Dakar, 16 juin (APS) - Les quotidiens dakarois traitent, dans leur écrasante majorité, de la tournée économique que le chef de l’Etat, Macky Sall, effectue depuis lundi dans la région de Matam (nord-est).
Le Soleil qui rend compte du conseil présidentiel territorialisé organisé mardi dans le chef-lieu de région, relève que selon le président Sall, ‘’le Gouvernement a fait deux fois plus que ce qu’il avait promis’’ lors du conseil des ministres délocalisé du 21 mars 2013. Ce qui fait dire au quotidien national que ‘’les promesses d’engagements de 2013 [ont été] satisfaites à 200%’’.
Commentant les importants investissements consentis en faveur de la région, le quotidien Les Echos écrit que ‘’Macky Sall gâte les Matamois’’. Et tout en annonçant la construction d’une université et d’un aéroport, le journal écrit que les 253 milliards injectés dans la région ont été consacrés à la santé, l’éducation, les infrastructures, l’agriculture…
‘’Selon le Président Sall, la mise en œuvre de ce programme va permettre de consolider la transformation en cours dans la région, à travers l’élargissement des bases productives’’, écrit à son tour L’Observateur.
D’après Le Quotidien, ‘’en annonçant la construction d’une université à Matam d’ici 2024, d’un Dac [domaine agricole communautaire] et d’une Cour d’appel, Macky Sall a sorti de son chapeau des annonces fortes auxquelles personne ne s’attendait’’.
Tout en signalant que ‘’Macky Sall revient avec un programme de 450 milliards FCFA pour la région’’ de Matam, L’As, faisant les ‘’comptes et mécomptes’’ de sa tournée économique, signale que ‘’la violence s’est invitée hier dans la tournée économique que le président de la République effectue depuis samedi dernier dans le Fouta’’. Le journal explique que ses partisans de Ndouloumadji, ont ‘’incendié’’ sa maison sise dans ce village, après avoir appris qu’il avait décidé de ne pas se rendre dans leur localité.
‘’Des frustrés de Ndouloumadji mettent le feu à la maison paternelle de Macky…’’, indique à son tour Vox Populi, relevant que les manifestants ont également brûlé des pneus.
‘’Est-ce véritablement le divorce entre le Président Macky Sall et une bonne partie des +Foutankés’’ ?’’, s’interroge Tribune après cette manifestation . Le journal estime que ‘’la question est posée avec acuité, surtout depuis la naissance du mouvement +Fouta tampi+ qui polarise toutes les attentions’’.
Et selon Le Témoin Quotidien, la tournée du chef de l’Etat dans les régions de Saint-Louis et Matam ‘’a par moments des airs de corrida quand on sait qu’un peu partout, des manifestants portent des brassards rouges ou brandissent des étoffes écarlates pour exprimer leur mécontentement’’.
Sud Quotidien liste ‘’les points noirs’’ qui ‘’sont venus assombrir le tableau des méga-mobilisations’’ du président Sall lors de sa tournée économique dans le nord du pays. Le journal cite à cet effet le ‘’recrutement de jeunes depuis Dakar et ailleurs pour rendre plus massives les mobilisations’’, le ‘’recours à des nervis ou gros bras (…)’’, le ‘’port de brassages rouges au niveau de certains points de passage (…)’’.
En tout cas, pour WalfQuotidien, ‘’avec ce que l’on voit quotidiennement à travers le pays, et dans la Diaspora, force est de constater que le pays profond n’est pas du tout content de la conduite des choses, malgré les gros investissements de l’ambitieux Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)’’.
Comment la décision du chef de l’Etat d’octroyer une indemnité de 50 000 F CFA aux chefs de village, le quotidien Enquête considère cette mesure comme ‘’un retour en arrière’’, ‘’dans la mesure où’’ il avait lui-même ‘’mis fin’’ à ces rémunérations, à son arrivée au pouvoir en 2012’’.
par Fadel Dia
EN AFRIQUE LE COVID NE TUE PAS QUE DES CORPS
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Les restrictions imposées à nos populations pour lutter contre la pandémie ne vont-elles pas, à la longue, provoquer la levée des derniers remparts qui protégeaient ce qui nous restait d’exception culturelle ?
#SilenceDuTemps - Les pythies du Nord avaient laissé entendre que « le virus chinois », comme l’avait baptisé le fantasque président Trump, ferait des ravages en Afrique. Il allait faire sur notre continent ce que Nicolas Sarkozy avait promis de faire dans la banlieue parisienne : il allait nous passer au karcher ! Jean Marie Le Pen a dû sauter de joie, à faire tomber son œil de verre, lui qui, il y a quelques années, avait placé tous ses espoirs sur « Mgr Ebola » pour « régler en trois mois » une de ses hantises : l’explosion démographique en Afrique qui, selon lui, alimente l’émigration vers l’Europe. Le fondateur du FN avait d’autant plus de motifs d’espérer que cette fois, ce serait la bonne que, contrairement à Ebola, le Covid-19 ne se cantonnerait pas au Golfe de Guinée et dans la cuvette congolaise et surtout, qu’il y avait au moins quatre bonnes raisons pour que le continent africain ne résiste pas à sa marée !
- La santé à géométrie variable -
La première raison est que sa prévention et son traitement allaient exiger des moyens qui n’étaient pas à la portée des chancelantes économies africaines : masques renouvelables, ventilateurs, respirateurs, concentrateurs et unités de production d’oxygène, équipements de protection des personnels de santé, tests, etc. Les budgets des pays du continent, qui pour la plupart ne font pas de la santé une priorité nationale, ne feront pas le poids face au coût exorbitant de ces outils et installations que, par ailleurs, ils ne produisent pas. Force est de reconnaître que ces appréhensions étaient justifiées, du moins si l’on se réfère à l’enquête menée à l’institut marseillais du célèbre professeur Raoult selon laquelle une visite de patient aurait été facturée 1 264 euros (plus de 800.000 CFA), soit 3 800 euros pour les trois rendez-vous nécessaires pour effectuer la consultation, le bilan sanguin et l’électrocardiogramme ! Et encore, on est en France où la sécurité sociale prend en charge 80 % des frais, ce qui n’est le cas dans aucun pays africain…
La deuxième raison pour laquelle, nous disait-on, le continent africain ne pourrait pas échapper au désastre, c’est que pour venir à bout d’un virus aussi inédit et sournois que le Covid-19, il faut de la discipline et un engagement citoyen, deux qualités que l’on ne reconnaît guère aux Africains. Sans compter, ajoutait-on, qu’ils sont encore, pour la plupart, sous l’emprise de l’ignorance et des pouvoirs occultes, et donc hostiles au progrès ! L’accusation était fondée puisqu’on a entendu un « communicateur social » sénégalais affirmer publiquement que la réputation de sainteté de nos guides religieux suffisait, à elle seule, pour nous protéger de la propagation du virus !
La troisième raison invoquée par les experts est que les économies africaines sont primaires, les entreprises africaines sont majoritairement informelles, elles ne sont donc pas adaptées au travail en ligne, qui est l’une des solutions retenues pour faire barrière à l’épidémie. Et d’ailleurs avec quel argent les États et les chefs d’entreprises africains payeraient-ils l’équipement nécessaire à cette délocalisation et le manque à gagner consécutif au confinement ou aux arrêts de travail ?
Enfin, et c’est une quatrième raison, les Africains n’ont aucune chance dans la course aux vaccins puisqu’ ils n’ont ni laboratoires performants ni chercheurs motivés financièrement. Comme dans ce domaine, et dans bien d’autres, le dernier mot revient toujours aux payeurs, ils ne seront servis qu’en dernier lieu, peut-être trop tard, avec les restes laissés par les pays nantis, à condition que ceux-ci mettent fin à leurs propres querelles et aux coups fourrés qu’ils s’échangent. Ici encore le constat est amer puisque, plus d’un an après le déclenchement de la pandémie, le taux de vaccination, qui est de 67% en Israël et dépasse 50% au Royaume-Uni, était à moins de 3% dans tous les pays africains (à l’exception du Maroc) et que certains d’entre eux n’ont même pas encore commencé de véritable campagne de vaccination ! Mais un petit espoir nous viendrait-il de France ? En effet, tout comme le président Sall avait menacé de rétrocéder à la Gambie les vaccins offerts au peuple sénégalais, le président Macron aurait annoncé que la France allait distribuer aux pays africains une partie de ses vaccins … AstraZeneca, ceux dont ses compatriotes ne veulent plus et qui sont déjà proscrits chez certains de leurs voisins. La générosité a tout de même des limites !
Nous ne sommes pas donc au bout du long tunnel du Covid, mais, le malheur étant un grand maître, la pandémie nous a au moins appris que si nous vivons dans le même village planétaire interconnecté, nous vivons aussi dans un monde où l’état sanitaire reste plus que jamais à géométrie variable…
- Nous relèverons-nous culturellement du Covid ? -
Pourtant, tout ne s’est pas déroulé conformément au scénario qui nous avait été annoncé. Que s’est-il donc passé ? Est-ce, pour une fois, notre dynamisme démographique qui nous a sauvés du désastre ? Est-ce nous qui, grâce à nos anticorps, avons su résister au virus ? Est-ce lui qui, considérant qu’à « vaincre sans péril on triomphe sans gloire », a préféré s’attaquer prioritairement aux plus forts ? En tout cas les chiffres sont là et ils sont édifiants. L’Afrique (1,2 milliard d’habitants soit presque le cinquième de la population mondiale) ne compte encore qu’environ 3% des malades et 3% des décès dus au Covid dans le monde, et encore un tiers des cas répertoriés sur le continent vient d’un seul et même pays. Le virus a fait cinq fois plus de morts sur le territoire des États-Unis que sur l’ensemble de l’Afrique, pourtant quatre fois plus peuplée ! On nous objectera que nos chiffres manquent de fiabilité, ce qui est souvent vrai. Mais si la maladie avait pris des proportions comparables à celles qui ont été observées en Inde ou au Brésil, qui ne sont pas non plus des modèles en matière de statistiques médicales, cela se saurait et se verrait par les médias.
Mais ce seul constat statistique ne nous autorise pas à pavoiser et nous savons que nous ne sortirons pas indemnes de cette pandémie. Car si dans les démocraties du Nord les mesures prises pour limiter sa propagation ont alimenté un vif débat sur la restriction des libertés individuelles qu’elles impliquent, provisoire, mais insupportable déjà pour certains, chez nous il y a une autre source d’inquiétude. Les contraintes et restrictions imposées à nos populations pour lutter contre la pandémie ne vont-elles pas, à la longue, créer de nouvelles habitudes, provoquer la levée, sans doute définitive, des derniers remparts qui protégeaient ce qui nous restait d’exception culturelle ? La pandémie a certes tué, relativement, peu de personnes en Afrique, mais elle est en train de ruiner les fondements mêmes de notre mode de vie séculaire. Les seules armes qui étaient à notre disposition pour la combattre étaient des armes uniquement préventives qui nous imposent des usages qui blessent notre commun vouloir de vie commune, tout particulièrement dans nos vieilles sociétés soudano-sahéliennes.
Il y a d’abord ce masque qui est la barrière privilégiée dans la lutte contre la contagion, ce morceau d’étoffe qui cache ce que nous montrons avec le plus de plaisir, notre sourire, et qui ne s’accorde ni à nos costumes ni à notre climat. Ce n’est pas que nos sociétés aient ignoré son usage, mais dans nos traditions ancestrales, un masque ne se portait jamais seul, il va avec sa tenue. Et puis, qu’il soit en bois, en tissu ou en cuir, il n’est pas seulement un objet fait pour l’œil et que l’on adapte à son goût, c’est un instrument idéologique, une œuvre vivante ! Le masque anti-Covid ne parle pas à notre culture, et il n’est donc pas étonnant que son port soit ignoré, voire raillé, dans nos campagnes ou à l’intérieur de nos foyers, et que dans les villes on le porte comme un bavoir.
Mais le plus grave est ailleurs et au-delà de cet artifice, c’est toute notre conception de l’art de vivre qui est mise à mal par la lutte contre le Covid.
Jusqu’à ce que l’explosion urbaine ne nous contraigne à des économies d’espace, nous avions préféré vivre dans de vastes concessions où se côtoient plusieurs générations et plusieurs ménages. C’est encore le cas dans le pays profond où vivre à six est un sort fort peu enviable…
La seule existence d’un « établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes » (Ehpad) nous révolte et nous scandalise car, pour nous, la famille c’est le contrat d’assurance pour une vieillesse sereine. De toute façon la place des vieux n’est pas à côté de ceux qui achèvent leur existence, mais auprès de ceux qui sont appelés à affronter les périls de la vie.
Nous aimons les agapes, les repas en commun où chacun glisse son bras pour accéder au plat, jeunes et vieux réunis, au point qu’un de nos proverbes dit que l’enfant aux mains propres c’est celui qui accepte d’être le commensal des anciens et qui peut ainsi nourrir sa tête en même temps qu’il nourrit son ventre.
Nous aimons nous serrer la main, geste nécessaire qui n’est pourtant que le préambule ou la consécration du long rituel de nos salutations. Nous aimons frotter nos mains contre celles des autres, effacer les barrières ou marquer la déférence, au point que celui qui ne se plie pas à cet exercice, dans la rue ou sur les lieux de travail, même face à des inconnus, passe aux yeux de tous pour un goujat qui manque d’éducation.
Nos cérémonies de baptême, de mariage, nos dévotions et nos funérailles ne peuvent se faire que dans la cohue, ce sont des occasions de retrouvailles presque toujours joyeuses et de partage. Une cérémonie « dans l’intimité » n’est-elle pas suspecte par nature ? L’affluence est en effet la jauge de la considération témoignée à ceux qui reçoivent ou de l’urbanité, voire de la sainteté, de celui qui quitte le monde des vivants.
Nous avons rarement besoin de la science d’un psychologue pour apprivoiser nos traumatismes, parce que, pour nous, l’homme est le remède de l’homme et qu’il n’y a pas de malheur individuel.
Comment pouvons-nous nous, de bonne grâce, nous plier aux règles qu’impose la lutte contre le Covid quand toutes ces marques, ces postures, nous sont interdites, rationnées ou suspendues ? « Confiné », quel mot affreux, quand chez nous, seules les veuves sont soumises au confinement ! Rester chez soi, ne pas en bouger, alors qu’on est tenu de rendre des visites aux aînés, ne recevoir personne, alors qu’on a la mission d’accueillir et d’instruire les plus jeunes ! Manquer à un devoir aussi élémentaire que celui d’aller partager les joies et les peines d’un parent ou d’un voisin ! Ne pas s’asseoir, ne pas manger côte à côte et s’isoler chacun dans son coin, comme si on était fâché l’un contre l’autre ! Rien n’est plus contraire à notre mode de vie que « la distanciation sociale », nous qui considérons que l’homme seul est forcément un homme malheureux et que celui qui s’isole est, qu’il le reconnaisse ou non, un schismatique ! !
Le Covid ne nous a pas exterminés physiquement, comme certains l’avaient prophétisé, mais il pourrait asséner à nos cultures un rude coup de poignard. C’est une menace d’incendie de ce qui faisait notre vraie force, notre sens de la cohésion familiale et de la solidarité communautaire. De ce qui expliquait que, malgré notre dénuement, nous suscitions quelquefois l’envie de sociétés qui ont acquis l’abondance, mais n’arrivent pas à cacher leur insatisfaction. Cette pandémie, dont on ne voit toujours pas le terme, risque de nous précipiter, inexorablement et définitivement, dans l’ère de l’individualisme et de l’indifférence vis-à-vis de nos prochains, et les questions que nous devrions désormais nous poser sont celles-ci :
« Nous relèverons-nous, culturellement, du Covid ? Est-ce que notre combat contre lui et les concessions que nous avons dû faire lors de son passage laisseront des traces ? Dans quel état d’esprit serons-nous, le jour, imprévisibles, où nous ne serons plus sous sa menace ? »
Fadel Dia est écrivain, auteur de plusieurs essais et romans. Historien et géographe de formation, il est un ancien professeur à l'École Normale Supérieure de Dakar et ancien Secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (Confemen).
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NDENGLER, AU-DELÀ DE LA PASSION
Retour grâce à cette enquête sur ce conflit qui met en lumière les failles de l'État dans la gestion foncière du pays. Un travail du journaliste Abdoulaye Cissé qui explore également quelques pistes de solution pour sortir du statu quo autour du foncier
C'est l'enquête la plus complète sur le sujet avec des documents authentiques, des informations inédites et exclusives qui permettent de démêler le vrai du faux dans cette affaire qui a tenu en haleine toute la République d'une saison d'hivernage à celle qui se profile à l'horizon.
C'est le Label de Production "Tund WI" qui signe encore ce document avec l'empreinte du journaliste Abdoulaye Cissé qui officie comme éditorialiste, chroniqueur et grand reporter à GFM.
Ce document a aussi le mérite de pointer la responsabilité de l'État, le maillon faible de la gestion foncière. Il dégage des pistes de réflexion pour une cohabitation pacifique et harmonieuse entre communautés et investisseurs privés.
NOUS NE SOMMES PAS EN CAMPAGNE ÉLECTORALE PUISQUE MAJORITAIRES À PODOR
Comme pour répondre à ses pourfendeurs, le président de la République a affirmé ne pas être en campagne électorale déguisée par sa tournée économique. Il a dans son escarcelle les 22 maires des 22 communes du département
Comme pour répondre à ses pourfendeurs, le président de la République a affirmé ne pas être en campagne électorale déguisée par sa tournée économique. Il a dans son escarcelle les 22 maires des 22 communes du département. Un gage pour mener à bien sa politique adossée à l’implantation d’infrastructures.
Le chef de l’Etat a tenu à expliquer, hier au dernier meeting tenu dans le département de Podor de sa tournée économique, qu’il n’est pas en campagne électorale. « Ceux qui disent que nous sommes en campagne se trompent lourdement vu que nous disposons des 22 communes de Podor ». Et de citer tout en remerciant les 22 maires acquis à sa cause. Il s’est aussi engagé à améliorer le quotidien des populations de la localité qu’il a visitée toute la matinée durant indépendamment du fait de l’absence de doléance particulière selon les termes de Abdoulaye Daouda Diallo, maire de Boké Dialloubé et non moins ministre des Finances et du Budget.
Aussi, le président de la République a voulu ne pas se prêter à l’énumération de ses « réalisations » tant chantées durant les trois premiers jours de sa tournée économique. Mais plutôt de continuer à « œuvrer » pour que ces réalisations parlent d’elles-mêmes. Le président du Conseil départemental de Podor avait mis l’accent sur la disponibilité de l’eau et l’électricité. Une doléance que le chef de l’Etat a dit bien tenir en compte.
Ces réalisations qui plaident en faveur du chef de l’Etat peuvent se décliner par cette route Boke Dialloube-Pété-Labgar. Mais aussi par le tronçon Gaye Kadar-Kara Woyndou qui va bientôt être construit pour faciliter la mobilité des populations. 7 milliards de F Cfa sont ainsi révus pour la réalisation de ce projet. Le président a donné des instructions au ministre de Commerce de mettre à la disposition des populations des magasins de stockage pour la conservation de leurs produits comme l’oignon, la pomme de terre. Cette initiative, à matérialiser en toute célérité, devrait coûter entre 2 à 3 milliards de F Cfa.
Très politique, le maire Abdoulaye Daouda Diallo a martelé que « Podor est et demeure un titre foncier du président de la République grâce aux réalisations et autres projets innovants ont permis aujourd’hui à la localité de Podor d’afficher un nouveau visage». Le président s’est félicité de son accueil exceptionnel dans toutes les localités qu’il a traversées.
par Hamidou Anne
LE PAYS QU’ILS NE MÉRITENT PAS
Quand Mané se plaint de nos pelouses catastrophiques, les réactions des autorités confirment une médiocrité érigée en règle. Je me désole de voir qu’ils peuvent encore creuser le trou des humiliations infligées aux fils de ce pays
En 2008, le Sénégal découvre le beach soccer et participe pour la première fois à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations à Durban. Les Lions rentrent avec les honneurs du titre continental à la surprise générale. De parfaits inconnus placent notre pays sur le toit de l’Afrique.
De retour, auréolés de cette gloire qui couronne les guerriers partis sans illusion et revenus avec le graal, les Lions du beach soccer ont projeté leur joie sur un pays qui ne s’attendait pas à gagner, occupé à la politique. Ils ont montré qu’ils ignoraient ce pays dont l’éclat s’était brisé pour basculer dans la pire période des années Wade, celle où le divin chauve réélu, disposant d’une majorité au Parlement et dans les collectivités territoriales, s’acharnait à tisser sa toile qui devait privatiser le Sénégal et le léguer pieds et poings liés à sa progéniture biologique.
Les Lions du beach soccer, aussitôt qu’ils ont atterri sur le tarmac de Léopold Sédar Senghor, décidèrent d’aller faire la surprise au Père-Wade, généreux et emphatique d’habitude au sujet de tous les symboles, même les plus insignifiants, du «Sénégal qui gagne». N’avait-il pas paradé le 31 mai 2002 dans les rues du Plateau après le succès «décolonial» de la bande à Pape Bouba Diop sur la France à Séoul ? Nos champions d’Afrique partent à l’assaut de la citadelle de l’avenue Senghor. Ils espèrent rencontrer le maître des lieux et sacrifier au protocole de la réception, des photos, des caméras et pourquoi pas sortir avec quelques liasses pour ces héros désargentés. Le drame de nos Lions commence à l’aéroport : aucun accueil digne de leur performance. Ils forcent le barrage du mépris et garent devant le palais de la République dont les grilles leur étaient fermées. Wade était occupé à réceptionner des véhicules de luxe. Après près de deux heures d’attente sur le trottoir de la Maison militaire, en compagnie des supporters, nos Lions ont repris le bus pour se disperser et retrouver leurs familles respectives.
Malgré cet épisode révoltant et humiliant, les Lions du beach soccer ont persévéré, offrant à notre pays six trophées, le record continental absolu. Le dernier a été obtenu il y a quelques semaines sur nos terres, à Saly. C’est cela le sport, le culte de l’effort et la capacité à surpasser les épreuves pour enfourcher une morale de la victoire dans le respect des valeurs de partage et du don de soi et au service des autres, notamment des enfants chez qui les sportifs font naître des vocations. Je repense à cette histoire qui date de presque une quinzaine d’années au moment de la dernière polémique sur le football sénégalais. Nous n’avons pas d’infrastructures dignes pour espérer nous ériger au panthéon du sport africain, malgré les écrans de fumée des qualifications en Coupe du monde, du Ballon d’or de Sadio Mané et de celui probable de Edouard Mendy. 2021.
Selon la Caf, le Sénégal, première Nation africaine au classement Fifa, ne compte aucun stade homologué pour jouer des compétitions internationales. Les autorités en charge du Sport ont à nouveau rivalisé d’ardeur pour ne tromper personne et rappeler leur incapacité à respecter nos concitoyens. D’ailleurs, quand Sadio Mané se plaint de l’état de la pelouse «catastrophique» et ajoute que le Peuple sénégalais mérite mieux, les réactions des autorités sont lunaires. Elles confirment une médiocrité érigée en règle, car nous sommes en Afrique. Eux, dirigeants et élus de la Nation, utilisent les plus rances clichés sur l’Afrique. Ils ont rappelé à Mané que le Sénégal n’était pas Liverpool, (on l’ignorait).
Le maire de Fatick a poussé le ridicule jusqu’à reprocher à Mané ses critiques alors qu’il n’est issu que de Bambali. Il aurait compris des remontrances des binationaux nés en France, mais pas d’un petit villageois qui, pense-t-il, doit déjà être ravi de jouer avec des chaussures. Ce sont ces gens qui nous dirigent. Je ne feins pas de le découvrir, mais je me désole de voir qu’ils peuvent encore creuser le trou des humiliations infligées aux fils de ce pays. Qui imagine Mawade Wade ou Jo Diop sortir de telles énormités ? Mais ces dirigeants sont étouffés par leur inculture qui leur empêche d’avoir une lecture politique du sport, de son rôle dans la géopolitique et dans la compétition des Etats.
L’hymne, le drapeau et la fierté nationale n’ont aucune signification pour eux. C’est peut-être au fond cela qui leur fait défaut : la culture d’Etat, qui prend en compte le sport, donc l’éducation et la culture. Ainsi dirigent-ils un pays qu’ils ne méritent pas.
MACKY SALL EN APPELLE A LA RESPONSABILITE DE TOUS
L’hécatombe enregistrée dimanche dernier sur la plage de Malika avec la mort de dix jeunes a mis sous le choc les populations ainsi que les autorités étatiques.
L’hécatombe enregistrée dimanche dernier sur la plage de Malika avec la mort de dix jeunes a mis sous le choc les populations ainsi que les autorités étatiques. Demandant aux collectivités locales de prendre des mesures urgentes pour stopper ce fléau, le Président Macky Sall en appelle également à la responsabilité de tous les citoyens.
Les nombreux cas de décès par noyade notés en ce début de période estivale inquiètent fortement les populations dakaroises. D’ailleurs, l’affaire des dix jeunes qui ont péri dimanche dernier à la plage de Malika a fait réagir le Président Macky Sall. Sur les réseaux sociaux, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement et aux collectivités territoriales de prendre des mesures adéquates pour stopper ce fléau. Il a également aux parents de prendre leurs responsabilités afin d’éviter de tels désastres. «Je demande au gouvernement et aux Collectivités territoriales de prendre les mesures idoines et urgentes pour une meilleure sécurisation des plages. J’invite aussi les parents à plus de vigilance en cette période estivale. J’en appelle à la responsabilité de tous», a indiqué le Président Sall.
Par ailleurs, il urge de signaler que la plage de Malika où ont péri 10 jeunes est interdite de baignade. Elle fait partie des onze plages qui sont interdites sur les vingt-six plages de la presqu’île de Dakar. N’empêche, les populations n’hésitent pas à braver cette interdiction, risquant ainsi leur vie. Selon l’adjudant Maguette Wade de la Brigade Nationale des sapeurs-pompiers, les plages interdites sont dépourvues de roches et les courants y sont forts.
Ainsi, en cas de retour de vague, ceux qui ne savent pas nager sont prise au piège. Pour éviter de tels accidents, l’adjudant Wade préconise «le balisage de zone de baignade dans les plages dites interdites comme c’est le cas de la plage de la Bceao». Ainsi, les populations pourront les fréquentent sans danger de mort. En plus de cela, les collectivités locales ne prennent aucune mesure pour assurer la sécurité des populations qui fréquentent les plages interdites de baignade. Conséquences ?
Les vagues ont fait plus d’une vingtaine de morts en ce début d’été. Et le bilan risque de s’alourdir d’ici les grandes vacances scolaires, période de forte fréquentation des plages. Interpellé sur la question, Ibrahima Fall, président de l’association des maîtres-nageurs indique que les plages sont très fréquentées en cette période de l’année. «Ces lieux de détente doivent donc être sécurisés pour assurer la protection de toutes personnes qui les fréquentent. Il faut y déployer des professionnels aptes à surveiller et à secourir en cas de problème», souligne Ibrahima Fall
LES NOYADES À LA PLAGE DE MALIKA ET LA TOURNÉE DE MACKY SALL EN EXERGUE
Dakar, 14 juin (APS) - La presse quotidienne de ce lundi se fait surtout l’écho des noyades survenues à la plage de Malika, dans la banlieue dakaroise, et de la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le nord du pays.
Vox Populi parle d’horreur à propos du drame de la plage de Malika où ‘’15 cas de noyades, dont 9 morts ont été enregistrés hier dimanche dans l’après-midi (…)’’. Le journal signale que ‘’8 corps ont été repêchés’’, tandis que quatre rescapés ont été ‘’évacués vers l’hôpital de Keur Massar’’. Les recherches se poursuivent pour retrouver trois autres personnes.
Mais selon Les Echos, ‘’la tragique partie de baignade collective’’ s’est soldée par 9 cas de noyades, dont cinq morts. Selon le journal qui parle de quatre rescapés, les jeunes qui ‘’se livraient à une partie de baignade’’, ‘’se sont soudainement retrouvés prisonniers des courants, qui les ont entrainés dans les tourbillons puis envoyés dans les entrailles du grand bleu’’.
Le journal Libération confie que ce sont plutôt 10 personnes qui se sont noyées à Malika, dont la plage est interdite à la baignade.
Ce drame semble toutefois éclipsé par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le nord du pays.
Evoquant les deux premières journées de cette visite qui a conduit le président de la République à Saint-Louis, Dagana et Podor, L’As écrit que ‘’le Nord déroule le tapis rouge à Macky Sall’’. D’après ce quotidien, le président de la République a ‘’eu droit à un accueil populaire’’ dans ces trois départements, où les responsables de la mouvance présidentielle ‘’n’ont pas lésiné sur les moyens pour relever le pari de la mobilisation’’’.
‘’Le Président Sall tient la boussole au Nord’’, commente à son tour L’Observateur qui fait le ‘’compte rendu d’un week-end d’inaugurations et de bains de foule’’.
Mais Le Quotidien note que ‘’la bataille Aïssata Tall-Racine Sy a été visible, samedi, à Podor’’. ‘’Le chef de l’Etat, qui ne veut pas de querelles dans cette commune, a demandé aux deux adversaires de trouver un terrain d’entente’’, indique le journal. Il explique qu’à Podor comme dans les autres localités, le président Sall est ‘’confronté à des chocs d’ambitions au sein de son parti ou de la coalition’’ Benno Bokk Yaakaar.
‘’Un brin satisfait des actes posés sous son magistère, le président Macky Sall n’a pas été avare en compliments envers ses ministres’’, écrit Kritik’.
Mais WalfQuotidien remarque que ‘’le président Macky Sall, en tournée +économique+ depuis le début du mois, gravite autour des zones qui lui sont favorables (…), évitant stratégiquement les zones sensibles comme le sud, l’est et l’ouest’’.
Le Soleil se focalise sur l’étape de Podor où selon le quotidien national il a ‘’annoncé 292 milliards de FCa pour la poursuite du désenclavement de ce département. ‘’Podor tout en gratitude’’, souligne le journal qui indique que ‘’Macky Sall a dit sa +joie+ devant la mobilisation qui a jalonné tout son parcours (…)’’.
Concernant les prochaines élections locales, L’As informe que ‘’les Lébous et leur chef supérieur Abdoulaye Makhtar Diop ont appelé les électeurs à porter leur choix sur Abdoulaye Diouf Sarr et Alioune Ndoye’’. Selon le journal, ‘’c’est à travers une résolution datée du 12 juin 2021 que la Collectivité Lebou, par le biais de son comité de pilotage qui regroupe 121 villages et 12 +Penc+, a fait une injonction aux électeurs de Dakar (…)’’.
L’Observateur alerte sur la présence d’une nouvelle drogue au Sénégal. ‘’Très connu en France où il est le deuxième produit addictif le plus consommé chez les jeunes, le protoxide d’azote a fait son entrée sur le marché des drogues au Sénégal où, là aussi, il sert à désinhiber une jeunesse à la recherche de sensations toujours plus fortes’’.
Libération se focalise sur les dessous de l’affaire Lin Xiwei, un Chinois arrêté dans le cadre d’une affaire de salles de jeux avec machines à sous. Selon le journal, la Division des investigations criminelles (DIC) a ‘’établi’’ que l’intéressé ‘’exportait frauduleusement les pièces de 100 Fcfa vers la Chine’’.
QUAND LA POLITIQUE HASARDEUSE EXPOSE DES DAKAROIS QUI N’EN FONT QU’A LEUR TETE !
Entêtement de certaines populations, manque d’information et inaccessibilité et/ou privatisation des plages autorisées, c’est selon, la saison estivale rime toujours avec des cas de noyades causant plusieurs dizaines de pertes en vies humaines
Face à la centaine voire plus de cas de noyades enregistrés chaque année en période de chaleur (été), les autorités mettent à jour une liste de plages interdites et celles autorisées à la baignade à Dakar dans d’autres localités intérieures comme à Mbour. Entre manque d’informations pour certains, entêtement pour d’autres et inaccessibilité et/ou privatisation de celles autorisées, des populations n’hésitent pas à braver ces interdits, au péril de leur vie. Le drame survenu à la plage de Malibu (Malika), où le sable est mouvant, avant-hier dimanche, avec à la clé une dizaine de morts par noyade, en est un exemple déplorable.
Entêtement de certaines populations, manque d’information et inaccessibilité et/ou privatisation des plages autorisées, c’est selon, la saison estivale rime toujours avec des cas de noyades causant plusieurs dizaines voir une centaine ou plus de pertes en vies humaines chaque année. Et cet été qui s’annonce ne devrait pas faire exception à cette tragédie qui se répète au fur des ans. En atteste la dizaine de morts par noyade enregistrés avant-hier, dimanche 13 juin 2021, à la plage de Malibu à Malika. En effet, le bilan du drame de la plage de Malibu, à Malika, de ce dimanche s’est alourdi, passant de sept (7) à dix (10) personnes mortes noyées sur ladite plage.
Après les six (6) morts repêchés dans la mer de Malibu et un (1) corps sans vie qui a échoué à la plage de Gadaye (non loin à Guédiawaye), le soir même de la tragédie, trois (3) autres nouveaux décès ont été enregistrés hier, lundi 14 juin, portant le bilan à dix (10) morts. Mêmes si les autorités ne donnent pas assez d’informations pour savoir s’il s’agit de victimes enregistrées parmi les quatre (4) personnes évacuées aux urgences le dimanche ou s’il s’agit de nouveaux corps repêchés par les soldats du feu.
Dans tous les cas, face à l’ampleur du phénomène, avec la centaine voire plus de cas de noyade observés par an, ces dernières années, le gouvernement, par arrêté ministériel (ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique) met à jour la liste des plages interdites qui sont au nombre de dix-neuf (19) dans la région de Dakar. Il s’agit des plages de l’Institut Pasteur, Lat Dior, Port autonome, Soumbédioune, Université, Mermoz, Mamelles, Almadies, le virage, Hann, Parcelles Assainies Unité 10, 15, 19, Guédiawaye (Hamo 3, 4, 5, 6), Malika, Rufisque (Thiawlène, Diokoukl Kaw, Thiawlène après l’ex-usine Bata et Soccocim, Cap des Biches (Centrale Senelec), Mbao à Diokoul Kaw Bargny, Minam), plage Niague. L’interdiction de la baignade au niveau de ces plages est motivée par des critères liés à l’inaccessibilité de la plage aux services de secours et de sauvetage en cas de noyade, la présence de rochers dans l’eau. Il y a aussi le fait que pour certaines plages, comme celle de Malika (Malibu), la censure est due au sable mouvant qui est causé par la turbulence des vagues. Certaines autres sont interdites d’accès à cause de l’existence de pollution due à des déchets d’origine industrielle ou domestique.
LES MAITRES-NAGEURS ET SAUVETEURS FACE A LA PRESSE, DEMAIN MERCREDI
Par contre, les fréquentations sont autorisées pour une quinzaine d’autres plages que sont Terrou Baye Sogui, Anse Bernard, Almadies 2 (pour les surfeurs), Plage des enfants, Cour suprême, Terrou-bi, Ouakam, Yoff, Ngor, Ile de Ngor, Cambarène, Piscine Mermoz, Ile de Gorée, El Mahdi, Koussoum. Seulement, nombre de dakarois se plainent, entre autres, d’installations, aménagements privés et mêmes les nombreuses constructions rendant inaccessibles ces espaces maritimes et donnant l’air de leur «privatisation». Ce qui fait que malgré l’interdiction de la baignade dans les plages dites dangereuses, des Dakarois continuent toujours de s’y rendre, surtout en cette période de chaleur, et au prix de leurs vies. D’ailleurs, alors que le drame de Malibu peine encore à livrer tous ses secrets, l’Association nationale des maîtres-nageurs et sauveteurs de plages annoncent «des bilans plus lourds». En attendant le début des vacances scolaire qui consacrent l’accroissement des cas de noyades, ses membres prévoient de faire face à la presse aprèsdemain, mercredi 16 juin 2021, à la plage BCEAO de Yoff pour plus d’informations.
MACKY SALL SUR LES CAS DE NOYADE A MALIKA «C’est intolérable !»
En tournée économique à Matam, dans le Nord du pays, le chef de l’État, Macky Sall, a réagi, au drame survenu à la plage de Malika, dimanche dernier, dénonçant une situation «intolérable». Suite à cet évènement douloureux, le chef de l’État, à travers sa page du réseau social Twitter, a déclaré : «la mort d’une dizaine de jeunes par noyade sur les plages de Malika est intolérable. Je présente mes condoléances émues aux familles éplorées et prie pour le repos de l’âme des disparus», a-t-il écrit. Macky Sall a engagé son gouvernement ainsi que les collectivités territoriales à prendre des mesures strictes pour la sécurisation des plages. «Je demande au gouvernement et aux collectivités territoriales de prendre les mesures idoines et urgentes pour une meilleure sécurisation des plages», a insisté le président Sall. Il a aussi, par la même occasion, invité les parents à plus de vigilances et de responsabilité. «J’invite aussi les parents à plus de vigilance en cette période estivale. J’en appelle à la responsabilité de tous»
L’ARMEE MARCHE DESORMAIS SUR BADEM, BOUNIACK, BAGAM, AYINGA, DJILEOR…
Casamance, les dernières bases d’Atika tombent dans le sud
Elle n’avait pas que le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC) à combattre. Le terrain difficile était aussi un «ennemi» non négligeable pour l’Armée, comme on a pu le constater hier, lundi 14 juin 2021, au cours d’une visite guidée dans la zone théâtre des opérations de ratissage dans l’arrondissement de Niassya où les dernières bases d’Atika (branche armée du MFDC) dans le Sud sont tombées. L’Armée sénégalaise est désormais maîtresse de Badem, Bouniack, Bagam, Ayinga, Djiléor… Ce qui fait qu’il n’y a plus de bases rebelles dans le Sud du fleuve Casamance ; donc il n’y a plus un terrain qui soit inaccessible à l’Armée dans les départements de Ziguinchor, Oussouye et même Goudomp où ces opérations ont démarré, avec le démantèlement il y a quelques mois des bases de Sikoune, Badiome..
«Nous sommes dans une zone très sensible où le risque de mines et le risque d’attaques sont très élevés.» Ces consignes de sécurité lancés par le Commandant de la Zone militaire N°5, le Colonel Souleymane Kandé, à Basséré, renseignent bien sur l’état du terrain et sur les opérations militaires menées dans l’arrondissement de Niassya. Sous la houlette du Colonel Souleymane Kandé, Commandant de la Zone militaire N°5, accompagné de ses collaborateurs, une visite guidée (avec journalistes) sous forte escorte militaire, a permis de s’enquérir de la situation sur le terrain, après deux semaines d’opération de ratissage.
25 MINES DETRUITES SUR LES PISTES DE PRODUCTION...
Il est 10 heures lorsque le convoi avec la presse s’ébranle vers le théâtre des opérations. L’hostilité du terrain ralentit d’ailleurs tout déplacement dans la zone, surtout au niveau de la forêt de lianes et d’arbres. Depuis la position de Basséré, village qui est situé à trois (3) kilomètres au Sud de Niassya qui a abrité le Groupement Inter Armes (GTIA) ayant permis de s’emparer des positions rebelles de Badem et de Bagam, l’Armée a fait tomber le masque permettant une avancée notoire de ses troupes vers les positions rebelles perdues dans une forêt que les bandes armées avaient fini de délimiter par une ligne rouge presque «infranchissable» par les populations. Une forêt où le déplacement est ralenti par les lianes et arbres et le danger permanent de mines ; voilà le décor qui mène vers les secteurs 51 et 53 qui ont permis la conquête des bases du MFDC dans la frontière Sud-Ouest. «Depuis le 31 mai (2021), nous avons démarré une reconnaissance offensive en direction de Badem et en même temps, nous avons assuré la sécurisation de l’ouverture des axes logistiques. Ces pistes qui servaient de pistes de production ont fait l’objet d’un minage sauvage par les éléments du MFDC», a lancé le Commandant du Groupement Inter Arme bravoure, le Lieutenant-colonel Clément Hubert Boucal, qui a annoncé l’enlèvement et la destruction de 25 mines dont 10 mines anti char et 15 mines anti personnel.
ACCULES, L’ENNEMI ABANDONNE DANS SA FUITE UN IMPORTANT LOT D’ARMES
Une route P206E qui va de Koureigue à Badem et qui permet d’aller à Toubacouta, une voie ouverte et déminée par le Génie militaire qui a balisé la piste ayant permis de rejoindre les positions rebelles de Ahinga. Sur place, dans cette zone sanctuaire rebelle perdue dans une forêt d’anacardiers et d’arbres fruitiers, les bandes armées ont tout abandonné : maisons avec des greniers, matériels d’intendance… Et, dans leur débandade, des tenues et chaussures militaires sont laissées à la merci des eaux de pluies. Acculé, l’ennemi abandonne dans sa fuite un important lot d’armes. «De gros calibres B10, des roquettes RPG, des grenades défensives, des munitions de calibre 7/62, en plus du matériel d’intendance», liste l’Armée.
UN GRADE DEL’ARMEE SAUTESURMINE, UN AUTREMILITAIRE BLESSE PAR BALLE
Attaquer les positions du MFDC à partir de Niassya jusqu’à la frontière avec la République sœur de la Guinée-Bissau, c’est la mission assignée au Groupement tactique inter armes Alpha dont l’ossature est composé du troisième bataillon d’infanterie. A la tête de ce Groupement, le lieutenant-colonel Mathieu Diogoye Sène qui, depuis Ayinga, dévoile les axes de sa mission. «La première phase de cette opération s’inscrit en droite ligne avec l’intention du Commandant de Zone», lâche l’officier qui estime que les conditions sont créées pour le retour des populations dans leur terroir. «On déplore l’accident par mine d’un de nos gradés qui a sauté sur une mine mais également un de nos camarades qui a été blessé par balle…», ajoute le Lieutenant-colonel Diogoye qui a évoqué même la destruction de champs de cannabis abandonnés parles bandes armées. Ayingua, puis Bouniack ont été les autres étapes de cette visite guidée sous haute surveillance aérienne, avec l’avion de reconnaissance militaire qui a survolé la zone tout au long de cette visite. Des troupes militaires décontractées, galvanisées par le Colonel Kandé qui leur a adressé un satisfecit pour le travail titanesque abattu sur place. «Tout ce que nous voulons, c’est pacifier cette région et permettre aux populations de retrouver leurs activités dans leurs contrées», déclare le Colonel Souleymane Kandé, maître d’orchestre de ces opérations de sécurisation dans la zone. «Sa coordination magistrale des opérations nous a facilité le travail», nous souffle un militaire qui dégustait amicalement, avec ses frères d’armes, des pommes d’acajou.
PLUS DE BASES REBELLES DANSLESUD DU FLEUVE CASAMANCE
«Il n’y a plus un terrain qui nous est inaccessible», lance le patron de l’Armée à Ziguinchor. Dans les départements de Ziguinchor et d’Oussouye, il n’y a plus de positions rebelles. Toutes les bases du MFDC ont été démantelées et occupées par l’Armée qui y a érigé des positions militaires. Basséré, Ayingua, Badem, Bouniack et Djiléor sont les dernières positions conquises par l’Armée dans cette partie sud du pays, après que des bases de Sikoune, Badiome… sont tombées sous contrôle de l’Armée dans le Balantacounda (département de Goudomp, région de Sédhiou), depuis quelques mois.
MYSTERE AUTOUR DU BILAN DECES OPERATIONS DE RATISSAGE
Si l’Armée a établi un bilan matériel de ces opérations de ratissage, avec la saisie et la destruction de matériels des bandes armées, il reste que le bilan en pertes humaines est entouré de mystère du côté de la «grande muette». Un gradé blessé par mine, un autre blessé par balle, ce sont là les seuls renseignements dont on peut disposer sur le bilan humain. Toutefois, vu la grande artillerie déployée dans la zones, le nombre important de militaires armés jusqu’aux dents, avec l’impressionnante logistique et les armes lourdes sur place, il n’est pas exclu que de nombreuses pertes aient été enregistrées du côté ennemi. Mais, comme les bandes armées ne laissent jamais sur place leurs victimes, il est à craindre que les morts et autres blessés dans les rangs du MFDC soient acheminés de l’autre côté de la frontière bissau-guinéenne.
CONDITIONS REUNIES POUR LE RETOUR DES DEPLACES DEPUIS 3 DECENNIES
Ces opérations de ratissage terminées, l’Armée consolide ses positions, installe ses bases, dans l’attente d’un retour progressif des populations déplacées qui avaient abandonné, sous la contrainte, leurs terres depuis plus de trois décennies, laissées à la merci des bandes armées qui, sous la pression de l’Armée, ont fui. Des opérations de sécurisation qui ont permis de réintégrer dans l’espace géographique du pays des localités longtemps rayées de la carte.
PAR Texte Collectif
LETTRE AU PREMIER MINISTRE ÉTHIOPIEN ABIY AHMED
Le différend politique qui a conduit à la crise du Tigré ne peut pas être résolu par les seuls moyens militaires. Les souffrances infligées aux populations de la région sont déjà trop grandes
Par cette lettre, nous en appelons à votre autorité pour une action immédiate visant à mettre fin à la crise dans la région du Tigré et remédier aux terribles souffrances infligées à la population locale.
Nous sommes profondément choqués par les informations faisant état de graves violations et abus commis dans la région du Tigré par le TPLF, la force régionale d'Amhara, les forces de défense éthiopiennes et les forces de défense érythréennes.
Selon les rapports des Nations Unies et des médias, de graves violations et atteintes aux droits humains, notamment des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles, des pillages et des destructions de biens, des exécutions massives, des arrestations arbitraires, des viols, des déplacements forcés de populations, des discours de haine et la stigmatisation, y compris, profilage ethnique des civils tigréens. Ces attaques ont poussé des dizaines de milliers d'enfants et d'adultes tigréens à fuir leurs foyers et vivent désormais comme réfugiés au Soudan dans des conditions extrêmement déplorables.
À la suite de ce conflit, selon les Nations Unies, environ 4,5 millions d'une population de 6 millions de personnes ont un besoin immédiat d'aide humanitaire. Entre deux et 2,5 millions de personnes dans la région connaîtront une grave insécurité alimentaire jusqu'en septembre. Les médias du monde entier écrivent également de plus en plus d'histoires horribles de viol, de torture et d'arrestations massives.
Al Jazeera a rapporté le 21 avril dans son article « A Tigrayan Womb Should Never Give Birth : Rape in Tigray », que des centaines de femmes ont rapporté des récits horribles de viols et de viols collectifs depuis le début du conflit au Tigré. L'Associated Press a rapporté le 29 avril dans son article intitulé « Clean Out Our Insides : Ethiopia Detains Tigrayans Amid War », que votre gouvernement a envoyé des milliers de Tigréens dans des centres de détention à travers le pays, accusés d'être des traîtres, les détenant souvent pendant des mois sans frais. Ce ne sont que deux des nombreux exemples de rapports d'atrocités généralisées et de violations des droits de l'homme qui ont choqué le monde et motivé le tollé pour une action immédiate.
Nous savons que vous comprenez la nécessité de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise, quelle que soit l'impulsion de cette catastrophe en cours. Nous nous souvenons des mots puissants de votre discours d'acceptation du prix Nobel de la paix il y a deux ans. Comme vous l'avez dit avec tant de force, il y a ceux qui n'ont jamais vu la guerre, mais la glorifient et la romantisent. Ils n'ont pas vu la peur. Ils n'ont pas vu la fatigue. Ils n'ont pas vu la destruction ou le chagrin, pas plus qu'ils n'ont ressenti le vide lugubre de la guerre après le carnage.
Nous rappelons maintenant ces paroles et vous exhortons à envisager plusieurs mesures importantes pour revenir rapidement à la paix et alléger les souffrances du peuple éthiopien.
Spécifiquement,
1. Nous exhortons Votre Excellence à agir maintenant et rapidement pour sauver votre pays, mettre fin aux souffrances des Éthiopiens affligés par la guerre au Tigré.
2. Inviter des enquêtes indépendantes et crédibles, en pleine coopération avec le HCDH, sur les atteintes aux droits humains et les violations du droit international des droits humains et du droit humanitaire par tous les acteurs au Tigré. Nous vous encourageons à veiller à ce que d'autres organisations de défense des droits humains aient accès à des documents indépendants sur les rapports en cours sur les abus et violations des droits humains au Tigré.
3. Envisager d'établir un tribunal hybride habilité à tenir pour responsables les auteurs érythréens de crimes de guerre.
4. Coopérer pleinement avec les organisations régionales et la communauté internationale pour faciliter le dialogue, la réconciliation et la guérison sans exclusive, en impliquant tous les acteurs politiques et de la société civile du Tigré dans le but de tracer une voie consensuelle pour la future gouvernance de la région.
5. Diriger les appels à la cessation des hostilités par toutes les parties impliquées et encourager les autres parties à s'engager à mettre immédiatement fin aux combats. Appuyez pour le retrait immédiat et vérifiable des forces régionales érythréennes et amhara de la région du Tigré.
6. Faciliter le travail du personnel humanitaire international, notamment en délivrant des visas de longue durée, en accélérant le processus d'importation et d'utilisation de la technologie de communication par satellite par les organisations humanitaires et en demandant à vos forces militaires et alliées d'établir une cellule de coordination civilo-militaire pour faciliter le travail des organisations humanitaires sur le terrain.
7. Émettre des ordonnances pour protéger tous les civils au Tigré et dans toute l'Éthiopie, quelle que soit leur origine ethnique, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays, et en particulier les femmes à la lumière des nombreux rapports faisant état de violences sexuelles et sexistes.
Excellence,
Il est clair que comme toutes les guerres, le différend politique qui a conduit à la crise du Tigré ne peut pas être résolu par les seuls moyens militaires. Les souffrances infligées aux populations de la région sont déjà trop grandes. Pour le bien de l'Éthiopie, et le bien de la région et du monde, nous vous demandons de travailler à une solution politique dès que possible. Ce n'est que par le dialogue et la négociation que vous pouvez établir une paix durable et que la guérison pour tant de personnes peut commencer.
Avec notre plus grand respect,
Cette lettre a été signée et transmise au Premier Ministre Abiy par S.E. Jose Ramos-Horta, Prix Nobel de la Paix et ancien président du Timor-Leste. E
S. E. Ban Ki-moon, ancien Secrétaire général des Nations Unies, Président de la World Leadership Alliance,
S.E. Danilo Turk, ancien président de la Slovénie et ancien sous-secrétaire général des Nations Unies,
S.E. Tarja Halonen, Ancien Président de la Finlande,
S.E. Lakhdar Brahimi, ancien Envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, membre de l'ELDERS
Dr. Gunnar Stålsett, Évêque émérite d'Oslo, ancien membre du Comité Nobel de la Paix et Co-président de Religions for Peace,
S. E. Adama Dieng, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Conseiller spécial pour la prévention du génocide,
S.E. Jose Ramos-Horta, ancien président du Timor-Leste
Your Excellency, Dear Prime Minister,
I am writing to you on behalf of colleagues and friends whom you know well:
- H.E. Ban Ki-moon, Former Secretary-General of the United Nations and Member of ELDERS,
- H.E. Danilo Turk, former President of Slovenia and President of the World Leadership Alliance,
- H.E. Tarja Halonen, Former President of Finland,
- H.E. Lakhdar Brahimi, former UN and Arab League Special Envoy for Syria, Member of ELDERS
- Emeritus Bishop of Oslo Dr. Gunnar Stålsett, Former Member of the Nobel Peace Committee and Co-Chair of Religions for Peace
- H.E. Adama Dieng, former Under-Secretary-General of the United Nations and Special Adviser on the Prevention of Genocide
- H.E. Jose Ramos-Horta, former President of Timor-Leste.
Excellency,
Via this letter we urge immediate action to end the crisis in the Tigray Region and address the terrible suffering inflicted on the local population.
We are deeply shocked by reports of serious violations and abuses that are being committed in Tigray region by TPLF, Amhara regional force, Ethiopia Defense forces and the Eritrean Defense forces.
According to the United Nations and media reports, grave human rights violations and abuses, including extra- judicial killings, sexual violence, looting and destruction of property, mass executions, arbitrary arrests, rape, forced displacement of populations, hate speech and stigmatization including, ethnic profiling civilian Tigrayans. These attacks have caused tens of thousands of Tigrayan children and adults to flee their homes and are now living as refugees in Sudan under extremely deplorable conditions.
As a result of this conflict, according to the United Nations, approximately 4.5 million of a population of 6 million people are in immediate need of humanitarian assistance. Between two and 2.5 million people in the region will experience severe food insecurity through September. News outlets from around the globe are also increasingly writing of horrifying stories of rape, torture, and mass arrests.
Al Jazeera reported on April 21 in its story ‘A Tigrayan Womb Should Never Give Birth’: Rape in Tigray, that hundreds of women have reported horrific accounts of rape and gang rape since the start of the conflict in Tigray. The Associated Press reported on April 29 in its article titled ‘Clean Out Our Insides’: Ethiopia Detains Tigrayans Amid War, that your government has swept up thousands of ethnic Tigrayans into detention centers across the country on accusations they are traitors, often holding them for months without charges. These are just two of many examples of reports of widespread atrocities and human rights abuses that have shocked the world and motivated the outcry for immediate action.
We know you understand the need to take immediate action to resolve this crisis, regardless of the impetus for this unfolding disaster. We recall the powerful words of your Nobel Peace Prize acceptance speech two years ago. As you so forcefully said, there are those,“who have never seen war, but glorify and romanticize it. They have not seen the fear. They have not seen the fatigue. They have not seen the destruction or heartbreak, nor have they felt the mournful emptiness of war after the carnage.”
We now recall these words and urge you to consider several important steps to return to peace quickly and alleviate the suffering of the Ethiopian people.
Specifically,
1. We urge Your Excellency to act now and swiftly to save your country, end the suffering of Ethiopians afflicted by war in Tigray.
2. Invite independent and credible investigations, in full cooperation with the OHCHR, into human rights abuses and violations of international human rights law and humanitarian law by all actors in Tigray. We encourage you to ensure that other human rights organizations are provided access to document independently ongoing reports of human rights abuses and violations in Tigray.
3. Consider establish a hybrid court empowered with jurisdiction to hold accountable Eritrean perpetrators of war crimes.
4. Fully cooperate with regional organizations and the international community to facilitate all-inclusive dialogue, reconciliation and healing, involving all political and civil society actors in Tigray with the goal of charting a consensual way forward for the region’s future governance.
5. Lead calls for a cessation of hostilities by all parties involved and encourage other parties to commit to ending the fighting immediately. Press for the immediate and verifiable withdrawal of Eritrean and Amhara regional forces from the Tigray Region.
6. Facilitate the work of international humanitarian staff including by issuing long-duration visas, expediting the process for the importation and use of satellite communication technology by humanitarian organizations, and instructing your military and allied forces to establish a civil-military coordination cell to facilitate the work of humanitarian organizations on the ground.
7. Issue orders to protect all civilians in Tigray and throughout Ethiopia regardless of their ethnicity, including refugees and internally displaced persons, and particularly women in the light of widespread reports of sexual and gender-based violence.
Excellency,
It is clear that like all wars, the political dispute that led to the Tigray crisis cannot be resolved through military means alone. The suffering inflicted on the people in the region has already been too great. For the good of Ethiopia, and the good of the region and the world, we ask that you work towards a political solution as soon as possible. It is only through dialogue and negotiation that you can establish lasting peace and the healing for so many can begin.