déclare le vice-président de la Ligue des astrologues mystiques du monde, une structure qui regroupe des musulmans, des chrétiens, des juifs, des animistes...
Explication astrologie islamique et mystique
Selon lui, «ce domaine c’est l’ensemble des corps célestes, les ‘malaïks’, les anges, les ‘ar-anges’, c'est-à-dire les grands anges, tels que Gabriel, Mikaël, ‘Asrafil’, ‘Asariel’... Il y a aussi des corps comme les ‘serafins’, le monde des ‘djinns’ qui obéissent au monde des divins. Donc, c’est le monde de la lumière». Et il note qu’il y a différentes manières de guérir des malades. «On peut faire des talismans ou bien utiliser de l’encens pour le guérir. Parce que, généralement, si le ‘djinn’ résiste aux talismans, il ne pourra pas résister à l’odeur de l’encens», renseigne-t-il.
A la question de savoir s’il a trouvé un remède pour guérir la maladie de Ebola, M. Kassim répond : «Si on se dit la vérité, nous ne sommes pas encore en mesure de trouver un remède à cette maladie. Mais nous allons continuer nos recherches. Car c’est une maladie qui vient dans l’espace du vent. Mais nous savons que rien n’est omis dans le Coran. Si nous continuons nos recherches, nous allons trouver un remède à travers des ‘khadis’ et des versets».
Plus de 35 ans de métier
Etant descendant du Prophète (Psl), il dit hériter son savoir de ses grands parents qui étaient des érudits de l’islam. C’est ainsi que Abbas Kassim note que depuis plus de 35 ans, il exerce ce métier. «Je suis descendant du Prophète Mouhammad (Psl). Cette science, nous l’avons héritée de nos grands parents», confie-t-il.
Quant à son choix d’installer sa base à Dakar, il l'explique que c’est parce que les Sénégalais ont le sens de l’hospitalité, de la sobriété, de l’humilité, de la solidarité, de l’entraide. «Mais surtout, la disponibilité à servir l’autre. Par exemple, quand je fais mes emplettes, souvent, il y a quelqu’un pour me donner un coup de main, sans attendre en retour que je lui dise merci. Cela m’a beaucoup marqué. Ici, à chaque coin de la rue, on entend des ‘Assamoulaikoum’, la paix soit chez vous. Ce qui n’existe pas dans d’autres contrées. Mais également la dignité des femmes sénégalaises qui portent leur bébé à califourchon, une bassine au-dessus de la tête, en train de vendre pour ne pas voler ou faire quelque chose banni par l’islam. Tout ça, rien que pour sauvegarder sa dignité humaine et son honneur », argumente-il.
Pour autant, malgré son amour pour le Sénégal et ses femmes, il ne pense pas encore épouser une Sénégalaise en secondes noces. «Ces femmes sont mes soeurs, je les adore certes et je leur voue un grand respect. Mais en islam, il est interdit d’épouser sa soeur. Je reconnais qu’elles sont toutes belles, élégantes, serviables, ouvertes et respectueuses, très dignes et musulmanes par leur comportement».
Confiant «adoré le ‘ceebu jeün’, ce plat si succulent», traduit en arabe par «Djiboul Djinn» qui signifie appelle les «djinns» pour qu’ils viennent. «C’est un plat tellement agréable que je ne peux pas expliquer son goût. Le peuple sénégalais est trop généreux, malgré la difficile conjoncture que traverse la pays», concède-t-il.
La lutte et la mystique
Doté de pouvoir mystique pour autant, il n’a pas de client dans le milieu de la lutte où la mystique règne en maître. «Je n’ai jamais été contacté par ces sportifs que sont les lutteurs. Parce que j’ai mis entre parenthèses certaines activités. Car, tout ce que l’islam rejette, je le rejette», dit-il
SERIGNE MOR NDIAYE BOUSTANE ASSENE UN VIOLENT COUP DE POING A SON ADVERSAIRE
LE RENOUVELLEMENT DES INSTANCES DE LA CROIX ROUGE DE LINGUERE VIRE A LA BAGARRE
L’Assemblée générale de renouvellement des instances de la Croix rouge départementale de Linguère a viré à la bagarre entre les deux candidats en lice. C’est le président sortant, le marabout Serigne Mor Ndiaye Boustane, qui a déclenché les hostilités en donnant un violent coup de point à son adversaire et Secrétaire général sortant, Daouda Fall
LINGUERE - Le foyer des jeunes de Dahra a été transformé en un ring de boxe, hier après-midi. En effet, le marabout Serigne Mor Ndiaye Boustane, par ailleurs président sortant du Comité départemental de la Croix rouge de Linguère, et son adversaire Daouda Fall, Secrétaire général sortant de la même structure, se donnent en spectacle devant le représentant du médecin chef du district sanitaire, M. Senghor, le Secrétaire général du Comité de Fatick et Cheikh Omar Sy, le représentant du bureau national. Les deux hommes se sont bagarrés, lors des assises pour le renouvellement des instances départementales de la croix rouge de Linguère. Des coups de poing, des injures fusaient de partout pour, au final, déboucher un combat sans merci.
C’est le marabout Serigne Mor Ndiaye Boustane qui a ouvert les hostilités. Après son discours moral et la présentation du rapport d’activité du Secrétaire général sortant, Daouda Fall, les superviseurs ont procédé à la vérification des mandats. Aussi, l’assemblée avait demandé à ce que les deux candidats à la présidence de la structure sortent de la salle pour faire un consensus, au lieu de passer au vote. Mais le président sortant a aussitôt lancé à haute voix : «Je ne peux pas disputer le département de Linguère avec un petit Maure venant de Barkedji». Il a ensuite ajouté : «Je ne suis pas son égal». Des propos qui ont choqué son adversaire qui a réagi en lançant : «J’ai rempli les conditions et j’ai une sous section, j’ai donc le droit de postuler au poste de président du Comité départemental de la Croix rouge».
Et lorsque le représentant du médecin chef du district sanitaire, Bassirou Niang, a voulu commencer le vote, Serigne Mor Ndiaye Boustane a confisqué les documents, injurié publiquement son adversaire, avant de lui donner un violent coup de poing à la figure. Il s’en est suivi une bagarre entre ces deux responsables de la Croix rouge de Linguère.
Face à cette situation, les membres de la Commission de supervision ont procédé à la suspension du processus et fait appel aux forces de l’ordre qui sont intervenus pour demander au marabout de restituer les documents. Ce dernier a boudé et quitté la salle. Les assises se sont ainsi poursuivies sans lui, et son adversaire Daouda Fall a été élu avec 21 voix sur les 23 membres du Conseil d’administration. Aujourd’hui, la question qui taraude bien des esprits à Linguère est : Pourquoi autant de violence autour de cette organisation humanitaire où le bénévolat est l’un des principaux fondamentaux ?
SANTI HAGNE FAIT LE PROCES DE LA POLITIQUE SPORTIVE DE L’ETAT
FERMETURE DE DEMBA DIOP, DETTE DES PROMOTEURS, SUPPRESSION DU FONDS DE DOTATION
L’absence d’une politique sportive pour développer et soutenir la pratique est une situation qui inquiète les acteurs. C’est le cas de Santi Hagne qui, en plus de dénoncer cette absence de vision, évoque d’autres questions liées à la fermeture et l'utilisation du stade Demba Diop ainsi que la suppression du fonds de dotation.
Le président du Comité national provisoire (Cnp) de handisport, Santi Sène Hagne s’est prononcé, en marge de la conférence de presse sur l’organisation de la finale du championnat, sur la politique sportive au Sénégal. Faisant le procès de la gestion du sport dans notre pays, Santi Hagne reste convaincu qu’on ne peut faire une bonne politique sportive sans mettre en place les mécanismes de financement. Il fait allusion de la tenue du Conseil présidentiel sur le financement du sport sénégalais. «On doit penser au financement du sport, réfléchir si on veut un sport performant ou si on veut donner l’impression de faire juste du sport», préconise-t-il.
Et de poursuivre, Selon M. Hagne, «Nous avons des ressources humaines de qualité, nous n’avons jamais eu une politique sportive de qualité. Une voix plus autorisée que la mienne l’a dit et c’est Lamine Diack. Il a dit que depuis qu’il milite dans le sport, la politique sportive est inexistante».
Se prononçant sur la fermeture du stade Demba Diop pour cause de réfection, le maire de la commune d’arrondissement des Sicap Liberté pense que cette mesure freine les activités de sa collectivité. «C’est un mauvais moment pour faire la réfection du stade Demba Diop. Ce qui est grave, depuis ma naissance, Dakar n’a pas eu plus de stades qu’avant en termes quantitatif. Il y a eu le stade fédéral, le stade Assane Diouf, le Parc des sports. Aujourd’hui, ils n’existent plus. Avant, tous les lycées avaient des stades. Au lycée Blaise Diagne, à Lamine Guèye, à Delafosse, et on s’étonne que la pratique sportive décline», dénonce l’édile des Sicap.
Suffisant pour fustiger la politique en matière d’infrastructures sportives : «Si en 2014 qu’on soit obligé de fermer des stades pour les réfectionner et que personne ne joue, cela veut dire qu’il n’y a jamais eu une politique d’infrastructures. Ce qui est dramatique, il y a que deux ou trois stades municipaux. Il y a longtemps qu’on aurait dû fermer le stade Demba Diop, les murs se fissurent, c’était une mesure de salut public».
Les mauvais payeurs de l’arène
Le maire Santi Hagne a profité de cette rencontre avec la presse pour dénoncer vigoureusement l’attitude des promoteurs utilisateurs du stade Demba Diop. Parce que ces derniers y organisent des combats de lutte sans payer des droits de redevances. Ce qui l’amène à qualifier Gaston Mbengue, Prince ou Aziz Ndiaye de «mauvais payeurs» et de «hors-la-loi». D’ailleurs, Santi Hagne s’étonne pourquoi ces promoteurs ne sont pas inquiétés. «Quand un promoteur me doit 7 millions et il me donne 200 mille de ses recettes, il rigole. Je sais faire le décompte de ses recettes. Ça fait quatre ans qu’ils ne payent pas. Je les ai poursuivis, y compris par voie de huissier et dans leur patrimoine. Mais ils ne payent pas. On dirait qu’il n’y a pas d’autorité dans ce pays», s’indigne le premier magistrat des Sicap.
Frein au développement
Par ailleurs, M. Hagne est d’avis que si des fédérations connaissent des problèmes de finances, c’est en grande partie à cause de la suppression des fonds de relance. Une dotation que permettait à certaines disciplines sportives d’exister. Il en est ainsi du handisport, se trouvant dans une situation précaire, est menacé de disparition. «Pour certaines disciplines, si elles disparaissaient ça arrangerait l’Etat. Il ne resterait que les disciplines majeures. Nous allons peut-être organiser notre dernière finale de handibasket. Cette année, nous avons connu une petite accalmie. Mais si ça continue comme ça, nous allons disparaître systématiquement de la carte du handisport», cogne le vice-président du Cnoss (Comité national olympique et sportif sénégalais).
Le dirigeant estime que le fonds de relance supprimé par l’ancien ministre des Sports Daouda Faye et ressuscité par Mbagnick Ndiaye «était pour le ministère des Sports un moyen d’aider les fédérations». «Mais leur faible impact ne pouvait pas capter les moyens des sponsors qui n’avaient non plus de subvention, ni de recettes au guichet. Ce fonds de relance, on l’a ressuscité en 2013 et il a disparu encore», regrette Hagne en rappelant que le «Fonds d’aide et de coopération initié par la France qui a permis à beaucoup de disciplines d’obtenir des subventions grâce à ces deux mécanismes qui n’existent plus».
«Certaines régions comme Ziguinchor ou Tambacounda ne peuvent plus participer aux activités du handisport à cause du manque de moyens. Car, on note une augmentation exponentielle des coûts de transport estimés à 300 000 francs», se plaint le président du Cnp de handisport.
LA COLLECTIVITE LEBOUE CELEBRE LES «ÑETTI GUDDI NDAKAARU YI» OU LES TROIS NUITS DAKAROISES DE SERIGNE TOUBA
La communauté léboue en particulier, Dakar en général, va célébrer les 18, 19 et 20 septembre les trois nuits dakaroises de Serigne Touba. En effet, depuis 1985, ces trois nuits sont célébrées par la collectivité léboue. Le président de l’Emad, Abdou Khadre Gaye, est revenu largement sur l’importance de ces trois nuits marquées par la rencontre entre la Collectivité léboue et la Communauté mouride, Dakar et Touba, en la personne d’Ibra Bineta Guèye Mbengue.
Les nuits dakaroises de Serigne Touba ont scellé définitivement le pacte d’amitié liant la Collectivité léboue et la Communauté mouride, Dakar et Touba, en la personne d’Ibra Bineta Guèye Mbengue. Pacte que Cheikh Salihou Mbacké a vivifié, à l’occasion d’une invitation à Touba qu’il fit aux notables de «Cëddéem», au début de son Khilafah.
La délégation de «Cëddéem», raconte Abdou Khadre Gaye, écrivain, président de l'Entente des mouvements et associations de développement (Emad), était dirigée par le chef de Pénc, Mamadou Mbengue Médoune. Auparavant, souligne l’écrivain, le Khalife avait dépêché une délégation à Dakar pour rencontrer la famille d’Ibra Bineta Guèye. «Ce sont ces nuits dakaroises que célèbre la Fédération de dahira dénommée ‘Kureel Gi Maggal Ñetti Guddi Ndakaaru yi’ présidée par le pieux talibé mouride, Baye Ndiouga Dieng», affirme-t-il.
Du cachot étroit au Pénc de «Cëddéem»
«On raconte que Serigne Touba arriva à Dakar à jeun, à l’heure où le soleil déclinait. Le cargo dénommé Ville de Pernambouc, plus connu sous le nom Cap Lopez, devant assurer son transfert au Gabon, étant en retard, le gouverneur Mouttet ordonna son emprisonnement dans un cachot étroit, obscur, infesté d’insectes et parsemé de toutes sortes d’objets usagés, situé au Camp Dial Diop, derrière l’hôpital Aristide Le Dantec, de son premier nom «Hôpital Indigène » narre encore Abdou Khadre Gaye.
Sur ce, continuant son récit, il ajoute : «En y entrant, dit-on, sous la poussée des gardiens, le Cheikh trébucha et un objet tranchant lui traversa littéralement le pied. Malgré ses souffrances, il fit une prière de deux rakas, récita les sourates ‘Bakhara’ (La Génisse) et ‘Ali Imran’ (La Famille d’Imran)…
Là-bas, révèle la tradition mouride, il reçut la visitation de Grands Saints de l’islam, dont sa mère, la Sainte Mame Diarra Bousso. Là-bas, il reçut des dons immenses de la part de son Seigneur». Cependant, informés de l’affaire, nous apprend la tradition conservée par les populations autochtones de Dakar, les dignitaires lébous s’en désolèrent et dépêchèrent auprès du Gouverneur une délégation conduite par Ibra Bineta Guèye, leur porte-parole auprès de l’autorité coloniale. Il lui tint à peu près ceci: «Nous avons appris que vous retenez en détention Serigne Touba. Nous ne venons pas discuter avec vous des raisons de sa détention. Nous voulons seulement que vous respectiez la réputation de terre d’accueil et d’hospitalité de notre terroir. Alors permettez au marabout de venir loger chez nous et de jouir de notre hospitalité jusqu’au moment où vous aurez besoin de lui. Nous nous portons garants de sa sécurité». Le Gouverneur, relate M. Gaye, «en homme avisé, accéda à la requête des Lébous». Ainsi, au sortir de la cellule infecte du Camp Dial Diop où il a souffert le martyr sans jamais se plaindre, avec comme seules consolations ses actes de dévotion et ses visions mystiques, Serigne Touba séjourna, jusqu’à son départ en exil, le 21 septembre 1895, au Pénc de «Cëddéem », où Ibra Bineta Guèye l’avait confié aux bons soins de son épouse Anna Diakhère Faye, une bonne dame, pure et pieuse qui préparait ses repas, s’occupait de l’eau de ses ablutions, etc.
La canne miraculeuse de Ibra Bineta Guèye Mbengue
Pour tester les pouvoirs mystiques attribués au marabout, Ibra Bineta Guèye, dit la tradition locale, un fin connaisseur des mystères, fit semblant d’oublier auprès de son hôte, après une visite, sa canne miraculeuse que deux gros gaillards ne parvenaient pas à remuer et qu’un initié soulevait difficilement. «A peine lui eut-il tourné le dos que, Serigne Touba, tenant la canne du bout des doigts, le lui tendit, puis lui a tenu à peu près ces propos : ‘Je te remercie, toi et ton peuple, pour tout ce que vous avez fait pour moi. Mais déterre le talisman que tu as enterré dans la cour de ta maison pour empêcher mon départ. Sache que je pars volontairement et de bon coeur pour accomplir une mission que Dieu m’a confiée’», fait savoir le président de l’Emad.
Or, fait-il remarquer, c’est seul avec Dieu, dans le secret de la nuit, loin des regards indiscrets, qu’Ibra Bineta Guèye avait enterré ce talisman. Après cet épisode de la canne, Ibra Bineta Guèye, définitivement convaincu des pouvoirs du marabout et de sa sainteté, l’aima davantage, sollicita ses prières pour lui-même, sa famille, son peuple et sa cité, lui souhaita bon voyage et lui promit ses prières ainsi que celles de sa communauté.
Toutefois, une autre version de l’histoire dit que la première rencontre entre Serigne Touba et Ibra Bineta Guèye eut lieu dans la cellule du Camp Dial Diop. Car, le Gouverneur, exigeant des garanties avant de remettre «son prisonnier» entre les mains des Lébous, Ibra Bineta exigea de voir en tête-à-tête l’homme pour qui ils se porteront garants. «Dès qu’ils se virent et se parlèrent, ils se vouèrent respect et estime réciproques», soutient M. Gaye qui indique, par ailleurs, que c’est là-bas, disent les tenants de cette thèse, que se produisit le miracle de la canne.
Quant au talisman enterré, fait remarquer M. Gaye, ils disent qu’il l’était depuis plusieurs années déjà dans la cour de sa demeure et qu’Ibra Bineta proposa à Serigne Touba son déterrement qui le sauverait à coup sûr des mains des Blancs. Proposition qu’il refusa avec déférence, rappelant, à l’occasion, que Dieu était son seul refuge.
APRES SEPT ANNEES DE RUDES EPREUVES, L’ETOILE EST DEVENUE SOLEIL
La décision d’envoyer le Cheikh en exil fait suite à sa comparution devant le Conseil Privé au palais du Gouverneur général à Saint-Louis, le 5 septembre 1895. Après son arrestation à Jewol, indique le président de l'Entente des mouvements et associations de développement (Emad), écrivain de surcroît, Abdou Khadre Gaye, le samedi 10 août 1895, Serigne Touba séjourna à Saint-Louis jusqu’après son jugement.
Dans l’acte d’accusation, fait remarquer M. Gaye, on pouvait lire cette contrevérité manifeste : «Ses agissements et ceux de ses talibés menacent de troubler la tranquillité du bas Sénégal». Il fut condamné à l’exil. En guise de signature, il parapha, au bas du document qui lui fut présenté, la sourate «Al Ikhlas» (La pureté). Une façon, pour le président de l’Emad, assez éloquente, de montrer son attachement à la pureté de sa foi. A cet effet, nous rappelle Cheikh Moussa Kâ, dans son poème intitulé «Nattoo di kerkeraani lawliyaa’i» (L’épreuve est le reposoir du saint) que la condamnation à l’exil était de mode à l’époque.
En effet, affirme Abdou Khadre Gaye, «le colonisateur exilait aussi bien ses ennemis défaits par les armes que quiconque à ses yeux pouvait représenter un danger ou simplement un obstacle à sa tentative de domination et d’exploitation du pays, d’asservissement et d’aliénation des populations». Dans le même poème, «le chantre de Bamba» cite, en exemple, des noms d’exilés célèbres, à savoir : Ahmadou Aminata, petit-fils de Serigne Makhtar Ndoumbé, fondateur du village de Koki, Almamy Samory Touré qui opposa aux Français une résistance armée de 18 années, etc.
«…Mais Dieu parachèvera sa lumière, dussent les infidèles en concevoir du dépit» (Coran : S. 9, V. 32). «Serigne Touba reviendra donc d’exil, le 11 novembre 1902, après sept années de rudes épreuves, auréolé de gloire. L’étoile que l’on a cherché à éteindre était devenue un soleil. La flamme qu’il avait allumée était devenue un flambeau… », déclare Abdou Khadre Gaye, président de l’Emad.
LE PENC DE «CËDDEEM» A DAKAR
«Cëddéem» fait partie des 12 Pénc de Dakar. Il tient certainement son nom du village «Cëddéem » dans le Jànder qui fait référence à un jujubier (Déem). Il englobe l’actuel marché Sandaga dont le nom vient, selon une opinion assez répandue, d’un arbre appelé «Sànd» qui se dressait à l’endroit occupé aujourd’hui par le «marché d’or» dit «Lalu urus» (étal d’or). «C’est ‘Cëddéem’ qui enregistra les premiers convertis à l’islam de la Collectivité léboue et accueillit le lettré arabe Massamba Koki Diop, père du premier Seriñ Ndakaaru, Thierno dit Dial Diop. C’est à ‘Cëddéem’ où le ‘Ndeyi Jàmbur’ (Président de l’Assemblée des Jàmbur) Youssou Bamar Guèye accueillit et scella avec Cheikhna Cheikh Saadhbou Chérif, un pacte unissant leurs deux familles ‘jusqu’à la fin des temps’. C’est enfin à ‘Cëddéem’ où Ibra Bineta Guèye, chef de canton de la banlieue Ouest dakaroise de 1855 à 1905 et ‘Ndey Ji Frey’ (Président de l’Assemblée des Frey) de 1897 à 1903, accueillit Cheikh Ahmadou Bamba en partance en exil au Gabon», renseigne Abdou Khadre Gaye, président de l’Emad.
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LA FRANCE MIEUX ARMÉE QUE L'AFRIQUE CONTRE LE VIRUS MEURTRIER D'EBOLA
Paris, 18 sept 2014 (AFP) - Le virus Ebola qui a contaminé une Française de Médecins sans Frontières (MSF) a fait de nombreux morts en Afrique, mais les pays occidentaux comme la France ont les moyens d'éviter sa propagation et de procurer les meilleurs soins à la malade.
QUESTION: Quels sont les principaux symptômes de la fièvre Ebola qui a déjà fait près de 2.500 morts en Afrique de l'Ouest?
REPONSE: La durée d'incubation de la maladie varie entre 2 et 21 jours, avec une moyenne de 8 jours. Elle débute par une sorte de grippe, avec fièvre, courbatures et maux de tête. Trois à quatre jours après, suivent d'autres signes, comme des vomissements, des éruptions cutanées tandis que l'état général se dégrade progressivement, avec une détérioration du fonctionnement rénal et la survenue d'hémorragies.
Q: Comment la maladie se propage-t-elle?
R: Contrairement à la grippe ou la rougeole qui se transmettent très facilement par voie aérienne, le virus Ebola se transmet avant tout par contact direct avec des fluides biologiques (sang, selles, vomissements, salive) de malades. Il se transmet également par du matériel souillé (aiguilles, draps, vêtements...). Une fois contaminé, le malade décède dans un peu plus de la moitié des cas, selon les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le taux de létalité (décès) avait atteint jusqu'à 90% lors de précédentes épidémies d'Ebola, nettement plus localisées, survenues en Afrique depuis l'apparition du virus en 1976.
Q: Que risque la population française?
R: A priori pas grand-chose. La patiente va être transférée dans un hôpital spécialement habilité dans un circuit totalement sécurisé. Des précautions extrêmes vont être prises pour éviter toute contamination, ce qui est relativement facile lorsqu'il n'y a que très peu de patients et un système sanitaire performant. Tous les spécialistes se montrent confiants quant à la capacité de la France à éviter la propagation du virus.
Q: Le personnel de santé est-il plus à risque?
R: En Afrique, le personnel de santé a payé un lourd tribu. Dans un bilan remontant à fin août, l'OMS avait fait état de 120 décès parmi les médecins, infirmières et autres soignants travaillant au Liberia, en Sierra-Leone, en Guinée et au Nigeria. Comme la Française de MSF, plusieurs médecins et humanitaires étrangers ont contracté la maladie sur place. En France en revanche, une telle contamination a peu de chances de se produire, compte tenu des mesures de sécurité draconiennes mises en oeuvre, avec de surcroît un personnel soignant qui est loin d'avoir à gérer une multitude de patients Ebola, comme leurs confrères de MSF sur le terrain.
Q: Quels sont les traitements disponibles?
R: Il n'existe pour l'instant aucun vaccin ni traitement homologué contre Ebola. Mais les malades peuvent bénéficier de traitements symptomatiques tels que la réhydratation avec "monitorage" (mesure du volume sanguin, du potassium, etc.). Cette surveillance est adaptée régulièrement et minutieusement aux besoins du patient, avec des moyens qui sont rarement disponibles dans la zone africaine touchée par l'épidémie. Des anti-douleurs ou des traitements contre la fièvre peuvent également être administrés. S'y ajoutent le traitement d'éventuelles pathologies ou infections associées ou encore, si besoin, la dialyse (qui permet de filtrer le sang si les reins ne fonctionnent plus). Il existe par ailleurs des traitements expérimentaux dont le Zmapp, un cocktail de trois anticorps "monoclonaux" qui a été administré notamment à deux Américains, dont le Dr Kent Brantly, 33 ans, et la missionnaire Nancy Writebol, 60 ans qui ont tous deux guéri. Un prêtre espagnol de 75 ans et un médecin libérien qui avaient également reçu ce médicament sont en revanche décédés. Parmi les autres traitements candidats figure l'Avigan, un antiviral japonais déjà homologué pour la grippe et testé sur des singes contre le virus ébola. L'OMS a également mentionné récemment les transfusions de sang ou de sérum de personnes guéries pour apporter les anticorps nécessaires aux malades. La prise en charge le plus tôt possible après le début des symptômes augmente les chances d'évolution favorable de la maladie.