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4 mai 2025
International
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"VOUS N'AVEZ HONTE DE RIEN"
Joe Biden aux Républicains qui refusent d’approuver une loi sur le droit de vote, alors qu’une cinquantaine de législateurs démocrates texans fuient la Capitale de leur Etat pour éviter d’adopter un texte qui rendrait plus difficile l’accès aux urnes
"Vous n’avez honte de rien" lance dans un discours puissant Joe Biden aux Républicains qui refusent d’approuver une loi sur le droit de vote, alors qu’une cinquantaine de législateurs démocrates texans fuient la Capitale de leur Etat pour éviter d’adopter un texte qui rendrait plus difficile l’accès aux urnes.
Tempête dans les Caraibes : Chaos et incertitude à Haiti après l’assassinat du président, soulèvement sans précédent de la population cubaine contre le régime : deux problèmes dont se serait bien passé Joe Biden.
Jimmy et Rosalyn Carter viennent de célébrer leur 75e anniversaire de mariage, un record à un moment ou près de la moitié des unions finissent en divorce. Comment l’éviter ? Quelques conseils de notre avocat-maison, Dennis Beaver.
Et dans notre rubrique variétés : la critique du film « Black Widow » et la visite de la pop star Olivia Rodrigo à la Maison Blanche.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
FRANCE - MISE EN EXAMEN DU MINISTRE DE LA JUSTICE : QUEL AVENIR POUR ÉRIC DUPOND-MORETTI ?
C'est une première dans l'histoire de la Ve République. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est mis en examen pour prise illégale d'intérêt par la Cour de justice de la République (CJR).
La Cour de justice de la République a décidé vendredi 16 juillet de mettre en examen le ministre de la Justice. Éric Dupond-Moretti est accusé de prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir profité de sa position pour régler des comptes avec des magistrats avec qui il était en conflit quand il était encore avocat. Si, pour l’instant, toute éventualité de démission ou de remaniement est écartée, cette incrimination est toutefois embarrassante pour l’Élysée et le gouvernement.
C'est une première dans l'histoire de la Ve République. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est mis en examen pour prise illégale d'intérêt par la Cour de justice de la République (CJR). Il a répondu pendant près de six heures à un interrogatoire, à l'issue duquel les magistrats ont estimé qu'il aurait profité de sa position au gouvernement pour régler d'anciens conflits.
Que risque désormais Éric Dupond-Moretti et quel est le pouvoir de la CJR ?
Un juge d'instruction va être saisi, qui va instruire le dossier, à charge et à décharge. Soit ce juge va conclure au non-lieu, soit au contraire il le mettra en accusation. Dans ce cas-là, Éric Dupond-Moretti sera passible de la Cour de justice de la République et devra répondre cette fois-ci aux quinze juges de la Cour de justice.
Jean-Philippe Derosier poursuit : « Il y a déjà eu des ministres qui, après l'exercice de leurs fonctions ont été jugés par la Cour de justice de la République. L'instruction et toute la procédure pénale prend un petit peu de temps et donc jusqu'à ce qu'elle soit saisie, si elle l'est, il se peut que le ministre et notamment M. Dupond-Moretti n'exerce plus les fonctions. Comme les peines prononcées par la CJR sont rarement des peines d'emprisonnement fermes de plus d'un an, il y a un aménagement de la peine, évitant au ministre concerné d'être enfermé dans une cellule de prison. »
En attendant, sur le plan politique, un ministre de la Justice mis en examen, cela fait désordre. Et même si Jean Castex a aussitôt fait part du renouvellement de sa confiance au Garde des Sceaux, c’est affaibli qu’Éric Dupond-Moretti va entamer une semaine pourtant cruciale. Il sera en effet en première ligne pour défendre deux textes majeurs au Parlement : le projet de loi sur le séparatisme, qu’il a porté depuis ses débuts. Mais aussi le texte sur le « passe sanitaire » dont le volet juridique promet d’être particulièrement sensible.
Le coup est rude également pour Emmanuel Macron. Désireux de garder au gouvernement le célèbre avocat qu’il considère comme une prise de guerre, le chef de l’État se retrouve face à ses contradictions. Il avait en effet jusque-là respecté la tradition voulant qu’un ministre mis en examen quitte le gouvernement. Cela lui avait d’ailleurs coûté en 2017 le départ de son plus proche allié, François Bayrou. Déjà un ministre de la Justice. Ce que ne manquent pas de rappeler depuis vendredi après-midi les opposants au président de la République.
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MACRON : UN CANCRE DE LA COM' POLITIQUE?
"Entre les contradictions avec de précédentes déclarations, sa propension à éviter les journalistes et leurs questions ou son refus d’admettre de grosses erreurs, Emmanuel Macron fait figure de cancre dans le domaine des annonces publiques".
Dans cette vidéo, la chaine de Tv russe « Russia Today » (RT France) décrypte la communication du président français Emmanuel Macron, notamment dans le cadre de sa gestion de la crise sanitaire. La journaliste relève des failles, des incohérences dans les différentes prises de parole du président français, en l’occurrence lors de son dernier discours sur le 12 juillet.
La journaliste rappelle aussi des épisodes très précis de la communication présidentielle où Emmanuel Macron a préféré ignorer les journalistes. Contrairement à ses homologues occidentaux et même d’Outre-Atlantique, le comme de Macron pose question. Il se trouve que même les collaborateurs du "maître des horloges" ne font pas mieux en la matière.
Regarder la chronique signée RT France
HAÏTI : UN EX-FONCTIONNAIRE DU PAYS A DONNÉ L’ORDRE DIRECT DE TUER JOVENEL MOÏSE
La police colombienne a identifié vendredi un ancien fonctionnaire haïtien du ministère de la Justice comme étant celui qui a informé des mercenaires colombiens que leur mission était d’assassiner le président Jovenel Moïse.
Joseph Felix Badio, « un ex-fonctionnaire du ministère de la Justice, qui a travaillé dans l’unité de lutte contre la corruption avec les services généraux de renseignement », a rencontré deux mercenaires colombiens à Port-au-Prince, a expliqué le général José Vargas, chef de la police colombienne.
Lors de cette réunion, les ex-militaires colombiens Duberney Capador – tué depuis par la police haïtienne – et German Rivera, qui a été arrêté, ont « été informés qu’ils allaient arrêter le président » haïtien.
Mais « quelques jours avant (le 7 juillet), apparemment trois, Joseph Felix Badio […] informe Capado et Rivera que ce qu’ils doivent faire c’est assassiner le président de Haïti », a ajouté M. Vargas lors d’une conférence de presse.
La police colombienne n’a toutefois pas précisé si Joseph Felix Badio avait agi sur l’ordre de commanditaires ni les raisons qui l’ont poussé à donner l’ordre de tuer M. Moïse.
Jovenel Moïse, 53 ans, a été tué le 7 juillet dans sa résidence de Port-au-Prince par un commando armé. La police haïtienne a arrêté une vingtaine de personnes, dont 18 Colombiens et trois Haïtiens ayant aussi la nationalité américaine.
Selon la police haïtienne, avec laquelle collabore la police colombienne, l’assassinat du président haïtien a été planifié depuis la République dominicaine voisine.
Mais de nombreuses zones d’ombre demeurent notamment sur les commanditaires de l’attentat contre M. Moïse, un président largement décrié pour sa dérive autoritaire dans un pays gangrené par la violence et la pauvreté.
L’apparente facilité avec laquelle les assaillants sont parvenus à tuer en pleine nuit le chef de l’État continue de susciter la suspicion des autorités.
Le chef de la sécurité du président, Dimitri Hérard, et trois autres responsables ont été placés à l’isolement.
Jeudi, la police colombienne a indiqué que des mercenaires colombiens avaient affirmé avoir été recrutés pour capturer Jovenel Moïse et le remettre à l’Agence antidrogue américaine (DEA). Mais les autorités colombiennes n’ont pas exclu qu’ils aient pu être trompés.
« Un groupe important (de Colombiens) a été emmené avec une supposée mission de protection. Mais au sein de ce groupe, il y a un groupe plus petit qui avait apparemment une connaissance détaillée de ce qui s’avèrerait une opération criminelle », a déclaré le président colombien, Ivan Duque.
AFP
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CE VILLAGE ANGLAIS AU NOM INTERMINABLE ET IMPRONONÇABLE, VÉRITABLE ATTRACTION TOURISTIQUE
Il s’agit d’un nom avec 58 lettres, à l’agencement improbable de consonnes et pratiquement imprononçable même pour des villageois. Certains y parviennent à force d’exercices ardus. Une petite chanson a été composée pour aider certains.
Un nom aux 58 lettres. Presque le double de l’ensemble de l’alphabet français. C’est rare voire unique, mais c’est le vrai nom que porte fièrement un village gallois (Royaume-Uni) depuis les années 1800. Il s’agit d’un nom interminable, à l’agencement improbable de consonnes et pratiquement imprononçable même pour certains villageois. Certains y parviennent à force d’exercices ardus : Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoc.
En gallois, ce nom signifie : «L’église de Sainte-Marie dans le creux du noisetier blanc près du tourbillon rapide et l’église de Saint Tysilio près de la grotte rouge».
Malgré la difficulté, ce présentateur de météo ( voir vidéo N°2) a réussi à prononcer avec une aisance déconcertante ce nom en direct à la fin de son bulletin météo avec une grande aisance.
Pour aider ceux qui ont de la volonté , une chanson polyphonique a été proposée afin d'apprendre ce nom kilométrique.
L’histoire de la paternité de ce nom est incertaine. Mais ce qui est sûr, son initiateur avait une visée marketing derrière la tête comme explique Alun Mummery, un fils du village.
L’Object serait semble-t-il de sortir la gare du village de l’anonymat. Opération réussie. En effet, étant donné l’étrangeté de ce toponyme, le village est devenu une véritable attraction touristique. Les étrangers de passage dans le village s’essaient à l’exercice sans succès, mais ils s’en amusent.
JOE BIDEN INVITE L’ONU A ENQUETER SUR LE RACISME AUX ETATS-UNIS
Deux rapporteurs de l’ONU, spécialistes des formes contemporaines de racisme, vont examiner le bilan des États-Unis en matière de racisme.
Le gouvernement de Joe Biden a invité des experts de l’ONU à examiner le bilan des États-Unis en matière de racisme envers les Afro-Américains, prenant le contre-pied de son prédécesseur Donald Trump.
Le Secrétaire d’État Antony Blinken a salué la création, par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, d’un groupe d’experts chargé d’examiner les violences policières contre des «personnes d’ascendance africaine» commises dans le monde.
«Les nations responsables ne doivent pas essayer d’éviter l’évaluation de leur bilan en matière des droits humains, elles doivent au contraire les solliciter dans l’intention de s’améliorer», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Contraste avec Donald Trump
Le chef de la diplomatie américaine a donc invité aux États-Unis deux rapporteurs spéciaux de l’ONU, spécialistes des formes contemporaines de racisme et des problématiques visant les minorités, et a appelé les autres États-membres à participer à «cet effort de lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie».
Cette prise de position contraste fortement avec la posture adoptée par l’ancien président républicain Donald Trump et ses alliés face aux manifestations géantes qui ont secoué les États-Unis après la mort, le 25 mai 2020, de l’Afro-Américain George Floyd sous le genou d’un policier blanc. Niant l’existence d’un racisme systémique aux États-Unis, Donald Trump a imputé les violences commises par la police à des «pommes pourries» et refusé toute critique sur l’histoire du pays.
Cette posture reste majoritaire au sein de son parti. «Plutôt que d’appeler l’ONU à venir nous dire combien nous sommes racistes, pourquoi ne lui demandez-vous pas d’aller à Cuba, où un régime socialiste démoniaque s’engouffre chez les gens pour les battre et les enlever?» a ainsi tweeté le sénateur républicain Marco Rubio en référence à la répression de manifestations historiques sur l’île communiste. (AFP)
PAR FAROUK CHOTHIA
AFRIQUE DU SUD : QU'EST-CE QUI SE CACHE DERRIERE LES EMEUTES ?
BBC Afrique |
Par Farouk Chothia |
Publication 15/07/2021
Le catalyseur a été l'arrestation la semaine dernière de Zuma, ses partisans bloquant les principales routes - les artères économiques de la nation - alors qu'ils exigeaient la libération de leur héros politique.
Les faibles revenus et le chômage - atteignant un niveau record de 32,6 % parmi la population active et encore plus élevé à 46,3 % parmi les jeunes - sont considérés comme des bombes à retardement, et ces dernières ont explosé.
De nombreux Sud-Africains ont été secoués par les émeutes qui ont balayé le cœur politique de Zuma, le KwaZulu-Natal, et le centre économique de Gauteng.
Et beaucoup pensent que son successeur à la présidence, Cyril Ramaphosa, n'a pas réussi à faire preuve de leadership décisif - soit pour calmer la colère suscitée par l'emprisonnement de Zuma, soit pour rassurer les Sud-Africains qu'ils seront en sécurité.
M. Ramaphosa a été accusé d'avoir déployé des troupes tardivement - et seulement 2 500 d'entre elles contre les 70 000 qu'il avait déployées pour imposer le confinement national pour freiner la propagation de Covid-19 l'année dernière.
Mais il n'y a pas d'accord sur le déploiement - le parti d'opposition Economic Freedom Fighters (EFF) s'y est opposé, affirmant que la solution réside dans "l'intervention politique et l'engagement avec notre peuple".
De nombreux habitants des zones touchées sont restés chez eux, et certains ont formé ce que les médias locaux appellent des "escouades de défense" pour protéger leurs quartiers et leurs entreprises alors que les pillages et les incendies se poursuivent.
Il ne fait aucun doute que les troubles sont le plus grand défi de sécurité auquel M. Ramaphosa a été confronté depuis qu'il est devenu président en 2018 après avoir évincé Zuma. Elle ne peut qu'aggraver la crise économique, déjà touchée par la pandémie, compte tenu de l'ampleur des destructions.
Le jour d'après
Les pompiers nettoient les dégâts, aidés par des habitants maniant des balais.
Les émeutiers ont pillé et détruit des magasins, entraînant de graves pénuries de produits de base.
Certaines stations-service ont limité la quantité de carburant que les automobilistes peuvent acheter, car le transport du carburant a été perturbé.
Les médias locaux font également état de files d'attente à Johannesburg.
Pendant ce temps, le Nord du Cap et le Mpumalanga sont les dernières provinces à être touchées par la violence.
Selon Nomsa Maseko, de la BBC, à Durban, les commerçants de la ville retournent lentement dans leurs magasins pour évaluer les dégâts après plusieurs jours d'agitation.
Des boîtes à chaussures vides, de la vaisselle cassée, de la nourriture pourrie et des débris jonchent pratiquement toutes les rues de ce centre ville normalement animé, dit-elle.
Pourquoi Zuma est-il en prison ?
Il a été reconnu coupable d'outrage au tribunal le mois dernier après avoir omis de se présenter à une enquête sur la corruption au cours de sa présidence.
L'homme de 79 ans, qui nie catégoriquement les charges de corruption qui pèsent sur lui, a été condamné à 15 mois de prison. Il s'est rendu à la police mercredi dernier.
Il espère obtenir l'annulation ou la réduction de la peine par la Cour constitutionnelle du pays. Cependant, les experts juridiques affirment que ses chances de succès sont minces.
Le ministre de la Police, Bheki Cele, a averti qu'"aucune quantité de mécontentement ou de circonstances personnelles de la part de notre peuple ne donne le droit à quiconque de piller, de vandaliser et de faire ce qu'il veut et d'enfreindre la loi".
Il y a eu une certaine inquiétude concernant les fausses nouvelles en ligne alimentant les troubles, alors que le Congrès national africain (ANC) au pouvoir avait déjà révélé qu'il examinait les tweets envoyés par la fille de Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla.
La ministre de la Sécurité de l'État, Ayanda Dlodlo, a déclaré que les responsables étaient "occupés à trier les faits de la fiction" après avoir reçu des informations selon lesquelles d'anciens agents de sécurité liés à Zuma avaient été à l'origine de la violence.
JACOB ZUMA PLONGE LA NATION ARC-EN CIEL DANS LE CHAOS
Emeutes Zuma en Afrique du Sud : 72 morts, des dégâts matériels importants et quelques incertitudes
Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans des scènes de violences, pillages et incendies, alors que les foules se sont heurtées mardi à la police dans plusieurs villes.
La BBC a filmé un bébé jeté d'un immeuble en feu à Durban après le pillage des magasins du rez-de-chaussée.
Un jour plus tôt, 10 personnes avaient été tuées dans une bousculade lors d'un pillage dans un centre commercial de Soweto.
La police est débordée depuis le début des troubles la semaine dernière. L'armée a été déployée pour apporter son soutien.
La police sud-africaine a déclaré dans un communiqué avoir identifié 12 personnes soupçonnées d'avoir provoqué les émeutes et qu'un total de 1 234 personnes avaient été arrêtées.
Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que le pays subit la pire escalade de violences observées en Afrique du Sud depuis les années 1990, avant la fin de l'apartheid, avec des incendies, des autoroutes bloquées et des entreprises et des entrepôts pillés dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.
Les ministres ont averti que si les pillages se poursuivaient, il y a un risque que les zones soient à court de denrées alimentaires de base - mais ont exclu de déclarer l'état d'urgence.
Qu'est-il arrivé au bébé ?
L'enfant a été attrapé par une foule de personnes qui se sont précipitées pour aider les personnes piégées mardi après-midi dans l'immeuble du quartier central des affaires de Durban, une ville côtière du KwaZulu-Natal.
Ceux qui volaient dans les magasins du rez-de-chaussée de Smith Street avaient déclenché l'incendie qui s'était propagé, affectant ceux qui vivaient à l'étage.
Nomsa Maseko de la BBC à Durban dit qu'après avoir attrapé le bébé, les passants et les voisins se sont précipités pour obtenir des échelles pour aider les autres résidents, dont plusieurs enfants, à s'échapper.
Les services de secours sont arrivés après environ 20 minutes pour aider à éteindre les incendies.
"Pourquoi j'ai jeté mon bébé entre les mains d'étrangers"
La mère qui a jeté son bébé à la foule depuis un immeuble enfumé dans la ville côtière sud-africaine de Durban a confié à la BBC sa gratitude envers ceux qui ont sauvé sa fille.
"Tout ce que je pouvais faire, c'était faire confiance à de parfaits inconnus", a déclaré Naledi Manyoni, ajoutant qu'elle et sa fille Melokuhle se portaient bien après cette épreuve.
Le caméraman de la BBC, Thuthuka Zondi, l'a filmée en train de lancer Melokuhle alors qu'elle se trouvait dans une rue du centre-ville de Durban, mardi après-midi, après que celui-ci ait été touché par des pillards.
Les auteurs de l'attaque des magasins du rez-de-chaussée ont déclenché un incendie dans l'immeuble où Mme Manyoni rendait visite à son compagnon.
Ils se trouvaient au 16e étage de l'immeuble lorsqu'ils ont remarqué que de la fumée s'élevait.
L'ascenseur ne fonctionnant pas à cause de l'incendie, Mme Manyoni a couru frénétiquement dans les escaliers avec son bébé.
Cependant, elle n'a pas pu se rendre au rez-de-chaussée car la zone était bloquée.
Elle dit avoir réussi à se faufiler jusqu'à un balcon au deuxième étage où elle a appelé les passants à l'aide.
"Tout ce que je pouvais penser était de m'assurer que mon bébé vivait", a-t-elle déclaré.
Les pompiers sont arrivés sur les lieux environ 20 minutes après que des personnes dans la foule aient commencé à secourir d'autres résidents avec des échelles - c'est ainsi que Mme Manyoni a pu retrouver sa fille.
Elle a déclaré à la BBC qu'ils ont réussi à retourner à l'appartement vers minuit.
Quelle est la gravité des dégâts causés par ces émeutes ?
Plus de 200 centres commerciaux ont été pillés lundi après-midi, a déclaré l'agence de presse Bloomberg citant le directeur général de Business Leadership South Africa, Busisiwe Mavuso.
Plusieurs centres commerciaux de Soweto - le plus grand township d'Afrique du Sud où vivait autrefois Nelson Mandela - ont été complètement saccagés, avec des guichets automatiques cambriolés, des restaurants, des magasins vendant de l'alcool et des magasins de vêtements en lambeaux.
Les soldats travaillant avec la police ont réussi à attraper quelques émeutiers ; au total, près de 800 ont été arrêtés, mais les forces de l'ordre restent largement inférieures en nombre, rapporte-t-il.
Au KwaZulu-Natal - où du bétail a également été volé - les troubles se poursuivent avec des ambulances attaquées par des émeutiers dans certaines régions, rapporte le site d'information sud-africain TimesLive.
Des séquences vidéo montrent qu'une banque de sang a été pillée à Durban alors que M. Ramaphosa s'adressait à la nation lundi soir.
MACKY SALL PRÔNE LE DÉVELOPPEMENT DE L’AGROBUSINESS
Dakar, 14 juil (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a invité, mercredi, les acteurs du secteur agricole à se tourner vers l’agrobusiness pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
’’Pour développer le secteur agricole, il nous faut rompre avec les vieilles pratiques, ne plus considérer l’agriculture comme une activité par défaut, et tourner nos efforts vers l’agrobusiness, la seule façon d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et l’exportation de nos produits locaux’’, a-t-il déclaré.
Macky Sall s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de remise de deux cents tracteurs et unités motorisés au profit de producteurs en provenance des quatorze régions du Sénégal.
’’Cet appui à nos producteurs s’inscrit dans le cadre de la poursuite du programme de modernisation et de mécanisation de notre filière agricole marquée notamment en 2018 par une remise de mille tracteurs cent pour cent subventionnés d’une valeur de trente-deux milliards, ainsi que vingt-deux moissonneuses aux productrices de la Valée et de l’Anambé’’, a fait savoir le chef de l’Etat.
Selon lui, d’autres ’’programmes de plus grande envergure suivront’’ afin de faire ’’de notre agriculture un véritable moteur de la croissance économique’’.
’’C’est la raison pour laquelle, depuis l’année dernière, j’ai fait passer le budget du ministère de l’Agriculture de quarante à soixante milliards de francs CFA’’, a-t-il indiqué, poursuivant que ’’cela nous a permis d’atteindre des productions records’’.
Toutefois, le président de la République est d’avis que ’’nous pouvons faire mieux’’.
Pour ce faire, ’’il nous faut mettre fin à notre dépendance aux aléas de la pluviométrie par une maitrise de l’eau à travers les différents systèmes d’irrigation’’, a t-il dit.
Il a dans le même sillage préconisé ’’une extension’’ des surfaces agricoles, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le Bassin de l’Anambé (Kolda).
Macky Sall a en outre mis l’accent sur la nécessité de ’’faciliter davantage l’accès des producteurs aux marchés y compris les grandes surfaces pour le développement de la culture du consommer local, gage de viabilité du secteur’’.
Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les bénéficiaires, de concert avec les autorités administratives locales, à un meilleur suivi et entretien du matériel remis.
Selon la présidente du regroupement des producteurs de maïs du Saloum (Kalolack, Fatick, Kaffrine), Nimma Diayté, ces unités motorisées, résultat d’une vieille doléance, vont considérablement améliorer les conditions de travail des producteurs, arguant qu’un tracteur peut labourer jusqu’à quatorze hectares par jour contre un hectare pour le cheval.
par Damien Glez
CLIMAT, QUAND LE SÉNÉGAL ET LE GHANA DÉCULPABILISENT LA SUISSE
Par le biais de projets de protection de l’environnement sur leur territoire, le Ghana et le Sénégal vont contribuer à compenser les émissions de CO2 de la Confédération helvétique
On connaissait la technique du « frère du Sud, je récupère quelques unes de tes matières premières à potentiel énergétique, je teste chez toi les procédures polluantes, je produis et consomme chez moi les joules et les watts et éventuellement, je te renvoie quelques déchets ». Depuis la prise de conscience, activiste et politicienne, du réchauffement climatique et du droit des peuples à ne pas inhaler la pollution des autres, le Sud peut aider le Nord, de façon inédite, à se déresponsabiliser d’une émission de gaz à effets de serre difficile à réduire drastiquement.
Même « portraitisée » sous la forme de montagnes suroxygénées censément pourvoyeuses d’air pur, la Suisse enclavée et industrialisée aura du mal à respecter son engagement de réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre avant 2030, promesse faite dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. C’est là, au milieu de cette grande foire du droit à polluer qu’entrent en jeu les pays moins industrialisés…
Accord compensatoire
Le 20 octobre dernier, la Suisse signait, avec le Pérou, un accord compensatoire présenté comme le « premier accord de ce genre au niveau mondial ». Le pollueur invétéré demande à ce que son émission de CO2 en partie incompressible soit jugée au regard de la baisse d’émissions de gaz à effet de serre qu’il aura permis dans d’autres pays. Une sorte d’autorisation à polluer obtenue chez les meilleurs élèves de la vertu énergétique.