DAKAR, (AFP) - Le rapporter spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, a appelé vendredi à Dakar les Etats d'Afrique de l'Ouest à ancrer le droit à l'alimentation dans leurs politiques de sécurité alimentaire pour mieux lutter contre la faim.
"Nous invitons les Etats d'Afrique de l'Ouest à ratifier les textes" internationaux relatifs au droit à l'alimentation, a déclaré M. De Schutter lors d'une conférence de presse.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion de deux jours organisée par les Nations Unies pour "mettre en oeuvre concrètement le droit de l'homme à une alimentation adéquate" en Afrique de l'Ouest.
Des représentants venus du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo ont participé à cette réunion de Dakar destinée à également à évaluer les progrès en Afrique de l'Ouest de "ce droit neuf", selon l'expression de M. De Schutter.
Ce droit est "au coeur du combat contre la faim. Il a largement progressé au niveau international à travers (des conventions internationales). Beaucoup d'engagements sont pris mais la mise en oeuvre s'avère lacunaire. Nous entrons dans une nouvelle phase pour l'appropriation et la mise en oeuvre", a-t-il dit.
Il a appelé les Etats ouest-africains à se doter de "lois cadres garantissant le droit à l'alimentation" pour par exemple, permettre aux "populations de participer à l'élaboration des politiques (de sécurité alimentaire) et d'obliger les Etats à répondre à leurs obligations internationales".
Avec le droit à l'alimentation, un citoyen victime de la faim peut saisir les juridictions de son pays pour plaider sa cause, ont expliqué des participants à la réunion de Dakar, organisée dans le cadre de rencontres internationales menées par l'ONU dans plusieurs pays.
"Les Etats ont l'obligation de respecter le droit à l'alimentation mais ils n'y parviendront pas seuls", a-t-il dit, en appelant à la contribution notamment des ONG, des parlementaires, de la société civile.
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), en Afrique de l'Ouest, 18 millions de personnes sont affectées par la crise alimentaire dont 4 millions d'enfants atteints de malnutrition aiguë.
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Mariage homosexuel: Pierre Bergé placé sous protection policière
PARIS, (AFP) - Pierre Bergé, l'un des actionnaires du journal Le Monde, a été placé sous protection policière en raison de menaces reçues à la suite de ses prises de position en faveur du mariage homosexuel, a confirmé vendredi sa fondation.
Cité par Le Lab d'Europe 1, le président du Conseil de surveillance du Monde a indiqué bénéficier d'une protection assurée par le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) de la Police nationale après avoir "eu des menaces". Pierre Bergé précise qu'il n'en a pas fait la demande et que ces gardes du corps lui ont été "proposés".
Interrogé par l'AFP à ce sujet, la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a confirmé que M. Bergé bénéficiait d'une telle protection "depuis quelque temps".
Compagnon du défunt Yves Saint Laurent, Pierre Bergé avait organisé fin janvier à Paris, en plein débats sur l'adoption de la loi, une soirée destinée à promouvoir le "mariage pour tous", réunissant des dirigeants politiques et personnalités diverses.
Il a également activement défendu cette disposition dans les médias ou sur Twitter.
Récemment, il s'est indigné sur son compte Twitter de la publication par Le Monde d'une publicité des opposants au mariage homosexuel qui s'adressait aux sénateurs pour leur demander de rejeter le texte.
Le 27 mars, les opposants de "La Manif pour tous" ont annoncé par le biais de leur avocat avoir porté plainte contre M. Bergé pour "incitation à commettre un acte de terrorisme" en raison d'un message qu'il avait relayé sur Twitter.
Selon Me Alexandre Varaut, l'homme d'affaires avait retweeté le 17 mars un message disant "Vous me direz, si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer". Le message avait été rapidement retiré du compte de M. Bergé.
LES DEUX GENDARMES INCULPÉS DU MEURTRE DE MALICK BÂ EN LIBERTÉ
Les deux gendarmes qui avaient été inculpés, puis placés sous mandat dépôt le 30 mai 2011, inculpés d'homicide volontaire du jeune Malick Bâ, ont obtenu une liberté provisoire, mercredi 13 juin 2013, a appris SenePlus.Com de bonne source.
Pour rappel, en janvier 2011, le jeune Malick Bâ a été tué par deux gendarmes dans une manifestation de protestation contre l’installation d’une délégation spéciale à Sangalkam, dans le département de Rufisque. Le commandant Samba Sarr et le gendarme Adama Sall avaient alors été inculpés d’homicide volontaire et mis sous mandat de dépôt en aout 2012.
Les événements sont survenus pendant l’exercice du président Abdoulaye Wade. M. Aliou Sow était alors le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales qui gérait cette question de découpage administratif.
Les habitants de la localité avaient alors exigé sa démission. Une demande que M. Sow avait rejetée en estimant qu’il n’avait rien à se reprocher. «Je sais démissionner quand cela s’impose et je le ferai le moment venu. Personne n’a à m’imposer de démissionner ou de faire ce qui est contre ma volonté », avait indiqué Aliou Sow cité par l’agence de presse sénégalaise.
Aliou Sow avait été accusé par plusieurs personnes, notamment des membres de l’opposition d’être à la base du découpage administratif qui a été à l’origine de la manifestation au cours de laquelle le jeune Malick Bâ a été tué.
A l’époque la gendarmerie avait estimé que les éléments de la brigade de Sangalkam avaient été "obligés de faire usage de leurs armes", à cause de l’"agressivité" et de "la détermination" des manifestants. C’était un énième meurtre imputés au régime de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade
Cette affaire avait fait grand bruit à l’époque mais la liberté provisoire accordée aux deux gendarmes par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, est presque passé inaperçu. La source de SenePlus.Com ne donne aucun détail sur les conditions de la libération des deux gendarmes.
Dakar, 14 juin (APS) - La cour d'appel de Dakar vient d'accorder la liberté provisoire à Luc Nicolaï, le promoteur de lutte avec frappe placé en détention depuis près de huit mois, a annoncé vendredi Radio futurs médias (RFM).
M. Nicolaï, célèbre promoteur de lutte avec frappe, avait été arrêté en octobre dernier pour blanchiment d’argent sale et trafic international de drogue.
Bertrand Touly, un ressortissant français, président-directeur général d'un célèbre complexe hôtelier de Saly-Portudal, à l'ouest du Sénégal, a été élargi de prison depuis plusieurs mois, à la faveur d'une liberté provisoire. Lui et Luc Nicolaï étaient impliqués dans cette même affaire.
Cheikh Ndiaye Téranga crée son mouvement politique baptisé « Fagaru »
POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES TAIXMEN ET TRANSPORTEURS
Après avoir porté longtemps le « volant » de la résistance pour défendre les intérêts des acteurs du transport, le président du Regroupement des chauffeurs et propriétaires de taxis, Cheikh Ndiaye ‘’Téranga’’ a décidé de descendre dans l’arène politique. En dehors de sa casquette de leader de l’unique syndicat des transports au Sénégal, Cheikh Ndiaye “Téranga” redevient Cheikh Ndiaye “Fagaru” quand il s’agit de parler politique.
Explication : « Pour éviter toute confusion, je porte ma casquette de syndicaliste sous le nom de Cheikh Ndiaye “Téranga”. Mais dans l’arène politique, je m’appelle Cheikh Ndiaye “Fagaru’’ » a tenu à préciser Cheikh Ndiaye “Fagaru” tout en révélant à votre hebdo préféré qu’il a déjà porté sur les fonts baptismaux son mouvement politique dénommé « Fagaru » !
A l’analyse du concept de ce mouvement, force est de constater que « Fagaru » semble être une sorte de « Yen a marre » version chauffeurs et transporteurs. Nous ne disons pas que le syndicat des transporteurs et chauffeurs de taxis a atteint ses limites, à défaut de voir les revendications de ses membres satisfaites, mais toujours est-il que Cheikh Ndiaye « Fagaru » reste convaincu que l’arme politique est désormais plus efficace que le « niaxtu » syndical pour se faire entendre. Et surtout pour une meilleure prise en charge des intérêts des chauffeurs et transporteurs de taxis officiellement enregistrés dont le nombre est estimé à plus de 25.000 licenciés.
« Derrière ces 25.000 chauffeurs et transporteurs se cachent de nombreuses familles que je compte récupérer dans « Fagaru » Mieux, je vais ratisser large à travers le Sénégal. Et vous verrez que personne ne pourra diriger le Sénégal sans le « Fagaru » de Cheikh Ndiaye « Fagaru »… » a laissé entendre le leader du nouveau mouvement avant de souligner qu’il ne sera ni de la mouvance présidentielle, ni de l’opposition, mais une force politique « centriste ». Nous y reviendrons !
Bombardier précipite la retraite de Baboye
En prenant sa revanche dimanche à Paris sur le lutteur pikinois
Le B 52 de Mbour a enfin pris sa revanche sur Baboye. Samedi dernier, à Paris Bercy, Bombardier a vite fait de faire mordre la poussière au lutteur Haal pulaar qui avait réussi l’exploit de le terrasser à Thiès il y a quelques années. Pour ce combat de revanche, le champion de la Petite Côte a imposé une épreuve de force à son adversaire avant de le faire plier en moins de trente secondes. Hélas, pour ce coup d’essai parisien du promoteur Amadou Badiane, les couacs n’ont pas manqué et le public n’était pas présent.
Le gala de Bercy a vécu et le promoteur Amadou Badiane a réussi son pari. Du moins sur le plan purement sportif puisque les chocs au programme ont pu avoir lieu et l’ambiance était bien au rendez-vous. Les artistes Viviane et Pape Ndiaye Thiopète ont fait vibrer le maigre public composé à majorité de Sénégalais. Gris Bordeaux a profité de cette tribune pour annoncer qu’il prépare un retour en force après avoir connu une année blanche.
Il faut noter que les lutteurs se sont tous défoncés à l’exception notable des deux amis Mame Balla et Pape Mor Lo. Ces lutteurs ont offert un spectacle pitoyable et le CNG ne doit pas laisser passer cela. Ils ont livré un non combat et finalement, après de nombreuses tergiversations, les arbitres ont donné la victoire à Mame Balla suite aux trois avertissements reçus par son adversaire Pape Mor Lo. Pour les autres combats, Youssou Ndour a battu Matar Guèye, Super Etoile a pris le meilleur sur Assurance et Elton a mis KO Bismi Ndoye.
Le combat qui devait opposer Juan à Boy Nar ne s’est pas tenu car Moustapha Guèye y a mis son véto. Pour une première parisienne, on peut dire que Badiane a livré une copie moyenne car même si l’ambiance était au rendez-vous le public, lui, n’a pas répondu à l’appel.
Bombardier qui a battu facilement Baboye peut espérer rebondir. Il a enfin effacé cette tache sombre de son parcours représentée par sa défaite de 2006 devant son grand frère Baboye. Cette victoire lui permet de se relancer après ses deux revers face à Yékini et Tapha Tine respectivement. Le champion mbourois lorgne désormais du coté de Balla Gaye 2. Un redoutable défi en perspective pour lui.
Lutte avec frappe et dossiers judiciaires dominent l'actualité dans les quotidiens
Dakar, 14 juin (APS) – Les quotidiens sportifs accordent la priorité au combat de lutte avec frappe Eumeu Sène-Modou Lô. Les autres barrent leur une de titres relatifs au financement de l’économie, aux remous au sein de la Police, aux dossiers judiciaires de Karim Wade, Bibo Bourgi et Alioune Aïdara Sylla.
Tout le sport se fait l’écho de la guerre des nerfs entre Eumeu Sène et Modou Lô, qui disputent le 30 juin prochain l’un des plus importants combats de lutte avec frappe de la saison. ''Arrête de me verser des liquides mystiques'', lance Sène à son adversaire, qui réplique, selon le même journal : ''Si mon marabout me le demande, je n’y peux rien.''
''Je vais devenir Roi des arènes. Je l’ai promis aux Pikinois'', jure Eumeu Sène dans Sunu Lamb, qui a aussi rapporté le face-à-face médiatique des deux lutteurs. ''Je suis différent de ceux que tu as battus'', avertit Lô, à l’endroit de son adversaire.
L’intensité de la guerre des mots fait écrire à Waa Sports que ''ça sent mauvais entre Modou Lô et Eumeu Sène''.
Direct Info annonce que ''Diagna Ndiaye écarte toute adversité contre le PM'', le Premier ministre Abdoul Mbaye qui serait candidat, comme le premier nommé, à un poste au Comité international olympique (CIO).
''Le combat tant redouté entre Diagna Ndiaye et Abdoul Mbaye n’aura pas lieu. Les deux collaborateurs de Macky [Sall] vont travailler la main dans la main. Contrairement à Modou Lô et Eumeu Sène, qui sont bien décidés à en découdre, au grand bonheur des amateurs de lutte'', écrit le billettiste de Direct Info. Diagna Ndiaye est président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS).
Sud Quotidien s’intéresse, lui, au financement de l’économie sénégalaise par l’Etat. Il titre : ''Amadou Kane démarche les diplomates''. Le but du démarchage des diplomates sénégalais par le ministre de l’Economie et des Finances, c’est de trouver cinq mille milliards de francs CFA auprès des partenaires financiers de l’Etat, selon le même journal.
Dans Le Soleil, la Direction du commerce intérieur durcit le ton, en s’adressant aux membres de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS), en ce qui concerne les prix de certaines denrées alimentaires. ''Toute pratique de prix illicite sera sanctionnée, conformément à la loi'', écrit cette direction dans un communiqué repris par le journal.
L’UNACOIS a dénoncé les prix fixés par le ministère du Commerce, de l'Industrie et du Secteur informel, pour certaines denrées de base, dont le sucre, l’huile et le riz.
L’As revient sur l’affaire Alioune Aïdara Sylla, l’ancien député PDS emprisonné depuis plusieurs mois dans le cadre d’une transaction financière jugée illégale par la justice sénégalaise. Une chambre d’accusation a statué jeudi sur la requête introduite par les avocats de M. Sylla pour faire annuler les poursuites contre lui. Le verdict sera rendu le 25 juin prochain, selon L’As.
Walfadjri annonce que Karim Wade, le fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, ''comme un président, reçoit, écoute, consulte et donne des directives depuis sa cellule'' de prison, à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss (Dakar), où il est incarcéré depuis le 17 avril pour enrichissement illicite présumé.
L’ancien ministre ''voit défiler devant lui au moins 500 personnes, chaque mercredi''. En plus de ces nombreuses visites rendues à lui à la MAC, Karim Wade ''dirige le PDS à partir de sa cellule'', selon le journal.
Bibo Bourgi, l’un proche des proches Karim Wade séjournant en prison pour complicité d’enrichissement illicite présumé, ''sera fixé sur son sort aujourd’hui'', annonce L’Observateur. ''Bibo, qui bénéficie de deux rapports d’expertise médicale favorables à lui, a de fortes chances d’être libéré'', selon le journal.
Le Quotidien voit des ''bizarreries'' dans le réquisitoire de l’ancien procureur du tribunal régional de Dakar, Ousmane Diagne, sur le dossier du marché des produits phytosanitaires. L’ancienne sénatrice Aïda Ndiongue est mise en cause dans cette affaire que le journal assimile à ''un mystère judiciaire''.
Il y a ''une nouvelle zone d’ombre'' dans le dossier, M. Diagne ayant ''requis le contrôle judiciaire pour Aïda Ndiongue et le placement sous mandat de dépôt pour ses présumés complices'', selon Le Quotidien. Le journal Enquête pénètre les secrets de la Police. Il révèle que le général Pathé Seck, ministre de l’Intérieur, a eu ''un entretien de vérité avec le gratin de la Police nationale, hier'', jeudi.
Il s’agissait d’''une réunion de mise un point'', lors de laquelle ''le général Pathé Seck n’a pas mâché ses mots''. Il aurait recommandé ''la solidarité'' et ''l’esprit de corps'' aux agents de la Police. Aussi aurait-il dénoncé ''le dénigrement'' et ''le chantage'' chez certains de ces agents-là, selon Enquête.
Dans Le Populaire, le professeur de droit constitutionnel El Hadji Mbodji dénonce ''les préoccupations politiciennes [qui] priment sur les considérations liées à la cohérence et à la stabilité des institutions''. M. Mbodji parle de la réduction de sept à cinq ans du mandat du président Macky Sall et de la réforme des institutions.
Pape Niang à Marrakech mardi pour un gala dédié aux déficients visuels
Dakar, 13 juin (APS) - Le musicien et chanteur non voyant Pape Niang a été choisi pour animer, mardi à Marrakech (Maroc), le gala de la conférence diplomatique devant aboutir à l’adoption du premier Traité des Nations unies visant à améliorer l’accès des déficients visuels aux œuvres protégées par le droit d’auteur.
L’artiste sénégalais, préféré à d’autres musiciens pressentis pour l’animation de cette soirée, dont des Américains, se produira ainsi à La Palmeraie de Marrakech où il va ‘’représenter tous les handicapés du monde’’, a expliqué son manager, Alpha Diouf, dans un entretien avec l’APS.
Sur place, Pape Niang va ‘’jouer 10 à 15 minutes à l’occasion de ce gala, en play-back, avec sa batterie et son harmonica, a précisé M. Diouf, en présence de l’artiste.
Il compte ainsi apporter sa voix, en contribution à la dynamique de sensibilisation pour l’adoption du premier Traité des Nations unies visant à améliorer l’accès des déficients visuels et personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés dans le monde entier aux œuvres protégées par le droit d’auteur.
‘’On peut être handicapé, vivre normalement et dépasser même sa situation de handicap’’, a déclaré l’artiste qui, non content de chanter, joue la batterie, l'harmonica, la tumba, la timbale, entre autres d’instruments. D’où cette vérité-slogan qu’il a coutume d’asséner à ses interlocuteurs : ‘’Je suis un +handicapable+. J'ai un handicap, mais je suis capable, je ne tends pas la main’’.
Selon son manager, Pape Niang est fier d’avoir été choisi pour animer ce dîner de gala qui représente ‘’beaucoup de choses pour lui’’, d’autant que la perspective d’un Traité pour l’accès des déficients visuels aux œuvres protégées par le droit d’auteur peut donner une dimension nouvelle à son concept ‘’Handicapable’’.
Il a remercié le directeur général du Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA), qui s’est, selon lui, battu et pour amener les organisateurs à porter leur choix sur Pape Niang pour l’animation de ce gala.
‘’Il va se battre pour que les handicapés puissent vivre avec leur handicap et bénéficier de projets d’éducation et de formation. Nous souhaitons que tous les handicapés et déficients visuels puissent accéder au développement’’, a dit Alpha Diouf.
Pour ce faire, l’artiste et son manager appellent les télévisions de la place à mettre la main à la pâte en créant des émissions thématiques destinées à sensibiliser davantage sur cette problématique.
Pape Niang dit également militer pour que les handicapés puissent facilement accéder à des financements et s’adonner à des activités qui les autonomiseraient davantage.
L'artiste compte pour l’instant sur son projet ‘’Handicapable’’, dont l'objectif est de former ou soutenir des handicapés. Il a ainsi lancé, en mai dernier, le festival ‘’Handicapable en action’’ qui a consisté durant 4 jours en des ateliers de formation au profit des handicapés.
A l’heure du bilan, il dit n’avoir qu’un seul regret lié au manque de soutien des autorités qui seraient, selon lui, pourtant bien inspirées de s’approprier ce concept.
Seul l’opérateur économique Marcel Diagne et d’autres bonnes volontés lui ont manifesté leur soutien à cette occasion, a-t-il indiqué avant de saluer l'appui de la mairie de Dakar.
Pape Niang est présenté comme l’une des voix du jazz au Sénégal. Il est surtout connu pour ses imitations du reste très abouties de James Brown ou Ray Charles, même s’il chante des titres qui lui sont propres en anglais, français, espagnol ou wolof.
Le chanteur est passé depuis les années 1970 dans des orchestres mythiques comme le Xalam. Sa carrière comprend de nombreuses collaborations et trois albums solo: "Saxal garab" (1986), "Xalel" (1992) et "Djem" (2000). Né aveugle, il est à l'aise dans divers styles: soul, salsa, variété ou même le mbalax.
Signature d'un protocole-cadre pour renforcer la coopération parlementaire
Dakar, 13 juin (APS) - Le président de l'Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, et son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse, ont signé, jeudi à Dakar, un protocole-cadre sur les principes et modalités de coopération entre les deux institutions, a constaté l’APS.
Niasse et Soro ont paraphé le protocole qui comportent plusieurs points. Il s’agit de la mise en place d’une coopération interparlementaire, d’un forum de discussion parlementaire, d'échanges de délégations et l’organisation de séminaire entre autres.
Les deux institutions ont décidé, au terme de la visite officielle de cinq jours de Guillaume Soro au Sénégal, d’organiser un séminaire sur la circulation des armes légères dans la sous-région. Les deux parlements souhaitent une évolution sécuritaire positive de la crise dans le Nord du Mali.
Ils encouragent les chefs de l’Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à accompagner le Mali pour que l’élection présidentielle de juillet prochain se déroule dans la transparence et la paix. Guillaume Soro, accompagné d’une délégation, a entamé lundi une visite de cinq jours au Sénégal.
Il a été respectivement reçu jeudi en audience par le président de la République Macky Sall et le Premier ministre Abdoul Mbaye. M. Soro a reçu, le même jour, des mains du président Sall la Cravate de la grande croix de l’ordre du mérite.
Mercredi, il a visité la Cathédrale du souvenir africain, avant de se rendre à l’Île de Gorée.
Les «Lions» du Sénégal sont revenus à de meilleurs sentiments. Les «mutins» sont rentrés dans les rangs après la ferme volonté de la Fédération sénégalaise de football (FSF) de faire jouer le match avec ou sans les professionnels.
L'argument de la déprogrammation du match brandi par la bande à Momo Diamé était plus que léger, d'autant que la FSF s'était vue «imposer» par la FIFA la tenue de la rencontre dimanche 16 juin au lieu du samedi 15 juin, comme initialement prévu. Elle n'avait pas d'autre choix. C'était jouer ou perdre le match par forfait, sans occulter les éventuelles sanctions qui pourraient s'abattre sur le football sénégalais déjà dans l'œil de la CAF.
Toutefois, les poulains d'Alain Giresse n'ont pas tort de s'interroger sur la destination des 300 millions F Cfa décaissés par l'Etat du Sénégal. Surtout que le directeur de la Haute compétition a déclaré urbi et orbi que l'Etat avait respecté ses engagements dans la prise en charge de l'équipe nationale.
«Nous avons subvenu aux besoins de la Fédération et de l'entraîneur. Maintenant, la balle est dans le camp des joueurs. Le peuple ne demande qu'une seule chose, c'est la victoire», avait déclaré Souleymane Boune Daouda Diop, insistant sur le fait que l'Etat, par le biais du ministère des Finances, a dû faire une rallonge de 184 millions FCFA pour couvrir le budget de 300 millions FCFA prévu pour ces deux déplacements, puisque la somme attribuée au football lors de l'arbitrage budgétaire 2013 est de 300 millions FCFA.
Mieux, ajoute-t-il, en Angola, la sélection va loger dans un hôtel 5 étoiles où l'alimentation sera surveillée de près par un chef cuisinier en provenance du Sénégal et un vol privé sera affrété pour transporter les «Lions» de Luanda (Angola) à Accra (Ghana) et Monrovia (Liberia).
Que nenni ! L'équipe a frôlé l'expulsion à Bruxelles pour des problèmes d'intendance. Et pour rallier Accra à partir de la capitale angolaise, il n'y avait point de vol privé. Sans occulter les difficultés au niveau de la restauration au centre Lissy Sports.
Tous ses impairs entrainent forcément des déconvenues. Et c'est exactement pour cette raison que les «Lions» eux aussi ont souhaité informer l'opinion publique des conditions dans lesquelles, ils vivent.
De telles interrogations remettent font ressurgir l'absence de confiance entre les joueurs et les autorités sénégalaises. Dans un passé récent, on a même vu des joueurs réclamer le remboursement d'un ticket de train entre deux villes françaises lors d'un regroupement à Paris.
Et pour cause ! Aussi bien des agents du département des Sports que certains Fédéraux n'ont pas bonne presse au sein de la tanière. Alors, demander où sont passés les 300 millions, n'est-ce pas une interrogation plus que légitime?
Mieux, après chaque déplacement, l'Etat devrait exiger des comptes pour plus de transparence. C'est la «gouvernance vertueuse et de rupture» qui l'exige.