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3 mai 2025
Éducation
’’PROCESSUS DE MATURATION’’ D’UNE JEUNE UNIVERSITÉ
Les difficultés que traverse l’Université de Thiès, dont certains enseignants sont en grève depuis deux semaines, s’inscrivent dans un ’’processus de maturation’’ d’une jeune institution en construction, a indiqué mercredi son recteur
Thiès, 22 oct (APS) - Les difficultés que traverse l’Université de Thiès, dont certains enseignants sont en grève depuis deux semaines, s’inscrivent dans un ’’processus de maturation’’ d’une jeune institution en construction, a indiqué mercredi son recteur Ramatoulaye Diagne Mbengue.
"Je situe les difficultés que nous traversons en ce moment dans ce processus de maturation de notre université, car lorsque certaines questions sont posées, elles nous obligent à nous asseoir et à nous demander ce que nous voulons’", a dit le recteur, interpellée sur la grève de la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), campus Thiès.
Le SAES campus de Thiès observe une grève depuis le 9 octobre dernier, sur la base d’une plateforme revendicative en 14 points, dont celui concernant une parcelle de terrain pour construire une cité des enseignants.
Ramatoulaye Diagne Mbengue a été interpellée sur ce sujet par un journaliste, mercredi, lors d’une séance d’information sur un projet d’optimisation de la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS), piloté par l’Université de Thiès pour le compte de 13 pays.
Selon le recteur, cette parcelle de 3 ha en question devait abriter le rectorat, mais vu qu’il était ’’raviné’’, il avait été échangé en 2017 par le recteur d’alors contre un autre de 2 ha, sur lesquels sont en train d’être construites des infrastructures de l’université.
Elle déclare que son "souci principal" est de "sécuriser le patrimoine" de l’Université "en construction", et a assuré que "les malentendus ont été dissipés" sur ce point.
Concernant le "malentendu" concernant le recrutement prévu de 20 enseignants, elle a expliqué que l’Université de Thiès s’est vu octroyer, entre temps, autant de postes par le ministère de l’Enseignement supérieure, de la Recherche et de l’Innovation.
Vu que la masse salariale devrait arriver après l’effectivité du recrutement, l’Université qui a déjà commencé à prendre en charge les 20 enseignants octroyés par le ministère sur ressources propres, "ne pouvait pas payer 40 postes en même temps", a-t-elle expliqué.
Il a été finalement retenu de considérer ces 20 postes comme des recrutements prévus par l’Université. "Lorsque nous recevrons l’argent (correspondant), nous pourrions procéder au recrutement des 20 postes" que le ministère a octroyés, a dit Mme Mbengue.
Le ministre de l’Enseignement supérieur vient de notifier à l’administration le maintien des 20 postes promis et qui seront notifiés cette semaine aux établissements, pour qu’ils procèdent au recrutement, a dit le recteur.
L'ORIENTATION DE TOUS LES BACHELIERS DANS LE PUBLIC EST UNE DEMARCHE «INCONGRUE», SELON LE SUDES/ESR
Selon son chargé des revendications, Hady Ba, les universités publiques n’ont pas les capacités d’accueillir tous les bacheliers. Il pointe du doigt le déficit d’infrastructures et de personnel d’enseignement
L’orientation de tous les bacheliers, qui le souhaitent, dans les établissements d’enseignement supérieur publics ne sera pas si facile que ça ci l’on se fie au Sudes/Esr (Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Section enseignement supérieur et recherche).
Selon son chargé des revendications, Hady Ba, les universités publiques n’ont pas les capacités d’accueillir tous les bacheliers. Il pointe du doigt le déficit d’infrastructures et de personnel d’enseignement.
Présidant avant-hier, lundi 19 octobre la cérémonie d’installation de la commission nationale chargée de la supervision et du suivi du processus d’orientation des bacheliers, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne a annoncé que tous les bacheliers qui souhaitent étudier dans les universités publiques du pays, y seront orientés. Les établissements d’enseignement supérieur publics devront ainsi accueillir plus de 65 000 nouveaux bacheliers pour l’année universitaire 2020/2021. Cependant, l’orientation après le bac est une difficulté bien connue au Sénégal et cette année risque d’être particulière vu le nombre important de nouveaux bacheliers.
D’ailleurs, Cheikh Oumar Anne lui-même l’a rappelé, le « taux de réussite de 48,22% de cette année ne s’est pas produit depuis 1969 ». Pour le chargé des revendications du Sudes/Esr, Hady Ba, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation n’est tout simplement pas «sérieux». Pour cause, il souligne le déficit d’infrastructures et de personnel d’enseignement. «Depuis mars, le Sudes/Esr l’a rencontré, lui a dit qu’il fallait achever les infrastructures et recruter plus d’enseignants pour pouvoir assurer l’orientation de tous les bacheliers dans le public.
Le ministre se vante d’avoir recruté 200 enseignants, là où il faudrait entre 5000 et 7000 enseignants et là où le Sudes demande 500 enseignants par an pendant cinq ans. Aucune infrastructure n’est achevée. Des infrastructures qui auraient dû être achevées en 2009 ne sont toujours pas achevées à Ziguinchor. L’université Ahmadou Makhtar Mbow n’avance pas. Donc, absolument rien n’avance dans les infrastructures. Les recrutements sont ridicules et le ministre parle d’orienter tous les bacheliers. Ce qui nous fait penser que le ministre n’est pas quelqu’un de sérieux pour les problèmes de l’enseignement supérieur. Il ne s’en occupe pas. Ce sont des effets d’annonce», a martelé Hady Ba. Selon lui, les universités publiques n’ont donc pas les capacités d’accueillir tous les nouveaux bacheliers. Sur ce, il demande au ministre d’arrêter de «jouer», de «recruter» et de «construire» des infrastructures s’il s’engage à orienter tous les bacheliers dans les universités publiques.
A défaut, pense Hady Ba, les dysfonctionnements que connait déjà le secteur de l’enseignement supérieur, vont empirer. «Les étudiants seront en surnombre. On n’aura pas suffisamment d’enseignants pour faire les cours. C’est des problèmes purement physiques et on n’a même pas des endroits où mettre autant d’étudiants. On n’a pas suffisamment d’enseignants même quand on travaille du lundi au dimanche. Actuellement, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il y’a des enseignants qui travaillent du lundi au dimanche pour pouvoir assurer la reprise. Imaginez si on ajoute des étudiants ? Donc, ça veut dire que même si les gens travaillent du lundi au dimanche, ça ne va pas être suffisant», a tenu à préciser Hady Ba.
En effet, il faut aussi rappeler que Cheikh Oumar Anne en visite à Ziguinchor au mois de juin dernier avait pris l’engagement de ne pas orienter de nouveaux bacheliers à l’université Assane Seck de Ziguinchor pour l’année universitaire 2020/2021 dans les structures qui ne les souhaitent pas. Ce, à la demande du Saes (Syndicat autonome de l’enseignement supérieur). Que s’est-il alors passé entre temps ? Mystère et boule de gomme !
LE CONCEPT ’’UBBI TEY JÀNG TEY’’ PLUS QUE D’ACTUALITÉ
Il faut réussir le démarrage, le déroulement dans de bonnes conditions de l’année scolaire du fait des incidences de la pandémie sur le quantum largement entamée cette année selon Cheik Mbow
Dakar, 20 oct (APS) - Le concept ’’Ubbi tey jàng tey’’ est plus que d’actualité, sept ans après son lancement, dans un contexte de pandémie de Covid-19, a soutenu le Directeur exécutif de la Coalition en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).
’’La campagne pour un démarrage effectif des cours dès le premier jour (’Ubbi tey Jàng tey’ en langue wolof ) se justifie plus que pour toute autre année puisque l’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 et un gap horaire et pédagogique pour les trois millions d’élèves des classes intermédiaires’’, a dit Cheikh Mbow lors du point de presse de lancement du programme organisé ce mardi au siège de l’ONG.
A quinze jours de la rentrée des enseignants, il a appelé à ’’une vigilance collective’’ dans les actions avec ’’une forte mobilisation de la chaine des acteurs afin de minorer les effets de la Covid-19 sur la rentrée scolaire’’.
Selon lui, ’’l’année 2020-2021 devrait être une année pleine où on ne perdrait pas de temps et faire en sorte que les élèves aient les compétences nécessaires pour faire face à cette situation’’.
M. Mbow a souligné ’’l’urgence’’ de mettre aux normes les établissements face à l’environnement des apprentissages et aux exigences sanitaires avec l’approvisionnement en eau, la fonctionnalité des toilettes et la sécurisation des écoles.
Il faut réussir le démarrage, le déroulement dans de bonnes conditions de l’année scolaire du fait des incidences de la pandémie sur le quantum largement entamée cette année, a ajouté Mbow.
Après son lancement en 2014, le concept ’’Ubi teu Jang Tey’’ a enregistré ’’des résultats probants, encourageants et motivants avec l’implication des autorités administratives, notamment les gouverneurs et les préfets, les élus locaux, les syndicats, parents d’élèves et enseignants’’ selon le Directeur exécutif de la Cosydep, initiatrice du concept.
Des caravanes de sensibilisation et de mobilisation citoyenne, des remises de matériels scolaires, des distributions de kits sanitaires, des émissions télévisées, entre autres, rythmeront la campagne ’’Ubbi Tey Jàng’’ pour appeler surtout les élèves à reprendre les classes dés le premier jour de la rentrée scolaire.
En effet, selon Cheikh Mbow les enseignants ont déjà répondu à l’appel de Ubbi Tey Jàng tey avec, ces dernières années, ’’une présence massive dans les salles de classe en l’absence de la plupart des apprenants’’.
Le mouvement des Eclaireurs et éclaireuses du Sénégal ’’va prêter ’’main forte à la campagne pour des actions de désherbage et d’entretien des écoles, mais également de sensibilisation pour une reprise effective dés le premier jour mais également pour le respect du protocole sanitaire’’, a promis sa représentante Aminata Violette Thiam.
Le Service civique national compte aussi mobiliser 50 volontaires pour accompagner la Cosydep notamment dans l’organisation des journées d’assainissement dans les écoles.
PLUS DE 65.000 NOUVEAUX BACHELIERS À ORIENTER DANS LE PUBLIC
‘’Le gouvernement a pris des orientations claires’’, selon Cheikh Oumar Anne qui a assuré que ‘’tous les bacheliers qui en feront la demande seront orientés’’ et que ‘’tous seront orientés dans les Etablissements d’enseignement supérieurs (EES) publics’’.
Dakar, 19 oct (APS) - Plus de 65.000 nouveaux bacheliers doivent être orientés dans les établissements d’enseignement publics supérieurs pour la prochaine rentrée académique, a appris l’APS, lundi.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne à l’occasion de la cérémonie d’Installation de la Commission nationale chargée de la Supervision et du suivi du processus d’orientation des bacheliers.
’’Pour la prochaine rentrée académique, nous aurons à orienter plus de 65.000 nouveaux bacheliers’’, a notamment dit le ministre dont le discours a été transmis à l’APS, soulignant que l’installation de cette commission est la première étape du processus d’orientation des bacheliers 2020.
‘’Le gouvernement a pris des orientations claires’’, selon Cheikh Oumar Anne qui a assuré que ‘’tous les bacheliers qui en feront la demande seront orientés’’ et que ‘’tous seront orientés dans les Etablissements d’enseignement supérieurs (EES) publics’’.
Selon lui, ‘’les procédures et mécanismes d’orientation doivent être clairs et largement diffusés, pour que nul n’en ignore’’.
Il a indiqué que ‘’les réflexions sur les voies à suivre et les moyens à mettre en œuvre pour leur correcte exécution sont ouvertes’’.
Cheikh Oumar Anne a souligné que la commission ‘’est le responsable central’’ dans la conduite des différentes opérations.
’’C’est pour dire que la commission d’orientation (….) a toute la latitude de proposer et de mettre en place un dispositif qui garantira non seulement l’orientation, dans le public, de tous les nouveaux bacheliers qui en feront la demande, avant la fin de décembre 2020, tous ajustements compris, mais aussi le démarrage effectif des enseignements dans les universités, au plus tard au mois de janvier 2021’’, a-t-il dit.
Selon lui, ‘’les représentants de tous les acteurs mèneront des discussions dans un esprit constructif, pour le développement de notre enseignement supérieur et l’accroissement de ses performances’’.
Le ministre a rappelé l’arrêt des cours en présentiel décidé en mars dernier à cause de la Covid-19, avant d’être repris en septembre ‘’dans un contexte particulier et avec une approche inédite’’.
Selon lui, ‘’les avantages qu’offre le numérique ont été largement utilisés et permis la poursuite des enseignements’’.
Cheikh Oumar Anne a salué les ‘’efforts exceptionnels fournis’’ par le gouvernement et les différents acteurs de l’Education et qui ‘’ont permis d’organiser, dans des conditions satisfaisantes’’, les épreuves du Bac 2020.
Les résultats du bac 2020 ‘’ont été relativement bons’’, a salué le ministre, faisant observer que sur les 151967 candidats inscrits et 149407 présents, ‘’on dénombre 72044 admis, soit un taux de réussite de 48,22%’’.
Cheikh Oumar Anne a souligné que cela ‘’ne s’est pas produit depuis 1969’’.
Selon lui, ‘’ces performances sont aussi marquées par un nombre de mentions élevé : 77 Très Bien, 719 Bien et 4710 Abien, soit un total de 5506 contre 4360 l’année dernière’’.
Les disparités relatives aux profils persistent, a relevé le ministre, signalant que 79% des bacheliers sont issus des séries littéraires. Pourtant, a-t-il rappelé, ‘’l’une des directives du Conseil présidentiel d’août 2013 avait indiqué la nécessité de l’inversion de cette tendance’’.
‘’Nous allons continuer, avec plus de résultats, à nous y atteler’’, a-t-il promis.
Pour le ministre, ‘’ces bons résultats s’expliquent, entre autres, par la résilience de notre système éducatif, les efforts fournis par les élèves et surtout par l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques (cours en ligne, encadrement rapproché, bachotage,..)’’.
Il a rappelé que ‘’l’année dernière, d’importantes actions ont été réalisées par l’ensemble des acteurs pour encadrer la décision du Gouvernement d’orienter tous les bacheliers sénégalais qui en font la demande dans les établissements d’enseignement supérieur publics’’.
Selon lui, ‘’des mesures ont été prises avec la mise en place de 200 postes d’Enseignants, le développement de certaines infrastructures pédagogiques et sociales pour augmenter les capacités d’accueil dans les Universités, les ISEP et les ENO (Espaces numériques ouverts)’’
NOUS VOULONS BOOSTER LES LANGUES NATIONALES AU SENEGAL
L’association synergie ndjabootu alphabétisation nationale (SNAN) a décidé de contribuer à la promotion de l’alphabétisation des langues au Sénégal et de défendre les intérêts des alphabétiseurs, a indiqué Niokhor Ngom.
Kaffrine, 17 oct (APS) – L’association synergie ndjabootu alphabétisation nationale (SNAN) a décidé de contribuer à la promotion de l’alphabétisation des langues au Sénégal et de défendre les intérêts des alphabétiseurs, a indiqué, samedi, à Kaffrine (centre), son président, Niokhor Ngom.
‘’La SNAN a pour objectif de contribuer à la promotion de l’alphabétisation des langues au Sénégal, de défendre les intérêts des acteurs de l’alphabétisation et de participer au développement économique, culturel et social du Sénégal’’, a-t-il déclaré, au terme d’une réunion avec les délégués de la commission d’alphabétisation de la région de Kaffrine, en présence des élus locaux.
‘’Nous voulons booster les langues nationales au Sénégal ‘’, a insisté M. Ngom, faisant savoir que son association a décidé d’alphabétiser et de faire des activités de transformation de fruits et légumes.
‘’Nous alphabétisons mais aussi nous faisons des activités en transformation de fruits et légumes et tout ce qui parle du développement. Nous sommes déterminés à aider les femmes et les hommes qui ont fait leur avenir dans l’alphabétisation’’, a indiqué Niokhor Ngom.
Il a fait savoir que l’association synergie ndjabootu alphabétisation nationale intervient actuellement dans sept régions du Sénégal à savoir Kaffrine, Kaolack, Dakar, Tambacounda, Diourbel, Fatick et Thiès.
‘’Chaque région est dirigée par une commission d’alphabétisation appelée +commission synergie ndjabootu alphabétisation nationale+’’, a rappelé M. Ngom, indiquant que chacune de ces commissions compte une cinquantaine de membres.
La SNAN, qui est composée de facilitateurs, de superviseurs et d’opérateurs d’alphabétisation, est créée en 2018, selon son président.
LES MAITRES CORANIQUES RECLAMENT UN MINISTERE ET DES ASSISES
Un ministère spécial chargé de l’éducation religieuse. C’est ce que réclame l’Association des maîtres coraniques du Sénégal
L’association des maîtres coraniques du Sénégal a organisé hier à Keur Mbaye Fall Mbao une journée de prières suivie d’un point de presse. Ils ont profité de l’occasion pour réclamer l’érection d’un Ministère spécial pour la gestion de l’éducation religieuse et des assises sur les daara.
Un ministère spécial chargé de l’éducation religieuse. C’est ce que réclame l’Association des maîtres coraniques du Sénégal. Ce qui leur permettra de mieux gérer problèmes et ceux que rencontrent les daara. «Nous voulons que le président de la République crée un ministère pour la prise en charge des questions religieuses. Cela va permettre une meilleure prise en charge des problèmes des maîtres coraniques que nous sommes et des daara», a déclaré Cheikh Bounama Diop, l’imam de la Grande mosquée de Keur Mbaye Fall. Il est appuyé dans son plaidoyer par un autre responsable de l’association Birane Cissé qui parle d’une forte demande des maîtres coraniques. «Nous avons certes une inspection des daara, mais la structure a des moyens insuffisants par rapport à nos préoccupations», souligne-t-il.
Autres doléances formulées par les maîtres coraniques, c’est le recrutement dans la Fonction publique, l’octroi de bourses aux élèves pensionnaires des daara, la construction d’une université islamique. «Nous voulons être recrutés dans la Fonction publique au même titre que les autres Sénégalais et bénéficier des sessions de formation comme les autres enseignants de l’école française. Nous avons aussi besoin d’une université publique islamique pour l’enseignement des sciences islamiques et de la Charia», indique Imam Cheikh Bounama Diop
Par ailleurs, ces maîtres coraniques déplorent les harcèlements qu’ils subissent fréquemment et exigent le départ du directeur de la Protection de l’Enfance, Niokhobaye Diouf qui, selon eux, aurait montré ses limites. Ils réclament aussi plus de considération de la part de la ministre Ndèye Saly Diop Dieng, et la tenue des assises sur les daara. «Des assises sur les daara doivent être organisées pour faire le recadrage des choses», renseigne Imam Cheikh Bounama Diop.
LES ENSEIGNANTS MENACENT DE BOYCOTTER LE PROCHAIN CONCOURS D’ENTREE À L'ENDSS
Ils décrient la gestion d’Abdoulaye Diouf Sarr de la formation en sciences paramédicales
Les enseignants des écoles publiques de formation en santé et action sociale sont très remontés contre leur ministre de Tutelle. Ils décrient la gestion d’Abdoulaye Diouf Sarr de la formation en sciences paramédicales. En effet, Meissa Diouf (porte-parole du collectif) ses camarades l’accusent d’une gestion solitaire et partisane. Pour montrer leur courroux, ils ont décidé de boycotter le prochain concours d’entrée à l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss).
Prévu pour la rentrée prochaine, le concours d’entrée à l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss) risque de connaître d’énormes perturbations. Et pour cause, les enseignants des écoles publiques de formation en santé et action sociale envisagent de le boycotter. Ils ont annoncé cette décision hier à la presse.Réunis au sein du Collectif des Enseignants des Ecoles Publiques de Formation en Sante et Action Sociale (ceepfeas), ils soutiennent que cette décision fait suite à un constat de la mauvaise gestion de la formation en sciences paramédicales par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. «Le Collectif dénonce l’amateurisme et la cacophonie qui règnent au niveau du ministère de la Santé dans la gestion de la formation dont le seul responsable est le ministre Abdoulaye Diouf Sarr», fulmine le porte-parole du Ceepfeas Meissa Diouf.
A l’en croire, Abdoulaye Diouf Sarr refuse catégoriquement de discuter avec les acteurs de la formation sur les problèmes des établissements. «Pire, il propose une modification du décret de fonctionnement de l’Endss sans avis des acteurs enseignants, administration comprise. Et cette gestion moyenâgeuse et sectaire ne sera jamais acceptée», tonne Meissa Diouf. Il estime que cette façon de faire du ministre de la Santé, en collusion avec certains syndicalistes retraités, va plonger les établissements de formation en sciences paramédicales dans une instabilité dont les conséquences risquent d’être dramatiques. «Le ministre veut nous imposer des diplômes dénommés administrateur de soins qui risque de bloquer la carrière de tous les paramédicaux et de freiner la mobilité de leurs apprenants dans le monde. Ce diplôme n’existe nulle part dans le monde et mieux, administrateur de soins est une fonction et ne peut être l’intitulé d’un diplôme», explique Meissa Diouf qui pense que pour des raisons purement pécuniaires, le ministère veut à tout prix leur imposer ce type de diplôme. «La manne financière issue de l’organisation des examens et concours reste leur seule et unique préoccupation, la qualité de la formation est leur dernier souci», se désole Meissa Diouf qui appelle le Président Macky Sall à arrêter le ministre Abdoulaye Diouf Sarr dont le «management basé sur la suffisance et l’autoritarisme paralyse le système de santé et notamment la formation».
Outre le boycott du concours d’entrée, les membres de Ceepfeas ont prévu de ne prendre part à aucune formation pour l’obtention d’un diplôme d’administrateur de soins. Qui plus est, ils ont décidé d’organiser une marche nationale à Dakar le 13 novembre prochain.
Faute de « journées d’intégration » que les associations d’étudiants africains avaient l’habitude d’organiser, à chaque rentrée, les étudiants africains en France vivent des déconvenues. Des mésaventures dues aux cours en distanciel, la solitude et le stress de l’adaptation, rapporte le journal Lemonde. En raison des restrictions liées à la Covid-19, les nouveaux n’ont pas de cadre pour bénéficier d’un partage d’expériences et conseils de la part des anciens.
Parmi eux, Rokia, une Malienne qui ne vit pas l’entrée rêvée ; elle qui a débarqué mi-septembre de Bamako pour suivre les cours d’administration économique et sociale à l’université de Toulouse. Quand elle ne pleure pas, Rokia s’échine à manipuler les sites de cours en ligne. « Je fais tout avec : les recherches, les cours, tout ! A cause de la crise sanitaire, on vient de mettre tous nos cours en distanciel jusqu’à novembre. C’est triste, car tu viens d’un autre pays, tu as envie de découvrir la France, de te faire des camarades mais ce n’est pas possible », explique-t-elle.
Mame Birame Sène, étudiant sénégalais à l’Institut national des sciences appliquées (INSA), un établissement rattaché à l’université polytechnique des Hauts-de-France, à Valenciennes, ressent le même spleen. « Il n’y a pas d’autre compatriote dans ma promo. Je ne connais personne, se désole-t-il. Je m’attendais à savourer la vie du campus. Mais la distanciation physique imposée en cours nous empêche de créer des liens d’amitié. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous, regrette-t-il avant d’ajouter que « le Covid a aussi empêché les Sénégalais de se rencontrer en début d’année. Alors je ne peux demander à personne de me faire visiter la ville. Je reste à la maison et je suis mes cours ».
« Nous qui sommes ici depuis plusieurs années, nous savons comment fonctionne le système universitaire, ce qui n’est pas évident à appréhender pour les nouveaux cantonnés à la maison, constate Bréhima Sidibé, le président de l’Association des étudiants maliens d’Ile-de-France (AEMIF). C’est une vraie difficulté pour eux, ajoute-t-il, alors qu’ils sont déjà confrontés à des problèmes de solitude et d’adaptabilité. »
En attendant de trouver une solution pour organiser une cette journée d’accueil alternative, l’association a élaboré un guide téléchargeable sur son site.
En plus les responsables associatifs craignent qu’à cette détresse morale s’ajoutent des problèmes financiers. « Normalement, à cette époque de l’année, on distribue des habits pour l’hiver aux nouveaux. Eh bien on n’a pas pu le faire, pas plus que la mise à disposition de matériel pour étudier à domicile, à ceux qui n’en disposaient pas », regrette Souleymane Gueye, le vice-président de la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais de France (Fessef).
« Cet isolement est un vrai sujet qu’il faut traiter cas par cas », ajoute Mohamed Amara, qui lui, essaie de monter « des dispositifs de tutorats pour accompagner les étudiants étrangers ». L’attente a été longue pour Birame Sène. Qui a bien cru qu’il n’arriverait jamais à Valenciennes (Nord), et qu’il passerait en définitive une année de plus à Parcelles Assainies, son quartier de Dakar.
À cause de la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus et des fermetures de frontières, il a beaucoup craint que son rêve absolu de venir étudier en Europe, reste un mirage. Comme lui, des milliers d’étudiants africains ont en fait rejoint leur chambre de résidence universitaire, faute d’investir les amphithéâtres ou les écoles de l’Hexagone. « Pour nous, c’est administrativement une rentrée normale, estime même Souleymane Gueye. Nous n’avons pas eu de remontée de problèmes particuliers depuis début septembre. Tout se déroule comme les autres années alors qu’on craignait de vrais blocages. »
Malgré les craintes, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, l’arrivée des étudiants africains en France devrait être « quasi stable » par rapport à 2019 et ce malgré la crise sanitaire (soit quelque 160 000 personnes en 2019). Car, comparée à l’Asie (et notamment l’Inde) ou à l’Amérique latine, l’Afrique s’en sort beaucoup mieux, selon les premières tendances de Campus France. Ils ont pu venir en France même s’ils provenaient de pays en zone rouge, à condition de respecter les protocoles sanitaires en vigueur [quatorzaine ou test PCR]. « On a fait un effort pour montrer aux étudiants qu’on voulait qu’ils viennent. Nous sommes l’un des rares pays à l’avoir fait au monde », se félicite Campus France.
JEAN MARIE SENE FIXE LES CONDITIONS DE REINSCRIPTION
Le règlement des frais de scolarité pour les mois pendant lesquels les écoles ont été fermées en raison de la pandémie de la covid-19, reste toujours obligatoire dans les établissements privés.
Le règlement des frais de scolarité pour les mois pendant lesquels les écoles ont été fermées en raison de la pandémie de la covid-19, reste toujours obligatoire dans les établissements privés. Selon le président du Cadre unitaire des organisations des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cudopes), Dr Jean Marie Sène, les écoles privées ne vont pas accepter, pour la rentrée scolaire 2020/2021, les élèves qui ne paieront pas les mensualités des «vacances forcées», en raison de la Covid-19.
Que les parents d’élèves se le tiennent pour dit ! Les organisations qui dépendent de la Fédération de l’éducation et de la formation qui regroupe les écoles privés laïques, les écoles franco-arabes, l’enseignement privé catholique et le Cadre unitaire des organisations des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cudopes) ne vont accepter leurs enfants que s’ils décident de s’acquitter de la scolarité des mois précédents coïncidant avec la fermeture des écoles pour cause de covid-19.
«On avait discuté avec les parents d’élèves responsables qui nous ont dit : oui, on comprend que c’est difficile pour vous et pour nous aussi. Tout le monde est impacté par la covid-19. Maintenant, on accepte de payer mais la seule chose qu’on vous demande, c’est de ne pas lier le paiement de l’année courante à la réinscription ; de nous donner la possibilité de disposer d’un moratoire ; réinscrire nos enfants ; commencer les enseignements et on voit comment éponger la dette qui est due. C’est ce qui a été discuté avec les parents d’élèves responsables. Maintenant, un parent d’élève qui dit : «je ne paie pas».
Nous sommes du privé. C’est nous qui avons mis notre argent. Nos écoles nous appartiennent. Quelqu’un ne peut pas venir forcer la porte pour dire : «j’amène mon enfant». Tu es libre de l’amener dans l’école publique», a fait savoir le président du Cadre unitaire des organisations des établissements privés de l’enseignement supérieur (Cudopes), Dr Jean Marie Sène. Poursuivant son propos, il ajoute : «Nous sommes du privé. Si tu remplis les conditions financières, tu t’inscris. Si tu ne remplis pas les conditions financières, tu ne peux pas t’inscrire. Maintenant, quelqu’un qui vient discuter avec le chef de l’établissement. Ce dernier a la latitude d’accepter ou de ne pas accepter en fonction des propositions que tu lui fais en modalités de paiement».
Selon Dr Jean Marie Sène, il faut que les parents d’élèves arrêtent de considérer l’éducation de leurs enfants comme de la marchandise. «L’éducation, ce n’est pas une marchandise qui se vend. C’est un projet. Un étudiant ou un élève qui s’inscrit, il a un projet pour apprendre quelque chose, pour avoir un ensemble de connaissances et de compétences pour pouvoir servir la Nation ou la société. On ne peut pas dire, tel mois, j’ai étudié, je paie. Tel mois, je n’ai pas étudié, je ne paie pas», a tenu à préciser le président du Cudopes.
Pour preuve, dira-t-il, les cours ont été dispensés au-delà de ce qui était prévu pour les élèves qui devaient passer les examens qui s’est soldé avec un fort taux de réussite cette année. Ce qui fait dire au président du Cudopes, les parents de ces élèves ne peuvent pas évaluer tous les efforts que les établissements ou les enseignants ont eu à dépenser pour la réussite de leurs enfants. «On a fait notre devoir. Que les parents fassent leur devoir», a-t-il lancé.
Dr Jean Marie Sène a tenu à rappeler les directives du ministère de l’Education qui avait demandé, à tous ceux qui le peuvent, de faire la continuité pédagogique à travers l’enseignement à distance pour les élèves en classes intermédiaires et de les évaluer à l’issue du premier semestre.
2 POLICIERS BLESSES ; 2 ETUDIANTS EVACUES AU CENTRE DE SANTE
Des échauffourées ont éclaté entre les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey et les forces de sécurité
Les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey ont barré la route et incendié des pneus, hier après-midi, pour réclamer l’achèvement des travaux de leur restaurant mais aussi la construction de nouveaux pavillons. Il s’en est suivi des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont fait deux blessés chez les policiers et deux étudiants évacués au centre de santé.
Des échauffourées ont éclaté entre les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey et les forces de sécurité. C’est aux environs de 17 heures, heure à laquelle les étudiants avaient convoqué la presse locale pour une conférence de presse. Aussitôt arrivés sur les lieux, les étudiants sont sortis pour barrer la route Nationale 3 au deux niveaux pour créer deux fronts, obligeant les véhicules à emprunter la voie de contournement du Centre national de recherches agronomiques.
Les éléments du détachement du groupement de la gendarmerie ont, par la suite, débarqué pour parer à toute éventualité. Ce qui n’a pas empêché les étudiants de bloquer les membres de l’administration. Il y aura des échanges de jets de pierres et des grenades lacrymogènes. Bilan : deux éléments de police ont été blessés par les étudiants.
Du coté des étudiants aussi, il y a eu des blessés qui ont absorbé les gaz des lacrymogènes. Les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey réclament l’achèvement des travaux de leur 2ème restaurant mais aussi la construction des pavillons. Le calme est revenu peu avant 19 heures permettant aux travailleurs de l’université de pouvoir quitter les lieux. Les délégués des étudiants ont promis de rencontrer la presse ce mercredi.