Je ne voudrais pas créer la panique chez les abonnés des Aftu, mais je suggère aux uns et autres de prendre leurs dispositions pour ne pas se faire avoir par les voleurs de crédit. Il faut dire que ces gens-là n’ont aucun scrupule. Non, mais, franchement, voler n’est pas un métier. Et xeebuñu dara quoi. Je n’aurai jamais imaginé qu’un homme tomberait aussi bas. Mais nak, ma princesse orientale de Keur Mbaye Fall m’a fait une remarque vraiment pertinente. Elle m’a demandé est-ce que je me suis posé la question de savoir si ce n’était pas la faute du gars lui-même. Parce que, après tout, il pouvait télécharger le code de sa carte en toute discrétion au lieu de l’exhiber en public comme il l’a fait. Soit. Sur ce point, je suis parfaitement d’accord avec elle. Ndax gaayi ñoom, frimer rek mooleen di dugal ci njombe. Mais, dans tous les cas, ce n’est pas une raison valable. Xaaritu jëkërëm sax en a conscience. Nous en reparlerons. Le temps de vous raconter l’histoire de ce polygame hors du commun.
Vous ne devinerez jamais ce que cet homme a fait pour faire plaisir à ses dames. Vous vous demandez, sans doute, comment j’ai appris cette histoire. Mais, ça ne doit pas vous étonner. D’abord parce que man maay dallu ndakaru. Ensuite, duma nettali waaye luma deeg mu siiw. En un mot comme pour mille, j’ai surpris une conversation des notables de Grand-Place.
L’un de mes neveux racontait ce que venait de faire son oncle. Et en bon séducteur et ami des femmes, dans le sens positif du terme nak, je suis tombé sous le charme de ce monsieur sans même le rencontrer ou le connaître. Et c’est l’expérience qui parle. Donc, ils discutaient et puisque j’étais de passage pour leur dire bonjour, comme je le fais assez souvent, je m’en suis mêlé pour demander les détails. Je préfère taire le nom du jeune notable. Il me narre l’histoire : «Mon oncle a trois épouses. La troisième a eu une fille. Je viens comme ça du baptême. Tout le monde était content, car paa bi daal n’a rien fait de mieux que de partager le nom du bébé entre les deux premières femmes. La aawo se nomme Mame et la ñaarel Diarra. Le bébé est baptisé Mame Diarra. Lorsqu’on lui a demandé les raisons d’un tel choix, il explique que c’est pour qu’aucune d’entre elles ne se sente délaissée.» Euskeuy, goor day njonge waay ! Ku merr booko ! C’est comme ce vieux qui donnait 5 francs à chacune de ses quatre épouses. Et quand sa sœur lui a demandé qui de ses femmes, il aime le plus, il répond sans hésiter celle à qui j’ai offert 5 francs.
Pour en revenir à notre voleur de crédit, je dirais qu’il ne manque pas de cran pour avoir fait ce qu’il a fait en public. C’était dans la ligne 57 desservant l’axe rond-point Liberté 6-Gouye mouride (Rufisque). L’Aftu était plein à craquer. Et donc propice à toutes sortes de dérives. D’aucuns y entrent pour assouvir leurs pulsions sexuelles, d’autres pour voler – du plaisir et de l’argent et autres biens matériels. Puisque que ma bouyeul est toujours au garage ou en panne sèche, j’ai pris la ligne pour me rendre à Keur Mbaye Fall.
Votre serviteur a assisté live and direct, comme disent les jeunes, à toute la scène. Naturellement, les vendeurs de crédits se frottent les mains quand il y a promo flash. C’est ainsi que le gosse s’est payé une carte de 1.000 francs. Après avoir gratté, il a téléchargé le code de recharge. Mais, avant de taper l’avant-dernier chiffre, il a eu une sorte de mauvais pressentiment. Il s’est retourné et s’est rendu compte que le jeune homme qui était derrière lui était en train de manipuler son téléphone portable. Jusqu’ici, il n’avait que des soupçons. Mais, quand il a vu que le bonhomme a arrêté et mis son pouce sur l’écran, comme pour cacher quelque chose, il a compris. Il lui lance : «Mais, sama waaji yaaw kula baayi nga sacc sama crédit bi. May sool, ngay sool, yaw sacc nga ! Nii rek ngeen di deff. Il faut arrêter de voler, ce n’est qu’une carte de 1.000 francs, je te l’aurais offerte si tu me l’avais demandé, mais essayer de recharger en même temps que moi alors que ça ne t’appartient pas, c’est du vol».
Tout le monde a compris quand le gosse a baissé la tronche sans piper mot.
Victime de la mobilité urbaine
«C’est un scandale que je n’ai pas été plus tôt au Sénégal»
TROIS QUESTIONS A GRAND CORPS MALADE, SLAMEUR FRANÇAIS
Grand Corps Malade est le plus célèbre des slameurs français. Il est à Dakar pour sa toute première fois dans le cadre du festa2h. Il va parler du slam, un genre artistique qui commence à trouver ses lettres de noblesse à Dakar avec le travail abattu depuis plus de deux ans par le collectif Vendredi Slam.
Grand-Place : Comment se passe votre séjour à Dakar ?
Grand Corps Malade : Je suis content et honoré d’être venu au Sénégal. Je promets de faire mon maximum pour satisfaire le public de Dakar où j’étais attendu depuis un bout de temps, car j’ai reçu plusieurs mails d’invitation à venir au Sénégal.
Pourquoi Dakar ne reçoit que cette année Grand Corps Malade ?
Je juge scandaleux et regrettable de n’être pas venu plus tôt au Sénégal. Mais, ce n’est pas moi qui organise les tournées. Cela devait se faire il y a trois à quatre ans, mais c’était une question de planning et j’étais au Québec en ce moment. Quelles que soient les raisons, ce n’est pas normal que je ne sois là que maintenant. Cela fait longtemps qu’on aurait dû faire des concerts à Dakar. Donc, ce temps est enfin arrivé et c’est d’ailleurs le dernier concert de la tournée. Pour m’excuser, je vais dire qu’on est plus en tournée. On a arrêté la tournée en février. Là, maintenant, Dakar nous a proposé de venir et c’était hors de question de refuser. Nous avons fait des répétitions exprès pour vendredi (hier soir, ndlr) pour satisfaire le public dakarois.
Avez-vous été influencé, d’une manière ou d’une autre, par la musique africaine ?
On dit souvent dans le slam, qu’il n’y a pas encore de musique, pas de texte d’a capela, mais, il y a déjà le rythme, le mot. Évidemment, dès qu’on parle d’un texte à l’oral, on parle de l’oralité. On se rapproche forcément des grandes traditions africaines, on est sur un continent de l’oralité. Après, voilà… Non, je ne peux pas dire qu’il y a quelque chose qui m’a influencé. C’est un mélange de la musique qu’écoutaient mes parents, le mélange de ce que j’écoutais, car le hip-hop est un mélange de tout cela. Il y a aussi ma petite source personnelle qui fait qu’aujourd’hui j’écris mes textes de cette façon.
Quelles sont vos attendes durant ces trois jours de partage ?
Je m’attends à de belles rencontres, de belles choses. Déjà mon concert, c’est vendredi (hier soir, ndlr), mais, avant, je vais faire plein de choses ce soir (l’entretien a été réalisé le jeudi 13 juin 2013, ndlr). Je vais participer à une scène de slam, le vendredi slam collectif. Je sais que le slam est très présent et très actif ici.
Je vais faire aussi des ateliers slam dans des écoles tout en essayant de multiplier les rencontres. Quand tu viens dans un pays, ce n’est pas juste pour faire un concert et te barrer le lendemain. C’est important de prendre le pouls du pays, de pouvoir rencontrer les gens, les acteurs culturels locaux. J’ai plein d’attentes et d’envies pendant ces deux à trois jours. On va essayer de se nourrir de tout cela.
Attention le charbon de bois va manquer! Après le sucre, les Sénégalais vont devoir vivre à partir de ce lundi un autre calvaire. En assemblée générale ordinaire tenue hier à Bargny, l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (UNCEFS) a annoncé une pénurie du charbon de bois.
Les ménagères sont ainsi averties. À partir de la semaine prochaine, il n’y aura plus de charbon de bois dans les points de vente. Les exploitants forestiers ont décidés, pour manifester leur frustration face à l’arrêté d’Ali Haïdar, d’arrêter l’exploitation.
«L’assemblée générale décide de suspendre la circulation du charbon de bois et du bois d’artisanat pour un mois renouvelable à compter du lundi 17 juin 2013 à 8 heures et recommande à ses membres l’observation strictes de la mesure», annonce Mamadou Salif Mballo qui a lu hier la résolution finale de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (UNCEFS).
Pis, ajoute le secrétaire général de l’UNCEFS: «L’assemblée générale décide de suspendre jusqu’à nouvel ordre la création de dépôts de charbon de bois susceptibles d’être l’objet de saisie du fait d’un arrêté qui ne garantit pas une bonne production et de dépôt. Une période de 3 mois est insuffisante pour la création d’un dépôt licite. Une mission d’information sera déployée partout au Sénégal pour sensibiliser les acteurs sur la lutte que mène l’UNCEFS».
L’UNCEFS, qui réclame l’arbitrage du président Macky Sall, exige aux autorités plus de «vigilance pour stopper la fraude orchestrer par les autorités gambiennes sur nos massifs forestiers: preuve de la carence de monsieur le ministre Ali Haïdar par rapport à cette question». L’assemblée générale s’oppose, en outre, le projet de décret du ministre de l’Environnement et du Développement durable visant à augmenter la fiscalité forestière en volume et en stère par rapport au charbon de bois et du bois d’artisanat.
Cette hausse des taxes forestières sur les produits va engendrer, selon Mballo, une augmentation des prix pratiqués sur les ménages. Or, d’après les exploitants forestiers, l’urgence réside dans la nécessité de baisser les prix. «L’UNCEFS avait proposé à son excellence monsieur le président de la République et au Premier ministre la baisse du prix du charbon de bois de 350 à 200 francs le kilogramme. Mais, monsieur le ministre Haïdar s’était opposé à cette initiative en arguant que cela allait accentuer la pression sur nos forêts alors que l’UNCEFS lui a démontré, dans le cadre du quota national, cela est bel et bien possible.
Le ministre Haïdar préfère regarder nos voisins gambiens jouir de nos forêts en toute quiétude laissant en rade les ménagères sénégalaises», déclare toujours Mamadou Salif Mballo.
L’Amérique aime tout ce qui est gros. Et partout, elle impose son gigantisme. La preuve par le voyage de son Président en Afrique à partir du 26 juin prochain. Il faut dire les services de sécurité américains ont mis les bouchées doubles pour assurer une visite sécurisée à leur chef de l’Etat. Selon «Washington Post», exploitant un document confidentiel, le périple africain d’Obama devrait coûter entre 30 et 50 milliards de francs. Barack Obama qui voyage pour la première fois en sa qualité de chef de l’Etat en Afrique noire, à l’exception d’une escale au Ghana en 2009, veut laisser une bonne image au continent de son père. Les autorités américaines ont pris des mesures de sécurité extraordinaires. Des centaines d’éléments de la Cia (Service secret) ont été déployés au Sénégal, en Tanzanie et en Afrique du Sud, sans parler de leurs contacts locaux qui vont être mis à contribution. Même «le ciel» a été sécurisé, car des avions militaires vont surveiller l’espace en se relayant sur 56 véhicules de soutien, dont 14 limousines et trois camions blindés pour couvrir les fenêtres des hôtels où vont loger Obama et sa famille.
Hyperpuissant Obama (bis)
Ce sera donc un maillage systématique de la terre, de la mer et du ciel. Un porte-avion doté d’un centre médical d’urgence sera positionné à proximité. Le tout, sous la supervision d’avions de combat qui vont protéger l’espace aérien du Président 24 heures sur 24. Officiellement le coût du voyage reste inconnu, mais il est parti pour battre tous les records, car la visite du Président Clinton en Afrique en 1998 avait coûté au gouvernement fédéral 22 milliards Cfa. Le débat sur le coût exorbitant du voyage d’Obama intervient au moment où l’austérité est imposée à certaines structures du gouvernement fédéral. Mais la politique extérieure est un domaine sur lequel l’Amérique ne veut pas apparaître fébrile.
Moustapha Diakhaté met les pieds dans le plat
Le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar a-t-il donné une position personnelle ou lui a-t-on demandé de lancer un ballon de sonde ? En tout cas, la déclaration qu’il a faite hier à Saly est une véritable bombe. En marge d’un séminaire avec le Forum civil, Moustapha Diakhaté a plaidé pour la suppression du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance. A la place, il a proposé un Observatoire. Une idée intéressante certes, mais qui fait désordre à cause de la personne qui l’a émise. L’a-t-il apprise sous la tente ? On voit mal Moustapha Diakhaté se transformer en petit maure. Mais bon, c’est le vent qui tourne.
Le personnel de AHS sur le pied de guerre
Que Mimi et son proc spécial se le tiennent pour dit : le personnel de la société AHS est déterminé à faire face à la mise sous administration judiciaire de leur société par la Commission d’instruction de la Crei sur proposition du Proc ALioune Ndao. Pour Bocar Sy et Cie, la Crei s’est fondée sur du faux pour légitimer un hold-up perpétré par les politiques. Bocar Sy de révéler que les travailleurs comptent organiser prochainement une assemblée générale suivie d’une conférence de presse pour prendre à témoin le peuple et l’opinion internationale.
Luc Nicolaï parle
Le promoteur mbourois était aux anges quand il a appris la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel. Les premières personnes à avoir eu le privilège de le rencontrer juste après la très bonne décision sont Bécaye Mbaye et Doudou Diagne Diecko. Ces derniers, qui étaient allés lui rendre visite à Rebeuss ont partagé sa joie. Luc Nicolaï a rendu grâce à Dieu avant de remercier l’ensemble de la population sénégalaise qui lui a témoigné durant tout son séjour carcéral un soutien sans faille. Il a indiqué que c’est dur de rester tout ce temps sans voir les membres de sa famille, mais qu’il est très content de la liberté provisoire dont il a bénéficiée. En tout cas, Luc Nicolaï a été stoïque tout le temps qu’il est resté en prison. Aussi bien à Thiès qu’à Dakar, il n’a flanché à aucun moment. C’est un dur.
Niasse va parler
Enfin, le secrétaire général de l’Alliance pour la République va parler. Moustapha Niasse, qui n’a pas été très prolixe depuis les Législatives, va célébrer demain au siège de son parti à Sacré Cœur 1 le 14ème anniversaire de sa fameuse déclaration du 16 juin, dans laquelle il dénonçait la patrimonialisation du pays. A l’occasion, le Pr Mohamadou Maouloud Diakhaté, membre de l’Alliance nationale des cadres du progrès (Ancp), fera une introduction sur la question des inondations à Dakar. Il nous revient de sources sûres qu’El hadj Malick Gackou qui était hors du pays est revenu pour, entre autres, assister à la cérémonie. Espérons seulement que Moustapha Niasse ne va pas se limiter aux questions liées aux inondations et qu’il en profitera pour aborder tous les sujets brûlants de l’heure.
Un bus cassé vaut…
Thierno Alassane Sall a lâché hier à l’Université une info qui devrait faire davantage réfléchir nos chers étudiants. Parrain de l’amphi de rentrée de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), le ministre des Infrastructures et des Transports a demandé aux étudiants d’arrêter de casser des bus en guise de protestation. Selon Thierno Alassane Sall, chaque bus cassé correspond à 200 briques de perte sèche. Pire, il peut envoyer quatre (4) pères de famille au chômage.
Habib Sy
Les funérailles de la femme du ministre d’Etat Habib Sy ont été un grand moment de retrouvailles. Il y avait en effet un monde fou au domicile de Habib Sy. Du côté du Parti démocratique sénégalais, c’était la grande mobilisation. Oumar Sarr, Modou Diagne Fada, Me Madické Niang, Awa Ndiaye, Fatou Thiam, Aziz Diop, Me El Hadj Amadou Sall, Moustapha Guirassy…, tous ses anciens collègues du gouvernement et frères de parti ont voulu partager la douleur qui frappe Habib Sy. Il y avait aussi Djibo Leyti Kâ et sa femme Coumba Kâ, Sidy Lamine Niasse, Ahmed Khalifa Niasse et l’ancien Directeur général de Petrosen, Serigne Mboup.
Habib Sy-Idrissa Seck
Chez Habib Sy à Sacré Cœur, il y avait aussi le président de Rewmi. Idrissa Seck et Habib Sy ont rappelé leur passé de militant des années de braise avant d’insister sur les retrouvailles de la famille libérale. Du côté du parti au pouvoir, nos radars n’y ont filmé que les ministres Aly Ngouille Ndiaye (malgré leur adversité politique), Thierno Alassane Sall et Abdou Mbow. Tous les intervenants ont salué la courtoisie, la correction et la pondération de Habib Sy.
Habib Sy-Wade
Même s’il travaille au grand jour pour les retrouvailles de la famille libérale, Habib Sy ne compte pas lâcher Gorgui Wade. Dans son discours, il a rendu haut et fort un vibrant hommage à Me Wade qui a eu confiance en lui très tôt. Pour rappel, Habib Sy a été le dernier Dircab de Gorgui et même dans l’opposition, il était son Dircab. Habib Sy a aussi révélé que c’est un cancer (le même que celui qui a emporté la femme de Karim Wade) qui a rongé pendant 8 ans sa femme Coumba Fall Seck. Et chaque fois qu’elle avait un rendez-vous médical en France, cela devait coûter 25 millions. Et toutes les fois, c’est Wade qui mettait la main à la poche.
Installation
Le Préfet Alioune Badara Sambe a pris officiellement fonction hier à Saint Louis. Il a été installé par le gouverneur Ibrahima Sakho. Le Préfet Sambe s’est engagé à rester un fidèle serviteur de la République et un digne représentant de l’État, et à œuvrer pour la sauvegarde de l’ordre public et la satisfaction de l’intérêt général. Selon M. Sakho, le remplaçant de Serigne Mbaye, après une carrière d’enseignant, a servi à la Cour des comptes. Il a été ensuite président de la délégation spéciale de Yeumbeul Nord, adjoint au gouverneur de la région de Thiès chargé du Développement, adjoint au gouverneur de la région de Dakar chargé des Affaires administratives. Quant à Serigne Mbaye, qui a passé quatre années à la tête du département de Saint-Louis, il se dit convaincu que tous les projets qu’il a entamés connaîtront une issue heureuse sous le magistère de son successeur.
Google parle désormais en wolof
Les utilisateurs de la toile se sont, sans doute, rendus compte de la nouveauté. Les férus de la langue de Kocc Barma doivent une fière chandelle à Google. L’opérateur de recherche Google parle désormais le wolof. Il est loisible à l’utilisateur de faire des recherches même en wolof. Une véritable aubaine pour nos confrères des radios et télévisions. Dieu sait qu’il y en qui parlent un wolof totalement exécrable. On en connaît même certains qui ont quitté la radio simplement pour éviter de souffrir lors la version wolof que l’on impose sur la bande fm.
Banque de sang : L’Adobe tire la sonnette d’alarme
A Saint-Louis, lors de la journée mondiale du don de sang hier, les agents de la banque de sang ont sillonné les différents quartiers de la ville pour collecter des poches de sang. Au même moment, l’Association des donneurs de sang était en conclave pour réfléchir sur les voies et moyens de venir en aide à la banque de sang qui traverse des moments très difficiles pour couvrir les besoins de la région. Un tour effectué dans la ville a permis de constater que la tournée des agents de la banque de sang n’a pas été fructueuse. Pour le président de l’Adobe Mohamed Lo, les populations doivent être suffisamment sensibilisées sur les bienfaits du don de sang. Ce qui les incitera à donner un peu de leur sang afin de soutenir les malades qui en ont besoin.
On sait un peu plus sur les causes du boycott du galop d’entraînement des «Lions» du foot, dans l’après-midi du mardi dernier, à Accra, où ils étaient en stage pour préparer leur match contre le Libéria. Selon nos langues pendues, ce sont des joueurs qui veulent retourner rapidement en Europe qui sont les cerveaux de cette rébellion. A savoir Moussa Sow, Cheikh Mbengue, Lamine Sané, Salif Sané, Pape Kouly Diop, Rémy Gomis et Pape Ndiaye Souaré. Le coup foiré de ces «mercenaires» de la Tanière a été vite éventé. Car «nak», grâce en partie de l’argent du contribuable, ces sept joueurs ont loué un avion privé à 40 000 dollards, soit près de 22 millions Cfa, pour faire le trajet Monrovia-Ndakaaru, juste après le coup de sifflet de l’arbitre kenyan, Omweno Davies Ogenche. Les «enfants gâtés» qui ont pesé de leur poids sur la mutinerie, vont revenir à Ndakaaru dès dimanche soir, après le match pour rallier Paris par le vol de la Royal Air Maroc (Ram) de la nuit même du dimanche. Ce, afin de «respecter des engagements pris antérieurement». Pour leurs vacances ? Certainement…
…Un avion privé…
Cette attitude coupable de ces joueurs de l’équipe nationale, pas du tout patriotes, explique à souhait le malaise qui existe dans la Tanière. N’est-ce pas des signes de clanisme dans un groupe que Giresse peine à contrôler. Et ce n’est pas un fait nouveau. Puisque qu’une situation similaire a été vécue à Conakry. Après le nul face aux «Palencas Negras», le 23 mars dernier, des joueurs n’ont pas perdu de temps. Ils avaient fait des réservations, parallèlement au rooting de groupe retenu pour tous les membres de la délégation officielle, pour quitter Conakry par un vol Air Mauritanie à destination de Ndakaaru, dès la nuit du samedi, juste après le match. Ce qui n’avait pas manqué de faire grincer des dents, vu que le reste de la délégation est rentré dimanche soir. Surtout que ces mêmes joueurs s’étaient signalés par cris pour réclamer leurs primes avant de partir. Alors que ces primes étaient sécurisées, quelque part dans leur hôtel de résidence, pour pouvoir les payer le lendemain du match. Les preuves sont patentes.
…Pour Monrovia-Ndakaaru
Il appartient désormais à la fédé foot et à la tutelle (ministère des Sports) de rappeler les joueurs à l’ordre. Au vu de ce comportement, il y a à s’interroger sur l’esprit de groupe de ces joueurs. En tout cas, une chose est sûre, c’est que s’il y a des grincements de dents, c’est parce que l’Etat n'a pas voulu affréter un vol spécial entre Luanda et Accra pour un coût de 70 millions Cfa, préférant un vol régulier qui a coûté au contribuable Sunugaal 16 millions Cfa, ces joueurs en sont les principaux instigateurs. Des «enfants gâtés», ou plutôt des parvenus qui manquent de patriotisme, voilà ce que sont ces «Lions» qui ne méritent visiblement pas de porter le maillot national, encore moins de défendre le drapeau de Sunugaal. Parce qu’ils sont tout, sauf des Sunugaaliens dignes de ce nom. La preuve…
Walfadjri
Le patron du groupe Walfadjri s’est encore illustré hier, par une attaque en règle contre SMS. Les comptes bancaires de son groupe de presse bloqués par les services du fisc, Sidy Lamine Niasse a fait une déclaration sur l’antenne de sa télé, Walf Tv, pour expliquer aux téléspectateurs que l’Etat lui reproche de ne pas être en règle avec le fisc. Ce qu’il dit ne pas comprendre. Car le gouvernement sortant avait demandé à toute la presse de cesser de payer le fisc. Et pour lui, les choses sont on ne peut plus claires : «c’est (SMS) qui vient de signer l’acte de mort de Walfadjri». Outre le blocage de ses comptes bancaires, Sidy Lamine Niasse dit avoir reçu la visite d’un huissier qui lui a remis une mise en demeure.
Walfadjri (bis)
Celle-ci contiendrait une demande pressante de lister tout le patrimoine de son groupe de presse. Ce matériel sera vendu s’il ne donne pas une avance immédiate de 5 millions et n’éponge pas au plus vite son ardoise au fisc. Le patron de Walfadjri a ainsi annoncé à ses téléspectateurs l’arrêt imminent du signal de diffusion de Walf Tv. «J’interpelle nos auditeurs et les téléspectateurs qui ont fait de Walfadjri leur mur de lamentations», a martelé Sidy Lamine visiblement très remonté contre les nouvelles autorités.
Dgid-Walf
A la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), l’on se dit surpris de voir le patron du groupe Walfadjri, faire de cette affaire quelque chose d’«extraordinaire». En effet, un de nos interlocuteurs au niveau de la Dgid, indique que la dette due par le groupe Walf, comme plusieurs autres organes de presse, est le plus lié au non versement des retenues fiscales et de la Tva. C’est pourquoi ces entreprises ont, pour la plus part, reçu des avis à tiers détenteurs. «Maname» (c’est-à-dire), leurs comptes ont été bloqués. Bien que l’Etat avait décidé de solder la dette fiscale des entreprises de presse, mais, souligne-t-on, entre 2011 et 2013, «un passif fiscal s’est reconstitué très vite». A la Dgid, on précise d’ailleurs que ce dernier passif ne fait pas partie de l’amnistie fiscale décidée par 3W.
Dgid-Walf (bis)
Et si les agents du fisc ne comprennent pas l’attitude de Sidy Lamine Niasse, c’est que plusieurs entreprises de presse ont fait l’objet de cette forme de procédure. Certains patrons de presse ont même trouvé un terrain d’entente avec la Dgid et signé un moratoire qui consiste à échelonner le paiement sur une durée souple. «Il suffit de dire ‘je m’engage à payer par exemple a donné 100 000 francs par mois jusqu’à épuisement de ma dette’», nous dit-il. Et même, dit-on, «il y a une entreprise de presse qui a fini de solder sa dette et d’autres sont en train de solder». Donc, à la Dgid, on confie ne pas comprendre du tout pourquoi le patron du groupe Walfadjri s’agite et agit de la sorte. «Il ne négocie pas de moratoire et joue sur l’opinion pour faire pression, mais franchement ce genre de procédure est courant» indique un de nos interlocuteurs.
Réplique
Aussitôt que Sidy Lamine Niasse a accusé le président de la République d’être la main invisible qui active le fisc pour fermer son groupe de presse, le porte-parole de SMS a réagi pour démentir une telle assertion. Abou Abel Thiam a ainsi précisé que le chef de l’Etat n’est nullement derrière cette affaire. «Il ne s’agit nullement d’une décision du président de la République. Il s’agit simplement d’un contentieux entre le service des impôts et une entreprise qui se trouve être une entreprise de presse, à savoir le groupe Walfadjri», a indiqué le porte-parole de SMS sur la Rfm.
Réplique (bis)
Il clame en effet que «la présidence de la République ne donne pas d’injonction au fisc pour agir dans un sens ou dans un autre». C’est pourquoi, clarifie-t-il que «(SMS) n’a pas vocation à fermer des entreprises et encore moins des entreprises de presse». Abou Abel Thiam affirme qu’il s’agit juste d’un contentieux entre le groupe de presse et le fisc. «A entendre le Président du groupe Walfadjri M.Sidy Lamine Niass, j’ai compris comme tous les Sénégalais, que ce sont les services du Fisc, les impôts, qui lui ont envoyé des sommations de paiement», a-t-il expliqué en appelant à la «sérénité» pour que «les choses soient abordées dans leurs limites objectives».
Hommage à…
Deux ans après sa disparition, les membres et sympathisant du Rassemblement pour le peuple (Rp) se souviennent de Serigne Mamoune Niasse. Et pour marquer ce moment historique, ses héritiers et fidèles qui constituent les «serviteurs du peuple» comptent lui rendre un hommage ce lundi 17 juin, au Grand théâtre. Une journée initiée par le Rp et placée sous haut le patronage de SMS. «Cet hommage est le premier qu'on lui rend depuis sa disparition», a déclaré, hier, l'adjoint du «premier serviteur», Baye Mamoune Ibrahima Niasse, face à la presse. Selon lui, cet hommage a pour but de perpétuer la vie et l'œuvre de l'homme. «C'est une occasion pour continuer l'œuvre de Serigne Mamoune Ibrahima Niasse, qui, aujourd'hui plus que jamais, est d'actualité», a souligné le fils aîné du défunt «premier serviteur» du Rp.
…Mamoune Niasse
Lui emboîtant le pas, le Dr Moustapha Fall, le chargé des questions politiques du Rp, d’en profiter pour apporter des témoignages sur le défunt serviteur. «Serigne Mamoune Niasse était connu pour ses actes de bienfaisance envers les démunis et les soutiens qu'il apportait aux daaras. La politique qu'il faisait n'a jamais été opposée aux valeurs et aux prescriptions de l'Islam», affirme le Dr Fall. Le programme des activités marquantes cet hommage prévoit des cérémonies de témoignages et la diffusion d'un film documentaire sur la vie et l'œuvre de feu Serigne Mamoune Niasse, et aussi des allocutions officiels. Serigne Mamoune Ibrahima Niasse est venu au monde en 1944 à Kaolack et était connu pour ses activités politiques et religieuses. Il fut député, ministre conseiller, puis sénateur. Décédé le 28 août 2011, il repose depuis à Médina Baye.
«Macky 2012»
Réunie jeudi dernier, la coalition «Macky 2012», qui se penchait sur l’anniversaire du M23, le 23 juin prochain, a fait le constate, «pour s’en désoler», de l’existence de plusieurs chapelles M23 (M23 associatif, M23 patriotique…). Aussi, passant au peigne fin leurs différentes orientations avant de prendre acte de la célébration de l’An – 1 du M23, la bande à Ibrahima Sall a salué «la décision courageuse prise par le gouvernement d’homologuer les prix des denrées de consommation courante et se félicite du climat social fortement apaisé dans le pays». Evoquant une autre point, «Macky 2012» a indiqué qu’«après des échanges très approfondis, le bureau a proposé l’installation des mouvements des jeunes et des femmes de la coalition ‘Macky 2012’». Visez la suite…
«Macky 2012» (bis)
Selon les partisans de SMS, «la mise sur pied et l’animation de tels organes, prévues à partir du 29 juin, renforcera, à coup sûr, la coalition dans ses nouvelles fonctions d’avant-garde et de veille pour le respect des engagements pris à l’endroit des populations et la satisfaction de la demande sociale et fortifiera ‘Macky 2012’ dans son nouveau rôle de rampe de lancement pour les conquêtes futures». Qualifiant ces mouvements de «véritables valeurs ajoutées à la coalition», «Macky 2012» annonce déjà qu’ils vont «constituer le cœur et le poumon de la coalition. Parlant de la visite d’Obama, «Macky 2012» dit tirer «le chapeau à la diplomatie (sunugaalienne)» qui retrouve toute sa «vitalité après une décennie de vacillations et de tâtonnements».
Stations services
L’Association des gérants de stations de services du Sunugaal (Ag3s) composée aujourd’hui des propriétaires des stations de services des trois majors (Shell, Total, Oil Libya), est sur le pied de guerre. En effet, l’Ag3s que sera en Assemblée générale ordinaire, puis en point de presse ce samedi, au siège de l'Unacois, entend réagir face au «mutisme des autorités sur la forte pression fiscale qui s'abat sur notre chiffre d'affaire et beaucoup d'autres problèmes d’ordre sectoriel, le bras de fer avec l’Etat devient inévitable». Selon l’association des gérants de stations services, c’est là, les «prémices d’un blocage total de l’économie dans un avenir proche compte tenu de l’importance fondamentale de la distribution des hydrocarbures au (Sunugaal)».
Sidy Lamine Niasse accuse Macky Sall de vouloir fermer son groupe de presse
Sidy Lamine Niasse, le PDG du groupe de presse privé Walfadjri, accuse le chef de l’Etat de vouloir asphyxier son groupe de presse. Selon lui, le chef de l’Etat aurait, par le biais d’un huissier, ordonné la fermeture immédiate du groupe de presse et a bloqué tous les comptes de son entreprise.
«C’est ce vendredi que l’Etat a donné l’ordre de bloquer tous nos comptes en banques. Macky veut tuer Walf », a indiqué Sidy Lamine Niasse dans une déclaration en wolof lue sur sa propre chaine de télévision WalfTv. « Il a envoyé un huissier qui est venu me réclamer 5 000 000 FCFA et a menacé de saisir dans les plus brefs délais tous le matériel de travail du groupe Walf », a poursuivi le patron du groupe Walfadjri.
A la suite de ces accusations, le patron de Walfadjri a estimé que «le Sénégal est un pays maudit par Dieu» parce que les dirigeants « prennent la place de la justice » «Nos dirigeants actuels pensent qu’ils peuvent outrepasser la loi quand ils le veulent et à leur guise», s’indigne-t-il.
Devant ses propres caméras de télévision, Sidy Lamine a brandi un document estampillé "confidentiel" et "très urgent" daté du 13 avril 2010 dans lequel selon lui, il est fait état de ce que la presse ne devrait plus payer la fiscalité ni les droits d’auteurs. «Dans ce document, l’Etat du Sénégal demande à la presse de ne plus payer la fiscalité » a justifié Sidy Lamine Niasse. En clair l'Etat avait pris l'engamement d'éponger les dettes fiscales de toutes les entreprises de presse, selon M. Niasse. Il ajoute que le nouveau pouvoir bafoue le principe de la continuité de l’Etat en ignorant cetete disposition et en lui réclamt de largent pour le compte du Fisc et du BSDA (le Bureau sénégalais des droits d'auteurs)
Soutenant toujours que la presse est exonérée de la fiscalité, Sidy Lamine Niasse a évoqué nommément quelques patrons de presse qui étaient témoins de cette décision d’une part et des personnalités du côté gouvernement qui avaient connaissance de facilité accordé aux entreprises de presse.
Il s’agit entre autres du côté de la presse de Madiambal Diagne (administrateur du journal du groupe Avenir Communication qui édite Le Quotidien), Cheikh Thiam (directeur général du quotidien officiel Le Soleil), Babacar Diagne (ancien directeur de la RTS1) ,Yakham Mbaye (directeur de publication de Libération), Alassane Diallo, Mohameth Joseph Ndiaye (ancien directeur de l’Agence de presse sénégalaise) et Vieux Aidara (ancien directeur de Canal Info news).
Du côté du gouvernement, Sidy Lamine Niasse cite le président Wade, qui présidait la rencontre avec Moustapah Guirassy (son ancien ministre de la Communication d’alors), Mamadou Diop Decroix (ancien ministre) , Serigne Mbacke Ndiaye (ancien porte-parole du président Wade, Pape Samba Mboup, Habib Sy, ancien ministre.
«L’Etat est une continuité et il faut la respecter », clame Sidy Lamine Niasse qui souligne qu’avant la réception de ce document, Walf payait tous les droits.
Alors que Sidy Lamine semble crier au scandale, un observateur averti de l’environnement des médias au Sénégal contacté par SenePlus.Com, qualifie de "surprenante" la sortie de Siidy Lamine Niasse. «Le président de la république ne peut pas fermer le groupe Walgadjri parce que c’est une entreprise privé», déclare notre source insistant sur le fait que ce n’est pas la prérogative d’un chef d’Etat que de fermer des groupes de presse.
LES TOURISTES DES TOURS OPERATEURS EXONERES DE VISA POUR 2013-2014
Le gouvernement du Sénégal a pris la décision d’exonérer provisoirement pour l’année 2013-2014 les tours opérateurs du paiement du visa d'entrée des touristes, annonce le ministère du Tourisme et des Loisirs, dans un communiqué transmis à l’APS.
La mesure a été prise ‘’sur instruction’’ du président de la République, Macky Sall, précise la même source. Cette mesure exceptionnelle valable pour cette année uniquement, entre dans le sillage des efforts fournis par le ministère du Tourisme en matière de promotion de la destination Sénégal’’, mentionne le communiqué.
Cette disposition est soumise à ''l’envoi préalable, par les tours opérateurs, au ministère du Tourisme et des Loisirs, de la liste complète des touristes sous leur responsabilité’’, ajoute le document. Cette décision ‘’entre dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires dans notre pays, au bénéfice du secteur privé national et de la population sénégalaise qui fait de la Téranga une valeur nationale’’.
‘’Le visa d’entrée au Sénégal reste une obligation à laquelle doit souscrire tout autre étranger désirant se rendre au Sénégal, et n’entrant pas dans les critères d’exclusion définis par l’Etat du Sénégal’’, rappelle le ministère du Tourisme et des Loisirs.
A partir du 1er juillet prochain, le Sénégal exigera un visa biométrique à toutes les personnes désireuses d’entrer dans son territoire, si elles ne sont pas des nationaux des 14 autres pays avec lesquels il constitue la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette mesure ne sera pas appliquée aux ressortissants marocains et mauritaniens, Dakar ayant signé des accords bilatéraux de libre circulation des personnes avec Rabat et Nouakchott. Le coût de ce visa est de 32.500 francs CFA (50 euros). Le ministère du Tourisme et des Loisirs s'inquiétait de voir le visa biométrique entraîner la rareté des touristes.
5 millions de sachets en plastique utilisés par jour au Sénégal
Kaolack, 14 juin (APS) – Le responsable de l’équipe du développement urbain de Caritas Kaolack, Edouard François Ndong, a révélé, vendredi à Kaolack, qu'au moins 5 millions de sachets en plastique sont utilisés par jour à travers des usages commerciaux et domestiques, au Sénégal, et attiré l’attention sur le phénomène du péril plastique.
‘’Cela donne le chiffre impressionnant de 128 milliards de sachets en plastique utilisés par an, si l’on sait qu’au Sénégal, le moindre objet acheté est mis sous emballage plastique’’, a précisé M. Ndong.
Il faisait un exposé lors d’un séminaire organisé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
L'exposé portait sur : ''La gestion des déchets et le péril plastique''. Cette rencontre de 3 jours réunit des responsables de la mairie de Kaolack, des experts en environnement de la ville et des journalistes de l’APS.
A en croire Edouard François Ndong, ''si aujourd’hui on considère la ville de Kaolack comme étant la plus sale au Sénégal, c’est parce que les ordures sont exposées à l’entrée de la ville et sont essentiellement constituées de sachets en plastique, mais aussi, d’objets organiques''.
‘’Kaolack produit 140 tonnes d’ordures par jour et les 6% sont constitués de plastique. C’est un chiffre impressionnant, parce que même si le tonnage n’est pas important, le volume qui est beaucoup plus apparent est important et donne à Kaolack ce visage de ville insalubre, malgré tous les efforts qui sont faits dans ce sens’’ a-t-il expliqué.
Au Sénégal, les populations ''n’ont pas encore cette conscience du rejet ou du refus du plastique qui leur est servi après leur achat dans les espaces marchands, si ce n’est qu’elles le réclament elles-mêmes’’, a-t-il relevé.
M. Ndong a fait comprendre qu’il y a lieu, aujourd’hui, ''de réfléchir, d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les populations pour un changement de comportement face à la consommation et à l’utilisation des objets en plastique’’.
''Au-delà du sachet en plastique, il y a bien d’autres objets en matière plastique qui sont utilisés occasionnant l’envahissement dans les villes de petites tasses, de bouteilles en plastique et beaucoup d’autres objets qui sont maintenant ancrés dans nos habitudes alimentaires ou de consommation qui devraient faire l’objet de changement de comportement'', a-t-il soutenu.
Il a invité l’Etat ''à y apporter, en toute responsabilité, des solutions en mettant en application des mesures visant à interdire l’importation et la production de sachets plastiques, à interdire l’usage de sachets en plastique et le faire remplacer par d’autres produits moins nuisibles à l’environnement''.
‘’L’Etat devrait à la limite autoriser la production et l’importation d’un produit en plastique d’un certain volume pouvant faire l’objet de plusieurs usages en lieu et place de ces sachets en plastique à 15 ou 20 francs CFA qu’on utilise pour avoir juste acheté un savon et le rejeter ensuite dans la rue’’, a encore plaidé M. Ndong.
CYBER-CITY : UNE VILLE NOUVELLE SUR LE SITE DE LAC ROSE
AVEC PIERRE GOUDIABY ATÉPA, LE NOUVEAU MEILLEUR AMI DE MACKY SALL
Pierre… angulaire dans la conception des chantiers «grandioses» sous Wade, Goudiaby Atepa est visiblement indispensable pour nos présidents sénégalais. Au lendemain de la visite du chef de l’Etat à Doha, où le génie sénégalais a présenté sa maquette de Cyber-City, c’est l’étonnement et la désillusion chez les architectes sénégalais. Le retour du bâtisseur aux « côtés » du président Macky Sall suscite -et à juste titre- interrogations, inquiétude et… indignation.
« Cyber-City » : une ville nouvelle sur le site de Lac Rose, à 30 km de Dakar. Tel est le projet que le président Macky Sall et l’architecte Pierre Goudiaby Atepa sont allés présenter le 22 mai 2013 à Doha pour attirer de potentiels investisseurs Qatariens. Cette Cyber-City –ville ultramoderne voire futuriste comme son nom l’indique- semble occuper une place importante dans les grands chantiers de l’Etat. Elle sera ainsi la première nouvelle ville du Sénégal. « Nous avons quelques projets qui représentent des opportunités d’investissement au Sénégal, sur lesquels nous aimerions échanger avec vous. Il s’agit du Projet d’aménagement de zones économiques dont le plus important est le Cyber city. Un projet que nous voulons réaliser dans la zone du Lac rose. C’est exactement ce dont nous avons besoin au Sénégal pour développer des projets d’aménagement dans les domaines du tourisme.
Cela correspond à la vision que j’ai pour le Lac Rose, un projet de ville nouvelle ou de Cyber City », lançait Macky Sall, visiblement emballé par les différentes maquettes exposées par l’entreprise Qatar Diar. Si Goudiaby en est l’architecte concepteur, les véritables raisons de son choix sont pour le moment inconnues. Par quelle pirouette extraordinaire, Atepa s’est-il retrouvé aux côtés du président de la République sans que personne ne s’en aperçoive ? Se demande-t-on ça et là. « Nous l’avons appris par la presse comme tout le monde. Nous avons été surpris de voir qu’il y a un projet de ville nouvelle qui a été présenté aux Qatariens. Pour ce qui est de l’avoir confié à M. Goudiaby, nous n’en avons pas encore confirmation, mais nous avons constaté comme tout le monde la présence de ce dernier lors d’une séance de présentation de maquette », confie Wagui Diop, architecte et président de l’Ordre national des architectes du Sénégal (Odas).
Si ce projet fait tant « rêver » le président, c’est un nouveau coup de poignard dans le dos des architectes sénégalais. Comme il est souvent de coutume, nos administrations ne se gênent pas pour écarter la présence d’architectes, en « oubliant » de faire des appels d’offres et d’organiser des concours à la commande publique. Si l’on en croit certaines informations, aucune proposition de ville nouvelle n’était disponible à la veille du voyage présidentiel au Qatar. Alors que ce dernier devait impérativement présenter à ses hôtes, des projets attractifs dans le domaine touristique. « Non, c’est archifaux ! Ce n’est pas possible qu’aucun architecte n’ait quelque chose à proposer. Nous n’avons jamais eu écho du désir du président de créer une ville nouvelle », s’indigne un architecte, qui écarte tout de go cette thèse et décrie une « attitude complice et sournoise des autorités ».
L’architecte Pierre Goudiaby qui a réalisé de multiples projets sur le continent africain, a expliqué que son projet de « Cyber-City », est essentiellement tourné vers « les technologies de l’information et de la communication. Seulement, si son « génie » continue de séduire les dirigeants sénégalais, le procédé ayant conduit à le choisir « en catimini » est pour le moins mystérieux.
Pour les architectes, il y a aujourd’hui un réel problème d’accès et de démocratisation de la commande publique. « Il y a une déception, bien sûr. Car, l’expertise nationale est bien là. L’Ordre des architectes lui-même est un regroupement de l’ensemble des professionnels qui exercent au Sénégal. Nous sommes déçus parce qu’on se plaint souvent que l’Etat fasse recours à une expertise étrangère, comme c’était le cas avec l’ancien président Wade qui avait sollicité les services de M. Olivier Cacoub, (célèbre architecte français décédé en 2008, ndlr). Ce dernier avait, à l’époque, conçu pour Wade sa ville nouvelle qu’il comptait construire à Kébémer. Avec le nouveau régime, nous n’étions pas du tout informés de la création d’une ville nouvelle. Naturellement, nous sommes déçus que l’Etat ait des gros projets comme cela et ne fasse pas appel à l’expertise nationale », insiste M. Diop. Ce, d’autant plus que le 13 avril dernier, les professionnels du secteur s’étaient réunis pour interpeller l’Etat sur le manque de concertation franche et sincère et la nécessité de s’inscrire dans une dynamique de coopération avec le gouvernement.
La désillusion des architectes
En réalité, les gros budgets provenant de financements internationaux sont rarement confiés aux architectes locaux. Et cela, malgré les textes et règlements qui exigent le recours à un professionnel dûment inscrit à l’Ordre national des architectes. « Ne sont autorisés à exercer la profession d’architecte au Sénégal que ceux qui sont inscrits au tableau de l’Ordre », précise pourtant la loi 78-44. N’étant plus inscrit à l’Ordre, l’on se demande encore, comment Atepa parvient à toujours ravir la vedette à nos architectes ? « Avec cette complexité du point de vue juridique, il (Atepa ndlr) ne pouvait pas être nommé par voie de décret et porter le titre d’architecte-conseil du chef de l’Etat. C’est pour cela qu’il était nommé Conseiller spécial du président Wade. Le statut d’architecte-conseil de l’Etat ne permet pas pour autant de réaliser des projets pour le compte de l’Etat. On ne peut pas être juge et partie », rappelle M. Diop.
Y aurait-il dans ce dossier, une sorte de complexe ou de « ruse-marketing » qui a présidé au choix d’un artiste connu à l’international ? En tous les cas, cela pourrait expliquer en partie que les architectes locaux soient souvent exclus des projets les plus importants. « La démocratisation de l’accès à la commande publique et, surtout, le respect de certains règlements. Pour tout projet de l’Etat d’un montant supérieur à 500 millions FCFA, il y a un décret de 1978 qui dit que l’organisation d’un concours est obligatoire. Nous nous en tenons à ce texte-là. Que ce soit dans le cadre de cette ville nouvelle ou de tout autre projet de n’importe quel ministère ou agence d’exécution, le concours architectural est la voie la plus démocratique pour permettre aux jeunes talents de s’exprimer, sans avoir à justifier d’une référence ou d’une quelconque assise financière. Pour l’heure, ce sont des procédures d’appel d’offres et de sélection d’architectes basées sur des shortlists dont nous ne savons pas comment elles sont établies », s’insurge M. Diop.
Pis, quant à la faisabilité du projet, les techniciens émettent un certain nombre de réserves et remettent même en question le projet présenté aux Qatariens. « Ce n’est pas possible ! Une ville nouvelle, cela nécessite des équipes pluridisciplinaires. Il y a plusieurs étapes dont les études préliminaires, l’avant-projet, et la réalisation. Cela requiert un certain nombre de mois pour réfléchir à l’agencement de cette ville et l’on peut estimer au minimum 10 à 12 mois d’études préliminaires pour arriver à un avant-projet défendable devant les professionnels de l’urbanisme et de l’architecture. C’est pour cela que nous sommes surpris. Créer une ville nouvelle à partir de zéro, c’est très difficile, alors que l’Etat a déjà comme projets : le développement de pôles qui s’articuleraient autour de Dakar, Mbour et Thiès, où il y a un minimum d’infrastructures déjà sont disponibles », précise M. Diop.
La « Rupture » dévoyée ?
L’écart entre le discours de rupture - répété en boucle par les politiciens - et l’attente des Sénégalais devient de plus en plus sidérant. Certes, il y a déjà eu des nominations-surprise, d’autres jugées incongrues voire contestables comme celle de Aminata Niane. Par contre, cette collaboration des nouvelles autorités avec Pierre Goudiaby Atepa, laisse perplexes bon nombre de Sénégalais. Aujourd’hui, la simple évocation du nom de cet architecte réputé, rappelle immédiatement les projets grandioses, souvent grotesques voire nébuleux, sous l’ère Wade. Relookage du Cices à près d’un milliard, l’immeuble du Sénégal à New-York à environ 30 milliards FCFA ou encore les Sept merveilles de Dakar dont seul le Grand théâtre est encore sorti de terre…
Lui confier à nouveau un projet de grande envergure ne relève-t-il pas d’un déni de réalité de la part des élites qui font par là, sécession d’avec une grande frange des Sénégalais ? Pour beaucoup, c’est plus une question de principe. La réaction même des architectes, est révélatrice du malaise. « Dans ce que nous appelons la nébuleuse des Sept merveilles (le Parc culturel ndlr), cela s’est fait dans l’opacité la plus totale. La position de l’ordre est de permettre l’accessibilité à la commande publique pour n’importe quel architecte inscrit au tableau de l’Ordre, en toute équité et en toute vérité. Peut-être que cela n’est pas innocent non plus et qu’il y a des desseins inavoués derrière tout cela », insiste le prédisent de l’Odas.
Dans une récente livraison, le journaliste Adama Gaye indique que : « la vraie rupture dans la gouvernance de ce pays passera par la transparence dans la compétition pour les marchés de l’État. Le retour en grâce de certaines huiles, dont l’ombre était visible du temps où la gestion malsaine de Wade triomphait, ne signifie rien de bon. Que la transhumance économique devienne une autre facette de la vie publique crée encore plus les conditions d’une dérive qui serait dommageable au pays. Il ne fait de doute que l’affaire de l’immeuble de New York apparaît alors comme l’un de ces scandales qui resurgit au plus mauvais moment, quand tout le pays rêve de bonne gouvernance, c’est-à-dire de plus de transparence. Nous sommes en face d’un problème qui nous interpelle tous, à commencer par les autorités de l’État, la société civile, les architectes, les instances de régulation des marchés publics ». C’est en effet à se demander de quelle rupture il s’agit vraiment. Rupture avec les pratiques d’antan ou Rupture avec la volonté du Peuple souverain ?
MULTIPLE PHOTOS
MAI 68, COMMENT CERTAINS ACTEURS REVIVENT L'HISTOIRE ?
Ousmane Camara, directeur de la Sureté nationale en 68
« L’inexpérience de ce mouvement nous a permis de reprendre la situation en mains »
« Le 29 mai 68, c’est le point d’orgue des heures chaudes des années de feu 66-69. Senghor a eu un adversaire inattendu : les étudiants. En 1966, j’étais en consultation dentaire. Je ne savais pas que la police était dans la rue. J’ai été confondu, pourchassé par les policiers, j’étais dans une situation complexe, je ne pouvais pas aller trouver un policier pour lui dire que j’étais leur chef. J’étais pris au dépourvu. Le malentendu Senghor-étudiants est parti de la fermeture de l’université. La période entre 66-67, fut très ardue. Seule l’inexpérience de ce mouvement nous a permis de reprendre la situation en mains. Tous les responsables syndicaux étaient à la Bourse du travail, ce qui nous a donné l’opportunité de les ‘’décapiter’’, de les cueillir et de les acheminer à Dodji. Le peuple était dehors sans chef.
Dialo Diop, représentant des élèves du Lycée Blaise Diagne
« C’est l’éveil de la conscience politique et syndicale »
« Mai 68, c’est l’éveil à la conscience politique et syndicale. Car avec Senghor, c’était le bâton ou la carotte. Nous avons passé le Bac en octobre, le plus facile parce qu’avec des épreuves uniquement orales, mais Djibo Kâ s’est arrangé pour le rater. L’autre enseignement de cet évènement, c’est que l’unité a permis une défaite politique claire et nette de Senghor ».
Mamadou Diop Decroix, représentant des élèves de Van Vollenhoven
« Je suis passé de révolté politique à militant »
« J’étais élève en terminale au lycée Van Vollenhoven. Le mouvement n’était pas organisé au niveau des élèves, chaque lycée avait un représentant. Ce que je retiens, c’est que j’ai vu le porte-parole de l’Association des parents d’élèves, Bassirou Ndiaye, pleurer à chaudes larmes. C’était la première fois que je voyais un adulte pleurer. J’ai voulu laisser tomber quand il nous disait que la grève occasionnait une perte de 9 milliards F Cfa. L’un des enseignements est que la répression n’est pas toujours la meilleure arme. La stabilité et le succès des régimes sont tributaires du degré d’adhésion de la jeunesse et de la complicité jeunesse/Etat. Enfin, il indique que plus la répression est féroce, plus la défense trempe des consciences politiques. Cet évènement a fait que je suis passé de révolté politique à militant.. ».
Mbaye Diack, président de l’Udes (Union des étudiants du Sénégal)
« Ce qui nous intéressait c’était nos draps, notre nourriture, l’ouverture de nouvelles facultés, la construction de nouveaux pavillons, le respect des franchises universitaires et avoir deux sessions ».
« Il est bon pour la génération de 1968 de se remémorer ce qui s’est passé et utile que d’autres puissent apprendre afin de perpétuer l’œuvre, pour la bonne marche du pays. Le 24 avril 1968, nous manifestions pour lutter contre le fractionnement de la bourse et pour de meilleures conditions. Le linge n’était plus fait et la nourriture était mauvaise. Senghor fut surpris. Le recteur Pontissier nous avait demandé de signer une convention disant que l’on ne voulait pas renverser le régime de Senghor. Nous avons refusé, parce que nous, ce qui nous intéressait c’était nos draps, notre nourriture, l’ouverture de nouvelles facultés, la construction de nouveaux pavillons, le respect des franchises universitaires, et la garantie d’avoir deux sessions. Nous ne fûmes pas entendus. Nous avons poursuivi la grève. La 29 mai, les policiers sont entrés dans le campus. Ils ont défoncé les portes et nous transportés au camp Mangin. Le contexte n’était pas favorable au gouvernement ».
Abdoulaye Bathily, membre du Conseil d’administration de l’Udes :
« Mai 68, c’est le long cheminement qui a abouti à l’alternance en 2000 »
La commémoration permet la rencontre, ravive des émotions et permet de se projeter dans l’avenir. Mai 68, c’est un évènement majeur de l’histoire contemporaine du Sénégal. Il est le fondement majeur de la dynamique de la citoyenneté. Au-delà de la vision romantique, c’est le point de départ du pluralisme. Pour la démocratisation, il faut des conflits sociaux permanents. Le système scolaire s’est retrouvé dans la turbulence permanente. Mai 68, c’est le long cheminement qui a abouti à l’alternance en 2000. Nous voulions une université au service du peuple. C’était aussi une crise de la décolonisation, il y avait transfert de compétences mais pas d’indépendance.
Makhtar Diack, président de l’Union nationale des étudiants
« Pourquoi Mai 68 fut un succès ? »
« Ce qui s’est passé à Dakar n’était pas du mimétisme. L’étincelle est partie de l’histoire de draps, qui a entraîné une grève d’une demi-journée. Ce succès réside dans l’unité, l’indépendance et le leadership légitime du mouvement. Après, Senghor a pris des mesures radicales, diminution du salaire des députés et des ministres. C’est un acquis important au plan macro-sociologique. Les acquis des étudiants furent l’entrée dans la gestion de l’université. Il y avait une co-gestion de la représentation étudiante dans les assemblées de l’université, du conseil d’administration du Coud. Nous refusions le sectarisme. La situation politique de l’époque faisait que les étudiants étaient l’opposition la plus visible. C’était aussi l’épicentre et le point focal de la société, où s’étaient concentrés tous les problèmes sociaux. C’est pourquoi la jonction entre les mouvements des étudiants et ceux des travailleurs, avait porté ses fruits ».
Iba Der Thiam, syndicaliste
« Aussi longtemps que nous resterons solidaires, nous pourrons instaurer tous les changements »
« Mai 68 alimente beaucoup de confusions. C’est une manifestation d’étudiants, d’élèves, mais aussi de la classe ouvrière et du peuple qui a participé de manière décisive. Mai 68 est juché sur une série de frustrations, qui a atteint son point culminant en 1968. Le contexte était chargé, il y avait la dissolution du Pai, la crise Mamadou Dia/Senghor, les élections de 1963, l’arrestation d’Abdoulaye Ly, la dissolution de l’Ujes et de l’Ujao, Nous avons été repérés par nos voitures. On a été cueillis à la bourse du travail et envoyés au camp de Ouakam. On a été transférés dans un avion sans sièges, nous sommes restés attachés jusqu’à Dodji. L’engagement et le travail ont abouti à la libération partielle.
J’ai été ramené et mis en résidence surveillée. Nous avions dit à notre base que tant que les responsables syndicaux ne seraient pas libérés, on ne lèverait pas le mot d’ordre. La jeunesse était consciente de sa mission. Le peuple était déterminé. Mai 68 est une leçon politique pour les syndicalistes et les étudiants. La jonction était un atout de taille. Ce qui veut dire qu’aussi longtemps que nous resterons solidaires, nous pourrons instaurer tous les changements. L’engagement des travailleurs et des étudiants a abouti à la libération partielle des détenus ».
Ousmane Ndiaye, trésorier de l’Udes :
« Il faut une analyse approfondie et scientifique, pour qu’on ne fasse pas une commémoration de la Grèce libérée »
« J’assurais le volet financier et les ressources font couler beaucoup d’encre. Je rédigeais les tracts et les imprimés. L’Etat nous a accusés d’être financés par la Chine et la Russie, il n’en était rien. Le 29 mai, les policiers m’ont pris ma montre et m’ont traité de pauvre type. Pourtant, j’avais 450 000 F CFA dans les chaussettes de mes chaussures Bata, la publicité disait Pas un pas sans Bata. Mai 68, c’était un mouvement africain. Il faut une analyse approfondie, scientifique, pour qu’on ne fasse pas une commémoration de la Grèce libérée. Le Sénégal est fort en théorie, les pays développés ont accepté de faire des sacrifices et de mettre la main à la poche. Il faut s’en inspirer.
Le financement du développement ne se fera qu’avec des gens disposés à mettre la main à la poche. Est-ce que le problème est réglé ? En tout cas, le financement pose toujours problème, le crédit fait toujours défaut à l’éducation, à la santé… Le service qu’on peut rendre aux jeunes générations, c’est de faire des observations scientifiques et résoudre l’équation des ressources financières.