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3 mai 2025
Diaspora
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UN MIGRANT CAMEROUNAIS À LESBOS
Cédric fait partie des milliers de migrants bloqués en Grèce en attendant que leur demande d'asile soit examinée - Il témoigne de son quotidien difficile près du camp de Moria
Porte d'entrée vers l'Europe, l'île grecque de Lesbos a vu arriver en 2015 des dizaines de milliers de réfugiés. Les habitants leur ont porté secours dès leur arrivée. Mais depuis, les bons sentiments ont fait place à l'exaspération. Beaucoup de migrants sont bloqués sur l'île en attendant l'examen de leur demande d'asile, vivant dans des conditions inhumaines, lorsqu'ils ne perdent pas tout. Sur place, nos reporters témoignent de leur extrême précarité, mais aussi de la lassitude des habitants.
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LES RÉSULTATS PROVISOIRES CONNUS VENDREDI AU PLUS TARD
Le président de la Commission nationale de recensement des votes, a fait ce lundi, le point succint des tâches qui lui sont dévolues, de la réception des PV à leur traitement en lien avec les représentants des candidats, entre autres
avec Apanews |
Edouard Touré |
Publication 25/02/2019
La Commission nationale de recensement des votes commence, ce lundi, la compilation des résultats du scrutin présidentiel du 24 février 2019, a annoncé son président, le juge Demba Kandji, soulignant que les « résultats provisoires seront proclamés jeudi ou vendredi prochains au plus tard ».
« Jeudi ou vendredi au plus tard, il y aura la proclamation des résultats provisoires par la Commission nationale de recensement des votes. Le travail de la commission commence ce lundi. Nous avons déjà les procès-verbaux (PV) des Commissions électorales départementales autonomes (CEDA) de Saint-Louis (nord), Gossas (centre), Guédiawaye (banlieue dakaroise), Malem Hodar (centre), Birkelane (centre), Bambey (centre) et Koungheul (centre) », a indiqué le juge Kandji au cours d’un point de presse.
Il a souligné que tout au long de la soirée, les autres CEDA vont finir la compilation des résultats et envoyer les PV à la Commission nationale de recensement des votes, composée de trois juges et de deux représentants (titulaire et suppléant) de chaque candidat.
Ce faisant, Demba Kandji a invité les observateurs nationaux et internationaux et la presse à s’associer au processus de recensement des votes par la Commission. « D’habitude, on n’invitait la presse qu’à la proclamation des résultats, mais cette fois-ci on a voulu innover en l’associant dès le départ. Vous êtes des témoins privilégiés. Les seuls documents sur lesquels nous travaillons sont reçus des 45 CEDA. Ils sont mis à la disposition de tous les membres de la Commission nationale de recensement des votes, seule habileté à redresser les erreurs ou annuler des résultats », a-t-il dit.
Interrogé sur la proclamation des résultats par les hommes politiques, il a affirmé qu’ils sont « dans leur rôle, moi je suis dans le mien. Ce sont des politiques ».
Mais « personne n’a le droit de proclamer des résultats à part la commission pour les résultats provisoires et le Conseil constitutionnel pour ceux définitifs », a précisé Demba Kandji.
Dimanche dernier, 6 683 043 électeurs étaient appelés aux urnes pour départager les cinq candidats à la présidentielle sénégalaise 2019, dont le président sortant, Macky Sall.
Dans la soirée, le Premier ministre, coordonnateur du pôle programme du candidat Macky Sall a annoncé la victoire de ce dernier avec au moins 57% des suffrages, là où l’opposition a, dans une sortie faite une heure auparavant, a réclamé un second tour.
BOUN, IDY ET SONKO, LES PYROMANES EN CAMPAGNE
Les différents états-majors n’ont pas voulu attendre les instances habilitées à proclamer les résultats, avant de donner leurs estimations
Les différents états-majors n’ont pas voulu attendre les instances habilitées à proclamer les résultats, avant de donner leurs estimations.
Face à l’avalanche des chiffres qui les donnaient à la traîne derrière le candidat Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko ont décidé de faire une sortie commune face à la presse, pour affirmer que, selon les chiffres en leur possession, il n’était pas possible d’éviter un second tour de la présidentielle. Néanmoins, ce qui a le plus attiré l’attention, ce sont les menaces proférées contre des organes de presse, notamment du Groupe Gfm et des médias français.
Sans recul ni retenue, sur la base de rumeurs circulant sur Internet, les dirigeants de deux principales coalitions opposées à Macky Sall, ont «mis en garde la presse française» dont selon eux, certains organes avaient annoncé la victoire de Macky Sall au premier tour. Ils ont poussé le bouton plus loin, en accusant les organes de Gfm de fabriquer des faux chiffres qui donneraient le président sortant vainqueur au premier tour.
C’est pourtant le candidat Ousmane Sonko qui, le samedi 16 février dernier à Kédougou, portait la contradiction à son nouvel ami Me Wade, en affirmant qu’il n’était pas facile de truquer des élections au Sénégal. Et c’est pourtant le même travail qui leur est reproché aujourd’hui, que les journalistes de la Rfm ont toujours réalisé à chaque élection, depuis 2007, et qui date de l’époque où certains parmi eux étaient à Walf Fm.
Ce travail qui a à ce jour, permis d’assurer la transparence des scrutins dans ce pays, et d’éviter toutes les tentatives de fraude. Adulés quand ils donnent des résultats qui arrangent les politiciens, les journalistes sont voués aux gémonies quand leurs comptes rendus ne répondent pas aux attentes de certains. Dans le registre des apprentis-sorciers, on peut noter également la sortie du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Comme en réaction à la sortie des deux challengers de son chef Macky Sall, M. Dionne a affirmé au siège de son partie, à Mermoz, que son candidat remportait l’élection au premier tour, à 57% sans donner la base qui lui permettait d’avancer ces propos, ni laisser à la Commission de recensement ou au Conseil constitutionnel le loisir de déclarer les résultats définitifs. Et bien entendu, comme pour la sortie de Seck et Sonko, celle de M. Dionne a fait l’objet d’une forte réprobation.
Et poussé certains à se demander si les populations sénégalaises, qui ont voté dans le calme et la discipline, avaient vraiment les dirigeants politiques qu’elles méritaient
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
HOLD-UP RAMPANT
EXCLUSIF SENEPLUS - Alors que le dépouillement des résultats n’est pas achevé, au nom de quelle vérité et légitimité, le Premier ministre s’autorise des verdicts qui ne relèvent absolument pas de ses compétences ?
L’opération avait été tentée en 2012 par des faucons et autres courtisans du palais : imposer une victoire hors urnes. Le peuple s’y était dressé et mis un holà ! C’était contre le président sortant actuel. Et voilà que sept ans après, les victimes d’hier s’adonnent à la même ignominie.
Qui autorise un Premier ministre d’un gouvernement en partance, à annoncer des résultats électoraux et la victoire de son camp ? Alors que le dépouillement des résultats n’est pas achevé, au nom de quelle vérité et légitimité, le Premier ministre s’autorise des verdicts qui ne relèvent absolument pas de ses compétences.
Au nom de quelle autorité, légitimité, le Premier ministre s’autorise le droit de proclamer des résultats électoraux que les urnes n’ont pas encore donné ?
Où sont ces appendices démocratiques appelés « observateurs » de l’Afrique et de l’Europe ? Ils observent quoi ? Ils voient quoi ? Leur utilité, depuis longtemps mise en doute, est aujourd’hui complètement sans nécessité. Ils ferment les yeux sur les errements de la presse de leur continent ; ils se bouchent les oreilles, le nez, les yeux, quand un Premier ministre sortant donne des résultats à des heures indues ?
Ces observateurs n’ont rien vu, rien entendu, qui « pourraient entacher » la crédibilité du scrutin ! Leur traditionnel refrain ! Evidement, ils sont logés, nourris, blanchis même, aux frais de la reine. Qui n’est autre que la République dont ils sont venus observer le fonctionnement.
Reste les liaisons dangereuses que les patrons de presse peuvent entretenir avec le pouvoir en place. Liaisons qui peuvent comme tous les amours interdits, conduire à des actes et dérives ...impropres. Et en général, les employés n’ont rien à voir avec les deals de leurs patrons. Ils sont comme dans certains reportages « embeded ». Embarqués dans des guerres qui ne sont pas les leurs.
Il faut le dire avec force : ce qui va se passer à partir de ce lundi, est de la stricte responsabilité du gouvernement sortant. En voulant coûte que coûte rester au pouvoir, en forçant pour le premier tour, le candidat-président sortant est comptable de toutes les dérives à venir.
Au royaume chérifien, sur 2 330 suffrages valablement exprimés, il y a 07 bulletins nuls. Dans ce lot, Ousmane Sonko remporte 1 199, suivi de Macky Sall 587 voix, Idrissa Seck 393 voix, Madické Niang 12 voix et Issa Sall 139.
LES DAKAROIS ONT VOTÉ MASSIVEMENT MALGRÉ L'APPEL AU BOYCOTT
L'ancien président Abdoulaye Wade a plusieurs fois appelé ses concitoyens à ne pas se rendre aux urnes mais le vote de ce dimanche a été marqué par une forte mobilisation
Après trois semaines de campagne, plus de six millions de sénégalais ont commencé à voter tôt dans la matinée du dimanche 24 février.
Dans le quartier numéro 3 situé dans le quartier populaire de la Medina de longues files d’attente sont formées dans la cours d’une école publique et de nombreux électeurs se dépêchent dans le calme et la discipline. Chaque électeur veut choisir le bulletin de son candidat pour l’introduire dans l’urne ignorant ainsi l’appel au boycott lancé par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade.
“Pourquoi je vais boycotter? Je suis un citoyen. Le boycotte n’engage que celui qui l’a déclaré. Nous sommes des citoyens, nous, nous votons,” explique cet habitant de la Medina. Un avis partagé par cet autre électeur de la Médina. "Nous sommes des citoyens sénégalais, nous avons donc le droit de voter." Et cet autre habitant de conclure : "Nous sommes matures en matière d’élections et de démocratie. Je ne pense pas qu’il y aura de la fraude."
Assis à l’ombre d’un arbre, Assane est nerveux. Il dénonce le retard enregistré à l’ouverture de son bureau de vote. “On avance pas au Sénégal. On ira nulle part,” fulmine l’électeur.
Les Sénégalais devraient connaître ce soir, aux environs de 19h (heure locale), les toutes premières tendances à l’issue d’un scrutin présidentiel dont l’enjeu majeur est de savoir si le président sortant, Macky Sall passera dès le premier tour.