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3 mai 2025
Éducation
MACKY SALL DEMANDE DE METTRE L'ACCENT SUR LE NUMÉRIQUE À L'ÉCOLE
Le président demande l'orientation de 30% des élèves issus du cycle fondamental vers le système professionnel, précisément dans les métiers du numérique - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 7 septembre 2020.
« Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 07 octobre 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha MBACKE, et à la Communauté Mouride, suite à la bonne organisation des célébrations de la 126 ème édition du Grand Magal de Touba.
Le Président de la République, abordant la question de la préparation de la rentrée officielle des classes et de la consolidation des performances de notre système éducatif, a réitéré sa reconnaissance, son soutien et ses encouragements aux enseignants du Sénégal, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Enseignant(e)s, ce 05 octobre.
Le Chef de l’Etat a, ensuite, salué l’engagement remarquable de la communauté éducative, particulièrement des enseignants, qui a permis de poursuivre les enseignements et apprentissages pour les élèves des classes d’examen durant la pandémie de la COVID - 19. Il s’est, à ce titre, félicité des résultats satisfaisants obtenus au Baccalauréat et au BFEM. Il a ainsi demandé au Gouvernement d’engager, sans délai, le processus d’orientation des nouveaux bacheliers dans les établissements d’enseignement supérieur.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, souligné la nécessité d’évaluer l’exécution intégrale des onze (11) décisions consensuelles de transformation du système d’enseignement supérieur et de recherche prises en août 2013. Il a également signalé l’urgence de veiller à : (i) l’actualisation de la carte scolaire par l’intégration de critères démographiques pertinents ; (ii) l’accélération de l’édification des centres de formation professionnelle prévus dans les départements.
Il a par ailleurs invité les ministres concernés à développer le numérique à l’école, à l’université et à orienter 30% des élèves issus du cycle fondamental vers le système professionnel, précisément dans les métiers du numérique.
Le Président de la République a, en outre, invité les ministres en charge de l’Education et de la formation professionnelle à entamer la finalisation des préparatifs de la prochaine rentrée scolaire en impliquant toute la communauté éducative, notamment les partenaires sociaux.
Le Président de la République, au sujet de la protection sociale à travers l’accentuation de la lutte préventive contre le cancer, a invité le Ministre de la Santé à soutenir le déploiement national de l’initiative « Octobre Rose ». Il a rappelé la nécessité de poursuivre la gratuité de la chimiothérapie pour ce qui concerne les cancers féminins et insisté sur la nécessité de veiller, dans le Plan d’investissement Santé 2020 - 2024, au renforcement significatif des équipements de dépistage des cancers et de radiothérapie. Il a, dans cet élan, demandé au Gouvernement d’accélérer la construction du Centre National d’Oncologie, à Diamniadio, en relation avec la coopération coréenne.
Le Chef de l’Etat, au titre de la modernisation des systèmes de transport pour renforcer la sécurité des voyageurs, a invité le Ministre des transports terrestres à intensifier, dans le consensus avec les acteurs, la réalisation des programmes de renouvellement des véhicules actuels de transports urbains et interurbains de voyageurs et de fret.
Il a aussi demandé le démarrage du transport ferroviaire sur l’axe Dakar-Tamba, à travers la remise en état des voies et la construction d’un terminal à conteneurs à Tambacounda.
Le Président de la République a, dans cette dynamique, demandé au Ministre de l’Economie maritime d’asseoir avec le Secteur privé, une réflexion stratégique en vue du développement systématique de projets de transports maritimes et fluviaux intérieurs rentables, dans la sûreté et la sécurité. Il a, en même temps, indiqué l’impératif d’appliquer un schéma de gestion durable du nouveau Port de Foundioungne- Ndakhonga, ainsi que des infrastructures publiques déjà réceptionnées par l’Etat.
Le Chef de l’Etat, a au titre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, demandé aux Ministres concernés de finaliser la réflexion sur la modernisation du Système national de Retraite entamée lors de la dernière Conférence sociale de 2017. Il a, notamment, invité le Ministre du Travail à lui faire parvenir une évaluation de la « Mensualisation des Pensions ».
Le Président de la République a, aussi, invité le Ministre de la Solidarité nationale, à finaliser le cadre juridique consensuel portant création d’un Registre National Unique (RNU), référence de ciblage des programmes et actions de protection sociale.
Le Chef de l’Etat a, enfin, demandé au Ministre de l’Environnement, en relation avec les ministres en charge de l’Industrie et des Mines, de faire observer par les entreprises, les dispositions pertinentes du Code de l’Environnement, en particulier celles relatives à la police de l’eau, au traitement des déchets industriels et au respect des normes en matière de pollution de l’air.
Le Président a clos sa communication en informant le Conseil sur son agenda International.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République dans sa communication a rappelé les directives du Chef de l’Etat relatives à la nécessité de rendre opérationnelles les importantes infrastructures sportives et économiques déjà réalisées par l’Etat.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget 2020 et le projet de loi de finances pour l’année 2021, intégrant l’amortissement de la dette publique, à l’instar des années antérieures et élevant le budget à 4589,15 milliards FCFA, contre 4215, 2 milliards CFA en 2020, soit une hausse de 8,9% en valeur relative..
Le Ministre de la santé et de l’Action social a fait le point sur la gestion de la pandémie de la COVID-19.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la situation de la pluviométrie, le suivi des cultures et l’exportation des produits horticoles.
Le Ministre de l’Eau et de l'Assainissement a fait le point sur les travaux de maintenance du réseau d’alimentation en eau potable.
Le Ministre, en charge du suivi du PSE a rendu compte de la réunion tenue avec le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, portant sur les réformes en vue dans le secteur de la santé.
Au titre des textes législatifs et réglementaires,
Le Conseil a examiné et adopté le projet de loi de finances pour l’année 2021. »
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YAYE KENE GASSAMA, FEMME DE SCIENCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Heritages reçoit la Professeure titulaire à la faculté des Sciences et Techniques de l'Ucad, première femme au Sénégal, à avoir dirigé une chaire scientifique, pour un entretien enrichissant
Pour son troisième numéro, Heritages reçoit Yaye Kène Gassama, Professeure titulaire à la faculté des Sciences et Techniques de l'Universite Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle est la première femme, au Sénégal, à avoir dirigé une chaire scientifique.
La chercheure, ancienne ministre de la Recherche scientifique et membre de l’Académie des sciences du Sénégal, parle de sa passion pour la science, de l’éducation des filles, de ses études en France, de ses missions en tant qu’universitaire, de sa rencontre avec le soufisme, de ses projets scientifiques, des enjeux des biotechnologies, de l’intelligence artificielle, etc.
Yaye Kène Gassama répond aux questions de l’éditorialiste de SenePlus, Paap Seen.
MACKY SALL INVITE D’HONNEUR
La célébration de la Journée mondiale des enseignants de cette année se fera dans un format particulier en raison de la pandémie de la covid-19.
En prélude à la Journée mondiale des enseignants prévue le 5 octobre prochain, l’Union Syndicale pour une Education de Qualité (Useq)) a organisé hier, vendredi 2 octobre une conférence de presse au siège de l'UDEN à Castor. L’objectif est de populariser l’évènement qui consiste à rendre hommage à la profession enseignante. Cette année, la Journée mondiale des enseignants qui est instituée depuis 1994 par la communauté internationale, a pour thème les «enseignants : leaders en temps de crise et façonneurs d'avenir».
La célébration de la Journée mondiale des enseignants de cette année se fera dans un format particulier en raison de la pandémie de la covid-19. «Cette année, c’est une unique manifestation mondiale en ligne durant 24h nonstop. Toutes les régions de tous les continents seront progressivement associées à la manifestation avec transformation vidéo en direct, à la portée de millions de personnes. Il y a là un défi technologique dont la réalisation réussie sera une véritable prouesse à saluer», a fait savoir le coordonnateur national de l'Union syndicale pour une Education de qualité (Useq), Dr Amadou Diaouné. Il intervenait hier, vendredi 2 octobre lors d’un face-à-face avec la presse.
Selon lui, les enseignants du monde entier, dans une ferveur et communion renouvelées, vont célébrer leur journée avec le soutien de leurs amis parmi les acteurs institutionnels nationaux et internationaux, mais aussi les organisations de la société civile notamment les ONG en éducation». Ce, «en dépit du contexte de la pandémie de la covid-19 qui a conduit à l'organisation de la manifestation dans un format absolument singulier et inédit», a ajouté Dr Amadou Diaouné.
A l’en croire, la Journée mondiale des enseignants va être présidée par le Chef de l’Etat, Macky Sall. «L’évènement sera marqué principalement par le discours inaugural qui sera prononcé par le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, qui a accepté l'invitation de l'IERAF (Internationale de l’Éducation Région Afrique) à parler au nom de toute l’Afrique», a tenu à préciser Dr Amadou Diaouné.
Raison pour laquelle, «l’Union Syndicale pour Éducation de Qualité (Useq) composante de l'Internationale de l’Education au Sénégal, tient à expliquer solennellement au président Macky Sall, d’abord, sa profonde gratitude ensuite ses chaleureuses félicitations pour cet honneur qui est fait au Sénégal et à ses enseignements en particulier».
L'Useq exhorte ainsi les enseignants à suivre cette manifestation d'hommage à leur profession avec la participation d’éminentes personnalités de notoriété mondiale qui feront sans doute, des communications de haute facture sur les enjeux éducatifs du moment et les perspectives d’évolution de la profession enseignante dans un contexte de fulgurantes mutations technologiques. De même, la presse et tous les amis de l’école dont les partenaires privilégiés de la COSYDEP, sont invités à communier fortement avec les enseignants le 5 octobre.
NOUVELLES ARRESTATIONS DANS L'AFFAIRE PHILIPPE
Quatre autres personnes arrêtées dans l'affaire du meurtre de l’étudiant Ahyi Joël Célestin Philippe tué à coups de couteaux à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Nouvelles arrestations dans l'affaire du meurtre de l’étudiant Ahyi Joël Célestin Philippe tué à coups de couteaux à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Après l'interpellation du présumé meurtrier, Fallou Sène âgé de 20 ans, la Sûreté urbaine a mis la la main sur quatre autres personnes qui ont assisté à l'agression mortelle de l'étudiant.
Selon Libération, les bourreaux de Joël sont tous originaires de Thiaroye. Les habits du présumé meurtrier, tachetés du sang de la victime, ont été retrouvés cachés sous le matelas de sa chambre.
LE G7 FIXE SES CONDITIONS ET AVERTIT L’ETAT
En perspective de la prochaine année scolaire qui va démarrer le 12 novembre, les syndicats des enseignants regroupés dans le G7 alertent d’ores et déjà l’Etat du Sénégal pour une année scolaire apaisée.
En perspective de la prochaine année scolaire qui va démarrer le 12 novembre, les syndicats des enseignants regroupés dans le G7 alertent d’ores et déjà l’Etat du Sénégal pour une année scolaire apaisée. Lors d’un séminaire de trois jours qui a réuni les acteurs de l’école et le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, le Secrétaire général du Saems, Saourou Sène, par ailleurs membre du G7, a exigé le respect des accords signés par l’Etat du Sénégal.
L’Etat du Sénégal a le devoir d’appliquer les engagements qu’il avait pris pour améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants. C’est la recommandation faite par Saourou Sène, Secrétaire général du Saems, par ailleurs membre du G7. D’autant que, souligne-t-il, les enseignants ont montré à la face du monde leur patriotisme en regagnant les classes dans une situation difficile marquée par la pandémie de la Covid-19. Qui plus est, ils ont obtenu des résultats satisfaisants aux examens. «L’année scolaire 2019- 2020 a démarré par des mouvements d’humeur du G7 pour deux raisons. La première est une question de gouvernance et la deuxième est relative au protocole d’accord signé entre l’Etat et les syndicats.
Pour les questions qui sont sur la table, le gouvernement du Sénégal est appelé à prendre les meilleures décisions pour qu’on les dépasse. D’autant qu’avec la pandémie, les enseignants ont fait preuve de patriotisme. Considérés comme les soldats du savoir, ils ont été au front sans pour autant se soucier de leur état de santé», affirme Saourou Sène qui exige le respect du protocole d’accords. En dépit des résultats obtenus lors des examens de fin d’année, Saourou Sène trouve qu’il n’y a pas de quoi se glorifier. En ce sens que les résultats ne sont pas définitifs dans la mesure où les classes intermédiaires n’ont pas été encore prises en compte. Il a profité de l‘occasion pour solder ses comptes avec Dame Mbodj du Cusems/A qui avait soutenu que les résultats des examens étaient truqués. Il juge irresponsables ces propos. «C’est manquer de respect que de dire que les enseignants ont comploté pour truquer des résultats. Les enseignants tireront les conséquences de ces fausses allégations. Pire, la personne qui a tenu ces propos avait demandé une année blanche. En tant que soldats de l’éducation, nous nous étions opposés à une année blanche. Heureusement, car si nous avions connu une année blanche, le Sénégal aurait été le seul pays à connaître cela», déclare-t-il.
MAMADOU TALLA SE FELICITE DES RESULTATS
Pour le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, la pérennisation du dialogue est la meilleure manière de dissiper les malentendus. Suite aux résultats obtenus cette année, Monsieur Tall a exprimé sa gratitude aux enseignants ayant répondu à l’appel du devoir au péril de leur vie. Pour le ministre, l’objectif de ce séminaire de trois jours est de préparer la reprise des apprentissages. «Il fallait faire un bilan pour voir les points forts et les points faibles de l’année qui vient de s’achever. C’est donc une occasion d’analyser les points positifs et les points à améliorer», indique le ministre de l’Education qui, par ailleurs, a félicité les parents d’élèves et les enseignants pour leur patriotisme. «Les enseignants ont montré leur engagement avec détermination. Et grâce à leur responsabilité, l’école n’a pas été un vecteur de propagation du virus», clame Mamadou Talla qui exhorte les différents acteurs à consolider les acquis.
LES BONS RÉSULTATS À LA LOUPE DES ACTEURS
Des acteurs de l’éducation ont dit, mercredi à Thiès, ne pas avoir été surpris par les ‘’bons résultats’’ obtenus aux examens scolaires, cette année où de multiples facteurs ont créé les conditions de bonnes performances en dépit de la crise sanitaire.
Thiès, 1er oct (APS) - Des acteurs de l’éducation ont dit, mercredi à Thiès, ne pas avoir été surpris par les ‘’bons résultats’’ obtenus aux examens scolaires, cette année où de multiples facteurs ont créé les conditions de bonnes performances en dépit de la crise sanitaire.
‘’Nous constatons une amélioration de ces résultats comparés aux dix années précédentes’’, a dit Cheikh Mbow directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique, en marge d’un panel dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne ‘’Nos vacances pour l’école’’.
Le conseil d’administration de la COSYEDP séjourne depuis mardi à Thiès, pour valider son plan stratégique, accorde une attention particulière aux groupes vulnérables, aux enfants à besoins éducatifs spéciaux, et à ceux vivant dans des zones reculées du pays.
Pour lui, plusieurs facteurs peuvent expliquer au premier regard la configuration des résultats de cette année.
Il a cité la ‘’mobilisation et la solidarité de la chaîne d’acteurs’’, le protocole sanitaire, la ‘’possibilité d’apporter des réponses locales aux problèmes qui se sont posées’’ et les effectifs réduits ayant facilité l’encadrement des candidats.
Selon lui, la Cosydep avait évoqué dans une déclaration bien avant les examens, des facteurs importants ‘’pouvant influer positivement sur les résultats’’.
Il estime toutefois qu’une ‘’évaluation scientifique’’ des facteurs explicatifs des résultats de cette année est nécessaire.
Divers commentaires évoquent le caractère ‘’paradoxal’’ de la tendance haussière des résultats des examens scolaires, où l’on s’y attendait le moins, en raison de la pandémie.
‘’Les résultats ne me surprennent guère’’, a commenté l’inspecteur d’Académie de Thiès Pape Baba Diassé, pour qui ‘’la covid-19 était à la fois un danger et une opportunité’’.
M. Diassé a noté qu’en plus d’une mobilisation de la communauté autour de l’école, comme il n’y en a ‘’jamais’’ eu, les enfants ont été ‘’autonomisés’’, avec un ensemble d’outils mettant ‘’l’accent plus sur les apprentissages que sur les enseignements’’. Ils vont de la télé à WhatsAPP, en passant par les fascicules distribués.
D’un autre côté, l’allègement du programme scolaire, pour n’en retenir que ‘’l’essentiel’’ a été aussi déterminant. De leur côté, les élèves ‘’se sont déployés psychologiquement’’, a analysé l’inspecteur d’académie de Thiès, un des panélistes.
Ce qui lui a fait affirmer, en dernier ressort : ‘’ce ne sont pas des résultats tombés du ciel : nous les avons travaillés’’.
Saluant ces résultats ‘’qui n’étaient pas évidents’’, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS), Saourou Sène, en a profité pour poser l’urgence du débat de la révision des programmes scolaires, pour les ‘’adapter aux réalités nationales’’.
Le syndicaliste estime toutefois que ces résultats ne doivent pas faire oublier la situation des élèves des classes intermédiaires, restés à la maison au moment de la reprise des enseignements.
‘’Aujourd’hui, on se réjouit des résultats des 551.000 (candidats), mais qu’en est-il des 3 millions restés à la maison’’, s’est-il interrogé.
Il estime que l’impact de la covid-19 sur l’école sera surtout visible en 2021 avec l’arrivée en classe d’examen des élèves de première et 3-ème.
Pour lui, une remédiation s’impose au profit de cette frange majoritaire de l’école, ‘’quitte à payer un 13-ème mois’’ aux enseignants, à titre de motivation.
Saourou Sène a profité de ces échanges auxquels ont pris part, au conseil départemental de Thiès, le conseiller technique du ministère de l’Education nationale Ngary Faye, pour inviter l’Etat au respect des engagements qu’il avait signés avec les syndicats d’enseignants.
Ce qui se traduira, notamment, par une révision du système de rémunération, au profit des enseignants qui ont fait preuve de ‘’sacrifice’’ lors de cette pandémie, au même titre que les médecins et d’autres corps professionnels.
Cheikh Mbow a insisté sur la nécessité d’anticiper sur la prochaine année scolaire pour garantir une année ‘’pacifiée’’, afin de combler le ‘’gap’’ noté cette année en termes de temps d’apprentissage, surtout pour les 3 millions d’enfants des classes intermédiaires restés sept mois hors des classes.
Cela passe par le règlement des ‘’difficultés potentielles’’, à même d’assurer un ‘’minimum de consensus entre les autorités étatiques et les syndicats d’enseignants’’, a-t-il dit.
LE G20 EN SIT-IN AUJOURD’HUI DEVANT LE MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
L’éducation est encore en eaux troubles. et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui se signale encore pour un sit-in ce matin devant les locaux du Ministère de la fonction publique, après une première tentative avortée
L’éducation est encore en eaux troubles. et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui se signale encore pour un sit-in ce matin devant les locaux du Ministère de la fonction publique, après une première tentative avortée car interdite par l’autorité préfectorale. Il entend ainsi dénoncer les lenteurs administratives dans la carrière des enseignants et une remise en cause des acquis des accords signés en 2014 et 2017.
Le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) veut tenir un sit-in aujourd’hui, mercredi 30 octobre, devant les locaux du Ministère de la Fonction publique établi au Point E. C’est son coordonnateur Mamadou Tamba qui a vendu la mèche. « Les syndicats regroupés au sein du G20 convient la presse dans toute sa diversité au sit-in qu’ils organisent demain mercredi 30 septembre 2020, devant le Ministère en charge de la Fonction publique et de la Rationalisation des Effectifs sis au Point E», a fait savoir Mamadou Tamba coordonnateur du G20, par ailleurs secrétaire général du Seppi. «Les syndicats membres du G20 s’indignent du mépris, des abus, des injustices et des discriminations dont les enseignants sont l’objet. C’est pourquoi, pour mettre un terme à cette situation qui s’empire de jour en jour, le G20 organise un sit-in ce mercredi 30 septembre 2020 devant le Ministère de la Fonction publique », explique t-il dans un communiqué.
Pour ce qui est du contenu de leur plate-forme revendicative, ces syndicalistes du G20 réclament entre autres « la fin des lenteurs dans la production des actes relatifs à la carrière et à la mobilité sociale des enseignants et le retour à la normalité, la diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignants (validation, intégration, avancement, reclassement, etc.) et l’arrêt immédiat de la surimposition sur les revenus et les salaires des enseignants, le dégel irréversible du prêt DMC, la modification du Décret n°74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement et mettre fin aux nombreuses injustices qu’ils subissent, l’ouverture de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique, la hausse au moins à 5% du Budget de l’Éducation Préscolaire, l’ouverture de dialogue inclusif sur la retraite à 65 ans, le respect des engagements sur les questions d’habitat pour le G10 et le G8 et enfin, l’implication du G20 dans toutes les instances de négociation et de dialogue social ».
LE SENEGAL APPLAUDI PAR LA COALITION MONDIALE POUR L’EDUCATION
Les mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour répondre aux défis immédiats de la fermeture et de la réouverture d'écoles ont été saluées par les membres de la coalition mondiale pour l’éducation.
En marge du débat annuel de l’assemblée générale des nations unies, l’Unesco, à travers la Coalition mondiale pour l’éducation, a organisé une rencontre pour étudier l’impact de la Covid-19 sur l’éducation. a cette occasion, les membres ladite coalition ont loué le programme mis en exergue par le gouvernement du Sénégal pour atténuer les conséquences néfastes de la pandémie.
Les mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour répondre aux défis immédiats de la fermeture et de la réouverture d'écoles ont été saluées par les membres de la coalition mondiale pour l’éducation.
Dans une note issue de la rencontre du débat annuel de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’éducation organisée par l’Unesco, le Vice-président de l’éducation de Microsoft, Anthony Salcito, l’une des sociétés privées qui font partie de la Coalition, a loué le programme mis en exergue par le gouvernement du Sénégal pour atténuer les conséquences néfastes de la pandémie. Il souligne à cet effet que le gouvernement du Sénégal est l’utilisateur le plus important de sa plateforme éducative dans la région. Et cela, pour lui, est l’exemple d’un « franc succès ».
Prenant la parole, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, indique que le programme « Apprendre à la maison » a servi de réponse à la crise de la Covid19 et aux mesures de confinement qui en ont découlé, avec l’ensemble des acteurs du système éducatif, y compris les parents d’élèves. « Il s’agit d’un seul dispositif, diversifié, qui s’adapte aux différentes situations avec trois actions : le passif, l’actif et l’interactif », a expliqué le ministre qui souligne en effet que le volet «passif » concerne tous les élèves du pays ouest-africain et consiste notamment à la mise en place de photocopies et de production des cours à tous les niveaux du programme d’éducation nationale. Et le volet « actif », indique M. Talla, s’adresse à une partie de la population et se base sur un canal télévisé où les enseignants donnent des cours qui reprennent le programme national d’éducation, et qui s’étend aux radios communautaires.
Et Enfin, explique le ministre Talla, le volet « interactif » s’appuie sur le numérique qui, d’après lui, est la « solution de demain. Mais, déplore-t-il, faute d’accès, il ne concerne pour le moment que les quelques 530000 élèves en classe d’examen. « Le Sénégal a lancé un nouveau projet de télé-enseignement qui élargira l’accès à travers le projet « Promet », renseigne Mamadou Talla qui se réjouit en effet des résultats qu’il juge meilleurs. «Il y a eu des bonds de 10, 15, 20% par rapport aux années précédentes… et les épreuves étaient de mêmes difficultés », a signalé le ministre. D’ailleurs, informe-t-il, pour la rentrée prévue en novembre, le gouvernement compte également lancer un nouveau programme dénommé «Comment aider l’élève ? »
Et à l’en croire, ce programme cherche notamment à aider les filles qui forment la majorité des 3,8 millions d’élèves dans le système scolaire sénégalais et obtiennent les meilleurs résultats. « Le Sénégal cherche ainsi à mettre le numérique à la disposition de tous les étudiants et à réduire la taille de la classe, afin d’étendre ces résultats positifs à l’avenir », ajoute M. Talla qui invite ainsi la Coalition à trouver des mécanismes permettant de faciliter la connectivité au niveau national et d’accompagner l’équipement des enseignants et des élèves en termes d’outils qui permettent d’utiliser les supports pédagogiques qui ont été réalisés.
A noter que pour répondre à cette crise, l’UNESCO a lancé en mars dernier la Coalition mondiale pour l’éducation qui fédère plus de 150 partenaires dont le secteur privé. Cette coalition a déployé des initiatives pour la continuité de l’apprentissage dans plus de 70 pays, bénéficiant à plus de 400 millions d’apprenants et 13 millions d’enseignants, dans des pays comme l’Argentine, le Burkina Faso, l’Espagne ou la République démocratique du Congo.
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LA REFONDATION DE L'ARCHITECHTURE POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLE DES ETATS ET DE LEUR GOUVERNANCE
Mame Lika Sidibé accueille Pr Babacar Gueye, Dr Serigne Bamba Gaye et Dr Selly Ba pour la cinquième numéro des webinaires de l'Université Cheikh Ahmadou Bamba
Mame Lika Sidibé accueille Pr Babacar Gueye, Dr Serigne Bamba Gaye et Dr Selly Ba pour la cinquième numéro des webinaires de l'Université Cheikh Ahmadou Bamba : Le Thème 5/5: Paix - Sécurité - Stabilité Sociale. • Sujet 1| La refondation de l'architecture politique et institutionnelle des Etats et de leur gouvernance: une réponse aux défis sécuritaires (Pr Babacar Gaye) • Sujet 2| Crises politiques et conflits au Sahel (Dr Serigne Bamba Gaye) • Sujet 3| La prédication féminine au Sénégal: quel rôle des femmes dans la lutte contre l'extrémisme, la construction de la paix et la stabilité sociale (Dr Selly Ba)
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
TROIS DECENNIES POUR PRENDRE LE POUVOIR
En 30 ans, le Sénégal a enregistré des progrès importants dans la scolarisation des filles. Résultat : aujourd’hui dans tous les examens au niveau des ordres d’enseignement du primaire, du moyen et du secondaire, les filles dament le pion aux garçons
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 29/09/2020
La conférence mondiale sur l’Éducation Pour Tous (EPT) réunie à Jomtien, en Thaïlande, et la 4e Conférence mondiale sur les femmes, qui s’est tenue à Pékin en septembre 1995 ont été un tournant décisif dans l’inscription massive des filles à l’école avec un projet comme la Scofi et aussi l’appui de la coopération bilatérale et de certaines institutions internationales. En 30 ans, le Sénégal a enregistré des progrès importants dans la scolarisation des filles. Résultat : aujourd’hui dans tous les examens au niveau des ordres d’enseignement du primaire, du moyen et du secondaire, les filles dament le pion aux garçons de par le nombre d’inscrits et, souvent, le taux de réussites
Les droits des filles et des femmes sont garantis par la Convention relative aux droits de l’enfant, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement et le Programme d’Action élaboré lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, qui a eu lieu à Pékin en septembre 1995. Ledit programme, adopté à l’unanimité par les 189 Etats présents, définit douze domaines prioritaires d’intervention qui se déclinent en un ensemble d’objectifs stratégiques ; l’objectif 2 étant de favoriser l’égal accès à l’éducation et à la formation. Les gouvernements y reconnaissent que « l’égalité des droits, des chances et de l’accès aux ressources, le partage égal des responsabilités familiales et un partenariat harmonieux entre les femmes et les hommes sont essentiels à leur bien-être et à celui de leurs familles ainsi qu’à l’affermissement de la démocratie ».
La Conférence de Pékin proclame que l’égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle du développement durable, de la paix et de la démocratie. Douze objectifs stratégiques sont identifiés, que les Etats s’engagent à traduire dans des politiques nationales. Cinq ans avant la plateforme de Pékin, la conférence mondiale sur l’Éducation Pour Tous (EPT) s’est réunie à Jomtien, en Thaïlande. Les représentants de 155 pays et 150 organisations se sont engagés à garantir la scolarisation de base pour tous à l’orée 2000.
Ainsi plusieurs institutions internationales se sont engagées à promouvoir le développement de la scolarisation des filles. Ainsi, entre 1999 et 2007, des progrès considérables ont été effectués au niveau mondial : environ 22 millions de filles de plus ont été inscrites dans les écoles primaires. De ce fait, les écarts entre les sexes au niveau des inscriptions à l’école primaire ont diminué dans beaucoup de pays.
Et vint le SCOFI !
Au niveau national, des initiatives n’ont pas manqué. C’est ainsi que le Sénégal, bien que plongé dans une crise économique sans précédent, s’est engagé à mettre en œuvre les décisions de Pékin et de Jomtien. Au niveau du ministère de l’Éducation nationale, le projet gouvernemental de scolarisation des filles appelé Scofi a été mis en place en 1994. Il a essentiellement pour vocation et mission de mener des actions de plaidoyer, d’information, de communication visant à promouvoir massivement l’inscription des filles à l’école. Dans un pays où les traditions et religions confinent la femme à un statut de soumission, où l’on pense dans certains milieux conservateurs que l’éducation d’une fille n’est pas à pousser comme le dit Nabou dans Une si longue lettre de Mariama Ba, les résistances à un tel projet n’ont pas manqué.
L’objectif de la Scofi n’est pas seulement de scolariser mais aussi de pousser les filles à rester aussi longtemps à l’école que les garçons. Depuis les années 90, on a noté une baisse des inégalités sexuées dans la population scolaire. Si les inscriptions des garçons semblent connaitre un ralenti, celles des filles se sont nettement améliorées. Mais les statistiques ont montré que les garçons sont encore plus aptes à poursuivre les longues études. En 2000, les filles représentent 48,5 % des effectifs du primaire, mais 45,3 % des effectifs de l’enseignement secondaire, et seulement 25 % des effectifs de l’université de Dakar. Cette sous-représentation aux niveaux supérieurs est liée à des motifs économiques, familiaux, personnels, scolaires, à la violence physique, psychique voire sexuelle en milieu scolaire.
En 2018, il y a eu plus de filles inscrites au CI que de garçons
234584 contre 214842. Et il faut souligner que dans toutes les régions du Sénégal excepté Kédougou, Sédhiou, Rufisque et Ziguinchor, le taux d’inscription des filles est supérieur à celui des garçons. Et Diourbel, où les résistances ont été les plus vives contre la scolarisation des filles, a été pendant cette année 2018 la région où l’on a enregistré un fort taux d’inscription des filles au CI avec 20 996 contre 16 964 garçons. Et ce même si la région n’a pas enregistré un TBA (Taux Brut d’Admission) supérieur à 100 % chez les filles. L’analyse du taux global des inscriptions au CI selon le genre montre que le TBA au CI des filles est supérieur à celui des garçons. Cette situation traduit un indice de parité en faveur des filles.
En 2018, les effectifs scolarisés dans l’enseignement moyen général s’élevaient à 722 356 élèves dont 52,8 % de filles. Au niveau des académies, il apparaît selon un rapport de l’ANSD que celles de Thiès (120 610), de Pikine-Guédiawaye (88 920) et de Dakar (67 846) ont les plus gros effectifs tandis que celles de Kédougou (8 189), de Kaffrine (13 944) et de Matam (23 337) ont les plus faibles effectifs. En 2018, l’effectif total des élèves du secondaire général était de 339 225, dont 170 418 filles, soit 50,2 %. Donc la majorité des élèves du secondaire général étaient de sexe féminin cette année-là. Une tendance qui s’est poursuivie.
En effet entre 2000 et 2020, des pays de géants semblent avoir été franchis. Ainsi l’on remarqué qu’au niveau des résultats, que les filles, qui représentaient 54 % des candidats ayant subi les épreuves, ont réalisé une meilleure performance que les garçons à l’examen du Baccalauréat 2020 au Sénégal. Leur taux d’admission est de 52 %, toutes séries confondues, faisant mieux que les garçons.
Pour le BFEM, l’on a enregistré 177 434 candidats dont 54 % de filles. Les résultats détaillés ne sont pas encore disponibles mais les filles sont parties pour prendre le dessus sur les garçons.
Pour le CFEE et l’entrée en 6e de cette année-ci, les filles représentent 53 % des 285 812 candidats. Là aussi, la supériorité côté résultats est plutôt féminine. Pendant ces trois décennies, c’est-à-dire depuis Jomtien, le Sénégal est parvenu est combler le gap existant entre les garçons et les filles en matière de scolarisation. Mais toutefois le décrochage ou le maintien des filles aux niveaux moyen, secondaire et supérieur demeure encore un problème. Les facteurs culturels, les pesanteurs sociales, la pauvreté, les difficultés sociales demeurent encore des goulots d’étranglement pour atteindre l’objectif de les maintenir à l’école le plus longtemps possible.