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13 mai 2024
GTA, LE FPSO EST ENFIN DANS LES EAUX TERRITORIALES SÉNÉGALO-MAURITANIENNES
Le FPSO sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments qui l’accompagnent durant la production notamment l’eau et le condensat.
Après 06 jours de voyage depuis les iles Canaries de Las Palmas (Ténérife), l’Unité Flottante de Production et de Stockage de Gaz (FPSO) est arrivée, ce samedi 11 mai 2024, sur le champ GTA à la frontière sénégalo-mauritanienne.
Le FPSO fait partie des éléments essentiels pour la production du gaz du projet GTA, étant une pièce déterminante dans sa mise en œuvre, note le texte.
Débuté en 2019 en Chine, le FPSO de GTA, dont la construction a été impactée par le COVID-19, a quitté les chantiers de COSCO en janvier 2023 pour des travaux supplémentaires dans les chantiers de Sembcorp à Singapour. Après un stop programmé à l’Ile Maurice, il a fait une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife pour complétion d’un certains nombres de travaux, pour plus de sécurité dans la production, précise le communiqué.
Achevé actuellement à 92,5%, explique toujours notre source, « le reste des activités sera complété dans les eaux sénégalo-mauritaniennes où le FPSO sera mis en service en vue de la production du gaz. Cette mise en service est une étape importante durant laquelle il y aura d’abord l’interconnexion avec les différents équipements sous-marins avant le démarrage de cette usine flottante ».
Pour rappel, le FPSO sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments qui l’accompagnent durant la production notamment l’eau et le condensat.
Lors de ce prétraitement, le gaz traverse différents modules de stabilisation et de conditionnement qui permettent d’avoir un produit qui répond aux normes et spécifications d’export vers le hub-terminal.
GABON, L’ORGANISATION DES ÉLECTIONS SERA CONFIÉE AU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Selon le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, cette décision est motivée par la volonté de se conformer aux normes observées dans les grandes démocraties mondiales.
Le Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI) annonce que l’organisation des élections au Gabon, auparavant sous la responsabilité du Centre gabonais des élections (CGE), sera désormais assurée par le ministère de l’Intérieur.
La décision du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI) de confier l’organisation des élections au Gabon au ministère de l’Intérieur, en remplacement du Centre gabonais des élections (CGE), marque un tournant majeur dans le paysage politique gabonais.
Selon le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, cette décision est motivée par la volonté de se conformer aux normes observées dans les grandes démocraties mondiales. Elle vise également à garantir la transparence, la liberté et la participation lors des futurs scrutins électoraux.
Cette transition vers une nouvelle entité organisatrice des élections découle en grande partie des propositions émises lors du Dialogue national inclusif, où les Gabonais ont exprimé leur préférence pour un retour du ministère de l’Intérieur à ce rôle crucial.
Cette évolution souligne l’importance accordée à la consolidation de la démocratie et à l’amélioration du processus électoral au Gabon, dans le but d’assurer des élections libres, justes et transparentes, en accord avec les aspirations de la population gabonaise.
BRT, L’ANNONCE DU MINISTÈRE DES TRANSPORTS SUR LE PRIX DES TICKETS
Malick Ndiaye, le ministre des Transport et ses services ont dévoilé les tarifs que les usagers devront payer pour emprunter le Brt. Le prix est de 400 francs Cfa pour un aller simple dans une même zone.
Le démarrage des rotations du Bus rapid transit (Brt) semble imminent. Le ministère des transports vient même de dévoiler les tarifs et le trajet.
Lors de la réunion du Conseil des ministres du jeudi 2 mai dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait invité le ministre des Transports à faire le point sur le lancement effectif des activités du Brt et ses modalités d’exploitation. Ce dimanche, les premiers signaux sont lancés.
En effet, Malick Ndiaye, le ministre des Transport et ses services ont dévoilé les tarifs que les usagers devront payer pour emprunter le Brt. Le prix est de 400 francs Cfa pour un aller simple dans une même zone. Et ce sera, ensuite, 500 francs Cfa au-delà d’une zone.
Les bus transporteront les clients de l’avenue Pape Gueye Fall à la préfecture de Guédiawaye, en passant par Grand Médine pour la ligne B1 par exemple. Ce, du lundi au dimanche, de 6 heures du matin à 21 heures, y compris les jours fériés.
HABIB BEYE, DE LA RÉVÉLATION À L'AMBITION DÉVORANTE
Du franc-parler à l'arrogance, il n'y a parfois qu'un pas que l'ex-international sénégalais semble prêt à franchir. Tout juste libéré de ses fonctions au Red Star, l'ancien capitaine de l'OM clame haut et fort se sentir "prêt pour la Ligue 1"
(SenePlus) - Dans un entretien avec le quotidien sportif L'Équipe vendredi 10 mai 2024, Habib Beye, tout juste libéré de ses fonctions d'entraîneur au Red Star après trois saisons réussies, s'est livré sans détour sur son avenir et ses ambitions. L'ancien consultant vedette de Canal+ entend bien poursuivre son ascension fulgurante dans les bancs de touche.
"Je me sens prêt à aller en Ligue 1", a lâché celui qui fut capitaine de l'OM par le passé, revendiquant une "ambition très élevée". Une déclaration forte qui en dit long sur les nouvelles aspirations de l'entraîneur de 46 ans.
Derrière le verbe haut se cache pourtant une véritable métamorphose chez Beye. "Je suis devenu un réel manager", avoue l'intéressé, qui se décrit comme "devenu autocentré" lors de sa carrière de joueur. "Quand tu deviens entraîneur, il faut te centrer sur les autres, prendre soin de 26 joueurs et de ton staff."
Un apprentissage que le technicien semble avoir parfaitement négocié, à en croire les "messages de remerciement" de ses anciens joueurs qui l'ont particulièrement touché. "Ma plus grande fierté, elle est là", lâche Beye avec une émotion à peine contenue.
Humilité et arrogance, un subtil équilibre
Pourtant, l'homme n'est pas du genre à se décrire comme un naïf débutant. Bien au contraire, son assurance et sa confiance en luitranchent avec les poncifs habituels des jeunes entraîneurs en devenir. "Beaucoup des nouveaux entraîneurs n'ont pas beaucoup d'expérience non plus. Mais bizarrement, j'ai l'impression que cette question-là, on se la pose beaucoup avec moi", relève-t-il avec une pointe d'agacement.
La raison ? Selon Beye, son image médiatique pèserait sur la perception de ses réelles capacités à diriger une équipe au plus haut niveau. "Parce que je suis consultant Canal+ et que les gens font toujours un rapport entre 'OK, c'était un homme de télé qui a pris une équipe de National et l'a fait monter. Mais il ferait mieux d'aller faire deux piges en L2 pour aller en L1'."
Une remise en cause que le principal intéressé balaie d'un revers de manche : "Aujourd'hui, je l'assume, je me sens prêt à aller en L1 et je l'ai démontré dans mon travail."
Un discours offensif pleinement assumé, qui détonne dans le milieu feutré du football français. "Mon métier m'a amené à prendre des positions, sur des sujets parfois très sensibles. Il est difficile aujourd'hui d'avoir un avis tranché sans être perçu comme un donneur de leçons", philosophe Beye.
Vers un choc des ambitions ?
Justement, ses prises de position assumées sur des sujets sociétaux comme le ramadan font debat. "Quand je m'exprime sur le ramadan ou le carême, c'est quelque chose de vécu. [...] Je ne parle pas de choses que je ne vis pas", se défend le Francilien.
Un engagement de tout instant que Beye assume pleinement, persuadé que cela ne devrait pas lui fermer de portes. "Il y a un dirigeant qui peut se dire aussi : 'Ce garçon a une intelligence sur ce sujet qui me plaît'", veut croire celui dont le verbe haut pourrait pourtant refroidir certains décideurs.
Qu'importe, l'ancien consultant affiche la couleur sans trembler : "Je n'ai pas dit à mes conseillers : 'Messieurs, en dessous du top 10, vous ne me parlez pas de ce qu'il se passe'. Ça n'aurait pas de sens." Seul un "vrai projet" de jeu constituerait un frein à ses ambitions pour le technicien qui se plaît à être "à contre-courant" des idées reçues.
Un petit pas pour sa carrière naissante d'entraîneur principal, mais un bond de géant pour ses rêves les plus fous ? Beye ne masque en tout cas pas son désir d'un jour rallier l'Olympique de Marseille, son club de cœur dont il fut le capitaine : "Si l'OM m'appelle, mais j'y vais en courant ! Je n'ai aucun problème à le dire."
Reste à savoir si les prétendants sauront convaincre ce ambitieux qui carbure à la remise en question permanente : "Ce ne serait pas un échec de ne jamais entraîner l'OM, ça voudrait dire que la rencontre n'a jamais eu lieu." Chez Beye, l'ambition ne connaît décidément aucune limite.
TENSIONS EXACERBÉES ENTRE LE NIGER ET LE BÉNIN
Niamey affirme disposer de "preuves" de la présence de bases militaires françaises au Bénin, abritant "des terroristes qui doivent venir déstabiliser son territoire". Une accusation qualifiée d'"infondée" par de nombreux experts sécuritaires de la région
(SenePlus) - Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a vivement accusé le Bénin et la France de chercher à déstabiliser son pays, lors d'une conférence de presse tenue ce samedi 11 mai, selon un compte rendu de RFI.
Au cœur des vives tensions avec le voisin béninois se trouve le blocage des exportations d'hydrocarbures nigériens via le port de Cotonou. M. Lamine Zeine, entouré de membres de la junte et du ministre du Pétrole, a accusé le Bénin de chercher "à asphyxier économiquement le Niger" en violant une dizaine d'accords bilatéraux sur le transit pétrolier, impliquant également la Chine, co-propriétaire d'une compagnie pétrolière nigérienne.
"Ce sont des milliers d'emplois directs et des revenus fiscaux importants qui sont en péril", a martelé le Premier ministre, citant les propos rapportés par RFI. Début mai, le Bénin a effectivement interdit le chargement de pétrole nigérien tant que Niamey ne rouvrirait pas sa frontière, fermée pour des "raisons de sécurité" selon les autorités.
Dans des déclarations choc, M. Lamine Zeine a affirmé disposer de "preuves" de la présence de 5 bases militaires françaises au Bénin, abritant selon lui "des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays". Une accusation qualifiée d'"infondée" par de nombreux experts sécuritaires de la région cités par RFI, qui rappellent la coopération militaire officielle entre Paris et Cotonou.
Malgré ces vives tensions, le Premier ministre nigérien a terminé sur une note d'ouverture, souhaitant trouver une solution avec l'aide de la médiation chinoise, toujours selon les informations de la radio française.
Cette nouvelle escalade verbale entre Niamey et Cotonou illustre les tensions exacerbées dans cette région sous très haute surveillance sécuritaire, sur fond de crise énergétique pour le Niger dépendant de ses exportations pétrolières.
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LA RUPTURE SE DESSINE
Le nouveau référentiel global de politiques publiques remplaçant le PSE sera finalisé d'ici septembre 2024. En attendant, le gouvernement poursuit le programme acté avec le FMI. Le Pastef est en pleine réorganisation - ENTRETIEN AVEC AYIB DAFFÉ
Ce dimanche 12 mai 2024, Ayib Daffé, député et secrétaire général par intérim du parti présidentiel Pastef, était l'invité de l'émission "Point de vue" sur la RTS. Il a détaillé les principales orientations du nouveau pouvoir à peine un mois après l'investiture du président Bassirou Diomfé.
Avec la victoire de l'opposition nouvelle aux dernières législatives, Daffé a souligné la nécessité du dialogue parlementaire pour faire adopter les lois, malgré l'apparente crispation actuelle. Il mise sur "l'élégance républicaine" des députés au-delà des clivages.
Le parti au pouvoir est en pleine réorganisation, avec un prochain congrès et une refonte des statuts. Objectif : s'adapter à l'exercice des responsabilités, tout en restant fidèle à son idéal panafricaniste et souverainiste.
Le nouveau référentiel global de politiques publiques remplaçant le PSE, déclinant le programme présidentiel, sera finalisé d'ici septembre 2024 pour une opérationnalisation en 2025. En attendant, le gouvernement poursuit le programme acté avec le FMI.
Un plan d'urgence sera dévoilé d'ici fin mai pour lutter contre la vie chère et rendre du pouvoir d'achat aux Sénégalais, l'une des priorités affichées avec la souveraineté économique.
Si la souveraineté, notamment économique, est réaffirmée comme principe cardinal, le nouveau pouvoir dit respecter les engagements internationaux. Une vaste opération de reddition des comptes est par ailleurs en cours pour la transparence.
En définitive, Daffé appelle à l'unité nationale pour la réussite de ce vaste chantier de "transformation systémique" du Sénégal.
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LES LAISSÉS-POUR-COMPTE DU RÊVE EUROPÉEN
Promesses non tenues, humiliations, précarité : voilà le lot des "maudits" à leur retour d'Europe. Partis au péril de leur vie pour échapper à la misère, ils sont maintenant regardés comme des parias
C'est un phénomène qui prend de l'ampleur en Côte d'Ivoire : les "maudits", ces migrants clandestins aux revenus bredouilles de leur dangereuse traversée vers l'Europe, doivent affronter la honte et l'opprobre de leurs proches.
Partir pour réussir, tel était le rêve de milliers de jeunes Ivoiriens, prêts à tout risquer pour tenter leur chance dans l'eldorado européen. Mais à leur retour contraint, c'est le verre qui sonne. Rejetés, montrés du doigt comme des "ratés", ces "maudits" peinent à se réinsérer.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) les accueille pourtant à bras ouverts, en leur promettant une aide financière à la réinsertion. Mais sur le terrain, les attentes sont bien souvent déçues. "On nous avait dit qu'on aurait 160.000 francs, on n'a reçu que 32.000...", témoigne un migrant amer.
Pis encore que la précarité, c'est l'humiliation du regard des autres qui les accable. "Lorsque tu n'as rien, qu'est-ce que tu peux apporter à la famille ?", leur lance-t-on crûment. L'échec est vécu comme une trahison des espoirs familiaux.
Pourtant, la réalité est bien plus complexe qu’un simple mirage économique. C'est une quête désespérée de reconnaissance sociale qui pousse le nombre de ces jeunes sur les routes de la migration clandestine. Un phénomène alimenté par les déguerpissements des massifs de quartiers précaires à Abidjan, au nom de projets urbains pharaoniques.
Face à ce défi, des voix s'élèvent pour réclamer des solutions pérennes. Pendant que certains "maudits" persistants dans leur envie de repartir, d'autres créent des associations pour venir en aide aux plus vulnérables et dénoncer les dangers des "convoyages".
Un reportage glaçant, qui souligne l'urgence d'apporter une réponse à ce drame humain, au-delà des seuls enjeux migratoires.
Par Ngugi wa Thiong’o ak Bubakar Bóris Jóob
BATAAXALU NGUGI AK BÓRIS JÓOB ÑEEL NJIITU RÉEW MI
May nu tuuti, laata nuy dugg ci aali-kalaj gi, nu wax la ne, nun Ngugi Wa Thiong’o mu Keeñaa ak Bubakar Bóris Jóob mu Senegaal, noo lay bind tey.
defuwaxu |
Ngugi wa Thiong’o ak Bubakar Bóris Jóob |
Publication 12/05/2024
Jàmm ak salaam ñeel nañu la ! Say mag ñoo lay nuyu, di la jox sa wàccuwaay. May nu tuuti, laata nuy dugg ci aali-kalaj gi, nu wax la ne, nun Ngugi Wa Thiong’o mu Keeñaa ak Bubakar Bóris Jóob mu Senegaal, noo lay bind tey. Nun ñaar ñépp génne nanu ay téerey fent ak i téerey xeltu. Yi ci gën a siiw nag, ñoo ngi tudd Decolonizing the Mind : The Politics of Language in African Literature (1986) ak Murambi, le livre des ossements (2000) biy nettali faagaagalug Tutsiy Ruwàndaa yi ci atum 1994. Waaye, li gën a am solo te lal bataaxal bii mooy ne, bu weesoo li nu bind ci àngaleek farãse – diy làkki Tubaab yi ñu fi daan noot – bind nanu yeneen i téere ci làmmiñ yi nu nàmp. Mënees na cee lim Matigari (1986) ci Kikuyu ak Bàmmeelu Kocc Barma (2017) ci Wolof.
Noo ngi lay ndokkeel bu baax a baax ci li la réewum Senegaal tànn ngir nga doon njiit li. Noo ngi ndokkeel itam Usmaan Sonko, Jëwriñ ju mag ji, di sa doomu-ndey te ngeen yàgg a ànd di xeex ci njàmbaar gu mat sëkk. Liy firndeel ne yeyoo nga nguur gi nag, moo di ne, amul kenn ci lawax yi ko doon xëccook yow ku ci ne dañoo labaj xob yi walla sa pal gi jaarul yoon. Nun moom, ci sunu gis-gis bu gàtt, yaakaar nanu ni Saa-Senegaal yi faluñu la ngir nga ne noŋŋ ci kow gàngunaay gi, di nguuru ak a jaay doole. Déedéet Fay ! Sam réew da laa fal ngir nga koy déggal ni jaam war a déggalee sangam, ngir ngay jaamuy soxlaam. Waaye, wóor nanu ne du yow yaay tas sa yaakaaru askan.
Naam, xamantewunu, mësunoo bokk jataay. Waaye, daanaka amul fu sa tur àggul ci àddina si, te it xam nanu bu baax ne li nga nekk ndaw dafa dekkil yaakaar bu jéggi dayo ci kembaaru Afrig gépp. Bun waxantee dëgg sax, looloo tax nun ñaar nu am sañ-sañu bind la bataaxal bii nga tiim di ko dawal. Sunu jarbaat nga, nu am ci yow cofeel, di la damoo. Waaye du tee, ginnaaw ku la mag ëpp lay sagar, fàww nu laabire la li nu xalaat.
Afrig sonn na, Kilifa gu mag gi !
Su Afrig amee naqar gu tollu nii, lu jiin Njaag a te pólitiseŋ yeey Njaag. Moom daal, boo ci génnee ay benn-benn yu mel ni Kwamé Nkrumah, daanaka ñoom ñépp a wor sunu kembaar gi. Ay njiit yu doyadi ñoo daganal ñaawteef yi fi nootaakoon yu weex yi daan def démb, tey wéy di ko def tey, jaare ko nag ciy Tubaab yu ñuul kukk. Ñuule yooyoo leen fi toogal, bokk ak ñoom mbuus ba tax mbelli kembaar gi – muy soroj (petorol), di wurus ba ci sax jën yi ci géej gi – lépp daal di wéy di suqali koomu Tugal.
Naka la nit mën a xeebe nii saw xeet ?
Neexul a wax nag, waaye mooy li am. Gaa ñooñu, wutewuñook nit ñoñ, dañu xeesal seen i xel ba faf gëm ne lu weexul baaxul. Moo waral ñi sopp Afrig ñépp seen bopp ubu, ñu naan : waaw, ana sunuy fentkat ? Ana sunuy ma-xejj (ingénieurs) ? Sunuy ma-feeñal mbeeraay ? Afrig soxla nay njiit yu mën a yee kàttan gu jéggi dayo giy dajjant ci ndaw ñi, jafal ko muy bërëx. Te, loolu, mënut a ne ak i njiiti réew yuy dunguru Tubaab yi, njiiti réew yoy, gëmuñu seen bopp, gëmuñu seen askan.
Yow nag, am nga lu jafe. Nde, am nga mën-mënu xàllal saw askan yoon wu bees tàq, mu war cee tegu, yaakaar yàkki dënnam ba nga ne lii lu mu doon, mu daldi gënatee weg boppam ba Senegaal dootul janook menn réew di sëgg. Waaye, bul réere mukk mbir ne, soo doxalee noonu, Tubaab yi dinañ la def noon, di la tam dëmm saa su ne. Ndax, ñoom xaaruñu ci Afrig lu dul muy wéy di leen jariñ ba àddinay tukki, di leen jox mbéllam ci yal naa dee. Xam nga loolu dara gënu koo neex ! Bul nangu xeetu naxee-mbaay woowu, bañ ko ba tëdd ci naaj wi. Te, su ñu la tamee dëmm, bul ko sax yëgal sa yaram. Ndax, leneen lu dul li askanu Senegaal di xalaat waru laa ñor.
Léegi nag, nu bëggoon a lal waxtaan ak yow ci mbir mu nu soxal.
Bun la nee mbirum làkk yee nuy tax a wax, du la bett. Ndax li nuy ay fentaakoon. Bindkat yi ñoom, rawatina yu Afrig yi, loolu lañu gën a sawar a waxtaane. Mu doon itam mbir mu am solo. Jàpp nanu sax ne réew mu ko sàggane doo dem, sa lépp ay tagatémbe, muy sa koom-koom, di sa mbatiit, di leneen. Muy yow, muy keneen, njiitu Afrig lu soofantal say làkki réew, jëndee leen làkki nooni démb ya, daanaka dangaa fatt yooni naataange yépp ba noppi janook saw askan di ko lay jëmale fu kenn xamul, di raay sa cuukel naan “setaadir” ak i waxi kasaw-kasaw yu ni mel.
Nu lay ñaan nga bàyyi xel ponk yii toftalu :
Sa dooley nguur a ngi bawoo ci askanu Senegaal wi. Dangay aar doomi-réew mi, ñoom it ñu lay aar, ngay wax ak ñoom, ñuy àddu. Waaye, ngalla bu leen làkk làkk wu ñu déggul. Nun sax danoo xamul naka la ay magum jëmm mënee toog di werante lii ? Lan moo nu dal, Kilifa gu Mag gi ?
Làkki Senegaal yee war a doon cëslaayu Senegaal gu bees gi nga bëgg a tabax. Bépp Doomu-Senegaal war naa mën a damoo làmmiñ wi mu nàmp. Kon, lu am solo la ngay moytoo gënale làkk yi. Làmmiñ wees nàmp a war a jiitu, mën na doon pulaar, seereer, soninke, wolof, màndinka, joolaa mbaa weneen làkk wu ñuy wax ci Senegaal. Waaye, su fekkee am na làkk wu mën a tax ñépp di jokkoo, lu deme ni wolof ci misaal, loolu warul am jafe-jafe, ci sunu gis-gis. Ni nu gisee nosteg làmmiñal mooy làmmiñ wees nàmp ngay jiital. Soo noppee ne wolof, su la neexee nga ne suwaahili, su la neexee it nga ne farãse, añs. Ndax kat, soo déggee làkki àddina sépp te déggoo làmmiñ wi nga nàmp, day mel ni jaam nga. Ndax, su boobaa, tekkiwoo dara. Waaye, ginnaaw bi nga peegee saw làmmiñ, loo ci dolli ci yeneen làkki àddina si, yokkute kepp la lay jural, gën laa dooleel.
Doon nanu neex lool nga kañ sottante ñeel làkki senegaal yi. Ci sunu gis-gis bu gàtt, ponk bu am a am soloo ngoog. Ci kow loolu, nu doon la ñaax ci taxawal ab sàntaru làppatoo ak tekki, day doon ab dig buy booleek a ñoŋal làkki Senegaal yi ci seen biir, waaye tamit diggante làkki senegaal yi ak yu Afrig ak àddina si. Njiitu réew mi, Saa-Afrig yu bari rafetlu nañu li nga dem Gàmbi, daldi waxtaan ak Aadama Baro ci wolof. Xam nanu ne bokkook ñi la jiitu ci jal bi ndax yow li ëpp ci say wax, dangay boole jëfandikoo wolof ak tubaab, te jàpp nanu ne mooy li war dëggantaan. Nii la : nga yëkkati kàddu ci benn ci làkki Senegaal yi, ba noppi bàyyi ñu sotti ko ci yeneen làkki Senegaal yépp laata ñu koy tekki ci tubaab, waaw kay. Ca Mbootaayu Xeet ya, mën ngaa wax ak ñoom ak wenn ci làkki Senegaal yi. Su ko laajee, ñu tekki ko ci saa si ci yeneen làkk yi ONU di liggéeyee ndax kurélug àddina sépp la. Li nu bëgg a wax fii mooy nga def ni yeneen njiiti réew yi, maanaam yëkkati kàddu ci sa làmmiñ. Sooy dem Farãs, ci misaal, nga ànd ak ub làppatoo, waxal ak sa naataango ba ca Élysée ci wenn ci làkki Senegaal yi. Ci tënk daal, fexeel a joxlu gëdd làkki Senegaal yi. Te looloo ngi doore ci far nu mu gën a gaawee dog 28 bu Ndeyu Àtte Réewum Senegaal biy tëral ne bépp lawaxu boppu Senegaal dafa war a dégg làkku tubaab, di ko wax, di ko bind ak a dawal na mu waree. Kenn xamul lii lu mu doon.
Nga lootaabe beykat yeek yeneen liggéeykat yi. Suuxatal seen xereñte. Ñu gën laa jox bopp, di la aar. Bul jiital ñi jàppe seen bopp ay ma-xelu (intellectuels) yoy dinañu def lu ñu mën ngir suuxal làkki réew mi ndax xam ni su làkk yi suqalikoo, ñoom ñu àllaterete, tëri. Ni ko mag ñiy waxe, kuy woddoo làmmiñ, soo noppee rafle. Mbirum làkki réew mi, kanam rekk lay jëmi, waratul dellu ginnaaw.
Muy téerey Sembène Ousmane te bi ci gën a siiw di Les Bouts-de-bois-de-Dieu, di yeneen i téerey kàngami ladab yu demee ni ñoom Cheikh Hamidou Kane, waroon nañ leen a am ci yeneen làkki Senegaal yi. Soo jëlee Seex Anta Jóob, moom nag, jot na ñuy jàngale ay téereem ci lekooli Senegaal yépp.
Noo ngi yéene tamit ladabi yokkuteg Afrig ak àddina si mën a nekk ci làkki Senegaal yi ci daara yeek jàngune yi.
Xam nanu xéll ne Senegaal moo la ñor, mooy sa yitte ji gën a kowe. Waaye, fàww nga jublu ci Afrig, ba noppi teg ci Aasi ak Amerig Latin laata ñuy wax waxu Ërob. Bile pasteef dafa war a feeñ ba ci njàng mi.
Fexeel Senegaal nekk askanu xalaatkat, soskat, liggéeykati-loxo, ma-feeñal, askanu fentkat, wu ubbeekku ci lépp ngelaw luy mën a fexe ñu weg ko, sàmmle ko ngañaayam.
Bu loolu weesoo, noo ngi dagaan sa yitte ci xalaat yii ak ñaax yii bawoo ci ñaari ma-xeluy afrig yu bëgg seen kembaar tey def seen kemtalaayu kàttan ngir jëmale ko kanam.
Noo ngi féddali sunug yëg ñeel la ak a biral cër bi nu la jox.”
Ngugi wa Thiong’o ak Bubakar Bóris Jóob
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LE PARI DE L'AUTONOMIE ALIMENTAIRE
Alors que 280.000 Sénégalais vivent actuellement en situation de crise alimentaire selon les dernières analyses, Jean-Pierre Senghor appelle à la mobilisation générale derrière les stratégies du Conseil national de sécurité alimentaire
Ce dimanche, l'émission phare de Sud FM "Objection" recevait un invité de marque en la personne de Jean-Pierre Senghor. L'agroéconomiste n'est autre que le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA), organisme stratégique dans la lutte contre l'insécurité alimentaire au Sénégal.
Les chiffres sont alarmants mais l'heure est à l'action résolue. Selon la dernière analyse du Cadre harmonisé, pas moins de 2% de la population sénégalaise, soit près de 280.000 personnes, est actuellement en situation de crise alimentaire. Un pourcentage qui pourrait grimper à 3% durant la période de soudure.
Mais Jean-Pierre Senghor affiche la détermination d'un stratège : "Il n'est pas acceptable que l'État tende la main en permanence." La riposte immédiate est déjà enclenchée avec le prochain déploiement du Fonds national de solidarité et du Programme alimentaire mondial dans les zones les plus à risque comme Salmata et Goudiri.
Cependant, l'invité de Baye Omar Gueye ne se cantonne pas à l'urgence. "Il faut s'attaquer aux causes profondes", plaide-t-il. C'est pourquoi le CNSA promeut les "nouveaux terroirs résilients" : des exploitations familiales de près d'un hectare, entièrement équipées de serres, bergeries, poulaillers et étangs piscicoles.
L'objectif ? Permettre aux ménages vulnérables de produire, transformer et consommer leurs propres denrées agricoles. Un pas vers l'autonomisation, déjà soutenu par l'UE et l'UEMOA, dans la quête de la souveraineté alimentaire.
Jean-Pierre Senghor appelle ainsi à la mobilisation de tous les leviers du développement agricole national : des ressources hydriques aux avancées de la recherche agronomique en passant par la maîtrise des technologies et pratiques résilientes.
Au-delà du plaidoyer technique, c'est un message d'espoir qu'a véritable fait passer l'invité d'Objection. "L'Eldorado est chez nous" a-t-il lancé aux jeunes auditeurs, les exhortant à investir le secteur agricole, porte potentielle de sortie de la dépendance alimentaire.
La ton résolue de Senghor fait d'ailleurs fait écho aux 23 recommandations exprimées récemment par le Premier ministre sur la souveraineté alimentaire. L'agroéconomiste se félicite de la « clairvoyance » affichée, à l'image de l'implication de l'armée pour sécuriser l'acheminement des entrants.
À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU
Le PS et Taxawu Sénégal envisagent de mettre fin à leur discorde pour joindre leurs forces. Toutefois, cette tentative de réconciliation pourrait rencontrer quelques résistances au sein de Taxawu Sénégal, où certains sont réticents à un rapprochement
Les responsables du Parti socialiste et Khalifa Sall semblent bien décidés à enterrer la hache de guerre et à se retrouver autour de la restauration de la maison de Keur Léopold. Toutefois, ces retrouvailles pourraient rencontrer quelques oppositions, notamment au sein de Taxawu Sénégal.
Le comité des sages du Parti socialiste semble ouvrir la porte à des retrouvailles entre le PS et Taxawu Sénégal de Khalifa Sall. Lors d'une réunion du bureau du Conseil consultatif des sages du Parti socialiste (PS) tenue ce jeudi 9 mai 2024, les sages du parti ont réfléchi à "l'avenir du Parti socialiste, face à l'évolution démographique et à son long retrait de la scène politique, en particulier du leadership de l'État et de la nation". Dans leur résolution finale, les sages ont salué "l'heureuse rencontre, à l'initiative de M. Khalifa Ababacar Sall, accompagné de MM. Barthélemy Dias et Jean-Baptiste Diouf, avec Mme Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du Parti socialiste".
Dans la même dynamique, les sages souhaitent réunir la grande famille politique de Léopold Sédar Senghor. Bien que les contours de ces retrouvailles au sein de la grande famille restent flous, de nombreux observateurs politiques ont appelé à cette réunion pour perpétuer l'héritage socialiste au sein de la classe politique sénégalaise.
Malgré son revers net lors de la dernière présidentielle, avec seulement 1,56 % des voix, Khalifa Sall et son parti Taxawu restent bien implantés dans le département de Dakar et à Saint-Louis. Ainsi, l'ancien maire de la capitale peut toujours compter sur son réseau de maires dans la capitale (Grand-Yoff, Yoff, Mermoz Sacré-Cœur, Point E) et sur le soutien de Barthélémy Dias, maire de Dakar, pour tenter de rebondir politiquement.
Tandis que l'implosion probable de Benno laisse peu d'opportunités au Parti socialiste, qui, au cours des 12 dernières années sous Macky Sall, a vu son potentiel électoral s'effriter au profit de l'APR, plus dominant électoralement. Le PS, qui risque de devenir le moteur de Benno, a été relégué au rang de supplétif de la machine APR au fil des élections au cours de la dernière décennie.
Néanmoins, le PS conserve une bonne structure (sections, fédérations), qui assure un bon maillage territorial et quelques bastions sur la Petite Côte et à Yenne. Selon Mamoudou Wane, responsable socialiste des Parcelles Assainies, l'histoire du PS est faite de scissions et de retrouvailles, et il est dans l'intérêt de tous de tendre vers une réconciliation après les violents incidents survenus à la maison du parti en 2016, ayant entraîné l'exclusion de Khalifa Sall.
"Je pense que cette démarche de réconciliation devrait même inclure d'anciens camarades comme Sitou Touré, Abdoulaye Makhtar Diop, pour réunir la grande famille socialiste", déclare le secrétaire national à la vie politique du parti.
Ainsi, ces retrouvailles devraient insuffler un nouvel élan à la maison de Keur Léopold, qui a beaucoup souffert de la scission avec certains cadres tels que Khalifa Sall (2017) et Aïssata Tall Sall (2018). Les ambitions présidentielles de Khalifa Sall ont jeté de l'huile sur le feu et ont déclenché une forte hostilité entre les partisans de la coalition au pouvoir, autour de Tanor Dieng, et les jeunes socialistes ambitieux, autour de Khalifa Sall.
Quant à la forme future de cette nouvelle entité qui devrait sceller l'alliance entre le PS et Taxawu, Mamoudou Wane précise que cette décision ne peut être prise qu'après des discussions approfondies. "Certains parlent d'une union au sein d'un grand parti senghorien, tandis que d'autres évoquent la réintégration au sein du parti d'origine. Je pense que toutes les options sont sur la table, et maintenant que nous sommes tous dans l'opposition, cela devrait faciliter les choses. Nous prévoyons bientôt un séminaire d'évaluation de l'élection présidentielle, et je pense que toutes ces questions seront abordées", affirme-t-il.
Scission au sein de Taxawu Sénégal entre partisans et opposants au rapprochement avec le PS
Du côté de Taxawu Sénégal, la prudence est de mise sur cette question. D'autant plus que le journal "Les Echos" évoque des dissensions entre partisans et opposants au rapprochement avec le PS. Certains partisans du statu quo estiment que l'ancien maire de Dakar peut réussir sans l'appui du PS, tandis que d'autres pensent que la machine du PS pourrait servir les desseins politiques de Taxawu, rapporte toujours le journal.
Dans le même ordre d'idées, d'autres sources estiment que d'éventuels blocages pourraient venir de personnes n'ayant jamais été au PS et ayant rejoint le projet de Khalifa Sall après son départ du PS, tandis que de nombreux militants de Taxawu Sénégal, qui ont leur loyauté envers le PS, pourraient souhaiter un retour à la maison mère.
Pour Abba Mbaye, porte-parole du Parti Taxawu, aucune déclaration officielle du parti n'a été faite sur cette question. "Nous sommes engagés dans un processus d'évaluation de la présidentielle. Après ce processus, le Président Khalifa Sall pourra s'exprimer sur cette question (retrouvailles avec le PS). Mais pour l'heure, le parti ne peut pas communiquer sur cette question", déclare le député de Saint-Louis.
L'arrivée au pouvoir du duo Diomaye-Sonko a complètement reconfiguré la classe politique sénégalaise, en plus de la perspective d'aller rapidement vers des élections législatives, après le mois de septembre. Dans cette optique, une nouvelle alliance entre le PS et Taxawu Senegal pourrait constituer une bouée de sauvetage pour le mouvement socialiste, qui aura fort à faire pour résister à la déferlante Pastef, lors de ce scrutin. Il s'agit également d'un moyen pour Khalifa Sall de s'imposer un peu plus comme l'une des figures majeures de l'opposition au duo Sonko-Diomaye et d'acquérir ainsi un second souffle politique.