Les découvertes de pétrole et de gaz qui se succèdent au Sunugaal font monter le chef de l'Etat au créneau. En conseil des ministres, hier, SMS qui a certainement en tête la fameuse "malédiction de l'or noir" (l'exploitation du pétrole est souvent très déstabilisatrice pour les petits Etats) a donné des instructions pour dégager un cadre global de gestion de ces opportunités et certainement ne pas se faire surprendre. En effet, renseigne le communiqué du Conseil des ministres, SMS a demandé au Premier ministre Momo Dionne de "prendre toutes les dispositions pour la mise en place d’un environnement propice à l’exploitation, la valorisation et l’optimisation des impacts socio-économiques de ces gisements de gaz et pétrole, en termes de création d’emplois, de mise en place d’infrastructures et de développement de compétences de niveau international".
…L'exploitation de l'or noir
Il faut noter que SMS s'est particulièrement réjoui de "la découverte, par Petrosen et Kosmos Energy, d’un important gisement de gaz naturel au puits Geumbeul 1, dans la partie nord du permis Saint-Louis Offshore Profond". Il souligne qu'"après celle de Cairn Energy, au large de Sangomar, cette deuxième découverte significative est le plus important gisement en Afrique de l’Ouest, car étant constitué d’une large structure répartie de part et d’autre de la frontière entre le (Sunugaal) et la (Naaritanie), avec des réserves estimées à 450 milliards de m3". SMS n'a pas de doute que "ces découvertes qui confirment le potentiel du bassin sédimentaire du Sénégal, contribuent au renforcement du renouveau industriel engagé par le Gouvernement à travers le Pse".
Clins d'œil à…
Restons au Conseil des ministres pour souligner que SMS a fait un clin d'œil aux jeunes en se penchant sur sa politique de jeunesse, rappelant "la priorité majeure qu’il accorde, dans le cadre du Pse, à l'éducation, la formation professionnelle, l’apprentissage, l'insertion économique et sociale des jeunes, à leur épanouissement, dans le respect de nos valeurs culturelles fondamentales et l’impératif de mettre en œuvre des actions concertées, pour promouvoir leur autonomisation et responsabilisation". C'est pourquoi il a demandé au gouvernement de "développer le dialogue permanent avec les mouvements de jeunesse, d’accorder une priorité à la réhabilitation de la vie associative, en engageant la rénovation du Conseil national de la Jeunesse tout comme celle du Service civique national".
…La jeunesse
Il souhaite que cela se fasse à travers "des missions renforcées en matière d'insertion socio-économique, de renforcement de la culture civique et de promotion de l’emploi durable". Il a aussi insisté sur "l'urgence de mettre en œuvre les nouvelles dispositions du Code du travail, relatives au contrat de stage, la nouvelle convention Etat-Employeur, qui doit intégrer l'engagement continu et soutenu du secteur privé, le Projet du mobilier national et le volet «emploi des jeunes» de «Promovilles». Dans le même sillage, considérant 2016 comme l'année de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, il a invité le Pm à "procéder, dans le cadre d’une réunion interministérielle, à l’évaluation des dispositifs publics dédiés à l’emploi des jeunes, en prélude au Conseil présidentiel sur la jeunesse".
…Yeux doux aux…
Pour finir, SMS a, également, fait des yeux doux aux acteurs du monde culturel sunugaalien. Il a jugé "impératif de finaliser, dans les meilleurs délais, les projets en cours, notamment la Société des droits d’auteurs et des droits voisins (Sodav), de veiller à la promotion dans les ordres nationaux des artistes et hommes de lettres, et au développement d’un système de protection sociale spécial pour les artistes, intégrant l'assurance maladie et la retraite". Par ailleurs, parlant de "la promotion du Sunugaal, comme un pôle culturel international de référence surtout pour la relance du tourisme", SMS "en sa qualité de Premier protecteur des arts, des lettres et des artistes, salue la contribution remarquable de ces derniers au rayonnement international ainsi qu’au développement économique et social du pays".
…Acteurs culturels
Il a ainsi invité le gouvernement à "promouvoir davantage les arts et la culture, à élaborer un agenda culturel national et international consensuel, à veiller au développement et au financement adéquat des industries culturelles, ainsi qu’à la qualité de la création, des productions et prestations artistiques". Il souhaite que toutes les diligences requises soient prises "pour la réalisation d'une Ecole nationale des arts modernes et pour assurer, à travers des statuts adaptés, une gestion optimale des infrastructures, sites et monuments culturels".
Mesures
Notons que le Conseil a adopté le pojet de loi portant création des Centres régionaux des oeuvres universitaires sociales (Crous) de Thiès, de Bambey, et de Ziguinchor qui va alléger le fardeau du Centre des œuvres universitaires de Ndakaaru (Coud) qui gérait mes campus de ces trois universités. Il a aussi été adopté le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Autorité du Waqf. Pour finir avec le Conseil des ministres, place maintenant aux mesures individuelles. L’Ambassadeur Paul Badji est le nouveau Secrétaire exécutif du Secrétariat permanent sénégalo-gambien, en remplacement de l'ambassadeur Doudou Salla Diop.
Marchand…
Un marchand ambulant de 29 ans, répondant au nom d’Abdou Lahat Sine a été jugé, hier, pour meurtre devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ndakaaru. Un meurtre perpétré sur la personne d’Omar Sow. Revenant sur les faits, Abdou Lahat a expliqué que c’est en septembre 2009, en plein mois de Ramadan, qu’il avait envoyé un petit garçon pour qu’il lui achète de la cigarette. Comme ce dernier avait refusé, il l’a insulté. C’est là qu’est intervenu Omar Sow qui lui a dit de ne plus insulter le petit. Une première bagarre a éclaté entre les deux à Petersen où ils se trouvaient. Abdou Lahat a, par la suite, proposé à Omar de le suivre à la corniche pour en découdre. Lors de la bagarre, l’accusé a précisé qu’il avait le dessus quand Omar a sorti un couteau qu’il a arraché pour le lui planter au cœur. Omar étant touché, a gravi les rochers pour prendre un taxi.
…Meurtrier
Lahat dit être alors revenu au marché pour prévenir de la blessure qu’il avait infligée à Omar Sow. C’est deux jours après qu’il a su le décès de son protagoniste et qu’il a été arrêté. Sauf qu’il est ressorti de l’enquête qu’après la bagarre, Lahat s’apprêtait à fuir en Gambie quand il a été arrêté. Ce qu’il a nié affirmant que les bagages qu’il détenait lors de son arrestation étaient la marchandise qu’il vendait. Répondant aux propos du président, Abdou Lahat a confié qu’il buvait de l’alcool et fumait du chanvre et que c’est quand il a été arrêté qu’il s’est mis à fumer de la cigarette. L’Avocat général ayant requis une peine de 10 ans de travaux forcés, a été suivi par la Chambre criminelle qui a condamné Abdou Lahat Sine à cette peine. Et cela, en dépit de la plaidoirie de son avocat qui a estimé que son client n’a fait que se défendre et devant bénéficier de l’excuse de provocation.
Procès Gbagbo
Le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé s’ouvre jeudi devant la Cour pénale internationale (Cpi). Quatre chefs de crimes contre l'humanité ont été retenus à l'encontre de Laurent Gbagbo, 70 ans, et de Charles Blé Goudé, 44 ans. Ils sont passibles de la prison à vie. Plus de 100 témoins vont défiler à la barre de ce procès en commun. Pour sa part, rapporte Reuters, Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI), a promis mercredi de faire "jaillir la vérité", à la veille de l'ouverture du procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, poursuivis pour crimes contre l'humanité. L'ex-chef de l'Etat (2000-2010), qui a refusé de céder le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de 2010 remportée par Alassane Ouattara, est accusé d'être à l'origine de la brève guerre civile qui a fait 3.000 morts.
Taubira démissionne…
La garde des Sceaux Christiane Taubira a remis, hier mercredi 27 janvier, sa démission au président de la République François Hollande, qui l'a acceptée. Le président français et Christiane Taubira "ont convenu de la nécessité de mettre fin à ses fonctions au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s'ouvre à l'Assemblée nationale en commission des Lois", explique l'Elysée dans un communiqué. Christiane Taubira a répété récemment son opposition au projet, porté par le chef de l'Etat, de déchéance de la nationalité des personnes condamnées pour des actes terroristes. Christiane Taubira était donc opposée à la déchéance, et contrairement à plusieurs ministres, elle l’avait dit publiquement, à plusieurs reprises. Elle avait même cru que le Président renonçait à la mesure, elle l’avait dit à Alger avant d’être démentie le lendemain.
…Pour rester fidèle…
Un premier camouflet, qu’elle avait accepté sans broncher publiquement. Second camouflet ensuite, quand il avait été décidé que ce serait le Premier ministre et non pas elle, la ministre de la Justice, qui conduirait la révision constitutionnelle à l'Assemblée. Christiane Taubira s'était emmurée dans le silence. Beaucoup de ses proches, politiquement, ne comprenaient pas son attitude. D'autres l'accusaient même de renoncer à ses valeurs pour conserver son ministère. Christiane Taubira a donc mis fin à cette schizophrénie en démissionnant. - "Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur ; je choisis d'être fidèle à mes engagements, à mes combats. Fidèle à nous, tel que je vous comprends", a-t-elle ajouté multipliant les tweets.
…A ses convictions
"Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit" ; "Fière. La Justice a gagné en solidité et en vitalité. Comme celles et ceux qui s'y dévouent chaque jour, je la rêve invaincue" ; "Être libre ce n'est pas contester pour le plaisir, c'est se confronter soi-même à sa propre éthique", balance-t-elle. François Hollande a nommé le député socialiste Jean-Jacques Urvoas pour la remplacer, a annoncé la présidence de la République. Proche de Manuel Valls, il est l'actuel président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Il était à ce titre chargé d'une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité. Il "portera, aux côtés du Premier ministre, la révision constitutionnelle et préparera le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et la réforme de la procédure pénale", indique l'Elysée.
Plainte
Le régime en place compte bien transformer cette affaire de comptes à Paris abritant les 74 milliards du différend entre 3W et Ngorsi en épine dans la botte du président de Rewmi. Abdoulaye Fall, directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de de l'Emploi et de la construction citoyenne a rallié Paris où il compte porter plainte contre Ngorsi auprès du Parquet de Paris sur l’affaire de ces 74 milliards de francs. En attendant, il a été reçu par l'association Sherpa de l'avocat William Bourdon, une association qui est le cauchemar des dirigeants africains et qui a été à l'origine de plusieurs procédures en France contre des dirigeants africains et des membres de leurs familles biologique ou politiques pour biens mal acquis. Me Bourdon & Cie ne manqueront certainement pas de vouloir épingler deux trophées (Ngorsi et 3W) à leur tableau de chasse d'autant plus d'ailleurs que l'avocat a été conseil de l'Etat dans le dossier de Rimka pour enrichissement illicite. Si le politicien Abdoulaye Fall n'arrive pas à faire passer sa plainte, il pourra certainement compter sur les traqueurs de pilleurs de deniers publics pour l'aider à faire mousser son affaire.
C’est la somme dont vont bénéficier sous peu les acteurs de la culture urbaine, en particulier ceux du mouvement hip-hop. Ces 300 millions constituent désormais un fonds pour les rappeurs et vont participer à la professionnalisation du milieu. Mais certains y voient déjà un acte politique tandis que d’autres se lavent déjà les mains de toutes combines politiques.
L’annonce a été faite hier lors d’un point de presse organisé par les rappeurs, Simon, Awadi, Fou Malade entre autres. Invités au Palais pour déjeuner le weekend dernier sous l’initiative de Youssou Ndour, les représentants de la culture urbaine sénégalaise ont passé leur cahier de doléances au chef de l’Etat, qui a par la suite fait une annonce «énorme», selon Awadi.
A cet effet, il a promis de mettre à la disposition des cultures urbaines, la somme de 300 millions de francs Cfa. Ce qui est, pour Awadi, un fait nouveau dans l’histoire de la culture sénégalaise. Car, «cette décision est sans précédent et va permettre au mouvement hip-hop de se réunir peut-être».
Pour lui, la somme d’1 milliard de F Cfa serait même plus légitime. Aziz Dieng, conseiller technique au ministère de la Culture, embouche la même trompette affirmant : «Vous pouvez avoir plus que ça car les rappeurs se sont affirmés avec un dynamisme extraordinaire.» Il rappelle d’ailleurs que le Sénégal est la première puissance hip-hop de l’Afrique.
A en croire Awadi, cet argent doit pouvoir les fédérer et entraîner une unité de groupe. «C’est grâce à notre maturité, notre sens de l’organisation, qu’on a eu ce fonds. On ne va pas se limiter à 300 millions, mais il faut qu’on arrive à avoir 500 ou même 1 milliard. Car la communauté hip-hop est large et compte de nombreuses personnes. Donc pour moi, un milliard serait légitime. Sauf que c’est à nous de montrer que le mouvement a grandi», lance-t-il à l’endroit de ses pairs rappeurs.
Il explique également que même s’il n’y a pas encore une association qui va s’occuper de ce fonds, il faudrait savoir que les 300 millions appartiennent à tout le monde et tous ceux qui seront structurés vont en bénéficier.
Pour Fou Malade, cette promesse est le fruit d’une «longue sédimentation». «On ne s’est pas réveillés un beau jour pour qu’on nous offre ces 300 millions. C’est par rapport à la reconnaissance de l’efficacité du mouvement hip-hop au-delà, de la musique et de la danse. Le hip-hop agit sur les consciences et agit sur les populations, il alerte par ailleurs l’opinion», s’est félicité Malal Talla.
«Les gens ont l’habitude de dire aux rappeurs qu’ils ne font que réclamer des droits. Mais au-delà de ça, on a besoin d’argent pour pouvoir avancer», avoue-Fou Malade, qui rappelle tout de même qu’ils ne sont qu’à l’étape de promesse et que ce fonds n’est pas encore disponible. «Qu’à cela ne tienne. Nous nous devons de communiquer pour que cela soit effectif, car on est habitués aux promesses non tenues», dit le rappeur.
Sur ce point précisément, le ministre-conseiller Youssou Ndour les rassure. «Le Président, quand il donne son accord, il le fera. On ne va plus parler de promesse mais nous allons vers la faisabilité de la chose. L’Etat est lent. Mais ce n’est pas de sa faute, c’est le système et on doit le décoincer», a dit Youssou Ndour.
«Je suis acteur culturel avant d’être ministre. Donc je ne vais pas déléguer ma responsabilité, je vais l’assumer comme vous le faites. Notre démarche tend à faire évoluer notre politique culturelle et aider les Sénégalais, qui sont acteurs dans ce domaine-là, à réussir», a-t-il laissé entendre. Et il n’est sûrement pas le seul à croire à la promesse du Président. Le rappeur Simon appuie : «Nous savons que si le Président parle, il va le faire.»
Quid de la gestion de ce fonds ? Simon informe qu’il ne va être entre les mains de qui que ce soit. «Il sera géré par un comité qui va répondre en fonction des dossiers ou entre les mains du ministre de la Culture», a-t-il souhaité.
Un fonds politique ou non ?
Awadi a tenu à bien préciser que le fait qu’ils aient bénéficié de cette somme ne relève d’aucun critère politique. «Il n’y a aucune condition politique, le Président n’a parlé de politique à aucun moment au cours de ce déjeuner. Et c’est ce qui rend ce geste encore plus généreux. Ce n’est pas parce qu’on nous a donné de l’argent qu’on va faire la campagne de qui que soit.
Nous ne sommes pas naïfs, on est assez mûrs pour ne pas être utilisés pour la politique. On a eu cet acquis par le pur hasard», a expliqué l’auteur de Présidents d’Afrique. Un avis que ne partage pas Fou Malade qui a tenu à reformuler à sa façon, ces déclarations de Didier Awadi.
«Nous sommes des acteurs politiques et ce que nous faisons est forcément lié à la politique. Nous sommes un mouvement hiphop et le Hip-hop en tant que tel est défini comme un acte social et qui parle d’acte social, parle de politique. Notre musique parle de politique et quand on parle de politique, on parle forcément d’argent. Parce que l’argent permet de résoudre un certain nombre de problèmes», a mentionné Fou Malade pour qui, c’est l’argent des Sénégalais qui est restitué aux Sénégalais et va permettre en outre de professionnaliser le milieu.
Malal Talla ajoute : «Je travaille avec l’Etat, donc n’ayons pas peur de rencontrer le président de la République. C’est parce que les ministres qu’on a eu à rencontrer n’ont pas donné des réponses effectives et efficaces à nos requêtes, qu’on a parlé au président. Il ne faut pas que nous acceptions d’être isolés, nous devons aller vers l’Etat pour exiger ce qui nous revient de droit», a-t-il martelé.
Décidément, la Gambie constitue une véritable plaie dans le dos du Sénégal. Figurez-vous qu’elle rechigne encore à remettre Modou Fall alias Boy Djinné depuis son interpellation dimanche dernier, aux pandores de la Section de recherches qui sont en Gambie depuis lors à se tourner les pouces. Dans le cadre de la coopération policière, le Sénégal a fait parvenir à la Gambie le mandat d’arrêt lancé contre le fugitif qui fait foi en l’espèce et demande que Boy Djinné soit remis aux forces de l’ordre sous la supervision de Interpol et conformément au droit international. Le dernier mot revient à l’Attorney général qui semble faire du chichi.
Les représailles de Jammeh (bis)
Restons avec Boy Djinné pour dire que s’il est encore dans les geôles gambiennes, c’est à cause des caprices du régime de Yaya Jammeh. Selon des sources sécuritaires en effet, la décision de retarder son transfert à Dakar est prise en représailles contre le Sénégal qui avait refusé de rapatrier l’opposant gambien Cheikh Sidiya Bayo lorsque que ce dernier avait clairement revendiqué le putsch manqué contre Yaya Jammeh. Bayo étant de nationalité française, le Sénégal avait préféré l’expulser que de le remettre à la Gambie où une mort certaine l’attendait. Naturellement, le Sénégal a invoqué le droit international pour battre en brèche les arguments du boucher de Kanilaï, puisque pour le cas de Boy Djinné, il s’agit d’un délit de droit commun. En l’espèce, le protocole de la Cedeao fait obligation à la Gambie de procéder au rapatriement du détenu ou à la remise par police. Le Sénégal, ayant actionné les bureaux Interpol Abidjan et Lyon, garde espoir que la Gambie va accéder à sa demande avant vendredi prochain.
Toussaint Manga et Cie à la barre !
Après avoir bénéficié d’une liberté provisoire, Toussaint Manga fera face aujourd’hui au juge du Tribunal correctionnel dans l’affaire de rassemblement illicite et de dégradation de biens appartenant à l’Etat. Le patron de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) ainsi que ses coprévenus qui sont également en liberté (Cheikh Sène, Serigne Mbacké, Abou Thiam, Ousseynou Ngom, Abdourahmane Ly et Moussa Mané) et Fatou Ndao qui ferme la liste des prévenus et qui a été placée sous contrôle judiciaire vont comparaître aujourd’hui. Lors de l’audience de renvoi, la dame n’avait pas comparu, ainsi que les témoins cités dans l’affaire. Il appartient au parquet de mener les diligences nécessaires pour les faire comparaitre, à défaut d’un troisième renvoi. Pour rappel, Toussaint Manga et ses camarades ont été interpellés suite aux manifestations qui ont découlé de la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pendant près de dix mois, les jeunes libéraux ont été incarcérés.
Paul Badji casé
Exit Doudou Salla Diop ! L’ancien Ambassadeur du Sénégal en France, le vétéran Paul Badji est nommé Secrétaire exécutif du Secrétariat permanent sénégalogambien, en remplacement Doudou Salla Diop qui va faire valoir ses droits à une pension de retraite. Par ailleurs l’administrateur civil Mbaye Diop est nommé Secrétaire général de l’Ecole nationale d’Administration (Ena), en remplacement de Mouhamed Mahmoud Diop, devenu directeur de la Fonction publique.
Policiers ripoux
En voilà deux policiers qui risquent gros quand on connaît l’intransigeance du Directeur général de la Police nationale (Dgpn) Oumar Maal. Un de nos radars a filmé une scène insolite hier dans le populeux quartier de Rebeuss. Précisément sur la rue Belfort X Mangin. Pour ceux qui ne sont pas des «boys Dakar», c’est l’artère qui passe derrière le stade Assane Diouf et qui va de l’avenue El hadj Malick Sy à la rue Mangin en face de la muraille de la prison centrale appelée «100m2 ». C’est dans cette sorte de souricière très fréquentée, surtout par les taxis, que deux fonctionnaires de police ont jeté leurs filets pour soutirer de l’argent aux chauffards véreux. Eneffet, pour éviter les bouchons sur la Corniche, beaucoup d’automobilistes empruntent la rue Belfort pour rejoindre la Corniche ou l’avenue Blaise Diagne.
Policiers ripoux (bis)
Deux jeunes policiers dont l’un en civil, portant un t-shirt noir avec une inscription en anglais (Off the Wall), ont systématiquement ciblé les taxis qui ont emprunté cette rue, sous le regard incrédule de notre caméra. Mais ils n’ont à aucun moment délivré d’attestation aux chauffeurs contrôlés en infraction, se contentant de se faire remettre sans gêne un pauvre billet de banque. L’attitude des deux fonctionnaires de police frisait même la désinvolture. Alors que le policier en uniforme arrêtait à tour de bras les taxis, son acolyte en civil assis à côté d’un jeune «bana bana» guinéen, encaissait. Les taxi ayant à leur bord un ou des clients sont les plus visés. Et pour cause ! Parce que s’ils refusent de s’exécuter, ce sont les clients qui leur mettent la pression. Pendant une heure, notre caméra a filmé en plein coeur de notre capitale ce racket en règle.
Fatou Kane «Belle-Chondriaque»
L’ancienne journaliste Fatou Kane a organisé un point de presse avant-hier, pour la projection de son nouveau film «Belle- Chondriaque». Après un passage dans les médias sénégalais, elle a rejoint le monde cinématographique. A 27 ans déjà, elle ompte trois films dont le dernier est actuellement en post-production. «Belle–Chondriaque», qui est son deuxième film raconte l’histoire d’Olivia. Une jeune fille d’une vingtaine d’années, qui mène une vie libre. Elle est émancipée sur tous les plans de sa vie, et particulièrement sur le plan affectif et sexuel. Profitant des opportunités de rencontres que lui offre la technologie numérique, elle multiplie les rencontres, mais se heurte à une hypochondrie chronique. Aussi, chacune de ses rencontres d’un soir n’aboutit qu’à un échec et elle se heurte à la crainte d’attraper une maladie sexuellement transmissible comme l’herpès, une hépatite ou pire le SIDA. C’est sur ces entrefaites qu’elle rend compte systématiquement de ses expériences à ses amies qui ont du mal à saisir son malaise, son mal-être.
Fatou Kane «Belle-Chondriaque»
Toutefois, parlant de ses projets futurs, la réalisatrice Fatou Kane présentera à la sélection du festival de Cannes et au festival de Clermont Ferrand son troisième film produit par Olivier Schatz «Interdit de Famille», tourné au mois d’octobre 2015. Ce troisième court-métrage, d’une durée approximative de 12 minutes met en scène un duo formé par une mère célibataire et son fils. Tous les deux vivent une relation exclusive. Ainsi, ne voulant pas que sa maman ait une autre personne dans sa vie, le fils élaborera un stratagème afin que le projet de sa mère n’aboutisse pas. Il aime sa maman, mais cet amour exclusif ne tolère aucun intrus. Par ailleurs, un long métrage ayant pour thème la encontre amoureuse du rêve et de la réalité, est prévu par la journaliste. En concluant, Fatou Kane a déclaré qu’elle a l’ambition de tourner au deuxième trimestre 2016 un documentaire au Sénégal, qui aura pour thème principal la virginité de la femme dans tous ses aspects. Les interdits, les tabous, mais également la valeur conférée à cet état initial et passager.
Feuilleton Idy-Wade
Le feuilleton «Lui et Moi» qui avait défrayé la chronique au lendemain de l’arrestation de Idrissa Seck est en train de se jouer à nouveau. Cette fois, c’est le pouvoir de Macky Sall qui arbitre. Le chef de Cabinet de Mame Mbaye Niang, ministre de la Jeunesse, Abdoulaye Fall est à Paris depuis quelques jours pour porter plainte contre Idrissa Seck et lui demander de fournir des explications sur les 74 milliards FCFA qui seraient la pomme de discorde entre lui et Me Wade. Acteur politique à Thiès, Abdoulaye Fall aurait saisi l’avocat William Bourdon de la célèbre Ong Sherpa qui avait mené la vie dure à certains chefs d’Etat africains.
Dialogue avec les mouvements de Jeunesses
Faisant de 2016 l'année de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, le président de la République a plaidé longuement, hier en Conseil des ministres, en faveur des jeunes. A ce propos, il demande au Gouvernement de développer le dialogue permanent avec les mouvements de jeunesse, d’accorder une priorité à la réhabilitation de la vie associative. Ainsi, Macky Sall a demandé la rénovation du Conseil national de la Jeunesse et du Service civique national, avec des missions renforcées en matière d'insertion socio-économique, de renforcement de la culture civique et de promotion de l’emploi durable. Dans le même sillage, le Président insiste sur l'urgence de mettre en oeuvre les nouvelles dispositions du Code du travail, relatives au contrat de stage, la nouvelle convention Etat-Employeur. A l’en croire, cette convention doit intégrer l'engagement continu et soutenu du secteur privé, le Projet du mobilier national et le volet «emploi des jeunes» de «Promovilles».
Emploi des Jeunes
Le président de la République est décidé à réduire le chômage des jeunes comme il l’avait promis lors de la campagne présidentielle de 2012. Ainsi, il a demandé hier lors du conseil des ministres, au chef du gouvernement de procéder, dans le cadre d’une réunion interministérielle, à l’évaluation des dispositifs publics dédiés à l’emploi des jeunes, en prélude au Conseil présidentiel sur la Jeunesse.
Dédicaces du livre hommage au Pr Sémou Pathé Guèye
La cérémonie de dédicaces du livre hommage à feu Sémou Pathé Guèye a enregistré la présence de grands universitaires et des membres de sa famille qui ont tenu à rendre un grand hommage au défunt philosophe. Il y avait aussi d’éminents professeurs comme Lilian Kesteloot, Babacar Diop, l’ancien recteur de l’Ucad Abdou Salam Sall ainsi que ses anciens collègues du département de philosophie comme Ousseynou Kane, Thierno Diop et le Pr Magueye Kassé. Ses compagnons politiques, notamment le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Maguette Thiam, Ibrahima Sène, le folliste Landing Savané n’ont pas été en reste. Tous les intervenants ont salué son engagement et son dévouement pour la formation d’une élite africaine consciente des enjeux de notre monde.
Sénégal, un pôle culturel international
Macky Sall veut faire du Sénégal un pôle culturel international de référence surtout pour la relance du tourisme. Il a salué la contribution de ces deux secteurs au rayonnement international, ainsi qu’au développement économique et social du pays. C’est la raison pour laquelle le président Macky Sall appelle le Gouvernement à promouvoir davantage les arts et la culture. Ce, en élaborant un agenda culturel national et international consensuel, mais aussi en veillant au développement et au financement adéquat des industries culturelles, ainsi qu’à la qualité de la création, des productions et prestations artistiques. Le gouvernement est invité également à prendre les mesures idoines pour la construction d'une Ecole nationale des Arts modernes afin d’assurer une gestion optimale des infrastructures, sites et monuments culturels.
Thierno Alassane Sall
Après la région de Louga du 28 au 30 janvier, le ministre de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables, effectue une visite de travail dans la région de Saint Louis en vue d’évaluer l’état d’avancement des travaux et les besoins réels en matière d’électrification rurale conformément à la vision du Président Macky Sall telle que déclinée dans le Plan Sénégal Emergent. Thierno Alassane Sall se rendra tour à tour dans les Communes de Mbane (département de Dagana); de Dodel (Ile à Morphile); de Ndiayene Pendao et de Merry (département de Podor) ainsi que dans les villages de Diaglé et de Soubalo
L’ancienne ministre libérale résiste aux sirènes du pouvoir. Et d’autres forces politiques. Ngoné Ndoye, annoncée moult fois aux côtés de Macky Sall, préfère gérer son association Femmes, enfants, migrations et développement communautaire (Femidec). Elle parle de l’Acte 3, du Haut conseil des collectivités territoriales, des deux députés devant revenir aux Sénégalais de l’extérieur, de la libération de Oumar Sarr et de son espoir de voir Karim Wade le suivre hors des ténèbres de la prison.
Vous avez dit à l’émission Grand jury de la Rfm : «Je ne suis ni à l’Apr ni au Pds.» Alors, vous êtes où ?
Je suis à la maison et à la disposition de mon pays. Je préside une association dénommée Femmes, enfants, migrations et développement communautaire (Femidec) qui travaille dans les domaines concernant la femme, qui s’occupe de toutes les questions de prise en charge sociale des enfants, du droit des enfants migrants, des enfants nés sur le territoire d’origine comme ceux nés dans le pays d’accueil.
Femidec s’intéresse aussi au retour des émigrés et surtout à l’ancrage des populations pour éviter l’émigration clandestine et ramener tous les Sénégalais dans leur localité de départ.
Donc, vous ne retournerez jamais au Pds et vous n’irez jamais à l’Apr ?
C’est vous qui utilisez le mot jamais, ce n’est pas moi. Je ne suis pas restée au Pds parce que j’ai eu une blessure. Je ne suis pas à l’Apr parce que je ne vois pas l’utilité de quitter une formation pour une autre. Même si, pour moi, le Pds et l’Apr sont des partis libéraux, donc de la même famille. Je suis une femme politique par essence, par ses actions, par sa vie, par son esprit. Je reste donc à œuvrer avec d’autres canaux pour le mieux-être des populations.
Aujourd’hui, est-ce qu’on peut s’attendre à voir Ngoné Ndoye lancer son mouvement politique ?
Peut-être pas un mouvement politique. Mais il faut s’attendre à ce que je puisse conduire ou accompagner une liste indépendante pour les Législatives. Je suis de plus en plus convaincue qu’il nous faut au Parlement, une liste neutre qui ne soit arrimée à aucun parti structuré et qui soit le réceptacle de beaucoup de personnes qui ont besoin d’une relecture des lois ou d’un recadrage de programme républicain, laïc et institutionnel et en conformité avec notre religion et notre culture. Il faut aider les Sénégalais à recadrer ce qu’ils sont en train de vivre et qu’ils ne comprennent pas.
Qu’est-ce qu’ils sont en train de vivre ?
Aujourd’hui, il y a la question d’homosexualité qui est brandie, la laïcité qui ne dit pas son nom, tous ces guides religieux qui ont des problèmes avec les Daaras (écoles coraniques), les talibés, leurs marabouts, etc., qui ont des difficultés pour mettre en corrélation ces lois islamiques et les lois républicaines. Nos institutions nous viennent surtout de l’extérieur sans aucune dose culturelle africaine. Toutes ces femmes sans voix se sont battues pour arriver à la parité et être dans les instances de décision.
Ce que je voudrais, c’est qu’on remette sur la table tout ce programme, y compris le code de la famille, celui du travail, tout ce qu’on a pu voter à l’Assemblée nationale. Nous ne sommes pas obligés d’être régis par cette mondialisation où nous n’avons point notre parole.
En réalité, nous avons fait la République sans les guides religieux. Ce qui fait que cela ne marche plus et cela ne peut pas marcher. On nous disait que Senghor allait dans les mosquées écouter les sermons.
Est-ce la dernière marche contre les homosexuels réprimée qui vous le fait dire ?
Lorsqu’on a commencé à faire tomber nos dogmes, nos mythes, nos valeurs, à réduire à néant ce à quoi nous croyons, je me suis dit qu’on est en train de préparer quelque chose. Ce qui me choque, c’est lorsqu’on a commencé à assimiler les serigne daara (marabouts) à des pédophiles, des violeurs. Même si c’est vrai, ce n’est même pas une goutte d’eau. Je ne dis pas que c’est bien, au contraire. C’était tout de même une cabale et cela doit faire réfléchir.
Nous commençons à avoir un libertinage plutôt qu’une liberté. La manière dont s’habillent nos jeunes choque tout le monde. Que ce soient des jeunes garçons efféminés ou des jeunes filles complètement nues avec des jumbax out et presque toutes les parties en l’air, cela est choquant et ne nous ressemble pas.
A qui la faute pour vous ?
La famille a été absente parce que les parents vont au travail, choisissent de s’isoler dans des appartements, alors que nous sommes une famille africaine sociale. C’est ce qui a créé l’exode rural, au détriment de l’agriculture, de l’élevage, etc.
Donc, c’est tout un processus qui a été programmé, élaboré, fait exprès par un système à revoir et à remodeler. Aujourd’hui, quelqu’un peut venir dans un quartier y habiter, vaquer à ses occupations, sans être identifié. On ne sait pas d’où il vient, comment il vit et c’est bonjour le terrorisme, le banditisme et les dégâts.
Voulez-vous dire qu’avec les habitudes peu prudentes des Sénégalais, notre pays est menacé par le terrorisme?
J’ai une conception du terrorisme qui n’est pas forcément la vôtre. Je pense que le terrorisme dans le monde est le résultat de frustrations, d’ingérence dans l’affaire des autres. Le terrorisme nous vient, dit-on, d’un islamisme radical qui peut choquer par certains comportements dont j’ai parlé.
Il est resté en notre sein, nous en tant que population, nous devons en prendre garde parce que justement les gens se sont efforcés à mettre certains Sénégalais au-dessus d’autres. Certains vivent mieux pendant que d’autres triment et se fatiguent.
Les inégalités aussi sont une source du terrorisme...
Pour moi, il y a plusieurs types de frustrations et de terrorismes. Au Sénégal, c’est le terrorisme qui ressemble un peu à l’attaque de Charlie Hebdo et au Bataclan, etc. c’est de cela que nos autorités parlent. Ce terrorisme n’est pas à nos portes parce que c’est une réponse qu’on a servie à des Occidentaux qui ont participé ou participent encore à une guerre qui n’est pas la leur.
Sauf qu’ils ne tuent pas que des Occidentaux maintenant...
J’ai pris un exemple précis. Et justement, à mon avis, ces attaques sont une réponse à l’action de la France en Syrie. Je peux me tromper mais c’est ma conviction. Et donc ils ont dit : «Vous avez lancé des drones et amené des avions. Nous aussi, nous allons vous faire mal avec nos moyens.» Si maintenant le Sénégal pense qu’il est en danger à cause de cela, c’est parce qu’il veut se mettre tout seul dans cette affaire.
Mais le Sénégal n’a même pas les moyens de combattre ce terrorisme. Il y a des personnes qui circulent librement dans nos sociétés, qui parlent à nos enfants, nos sœurs, nos imams et qui parfois offrent même des mosquées. C’est cela qui devrait plutôt nous inquiéter.
L’Etat surveille certains sermons de nos imams, comme l’avait annoncé le président de la République...
Cela, c’est le rôle des Républiques islamiques. Le Sénégal n’en est pas une. Voilà pourquoi je suggère qu’on revisite les lois qui nous régissent. Le Sénégal est à un moment de brainstorming pour ne pas perdre son identité culturelle, sa foi, ne pas se laisser emporter par cette vague de mondialisation qui ne dit pas son nom.
Pour vous, nous sommes embarqués par les Occidentaux dans cette lutte contre le terrorisme ?
Nous sommes emportés par tous ceux qui nous fournissent des informations. Nous consommons des informations préparées et livrées ?
C’est le cas aussi quand des terroristes attaquent le Mali, ou le Burkina il y a quelques jours ?
Il y a des attentats dans des hôtels où on a ciblé généralement des personnes qui étaient de couleur différente.
Ils tuent aussi des musulmans et des noirs...
Je pense qu’il y a un déséquilibre mondial qu’il faut réajuster. Je reviens à cette question parce que j’y crois. Le Sénégal est un havre de paix. Nous avons un legs à préserver. Quand on parle de «niane (prières de nos ancêtres et guides)», ce n’est pas la fatiha. Mais un comportement, un savoir-être, une manière d’exister.
Nous avons su, depuis l’aube des temps, vivre avec nos différences et nous réussissons à mettre tout le monde à l’aise. Nous pouvons continuer ainsi à être assez vigilants, à ne pas choquer, à ne pas stigmatiser. L’important, c’est qu’aucun terroriste ne peut réussir au Sénégal s’il n’y a pas des complices.
Donc, battons-nous pour que nos enfants, nous-mêmes les familles ne soyons pas des complices. Ceux qui ont en charge de gérer le pays n’ont qu’à s’occuper des questions de Sécurité nationale. Nous autres, notre rôle c’est d’alerter, de veiller, mais de ne pas stigmatiser.
Parlons des migrations. Est-ce que les jeunes que l’Occident refuse d’accueillir représentent une menace pour le terrorisme ?
Je vous ai parlé de frustrations. On accuse l’Occident de beaucoup de maux et j’ai utilisé le mot «ingérence». Si aujourd’hui nous connaissons toute cette ruée par la Lybie vers l’Europe, c’est parce que Kadhafi est tombé. Et pourquoi est-il tombé ? Parce qu’il y a l’ingérence des Occidentaux.
Aujourd’hui, il y a toute cette ruée d’Arabes provenant de la Syrie vers l’Europe. Si aujourd’hui les Africains noirs ont décidé de braver le désert du Sahara pour aller en Europe, continuent de briser les barrières, c’est parce qu’ils sont convaincus que dans nos politiques intérieures, tous les capitaux sont détenus par l’Occident et qu’ils n’ont aucune chance de trouver un emploi.
C’est une frustration profonde chez les jeunes. Il faut rester vigilant, savoir communiquer et gérer cette frange de la population qui est aujourd’hui très au fait des nouvelles technologies, donc de potentielles victimes. On peut les enrôler par la religion ou par cet engagement populiste.
Et donc il revient à chaque pays de mener des politiques pour ramener la sérénité dans nos berges, cultiver l’espoir pour ces jeunes et les inciter à venir travailler plutôt que de se battre avec le terrorisme par les armes. Cela passera par la redistribution des ressources, le respect de l’autre.
Revenons à la politique. La presse avait fait état de votre probable transhumance vers l’Apr et Fekké ma ci boolé, le mouvement de Youssou Ndour. Expliquez-nous ?
(Rires) Ce serait dangereux pour une femme comme moi, qui a fait de la politique depuis l’âge de 15 ans et qui a vraiment rampé... (elle ne poursuit pas). Il est très rare de voir une personne partir de la base pour arriver au sommet.
La majorité des personnes, qui aujourd’hui font de la politique, sont parachutées par des postes et ont dû retourner pour chercher une base politique. En revanche, moi j’ai commencé par le bas de l’échelle. Ce qu’on ne comprendrait pas, c’est que personne ne vienne me solliciter.
C’est-à-dire ?
Après la défaite du Président Wade avec qui je travaillais, si j’avais des difficultés et que personne ne soit venu me voir pour me demander de travailler avec lui, c’est cela qui devait créer des problèmes. On dirait que c’est parce qu’elle a très mal travaillé. C’est normal que les gens viennent me voir.
Sont-ils nombreux, ceux qui sont venus vous voir ?
Bien sûr, beaucoup sont venus me voir. Presque tous.
Même le Président Macky Sall ?
Oui, j’ai dit au président de la République que j’étais blessée. En fait, quand il m’a appelée, c’était juste au début de mes problèmes avec Wade. Je lui ai dit que je préfère aller panser mes blessures. Wade m’a tout donné. Avec lui, j’ai occupé tous les postes. Il m’a permis d’exercer le pouvoir et de me former. S’il y a un problème avec lui, je ne peux pas courir tout de suite et dire que je m’en vais. Il fallait que j’attende ce qui allait se passer. C’est justement durant cette période que j’ai commencé à étudier la situation politique.
Avec des organisations religieuses et communautaires, des associations d’artisans et de transporteurs, je me suis rendu compte que mon rôle n’était plus dans les partis politiques, d’avoir un poste et l’exercer. Ma mission était plutôt de redresser la barre parce que je voyais que les choses changeaient parce que les hommes politiques qui avaient de la valeur, de l’éthique et qui étaient respectés, ont commencé à changer de comportement.
Sur les plateaux de télés, ils ont commencé à se crêper les chignons et à se traiter de tous les noms d’oiseaux. Les autres sont entrés dans cette brèche pour les discréditer aux yeux de l’opinion. J’ai vu que la Société civile qui, normalement, devait être un arbitre et devait accompagner tous les processus de développement, a commencé à vouloir exercer le pouvoir.
L’actuelle ou l’ancienne Société civile ?
Je parle d’une certaine Société civile. Je ne veux jeter la pierre à qui que ce soit ; je souhaite que les choses aillent bien. J’ai vu également que certaines populations restent toujours sur leur faim en criant tout le temps : «Nous avons aidé à votre élection mais nos problèmes restent entiers.»
Donc, cela veut dire qu’il y a un problème de prise en charge de certaines questions ou il y a un problème de communication entre les décideurs et ceux pour qui, ils prennent des décisions. En somme, j’ai choisi mon camp. C’est celui de pouvoir me prononcer sur des questions importantes à chaque fois que de besoin mais en ayant de parti que le Sénégal.
C’est ce que disent tous les politiciens...
Je suis d’accord. Mais je demande à Dieu de vous donner une très longue vie pour pouvoir comprendre ce que je dis. C’est sincère en moi. Dans mon engagement politique, Dieu m’a aidée. J’ai exercé le pouvoir. Mais la plupart du temps, j’ai accompagné des populations sans avoir un quelconque poste. Et je continue de travailler avec elles.
Voulez-vous dire que vous êtes déçue par ceux qui combattaient Wade au nom de la Société civile et qui exercent aujourd’hui le pouvoir ?
Ce n’est pas que je suis déçue. Vous savez, il y a certains mots qui choquent pour rien. Le Sénégal est un et indivisible et a besoin de tous ses fils, hommes politiques et Société civile d’alors, d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi je suis contre le concept de «Nouveau type de Sénégalais», mais je le prendrais avec toute sa valeur, son histoire et sa culture,...
Donc vous êtes contre le concept du «Nouveau type de Sénégalais» défendu par le mouvement Y’en a marre ?
J’aurais mieux aimé que nous soyons dans l’authenticité du Sénégalais, l’ancien avec son ancrage culturel.
Mais ce mouvement promeut des valeurs...
C’est tout ce que je veux dire. Dès lors qu’on parle de «nouveau type», c’est comme si l’ancien était mauvais. J’aurais souhaité qu’on harmonise les termes que nous utilisons. Ils doivent tenir compte de cet ancien Sénégalais.
Tous ont une expérience, un savoir, une détermination et ont envie que le Sénégal aille de l’avant. C’est pourquoi, je suis contre le fait de dire que les gens du Pds ne sont pas utiles, ce sont des voleurs et les autres sont bien. Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas possible ! Je me tue à dire au Président Sall de tout faire pour entrer en contact avec le Président Wade afin qu’on décrispe l’atmosphère politique.
Il est heureux qu’il ait compris ce message que j’avais déjà lancé il y a quelques jours (Ndlr: lors de l’émission Grand jury de la Rfm), puisque Oumar Sarr a été libéré tous comme des jeunes du Pds qui étaient en prison. Je remercie et félicite très chaleureusement le chef de l’Etat pour cette décrispation.
C’est dans la stabilité et la sérénité qu’on peut développer ce pays. Espérons que Karim Wade sera le prochain à recouvrer la liberté. Le Président peut le faire car il en a les prérogatives.
Vous dites que vous avez de l’expérience et que vous êtes au service du Sénégal, si on vous propose un poste, allez-vous l’accepter ?
D’abord, je ne cherche pas de postes. En réalité, je servirai mieux mon pays en étant libre. Ce qu’il faut éviter, c’est de prendre des postes et de tomber dans des travers d’administration, d’exclusion, de vouloir signer un document, d’être dans des travers de jalousie.
Ce sont des choses qui vont vous retarder. Et moi je suis à l’aise dans cette posture. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons réaliser sans être dans un gouvernement. Alors, le président de la République gagnerait à pouvoir fructifier tous ces Sénégalais valeureux et à ne pas en faire des membres de son parti, de son gouvernement,...
Ce ne sera plus désormais possible. Wade l’a dit : aucun candidat ne sera plus élu à plus de 25% parce qu’il y a tellement de personnes, de courants, de partis, d’associations, et chacun va obtenir quelque chose.
Vous voulez dire que Macky Sall n’aura pas 25% lors de la prochaine Présidentielle ?
Non, ce n’est pas ce que je veux dire. Ses 25% l’ont amené au Palais. C’était largement suffisant. C’est pour vous dire que c’est simplement ce qu’il faut parce que tout le reste est un additif de coalitions. Macky Sall n’ira pas seul mais avec une coalition. Donc, s’il conserve ses 25%, il pourra compter sur la coalition qui va le maintenir au pouvoir.
En tant qu’ancienne sénatrice, le Haut conseil des collectivités territoriales serait-il un «Sénat bis» comme certains le pensent ?
Pourquoi vous dites «territoriales» et non «locales» ?
C’est le Président qui le dit dans son projet de réformes...
Voilà pourquoi je ne suis pas d’accord avec l’Acte 3 de la décentralisation qui ne rend pas le pouvoir aux populations. Cette réforme renforce plutôt les pouvoirs de l’Etat. Les collectivités territoriales sont une administration territoriale. C’est revenir au centralisme d’Etat. Et cela me choque. J’avais dit qu’il fallait qu’on reporte les élections locales. Je n’y ai pas participé par principe.
Je vous ai dit que tout ce que j’ai fait, vous aurez le temps de voir que c’est par principe que je le défends. Vous ne pouviez pas aller aux élections avec l’Acte3 tel que conçu. Ils ont été aux élections locales avec l’Acte 3 et le résultat est connu. Aujourd’hui, ce qui crée des problèmes au Président à Dakar, c’est Taxawu Dakar qui a profité des frustrations nées de l’Acte 3.
Vous insinuez que c’est Khalifa Sall, parce que c’est lui qui dirigeait Taxawu Dakar ?
Je ne personnalise pas le débat. Si Taxawu Dakar existe aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu des manquements dans l’Acte 3 qui ont créé des frustrations jusqu’à ce que les gens se barricadent parce qu’il y a des difficultés avec le personnel communal et son administration qui devait être le premier partenaire de cette réforme. L’Etat central a dû payer toute l’année dernière, les salaires des personnels et ce n’était pas prévu.
Les collectivités ainsi créées ne peuvent pas supporter car, elles n’ont pas assez de ressources pour le faire. Pis, ce qui me gêne, c’est que l’Etat se substitue aux collectivités locales. Un Etat ne construit pas des logements sociaux. Dans tous les pays du monde, ce sont les maires qui construisent des Hlm parce que ce sont eux qui savent qui est dans le besoin social. Cela leur permet d’ailleurs de renflouer leurs caisses.
Revenons au Haut conseil des collectivités territoriales.
Dans l’Acte 3, dites-vous bien que c’est une départementalisation puisque les régions n’existent plus en tant qu’entité ou collectivité locale. Mais, elles sont remplacées par des Pôles régionaux qui seront régis par une autorité. C’est-à-dire, tout ce qu’on a donné aux populations comme pouvoir décentralisé est récupéré au niveau régional par l’autorité centrale.
Je vous ai dit que l’Acte 3 n’est qu’un retour à l’Etat central. Ce sont ces pôles régionaux où on mettra un fonctionnaire de l’Etat qui sera lui-même sous les ordres du président de la République. Pour répondre à votre question, ce futur Haut conseil des collectivités territoriales ou sénat va, fort heureusement, permettre aux élus au moins d’avoir une tribune pour s’exprimer.
C’est en cela que le Haut conseil est important. Puisqu’on leur a pris les régions, il faut qu’on leur redonne la parole. Je pense qu’ils vont se battre à ce niveau-là pour qu’on puisse, au niveau des pôles régionaux, mettre un conseil d’élus plutôt que de mettre un seul fonctionnaire qui va diriger.
C’est un sénat ?
Ça peut-être un sénat, et je vous rappelle que je ne suis pas contre un sénat. En tout cas, c’est important que les élus aient une chambre. Ils sont l’émanation de la base, de la population. On parle de cumul de fonctions, mais pour moi, député-maire ou sénateur-maire, cela ne fait pas partie des cumuls de fonctions, encore moins être membre de ce Haut conseil et maire, parce que c’est la suite logique de l’existence même des conseils locaux.
Les deux députés réservés à la Diaspora, qu’est-ce que vous en pensez en tant qu’ancienne ministre des Sénégalais de l’extérieur ?
Ils avaient déjà des députés qui étaient sur les listes des différents partis parce que chaque parti avait la latitude de mettre sur ses listes des députés issus des Sénégalais de l’extérieur. Si aujourd’hui on met directement des députés qui vont aller en quête de suffrages, c’est une bonne décision, mais qui est plus politique qu’autre chose.
La nouveauté, c’est que les candidats vont devoir battre campagne. Cependant, si on les met d’office sur la liste nationale, c’est plus sûr. Mais si, par extraordinaire, on les battait, le parti perdrait toute forme de représentation des Sénégalais de l’extérieur à l’Hémicycle.
Vous voulez parler du mode de désignation des députés de l’extérieur ?
Oui, parce que c’est cela qui peut créer des problèmes. S’ils ne sont élus que par leurs confrères, quelque part, il n’y aurait pas de représentation. L’un dans l’autre, je pense que c’est un risque qu’il faut prendre, c’est la démocratie.
LA PLUS IMPORTANTE DECOUVERTE EN AFRIQUE DE L’OUEST : ça va gazer en 2021
Sur un seul site, la compagnie américaine Kosmos Energy a découvert ce qui se présente comme l’un des plus riches gisements de gaz naturel en Afrique de l’Ouest. Située entre la Mauritanie et le Sénégal, cette ressource demandera, pour son exploitation optimale, la coopération des gouvernements des deux pays, ainsi qu’un bon accord avec la compagnie américaine, avant que les populations ne puissent en voir les effets
ENTRETIEN AVEC NGONE NDOYE, ANCIENNE MINISTRE : «J’ai choisi mon camp»
L’ancienne ministre libérale résiste aux sirènes du pouvoir. Et d’autres forces politiques. Ngoné Ndoye, annoncée moult fois aux côtés de Macky Sall, préfère gérer son association Femmes, enfants, migrations et développement communautaire (Femidec). Elle parle de l’Acte 3, du Haut conseil des collectivités territoriales, des deux députés devant revenir aux Sénégalais de l’extérieur, de la libération de Oumar Sarr et de son espoir de voir Karim Wade le suivre hors des ténèbres de la prison
REDEPLOIEMENT DES ENSEIGNANTS : Thiès dans la rue, Kédougou sort des classes
Hier, enseignants et élèves du département de Thiès ont battu le macadam pour protester, avec la dernière énergie, contre le redéploiement, qualifié d’«abusif», de 41 professeurs et 97 instituteurs, effectué par l’Académie de Thiès
Hier, enseignants et élèves du département de Thiès ont battu le macadam pour protester, avec la dernière énergie, contre le redéploiement, qualifié d’«abusif», de 41 professeurs et 97 instituteurs, effectué par l’Académie de Thiès.
Les perturbations de l’année scolaire en cours s’intensifient à Thiès. Hier, élèves du moyen-secondaire, élémentaire comme préscolaire ont accompagné leurs enseignants du comité intersyndical dans leur procession contre le redéploiement de 41 professeurs et 97 instituteurs de l’Académie de Thiès. Une forte mobilisation qui fera dire à Thiès au Secrétaire général adjoint du Cusems, Ndongo Sarr, que la «lutte ne fait que commencer».
Pour son camarade coordonnateur régional du Cusems à Thiès, Aliou Gningue, «ce redéploiement n’obéit a aucune règle ni à aucun critère. Ce qui se passe c’est du «matay» dans la mesure où on ne peut pas vouloir dire, nous allons vous affecter, parce que vous êtes un surplus, et vouloir donner à ceux qui vont rester dans ces écoles-là, 25h de cours par semaine et des classes de 120 élèves». Pour le syndicaliste, «n’importe quel enseignant qui tentera d’avoir 25h par semaine et 120 élèves par classe perdra la tête avant la fin de l’année».
Pis, poursuit-il, «les enseignants redéployés doivent procéder au redéploiement de leur propre famille». Ce qui est, à ses yeux, «inadmissible». M. Gningue est d’avis qu’«aucun gouvernement, qui se soucie de l’avenir de son école, ne peut adopter une telle attitude».
Son camarade Ndongo Sarr de renchérir : «De redéploiement, il faudrait qu’il en ait, mais il faut qu’il en ait là où, effectivement, on doit en faire. Et je considère que la première institution de ce pays où on doit redéployer, c’est le Gouvernement où on trouve un effectif pléthorique.»
Toutes raisons qui poussent le comité intersyndical, composé du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire et du Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen et secondaire (Saems/Cusems) et du Cusems, à dire que la communauté éducative, n’acceptera pas «cette forfaiture» et a décidé de procéder au boycott des compositions au niveau du département prévues la semaine prochaine, mais également à la rétention des notes des devoirs.
Car, pour le coordonnateur de ce dit comité, Aliou Gningue, «on ne peut pas admettre en pleine année scolaire, à la veille des compositions, que les autorités redéployent des professeurs».
«Des rapports faux, il n’y a nulle part des surnombres d’enseignants»
Pour sa part, Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du grand Cadre «A», leader national du Saems/Cusems, venu prêter main forte à ses camarades, d’indiquer que «tous les rapports qui ont été produits au niveau du ministère de l’Education nationale ne sont que des rapports faux, parce qu’en réalité, il n’y a nulle part des surnombres d’enseignants. Les enseignants ont bénéficié des affectations pour des raisons de santé mais aussi pour simplement se rapprocher de leur conjoint(e) et dans la limite de la légalité».
Et de poursuivre : «Aujourd’hui, on n’accepterait pas qu’un ministre vienne remettre tout cela en cause au point de porter atteinte aux intérêts de l’élève. C’est pourquoi les élèves, qui en sont conscients, ont décidé de battre le macadam auprès de leurs enseignants parce que le lien affectif qu’ils ont déjà avec ces enseignants est tellement fort qu’ils ne souhaiteraient pas qu’ils soient redéployés.»
Ainsi, le bras de fer entre les syndicats d’enseignants et l’Inspection d’académie de Thiès se poursuit de plus belle, après l’échec de la réunion de clarification sur la situation qui prévaut dans l’Académie de Thiès, organisée par l’Inspectrice d’académie et qui a réuni tous les acteurs de l’éducation.
Depuis une dizaine de jours, le comité intersyndical des enseignants du département de Thiès organise des journées de débrayage ayant fortement perturbé le système éducatif, déclenchant une grève de 48h renouvelables, suivie hier d’une marche départementale.
Le Grand cadre vaque les cours à Kédougou
Après le redéploiement jugé «injuste» et «arbitraire» de certains de leurs collègues, le Grand cadre des syndicats d’enseignants n’a pas mis du temps pour décréter un débrayage ce mercredi. A l’image des autres régions, Kédougou n’a pas été en reste, le mouvement a bien été respecté par les enseignants qui, dès 9 heures, ont rangé la craie et l’éponge et évacué leurs salles de classe. Interpellé sur la question, le Secrétaire général du Sels/A, Babacar Ndaw, dira que «le mouvement a très bien été suivi dans l’ensemble des écoles».
Pis, ce dernier dénonce le comportement «irrespectueux» des syndicalistes membres du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) qui font parti du Grand cadre et qui ont refusé de suivre le mot d’ordre au niveau local. «On n’a pas compris l’attitude de nos camarades du Sels qui n’ont pas répondu à l’appel.»
Pourtant, poursuit notre interlocuteur, «au niveau national, le secrétaire national dudit syndicat fait partie de ceux qui ont signé le procès-verbal de la rencontre qui a décidé du débrayage de ce jour». «J’ai tenté de joindre en vain, Souleymane Diallo, Sg local du Sels», renchérit-il. Suite à cette situation,
Souleymane Diallo joint, explique que son téléphone «était en mode silencieux» parce qu’il était convié à une rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis. Mieux, informe-t-il, sur le refus du Sels de prendre part au débrayage : «Le préavis ne peut pas être déposé le lundi dernier et qu’on parte en grève avant même son expiration.»
A l’en croire, «l’échéance, qui avait été donnée à l’Etat pour respecter ses engagements, était fixée à la fin du mois de janvier. S’il ne respecte pas ses engagements maintenant, nous allons passer à la vitesse supérieure.»
Mais cela se fera dans les règles de l’art. Par rapport au redéploiement abusif de certains enseignants, Diallo tempête : «Dès qu’on a appris la nouvelle, on a pris notre bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) pour lui demander des explications.»
Parce que, dit-il : «Ce n’est pas normal que des directeurs d’écoles profitent de l’occasion pour en faire un règlement de comptes.» A cet effet, lance ce dernier, «l’Ief n’étant pas présent, on s’est adressés à son adjoint, M. Badiane, qui a pris bonne note et s’est engagé à transmettre notre requête à son supérieur dès son retour».
NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 JANVIER 2016
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
l’Ambassadeur Paul BADJI, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, est nommé Secrétaire exécutif du Secrétariat permanent sénégalo-gambien, en remplacement de Monsieur Doudou Salla DIOP ;
Monsieur Mbaye DIOP, Administrateur civil, matricule de solde n° 500 196/G, est nommé Secrétaire général de l’Ecole nationale d’Administration (ENA), en remplacement de Monsieur Mouhamed Mahmoud DIOP, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur El Hadji Souleymane DIOUF, Economiste planificateur, matricule de solde n°618 841/H, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Madame Maguette LO BODIAN, appelée à d’autres fonctions ;
Docteur Babacar THIANDOUM, diplômé en Gestion hospitalière, matricule de solde n° 607 743/G, précédemment Directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale, en remplacement de Monsieur Ndiouga FALL admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Docteur Bineta Diabel Bâ MBACKE, Titulaire d’un D.E.S.S. en Economie de la Santé, matricule de solde n° 641 102/Z, précédemment Chef de la Division suivi-évaluation à la Direction des Etablissements de Santé, est nommée Directeur du Centre national d’Appareillage orthopédique, en remplacement du Docteur Seydina Ababacar DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Docteur Cheikh Sidy Ahmeth Bécaye NIASSE, Administrateur hospitalier, matricule de solde n° 603 207/Z, précédemment Directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda, est nommé Directeur de l’Hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque, en remplacement de Monsieur Amadou FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Docteur Fatou DIOP, Diplômée en Gestion des services de santé et en droit de la santé, matricule de solde n° 606 084/P, précédemment Chef de la Division Etudes et Réglementation à la Direction des Etablissements de Santé, est nommée Directeur de l’EPS 1 de Mbour, en remplacement de Docteur Mor DIAW, appelé à d’autres fonctions ;
Docteur Thérèse Aïda Babylas NDIAYE, Gestionnaire des programmes de santé, matricule de solde n° 601 791/H, précédemment Chef du service des Hospitalisations et soins externes de l’Hôpital Général de Grand-yoff, est nommée Directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda, en remplacement de Docteur Cheikh Sidy Ahmeth Bécaye NIASSE, appelé à d’autres fonctions ;
Docteur Mamadou NDIAYE, Economiste planificateur, matricule de solde n° 517 291/Q, précédemment en service à la Direction des Etablissements de Santé, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, en remplacement du Docteur Babacar THIANDOUM, appelé à d’autres fonctions.
COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 JANVIER 2016
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 27 JANVIER 2016
Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des Ministres, ce mercredi 27 janvier 2016, à 10 heures, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat se réjouit de la découverte, par PETROSEN et KOSMOS Energy, d’un important gisement de gaz naturel au puits Geumbeul 1, dans la partie nord du permis Saint-Louis Offshore Profond. Après celle de Cairn Energy, au large de Sangomar, cette deuxième découverte significative est le plus important gisement en Afrique de l’Ouest, car étant constitué d’une large structure répartie de part et d’autre de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. Ces découvertes qui confirment le potentiel du bassin sédimentaire du Sénégal, contribuent au renforcement du renouveau industriel engagé par le Gouvernement à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE).
Dès lors, le Président de la République demande au Premier Ministre, de prendre toutes les dispositions pour la mise en place d’un environnement propice à l’exploitation, la valorisation et l’optimisation des impacts socio-économiques de ces gisements de gaz et pétrole, en termes de création d’emplois, de mise en place d’infrastructures et de développement de compétences de niveau international.
Abordant la politique de jeunesse, le Chef de l’Etat rappelle au Conseil la priorité majeure qu’il accorde, dans le cadre du Sénégal émergent, à l'éducation, la formation professionnelle, l’apprentissage, l'insertion économique et sociale des jeunes, à leur épanouissement, dans le respect de nos valeurs culturelles fondamentales et l’impératif de mettre en œuvre des actions concertées, pour promouvoir leur autonomisation et responsabilisation.
A cet égard, Président de la République demande au Gouvernement de développer le dialogue permanent avec les mouvements de jeunesse, d’accorder une priorité à la réhabilitation de la vie associative, en engageant la rénovation du Conseil national de la Jeunesse tout comme celle du Service civique national, avec des missions renforcées en matière d'insertion socio-économique, de renforcement de la culture civique et de promotion de l’emploi durable.
En conséquence, le Chef de l’Etat insiste sur l'urgence de mettre en œuvre les nouvelles dispositions du Code du travail, relatives au contrat de stage, la nouvelle convention Etat-Employeur, qui doit intégrer l'engagement continu et soutenu du secteur privé, le Projet du Mobilier national et le volet « emploi des jeunes » de « PROMOVILLES ».
Considérant par ailleurs 2016 comme l'année de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, le Président de la République invite le Premier Ministre à procéder, dans le cadre d’une réunion interministérielle, à l’évaluation des dispositifs publics dédiés à l’emploi des jeunes, en prélude au Conseil présidentiel sur la Jeunesse.
Poursuivant sa communication autour de la promotion du Sénégal, comme un pôle culturel international de référence surtout pour la relance du tourisme, le Chef de l’Etat, en sa qualité de Premier Protecteur des arts, des lettres et des artistes, salue la contribution remarquable de ces derniers au rayonnement international, ainsi qu’au développement économique et social du pays. Il invite ainsi le Gouvernement à promouvoir davantage les arts et la culture, à élaborer un agenda culturel national et international consensuel, à veiller au développement et au financement adéquat des industries culturelles, ainsi qu’à la qualité de la création, des productions et prestations artistiques.
Dès lors, le Président de la République demande au Gouvernement de prendre toutes les diligences requises pour la réalisation d'une Ecole nationale des Arts modernes et pour assurer, à travers des statuts adaptés, une gestion optimale des infrastructures, sites et monuments culturels.
Enfin, le Chef de l’Etat indique au Gouvernement l’impératif de finaliser, dans les meilleurs délais, les projets en cours, notamment la Société des droits d’auteurs et des droits voisins (SODAV), de veiller à la promotion dans les ordres nationaux des artistes et hommes de lettres, et au développement d’un système de protection sociale spécial pour les artistes, intégrant l'assurance maladie et la retraite.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil qu’il prendra part, du 27 au 31 janvier 2016, à Addis-Abeba, au Sommet de l’Union africaine et à la réunion du Comité d’Orientation du NEPAD.
Le Premier Ministre a axé sa communication sur les enjeux et défis de l’Acte III de la décentralisation et de la territorialisation des politiques publiques, avant de rendre compte de la coordination de l’activité gouvernementale.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point du suivi de la campagne de commercialisation agricole.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a rendu compte de l’état d’avancement des différents projets et réformes.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :
le Projet de loi portant création des Centres régionaux des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Thiès, de Bambey, et de Ziguinchor ;
le Projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Autorité du Waqf.
(SenePlus.Com, Dakar) - Le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a procédé hier, mardi 26 janvier, à l'inauguration du commissariat de police de Richard-Toll dans la région de Saint-Louis. Ci-dessous le communiqué à cet effet du bureau des Relations publiques de la police.
LE COMMUNIQUÉ DE LA POLICE
La Police nationale, en addition aux postes frontaliers, vient de franchir un nouveau pas dans son plan stratégique du maillage sécuritaire dans la région de St-Louis par l’inauguration le mardi 26 janvier 2016, du commissariat de police de Richard TOLL par monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO, ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique en présence du chef de la Police nationale, l’Inspecteur Général Oumar MAL, du ministre conseiller Diagna NDIAYE, du député-maire de la commune de la localité, des autorités administratives, religieuses et coutumières de tout le walo. Les populations, qui trouvent ainsi entière satisfaction de leur ancienne doléance, sont venues en masse assister à l’historique moment. Le ministre de l’Intérieur ne manquera pas l’occasion de lancer à leur endroit un appel pour une collaboration franche avec cette même police qui n’est là-bas que pour leur service exclusif.
Pour le commissaire de police Serigne Amadou DIOP, nommé à ce poste, c’est un signe de confiance des autorités envers lui mais en même temps une motivation supplémentaire et une exhortation à relever l’immense défi d’assurer la sécurité des personnes et des biens avec abnégation et détermination sans faille.
La collaboration avec les homologues gendarmes a été prônée afin de réussir ensemble à exécuter avec satisfaction les missions assignées.
Il convient de rappeler que cette réalisation a été possible grâce au financement intégral de la commune de Richard TOLL sur équipement de la part de la Direction Générale de la Police à travers sa direction du Budget et des Matériels qui ont reçu toutes deux, les remerciements chaleureux des autorités pour la diligence et l’engagement.
Adjudant de Police
Henry Boumy CISS
Chef Bureau des Relations Publiques
MACKY SALL APPELLE À CULTIVER LE RESPECT
Colloque international sur le dialogue des religions
Hier, à l’occasion de l’ouverture du colloque international axé sur le thème : « 50 ans après Vatican II. L’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent », le parrain, le président Macky Sall qui a présidé la cérémonie, a invité à cultiver le respect qui induit l’acceptation du prochain dans son héritage culturel et ses croyances religieuses. Il a aussi invité à unir nos forces et intelligences contre le terrorisme, l’intolérance et toutes les formes de violence physique, intellectuelle ou morale.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a signifié que plus que la tolérance qui définit la faculté de s’accommoder de l’autre, nous devons cultiver le respect qui induit l’acceptation du prochain dans son héritage culturel et ses croyances religieuses.
«Voilà pourquoi nous devons tous, pouvoirs politiques, religieux et laïcs, unir nos forces et nos intelligences contre le terrorisme, l’intolérance et toutes les formes de violence physique, intellectuelle ou morale », a-t-il renchéri.
« Encore que nous devons mener ce combat parce que les préjugés contre lesquels se battaient Alioune Diop et ses compagnons continuent d’agiter le monde », a-t-il rappelé.
Regrettant que certains, imbus d’une légitimité que personne ne leur a conférée et dont personne ne sait d’où ils la tirent, se croient toujours investis d’une mission divine de penser pour les autres et de les diriger, y compris par la violence, Macky Sall a soutenu que ceux qui tuent au nom de Dieu ont, en réalité, perdu ce qui fait l’essence même du message divin, c’est-à-dire la foi et la raison.
Il a rappelé le commandement sans équivoque de Dieu : «Tu ne tueras point ». Mieux, en tant qu’hommes et femmes de bonne volonté, en tant que frères et sœurs obéissant à la même chaîne monothéiste du commandement divin, le président lance : «voilà donc ce qui nous renvoie à nos devoirs, pour rester fidèles à l’image de Dieu; puisque comme le prescrivent les Saintes Ecritures, l’homme est le vicaire de Dieu sur terre».
Aussi, en nous inspirant de nos traditions et des messages authentiques que l’Islam et le Christianisme ont en commun, a-t-il indiqué, nous devons, sans cesse, aider à la revitalisation de cette mission de paix et de fraternité humaine dévolue à l’homme. Le président précise : « c’est cela aussi l’esprit du Concile Vatican II. Et c’est cela le sens du message d’Alioune Diop ».
Alioune Diop, pionnier du dialogue des cultures
Le chef de l’Etat a, en outre, noté sa joie de prendre part à cette réflexion commune sur une rétrospective qui nous rappelle à la fois la portée historique d’une belle œuvre et sa brûlante actualité.
«De toute évidence, si l’on en juge par l’état du monde, y compris notre voisinage immédiat, le sujet nous interpelle doublement. Il interpelle notre quotidien, de même qu’il questionne notre avenir commun et celui des générations futures. Cette initiative mérite notre estime et notre respect d’autant plus qu’elle honore un esprit brillant, un illustre fils du Sénégal et de l’Afrique, Alioune Diop. On l’appellerait aujourd’hui un citoyen du monde », a témoigné Macky Sall.
Pour lui, Alioune Diop qui a mené, de front, le combat pour la reconnaissance de l’identité culturelle négro-africaine en créant la maison d’édition « Présence Africaine » et la « Société africaine de culture » (devenue Communauté africaine de Culture), a su faire vivre sa culture dans sa spiritualité.
«Voilà qu’il nous rassemble aujourd’hui autour de deux valeurs qui nous sont chères, comme il les avait vécues : notre foi et notre culture. Alioune Diop est un pionnier du dialogue des cultures et des civilisations. Mais ce qui singularise l’hommage que nous lui rendons aujourd’hui, c’est sa propre relation à la religion sous le prisme de la culture universelle», a indiqué le président de la République.
De l’avis du chef de l’Etat, Alioune Diop était « un leader et un visionnaire », c’est-à-dire animé « d’un esprit capable de se libérer des servitudes du présent pour comprendre et interpréter les signes du futur, parfois lointains, quand rien n’est encore évident pour le commun des mortels ».
Il lance aux participants au colloque : «Il vous appartient, hommes et femmes intellectuels engagés, laïcs, prêtres, théologiens et experts qui participez à ce colloque, d’évaluer, cinquante ans après, ce que l’initiative inédite d’Alioune Diop a fécondé comme résultats par rapport aux attentes qu’elle a suscitées ».
«Votre voix compte. Par la qualité des participants, vos débats, j’en suis persuadé, seront riches et variés. Je voudrais, pour ma part, rappeler ici mon attachement au dialogue des cultures et des religions pour un monde de paix et de fraternité humaine», a-t-il poursuivi.
Humanité fragmentée
Alpha Amadou Sy, président de la Communauté africaine de culture (section sénégalaise), a soutenu que nous constituons aujourd’hui une humanité fragmentée. «Notre humanité est terriblement éprouvée par de nouvelles formes de conflits. Il urge alors de questionner nos structures traditionnelles pour articuler les valeurs à soi et celles de l’autre afin de créer des conditions idoines, d’égalité, de liberté, de fraternité, de justice et de paix», a-t-il dit.
Pour sa part, le Pr Aloyse Raymond Ndiaye, coordinateur du comité scientifique du colloque, a lui indiqué que les évènements que nous vivons incitent à avoir une foi religieuse raisonnée, réfléchissante. « Une foi qui n’est pas réfléchie, raisonnée se confond à une simple opinion et non à un dialogue », a-t-il fait valoir.
A l’initiative du conseil pontifical de la culture et du symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, en partenariat avec la conférence épiscopale de l’Afrique de l’Ouest et de la communauté africaine de culture du Sénégal, ce colloque international s’achève le 28 janvier prochain.
En attendant, les participants vont se pencher sur divers thématiques dont : « l’Afrique et l’église avant Vatican II », « le Concile Vatican II et l’église africaine » ainsi que « le dialogue des religions et les défis du temps présent».