Le secrétaire général du Parti socialiste (PS) a fait face ce dimanche, pendant un tour d’horloge, à Mamoudou Ibra Kane dans l’émission Grand Jury sur la RFM. Et c’est pour trancher sur le vif.
Ousmane Tanor Dieng n’a pas dérogé à sa réputation. Poussé jusque dans ses derniers retranchements par son hôte du jour, le maire de Nguéniène, qu’une certaine censure populaire fait déjà plastronner à la tête du Haut conseil des collectivités territoriales, a surfé sur les questions. Qu’il s’agisse du package à soumettre sous peu en référendum aux Sénégalais, en passant par la candidature du PS à la prochaine élection présidentielle, sans oublier ce qu’il est convenu d’appeler la donne Khalifa Sall, celui qui reconnait jouer un rôle de premier plan non rémunéré auprès de Macky Sall est resté égal à lui-même.
«Je ne suis pas quelqu’un qui communique sur tout ce qu’il fait avec le chef de l’Etat. C’est un homme qui me respecte et je lui suis loyal dans notre partenariat. C’est, peut-être, un défaut dans un pays comme le Sénégal», martèle le socialiste en chef qui a déjà rencontré Macky Sall sur le projet de réforme de certaines dispositions de la constitution. Mais, ne comptez surtout pas sur l’élève de Senghor et Diouf pour avoir, ne serait-ce que des bribes, sur le contenu de ses discussions avec le président de la République.
«C’est Macky Sall que les Sénégalais ont élu»
Ousmane Tanor Dieng de rappeler, à ceux qui feignent ou seraient tentés de l’oublier, qu’il ne faut jamais perdre de vue une chose : «c’est Macky Sall que les Sénégalais ont élu et il lui est loisible, comme il l’avait dit, de prendre ce qu’il veut dans le projet de constitution que lui a proposé la Commission nationale de réforme des institutions». Sur les conditions posées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) pour répondre à l’invite du Président Macky Sall à la table d’échanges par rapport au projet, Ousmane Tanor Dieng déclare les trouver obsolètes.
«Les constitutions, elles sont adoptés d’un seul bloc. Vous ne pouvez approuver les lois une à une. C’est un mauvais argument. C’est un débat de politique politicienne, d’opposants. C’est indéfendable. Partout cela se fait comme ça! »
Pour ce qui concerne la libération de Karim Wade, Tanor indique la voie de la demande de grâce : «Macky Sall ne peut pas discuter du cas à cause de la séparation des pouvoirs.»
Pour ce qui concerne Omar Sarr et l’injonction faite par le Pds tendant à sa libération, Ousmane Tanor Dieng rappelle que «la liberté d’expression n’est pas la liberté d’insulter, encore moins de dire n’importe quoi».
«Le PS assume totalement le bilan de Macky Sall»
Ousmane Tanor Dieng refuse, politiquement parlant, le qualificatif inclassable. «Je suis dans la majorité présidentielle. Je ne suis pas opposant du tout. Nous sommes dans Benno Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale, dans le Gouvernement. Nous assumons totalement le bilan qu’on a fait ensemble. Nous sommes partenaires. Je dis clairement les choses. Je ne soutiens personne. Une fois qu’on a un accord sur quelque chose, nous le mettrons en œuvre courageusement, totalement et sincèrement. Je me sens engagé pour la réussite du PSE. De ce point de vue, il n'y a aucune ambiguïté. Le Président Macky Sall me consulte s’il le juge nécessaire. S’il souhaite que je l’accompagne à un voyage, je le fais. Nous avons des relations de confiance...», indique le secrétaire général du Parti socialiste.
Interpellé sur l’argent injecté par Lamine Diack dans la campagne de 2012, au profit de l’opposition, Ousmane Tanor Dieng s’en lave les mains. «Ni moi, ni le parti, n'y avons touché. C’est clair et c’est net», a-t-il tranché. Tout de même, il estime que notre compatriote mérite des égards pour le service qu’il a rendu à la nation : «Nous devons soutenir notre compatriote Lamine Diack. Sa famille est dans une situation difficile. C’est quelqu’un d’absolument remarquable sur le plan humain et sur le plan professionnel.»
«Les acclamations à Khalifa Sall, c’était du sabotage»
L’invité du Grand Jury a aussi abordé l’affaire Khalifa Sall et la candidature du PS à la prochaine présidentielle de ce denier que beaucoup de socialistes continuent d’agiter. Pour Ousmane Tanor Dieng, tant que l’on ne saura pas la date exacte de l’élection, le parti et lui ne parleront pas de candidature. Le cas échéant, dit-il, «on fait chaque chose en son temps. Personne ne peut te dire que l’élection aura lieu en 2017 ou en 2019. Et quand on saura, on lancera l’appel à candidatures. On met en œuvre la procédure habituelle. Nous sommes avec des alliés. On discutera avec eux. Le moment venu, on verra pour la situation présente quelle sera la meilleure formule.»
Concernant les acclamations nourries adressées au maire de Dakar et aux agitations de Bamba Fall et de Barthélémy Dias, Tanor ne se dit pas énervé, mais juge gauche la démarche. «Ils ont le droit. Ce que je leur reproche, c’est que ce n’est pas le moment et ce n’est pas le cadre. J’ai tiré une synthèse en regrettant qu’un incident comme celui-là ait dévoyé ce que nous attendions de cette session de formation. Et puis, Khalifa Sall n’a dit à personne qu’il va être candidat. Je ne vois pas pourquoi les gens veulent être plus royalistes que le roi. Attendons au moins que les intéressés le disent. Aïssata Sall non plus n’a dit à personne qu’elle va être candidat.»
D’ailleurs, Tanor dément avoir été éclipsé par les applaudissements nourris à Khalifa en ces termes : « Je n’ai jamais été éclipsé, humilié, désavoué… Lorsque j’arrive, c’est toujours une standing-ovation. Et cela est constant. Khalifa a été applaudi et c’est tant mieux. Il faut dire que des gens sont venus pour scander son nom. C’était manifestement une tentative de sabotage... Je ne suis pas énervé. Je fais du Yoga pour maîtriser mes nerfs.»
Dakar, 24 jan (APS) - Le secrétaire général du Parti socialiste (mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, a affirmé dimanche sur les ondes la radio RFM (privée), que le Président de la République "ne peut pas ne pas tenir compte de la décision du Conseil constitutionnel" au sujet de la réduction envisagée de son mandat de 7 à 5 ans.
"Le débat est le suivant : il faut reconnaître au Président de la République la liberté de gérer comme il l’entend l’avis ou la décision du Conseil constitutionnel. A mon avis, il ne peut pas ne tenir compte de la décision du Conseil constitutionnel", a souligné M. Dieng.
Le secrétaire général du parti socialiste qui a retenu que la doctrine au PS est "le respect total des avis et décisions du Conseil constitutionnel" était l’invité de l’émission dominicale "Grand jury" de la Radio futur médias(RFM).
"Le Conseil constitutionnel est une structure responsable. Il est important le consulter pour la conformité de la loi avec la constitution", a insisté M. Dieng.
Ousmane Tanor Dieng a également affirmé que sa formation va respecter "la décision du Conseil constitutionnel quelle qu’elle soit" au sujet de la réduction envisagée du mandat du président Macky Sall de 7 à 5 ans.
Toutefois, il n’a pas manqué de faire remarquer que la réduction du mandat actuel est "un engagement moral et éthique qui n’a aucune valeur juridique".
Abordant le projet de réformes constitutionnelles rendu public le dimanche 17 janvier 2016 par la Présidence de la République, M. Dieng a exprimé son accord sur les points que le Chef de l’Etat a décidé de réviser dans la Constitution de 2001.
Et cela, a-t-il dit, "dans le sens d’approfondir notre démocratie, de renforcer les pouvoirs constitutionnels de l’Assemblée nationale, de moderniser les partis et d’élargir les droits des citoyens".
Pour le leader socialiste, "il ne s’agit pas d’un projet global de Constitution, puisque nous n’avons pas un problème de Constitution. Il s’agit plutôt d’un projet de réformes constitutionnelles consolidantes puisées dans le rapport de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI)".
Concernant les consultations initiées par le président Sall, le secrétaire général du PS qui dit assumer le bilan du régime de Macky Sall a révélé s’être déjà entretenu en tête en tête avec le Chef de l’Etat.
"Nous assumons le bilan qui sera fait, nous sommes des partenaires. J’étais avec le président de la République à Paris où nous avons défendu ensemble le Plan Sénégal émergent (PSE) et je soutiens entièrement le PSE", a précisé M. Dieng estimant que "ce qui est entrain d’être fait dans le PSE est bien fait".
Dakar, 24 jan (APS) - La Ziarra annuelle de la famille omarienne propose "un réaménagement moral et une ouverture d’espaces d’espérance" pouvant servir de remparts contre l’idéologie djihadiste, a soutenu, dimanche à Dakar, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.
M. Diallo s’exprimait à la cérémonie de clôture de la 36-e Ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall. La Ziarra ouverte jeudi dernier à Dakar.
Une conférence sur le thème : "l’importance du savoir dans l’islam, illustration dans le développement durable et la justice économique : finances islamiques et partage des richesses", a été présidée, vendredi dernier, par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, "cette conférence montre la voie à suivre et il s’agit de ce chemin qui mène vers la connaissance, le développement et la justice sociale".
"Vous montrez sans conteste, que les alternatives réelles existent pour la promotion de la paix et pour l’émancipation des populations", a-t-il ajouté.
Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué à la famille omarienne que "le gouvernement du Sénégal accorde de l’intérêt aux belles initiatives de réaménagement moral et d’ouverture d’espaces d’espérance développées à l’occasion de chaque Ziarra".
"Ces initiatives, (…) sont de véritables remparts contre l’aventurisme de certains jeunes formatés dans une idéologie Djihadiste avilissante", a soutenu le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Ce rendez-vous annuel (Ziarra), a-t-il poursuivi, "est un grand moment de spiritualité, de ferveur religieuse, de dévotion, d’actions de grâce rendues au Seigneur et à son Prophète Mohamed et de communion intense autour de la vie de Cheikh Omar Foutyou Tall".
Selon M. Diallo, "cet érudit a articulé sa vie autour d’un projet théocratique qui le mena dans une pérégrination religieuse et a su propager l’idéologie universelle de l’Islam et bâtir un empire articulé au tour de rénovation de la société basé sur la justice et la loi en Dieu".
Abdoulaye Daouda Diallo a estimé que "son héritage et son patrimoine ont bien été relevés et de fort belle manière".
Le ministre a par ailleurs invité la famille religieuse à continuer de formuler des prières afin le Sénégal et la sous-région soient épargnés par les "violences perpétrées çà et là au nom de l’Islam par des individus sans scrupules".
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SEPT JOURS AU SÉNÉGAL
L'actualité de la semaine avec Pape Ndao au micro de Dame Babou d'African Time
Au micro de Dame Babou sur African Time, comme chaque semaine, Pape Ndao fait un tour d'horizon de l'actualité de la semaine en wolof pour vous. Écoutez.
L’ÉTAT A MIS EN PLACE UN DISPOSITIF JURIDIQUE IMPORTANT
Thiès, 23 jan (APS) - Le directeur de la jeunesse et des activités socio-éducatives, Oumar Daouda Sognane, a rappelé, samedi à Thiès, l’important dispositif juridique, communautaire, d’assistance et de protection de l’enfant.
Lequel dispositif permet d’épargner cette frange vulnérable de la société des nombreux maux qui frappent la société, a estimé M. Sognane qui s’exprimait lors de l’atelier de formation des formateurs en référencement des cas d’abus et pratiques néfastes des scouts du Sénégal.
La session de formation est axée sur le thème : "initiative de la société civile pour une gouvernance sensible aux droits et à la protection de l’enfant".
M. Sognane a soutenu que "l’Etat, la cellule familiale, ainsi les organisations impliquées dans la protection de l’enfant, doivent renforcer leur collaboration pour une meilleure vulgarisation des connaissances sur les droits de l’enfant et une adéquate prise en charge des inquiétudes liées à la défiance et aux abus qui guettent les enfants".
Pour sa part, l’abbé Philippe Mbengue a, au nom de Monseigneur André Gueye, évêque de Thiès, soutenu que "la famille, comme l’Etat et tous les acteurs doivent lever les barrières et travailler en partenariat pour construire un Sénégal meilleur au profit de l’enfant, l’avenir de la nation".
De son coté Serge Georges Badji, commissaire général des scouts du Sénégal, a noté que l’"atelier de Thiès qui réunit tous les 40 responsables régionaux du scout, vise à renforcer les capacités des scouts du Sénégal sur la protection des enfants contre les pratiques néfastes, les violences, la traite et les pires formes de travail dans leur programme".
Selon lui, "plus de 50% de la population sont des enfants et des jeunes, qui sont confrontés à des problèmes liés à la persistance et l’acuité du phénomène de la mendicité forcée démontrée par des statistiques qui informent que près de 30.000 enfants talibés demandent l’aumône tous les jours à Dakar".
Il a pointé du doigt "les politiques publiques, les orientations stratégiques qui sont peu sensibles à l’enfance, ainsi que les programmes développés qui ne n’accordent souvent pas la priorité à la question de l’enfance malgré les engagements pris par l’état".
Serge Badji a, par ailleurs, lancé un appel à "l’Etat, aux acteurs et aux populations pour que soient combattus et éliminés les fléaux comme la maltraitance, les pires formes de travail des enfants, l’exclusion ou l’abandon scolaire, le non accès à l’état civil, les viols, abus sexuels, l’excision, qui affectent le devenir des enfants".
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
VOIE DÉMOCRATIQUE, VOIX LIBRES
Non Monsieur le Président, les journalistes ne sont pas votre variable d’ajustement chaque fois que le gouvernement patauge dans l’embarras
Momar Seyni Ndiaye, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 23/01/2016
Ainsi donc le Président Macky Sall a enfin joint l’acte à la parole. Il a livré dans les détails, par internet et à la presse papier, les orientations des réformes constitutionnelles qu’il entend soumettre à l’appréciation des citoyens. Après avis du conseil constitutionnel… bien entendu. Il s’en fallait de peu pour qu’on commençât de douter de sa réelle et ferme volonté d’engager le processus de réduction de son mandat. Trop d’atermoiements, de glissements sémantiques, de stigmatisation de la presse et des experts, d’agacement non contenu, avait entamé l’espoir des Sénégalais de le voir tenir sa promesse.
Qu’il ait choisi un dimanche (après-midi) et la presse électronique pour divulguer son pack de réformes institutionnelles largement éventé, il est vrai, par sa déclaration du Nouvel an, ne nous fera pas bouder notre plaisir. Juste une petite moue dédaigneuse, pour regretter le choix de supports quasi confidentiels, pour une occurrence aussi solennelle.
La radio RFM, assurément très proactive a fort opportunément réagi en organisant un enrichissant multiplex, pour éclairer l’opinion. Bon réflexe professionnel, plutôt que de ruminer des frustrations. Après tout, acceptons-en l’augure, l’équipe du Président a parfaitement le droit de choisir son mode de communication, en pareille circonstance et de le dérouler de la sorte. Pourvu simplement que la forme n’affecte pas le fond.
Dimanche soir, la plupart des médias, «sans programme» (Président Sall dixit), n’a même pas eu l’heur de commenter ou au moins traiter en «breaking news,» cette annonce très attendue. Si les réseaux sociaux ont eu la primeur de ce mini scoop, il ne fallait pas ce jour-là leur en laisser l’exclusivité. C’est ce que l’équipe d’Alassane Samba Diop a fort compris et à bon escient, plutôt de maugréer dans le vide. Peu importe, le choix du support et de la temporalité, l’essentiel est que les médias anciens ont largement, dès lundi, fait le relais de l’info, le tournant et le retournant dans tous les sens.
Cet exercice de décryptage auquel a largement participé, heureusement, la «République des professeurs» (le Premier Ministre Dionne dixit), a éclairé la lanterne des Sénégalais sur les enjeux et les finalités des préconisations présidentielles. Et n’en déplaise au Président Sall et à son Premier ministre, les Sénégalais (ces «n’importe qui» Macky Sall, dixit) vont continuer à parler à ces médias «sans programme» tant qu’ils resteront convaincus que la parole, même prolixe et répétitive, est qualitativement supérieure à l’affrontement physique. Elle est une sorte d’exutoire et d’exorcisme, qui canalise les violences et les énergies guerrières. Cette fonction cathartique est essentielle à une démocratie majeure, qui préfère la force des arguments aux arguments de la force. Et au lieu de flétrir la liberté de ton des Sénégalais, le Président Sall devrait plutôt s’en féliciter.
Dans d’autres pays, pas loin du nôtre, le crépitement des kalachs, s’est substitué à la voix humaine. Du moins, les cordes vocales n’y servent plus qu’à exprimer tout haut d’inclassables souffrances. Vox populi, vox dei ! Heureusement que dans notre pays les citoyens ont encore la force de parler et de trouver des médias libres (en dehors du service public en mission de propagande comme jadis), pour relayer leurs légitimes complaintes. Et… appréciations aussi !
Sauf pour les cas d’excès à stigmatiser, ni la récurrence ni l’intensité des critiques adressées contre le régime, ne méritent le traitement que le chef de l’Etat et son Premier ministre viennent de leur infliger. Il serait superfétatoire de rappeler que la liberté d’expression publique ou par voie de presse est garantie par le même droit, qui protège l’intimité close et la vie privée des citoyens. Que le binôme de l’Exécutif étale, avec tant d’agacement et d’énervement, son courroux contre ceux qui ne font qu’exercer leur devoir d’informer et assumer une fonction tribunicienne, est tout simplement navrant. Parce que tout simplement pour toutes les nations qui s’instancient dans l’État de droit, la voix est forcément libre si on fait le choix de la voie démocratique.
Comment concilier les exigences de pluralisme, les devoirs d’indignation avec des salves de sommations, stigmatisations, rappels à l’ordre récurrents provenant du plus haut sommet de l’État ? Comment accepter qu’à chaque fois qu’un sujet insupporte le gouvernement, (affaire des 2000 soldats sénégalais destinés à l’Arabie Saoudite, débat sur la burka, arrestation de l’Imam Alioune Ndaw, la réduction du mandat, le référendum,) le chef de l’Exécutif sort de ses gongs, pour réclamer un mutisme à la presse, aux experts et à ses propres partisans ?
Le silence de la presse (sans programme), des syndicats et des organisations de droit de l’homme est tout de même étonnant. S’agit-il d’une impensable indifférence ou d’un coupable manque de réactivité devant cette forme insidieuse de censure et de restreinte de des espaces d’expression ? Et pourtant, le Président Wade qui avait une trop forte propension à casser la plume des journalistes et à étouffer leur voix, subissait à chaque débordement un traitement (sous formes de manif, de quolibets) proportionnel à son outrecuidance.
À chaque acte d’agression contre la presse, il récoltait sans délai, une volée de bois vert. Usant de la plus sévère causticité, les journalistes avaient fini par le dénommer «la bête». Saisissante allégorie pour désigner le «monstre censeur». Certes, le Président Sall agit, même avec un tantinet d’autoritarisme, avec moins d’agressivité que son prédécesseur. Mais ses qualificatifs peu amènes à l’encontre des journalistes, des experts et des orateurs des émissions interactives, le mettent en situation de confrontation inutile avec un secteur aussi vectoriel que la liberté d’opinion.
Ses spins doctors et autres conseillers en communication devraient tout de même se charger de nettoyer les écuries d’Augias, plutôt que de laisser le Président s’attirer l’inimitié des journalistes et de l’opinion publique. On constate du reste, pourquoi le Président Sall s’oppose (à raison de mon point de vue) avec autant de véhémence à la «déprisonalisation des délits de presse». Il n’y a, en effet, aucune raison que les journalistes (justiciables comme tout citoyen, mais qui ne sont pas n’importe qui), bénéficient de privilèges de juridiction Mais les dérives médiatiques et l’insolence de certains abonnés des émissions interactives, méritent de la part du Président, plus un silencieux mépris, qu’une ostensible stigmatisation… présidentielle. Les excès font partie du décor démocratique. Il faut savoir les gérer plutôt que de chercher à les éradiquer. Non Monsieur le Président, les journalistes ne sont pas votre variable d’ajustement chaque fois que le gouvernement patauge dans l’embarras.
Dakar, 23 jan (APS) – Le nouveau président de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-UEMOA), Me Alioune Badara Cissé a indiqué, vendredi à Dakar, qu’il va exercer sa nouvelle fonction avec "beaucoup de responsabilité et dans la consultation, la concertation".
Le Médiateur de la République du Sénégal, Me Alioune Badara Cissé a remplacé à la tête de l’AMP-UEMOA son homologue ivoirien Ngolo Coulibaly au terme de la 4e Assemblée générale de l’association tenue à Dakar du 19 au 22 janvier dernier sur le thème : "Pour l’avènement d’un climat apaisé et durable dans l’espace sous-régional, quel rôle pour le Médiateur ?".
‘’C’est avec beaucoup de responsabilité que je m’en vais assumer les charges posées sur mes épaules. Ce sera dans la concertation, dans la consultation dans le dialogue que je vais exercer cette mission’’, a t-il soutenu lors de la cérémonie de clôture de leur réunion.
Le nouveau président a promis de travailler avec le Haut conseil du dialogue et les instances du Conseil économique social et environnemental (CESE) en vue d’"instaurer la paix dans notre pays et l’exporter un peu partout, l’étendre et la faire se propager".
Alioune Badara Cissé a, en outre, souligné que sa mission sera d’accompagner chaque médiateur dans son pays respectif pour que "les missions assignées notamment celle d’avoir des textes harmonisés, une reconnaissance au niveau des chefs d’Etat et des autorités soient remplies".
Il a recommandé à ses homologues leur médiateurs de travailler dans le cadre de cette mission "avec intelligence sans entrer dans l’adversité ou en confrontation avec qui que ce soit, ni en contrariété avec les lois qui organisent leurs missions".
Me Cissé a annoncé qu’il va proposer à l’association "un plan d’action budgétisé" pour amendement, amélioration et adoption.
A l’issue de la réunion de Dakar, les médiateurs de la république ont, dans une déclaration finale, invité les autorités des pays membres de l’UEMOA à œuvrer au renforcement des compétences et capacités opérationnelles d’alerte, de veille et d’intervention en matière de prévention et de règlement des conflits.
Ils ont appelé leurs Etats à "prendre les dispositions utiles pour mettre à contribution l’AMP-UEMOA dans les programmes et actions entrepris au service de la prévention et du règlement des conflits dans l’espace sous régional".
Les médiateurs ont souhaité l’intégration de la Guinée Bissau, pays membre de l’UEMOA, à leur association avant d’attribuer à leur président sortant le titre de "médiateur émérite" pour le rôle joué à "l’avènement d’un climat social apaisé et durable dans l’espace sous régionale".
L’AMP s’est également engagé à "apporter son plein soutien à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali à travers le plaidoyer et la mobilisation des institutions et organisations de l’espace sous régional".
L’AMP-UEMOA créée le 29 octobre 2008 à Ouagadougou avec pour entre autres développer et de renforcer les organismes de médiation institutionnelle des pays membres de l’espace, de favoriser la coopération et les échanges de bonnes pratiques, etc. a été reconnue comme "organe d’intérêt communautaire" par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement en 2009.
Dakar, 23 jan (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et l’Assainissement, Mansour Faye a invité, samedi à Dakar, les membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) à créer les conditions d’une réalisation rapide du barrage de Sambangalou et le réseau d’interconnexion électrique qui vont relier les quatre pays.
"Le défi aujourd’hui (…) consiste à préparer les décisions adéquates pour créer les conditions d’une réalisation rapide de nos ouvrages communs et de redynamiser davantage l’Organisation", a-t-il soutenu.
Mansour Faye prenait part à une rencontre préparatoire à la 1-ère session extraodinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVG.
Le projet d’interconnexion électrique vise la construction de lignes haute tension de 225 KV (kilovolts) devant permettre le transport de l’électricité des barrages hydroélectriques de Sambangalou à Kédougou et Kaléta en Guinée aux foyers de consommation des pays membres.
Ce projet entre dans le cadre du volet énergie de l’OMVG qui regroupe la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Ces travaux, une fois à terme, poursuit le ministre vont "relier les réseaux de nos quatre pays et ouvriront des perspectives d’importation de l’énergie électrique pouvant même venir de la Côte d’Ivoire ou du Ghana".
En effet, le réseau constitue un important maillon du Système d’échanges d’énergie Ouest africain, a ajouté M. Faye.
"Les opportunités s’offrent à nous pour réaliser le programme. Il nous reste à proposer les mesures d’amélioration de la gouvernance de notre organisation nécessaires pour la mise en œuvre des travaux sur le terrain", a dit le ministre.
Mansour Faye a également invité les Etats de l’OMVG à relever le défi de la mise à disposition, chaque année et à temps, des ressources financières nécessaires au bon fonctionnement de l’Organisation.
MANSOUR NDIAYE DE «BSS» VILIPENDE MACKY SALL
DES PROPOSITIONS DU PEUPLE ZAPPEES DANS LE PROJET DE REVISION CONSTITUTIONNELLE
Membre de la Conférence des leaders de "Benno siggil senegaal" (Bss), Mansour Ndiaye dit être resté sur sa faim par rapport au projet de révision de la Constitution. Il dénonce le fait que certaines propositions du peuple aient été ignorées par le chef de l'Etat dans ledit projet.
"Ces propositions du peuple que Macky évite !". Tel est l'intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par Mansour Ndiaye, membre de la Conférence des leaders de "Benno siggil Senegaal" (Bss).
Dans ce document, le président de l'Union pour la démocratie et la réforme (Udr)/Dooley yakaar fait dans la dénonciation en ce qui concerne le projet de révision de la Constitution.
"C’est dommage que le travail inclusif qui a été fait par la Cnri soit charcuté et chamboulé par une seule personne qui en décide à son bon vouloir et selon les humeurs de son camp. C’est vrai ! Sur le mandat de 5 ans, il n’a pas le choix, et il est dos au mur, si l’on connaît la volonté populaire. Nous ne lui laisserons aucun répit !", indique M. Ndiaye.
Avant de souligner : "Sur le rapport de la Cnri, le point sur la consolidation de l'État de droit me paraît crucial pour l’avancement de la démocratie et le respect des citoyens. J’invite le citoyen sénégalais à se battre pour 'le juge des libertés' qui devrait pouvoir ordonner des mesures provisoires, mais rapides, tendant à préserver les droits du prévenu, s’il estime que ses droits fondamentaux ont été violés. Il en est de même pour la présence d’un avocat après 24 heures de garde à vue. Le rapprochement du justiciable au juge devrait être une lame de fond dans cette nouvelle Constitution".
"Deuxièmement, le chef de l'État devrait arrêter d’être chef de parti, chef de clan ; ce saut qualitatif et courageux devrait renforcer l’unité nationale et éviter les clivages dans notre société. Le moment et l’instant sont cruciaux face aux risques de déstabilisation, et nous estimons que le Président devrait être progressiste sur ce point et mettre en avant l’intérêt national et la cohésion sociale, au détriment de l’esprit partisan", affirme également le leader de l'Udr.
Saisine d’Ong étrangères sur la question des prisonniers politiques
En outre, Mansour Ndiaye estime qu'"il faut maintenir les modalités et principes de création des partis politiques. Mais, il faut aller vers la mise sur pied d’une autorité de régulation de la démocratie qui travaillera sur tout le processus électoral, qui aura la charge de la régulation des partis politiques et le contrôle de leur fonctionnement, et enfin le contrôle des financements des campagnes électorales. Cette importante proposition de réforme permettrait d’éviter les crispations par moments de notre système électoral".
Pour lui, "l’érection en principe constitutionnel de la concertation avec les secteurs concernés devra faire passer les citoyens d’un rôle passif d’usager à un rôle plus actif dans les propositions de loi, la définition ou la prise d’options fondamentales en matière de politiques publiques (décisions dans les secteurs miniers, pétrole, immobiliers, éducatif, etc.)".
"Enfin, je suis convaincu que l’Opa (Offre publique d’achat) de l’exécutif sur la justice devrait être allégée, à défaut d’être levée complétement. Il faut, pour notre pays, une Cour constitutionnelle à même de s’occuper des avancements des magistrats, et de leurs nominations. Tous ces attributs entre les mains du chef de l'État ne font qu’affaiblir l’indépendance de la justice".
Il faut souligner que "Dooley yakaar" vient d’installer ses bureaux communaux à Dagana, sous l’égide de son président, qui était en tournée dans le nord du pays.
En dehors des instances politiques, Mansour Ndiaye a mis en place des organes dédiés à la promotion du développement des localités qu'il a visitées, notamment le Réseau des femmes actives (Refac), orienté vers des initiatives agricoles, de renforcement des capacités et de veille citoyenne.
M. Ndiaye qui a reçu plusieurs responsables politiques, chefs coutumiers et cadres du département de Dagana, a annoncé la saisine d’un pool d’Ong étrangères sur la question des prisonniers politiques au Sénégal.
LA CLASSE POLITIQUE LIVRE SA RECETTE
PASSAGE DU PM ET DU GOUVERNEMENT A L’ASSEMBLEE
Nando Cabral GOMIS et Jean Michel DIATTA |
Publication 23/01/2016
Même s’il est en train de devenir progressivement un exercice républicain d’importance notable dans la matérialisation du dialogue politique entre l’Exécutif et le Législatif, ou selon, entre le pouvoir et l’opposition, le passage du Premier ministre Dionne et de son équipe à l’Assemblée nationale, afin de répondre aux questions d’actualité des députés, n’en suscite pas moins moult… commentaires et critiques. Surtout de la part des acteurs politiques qui en contestent le format, le déroulé, la périodicité, la qualité du débat… A l’instar de Babacar Gaye du Pds, Abdoulaye Wilane du Ps, Moussa Sarr de la Ld, voire Moustapha Diakhaté de l’Apr qui livrent, à Sud Quotidien, des recettes afin que cet exercice ne soit pas tronqué et facilite un débat franc qui apporte une plus value à la démocratie sénégalaise.
BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DU PDS : «Il faut qu’on laisse aux députés la liberté de poser des questions…»
L’exercice que vient de faire le Premier ministre ne me semble pas faire évoluer le jeu démocratique et l’équilibre des institutions. Car, jusqu’à présent, le gouvernement a la priorité sur l’ordre du jour. Toutes les questions sont, au préalable envoyées au gouvernement avant d’être examinées à l’hémicycle. Il faut aussi préciser que le gouvernement ne respecte pas la loi en ce qui concerne la périodicité de sa présence devant les parlementaires pour répondre aux questions d’actualité et aux questions orales. Car, la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale a fixé cette périodicité toutes les semaines, même si le président de la République, Macky Sall a déclaré qu’il va demander au gouvernement d’être présent tous les mois.
L’autre chose est que cet exercice se passe dans un contexte de bâillonnement de l’opposition. Vous avez constaté, les membres du parlement qui représentent légitimement l’opposition n’ont pas eu droit à la parole. Au demeurant, comme cela se fait dans les grandes démocraties majeures comme la France, je pense qu’il est temps que cet exercice soit hebdomadaire et qu’on laisse aux députés la liberté de poser des questions, de répliquer au gouvernement. Sinon, cela donnerait l’impression d’un exercice de communication du Premier ministre qui, à chaque fois qu’il a besoin de s’adresser à l’opinion nationale et internationale, choisit la tribune des parlementaires pour se faire poser les questions par sa propre majorité. Il faut que cela ait le sens d’un exercice de contrôle des politiques publiques et de l’action du gouvernement par les députés de l’Assemblée nationale.
ABDOULAYE WILANE, PORTE-PAROLE DU PS : «Le débat sera de meilleure qualité le jour où…»
Ça dépend de ma conception du débat démocratique. Parce que tel que les débats se déroulent, on pose une question et c’est comme si on veut juste être édifié. Or, le débat qu’il y a eu entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale sera de meilleure qualité le jour où l’Assemblée nationale aura les moyens, les fondements légaux d’aborder les questions relatives aux politiques publiques à évaluer et à contrôler. En ce moment, on pourra espérer qu’on aura un débat d’idées, de société. Mais jusqu’ici, ce que les députés font, c’est des questions factuelles qu’ils soulèvent en demandant au Gouvernement ce qu’il en est. C’est fini. Il n’y a pas d’analyse. De ce point de vue, nous nous félicitons pour l’instant de la marche du pays, qu’il y ait au moins cette façon de faire, étant entendu que dans l’avenir, ça va fortement s’avérer. Mais pour cela, il faut que l’ensemble des partis politiques renouent avec la formation. Que les partis politiques, dans l’opposition et au pouvoir, cessent de faire dans le pilotage à vue l’évocation de considérations factuelles. Si les partis politiques ont des politiques publiques, adossées à une idéologie, donc incarnant un projet de société, on pourra savoir ce qui différencie le député libéral du député socialiste, du député conservateur, etc. N’importe quel citoyen sénégalais, de niveau élémentaire, peut poser les questions que posent les députés comme ils les posent. Mais, le jour où le débat politique sera relevé, parce que les partis politiques auront pris à cœur et à bras le corps le défi de la formation idéologique politique, nous aurons des débats beaucoup plus riches. Quand on aura projets contre projets, visions contre visions, on pourra alors avoir des débats qui tournent autour des motions de confiance et de défiance. Mais, qu’est ce que l’Assemblée peut faire en termes de motions de confiance ou de défiance ? Je ne vois pas.
MOUSTAPHA DIAKHATÉ, PRÉSIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BBY : «Je suis satisfait même s’il faut reconnaitre…»
Je crois qu’il est très tôt pour faire le point sur le passage du Gouvernement à l’Assemblée nationale puisque cela n’a pas duré. Néanmoins, je crois que c’était une grande occasion pour le Gouvernement de rendre compte à la représentation nationale au moins une fois par mois. Je crois que c’est quelque chose de bien dans la mesure où cela permet un dialogue entre l’Exécutif et le Législatif. Mais aussi un dialogue entre la majorité et l’opposition. Car, ce que nous avons fait jusqu’à présent résulte du protocole que nous avons rédigé, le président du groupe des Libéraux et démocrates, les non-inscrits et moi-même. D’une manière générale, les questions des députés portent sur des enjeux nationaux et sur l’actualité récente. A ce niveau, personnellement, je dirais que je suis satisfait même s’il faut reconnaitre qu’il est toujours possible d’améliorer le format de cet exercice allant dans le sens de réduire sa périodicité à deux passages le mois. Cela permettra à la représentation nationale de pouvoir poser des questions sur les actualités les plus récentes. L’autre aspect qu’il faut aussi améliorer de mon point de vue est de permettre au gouvernement de disposer du questionnaire, au moins vingt-quatre heures avant son passage. Cela va permettre d’améliorer la qualité des réponses. Évidemment, le format actuel est celui que nous avons pris de la France mais je crois qu’il est possible de l’améliorer en donnant au Gouvernement le questionnaire d’avance pour lui permettre de donner les réponses percutantes à la fois orales et peut être écrites. Ce qui permettra à l’Assemblée nationale d’archiver.
MOUSSA SARR, PORTE-PAROLE DE LA LD : «Il y a toujours des choses à améliorer»
Je trouve que c’est une excellente chose que le Gouvernement se rende à l’Assemblée nationale pour échanger avec les députéssur les questions d’actualité. Cela montre la vitalité de notre démocratie. Maintenant, il y a toujours des choses à améliorer parce que depuis que le Sénégal est indépendant, c’est la première fois que nous voyons cela sous le magistère du président Macky Sall. Après quatre passages, je pense que le Gouvernement et l’Assemblée nationale, chacun de son côté doit faire une évaluation pour améliorer le format de cet exercice. On remarque que c’est le Premier ministre qui apporte de temps en temps des réponses, je crois qu’il serait mieux que ça soit les ministres concernés qui répondent davantage aux questions des députés.
J’estime également que les députés ont une grande part de responsabilité dans la réussite ou non du passage du Gouvernement à l’Assemblée parce que c’est à eux de poser des questions pertinentes sur l’économie, le social, bref sur tout ce qui touche la vie des Sénégalais. C’est à eux d’engager un débat franc avec le gouvernement. Je pense qu’il n’est pas acceptable que pour des questions de politique politicienne, un groupe de députés se mette à vouloir bloquer l’Assemblée nationale qui est une institution importante de notre démocratie. Je voudrais donc profiter de vos colonnes pour lancer cet appel aux parlementaires de tous les partis politiques, ils ont demandé les suffrages des Sénégalais qui ont porté leur choix sur eux, ils doivent mesurer cette responsabilité et l’assumer.