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2 mai 2025
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MACKY TEND LA MAIN À L'OPPOSITION
Le chef de l'Etat officiellement réélu pour un second mandat a décidé d'instaurer le dialogue avec toutes les forces politiques du pays, promettant des propositions dans ce sens après sa prestation de serment
"Je vois un seul camp, celui du Sénégal", a déclaré Macky Sall ce mardi au terme d'un discours à la présidence.
Pour son second mandat, le chef de l'Etat se veut rassembleur. Il invite à cet effet, toutes les forces politiques afin d'engager un dialogue "ouvert et constructif dans l'intérêt de la nation". "
Je ferai des propositions dans ce sens, après ma prestation de serment", a indiqué Macky Sall, ajoutant que ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, pourront y apporter leur contribution
Le chef de l’Etat, Macky Sall, réélu pour un second mandat de cinq ans selon les résultats définitifs publiés mardi par le Conseil constitutionnel, a déclaré ‘’tendre la main à tous’’ en vue d’un ‘’dialogue ouvert et constructif’’.
Dans une déclaration faite à la salle des banquets du palais de la République, le président Sall a annoncé qu’il fera ‘’des propositions dans ce sens’’ après sa prestation de serment prévu le 2 avril prochain.
Il a souligné que ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pourraient verser leurs contributions à ce dialogue national qu’il veut sans exclusive.
Le Conseil constitutionnel a confirmé mardi les résultats provisoires de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) qui donnent le président sortant vainqueur de la présidentielle du 24 février dernier avec 58,26% des voix.
Selon le verdict lu par la greffière Ernestine Ndèye Sanka, le président sortant devance l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, crédité de 20,50 % des voix. Ousmane Sonko arrive 3e avec 15,67%.
Les deux derniers candidats, El Hadj Sall dit El Hadj Issa Sall, et Madické Niang, ont obtenu respectivement 4,07 et 1,48% des voix.
Le Conseil constitutionnel déclare n’avoir été saisi d’"aucune contestation’’ lors des 72 heures ayant suivi la proclamation des résultats provisoires.
Les quatre candidats de l’opposition ont rejeté les résultats provisoires annoncés par la CNRV, tout en se gardant de tout recours devant le Conseil constitutionnel.
’’Nous rejetons ferment et sans aucune réserve ce résultat. Nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel", avaient-ils dit dans une déclaration commune, dans laquelle ils dénonçaient aussi "un résultat qui reflète parfaitement la commande du candidat sortant’’.
La CNRV a fait état d’un taux de participation de 66, 23 % à l’issue du scrutin lors duquel il a été enregistré 4.383.870 suffages valablement exprimés sur 4. 426.344 votants parmi un total de 6. 683. 043 inscrits.
Avec la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel, Macky Sall va donc pouvoir entamer un second mandat de 5 ans, sept ans après son arrivée au pouvoir le 25 mars 2012.
Ce géologue de formation, passé par And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS), a auparavant connu une ascension fulgurante, de directeur de la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) à président de l’Assemblée nationale, avant une traversée du désert qui l’a finalement mené au palais de la République.
Ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Hydraulique (mai 2001 à novembre 2002), puis ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales (août 2003 à avril 2004), il accède à la primature en avril 2004, sous le règne de son mentor, l’ancien président Abdoulaye Wade, poste qu’il occupera entre avril 2004 et juin 2007.
Il contribue, en tant que directeur de campagne, à la réélection du président Wade en 2007, mais n’est pas reconduit à la tête du gouvernement, héritant plutôt de la présidence de l’Assemblée nationale.
Il est sommé de démissionner de ce poste après qu’il a voulu faire auditionner Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade sur l’Agence de l’Organisation de la conférence islamique (ANOCI). Son mandat, de cinq ans, est alors réduit à un an et son poste de numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS) lui est également retiré.
Accusé de blanchiment d’argent puis blanchi, il prend ses distances du PDS et crée sa propre formation politique, l’Alliance pour la République (APR), l’instrument de son arrivée au pouvoir en 2012.
MACKY SE PRONONCE À 17H
Le chef de l’Etat va faire une déclaration ce mardi, après la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel
Le chef de l’Etat va faire une déclaration, ce mardi, à partir de 17 h, après la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel, annonce un communiqué du Pôle de communication de la présidence sénégalaise.
Macky Sall fera cette déclaration dans la salle des Banquets du Palais de la République, ajoute la même source.
Le Conseil constitutionnel va procéder à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle ce mardi à 16h.
Macky Sall a remporté la présidentielle du 24 février 2019 avec 58,27% des voix selon les résultats officiels provisoires publiés jeudi dernier par la Commission nationale de recensement des votes.
Le président sortant devance l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, crédité de 20,50 % des voix. Ousmane Sonko est arrivé 3e avec 15,67% des 4.383.870 suffages valablement exprimés sur 4. 426.344 votants parmi un total de 6. 683. 043 inscrits, soit un taux de participation de 66,23%.
Les deux derniers candidats, El Hadj Sall dit El Hadj Issa Sall, et Madické Niang, ont obtenu respectivement 4,07 et 1,48% des voix.
Les candidats malheureux ont rejeté les résultats provisoires et annoncé qu’ils ne feront aucun recours.
’’Nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat. Nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel", ont-ils déclaré.
LA GRANDE ÉMISSION RADIO "CONFLUENCES"
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DJIHAD EN AFRIQUE, LE PROCHAIN GRAND PÉRIL ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Économie du Djihad, trafic dans la sous région, le G5 Sahel, motivations socio-culturelles - L'équipe de Confluences lève les contours de l'hydre djihadiste en compagnie de Wassim Nasr et Zachée Betché
Le djihadisme est le phénomène du siècle. C'est quelque chose qui va durer dans le temps, estime Wassim Nasr. Selon le spécialiste, l'implosion de l'Etat libyen a certes favorisé l'implantation du mouvement dans le Sahel, mais cela est parti d'un grand ensemble qui a essaimé toute la région. "Le grand péché en Libye a été de ne pas avoir pensé à l'après Khadafi", relève-t-il. Le journaliste de France24 affirme par ailleurs que la réponse militaire a montré ses limites. "Cette stratégie nourrit plutôt les factions djihadistes. Et généralement, quand des armées étrangères sont engagées hors de leurs frontières, c'est la porte ouverte à des exactions, sans compter que cela est plutôt mal perçu par les populations locales", affirme-t-il.
Sur la question du soufisme comme rempart à l'hydre djihadiste, Mbougar Sarr nuance. Le chroniqueur de Confluences fait remarquer que les premières guerres saintes ont été menées par des soufistes. "L’avantage du soufisme sur les autres mouvements fondamentalistes, c’est sa facette intellectuelle", indique Zachée Betche, ajoutant que la situation est suffisament critique au Nigéria, au Cameroun, au Tchad, entre autres, pour que les Etats s'y penchent plus efficacement.
Bien qu'il puisse y avoir une corrélation entre djihadisme et pauvreté, ce ne sont pas tant les conditions sociales qui détermient l'adhésion des populations au discours fondamentaliste, selon Wassim Nasr. À en croire le journaliste, les populations au-delà de leurs classes sociales, trouvent à travers ces mouvances, un idéal à réaliser. "Ce sont des personnes qui prônent une révolution contre l'institution, y compris en leur propre sein", ajoute-t-il.
Les djihadistes sont-ils des musulmans ?
Pour Wassim Nasr, toute religion est susceptible de basculer dans le fondamentalisme ou la violence. L'invité de Confluences indique que le degré d'acceptation de l'autre varie selon les mouvements et le croisement entre des griefs locaux et une idéologie induit le passage à l’action violente. Les djihadistes ne sont pas fidèles à l’islam, estime de son côté Zachée Betche. De l'avis du théologien, l’ancien djihadisme avait une certaine éthique. "Avec Boko Haram par exemple, l’on assiste à une sorte d’ensauvagement. Nous sommes au paroxysme de la violence", déplore-t-il.
La revue de presse internationale de l'émission a été consacrée aux présidentielles sénégalaise et nigériane avec chaque fois une réélection du président sortant. Magré le désir de changement qui ne s'est pas matérialisé dans les urnes s'agissant du Sénégal, les confluents estiment que le scrutin du 24 février a fait émerger une certaine jeunesse décidée à faire changer les choses.
L'Église catholique engluée dans des scandales de pédopholie était au box des accusés dans la rubrique Guillotine.
BILAN DU PROCESSUS ÉLECTORAL EN ESPAGNE
Des responsables ont eu á décrier et surtout en cette période hivernale les conditions d’accueil et d’Hébergement peu décentes lors de leur passage dans la capitale espagnole pour la formation et la réception du matériel électoral
Après la proclamation des résultats globaux provisoires, l’heure est venue pour les acteurs impliqués de faire le bilan sans complaisance du processus électoral.
Avec un collège électoral de 32738, dont 14439 sénégalais ont pu exprimer leur suffrage á travers les 78 bureaux de vote répartis dans 48 villes ou localités. Ils sont aussi nombreux les sénégalais qui n’ont pu voter le jour du scrutin faute de cartes d’électeurs en cours de validité en dépit du taux de pourcentage qui avoisine les 42,96 % , un taux qui a connu une légère hausse par rapport à celui de 2012 qui était de 37,9%.
Tirant le bilan du processus électoral, le Consul Général Abdou Khadre Agne par ailleurs Président du comité électoral á travers une note circulaire nº 160/CGSM/2019 datée du 01/03/2019 a exprimé toute sa satisfaction de la bonne tenue de l’élection présidentielle qui de son avis s’est déroulée dans le calme et la transparence sur l’ensemble des bureaux de vote.
Il a en outre remercié les Présidents d’Associations et Dahiras qui, selon lui á travers leur professionnalisme et leur sens élevé du devoir ont démontré qu’ils constituent des Ambassadeurs du Sénégal au niveau de leurs localités respectives.
Si le comité électoral a fonctionné en parfaite synergie ce qui a abouti á ces résultats jugés satisfaisants par certains observateurs ; force est de constater que celui gagnerait en efficacité avec l’implication de toutes les forces vives du consulat et qui jouissent d’une expertise avérée dans le domaine de l’organisation des élections car l’expérience a toujours fait la différence surtout en de pareilles circonstances.
Dans le souci d’être en adéquation avec la mission qui lui est dévolue, la Decena a pour sa part déployé sur le terrain 79 contrôleurs et 10 superviseurs ce qui lui a valu d’ailleurs les félicitations de l’Ambassadeur, du Consul général et des représentants des candidats qui étaient en lice pour le travail de veille et d’avant-garde durant tout le processus électoral.
L’Organisation de l’élection présidentielle n’a pas connu que du succès á tout point de vue, elle a aussi enregistré quelques impaires car de Huelva (en Andalousie) aux Iles Canaries, des responsables ont eu á décrier et surtout en cette période hivernale les conditions d’accueil et d’Hébergement peu décentes lors de leur passage dans la capitale espagnole pour la formation et la réception du matériel électoral.
Autre aspect et non pas des moindres : le retard constaté dans la mise en place des moyens matériels et financiers a aussi entrainé un léger retard dans la transmission des résultats au niveau national car les procès- verbaux pour la juridiction Espagne sont arrivés á la veille du scrutin.
Or, organiser des élections suppose la mobilisation de moyens matériels et financiers de grande envergure, sous ce rapport l’état du Sénégal devrait anticiper sur les évènements pour minimiser tous ces problèmes dans la perspective d’assurer des élections correctes.
Considéré par certains compatriotes comme du saupoudrage uniforme aux allures de campagne déguisée, la venue en Espagne de Mme Nata Samb Mbacké Administrateur du FAISE pour allouer des financements aux femmes en pleine campagne électorale a été diversement appréciée par les acteurs politiques de l’opposition comme de la mouvance présidentielle.
Une situation qui a fini d’irriter une militante de la première de l’APR qui a tout bonnement gelé ses activités politiques car selon cette dernière l’éthique et la morale ne devraient accepter de telles pratiques surtout en période de campagne.
Faisant le bilan de l’élection présidentielle au sein des états-majors politiques ; Seynabou Helene Seye responsable de la coalition Sonko Président a d’abord remercié tous ceux qui ont eu á porter leur choix sur Ousmane Sonko avant de laisser entendre que l’heure est venue pour les sénégalais toutes obédiences confondues á se retrouver autour de l’essentiel pour bâtir notre mère patrie : le Sénégal.
Interrogé sur la déroute de leur coalition, Mady Cissé Ba Coordonnateur de l’APR á Murcia para ailleurs mandataire de BBY dans cette localité n’a pas mis de gants pour dire ses vérités. Selon lui le seul et unique responsable de cette débâcle est l’APR qui, n’a su sanctionner positivement les efforts des responsables qui nous ont valu autant de succès par le passé. Selon lui la DSE n a enregistré durant le septennat du Président Macky Sall que deux nominations très méritées : Awa Cheikh Mbengue au CESE et Mouctar Belal Ba comme Consul Général finalement limogé á quelques encablures des jouxtes électorales. Et au même moment dans d’autres pays qui ne font pas mieux que l’Espagne où on compte plus d’une vingtaine de nominations : le fossé est énorme, il y a trop de disparité incongrue dira-t-il.
Et Cissé Ba très en verve de poursuivre pour dire que cette manque de considération a fini de susciter des contestations et des frustrations dans nos rangs et en politique les erreurs ne pardonnent pas ils se paient cash. Il a en outre fustigé le fait que certains responsables ont souvent considéré Ousmane Sonko comme un épiphénomène aujourd’hui le résultat est là visible et palpable Sonko est une réalité en Espagne même si l’écart est de 159 voix conclut Mr Ba.
Pour Madeleine Bar Coordonnatrice de la coalition on Idy 2019 á Madrid et ses alliés, la victoire de leur mentor Idrissa Seck est sans commune mesure avant de nous informer qu’ils ont tenu un sit- in devant les locaux de l’Ambassade vendredi dernier pour manifester contre ces résultats fabriqués de toutes pièces . Ils comptent aussi user de tous les moyens légaux pour le choix souverain du peuple sénégalais soit respecté.
Mme Bar n’a pas manqué de remercier les militants qui ont voté en faveur de leur coalition et plus particulièrement ceux de Madrid qui ont eu á contribuer de fort belle manière á la victoire de Idrissa Seck dans la capitale espagnole une première du genre.
Cheikh Momy Ndiaye Coordonnateur de la coalition Madicke 2019 se dit satisfait d’avoir accompli sa mission même s’il reconnait que les 166 voix obtenues par son candidat sont loin de refléter les réalités du terrain.
Nos efforts pour entrer en contact avec le mandataire du Pur sont restés vains.
Globalement, les élections se sont déroulées correctement et la maturité du peuple sénégalais a finalement triomphé sur la passion ici en Espagne.
"UNE SOLUTION SERA TROUVÉE POUR KRÉPIN DIATTA ET DIALY NDIAYE"
Une solution sera trouvée entre les staffs techniques des sélections A et U23 qui se disputent les internationaux Krépin Diatta et Dialy Ndiaye pour leurs prochaines rencontres internationales, a déclaré à la radio privée Sud FM, le directeur technique na
Dakar, 3 mars (APS) – Une solution sera trouvée entre les staffs techniques des sélections A et U23 qui se disputent les internationaux Krépin Diatta et Dialy Ndiaye pour leurs prochaines rencontres internationales, a déclaré à la radio privée Sud FM, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar.
"Contrairement, à ce qui se dit, il n’y a aucun problème", a déclaré le DTN interrogé ce dimanche sur les sélections de Krépin Diatta (Bruges, Belgique) et Dialy Ndiaye (Cayor Foot) convoqués chez les A alors que Joseph Koto, l’entraîneur des U23, a déclaré avoir besoin de ces deux jeunes footballeurs.
"Comment voulez-vous qu’il y ait des problèmes, les deux techniciens Aliou (Cissé) et (Joseph) Koto ont déjeuné ensemble la semaine dernière", a rappelé le DTN.
A la question de savoir si les deux joueurs seront laissés à la disposition de la sélection U23 devant jouer les 20 et 24 mars contre la Guinée en éliminatoire de la CAN de la catégorie, il a déclaré que "c’est une cuisine interne".
Toutefois, le DTN a précisé que Krépin Diatta n’a reçu que la convocation de l’équipe A.
"C’est le même cas de figure de Dialy Ndiaye, le gardien des U20", a indiqué Mayacine Mar, informant que ce dernier est tout juste en stage avec les olympiques.
Le Sénégal qualifié en phase finale d’Egypte 2019, jouera contre Madagascar le 23 mars avant de se mesurer au Mali en match amical international.
Les Olympiques quant à eux joueront une double confrontation les 20 mars à Dakar et le 24 à Conakry contre la Guinée pour les éliminatoires de la CAN U23.
AUDIO
OBJECTION AVEC MAMADOU DIOUF
Le professeur d'histoire à l'université de Columbia aux Etats-Unis est l'invité de Baye Oumar Guèye
Mamadou Diouf, enseignant d'histoire à l'université Columbia aux Etats-Unis, est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
RIEN N'INDIQUE QUE MACKY EST EN FRANCE
La présidence a démenti la rumeur d'un voyage du chef de l'Etat à l'étranger - Le dernier vol hors du pays de l’avion présidentiel sénégalais remonte au 22 février 2019.
Le président sénégalais Macky Sall a été réélu au premier tour de l’élection présidentielle du 24 février 2019 (58,27 %, résultats provisoires) à la tête de son pays.
Le 28 février 2019, le jour où ont été annoncés les résultats provisoires, des rumeurs sur un voyage du président sénégalais Macky Sall hors du Sénégal circulaient sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et sur Twitter.
Macky Sall a-t-il réellement quitté le Sénégal avant ou après la proclamation des résultats provisoires ?
Le ministre chargé de la Communication de la présidence de la République du Sénégal El Hadj Hamidou Kassé a contredit, sur Twitter, les informations faisant état d’un voyage de Macky Sall en France.
Le Musée Théodore Monod d’art africain a en effet annoncé que l’artiste allemand Heinz Mack va présenter du 1er mars au 26 avril 2019 une exposition intitulée « Mouvement et Lumière ».
Africa Check a également contacté El Hadj Hamidou Kassé : « Non, le président n’est pas en voyage en France », a-t-il réagi.
« (A propos des rumeurs) C’est des histoires. C’est des fake news. Il (le président) est à Dakar. Il ne prépare rien du tout, aucun voyage. Il est là ».
Ousmane Bâ, chargé des relations médias à la présidence de la République du Sénégal, a confirmé à Africa Check que le chef de l’Etat sénégalais est à Dakar en précisant qu’il s’est même fait représenter par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne à Nouakchott ce samedi 2 mars 2019 au congrès de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), parti du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Africa Check a aussi noté l’absence d’un communiqué annonçant un voyage du président, comme cela se fait d’habitude.
Que disent les données sur les activités des avions ?
Nous avons fait des recherches sur différentes plateformes en ligne – comme flightradar24 et flightaware – permettant de voir les activités des avions.
Le dernier vol hors du pays de l’avion présidentiel sénégalais remonte au 22 février 2019, soit deux jours avant le scrutin du 24 février. Il était à Perpignan en France.
Africa Check a demandé aux responsables de la communication de la présidence de la République l’objet de ce voyage de l’avion présidentiel à Perpignan, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous actualiserons cet article quand nous la recevrons.
Les données de Flightradar24 et Flightaware montrent par ailleurs que l’avion présidentiel du Sénégal a tout de même effectué un vol d’une vingtaine de minute dans le ciel de Dakar. A moins que Macky Sall ait pris un vol privé, rien n’indique que le président sénégalais a quitté le pays.
PAR ABDOURAHMANE BA
POURQUOI LE SÉNÉGAL NE SORTIRA PAS DU SOUS-DÉVELOPPEMENT
Dans notre pays, 50% des retombées de la croissance et du progrès vont à l’étranger à travers les firmes étrangères qui dominent les secteurs les plus productifs de l’économie - Je pense que le PSE est un « pétard mouillé » de plus qui est voué à l’échec
Les Sénégalais viennent de renouveler le contrat du Président Macky Sall à la tête de la magistrature suprême pour guider et mettre en œuvre les actions de développement et d’émergence économique du pays les cinq années à venir (Avril 2019- Avril 2024). Je ne reviendrai pas sur les péripéties qui ont marqué les élections présidentielles qui s’inscrivent dans les pages les plus sombres de l’histoire politico-démocratique du Sénégal. Le sort en est jeté quels qu’eurent été l’organisation tendancieuse et l’achat massif des consciences pour des votes à la « mouton de Panurge » dans certaines contrées les plus pauvres et démunies du pays (Matam, Podor, Kolda, Fatick, Kaolack, etc.). J’en avais déjà parlé dans un article précèdent (https://www.ferloo.com/achat-de-consciences-et-democratie-au-senegal-quelle-voie-prendre/).
Maintenant que la page de l’élection est tournée, je voulais aborder ici les aspects liés au programme du candidat gagnant (le PSE) et sa capacité à améliorer le développement du pays et le bien-être des sénégalais comme promis dans les années à venir, face à la réalité du terrain et au système immuable déjà en place. L’hypothèse de développement du PSE se lit comme suit : Si « une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements » est assurée, et qu’ « une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables » sont promues, ainsi que « le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, de la protection des droits et libertés et de la consolidation de l’État de droit afin de créer les meilleures conditions d’une paix sociale et de favoriser le plein épanouissement des potentialités » est garantie, alors, le Sénégal va s’inscrire définitivement dans une phase de croissance forte à moyen- et long- termes, atteindre les objectifs de développement durables (ODD) et assurer son émergence économique pleine.
Nous comprenons bien ainsi que l’hypothèse de développement du PSE s’inscrit en droite ligne sur l’atteinte de l’émergence économique et la réalisation des ODD. C’est beau, c’est parfait et cela respecte effectivement les conditions de développement telles que définies par A. Sen (Prix Nobel en Economie) : « Le développement exige la suppression des principales sources de non-liberté : la pauvreté et la tyrannie, des perspectives économiques médiocres ainsi que le dénuement social systématique, la négligence des équipements publics ainsi que l’intolérance ou la suractivité des États répressifs ». La principale question est de savoir si les conditions d’application de l’hypothèse de développement du PSE sont en place si les actions planifiées seront mises en œuvre (il paraît que le financement serait déjà bouclé – GC à Paris) et la croissance forte et durable serait atteinte à partir de 2019-2020 ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord regarder quelles actions le gouvernement a prises pour régler les facteurs de risques identifiés dans le PSE qui sont :
« Les principaux facteurs de risques pour la réussite du PSE concernent l’instabilité institutionnelle, les résistances aux changements, la faible appropriation, la faible mobilisation des ressources budgétaires, l’absence des ressources humaines requises pour conduire les réformes et les projets, les retards dans la mise en œuvre des réformes sur l’environnement des affaires et la modernisation de l’Administration publique, les dépenses sociales imprévues, les aléas climatiques (inondations, sécheresse), la capacité d’absorption limitée des ressources ainsi qu’un suivi-évaluation insuffisant. »
Je ne dispose pas pour le moment de rapports du Gouvernement sur ces aspects ou de données pour en débattre. Nous attendons toujours un rapport technique et financier clair de mise en œuvre de la phase-1 du PSE que le Premier Ministre est encore incapable de produire préférant jouer avec sa batterie de conseillers technico-politiciens sur les rythmes africains de musique à deux cordes (pertes et profits) et d’oralités joviales (publicités non fondées).
Ici, je discuterai plutôt d’un aspect extrêmement important, historico-contextuel et systémique qui n’a pas été abordé dans le PSE de manière sérieuse et objective : Où va la croissance du Sénégal, faible ou forte ? Est-ce qu’une croissance forte à très-forte (2 chiffres) au Sénégal dans les années à venir permettra automatiquement et forcement d’atteindre l’émergence et les ODD selon la clef actuelle de distribution des retombées de progrès et de la croissance ? Je dirais simplement que la clef de répartition de la croissance au Sénégal, qu’elle soit faible ou forte, suit une loi de distribution100-10 ainsi éclatée [D(50+24+9+7+6+4)%=100%]. A cause de cela, les conditions d’application et de succès de l’hypothèse de développement du PSE ne sont pas réunies, et l’émergence économique même dans le cas optimiste où elle adviendrait ne pourrait jamais être pour le service des populations, ainsi les ODD ne seront jamais atteints au Sénégal si c’est ce PSE qu’on applique aveuglement.
Dans notre pays, 50% des retombées de la croissance et du progrès vont à l’étranger à travers les firmes étrangères qui dominent les secteurs les plus productifs de l’économie (télécommunication, bâtiments et infrastructures, industries et transformation, extraction, énergie et eau, etc.), et les institutions financières internationales qui assurent le financement de l’économie nationale et prennent les intérêts et services sur la dette (BM, FMI, BAD, etc.). Donc quelle que soit la croissance et le progrès, 50% des retombées vont droit à l’étranger et ne sont pas réinvestis au service de l’emploi et des conditions de vie des populations y compris l’éducation et la santé. On comprend parfaitement là, la complaisance de certaines puissances étrangères et institutions internationales face au non-respect de la démocratie, des droits humains les plus élémentaires, de l’équité genre et de l’inclusion des jeunes, etc. Tant que les 50% de part sont assurés par les gouvernements en place, alors les autres aspects sont purement factuels, dérisoires et n’ont pas d’importance majeure au niveau « macro-économique » qui les concerne, sous réserve que la paix et la sécurité ne soient pas menacées.
Les gouvernements et institutions en place engloutissent au moins 24% des retombées de la croissance et du progrès dans notre pays. Cela se fait à travers la mal-gouvernance, la corruption, la gestion népotique et clientéliste des ressources publiques, les postes ministériels pléthoriques, l’existence d’agences inutiles et budgétivores, la nomination pléthorique de conseillers politiciens, l’entretien du train de vie énorme d’un Président-Roi et de toute sa cour, le financement des partis politiques au pouvoir via les ressources publiques, etc. Toutes dépenses, la plupart exécutées dans l’absence des règles préétablies les plus élémentaires, qui engloutissent 24% des retombées de la croissance et du progrès. Les gouvernements successifs sont de plus en plus chers à entretenir et la corruption ainsi que la mal-gouvernance se sont définitivement installées dans nos mœurs institutionnelles.
Il faut le dire, la clientèle confrérico-maraboutique et religieuse en général absorbe au moins 9% des retombées de la croissance et du progrès. Au lieu de promouvoir la vulgarisation, la recherche, l’éducation et la formation sur les connaissances énormes produites par les guides religieux exceptionnels que nous avons et ainsi créer de véritables institutions confrériques piliers de la société, ce qui aurait pu aider à mieux nous préparer à l’émergence, nous avons opté pour le financement direct, sans leur demande, de personnes, de familles, leur construisant même des villas à la charge de l’Etat (ce qui devrait être le rôle des talibés que nous sommes), le financement de milliers de cérémonies religieuses dans toutes les régions du pays à travers toute l’année presque chaque jour, avec les ressources publiques et la mobilisation de l’Etat pour leur entretien et politisation. Ces 9% des retombées de la croissance et du progrès, cette substitution de l’Etat aux talibés que nous sommes, par l’utilisation directe des ressources publiques pour entretenir les confréries et les leaders religieux, vise à les utiliser comme des boucliers pour garantir que la tension sociale n’explosera pas même si on appauvrit les populations en envoyant 50% des retombées à l’étranger et 24% dans la mal-gouvernance. C’est comme qui dirait « le salaire » pour maintenir la population aux ordres avec des messages comme : « la vie n’est rien, pensez plutôt au paradis », « croyez en Dieu, c’est lui qui donne à qui Il veut et quand Il veut, et Il l’a même déjà fait depuis longtemps », « restez calmes, Dieu n’aime pas le bruit », etc.
Il y a une classe inqualifiable au Sénégal qui s’est créée d’elle-même, et cela est l’expression simple et claire de notre capacité « entrepreneuriale » sénégalaise à créer de la richesse à partir de rien. Cela me rappelle l’histoire du sénégalais qui avait vendu des lunettes sans verres à un africain du centre en lui disant que c’est des verres de type nouveau qui sont « intouchables et incassables ». Cette classe est composée de politiciens professionnels, experts dans la transhumance, de groupes de media ou autres acteurs de la communication (traditionnelle et moderne) experts dans les tromperies et l’envoûtement du roi au palais présidentiel et sa cour par des discours de soutiens quelquefois qui frisent le « griotisme » négatif par opposition à notre tradition de griots responsables, dignes et patriotes. Cette classe immonde, par des stratagèmes multiples et des tactiques politiciennes inqualifiables, maintient le pouvoir en otage et soutire 7% des retombées de la croissance et du progrès sans aucun effort à la construction nationale, rien que par des discours et des textes vides. Les messages les plus favoris qu’ils distillent incluent : « les nouveaux ne feront pas mieux que le gouvernement en place qui travaille comme le veut le Président », « laissez le Président travailler tranquillement », « le Président est le plus noble et intelligent des sénégalais, laissez-le tranquille », « la Première Dame s’habille très bien et aide beaucoup les Sénégalais, elle est même plus adorable que le Président », etc.
Alors c’est en ce moment seulement à la fin du partage du gâteau (90% sont déjà partis) que le secteur privé national accède à 6% seulement des retombées de la croissance et du progrès au Sénégal. Un secteur privé national qui peine à trouver sa place dans le PSE, et qui est abandonné par le Gouvernement qui le traite même d’incapable et d’incompétent, alors qu’il devrait l’appuyer comme le font tous les Etats qui se respectent. Avec seulement 6% des bénéfices de croissance et de progrès économiques, le secteur privé national ne pourra jamais jouer son rôle de fer de lance de notre économie et d’acteur principal de l’émergence tant souhaitée. Avec cette part infime, le secteur privé national ne pourra jamais créer des champions nationaux dans les secteurs les plus productifs (télécommunication, bâtiments et infrastructures, industries et transformation, extraction, énergie et eau, etc.).
Enfin, seulement 4% des retombées de la croissance et du progrès vont vers les populations et ménages à travers de meilleures politiques de santé, d’éducation et formation, le bien-être, etc. Seulement 10% (6-4) vont effectivement dans l’économie domestique (secteur privé national, population et ménage). C’est la loi tragique de distribution 100-10 évoquée plus haut. Comment le PSE pourrait-il permettre l’atteinte des ODD dans ces conditions ? La population sénégalaise est le parent pauvre de ce système 100-10 préétabli, dont le PSE ne permet pas d’inverser la tendance, en tout cas dans son état actuel. Ainsi, le PSE est piégé d’avance et est voué à l’échec sauf exception en prenant des mesures draconiennes et de réformes politiques, économiques et institutionnelles majeures. Je ne crois pas que le régime actuel en a le courage et la capacité. Voilà pourquoi je pense à juste titre que le PSE est un « pétard mouillé » de plus qui est voué à l’échec face à la loi 100-10. J’aimerai bien recevoir des avis opposés qui me convaincraient du contraire.
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L'ACTUALITÉ DE LA SEMAINE AVEC PAPE NDAO
EXCLUSIF SENEPLUS - AFRICAN TIME - La chronique hebdomadaire diffusée en wolof tous les week-end depuis New-York
Pape Ndao fait le tour des faits marquants de la semaine, au micro d'AfricanTime, partenaire de SenePlus à New-York.
RCA : MANKEUR NDIAYE PREND SES FONCTIONS A LA TETE DE LA MINUSCA
Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Mankeur Ndiaye, est arrivé vendredi à Bangui pour entamer son mandat à la tête de la mission onusienne dans le pays
Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA), Mankeur Ndiaye, est arrivé vendredi à Bangui pour entamer son mandat à la tête de la mission onusienne dans le pays.
RCA : le Sénégalais Mankeur Ndiaye prend ses fonctions à la tête de la MINUSCA
Dès son arrivée dans la capitale centrafricaine, M. Ndiaye s’est entretenu avec le Président de la RCA, Faustin Archange Touadéra, et la Ministre des affaires étrangères du pays, Sylvie Baipo Temon.
« Nous sommes là en tant que Nations Unies pour accompagner le gouvernement centrafricain, travailler avec toutes les parties intéressées par la sécurité, la stabilité et la paix dans sa globalité », a déclaré le Représentant spécial lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec le Président Touadéra.
Le nouvel envoyé onusien a salué le « leadership » et « l’esprit d’ouverture » du chef d’Etat centrafricain ainsi que son « engagement personnel et celui de son gouvernement » qui ont permis d’aboutir à la signature le 6 février d’un accord de paix avec 14 groupes armés. Il a réitéré son engagement personnel et celui de son équipe « à travailler la main dans la main pour la mise en œuvre cet accord historique de paix et de réconciliation ».
Ancien Ministre des affaires étrangères du Sénégal, M. Ndiaye a pris le relais du Gabonais Parfait Onanga-Anyanga qui a achevé hier un mandat de plus de trois ans à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
M. Ndiaye est le troisième Représentant spécial de l’ONU à diriger la MINUSCA depuis sa création il y a cinq ans par le Conseil de sécurité. Après Babacar Gaye, il est le second Sénégalais à prendre les rênes de la mission onusienne en RCA