Coronavirus : 26 cas déjà décelés au Sénégal
Le nombre des personnes infectées du Covid-19 grimpe du jour au jour au Sénégal. Selon le bilan pub- lié par le ministre de la Santé, hier-dimanche 15 mars 2020, vingt-six (26) personnes ont été testées positifs de la maladie du Coronavirus dont deux (2) guéris. De loin, le Sénégal devient ainsi le pays le plus touché de l'Afrique de l'Ouest. En effet, cette situation alar- mante, risque de le mettre en mal avec les autres pays de la sous-région. Pour cause, les moins impactés du continent africain, qui font tout de même face au risque d'une propagation du Covid-19, en prenant leurs dispositions, ont décidé de couper les ponts avec le Sénégal. Ce, en procédant à la fermeture de leurs frontières aériennes et terrestres. Les pays comme la Mauritanie et le Maroc ont lancé l'assaut depuis samedi 15 mars 2020, en fermant respectivement les frontières et en suspendant des vols à destination du Sénégal. Air Sénégal a répliqué en mettant fin à ses vols à destination et en provenance de ces deux pays. Et à ce rythme où évolue la pandémie, d'autres pays risquent de suivre ces mesures d’isolements. A cela s’ajoute, les mesures draconiennes, prises par le chef de l’Etat sénégalais, à la suite de la réunion de crise, tenue samedi dernier, au palais de la République, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Inter- diction des manifestations ou rassemblements pour une durée de 30 jours, et l’arrêt des cours pour une durée de trois semaines, entre autres. Le Sénégal s'éloigne de moins en moins du monde.
Port de Dakar : un cas suspect du coronavirus signalé, 281 passagers confinés
Un cas suspect du coronavirus a été signalé lundi matin au Port autonome de Dakar. Tout l’équipage du bateau Aline Sitoé Diatta, venu de Ziguinchor, au sud du Sénégal (281 personnes) est confiné en ce moment à bord du navire, a appris PressAfrik auprès du service de communication. « On a constaté qu’il était un peu suspect, il était dans une cabine à 8. On a mis un dispositif pour pouvoir contrôler les gens qui ont un état de fièvre. C’est comme ça qu’il a été suspecté quand le bateau est arrivé », a confié à PressAfrik, Jacques Lyok, joint au téléphone. Le chargé de communication de COSAMA (Consortium Sénégalais d’Activités Maritimes) a affirmé que tout l’équipage du bateau est actuellement confiné à la gare et personne ne descend. « Nous avons appelé les agents du ministère de la Santé pour qu’ils viennent faire le contrôle avant de les libérer. Il y avait 281 passagers parmi lesquels 23 sont rentrés de Carabane, et 272 sont partis d Ziguinchor. Il y avait notamment 3 enfants, 12 bébés, 2 Français, 12 bissau-guinéens, 10 Congolais et 1 Burkinabé, 5 Espagnols, 1 Belge et 2 Maliens», a-t-il expliqué. Les agents du ministère de la Santé sont sur place et ont fait le contrôle habituel. Des passagers ont été libérés, mais les 8 personnes qui étaient dans la cabine avec le suspect sont toujours confinées.
Mesure prise pour freiner le covid-19 : Karim Wade applaudit et invite la population à la responsabilité
Il est en exil au Qatar mais il a une pensée au Sénégal surtout en cette période de coronavirus Covid-19. Lui c’est Karim Wade, fils de l’ancien Président de la République. Dans une déclaration parvenue à Source A, secrétaire général national du Parti démocratique Sénégalais a manifesté tout son soutien aux décisions prises par le chef de l’Etat pour freiner la propagation du Coronavirus. «À l’heure où je vous écris, le Sénégal, comme le reste du monde, est confronté à la propagation d’une ampleur exceptionnelle du Covid-19. Cette situation de pandémie est très angoissante pour le monde entier. De mon exil forcé au Qatar, pays qui n’est d’ailleurs pas épargné, je partage votre inquiétude et je vous exprime mes sentiments de soutien et ma plus profonde solidarité. En ces temps difficiles, je pense plus encore à chacune et chacun de vous, et je prie Dieu le Tout Puissant, à l’instar de nos vénérés Chefs Religieux, de nous donner la force de surmonter cette épreuve», a en effet signé Karim Wade qui n’a pas manqué d’appeler la population à la responsabilité : « Des mesures d’endiguement ont été prises par le Président de la République, M. Macky Sall, je les soutiens. Nous sommes tous appelés à respecter strictement les recommandations des médecins et à mettre en œuvre leurs directives. C’est notre responsabilité collective qui est engagée».
Arrêt des cours à cause du Covid-19 : Mamadou Talla annonce la continuité pédagogique en ligne pour les élèves en classe d’examens
La décision du président de la République, Macky sall, de suspendre les cours dès ce lundi, pour éviter la propagation du coronavirus avec déjà 24 cas confirmés, ne sera pas sans mesure d’accompagnement. Son ministre de l'Éducation nationale, Mamadou Talla, annonce la continuité pédagogique avec la mise en place du Système d’information ministre de l’éducation nationale (Simen) pour des cours en ligne. « Nous allons assurer la continuité pédagogique. Nous avons en notre sein un service qui ne s’occupe que de ça, le Système d’information ministre de l’éducation nationale (Simen) où nous avons des cours en ligne qui existe et dès demain (lundi 16 mars), nous allons mettre en place le système qu’il faut pour que tout le monde puisse continuer à faire ses cours chez eux. Surtout les élèves de Terminal, de 3em et de CEM2, qui ont des examens à faire », a annoncé le ministre dimanche soir, lors d’une émission à la la Rfm. Mamadou Talla a tenu à rappeler que cet arrêt des cours pour 21 jours à cause de la pandémie n’est pas des vacances. Il a appelé surtout les parents à veiller à ce que les enfants révisent à la maison. « Ce ne sont pas des vacances. Là où on est aujourd’hui, nous avons anticipé. Le président de la République nous a aidés parce que c’est le samedi 21 que les enfants devraient aller en vacances communément appelées vacances de Pâques », a-t-il expliqué. Donc, a-t-il conclu, « cette semaine devrait être consacré à des révisions ou à des cours en ligne. Ce n'est pas des moments de les laisser faire des sorties ou autres activités.
Plainte du ministère de la Santé: Mbaye Pekh Convoqué par la Section de recherches puis relâché
Le procureur de la République n’a pas perdu du temps. En effet, il a démarré ses investigations aussitôt après la plainte déposée par le ministère de la Santé. Et selon la Rfm, la brigade de recherches de Colobane vient de convoquer Abdoulaye Mbaye Pekh. Ce dernier devait s’expliquer sur ses propos sur l’existence du Covid-19 au Sénégal. Finalement il a été sermoné et relâché. «Bilahi douma wakhati», a juré le communicateur traditionnel devant les Enquêteurs concernant ses propos déplacés sur l’existence de la maladie de Coronavirus à Touba. Le griot s’est vivement excusé devant les gendarmes qui lui ont fait visionner la vidéo. C’est ainsi qu’avant de procéder à sa libération par le Procureur, les gendarmes lui ont ordonné de se taire et de ne plus faire des déclarations irresponsables.
Covid-19 : suspension des rotations des navires à passagers
Selon un communiqué du Ministère des pêches et de l’économie Maritime, les rotations des navires à passagers sont suspendues jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble du territoire national. Cette décision est motivée par la lutte contre la pandémie Covid-19, qui se propage dans le pays depuis début mars. Déjà 26 cas ont été détectés dont 2 guéris. En revanche, les chaloupes restent en activité exclusivement pour le transport des habitants résidents de l’île de Gorée.
Real : Liverpool doit accepter l’offre pour Mané
Liverpool devrait accepter une offre de 140 millions de livres sterling (104 milliards FCFA) pour Sadio Mané si le Real Madrid soumettait une telle proposition, affirme l’ancien gardien de West Ham, Shaka Hislop. Mané est lié à un transfert à Bernabeu. Et Hislop dit que ce serait une bonne affaire pour tout le monde. «Si vous payez 140 millions de livres sterling (104 milliards FCFA) pour Sadio Mané, je pense que c’est une bonne affaire», soutient-il. Et l’ancienne star de West Ham de dérouler : «Mané est un footballeur incroyable et vous comprenez pourquoi des clubs comme le Real Madrid sont intéressés. Et, vous comprenez pourquoi Liverpool continue d’être lié à Timo Werner, compte tenu de tout cela».
Nottingham forest : la championship tend les bras à Mbaye Diagne
Nottingham Forest envisage un transfert pour l’attaquant sénégalais qui appartient toujours à Galatasaray, selon le média turc Fotospor. Mbaye Diagne, actuellement prêté au Club de Bruges, n’a plus joué avec les Belges depuis novembre dernier au sortir de la grosse polémique qui a accompagné son penalty raté contre le PSG en Ligue des champions. L’ancien at- taquant des Lions maintient sa condition physique mais ne devrait pas jouer pour le reste de la saison. À la fin de son prêt, il devrait retourner à Galatasaray. Cependant, rien n’est moins sûr puisque l’ancien joueur de Kasimpasa n’y fait pas l’unanimité.
Mamadou fall : «Ma plus belle saison en d1 belge
Souvent critiqué pour son manque de constance dans les performances offensives, Mamadou Fallsemble prendre une petite revanche sur ses détracteurs. L’attaquant sénégalais, auteur de 29 matchs, a réussi à marquer 7 buts. «Je réalise ma plus belle saison en D1 belge», confie-t-il dans un entretien à paraître dans Dh.be. La même source d’ajouter. «Depuis le début de la saison, le Sénégalais a dû faire face à plusieurs commentaires négatifs au sujet de son jeu : le Zèbre était vu comme rapide mais trop maladroit balle au pied, pas assez efficace de- vant le but et mauvais centreur», fait remarquer La Dernière Heure. «Au fil des semaines, Fall a tenté de prouver à ses détracteurs qu’il valait mieux que ça. Et il a plutôt bien réussi sa mission avec comme point d’orgue la rencontre remportée par les Carolos face à La Gantoise : après un pré-assist sur l’ouverture du score de Nicholson, Mamadou Fall s’est montré décisif en inscrivant d’une bien belle manière le troisième but de la rencontre avant de terminer son œuvre en provoquant un penalty converti par Rezaei», ajoute Dh.be.
Aliou Mané aux États-Unis
Aliou Mané a raté sa dernière sortie contre Soundiata de Bosco Sow. Un duel qui devrait lui permettre de relancer sa carrière. Malheureusement, le coéquipier de Ama Baldé a raté le coche. Pour, peut-être, revenir en force, l’ancien pensionnaire de l’écurie Boul Faalé a quitté le pays pour les États-Unis.
Mathieu 2 enfin soulagé
Depuis son combat litigieux contre Albarka Kaïré de Reubeuss, Mathieu 2 de l’écurie Walo n’était pas tranquille. Après avoir eu gain de cause, suite à son recours introduit devant la Commission règlement et discipline du CNG, le protégé de Lac 2 est très soulagé.
Jamaïcain en Gambie
Après sa belle journée du 8 mars 2020, entre Franc (Parcelles Mbollo) et Bébé Saloum (Djimbory), Jamaïcain s’est rendu en Gambie. Le boss de Jam Productions prépare sa deuxième journée dans le pays d’Adama Barrow. Ce sera avec le duel des stars gambiennes : France (Banjul Sakku Xam Xam) / Lékète Bara (Bara).
Mbour: Le gala arrêté en quarts de finale
La suspension de toutes les activités sportives pour 30 jours a été scrupuleusement respectée à Mbour. Le gala nocturne de lutte simple qui se déroulait dans cette ville a été interrompue vers les coups de 21 heures. En effet, les policiers ont reçu l’ordre de la hiérarchie de faire évacuer les lieux. Le tournoi s’est ainsi arrêté au stade des quarts de finale.
Le CRG de Thiès a respecté la décision du Président
Mis au courant de la décision du chef de l’État de suspendre provisoirement tous les rassemblements publics et privés à cause du Convid19, le président Meïssa Ndiaye a respecté la mesure. Il a arrêté le gala de lutte simple qui battait son plein. Situation oblige. Les forces de l’ordre étaient sur le point de partir.
Parcelles Mbollo : Mame Less gèle les entraînements
Coach de Parcelles Mbollo, Mame Less a gelé les séances d’entraînement de son écurie pour se conformer à la décision du Président Macky Sall interdisant les rassemblements pour une durée d’un mois. Le coach invite cependant ses poulains à continuer les entraînements en solo sur les dunes, à la plage ou dans les salles de sport.
Baba Diaw a tenté de convaincre le CNG
Baba Diaw, patron de Thiam Productions, devait organiser une journée de lutte avec frappe, dimanche passé. Et, la sortie de Macky Sall interdisant toutes manifestations, samedi, a n’a pas découragé le promoteur. Informé de la nouvelle, samedi à l’arène nationale, Baba Diaw s’est introduit dans l’enceinte pour voir les membres du CNG afin de les convaincre de tenir son gala le dimanche. Une tentative vaine.
Siteu bou Parcelles / Armée bou Newran annulé
Samedi, à l’arène nationale, seuls 9 duels se sont tenus. Pourtant, 10 affiches étaient programmées. Le premier duel de la journée ne s’était pas tenue. La cause : Armée bou Newran (Ndakaru) qui devait se mesurer à Siteu bou Parcelles (Parcelles Mbollo) ne s’est pas présenté. Selon nos informations, il était malade. Ce combat a donc été annulé.
Blaise Sylva déplore l’attitude d’Alioune Sarr
«Je dénonce l’attitude d’Alioune Sarr à propos de la grève des arbitres. Ils font vivre le CNG à travers les avertissements qu’ils donnent aux lutteurs. Ces avertissements permettent au CNG d’amasser beaucoup d’argent. Donc, les arbitres méritent un meilleur traitement. Je dénonce aussi la sortie de certains acteurs qui divisent les deux parties. Je remercie Gris Bordeaux qui a fait une sortie pour inviter au dialogue dans le but de trouver une solution», a soutenu Blaise, un grand amateur et fidèle lecteur de Sunu Lamb.
Le niveau atteint par le Sénégal, en termes de malades contaminés du coronavirus, nécessite une communication d’envergure, pour éviter d’atteindre le seuil où la maladie sera ingérable. Les spécialistes en communication analysent la stratégie du gouvernement, dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent pour nier l’existence de la maladie.
Il y a quelques jours, le spécialiste en communication, Mamadou Ndiaye, décryptait une communication ‘’assez laconique’’ de la part du gouvernement, en cette période de crise. Ses dirigeants, en particulier le ministre de la Santé, peuvent mieux faire, de son point de vue. ‘’L’inquiétude de beaucoup de Sénégalais, quand une maladie de ce genre arrive au Sénégal, c’est la disponibilité des structures sanitaires, des moyens pour faire face. Cela demande beaucoup de moyens, mais également beaucoup de préparation par rapport à la stratégie claire répondant au contexte. Une semaine après, il va de soi que son diagnostic est tombé dans les oreilles de sourds’’, constate Mamadou Ndiaye.
Qui poursuit : ‘’A ce jour, le Sénégal en est à 22 cas confirmés. Peut-on parler d’une sensibilisation étatique efficace ? Sûrement pas. Pas tant que des ‘’prêcheurs’’ suivis et adulés affirment haut et fort qu’il n’y a rien de mal à se serrer la main. C’est un acte qui renforce les liens.’’
Actuellement, le plus grand défi des autorités est de prendre le pas sur tous ces discours qui déconstruisent tout ce qui est dit sur le coronavirus et les mises en garde servies à longueur de journée. Il est clair que la communication est molle et n’a aucune portée sur une frange importante de la population.
En effet, de nombreux citoyens et parfois de porteurs de voix bien connus continuent de nier l’existence de la Covid-19. ‘’Si on annule les manifestations religieuses, le virus va se répandre dans tout le Sénégal. Par contre, si on nous laisse prier comme il se doit, ce virus retournera d’où il vient’’, entend-on fréquemment. Ce qui montre que les autorités ont du pain sur la planche.
‘’Les stratégies communicationnelles ne répondent pas aux faits sur le terrain’’
Bref, la majeure partie des communicants s’accordent sur le fait que le gouvernement doit en faire plus, pour une riposte à la hauteur du coronavirus. Car ils notent plutôt ‘’une dissonance communicationnelle’’. Selon l’enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication, Docteur Sahite Gaye, ‘’les stratégies communicationnelles ne répondent pas aux faits sur le terrain. Quand on donne des consignes de sensibilisation et qu’on ne respecte pas soi-même les règles, cela pose problème. Le ministère demande de ne pas donner la main, mais on voit certains membres du gouvernement le faire en public. Les stratégies déployées n’ont pas porté leurs fruits, parce qu’actuellement, il y a une accélération de l’épidémie’’, affirme-t-il.
A l’en croire, hésitations, manque d’harmonie dans les actions, depuis la confirmation du premier cas, ont eu raison d’autorités aujourd’hui dépassées par les événements. Le formateur en communication des organisations pense que ‘’la communication doit être portée par les médecins et non par les hommes politiques ou par le ministre. Aussi, la gestion d’une crise pareille, au-delà des sciences, demande un savoir-faire. C’est de l’art. C’est ce qui manque encore. Un tact dans la prise de parole et dans la mise en valeur des preuves d’action. Il faut montrer qu’on est en train d’agir. Parler de 12 lits disponibles au Centre des maladies infectieuses de Fann, alors qu’aujourd’hui, on nous parle d’une vingtaine de cas, fait peur aux citoyens et laisse sous-entendre que le Sénégal n’est pas préparé. Et dites-vous bien que les jours à venir, les cas vont augmenter, parce que les facteurs sociologiques, culturels et cognitifs vont participer à cela. Nos familles sont très élargies’’.
L’heure est donc à l’urgence, une riposte à la hauteur de la progression du virus, au risque de se retrouver dans la même situation que Wuhan, à un moment donné, ou même celle de l’Italie qui appelle à l’aide. Surtout que le Sénégal est actuellement le pays le plus touché de l’Afrique de l’Ouest.
Toutefois, selon Sahite Gaye, la communication ne remplace pas l’action. Il préconise le déploiement d’une batterie de mesures qui doivent être accompagnées par une ‘’communication plus responsable et plus engageante’’.
Il est en partie entendu, puisque le chef de l’État a annoncé un certain nombre de mesures, ce samedi (voir ailleurs).
Entre information et communication
En cette période de crise, il arrive que l’information et la communication s’entrechoquent. Au calendrier journalistique qui requiert un état de veille, de neutralité, mais également de sensibilisation, s’oppose la communication gouvernementale qui, parfois, consiste à ne pas tout dire. Et à ce face-à-face prévisible, la presse a su jouer son rôle, de l’avis du journaliste et formateur Jean Meissa Diop. ‘’L’Etat a voulu faire de la presse un partenaire, alors que ce qui l’intéressait, ce n’était pas la communication du gouvernement, mais le nombre de personnes malades dans notre pays qui s’accroît. C’est cela le rôle de la presse. Aussi, se focaliser sur l’aspect information plutôt que sur l’aspect communication. Elle ne s’est donc intéressée à la direction dans laquelle le gouvernement voulait l’orienter. Son rôle n’est pas d’être un partenaire, mais de rechercher l’information, la recouper et la publier’’, soutient-il.
Un fait dénoncé précédemment par Mamadou Ndiaye comme une stratégie de verrouillage de l’information et même des sources, en vue d’éviter la diffusion de plusieurs versions. Si cette presse suit sa logique d’alerte, il n’en demeure pas moins qu’elle tombe quand même (pour certains organes) dans le sensationnalisme, la course à l’annonce d’un nouveau cas. Selon Meissa Diop, ‘’c’est le niveau à ne pas atteindre : le catastrophisme ou le sensationnalisme. Ce rôle d’alerte, il ne faut pas l’interpréter dans l’exagération, au risque de créer la panique chez la population. En tirant sur la ficelle, en allant débusquer des cas, elle joue parfois dans le sensationnel et on voit qu’il y a des journaux qui sont pressés d’annoncer de nouveaux cas. Il ne faudrait pas qu’on en vienne à cela’’.
Par ailleurs, le volet prévention, consistant à mettre l’accent sur les mesures d’hygiène manque, de son point vue, dans la communication gouvernementale.
par Jean-Baptiste Placca
AUDIO
CES JUGES QUI RUINENT LE DÉVELOPPEMENT
Quel crédit donner à une justice qui juge et se déjuge selon la volonté du pouvoir politique ? Cette même justice qui valide les élections truquées. Comment lui faire confiance, même lorsque, de temps à autre, elle rétablit les citoyens dans leurs droits?
Ont-ils seulement conscience du rôle déterminant qui peut être le leur dans la mise en orbite économique de leur pays ?
Alexis Guilleux : Vous l’avez entendu sur RFI : l’homme d’affaires mauritanien Mohamed Ould Bouamatou a regagné, cette semaine, son pays, après dix ans d’un exil auquel l’avait contraint l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les deux hommes étaient amis, très proches. Le premier aurait même mis sa fortune au service du second, notamment pour l’aider à se faire élire démocratiquement, après avoir été porté au pouvoir par un coup d’État. Ould Bouamatou ne doit son retour au pays qu’à la faveur de l’élection, en juillet 2019, du président Ould El-Ghazaouani à la magistrature suprême. Ce dernier est, aujourd’hui, brouillé avec son prédécesseur, Mohamed Ould Abel Aziz. Mais, pourquoi donc ce scénario paraît-il si classique, sur le continent ?
Parce qu’il l’est. Et que, dans bien trop de pays africains, les chefs d’État ont une fâcheuse tendance à instrumentaliser la justice, afin de se débarrasser de leurs adversaires, surtout lorsque ceux-ci sont d’anciens amis. Mais, étant donné que tout le continent prétend vivre en démocratie, plus aucun pouvoir n’ose contraindre ouvertement ses adversaires à l’exil. Il faut donc leur trouver, au préalable, un crime abominable à expier, de préférence en justice. Alors, on poursuit, on condamne, pour pouvoir s’abriter derrière le fait qu’ils ont fui la justice. C’est moins laid à entendre que de dire qu’on les a persécutés, ce qui était réellement le cas de ce capitaine d’industrie, Mohamed Ould Bouamatou, qui était aussi, surtout, au service des plus humbles de ses concitoyens.
Le plus déconcertant est qu’il y a toujours des juges pour déshonorer leur robe, en donnant, à la demande du prince, des apparences de faits judiciaires à des règlements de comptes politiques, personnels.
Tout cela est réparé, à présent. Ne faut-il pas, juste, s’en réjouir ?
On aimerait tant ! Mais quel crédit donner à une justice qui juge et se déjuge, selon la volonté d’un pouvoir politique ? C’est cette même justice qui, à un autre niveau, valide les élections truquées. C’est elle qui emprisonne ! Elle qui spolie ! C’est elle qui, par sa couardise, viole l’état de droit ! Comment lui faire confiance, même lorsque, de temps à autre, elle rétablit les citoyens dans leurs droits ?
Peut-être la confiance tient-elle tout simplement à l’environnement politique…
Vous ne croyez pas si bien dire ! Dans une vraie démocratie, il n’y a qu’un environnement politique sain, pour générer la confiance dans les institutions.
L’on ne peut pas espérer une administration juste et efficace, dans un environnement politique qui découle de la fraude. On ne peut pas espérer une justice crédible, lorsque le pouvoir politique ne tire pas son essence d’un processus juste et crédible. On ne peut pas compter sur une police juste et efficace, dans un pays où le pouvoir politique baigne dans l’arbitraire et le chaos. Mais un corps judiciaire courageux et crédible peut sauver un peuple de toutes les couardises.
Et, quel que soit le pays, si vous observez bien, la corruption généralisée dans l’administration, la police qui rackette les usagers de la route, l’armée qui se mêle de politique et brutalise les populations, tout cela a toujours un lien avec la nature du pouvoir politique, toujours un lien avec le courage ou la lâcheté de la magistrature.
Voilà pourquoi, toujours et partout, on adjoint le terme démocratie à celui de développement. Voilà pourquoi au Botswana, au Cap Vert, au Ghana et dans les quelques rares autres pays qui semblent aller bien sur le continent du point de vue économique, l’état de droit est une constance, et la démocratie n’est jamais loin.
Certains pourraient vous rétorquer : Et le Rwanda ?
Oui ! Et le Rwanda, alors ? Le Rwanda, sans vouloir se faire l’avocat du diable (ou de qui que ce soit), est dans un processus. Le pouvoir autoritaire du Rwanda est né d’un génocide et sert, au moins dans l’immédiat, à assainir les bases économiques du pays. Il y a, certes, quelques injustices politiques, mais il y a, surtout, une rigueur à laquelle personne n’échappe, de la discipline à laquelle tous doivent se plier. La comparaison que nous osons toujours est celle qui se rapporte au Ghana de Jerry Rwalings, qui n’était pas, il faut l’avouer, une démocratie. Mais, dès lors que l’économie a été sur des rails irréversibles, la démocratie n’a plus jamais été une option. Et Rawlings a démocratisé ! En toute indépendance ! Sans que qui que ce soit le lui ait imposé. C’est ce qu’il faut souhaiter au Rwanda !
UN NOUVEAU CAS POSITIF AU COVID-19 ENREGISTRÉ CE LUNDI
Le patient contaminé au Covid-19 est un ressortissant français de 67 ans, arrivé à Dakar le 7 mars à bord d’un vol de la compagnie Iberia
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a annoncé lundi un nouveau cas positif de coronavirus au Sénégal.
Le patient contaminé au Covid-19 est un ressortissant français de 67 ans, arrivé à Dakar le 7 mars à bord d’un vol de la compagnie Iberia, a-t-il précisé lors d’un point de situation sur la pandémie.
Il a précisé que la cellule d’alerte a été saisie pour ce cas, dimanche.
Au total, 27 cas de coronavirus ont été recensés au Sénégal depuis l’apparition de la maladie.
Deux parmi ces patients contaminés, un Français et une Britannique, ont été déclarés guéris par les autorités sanitaires.
MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF NUMÉRIQUE POUR AIDER LES ÉLÈVE
Le ministère de l’Education nationale a annoncé lundi la mise en place d’un dispositif numérique dénommé "Appendre à la maison’’, pour aider les élèves à accéder à des cours, après la suspension des enseignements à cause du coronavirus
Le ministère de l’Education nationale a annoncé lundi la mise en place d’un dispositif numérique dénommé "Appendre à la maison’’, pour aider les élèves à accéder à des cours, après la suspension des enseignements dans toutes les structures d’éducation et de formation, à cause du coronavirus.
‘’Dans le cadre d’une continuité pédagogique à distance, le ministère de l’Education nationale a mis en place un dispositif numérique dénommé +Appendre à la maison+ pour aider les élèves à accéder à des cours et exercices dans certaines disciplines, notamment pour les classes d’examen, en cliquant sur le lien +education.sn +’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
Il signale que "parallèlement à cette initiative, dans le même sens, le ministère encourage toute initiative de nature à accompagner les élèves sur toute l’étendue du territoire national’’.
Le communiqué souligne aussi que le ministre de l’Education nationale a donné des instructions à tous les services techniques (Directions et services, Inspections d’Académie, Inspections de l’Education et de la Formation). Il appelle les parents d’élève à être plus vigilants dans la surveillance et l’encadrement des élèves pendant cette période.
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, félicite tous les partenaires de l’école (ministères impliqués, syndicats d’enseignants, parents d’élèves, société civile, médias, partenaires techniques et financiers) pour cette "union sacrée’’ face à la pandémie. Il les encourage à renforcer toutes les actions et initiatives d’information et de sensibilisation préventives.
Le président de la République Macky Sall a décidé d’interdire les manifestations publiques, à partir du lundi 16 mars, pour une durée de trente jours, pour que soient réduits les risques de propagation de la maladie à coronavirus.
Le chef de l’Etat a également annoncé la fermeture des écoles et des universités à partir de la même date, pour trois semaines.
par Karim Wade
JE CROIS À LA RÉSILIENCE DE NOTRE PEUPLE
Des mesures d’endiguement du covid-19 ont été prises par le président de la République, Macky Sall, je les soutiens. Nous sommes tous appelés à respecter strictement les recommandations des médecins et à mettre en œuvre leurs directives
À l’heure où je vous écris, le Sénégal, comme le reste du monde, est confronté à la propagation d’une ampleur exceptionnelle du Covid-19. Cette situation de pandémie est très angoissante pour le monde entier.
De mon exil forcé au Qatar, pays qui n’est d’ailleurs pas épargné, je partage votre inquiétude et je vous exprime mes sentiments de soutien et ma plus profonde solidarité.
Des mesures d’endiguement ont été prises par le président de la République, M. Macky Sall, je les soutiens. Nous sommes tous appelés à respecter strictement les recommandations des médecins et à mettre en œuvre leurs directives. C’est notre responsabilité collective qui est engagée.
Sans doute faudra-t-il faire plus dans les jours à venir si la propagation du virus s’intensifie sur l’ensemble du territoire de notre pays. Cela exigera, de la part des autorités publiques, une organisation sans faille, de la réactivité, de la rigueur et une discipline de fer. Il y va de notre sécurité sanitaire, de notre droit à la vie et de l’avenir de notre pays.
J’exprime toute mon admiration au corps médical qui œuvre à chaque instant de manière extraordinaire dans la vie de notre Nation, et le plus souvent dans des conditions de travail extrêmement difficiles. Je leur adresse mes vifs encouragements. Je reste convaincu que le génie de notre peuple, sa capacité à relever les défis, combinés au professionnalisme, à l’abnégation et au courage de tout le personnel du secteur de la santé (professeurs, médecins, infirmiers, techniciens, aides-soignants, agents...) sauront relever ce défi pour vaincre ce terrible virus.
Je crois à la résilience de notre peuple, des jeunes et des anciens, des femmes et des hommes. L’histoire de l’Afrique prouve qu’à chaque fois que nous avons connu de terribles fléaux, nous avons toujours su nous relever.
Cette épidémie de type Covid-19 nous interpelle sur nos choix de développement auxquels il faudra, le moment venu, apporter une réponse.
En ces temps difficiles, je pense plus encore à chacune et chacun de vous, et je prie Dieu le Tout Puissant, à l’instar de nos vénérés chefs religieux, de nous donner la force de surmonter cette épreuve.
Prions pour que cette pandémie soit vite maîtrisée, et que notre pays, l’Afrique et le reste du monde retrouvent la sérénité.
LE SÉNÉGAL SUSPEND LES VOLS EN PROVENANCE DE NOMBREUX PAYS
A compter du mercredi 18 mars 2020 à 23h59 et pour 30 jours, les vols à destination et en provenance de la France, d'Espagne, de l'Italie, de la Belgique, de la Tunisie et de l'Algérie, sont suspendus en raison des risques de propagation du covid-19
A compter du 18 mars 2020 à partir de 23h59, le Sénégal va suspendre ses lignes aériennes avec la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Portugal, l’Algérie et la Tunisie pour une durée de 30 jours. Les vols cargo et ceux d’évacuation sanitaire ne sont pas concernés par les restrictions.
C’est l’annonce faite par Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens lors d’un point de presse tenu lundi. « Ce sont des mesures prises pour arrêter les chaînes de transmission du coronavirus », a expliqué le ministre.
Pour M. Sarr, il s’agit de la continuité des mesures prises par le chef de l’Etat, Macky Sall, avec les recommandations des experts des ministères du Tourisme et des Transports aériens ainsi que celui de la Santé et de l’Action sociale. « Au terme des échanges, il est ressorti que les flux directs ou indirects avec les foyers à risque doivent être arrêtés », a informé le ministre Sarr.
C’est une décision prise pour endiguer le nombre croissant de personnes positives au Covid-19. En prélude à la prise de parole de Alioune Sarr, son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, avait annoncé un autre cas positif au coronavirus, selon les résultats donné par l’Institut Pasteur de Dakar. Il s’agit d’un ressortissant français âgé de 67 ans, arrivé à Dakar le 7 Mars 2020.
Le Sénégal en est, désormais, à 27 cas confirmés dont deux guéris.