Moustapha Niasse, Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP), cède la place aux jeunes. Le président de l’Assemblée nationale a annoncé son retrait de la direction de son parti, face aux siens, ce mercredi, à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire de la formation politique, après l’appel du 16 juin 1999.
"Vous êtes l’avenir de notre pays"
"Vous jeunes de notre pays, jeunes de notre parti, jeunes des autres partis, jeunes de l’opposition, jeunes de la société civile, jeunes des villes et des zones rurales, c’est vous l’avenir de notre pays. J’ai dit et je redis aujourd’hui encore une fois que les personnes de mon âge sont prêtes à passer le flambeau à la jeune génération et aux jeunes cadres de notre parti : femmes, jeunes filles y comprises, hommes et jeunes. L’Alliance des forces de progrès (AFP) a enregistré plus de 600 cadres nationaux dans l’alliance nationale des cadres pour le progrès. Parmi eux, on peut trouver 60 à 70 hommes et femmes qui peuvent, chacune et chacun à son niveau, diriger (l’AFP) à ma place. Chacun de ces cadres, bien formés depuis 22 ans, est en mesure de prendre au milieu d’une équipe et à la tête d’une équipe le présent et l’avenir de l’AFP. Ce qui ne signifie pas que les vieux que nous sommes vont partir, non. On sera là avec vous mais c’est vous qui allez diriger dès le prochain Congrès (pour qu’on) ait une nouvelle direction, une direction jeune, une direction engagée, elle l’est déjà, une direction organisée, elle l’est déjà. Une direction qui s’ouvre à la coopération avec toute bonne volonté susceptible ou capable ou volontaire pour venir poursuivre le travail que nous faisons. La vie de l’AFP n’est pas liée à son Secrétaire général encore moins à la vie de son Secrétaire général. C’est un mortel comme tout le monde. Nous bâtissons le parti de l’avenir. Nous bâtissons un parti qui va durer autant que Dieu le voudra", a-t-il déclaré.
Le prochain Congrès de l’AFP aura lieu en 2022.
3 SUPPOSES TRAFIQUANTS ARRETES AVEC DEUX PEAUX DE LEOPARD
A Tambacounda, trois présumés trafiquants ont été interpellés samedi dernier avec deux peaux de léopard.
A Tambacounda, trois présumés trafiquants ont été interpellés samedi dernier avec deux peaux de léopard. Ils ont été pris en flagrant délit de détention, de circulation et de tentative de commercialisation, dans un restaurant de la place, indique un communiqué.
Il renseigne que la saisie de ces deux nouvelles peaux portent à 10 le nombre de peaux de léopard saisies dans le Sénégal oriental ces 5 derniers mois. Et ces supposés trafiquants usent de «méthodes cruelles de piégeage et d’empoisonnement de grands fauves», à en croire le Service régional des parcs nationaux de Tambacounda qui a mené l’opération avec le Commissariat central de Kédougou et l’appui du projet Eagle Sénégal. Quel est alors leur modus operandi ?
«En effet, d’après les investigations et les aveux des interpellés, les braconniers utilisent des moyens plus discrets et plus silencieux que les armes à feu, pour ne pas attirer l’attention des patrouilles anti-braconnage du ministère de l’Environnement ou des villageois. Ces méthodes consisteraient entre autres à empoisonner les léopards et les lions avec des substances chimiques mortelles utilisées en agriculture, dissimulées dans de la viande de bœuf mise à disposition des grands fauves», révèlent les gardes forestiers.
Et d’ajouter : «Ce qui les incite à détourner leur chasse naturelle vers des animaux domestiques par la suite. La viande serait aussi déposée dans des pièges refermables, dans lesquels ils se font prendre par le cou, une patte et meurent ensuite progressivement de déshydratation et de faim, ou pis, une fois rendus faibles, sous les coups de bâton des braconniers. Ces méthodes cruelles sont illégales, car il s’agit de piégeage d’espèces protégées. Une pratique d’un autre âge, indigne de notre beau Sénégal.»
Ainsi, estime le projet Eagle Sénégal, le commerce illégal de faune sauvage doit être sévèrement combattu, à l’image des efforts intenses fournis par les services du ministère de l’Environnement et du développement durable. Ces acteurs qui luttent contre le trafic d’espèces protégées disent qu’il s’agit d’un «trafic international juteux et bien souvent connecté à d’autres trafiques tels que la drogue, les armes et parfois sournoisement relié à des groupes djihadistes tels que Boko haram, la Lord resistance army et bien d’autres dont les activités sont reliées au terrorisme».
Yoro DIA
IMPUISSANCES AFRICAINES
L’Algérie confrontée au jihadisme a développé une volonté de puissance qui lui a permis d’éradiquer militairement le fléau. Alors que le Mali s’est contentée de la volonté d’impuissance qui consiste à faire appel à la France
Si la France est restée une puissance africaine, soixante ans après les indépendances, c’est à cause principalement des impuissances africaines. La France est devenue une «puissance africaine» parce que la quasi-totalité de ses opérations extérieures se déroulent sur le continent et presque exclusivement en Afrique au Sud du Sahara. Le désir d’impuissance des Etats africains est le moteur de la volonté de puissance française en Afrique, qui est devenue son avantage comparatif dans les relations internationales.
L’empire colonial français incluait pourtant une partie de l’Asie, le Moyen Orient et le Maghreb où il n’y a plus d’interventions militaires françaises comme c’est le cas en Afrique noire. A l’exception notoire de l’intervention en Libye, qui a été une guerre privée de Sarkozy et de Bernard-Henri Levy, la France n’intervient pas militairement au Maghreb, ni en Asie comme au Vietnam ou au Cambodge, parce que ces pays ne développent pas une quête d’impuissance comme les Etats d’Afrique noire. Cette quête d’impuissance, incarnée par la schizophrénie permanente et le «complotisme» dans nos relations avec la France.
Quand la France nous oppose notre souveraineté pour ne rien faire, on dénonce l’indifférence, quand elle intervient, souvent à la suite d’appels des Etats, on dénonce l’ingérence et la recolonisation. Bien avant le Mali, l’Algérie a été confrontée au jihadisme terroriste, mais a développé une volonté de puissance qui lui a permis d’éradiquer militairement le fléau, alors que le Mali s’est contentée de la «volonté d’impuissance» qui consiste à faire appel à la France.
Cette quête d’impuissance est aussi présente en Côte d’Ivoire, où les acteurs politiques, incapables de s’entendre sur les règles minimales du jeu politique, ont fait appel à l’ancienne puissance coloniale pour arbitrer un conflit politique et identitaire qui a fait des milliers de morts. La même chose en République centrafricaine où, après 60 ans d’indépendance, on ne peut parler ni de Nation ni d’Etat, encore moins de cohabitation d’ethnies, où ce sont encore les acteurs incapables de régler leurs conflits politiques qui transforment leur pays en champ de confrontation internationale comme l’Espagne pendant la guerre civile. Cette impuissance africaine sévit aussi où Burkina Faso, où l’on se rend compte que la principale mission de l’Armée a toujours été de défendre un régime contre les coups d’Etat et non pas de protéger le pays. Cette fragilité intrinsèque de l’Armée du Burkina fait aujourd’hui la force des jihadistes.
C’est à cause de ces impuissances africaines qu’on donne trop d’importance à la France dans le débat en Afrique et qu’on voit sa main partout, même si les faits prouvent le contraire. Les jeunes Burkinabè ont fait leur révolution et chassé le tyran. Au Sénégal, nous avons élu en 2000 Me Wade que la France de Foccart considérait comme un «aventurier dangereux qui allait plonger le pays dans un saut dans l’inconnu».
Au Mali, le coup d’Etat et «le coup d’Etat dans le coup d’Etat», malgré la présence militaire française, prouve que la France n’est pas le Big brother qu’on croit. En Centrafrique, le jeu d’échec de l’Etat entre la France et la Russie prouve aussi qu’il y a une certaine marge de manœuvre. En Côte d’Ivoire, la France n’a pas pu empêcher Ouattara de se lancer dans l’aventure du 3e mandat. La révolution des jeunes Burkinabè qui ont chassé Compaoré montre que les causes et les rapports de force endogènes l’emportent sur la volonté des puissances coloniales, comme ce fut le cas à la Baule. Ce qui se passe est simple.
Le désir d’impuissance est consubstantiel à la recherche de bouc émissaire, alors que la volonté de puissance exige qu’on prenne ses responsabilités comme l’Algérie avec les jihadistes, ou le Rwanda qui a redéfini ses relations avec le France. De toute façon, qu’ils le veuillent ou pas, les Etats africains vont être obligés de faire face à leurs responsabilités, parce qu’ils n’auront plus de bouc émissaire. La fin de l’opération Barkhane marque la mort du pré carré qui n’existe plus depuis longtemps que dans la tête des Africains. La France a tourné la page du syndrome de Fachoda en organisant la conférence internationale sur le Soudan à Paris, en marge du sommet sur le financement des économies africaines, en se focalisant plus sur le Nigeria, l’Afrique du Sud ou le Kenya que sur la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Gabon.
La volonté de puissance de la France en Afrique est naturelle, parce que cela lui confère des attributs de grande puissance, comme la doctrine de Monroe en Amérique, mais ce qui ne l’est pas, c’est la quête d’impuissance de l’Afrique noire et sa quête permanente de boucs émissaires (France, Cpi, Banque mondiale, colonisation). L’arrivée de Macron et la fin de Barkhane montrent que pour l’Afrique noire, la «France de Papa est morte et ceux qui ne l’auront pas compris mourront avec elle», comme avait dit Gaulle à propos de L’Algérie. Espérons que le Sénégal l’ait compris, parce que pour la France, le Mali est un problème de politique extérieure alors que pour le Sénégal c’est un problème de sécurité nationale, car on ne peut pas déménager ! Et les jihadistes à Bamako et Kayes, ce n’est plus une vue de l’esprit, mais une thèse dans notre stratégie de sécurité nationale.
LE PELERINAGE ENCORE REPORTE
Comme l’année dernière, le Hadj de cette année est encore reporté à cause de la Covid19.
Comme l’année dernière, le Hadj de cette année est encore reporté à cause de la Covid19. C’est une information que la Délégation générale au pèlerinage a livrée hier, lors de son face à face avec la presse, une décision qui va permettre à la DGP de bien s’outiller pour préparer les prochaines échéances.
Le Hadj étant le 5e pilier de l’Islam, il est régi par une réglementation de la Shari’a islamique dans son rituel. Et il est soumis, du point de vue de son organisation, aux lois et règlements en vigueur dans les pays organisateurs. Ainsi, en ce qui concerne le Sénégal, il y a deux cadres législatifs réglementaires et socioculturels à prendre en compte. Le royaume d’Arabie saoudite, qui est la qibla et le Sénégal…
Concernant le Sénégal, l’Etat s’est toujours mobilisé, depuis les indépendances à nos jours, pour soutenir, encadrer et assister ses pèlerins. Ce qui a été à la base de la mise en place de déférents commissariats, élevés institutionnellement en délégation générale par le Président de la République M. Macky Sall. Pour M. Abdoul Aziz Kébé, délégué général de la DGP, ce dernier, en procédant de la sorte, a voulu hisser cet événement à sa juste dimension dans les cœurs des croyants et dans son statut social. « Il a invité tous les acteurs et compatriotes à élever au rang de cause nationale et à le sortir de toutes contingences clivantes.
Concernant le royaume d’Arabie Saoudite, nous devons à l’honnêteté de magnifier les efforts louables consentis pour que le Hadj soit le moins pénible possible, tout en gardant toute sa sacralité et sa spiritualité », a fait savoir M. Abdoul Aziz Kébé. Mais malgré tous les efforts consentis et quelle que soit la volonté des autorités du Sénégal et de l’Arabie Saoudite de satisfaire le désir des croyants, force est de reconnaitre qu’il y a des contingences que l’homme ne maitrise pas, et qui peuvent perturber toutes les planifications.
En effet, selon M. Kébé, il en a été ainsi avec cette pandémie qui a surpris tout le monde, et remis en cause tous les agendas, culturel, sportif, religieux… « Comme vous le savez, pour la 2e fois consécutive, les autorités saoudiennes, sous la contrainte de cette crise, ont décidé de restreindre le pèlerinage aux seuls résidents en Arabie Saoudite. C’est une mesure que nous avons analysée sous l’angle juridique et comprenons parfaitement », informe M. Abdoul Aziz Kébé. Pour ce faire, la Délégation générale au pèlerinage (DGP) a fait savoir qu’elle a eu lundi passé une discussion avec les responsables des associations regroupant des voyagistes, FNOP, RENOPHUS, COSAPO, COPHOM…
Ainsi en à croire le Délégué général, il ont retenu de profiter de ce temps pour étudier le nouveau contexte du pèlerinage, marqué de plus en plus par l’utilisation de l’électronique, dans tout le processus du Hadj. De s’y adapter dans l’avenir, ce qui exige une réflexion sérieuse, un benchmark objectif, une autocritique interne, et un ajustement courageux basé sur des ruptures nécessaires. Il sera nécessaire pour eux d’élaborer et d’exécuter un plan de communication conséquente ayant pour seul objectif d’éclairer l’opinion, d’apaiser les pèlerins, de les rassurer dans les limites de ce qui est humainement possible.
De même, un dispositif, d’alerte et d’assistance sera mis en place pour que les acteurs du Hadj, organisateurs comme pèlerins, se retrouvent dans une dynamique où les intérêts et droits de chacun ne seront pas spoliés. Cela implique le respect des instructions de l’Etat consistant à ne pas encaisser l’argent des pèlerins et, pour ceux qui l’avaient fait, de rembourser dès que le concerné l’exige.
Enfin, d’évaluer l’impact de la Covid19 sur le secteur, avec deux ans d’inactivité, en demandant à l’Etat de soutenir les voyagistes privés organisateurs de pèlerinages.
DECRET DECLASSIFIANT 150 HECTARES DE LA BANDE DES FILAOS DE GUEDIAWAYE
La section sénégalaise de l’Ong Transparency international s’oppose à la déclassification de 150 hectares de la bande des filaos de Guédiawaye. En effet, Birahime Seck et ses camarades du Forum Civil sont montés au créneau pour exiger l’abrogation du décret portant déclassification de cette zone.
La déclassification de 150 hectares de la bande des filaos de Guédiawaye sent un parfum de partage de gâteau entre des conseillers municipaux. En tout cas, c’est l’appréciation qu’en fait le Forum Civil après la signature, le 04 juin dernier, d’un décret approuvant et rendant exécutoire le Plan d'Urbanisme de Détails (Pud) de la zone nord de Guédiawaye et déclassant 150,58 hectares de la bande de filaos située dans la zone couverte par le Pud. Selon le coordonnateur du Forum Civil-Guédiawaye, Pape Michel Mendy, la Ville de Guédiawaye et les communes de Wakhinane-Nimzaat, Golf-sud, Ndiarème-Limamoulaye et Sam Notaire ont refusé de donner suite à la proposition de la société civile de procéder à des consultations citoyennes en vue de construire ensemble un Plan d'Aménagement Concerté. Non contents de cela, ils ont poussé le bouchon en faisant voter des délibérations par des conseillers à qui il était promis, en cas de déclassement de la bande, des cités municipales.
Rappelant l'article 25 de la Constitution qui dispose que «les ressources naturelles appartiennent au Peuple», considérant le rôle important de la bande contre l'érosion côtière et les effets du réchauffement planétaire, le Forum Civil, section Guédiawaye, dénonce avec la dernière énergie le décret en question et demande son abrogation. «Nous fustigeons le comportement inapproprié des conseillers municipaux, exigeons l'audit foncier de la bande et la restauration, la sauvegarde et la conservation de la bande», ont exigé Pape Michel Mendy et ses camarades. D’ores et déjà, ils tiennent «pour responsables des conséquences liées à l'éradication de la bande toute personne ayant joué un rôle dans la préparation, la signature et l'exécution du décret, notamment le chef de l'État, le préfet de Guédiawaye, le maire de la Ville de Guédiawaye, les maires et les conseillers municipaux des communes de Wakhinane- Nimzatt, Golf-sud, Ndiarème Limamoulaye et Sam Notaire».
En prenant ce décret, affirment les responsables du Forum Civil, le président de la République a posé «un acte dommageable, en contradiction absolue avec ses précédentes déclarations concernant cette bande des filaos située dans la zone des Niayes».
Il s’agit notamment celle, instruisant lors du conseil des ministres du 20 juillet 2016, le Premier ministre d'alors à veiller à la préservation stratégique du littoral national, notamment de la bande des filaos et des cordons dunaires et celle, où il promettait comme candidat à la présidentielle de 2019 dans le point 3 de son PSE vert, de lancer un programme d’investissements de 50 milliards FCFA dédié à l’initiative PSE vert de reforestation durable du territoire national, à réaliser en relation avec les collectivités territoriales, en particulier celles des zones semi-arides du pays.
LE PASTEUR VICTOR EKENE NDAWIKE LIVRAIT DE LA COCAÏNE A L’ENTREE DE L’EGLISE SAINT PAUL DE GRAND-YOFF
Le pasteur Victor Ekene Nwadike, Jodéofor Adueken et Babacar Wone ont comparu hier devant la barre de la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif
Le pasteur Victor Ekene Nwadike, Jodéofor Adueken et Babacar Wone ont comparu hier devant la barre de la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif. Le pasteur qui a été arrêté à sa sortie de l’église Saint Paul risque gros. Lui et ses co-accusés encourent des peines allant de 1 à 10 ans de travaux forcés. Le verdict sera prononcé le 10 juillet prochain.
A la suite d’une information faisant état d’un vaste réseau de trafic intérieur de cocaïne à Dakar, la Police a ouvert une enquête pour y voir plus clair. Au terme de leurs investigations, les policiers ont réuni toutes les pièces du puzzle pour démanteler ce réseau. Et c’est le Nigérian Jodéofor Adueken qui est le premier à tomber dans leurs filets puisqu’il a été arrêté en possession de 2,5 g de cocaïne. Mais pour bénéficier de circonstances atténuantes, il prétend que la cocaïne était pour sa propre consommation.
A la suite de cela, il a vendu la mèche en donnant le nom de son fournisseur. Il s’agit de Victor Ekene Nwadike qui est pasteur. Pour arrêter ce dernier, les enquêteurs ont passé une commande de 300g de cocaïne pour une valeur de 3 millions Fcfa. Ignorant totalement qu’il avait affaire à des hommes de tenue, il a mordu à l’hameçon en donnant rendez-vous aux policiers devant l’église Saint Paul de Grand-Yoff en compagnie de Babacar Wone. C’est ainsi que tous les deux sont arrêtés pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif.
LE PASTEUR RISQUE 10 ANS DE TRAVAUX
Inculpés et placés sous mandat de dépôt, les trois accusés ont été traduits hier devant la chambre criminelle de Dakar. A la barre, ils se sont évertués à nier les faits qui remontent à 2019. Dans sa version, Babacar Wone indique qu’il a appelé une seule fois le pasteur Victor pour lui montrer un appartement à la Sicap, mais il n’a jamais été question d’une vente de drogue. «Tout ce qui est écrit dans le procès verbal d’enquête est faux. Les policiers ont effectué une perquisition chez moi, mais ils n’ont rien trouvé. Ils n’ont trouvé que des passeports étrangers pour les contrats de location. Mieux je n’ai aucune relation avec le pasteur Victor ; il était venu dans nos bureaux pour un logement», a soutenu Babacar Wone.
Son acolyte Jodeofor Adueken affirme qu’il n’a jamais été entendu à la police. D’après les débats d’audience, il est un récidiviste et a été condamné à deux ans de prison pour les mêmes faits avant de bénéficier de grâce présidentielle en décembre 2018. Accusé de donner rendez-vous à ses clients à l’entrée de l’église Saint Paul pour livrer la drogue, le pasteur Victor Ekene Nwadike a réfuté les faits qui lui sont reprochés. «Je n’ai jamais traité d’affaire de drogue, ni communiqué avec quelqu’un. J’ai été arrêté à la sortie de l’église Saint Paul de Grand-Yoff alors que je n’ai fait rien de mal», dit-il sans convaincre.
Estimant que les faits sont constants, le parquet a requis un an contre Jodeofor Adueken pour détention et usage et 10 ans de réclusion criminelle contre le pasteur Victor Ekene Nwadike et le courtier Babacar Wone. Les conseils de la défense, Mes Abdoulaye Sène, Ndèye Fatou Touré, Abdou Dieng et Ramatoulaye Ba ont plaidé l’acquittement à titre principal et le bénéfice du doute à titre subsidiaire. Délibéré le 6 juillet prochain.
SEYNABOU NDIAYE DIAKHATE DETERMINEE A LUTTER CONTRE LA CORRUPTION
La présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a réaffirmé, sa «ferme volonté» d’atteindre les objectifs fondamentaux de lutte contre la corruption pour un développement durable et inclusif des secteurs et des territoires
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a réaffirmé, mardi, sa ’’ferme volonté’’ d’atteindre les objectifs fondamentaux de lutte contre la corruption pour un développement durable et inclusif des secteurs et des territoires. ’’Je voudrais vous réaffirmer, ici et maintenant, ma ferme détermination et mon ardent souhait d’atteindre avec vous les objectifs fondamentaux de lutte contre la corruption pour un développement durable et inclusif des secteurs et des territoires’’, a-t-elle déclaré.
Seynabou Ndiaye Diakhaté intervenait à l’atelier d’actualisation des plans de travail annuels et d’élaboration d’outils de suivi de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC).
La rencontre de trois jours qui se tient à Saly Portudal est organisée en partenariat avec l’UE et le PNUD. L’objectif général est ’’de disposer d’un manuel de suivi évaluation dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption’’, selon les termes de référence. ’’partager le plan de travail 2021 de la SNLCC ; préciser la liste des indicateurs de la SNLCC ; élaborer le cadre de rendement de la SNLCC ; élaborer le cadre de mesure du rendement de la SNLCC’’.
Cette stratégie dont la coordination du processus d’élaboration et de mise en œuvre est assurée depuis 2017 par l’OFNAC, a principalement pour objectif de combattre la corruption pour contribuer au développement durable et inclusif du Sénégal par l’amélioration des cadres juridique et institutionnel de lutte contre la corruption. Elle permettra aussi, à terme, l’amélioration de la gouvernance et de la coordination des interventions en matière de lutte contre la corruption et l’amélioration de la communication et le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre la corruption.
Fort de ce constat, la présidente de l’OFNAC est d’avis que cet atelier ’’vient à son heure après les longs mois de suspension d’activités’’ que les ’’différentes administrations ont dû observer en raison de la situation sanitaire.’’ Dans son discours dont l’APS a obtenu copie, Seynabou Ndiaye Diakhaté a rappelé à l’assistance du jour que ’’lors du Conseil des ministres du 16 septembre 2020’’, le président de la République avait demandé ’’au gouvernement, au secteur privé et à la société civile d’apporter à l’OFNAC, tout le concours nécessaire à l’exécution optimale du Plan d’actions quinquennal de la SNLCC’’.
Par la même occasion, ajoute-t-elle, le chef de l’Etat avait également demandé à l’OFNAC de lui ’’transmettre chaque année, un rapport d’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie.’’ ’’En conséquence, il est impératif que nous nous accordions sur les mécanismes et les outils susceptibles de faciliter une reddition des comptes fidèle et exhaustive sur les actions et les diligences que nous aurons menées pour traduire en actes concrets les objectifs identifiés dans les trois axes de la Stratégie’’, a-t-elle déclaré. Il s’agira ’’pour chaque structure partenaire d’exécution de la SNLCC, de disposer d’un plan de travail annuel actualisé tenant compte des contraintes rencontrées et des possibilités réelles de nos organisations, tant du point de vue de leurs ressources humaines, matérielles que financières’’, a-t-elle précisé.
A L’EN CROIRE, ’’CET EXERCICE DE PLANIFICATION QUOIQU’IMPORTANT, NE POURRA A LUI SEUL GARANTIR LE SUCCES DE NOS ACTIONS’’
Ainsi, elle a invité tous les acteurs impliqués, à ’’développer une réflexion endogène en vue de l’identification de ressources additionnelles dédiées au financement des activités dont la responsabilité vous incombe exclusivement ou partiellement’’.
Dans le même sillage la présidente de l’OFNAC a fait savoir aux panélistes qu’ils sont également’’ appelés à élaborer, de manière consensuelle (…), le cadre de mesure des résultats qui servira à planifier, de façon systématique, les procédures de collecte des données sur le niveau d’atteinte des résultats’’, ainsi que le cadre de résultats de la SNLCC. ’’Comme son nom l’indique, ce cadre, outil principal de planification par excellence, devra centraliser les informations essentielles concernant les résultats, les indicateurs, les valeurs de base et l’année de référence ainsi que les valeurs cibles annuelles cumulées de 2020 à 2024’’, a expliqué ainsi Seynabou Ndiaye Diakhaté.
ENCORE A LA RECHERCHE D’UNE «AFRIQUE DIGNE DES ENFANTS», 30 ANS APRES LA CHARTE
Le Sénégal a officiellement donné hier, mardi 15 juin, le coup d’envoi des activités portant célébration de la Journée de l’enfant Africain et, par la même, procédé au lancement de l’Evaluation de la SNPE (Stratégie Nationale de Protection de l'Enfant).
Le 16 juin de chaque année est célébré la Journée de l’enfant africain, en commémoration du massacre de Soweto, en Afrique du Sud, du temps de l’apartheid, le 16 juin 1976. Au Sénégal, la cérémonie officielle de cette 31ème édition s’est tenue hier, mardi 15 juin 2021, à Dakar, sous le thème «30 ans après l’adoption de la Charte, accélérons la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique Digne des enfants».
Le Sénégal a officiellement donné hier, mardi 15 juin, le coup d’envoi des activités portant célébration de la Journée de l’enfant Africain et, par la même, procédé au lancement de l’Evaluation de la SNPE (Stratégie Nationale de Protection de l'Enfant).
Se basant sur la population du Sénégal qui est très jeune, avec 50% des 0 à 6 ans soumis à des violences physiques, sexuelles, verbales et morales, il s’agit de mettre en place un Système national intègre de protection de l’enfant, ensuite promouvoir un changement social positif en faveur de l’enfant. Mame Ngor Diouf, Secrétaire générale du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfant (MFFGPE), souligne que «le Sénégal a pris des mesures importantes pour la protection de l’enfant à travers l’adoption de la Stratégie national pour la protection des enfants (SNPE), en 2013. Aujourd’hui à travers cette cérémonie nous lançons officiellement le démarrage des travaux de l’évaluation de la SNPE et le comité de pilotage est déjà installés, le budget nécessaire est mobilisé. Donc nous encourageons tous les acteurs à s’impliquer dans ce processus». Monsieur Mamadou Abdoulaye de la Plateforme pour la promotion des droits humains (PPDH) lui a plus insisté sur l’arrêt immédiat de la mendicité forcée des enfants. «La mendicité forcée des enfants est inacceptable, il faut que toutes les écoles de ce pays, tous les enfants sortent pour dire : ‘’nous n’accepterons cette injustice’’. Et je demande aux enfants qui sont là de porter ce message.»
LES ATTENTES DES ENFANTS, LES PROMESSES DE L’ETAT
Ayant massivement pris part à la cérémonie, les enfants ont exprimé leurs besoins et attentes. Marie Bocandji Niang de la Coalition Nationale des Associations et ONG en Faveur de l'Enfant (CONAFE Sénégal) n’a pas hésité de lancer un message fort pour la réalisation des promesses. «Dans l’agenda, l’objectif visé d’ici 2040, est que tous les enfants africains puissent grandir et s’inscrire dans le respect totale de leur droits. Et on veut que ça soit réalisable.»
En réponse, Mame Ngor Diouf dira : «on a vu la participation importante des enfants ; ils ont pris la parole pour faire la revue des aspirations. Je tiens à les remercier, ils ont reconnu tous ces efforts de l’Etat par rapport à la stratégie, à l’amélioration du contrôle de l’éducation, la gratuite des soins. Les recommandations allant dans le sens du Code de l’enfant, de la campagne de sensibilisation. Et nous avons pris de bonne note. Nous avons des défis majeurs et des perspectives encourageantes. Et l’Etat s’est engagé à construire des Centres d’accueils, de prise en charge des enfants pour véritablement leur offrir, en cas de violence, un cadre protecteur».
LES ASPIRATIONS A REALISER D’ICI 2024
L’agenda définit des aspirations à réaliser d’ici 2024, en indiquant le cadre de l’adoption de chaque aspiration. Il identifie, par la suite, les différentes actions incombant principalement aux Etats et devant être réalisées sur les cinq années du plan de 25 ans. Concernant les aspirations, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, dont l’application est contrôlée par le Comité sur les droits de l’enfant, offre un cadre juridique efficace pour l’amélioration des droits de l’enfant. Un cadre institutionnel, politique et législatif protecteur des droits de l’enfant est en place dans tous les Etats. La naissance de chaque enfant et d’autres informations vitales sont enregistrées, chaque enfant survit à une enfance saines, chaque enfants grandit bien alimenté et à accès aux nécessités de la vie, chaque enfant bénéficie pleinement d’une éducation de qualité, chaque enfant est protégé contre la violence, l’exploitation, les négligences et les abus. Ils doivent bénéficier d’un système de justice pénale spécifique et enfin le point de vue des enfants africains compte.
LA SOCIETE CIVILE POSE LE PREMIER ACTE
L’Etat du Sénégal avait donné sa parole, devant la communauté africaine et internationale il y a 8 ans, en 2013. La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) la lui rappelle.
L’Etat du Sénégal avait donné sa parole, devant la communauté africaine et internationale il y a 8 ans, en 2013. La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) la lui rappelle. Mieux, la COSEDDH engage la responsabilité des autorités en initiant un avant-projet de loi sur la protection des défenseurs des droits humains au Sénégal. Un atelier de partage de ce texte a réuni des autorités, députés ainsi que des membres de la société civile notamment d'Amnesty International section Sénégal hier, mardi 15 juin 2021, à Dakar.
Dans le cadre de la mise en œuvre des directives de la Déclaration et du Mécanisme africain de protection des défenseurs des droits humains, des Etats dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest ont adopté des lois nationales de protection de ces acteurs de la société civile. C’est notamment le cas du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali. Au Sénégal qui traine encore les pieds, la mise en place d’une loi nationale de protection des défenseurs des droits humains, au-delà d’être une revendication de la société civile, est une recommandation forte du Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique, du Réseau des institutions nationales africaines sur les droits de l'homme et du Groupe de travail sur l'examen périodique universel ; laquelle recommandation avait été acceptée par le Sénégal, en 2013.
C’est ainsi qu'Amnesty International/Sénégal, assurant la présidence de la Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH), a sollicité les services d’un consultant pour l’élaboration d’un avant-projet de loi et un avant-projet de décret sur la protection des défenseurs des droits humains au Sénégal. Un atelier de partage de cet avant-projet de loi s’est déroulé hier, mardi 15 juin 2021, dans un hôtel de la place, en présence des acteurs concernés. Cette rencontre de partage a pour objectif la présentation de l'avant-projet de la loi de protection des défenseurs des droits humains au Sénégal, de faire un état des lieux des lois dans le pays, pour la protection de la société civile, et la création d'un cadre juridique qui non seulement protège les défenseurs des droits de l’homme, fixe leur responsabilité, leur rôle et leur devoir. Venu représenter la majorité parlementaire à cet atelier, le député-maire de Vélingara, Mamadou Woury Baïlo Diallo, a annoncé son soutien et celle de la majorité à l’adoption de cette loi. «La majorité est là pour les accompagner. Pour que ce projet soit adopté car ce projet, c'est pour protéger les défenseurs des droits humains mais aussi les mettre face à leur responsabilité», déclare le député-maire de Vélingara.
«CE N’EST PAS PARCE QU’ON EST MENACE QUE NOUS DEMANDONS QUE CETTE LOI SOIT ADOPTEE»
Le Directeur exécutif d’Amnesty International section Sénégal, Seydi Gassama, a rappelé que les défenseurs des droits de l'homme ne sont pas là pour la «déstabilisation du pays ou que la société sénégalaise soit déstructurée». Mais ils sont «pour une société plus respectueuse des droits humains de la part de l’État mais aussi de la part des communautés». Il est aussi revenu sur ce qui les a motivés a œuvre pour l’adoption de cette. «Ce n’est pas parce qu’on est menacé que nous demandons que cette loi soit adoptée. Mais nous pensons simplement qu'on a besoin d'un cadre juridique qui définit les rôles et les responsabilités des défenseurs des droits humains», a expliqué le sieur Gassama. Le député à l’Assemblée nationale, Cheikh Abiboulaye Dièye, tout en saluant l’initiative, a demandé à veiller à ce que cette loi soit en parfaite conformité avec nos réalités. Il a, par ailleurs, appeler à rester vigilant pour que cette loi ne soit pas la source de litiges dans un futur proche. «La protection des défenseurs des droits humains, dans le principe, est très importante car ils doivent être protégés. Mais, on doit rester vigilant pour que cela n’amène pas, dans un futur proche, des problèmes ou des difficultés (…)», a prévenu le député Cheikh Bamba Dièye.
SEYDI GASSAMA SUR LE CONFLIT FONCIER A NDINGLER : «Babacar Ngom a la possibilité d’acquérir d'autres terres…, mais les habitants n’ont que leurs terres pour cultiver»
Le conflit foncier opposant les populations de Ndingler au PDG de Sedima Group s’est invité à la rencontre de partage de l’avant-projet de loi de protection des défenseurs des droits humains au Sénégal, hier mardi. Interpellé en marge de l’atelier, le Directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, Seydi Gassama, a dénoncé le litige foncier qui se déroule en Ndingler. Pour lui, l'homme d'affaires, à savoir Babacar Ngom, patron de Sedima Group, a la possibilité d’acquérir d'autres terres un peu partout dans le pays, mais les habitants Ndingler n’ont que leurs terres pour cultiver. Et ces habitants de cette localité n’ont pas encore commencé à cultiver (notamment les activités pré-hivernales comme le défrichage des terres) avec ce début d’hivernage. Déjà la veille, lundi 14 juin 2021, les populations de Ndingler se sont fait entendre. Face à la presse, elles ont menacé de braver l’arrêté préfectoral portant suspension de toutes activités sur les 80 ha litigieux, qu’elles considèrent toujours comme étant leurs terres de culture. Ainsi ont-elles décidé d’investir ces terres pour les labourer, dès les premières pluies
LES JOURNAUX COMMENTENT LA TOURNÉE DE MACKY SALL À MATAM
Dakar, 16 juin (APS) - Les quotidiens dakarois traitent, dans leur écrasante majorité, de la tournée économique que le chef de l’Etat, Macky Sall, effectue depuis lundi dans la région de Matam (nord-est).
Le Soleil qui rend compte du conseil présidentiel territorialisé organisé mardi dans le chef-lieu de région, relève que selon le président Sall, ‘’le Gouvernement a fait deux fois plus que ce qu’il avait promis’’ lors du conseil des ministres délocalisé du 21 mars 2013. Ce qui fait dire au quotidien national que ‘’les promesses d’engagements de 2013 [ont été] satisfaites à 200%’’.
Commentant les importants investissements consentis en faveur de la région, le quotidien Les Echos écrit que ‘’Macky Sall gâte les Matamois’’. Et tout en annonçant la construction d’une université et d’un aéroport, le journal écrit que les 253 milliards injectés dans la région ont été consacrés à la santé, l’éducation, les infrastructures, l’agriculture…
‘’Selon le Président Sall, la mise en œuvre de ce programme va permettre de consolider la transformation en cours dans la région, à travers l’élargissement des bases productives’’, écrit à son tour L’Observateur.
D’après Le Quotidien, ‘’en annonçant la construction d’une université à Matam d’ici 2024, d’un Dac [domaine agricole communautaire] et d’une Cour d’appel, Macky Sall a sorti de son chapeau des annonces fortes auxquelles personne ne s’attendait’’.
Tout en signalant que ‘’Macky Sall revient avec un programme de 450 milliards FCFA pour la région’’ de Matam, L’As, faisant les ‘’comptes et mécomptes’’ de sa tournée économique, signale que ‘’la violence s’est invitée hier dans la tournée économique que le président de la République effectue depuis samedi dernier dans le Fouta’’. Le journal explique que ses partisans de Ndouloumadji, ont ‘’incendié’’ sa maison sise dans ce village, après avoir appris qu’il avait décidé de ne pas se rendre dans leur localité.
‘’Des frustrés de Ndouloumadji mettent le feu à la maison paternelle de Macky…’’, indique à son tour Vox Populi, relevant que les manifestants ont également brûlé des pneus.
‘’Est-ce véritablement le divorce entre le Président Macky Sall et une bonne partie des +Foutankés’’ ?’’, s’interroge Tribune après cette manifestation . Le journal estime que ‘’la question est posée avec acuité, surtout depuis la naissance du mouvement +Fouta tampi+ qui polarise toutes les attentions’’.
Et selon Le Témoin Quotidien, la tournée du chef de l’Etat dans les régions de Saint-Louis et Matam ‘’a par moments des airs de corrida quand on sait qu’un peu partout, des manifestants portent des brassards rouges ou brandissent des étoffes écarlates pour exprimer leur mécontentement’’.
Sud Quotidien liste ‘’les points noirs’’ qui ‘’sont venus assombrir le tableau des méga-mobilisations’’ du président Sall lors de sa tournée économique dans le nord du pays. Le journal cite à cet effet le ‘’recrutement de jeunes depuis Dakar et ailleurs pour rendre plus massives les mobilisations’’, le ‘’recours à des nervis ou gros bras (…)’’, le ‘’port de brassages rouges au niveau de certains points de passage (…)’’.
En tout cas, pour WalfQuotidien, ‘’avec ce que l’on voit quotidiennement à travers le pays, et dans la Diaspora, force est de constater que le pays profond n’est pas du tout content de la conduite des choses, malgré les gros investissements de l’ambitieux Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC)’’.
Comment la décision du chef de l’Etat d’octroyer une indemnité de 50 000 F CFA aux chefs de village, le quotidien Enquête considère cette mesure comme ‘’un retour en arrière’’, ‘’dans la mesure où’’ il avait lui-même ‘’mis fin’’ à ces rémunérations, à son arrivée au pouvoir en 2012’’.