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13 mai 2024
EXPLOITATION DU PETROLE ET DU GAZ, LE SENEGAL SE DOTE D’UNE ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATEGIQUE
Initiée en 2021 avec le soutien de la Banque mondiale, cette évaluation vise à anticiper et à gérer les impacts environnementaux et sociaux de manière durable.
L’annonce de l’Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) du secteur pétrolier et gazier au Sénégal marque une étape significative dans la gestion responsable de ces ressources naturelles. Initiée en 2021 avec le soutien de la Banque mondiale, cette évaluation vise à anticiper et à gérer les impacts environnementaux et sociaux de manière durable. Le rapport provisoire de l’Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) du secteur pétrolier et gazier a été présenté le mardi 7 mai à Dakar devant l’ensemble des parties prenantes.
L’EESS s’inscrit dans un cadre rigoureux, conforme aux normes internationales les plus strictes, et implique toutes les parties prenantes. Son objectif est d’identifier et d’évaluer les risques et les impacts potentiels des activités pétrolières et gazières, tout en intégrant les préoccupations environnementales, sociales et économiques.
Les recommandations de l’EESS sont ambitieuses, comprenant notamment l’adoption de lois-cadres, l’établissement de normes environnementales spécifiques et la mise en place d’une gouvernance multisectorielle. Un accent particulier est mis sur la transparence, la participation citoyenne et la mise en œuvre de mesures d’atténuation des impacts.
Des critiques ont été soulevées concernant certaines lacunes de l’EESS, notamment son processus inversé et ses manquements dans le traitement de certaines questions environnementales essentielles. Des voix de la société civile ont appelé à une révision approfondie du rapport pour garantir sa robustesse et son efficacité.
En réponse à ces préoccupations, les autorités se sont engagées à prendre en compte toutes les observations pertinentes dans la version finale de l’EESS. Un processus de validation et d’amendements est prévu pour s’assurer que la feuille de route soit complète, opérationnelle et conforme aux réglementations nationales et internationales.
L’EESS représente une opportunité cruciale pour le Sénégal de mettre en place un cadre environnemental, social et économique solide pour le secteur pétrolier et gazier. Son succès dépendra de l’engagement continu des parties prenantes et de la volonté politique de mettre en œuvre ses recommandations dans un esprit d’ouverture et de transparence.
LE PS SOUHAITE RESSOUDER LES LIENS DU SOCIALISME SÉNÉGALAIS
Les Sages du parti entendent aussi promouvoir une synergie de tous les mouvements de gauche, invoquant l'héritage de Senghor
Le Bureau du conseil consultatif des Sages du Parti socialiste (Ps) a émis un appel à un vaste rassemblement des formations politiques issues de la pensée «senghorienne». Selon eux, ce rassemblement sera une occasion de restaurer les valeurs du socialisme africain, comme «levier puissant et legs aux jeunes générations futures».
Réunis ce jeudi pour évaluer les résultats de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 et tirer le bilan de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby), les Sages du Parti socialiste (Ps) ont souligné l’importance de l’initiative de Khalifa Ababacar Sall, accompagné du maire de la Ville de Dakar, Barthélemy Dias, et de Jean-Baptiste Diouf, en rencontrant la Secrétaire générale par intérim du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye. Cet appel à l’unité, tel un appel aux racines-mêmes du socialisme sénégalais, résonne comme une réminiscence des débuts du mouvement socialiste. Les Sages, témoins de l’évolution du mouvement socialiste depuis les premières heures de la Section française de l’internationale ouvrière (Sfio) jusqu’à sa forme actuelle, estiment que le moment est venu de transcender les clivages et de fédérer toutes les forces politiques s’inspirant de la vision de Senghor au sein d’un grand Parti socialiste unifié, sans exclusive.
«Il y a là un début d’ouverture qui mérite une profonde et large réflexion pour le devenir de la doctrine socialiste au Sénégal face aux nouvelles générations», ont affirmé les Sages du Ps dans un communiqué de presse. Ils voient dans cette démarche l’opportunité de restaurer les valeurs du socialisme africain, un legs puissant destiné aux jeunes générations futures. «Ce sera une occasion de restaurer les valeurs du socialisme africain, comme levier puissant et legs aux jeunes générations futures», ont-ils fait savoir.
Dans la même dynamique, les Sages ont souligné que leur formation politique, qui s’est illustrée historiquement au firmament de notre vie nationale, aussi bien dans la période post-indépendance que dans celle de l’acheminement du Sénégal vers son accession à la souveraineté internationale, se doit d’ouvrir de nouveaux jalons de rassemblement.
Cependant, cette quête d’unité ne se limite pas au seul domaine socialiste. Les Sages du Parti socialiste ont également plaidé pour une synergie de tous les mouvements de gauche. «Cette étape devra également servir de moteur pour une synergie de tous les mouvements de Gauche», relèvent-ils dans le communiqué. Toutefois, le Bureau du conseil des Sages a évoqué l’histoire du mouvement socialiste depuis sa formation, rappelant des dates-clés telles que «le 27 octobre 1948, où Léopold Sédar Senghor fonda le Bloc démocratique sénégalais (Bds)». Ce mouvement, ont-ils expliqué, a fusionné avec plusieurs groupes pour devenir le Bloc populaire sénégalais (Bps), puis l’Union progressiste sénégalaise (Ups) et finalement s’est intégré dans l’Internationale socialiste.
Les Sages ont invité la jeunesse du Ps «à consolider cet acquis» et à «tenir vaillamment ce brillant flambeau historique jusqu’au firmament de la vie politique nationale, sur le continent africain et dans le concert des nations du monde».
LE CORED CONDAMNE LES PRATIQUES NON ÉTHIQUES DE LA JOURNALISTE AÏSSATOU DIOP FALL
Le Cored a exprimé sa consternation suite à la diffusion d’une vidéo provenant de l’émission de la chaîne YouTube PublicSN TV, où la journaliste Aïssatou Diop Fall admet avoir adopté des pratiques contraires aux normes éthiques et déontologiques.
Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED) a récemment exprimé sa consternation suite à la diffusion d’une vidéo virale provenant de l’émission de la chaîne YouTube PublicSN TV, où la journaliste Aïssatou Diop Fall admet avoir adopté des pratiques contraires aux normes éthiques et déontologiques de la profession.
Dans cette vidéo, Mme Diop Fall, en sa qualité de journaliste et responsable de la chaîne, reconnaît avoir eu recours à des pratiques non conformes aux exigences éthiques et déontologiques de son métier. Le CORED a fermement condamné ces agissements, soulignant qu’ils étaient inacceptables, tant de la part d’une journaliste que d’une responsable de média. Ces actes peu honorables portent atteinte à la réputation de la profession ainsi qu’à celle des entreprises de presse et de leurs acteurs en général.
Le CORED a tenu à rappeler l’article 19 du Code de la presse qui stipule que les journalistes et les techniciens des médias ne doivent accepter aucun avantage ou promesse susceptible de limiter leur indépendance professionnelle ou d’influencer leur opinion.
Face à cette situation, le CORED a décidé de s’autosaisir de l’affaire et de la transmettre à son Tribunal des pairs, chargé d’étudier le cas et de rendre un avis sur la question.
COÛT ÉLEVÉ DE LA CONNEXION, LE COLLECTIF F4C VOIT LE JOUR
Le Collectif F4C (Front contre la Cherté des Coûts de Connexion) qui vise à sensibiliser, plaider et agir pour rendre l’accès à Internet plus abordable et accessible à tous.
Pour lutter contre la cherté des coûts de connexion à Internet. Un rassemblement de citoyens, des organisations et des experts, a mis en place le Collectif F4C (Front contre la Cherté des Coûts de Connexion) qui vise à sensibiliser, plaider et agir pour rendre l’accès à Internet plus abordable et accessible à tous.
« Notre objectif est clair : sensibiliser, plaider et agir pour réduire les coûts de connexion à Internet. Nous croyons fermement que l’accès à Internet est un droit fondamental et essentiel pour tous, et nous nous engageons à faire entendre cette voix auprès des décideurs politiques, des fournisseurs de services Internet et de la société civile » déclarent-ils dans un communiqué.
Le collectif encourage les citoyens à se joindre à cette lutte et à soutenir le Collectif F4C dans son engagement pour un accès Internet abordable et équitable pour tous. « Rejoignez-nous dans cette lutte pour un accès Internet abordable et équitable pour tous. Ensemble, nous pouvons construire un avenir avec lequel la connectivité numérique est véritablement abordable à chacun, sans entrave ni exclusion » conclut le document.
AMADOU BA, LE CANDIDAT QUE MACKY SALL NE VOULAIT PAS
L'ancien ministre Abdoulaye Saydou Sow lève le voile sur les tensions entourant le choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar à la présidentielle, révélant que l'ancien président et patron de la coalition envisageait de "changer de candidat"
Après le report de l’élection présidentielle, le président Macky Sall voulait changer de candidat. La confirmation a été faite par Abdoulaye Saydou Sow, ancien ministre de l’Urbanisme et actuel maire Bby de kaffrine, qui déclare avoir tenté d’en dissuader son leader, Macky Sall.
Amadou Ba, le candidat malheureux de Benno bokk yaakaar (Bby), n’a pas reçu le soutien escompté du président Macky Sall. Certains acteurs et observateurs de la scène politique ont même affirmé que Macky Sall roulait pour le camp de l’opposant d’alors et candidat Bassirou Diomaye Faye. Une affirmation que Abdoulaye Saydou Sow, responsable de la coalition présidentielle et ancien ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, semble confirmer. Invité de Maïmouna Ndour Faye de la chaîne privée 7Tv, l’ancien ministre a confirmé ce que beaucoup d’observateurs de la scène politique avaient constaté : Macky Sall voulait changer de candidat. «Le Président n’a jamais dit qu’il lâchait Amadou Ba. Autant pour moi, il me l’a dit une seule fois. Un lundi, il m’a convoqué, m’a dit ce qu’il reprochait à Amadou et qu’il voudrait changer de candidat. Je lui ai dit mon avis, c’est-à-dire qu’il faut continuer avec Amadou, parce que c’est la meilleure solution, même si je m’en remettais à toute décision qu’il prendrait. D’abord parce qu’il a été investi candidat, ce que rien ne pourrait remettre en cause. Il m’a dit : «Je vais consulter les autres et je prendrai la décision mercredi, en Secrétariat exécutif national»», a révélé Abdoulaye Saydou Sow.
Faut-il le rappeler, la réunion du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr) a été organisée trois (3) jours après le début de la campagne qui a duré 12 jours. Ce début de campagne était particulier pour Amadou Ba. En effet, les ténors de sa famille politique avaient brillé par leur absence. Il a fallu que Amadou Ba écourte sa campagne, à l’étape de Tivaouane, pour rallier Dakar. Il se serait entretenu avec le président Macky Sall. Le lendemain, le Sen de l’Apr, dans un communiqué, avait reconnu avoir croisé les bras à la demande de Macky Sall. Le Sen avait, par la suite, pris la décision de soutenir Amadou Ba dont le choix comme candidat n’avait «pas fait l’unanimité au sein du Directoire de l’Apr». C’est à la veille de cette réunion du Sen et au sortir de son tête-à-tête avec Macky Sall que Amadou Ba avait pu disposer des supports de communication que Macky Sall avait payés et stockés à Diamniadio. Amadou Ba, qui devait réunir au-delà de sa famille politique, avait accusé trop de retard pour pouvoir gagner contre le candidat Bassirou Diomaye Faye, en plus de manquer de temps.
Faut-il le rappeler aussi, Amadou Ba n’était pas dans les conditions nécessaires pour prétendre gagner l’élection présidentielle. En effet, devant non seulement assumer l’entièreté du bilan de Macky Sall, le candidat de Bby était entre le marteau et l’enclume. Après le report de la Présidentielle, il devait convaincre ses camarades de la mouvance présidentielle de son innocence sur la supposée tentative de corruption de magistrats du Conseil constitutionnel, accusation formulée contre lui par les députés du Parti démocratique sénégalais (Pds). En même temps, il devait expliquer le bien-fondé du report de la Présidentielle sans froisser l’électorat, qui ne voyait pas l’utilité d’une telle décision.
En plus, c’est avec l’aval de son camp politique que le Pds a entamé des démarches législatives en vue de tirer cette histoire de corruption supposée au clair.
En résumé, Amadou Ba n’était pas à sa place. Ses «frères» de parti n’étaient pas acquis à sa cause et l’opposition avait fini de saboter son image. Il était seul contre tous !
par Nioxor Tine
CONCILIER LA PRATIQUE POLITIQUE AVEC LES EXIGENCES DÉMOCRATIQUES ET ÉTHIQUES
Né seulement deux semaines avant la clôture des Assises en 2009, le blog de Nioxor Tine entend continuer à œuvrer pour la refondation institutionnelle et l'émergence citoyenne, en dehors des logiques partisanes, afin de promouvoir le progrès social
Le blog de Nioxor Tine peut être considéré comme un évènement collatéral des Assises nationales, ne serait-ce que, parce que sa naissance est intervenue, il y a quinze ans, le 7 mai 2009, deux semaines, avant la clôture des Assises nationales, le 24 mai 2009. Ouvertes, presque un an auparavant, le 1er juin 2008, elles ont tenté de faire l’inventaire des cinquante premières années de notre indépendance formelle. Ce travail d’introspection se justifiait d’autant plus, que huit ans après l’alternance de mars 2000, la désillusion était le sentiment le mieux partagé au sein du peuple sénégalais. En outre, il était devenu évident que les tares observées dans la marche de la République découlaient moins de la personne du chef de l’Etat élu, que de l’excès de concentration de pouvoir entre ses mains, lui qui avait tout le loisir d’imposer sa volonté aux autres institutions censées jouer un rôle de régulation voire de contre-pouvoir.
C’est ainsi que le principal axe de changement identifiés par les Assises était la refondation institutions, à côté de la définition d’un projet de société et des perspectives de rupture pour le développement national. Selon Ibrahima Silla du GERCOP[i], les Assises devaient permettre à certains groupes dominés ou laissés pour compte, de refuser cette « logique par et dans laquelle, l’Etat veut les contenir. » Mais pour les simples militants non férus de sciences politiques, c’était simplement l’expression d’un dépit « amoureux » politique vis-à-vis de notre première alternance trahie, que les révolutionnaires, patriotes et démocrates de notre pays avaient attendue pendant quarante ans.
Certes l’alternance de 2000, intervenue, onze ans après la chute du mur de Berlin, suivie, moins d’un an plus tard, du tristement célèbre discours de la Baule[ii], avait progressivement fait perdre, à la plupart des militants de gauche, leurs illusions sur le Grand Soir la révolution nationale démocratique / populaire. Certains d’entre eux avaient même dû sacrifier leur « virginité politique » et leur « pureté idéologique », sur l’autel de l’intérêt supérieur de la Nation, au nom de la fameuse politique de large rassemblement, en participant aux gouvernements de majorité présidentielle élargie du régime « socialiste » d’alors. Dans la même lancée, ils consolidèrent leurs liens avec le parti libéral dirigé par Me Wade, qui leur apparaissait désormais comme incontournable, pour qui voulait mettre fin à l’interminable règne de l’UPS-P "S", synonyme de stagnation aggravée par les mesures antisociales dictées par les officines financières internationales, cause d’indicibles souffrances populaires.
Tant et si bien, que les partis de gauche, devenus beaucoup trop pragmatiques, depuis leurs expériences gouvernementales et/ou fréquentations assidues des cercles libéraux et socio-démocrates, avaient revu leurs ambitions politiques à la baisse, mais ne pouvaient cependant pas totalement renoncer à leurs idéaux de jeunesse. Ils n’avaient pas encore totalement abdiqué leurs convictions relatives au momsarew, synonyme de parachèvement de notre souveraineté nationale, ou au défar sa rew avec davantage de justice sociale par la prise en compte de la demande sociale et l’approfondissement de la démocratie. C’est ce qui explique l’attrait irrésistible exercé par l’exemplaire dynamique citoyenne des Assises Nationales sur la plupart des partis de l’opposition significative d’alors, ainsi que sur plusieurs organisations de la société civile ou de défense des droits humains.
Malheureusement, l’accession de Macky Sall au pouvoir allait, au contraire, instaurer une démarche politique, prenant l’exact contrepied du processus de renouveau démocratique initié par les Assises.
Pire, toutes ces dérives antidémocratiques voire totalitaires ainsi que le pillage éhonté des ressources nationales n’ont été possibles qu’à cause de la complicité des différents appareils politiques, syndicaux, maraboutiques …, ce qui pose la question de la démocratie interne au sein de ces organisations censées être démocratiques.
Nous n’oublierons, pas pour terminer, les nouveaux dangers provenant des réseaux sociaux responsables des fake-news voire de deep fake et d’intolérance outrancière envers les adversaires politiques souvent perçus comme des ennemis mortels et cause d’hostilité envers des alliés politiques jugés trop critiques.
Le blog de Nioxor Tine continuera son combat pour la refondation institutionnelle et l’émergence citoyenne. Il cherchera, avec d’autres bloggeurs et chroniqueurs vertueux, hors des logiques strictement partisanes, à œuvrer pour le progrès social, tout en veillant à concilier la pratique politique avec les exigences démocratiques et éthiques.
[i] GERCOP - Groupe d'Etudes et de Recherches constitutionnelles et Politiques
[ii] Discours de l’ancien président François Mitterrand tenu à la Baule appelant les présidents africains à aller à la démocratisation par le biais du multipartisme
VIDEO
INCIDENT À L'AIBD, LES GRAVES RÉVÉLATIONS D'UN EX-EXPERT DE L'ANACIM
Jeudi, vers 1h du matin, les passagers du vol HC301 ont frôlé le pire à l’aéroport de Dakar. Leur appareil a fait une sortie de piste, provoquant des blessés graves et des dégâts matériels sur l’avion.
Jeudi, vers 1h du matin, les passagers du vol HC301 ont frôlé le pire à l’aéroport de Dakar. Leur appareil a fait une sortie de piste, provoquant des blessés graves et des dégâts matériels sur l’avion. Ancien expert à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, Dr Mbacké Dia a fait de graves révélations sur la gestion de l’aviation civile au Sénégal.
LA FSF VEUT CRÉER UN TRIBUNAL ARBITRAL DU SPORT SÉNÉGALAIS
Le vice-président de la FSF en charge de la communication, Seydou Sané, en a fait l’annonce dans un entretien avec l’équipe TV de l’instance nationale de football.
Dakar ,10 mai(APS) – La Fédération sénégalaise de football(FSF) va créer prochainement un tribunal arbitral du sport sénégalais(TASS) pour régler certains litiges au niveau local , a-t-on appris de source officielle, vendredi.
Le vice-président de la FSF en charge de la communication, Seydou Sané, en a fait l’annonce dans un entretien avec l’équipe TV de l’instance nationale de football.
‘’ C’est ainsi, nous avons retenu différentes commissions. La commission discipline , la commission éthique, la commission de contrôle des clubs, et surtout le tribunal arbitral du football du Sénégal. Ce tribunal nous permettra, chaque fois que nécessaire, après avoir épuisé tous les recours, de saisir le tribunal local, comme on le fait avec le tribunal arbitral en Suisse’’, a-t-il dit en rendant compte de la dernière réunion du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (FSF), tenue mercredi dernier.
Selon le vice-président de la FSF, toute la procédure va se dérouler au niveau local, permettant ainsi de régler certains problèmes localement avant de les porter éventuellement devant le tribunal arbitral des sports au niveau international.
Par Nicolas Silandibithe BASSENE
SCANDALES DES RAPPORTS : IL A FALLU UNE BRISE POUR BOUTER LA TONNE DU COUDE DE MACKY SALL
Depuis la publication des rapports des organes attitrés de contrôle de l’Etat du Sénégal suite à l’ordonnance du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye de publier les rapports des 5 dernières années, les débâcles financières et foncières s’enchaînen
Nicolas Silandibithe BASSENE |
Publication 10/05/2024
Depuis la publication des rapports des organes attitrés de contrôle de l’Etat du Sénégal suite à l’ordonnance du chef de l’Etat, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le 17 avril 2024, de publier les rapports des 5 dernières années, les débâcles financières et foncières s’enchaînent. Qu’il s’agisse des rapports de l’Ige, de l’Ofnac ou encore de la Cour des comptes, ces affaires montrent le visage d’une partie peu reluisante de la gestion faite antérieurement. Gestion dans laquelle l’appât de l’enrichissement personnel semble faire oublier toute notion de résultat et de la bonne gouvernance.
Alors que l’actualité récente a illustré la gravité et l’implication de hautes autorités dans le carnage de nos finances et la dilapidation de nos terres au profit d’un groupe de personnes appartenant le plus souvent au camp du pouvoir sortant pour la majorité, à notre modeste échelle, dans notre analyse, nous ne définissons pas forcément ce que l’on détecte comme une simple faute de gestion. Ce que nous avons observé après exploitation à fond de ces différents rapports, n’est uniquement qu’une volonté expressément manifeste de nuisance et d’auto-enrichissement personnel d’un clan. C’est un spectre de comportements à partir de la comptabilité. La comptabilité mélange à la fois l’extra-financier, c’est-à-dire les comportements éthiques des acteurs, et le financier, soit les chiffres euxmêmes.
En effet, la complexité de certaines pratiques des dirigeants de structures publiques ou parapubliques de puiser frauduleusement dans les fonds réservés à conduire un programme ou un projet devant contribuer significativement à alléger les conditions des Sénégalais utilisés pour maximiser leurs avoirs personnels d’une part, le silence répréhensible et l’aveu lors de son grand entretien avec la presse le 31 décembre 2020 du Président Macky Sall, d’autre part, ont fini d’ouvrir impitoyablement le pays dans la mal gestion et l’impunité qui sont empreintes de lourdes conséquences. Quelle prouesse diabolique et satanique d’irresponsables véreux ! Les symptômes quasi-concomitants surtout, et particulièrement inquiétants de ces rapports montrent que le mal est profond et qu’il faudrait vraisemblablement que le «juub, juubal, juubantii» ne soit, à l’image de ses aînés de «la gouvernance sobre et vertueuse», «la Patrie avant le parti», «le Sénégal de tous pour tous», qu’un vain un cri de ralliement pour endormir le Peuple.
Or, contrairement à la tonne que pesait le «coude» d’alors de Macky Sall posé sur beaucoup de dossiers brûlants qui méritaient des éclaircissements pour soit protéger des alliés, soit les utiliser comme arme de chantage contre des adversaires politiques, le Président Diomaye semblerait user d’une brise pour lever la tonne de ce coude qui favorisait l’impunité dévastatrice de tout espoir de voir la vérité jaillir et des sanctions poindre. En ordonnant à la Cour des comptes, à l’Office national de lutte contre la corruption, tout comme à l’Inspection générale d’Etat de publier les rapports des cinq dernières années, le mercredi 17 avril 2024, mister Président a ainsi confirmé la rupture. Imprimant ainsi la nouvelle démarche dans la gestion des finances et par ricochet la voie à suivre dorénavant. Sur ce, nous voyons que le temps de la transparence dans la gestion des derniers publics a sonné. Au demeurant, si l’élection du 24 mars 2024 ayant plébiscité le candidat Diomaye au premier tour est un événement marquant de l’histoire politique du Sénégal, son courage politique de faire publier les rapports n’en demeure pas moins. Va-t-il continuer sur cette lancée ou va-t-il opter pour des arrestations ciblées comme l’ont fait ses devanciers ?
En y pensant bien, le Président Faye et son équipe ne tomberont pas dans la désuétude, la paresse, l’arrogance et la couvrance en érigeant comme valeurs la transparence et l’information tout au long de leur gestion, en bannissant l’impunité. La transparence et l’information dans la gestion de nos derniers publics, devenues une demande voire une exigence sociale et sociétale à laquelle tout dirigeant doit se conformer, guideront certainement leurs actions.
Par ailleurs, la publication, au grand jour, de ces rapports a permis de voir plus les scandales financiers et fonciers les uns plus rocambolesques que les autres que nous n’avons jamais imaginés, diaboliques, malveillants et sadiques que certains Sénégalais ont perpétrés durant ces années de gestion. Pourtant, le pays leur a tout donné et malgré cela, dans l’exercice de leurs fonctions, ils se sont adonnés à une telle mafia dont nul n’a besoin d’être expert pour voir soi-même qu’il y a eu des malversations, des détournements et de la surfacturation sans retenue. Ironie du sort, au moment où une partie du Peuple souffre de manque d’eau, manque d’électricité, d’impraticabilité des pistes de production, d’enclavement, manque d’infrastructure de base, d’un système sanitaire et éducatif défaillant…, d’autres Sénégalais s’amusaient à piller nos maigres moyens par des montages financiers saugrenus et se taper des centaines d’hectares, des villas luxueuses et des voitures rutilantes sur le dos plein de boue, de sueur et parfois de sang des Sénégalais goorgoorlu. Quelle injustice ! L’injustice a existé et le Peuple a sanctionné. Cette galopante injustice de ces 5 dernières années doit cesser, de même que l’impunité. Autrement dit, il faut donner les pleins pouvoirs à la Justice. Il faut laisser exclusivement à la Justice le travail qui lui permet de faire le suivi et de voir là où il faut sanctionner sans complaisance. Que tous ceux qui ont porté un préjudice au Peuple paient dans la rigueur qui sied.
Chemin faisant, avec le changement de régime et la publication de rapports, l’espoir semblerait naître car les persécutés d’hier, nouvellement élus aujourd’hui, sont tenus pour ne pas faillir à leurs promesses et au pacte de changement qui les lie à la jeunesse en particulier, au Peuple en général de se conformer. Se conformer, c’est arpenter une nouvelle démarche. Cette nouvelle étape de la marche doit donner le tempo à suivre sur le chemin de la gestion financière et comptable de nos deniers publics et sur notre foncier. Au-delà de la simple publication de ces rapports financiers et comptables, et leur consignation dans des documents de synthèse, nos finances publiques portent encore les stigmates d’un vampirisme financier sans pitié. Ces rapports constituent une trame de fond qui révèle en filigrane que le nouveau régime doit apporter des changements structurels et conjoncturels dans la gestion de nos ressources et dans l’information. «Osons le changement.»
Nicolas Silandibithe BASSENE
UN MEDIA PANAFRICAIN DE QUALITE POUR RACONTER L’AFRIQUE AU QUOTIDIEN
Une des propositions phares du Sommet des leaders des médias africains a été la création prochaine d’un média continental pour vendre au monde une Afrique positive.
Une des propositions phares du Sommet des leaders des médias africains a été la création prochaine d’un média continental pour vendre au monde une Afrique positive. Cette initiative compte dans ses rangs le président de la Banque africaine de développement comme militant, qui s’est engagé à trouver les voies et moyens pour financer cette initiative.
A l’heure où la production d’information n’est plus l’apanage exclusif des médias, avec une multiplication des acteurs et la diversité des plateformes, l’Afrique sombre davantage dans le spectre du traitement déséquilibré de l’information concernant notre continent. L’Intelligence artificielle et les réseaux sociaux impulsent une transformation des médias qui mérite d’être adressée. Mais celle-ci ne pourra se faire en occultant que dans la fabrique mondiale de l’information, l’approche pour parler de l’Afrique est biaisée dès le départ. C’est à cet effet que le président du Forum des leaders des médias d’Afrique (Amlf), Amadou Makhtar Ba, considère, lors de la conférence inaugurale des assises des éditeurs africains à Nairobi, qu’il n’y a rien de plus important pour un média que de disséminer son contenu à travers le monde. Mais, cela se fait dorénavant avec un sentiment de frustration et d’incertitude selon M. Ba, parce qu’on a énormément de mal à distinguer le vrai de l’irréel.
Les challenges de la désinformation et le spectre des fake news se posent en obstacles majeurs pour les médias partout en Afrique, avec une concurrence déloyale d’une multitude d’acteurs générant du contenu. A moyen et long termes, ce qui est créé est une désinformation systématique, avec une information portant sur l’Afrique biaisée au départ ou vendant une image de l’Afrique qui n’arrange guère ses fils. Il y a une guerre d’information qui a cours dans le monde et pour plusieurs responsables de médias présents au sommet Amls 2024, l’Afrique ne doit pas perdre ce front. Les plus grandes victoires comme les plus grandes défaites se jouent aujourd’hui sur le champ médiatique à l’ère de l’information. Il est évident que l’Afrique, en tant que continent, aura assez prêté le flanc pour que scripts et discours sur son quotidien soient entre les mains d’acteurs hors du continent
Le président de la Banque africaine de développement (Bad), le docteur Akinwumi Adesina, face aux inquiétudes des acteurs des médias africains, conseillera qu’il n’y a aucun intérêt à fuir une réalité des faits ou baser des reportages et du contenu sur ce qui n’est pas factuel. Il pense néanmoins, en donnant l’exemple de sa structure et de ses performances toute cette dernière décennie, que l’information véhiculée est importante dans la perception pour aider au progrès. C’est parce que l’information positive et objective sur l’Afrique est bien véhiculée qu’il sera possible d’augmenter les opportunités pour l’Afrique pour consolider la dynamique d’essor. Au terme d’une présentation magistrale sur l’état des médias en Afrique, il prendra l’engagement avec la Banque africaine de développement (Bad) en invitant l’Africa Import-Export Bank et les différentes institutions régionales à mettre à disposition des ressources pour créer un média international de qualité afin de présenter l’information de l’Afrique au monde. Cette initiative permettra, de l’avis du Dr Adesina, que l’Afrique présente au monde le discours sur elle et valorise ses potentialités et opportunités. Cette proposition n’a pas manqué de faire des enthousiastes qui la voient comme un chaînon manquant et essentiel dans l’avenir des médias en Afrique.
Les autorités kényanes présentent à la manifestation et donnant l’exemple des stations-radios présentes dans leur pays (299 chaînes de radio dont 70 opérant dans un même bassin régional) ont insisté sur la nécessité de créer des synergies entre acteurs des médias africains pour développer cette industrie partout en Afrique et éviter la logique de concurrence à outrance. C’est en créant des synergies que l’information la plus exhaustive et complète pourra être donnée.
Les dirigeants africains ont pris rendez-vous avec l’histoire, espérons qu’un jour un média continental de qualité et avec les moyens, comme le souhaite le Dr Adesina, verra le jour. Pour citer son compatriote, Chinua Achebe, les histoires de chasse seront à la gloire des lions, le jour où ceux-ci auront leurs historiens.