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20 avril 2024
Société
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LES POUVOIRS PUBLICS EN CROISADE CONTRE L’OCCUPATION ANARCHIQUE AUTOUR DU MARCHE CENTRAL
Des commerçants et occupants du marché central de Thiès interrogés par l’APS ont apprécié l’opération de désencombrement de ce haut lieu de commerce de la cité du rail, lancée jeudi par la mairie de la commune de Thiès
Thiès, 19 avr (APS) – Des commerçants et occupants du marché central de Thiès interrogés par l’APS ont apprécié l’opération de désencombrement de ce haut lieu de commerce de la cité du rail, lancée jeudi par la mairie de la commune de Thiès nord en collaboration avec les autorités administratives de la région de Thiès.
Près de 120 agents, dont des jeunes recrutés par la mairie de Thiès nord, des agents de sécurité de proximité (ASP), des volontaires du programme ”Xëyu ndaw gni” affectés au cadre de vie, et de la police ont été mobilisés pour les besoins de cette opération de désencombrement.
Il s’agit d’identifier et démanteler les tables avec parasols de fortunes et les cantines érigées sur les voies du marché. Les tables, bagages et autres déchets sont ensuite chargés sur des camions. Un camion de la SONAGED vient ensuite faire le ramassage des déchets laissés sur place.
Un cordon de police veille sur le déroulement des opérations supervisées par le sous-préfet de Thiès nord et des responsables de la mairie de Thiès nord.
Une vendeuse de légumes trouvée sur les lieux, se félicite de ce qu’il leur a été permis de vendre tôt le matin avant le démarrage des activités de désencombrement. ”Ils ont permis à certains (commerçants) de s’installer et à d’autres de décamper”, témoigne-t-elle.
Elle précise qu’elle ne vend pas sur la chaussée, mais sur le trottoir. ”Après les nombreuses opérations qui avaient été menées par le passé, il m’ a toujours été permis de revenir poursuivre mon commerce”, a-t-elle dit..
Makhtar Diop, un marchand d’habits déplacé, apprécie tout de même la mesure bien qu’il reste perplexe quant au suivi qui sera réservé au travail de désencombrement déjà effectué. ”Même si la mesure doit nous tomber dessus, il faut reconnaître que c’est une bonne chose”, dit-il.
”Les gens doivent circuler aisément, les chauffeurs de taxi, doivent pouvoir prendre des clients à bord aisément. Mais depuis que j’ai commencé à travailler dans ce marché, en 2001, c’est qu’à chaque fois qu’on dégage les gens des voies du marché, les choses s’empirent par la suite”, a déploré Makhtar Diop.
”A la longue, les gens se sont finalement habitués aux multiples désencombrements, en banalisant toute nouvelle opération”, poursuit-il, appelant de tous ses vœux que le marché soit organisé afin que tout le monde puisse circuler sans encombre.
Pour lui, les ”pousse-pousse”, ces petites charrettes poussées par des hommes pour transporter des bagages constituent le principal problème. Ces charrettes à deux roues à traction humaine obstruent toutes les voies d’accès, a-t-il dénoncé, appelant à maintenir le marché dans cet état actuel.
Papa Diabel Pouye, un informaticien, salue cette initiative ”formidable”, destinée à mettre fin au ”désordre” qui régnait dans ce marché. Il soutient qu’”il faut régler le problème un bonne fois pour toute et pérenniser” la situation. Des marchands avaient occupé les voies du marché au point de s’installer sur la principale route bitumée, s’indigne-t-il, non sans appeler à un suivi régulier d’une telle opération.
Boubacar Sylla, un conducteur de mototaxi ”Jakarta” se délecte déjà de l’impact de l’opération. ”La voie est libre, la circulation est fluide en ce moment. On circule librement, on n’a plus à faire attention pour ne pas heurter les gens sur la chaussée”, exulte-t-il, relevant qu’aujourd’hui, point de slaloms sur la route pour éviter de heurter les gens.
L’encombrement des voies d’accès du marché était à l’origine des embouteillages à longueur de journée dans ce haut lieu de commerce, point de passage obligé entre le quartier Diakhao et le centre-ville. Aux heures de descente des élèves des nombreuses écoles situées aux alentours, la situation empire. Ce qui fait perdre beaucoup de temps à tout le monde, particulièrement aux passants et automobilistes.
”Pour le suivi, je pense que cette fois-ci, ce sera différent, car le chef de la sécurité départementale a pris ses dispositions”, a assuré l’adjoint au maire, relevant que tout le personnel déployé veillera à garder libres les voies de circulation du marché.
La mairie a dégagé beaucoup de moyens logistiques, pour cette opération, a dit le sous-préfet de Thiès nord, Abdoul Sy, qui supervisait l’opération conjointement avec des responsables de la mairie. Elle, a en plus, recruté une soixantaine de jeunes, qui en collaboration avec la soixantaine d’éléments déployés par le Programme ”Xëyu ndaw gni”, vont assurer le suivi, surtout au niveau des points stratégiques du marché.
Dans leur mission de préservation de la sécurité et de la circulation des personnes et des biens, les autorités sont ”obligées” à chaque fois que ces principes sont menacés, de mener ce genre d’opération, a dit M. Sy.
Nécessité d’une promotion de la citoyenneté
”L’idéal, c’est de ne voir personne sur la chaussée, qui est faite pour les véhicules, et les trottoirs pour les piétons”, a-t-il rappelé, insistant sur le danger que représente cette occupation de la chaussée par les marchands.
”Le marché de Thiès souffre de son trop-plein”, analyse-t-il. Dimensionné pour une population donnée, il est aujourd’hui débordé, avec l’expansion de la ville, et l’arrivée de nouveaux commerçants dont certains viennent des villages environnants ou des autres départements.
Appelant à une prise de conscience chez les populations de la nécessité de respecter la voie publique, il estime que ”c’est un problème de comportement que nous avons à ce niveau”.
L’administrateur civil est convaincu qu’un travail de promotion de la citoyenneté s’impose et que la presse a un rôle à y jouer.
A propos des griefs présentés par les tabliers qui sont les plus touchés par cette mesure et qui déplorent le fait qu’ils soient déplacés avant qu’il ne soit trouvé un site pour les accueillir, le sous-préfet a relevé que des rencontres et des discussions avaient été auparavant menées par les autorités administratives et territoriales, avec ces derniers.
L’idée était, selon Abdoul Sy, d’adopter une démarche participative, dans le cadre de cette action de salubrité publique.
”Nous étions dans l’urgence, nous ne pouvions plus attendre, vu les interpellations incessantes des usagers”, automobilistes, commerçants, ménagères, etc., a dit Mouhamadou Diakhaté, adjoint au maire de Thiès Nord. ”La mairie fait des pieds et des mains pour leur trouver un site de recasement, et d’ici quelque temps des solutions seront trouvées pour leur permettre de poursuivre leurs activités”, rassure-t-il.
Selon Abdoul Sy, le marché au poisson de Nguinth, dont les travaux sont ”très avancés” pourrait recevoir certains d’entre eux et contribuer ainsi à décongestionner le marché central de Thiès.
L’ autre piste de solution est le projet de la mairie de construire un centre commercial de niveau R+3, dans le cadre du partenariat public-privé, a-t-il laissé entendre.
CESAR ATOUTE BADIATE A PERDU LE CONTROLE DE LA FACTION DE KASSOLOL…
César Atoute Badiate, ex-chef de l’aile militaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), a connu des heures de gloire dans le maquis casamançais.. erre le long de la frontière bissau--guinéenne
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 19/04/2024
César Atoute Badiate, ex-chef de l’aile militaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), a connu des heures de gloire dans le maquis casamançais. Il a été pendant près de deux décennies le chef incontesté du front sud (frontière bissau-guinéenne) de Atika, la branche armée du mouvement indépendantiste.
Il a réussi à y créer un véritable bastion après avoir chassé Salif Sadio, le chef d’état major du mouvement, devenu son ennemi juré. Il a fait face à toutes les tentatives de le déstabiliser et les a déjouées. À un moment donné, il a failli perdre son trône. En réalité, certains sages de l’aile civile s’étaient activés pour le retour dans le maquis de feu Ousmane Niantang Diatta, un des fondateurs de Atika qui était revenu à la vie civile suite à des frustrations. Ces sages avaient estimé que c’était un énorme gâchis que ce vieux briscard (Gnantang) prenne sa retraite alors qu’il disposait de pouvoirs mystiques inégalés au sein du Mfdc. Ils voulaient donc à tout prix le faire revenir. Un retour que le vétéran avait accepté tout en exigeant ‘être intronisé chef du front sud à la place de César Badiate, une fois revenu dans le maquis. Ce dont ce dernier n’avait pas voulu entendre. Cette fin de non recevoir opposée à la principale exigence d’Ousmane Gnatang Diatta avait retardé ce retour de plusieurs années.
Création d’une nouvelle faction pour César
Finalement, ceux qui menaient campagne pour le faire revenir trouveront une formule consistant à créer une nouvelle faction placée sous son commandement. C’est ainsi que naquit la faction de Sikon (dans la zone du Balantakounda) sous la houlette de Niantang qui avait comme principaux collaborateurs Kompasse Diatta et Adama Sané. Cette faction, bien que n’ayant jamais eu des démêlées avec les éléments de César, ne les piffait pas non plus. Gnantang dirigera cette faction de Sikon jusqu’aux années 2010, année où il est tombé gravement malade. Il fut alors exfiltré discrètement du maquis par des proches parents qui le conduiront à Bissau où il avait pris l’avion à destination de Dakar avec l’aide des émissaires du président Wade lui-même sollicité par feu Ansoumana Badji, le secrétaire général du Mfdc de l’époque. Malgré les traitements reçus à Dakar, son état continuait à s’aggraver. Finalement, il fut transféré en Espagne avec l’aide de l’Etat. Après un an de traitement, il finit par retrouver une santé relative. Mais entre- temps, ses éléments, qui l’accusaient de trahison, avaient déjà pris la décision de le faire remplacer par Kompasse Diatta.
Ancien proche collaborateur de Salif Sadio
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, César Atoute Badiate est originaire du Kassa (département d’Oussouye), il est natif du village d’Emaye situé dans la commune de Oukout. Avant son enrôlement dans le maquis, il exerçait le métier de maçon. Il a participé à la construction de l’actuelle SOMIVAC de Ziguinchor qui abrite plusieurs services publics et particulièrement de développement rural. Il faisait partie des proches collaborateurs de Salif Sadio avant de déserter le maquis pour aller se réfugier en Guinée-Bissau suite à un conflit qu’il a eu avec ce dernier. C’est en 2000 qu’il est revenu dans le maquis avec la complicité de l’abbé Diamacoune Senghor. Ce dernier voulait évincer Salif Sadio de la tête du maquis. C’est ainsi qu’il avait effectué un séjour secret à Bissau entre les deux tours de l’élection présidentielle sénégalaise de 2000. Il tiendra plusieurs réunions avec des officiels bissau-guinéens, César et des compagnons de ce dernier à l’hôtel du 28 septembre à Bissau pour préparer une expédition contre Salif qui régnait en maître tout le long de la frontière bissau-guinéenne. Ce qui était perçu comme une menace par le régime de Coumba Yala, fraîchement élu président de la République dans une Guinée-Bissau qui n’était pas encore complètement sortie de la guerre civile qui opposait le président Nino Vieira et son ancien chef d’Etat major de l’armée, Ansoumane Maneh. En fait, Salif Sadio avait prêté main forte à Maneh qui, en retour, l’avait fortement armé après la guerre. Coumba Yala craignait donc que Salif retourne ses armes contre lui, d’autant que son allié Ansoumane Maneh refusait de reconnaître son autorité après son élection à la tête de la Guinée-Bissau. Donc, il était de l’intérêt du président Yala que Salif soit affaibli. C’est ainsi qu’il a décidé de soutenir le projet de l’abbé Diamacoune visant à destituer Salif Sadio qui lui tenait tête. Et c’est César Atoute Badiate qu’il choisira pour conduire cette mission. L’expédition partit de Bissau avec une impressionnante logistique fournie par les autorités de Bissau avec comme principal objectif d’arracher le commandement du maquis des mains de Salif Sadio. Un groupe de combattants armés jusqu’aux dents conduits par César et épaulés par l’armée bissau-guinéenne se dirigera vers Kassolol par voie maritime et s’emparera de cette base stratégique de Salif Sadio.
Prise de Kassolol de Salif Sadio
Cela s’est passé le 28 décembre 2000 à l’aube, après d’âpres affrontements qui ont duré plusieurs heures. La prise de cette base permettra de libérer certains chefs de guerre du Mfdc, faits prisonniers par Salif et qui devaient être exécutés. Dans ce groupe des prisonniers figurait un certain Mathieu Assine alias Youri Gagarine, très redouté à l’époque. Cet assaut de la base de Kassolol sera suivi d’autres violents affrontements qui vont durer plusieurs semaines entre les deux camps ennemis.
Au finish, César, qui bénéficiait d’un fort soutien de l’armée bissau-guinéenne, réussira à chasser les fidèles de Salif de Kassolol pur devenir maître des lieux. De nouveaux affrontements éclatèrent encore entre les deux frères ennemis dans le courant de l’année 2006. Mais, comme en 2000-2001, César et ses hommes, qui avaient encore l’appui de l’armée bissau-guinéenne, en sortirent vainqueurs, obligeant Salif et ses troupes à se replier dans la zone de Binjaloum non loin de Barakamandjioka, située dans le secteur de Boutoupa Camarakunda. Quelques semaines après, Salif rejoint le nord-Sindian, près de la frontière gambienne, où il a créé un nouveau quartier général. Et depuis cette dernière confrontation, César règne en maître à Kassolol et au niveau de ses bases satellites. Mais ces heures de gloire sont désormais à conjuguer au passé. En effet, il a perdu le commandement de Kassolol, depuis quatre ans maintenant, apprend ton de sources sûres. Les raisons ? Ses hommes qui le soupçonnaient d’être en intelligence avec les émissaires de l’Etat l’ont vomis. Pour eux, cela est une haute trahison. C’est ainsi que Henrique Diédhiou, un adversaire déclaré du natif d’Emaye, a profité de cette atmosphère confuse pour prendre le commandement de Kassolol qu’il dirige depuis lors. Badiate et un petit groupe de fidèles parmi lesquels un certain Rambo errent aujourd’hui sans base le long de la frontière bissau-guinéenne. La signature des accords de paix entre le gouvernement sénégalais et certaines franges du Mfdc le 13 mars 2022 à Bissau à laquelle il avait pris part l’a davantage éloigné de ses anciens fidèles. Ces derniers affirment aujourd’hui à qui veut l’entendre qu’il a paraphé ces accords en leur nom sans, au préalable, les informer. Cela est une autre trahison, estiment-ils. Mieux, disent-ils, César les a toujours utilisés pour ses intérêts personnels. À propos des accords de Bissau, ils disent qu’il les a signés pour tenter de se soustraire de la justice sénégalaise qui l’a condamné à la perpétuité dans le cadre de la tuerie de Boffa Bayottes et sous peine d’être contraint de quitter le territoire bissau-guinéen parle président Umaro Sissoko Embalo. Bref, selon ces combattants, ces accords signés par leur ancien chef César Atoute Badiate ne les engagent pas. Signalons qu’avant lui, ses anciens principaux lieutenants, Daouda Simendaou et Antoine Diamacoune (un neveu de l’abbé Diamacoune) avaient été désavoués par les combattants quand ils avaient accepté de se rendre à Dakar pour discuter avec les représentants du président Maître Abdoulaye Wade. Des informations non confirmées qui avaient circulé à l’époque indiquaient qu’ils avaient reçu des passeports diplomatiques afin de se rendre en Espagne. Étaient-ils partis ou pas ? Mystère et boule de gomme ! En tout cas, ils ne sont jamais revenus dans le maquis et aujourd’hui personne ne sait où ils se trouvent. Selon une source, dont nous n’avons pas pu faire confirmer les dires, des sages du Mfdc essaieraient de rétablir les ponts entre Badiate et ses anciens fidèles. Il y aurait eu, à ce propos, des discussions qui auraient permis de trouver une entente sur le fait que Badiate serait libre de retourner à Kassolol. D’après la même source, jusque-là, l’ancien chef du front sud vivrait toujours loin du groupe. Selon nos informations, lui et son lieutenant, Rambo, vivent reclus quelque part à la frontière bissau-guinéenne.
L'ONU REFUSE L'ADHÉSION DE LA PALESTINE
Le Conseil de sécurité avait ouvert la voie à l'entrée de la Palestine dans le concert des nations. Mais c'était sans compter la ferme opposition de Washington, défenseur historique d'Israël
(SenePlus) - Le 18 avril 2024, les Etats-Unis ont opposé leur veto à la demande d'adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations Unies, portant un coup dur aux aspirations palestiniennes d'obtenir un Etat souverain reconnu par la communauté internationale.
Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui ont actuellement le statut inférieur d'« Etat non membre observateur » depuis 2012, ainsi que les pays arabes, "imploraient le Conseil [de sécurité] d'accepter qu'un 'Etat palestinien' prenne sa place 'légitime' au sein des Nations unies", selon Le Monde. Mais leurs efforts ont été vains face à l'opposition américaine.
Après le veto américain, l'Autorité palestinienne a vivement dénoncé cette décision. "Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international", a déclaré le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas, cité par l'AFP.
L'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a lancé en pleurs : "Ce rejet ne brisera pas notre volonté, ne stoppera pas notre détermination. Nous n'arrêterons pas nos efforts. L'Etat de Palestine est inévitable, il est réel."
Explication du veto américain
Les Etats-Unis ont justifié leur veto en affirmant que "ce vote ne reflète pas une opposition à un Etat palestinien, mais est une reconnaissance qu'il ne peut naître que de négociations directes entre les parties", selon l'ambassadeur adjoint Robert Wood, cité par Le Monde.
Washington craint également que l'admission de la Palestine à l'ONU ne déclenche des coupes budgétaires selon la législation américaine, qui "leur imposerait de couper leur financement à l'ONU en cas d'une adhésion palestinienne en dehors d'un accord bilatéral".
Réactions internationales
Malgré le veto, l'ambassadeur algérien Amar Bendjama a salué "le soutien 'écrasant' des membres du Conseil" qui "envoie un message très clair : l'Etat de Palestine mérite sa place à l'ONU". Il a promis de "présenter à nouveau cette requête ultérieurement".
De son côté, l'ambassadeur chinois Fu Cong a déploré "une triste journée" où "le rêve du peuple palestinien a été anéanti".
Israël s'est également opposé avec force à l'initiative palestinienne. Son ambassadeur Gilad Erdan a estimé que le soutien au projet palestinien allait "encourager les Palestiniens à ne pas revenir à la table des négociations et rendre la paix presque impossible".
Le gouvernement israélien reste opposé à la solution à deux Etats, contrairement à la position défendue par une majorité de pays dont les Etats-Unis. 137 des 193 Etats membres de l'ONU reconnaissent déjà unilatéralement un Etat palestinien.
LE FRANC CFA FACE À SES CONTRADICTIONS
Pour Kako Nubukpo, la donne change avec l'élection au Sénégal d'un président hostile au franc CFA. Dans une interview au Point Afrique, il décrypte les options désormais sur la table et les réformes à engager pour sortir de ce régime monétaire colonial
(SenePlus) - Des changements majeurs semblent se profiler concernant le franc CFA en Afrique de l'Ouest. Dans une interview accordée au Point Afrique, l'économiste togolais Kako Nubukpo, reconnu pour ses travaux sur cette monnaie, revient sur les enjeux en cours.
"C'est une très bonne nouvelle que des acteurs politiques clairement engagés contre le franc CFA, en tout cas dans sa mouture actuelle, puissent accéder aux responsabilités", souligne d'emblée Nubukpo. L'élection de Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite sortir du franc CFA, "crédibilise les débats" selon l'économiste.
Cependant, Nubukpo s'interroge : "Le sujet pertinent est de savoir si les nouveaux dirigeants sénégalais souhaitent une sortie isolée ou mener des réformes dans le cadre de la Cedeao." Deux options aux conséquences différentes.
Pendant ce temps, le Mali, Burkina Faso et Niger, réunis au sein de l'Alliance des États du Sahel, ont annoncé vouloir créer une monnaie commune pour remplacer le franc CFA. Un projet que Nubukpo juge "légitime" : "Le pouvoir de battre monnaie est un privilège régalien."
Mais il prévient : "Si le Sénégal prenait cette décision, l'avenir de l'UEMOA serait clairement en sursis, avec 45% de son PIB qui partirait."
Côté Cedeao, qui devait créer l'eco dès 2020, "rien n'a bougé depuis 2021", déplore Nubukpo. Il pointe "une absence de leadership et de consensus" pour expliquer ce statu quo.
La France dit avoir "fait sa part" selon Nubukpo, qui précise : "Le débat ne porte pas là-dessus." Pour lui, des réformes sont nécessaires, comme le changement de nom, l'abandon de la garantie française jugée caduque, la fusion des traités monétaires et un nouveau régime de change.
Au final, Nubukpo plaide pour un vrai débat ouvert : "On a l'impression que les bienfaits du franc CFA sont simplement postulés." Il appelle à des "référendums" pour que les populations puissent choisir en "décidant de manière souveraine".
Quant à la stabilité souvent vantée, "C'est un leurre" tranche-t-il, rappelant que le franc CFA fluctue en réalité au gré de l'euro. "Si vous avez des prix bas mais pas de revenus élevés, vos revenus réels seront très bas."
par baba Zoumanigui
PRIÈRES CITOYENNES
Le Sénégal vit sa quatrième alternance. Comme une jeunesse en renaissance. Nombreuses sont les doléances. Et moi comme un sage je médite en silence. Comment concilier le droit la justice et l’équité Comment rendre au travail toute sa dignité
Le Sénégal vit sa quatrième alternance
Comme une jeunesse en renaissance
Qui vit l’aboutissement de ses rêves
Ndiaganio désormais sur une carte du continent
Par la force des urnes et celle du divin
Un fils issu de ce bourg veille sur notre destin
Le peuple des profondeurs se reconnait dans son président
Nombreuses sont les doléances
Profonds sont les besoins de savoir
Gloutons sont les appétits de pouvoir
Énormes sont les espérances
Sur les frêles épaules de son leader le pays attend
Des réponses et surtout des actions
Des décisions pour sauver la nation
Dont la jeunesse vibrante n’a plus de temps
Et moi comme un sage je médite en silence
Comment concilier le droit la justice et l’équité
Comment rendre au travail toute sa dignité
Et permettre à chaque citoyen de garder l’espérance
Je voudrais que partout résonne le cri de ceux qui ont faim
Pour éveiller les cœurs et les consciences
Que la solidarité dans le partage des abondances
Permette à ceux qui ont tout de penser à ceux qui n’ont rien
Que les terres ancestrales arrachées sur la foi d’un titre foncier
Comme preuve ultime de propriété héritée du colonisateur
Au mépris de l’Afrique et ses valeurs
Soient rendues aux communautés au nom de l’histoire et de la vérité
J’observe impuissant des guides dits spirituels
Passeports diplomatiques en main
Sillonnant les capitales en quête de l’aumône du lendemain
En échange d’une prière vers le ciel
J’entends la détresse des familles éplorées
Dont les fils agglutinés dans des pirogues à la merci des vagues
Ont préféré défier la mort et les langues
Plutôt que l’inutilité d’une vie sans opportunités
Je vois tous ces politicards sans convictions
Qui retournent leur veste pour le son des espèces
Qu’importe le projet pourvu qu’ils aient l’ivresse
Celle du pouvoir de l’argent et des oripeaux de la Nation
Je perçois la désespérance et l’instinct de survie
Dans les banlieues périphériques
Quand dans les beaux quartiers des politiques
Dépensent sans compter des biens mal acquis
Alors je prie pour que ceux qui ont le pouvoir
Et guident notre chemin vers l’avenir
Ne cèdent jamais à leur bon plaisir
Et veillent à la flamme et l’espoir des gens du terroir
Je prie pour le courage de leurs décisions
Je prie pour leur sens de l’équité et de la tolérance
Je prie pour leur clairvoyance et leur pertinence
Je prie pour que l’intégrité soit au cœur de leurs actions
Puisse l’étoile polaire guider le berger et son peuple
Que jamais nul ne s’écarte du but
Et que rien ne nous détourne de la foi
MYTHES ET RÉALITÉS DES LANGUES AVEC SALIKOKO S. MUFWENE
Les langues sont des virus selon le linguiste congolais. Transmises de personne à personne, leur survie dépend de nos interactions plus que de leur prestige. Retour sur cette vision originale à travers son analyse de l'histoire du français et des créoles
(SenePlus) - Salikoko S. Mufwene, professeur linguistique à l'université de Chicago et invité cette année de la chaire annuelle Mondes francophones du Collège de France, a une vision originale de l'évolution des langues. Dans un entretien accordé au site du Collège de France, il explique que "les langues n'ont pas de vie indépendante de leurs locuteurs. Comme les virus, nous nous les transmettons d’une personne à l’autre, ou surtout nous les apprenons des personnes avec lesquelles nous interagissons. Si nous mourons, les langues que nous parlons meurent." Selon le linguiste, "nos interactions qui assurent une certaine vitalité à ces dernières, comme pour les virus."
Titulaire de la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics à l’université de Chicago, S. Mufwene remet également en cause l'idée reçue selon laquelle le prestige d'une langue garantirait sa survie. "L’Allemagne est une importante puissance économique, mais l’allemand reste peu parlé à travers le monde", fait-il remarquer. Pour le chercheur originaire de la République démocratique du Congo, "c’est un ensemble d’étapes historiques qui, les unes suite aux autres, ont contribué à diffuser l’anglais et à en faire la langue dominante", alors que le français a perdu de sa diffusion notamment avec la vente de la Louisiane par Napoléon Bonaparte aux États-Unis en 1803.
S'il reconnaît que le français "conserve ses fonctions vernaculaires" en France, en Belgique et en Suisse, S. Mufwene estime néanmoins que "l’avenir du français comme langue impériale ou mondiale dépend de plusieurs enjeux politiques et économiques, en particulier des réponses de la France à ces enjeux, car elles influencent les attitudes autochtones à sa langue." Pour le linguiste, les langues évoluent en fonction des structures de population dans lesquelles elles s'insèrent et non uniquement de leur prestige. Il prend l'exemple du français au Québec, où la langue "a été revitalisée parce que les Québécois francophones ont exigé que le français fonctionne aussi comme langue de travail".
S. Mufwene a par ailleurs étudié comment les parlers locaux ont été influencés par les colonisations européennes à partir du XVe siècle. S'intéressant aux créoles, ces parlers coloniaux mêlant plusieurs langues, il souligne que "les Européens ont à leur tour aussi appris des langues locales", et que "les langues se sont mutuellement influencées" dans les colonies. Pour le linguiste, "les créoles (...) nous donnent une idée de l’évolution langagière en général" car ils montrent que "les langues modernes sont le résultat des contacts langagiers".
Ainsi, dans cet entretien accordé au Collège de France, dont il est l'invité cette année, Salikoko S. Mufwene propose un éclairage original sur l'évolution des langues, remettant en cause certains mythes et mettant en lumière l'influence décisive des structures de population dans la survie ou la diffusion des langues.
CUBA : L'ÉCOLE INTERNATIONALE DE CINÉMA ACCEUILLE LE CINÉASTE CHRISTIAN THIAM
Le réalisateur sénégalais s'immerge dans la création audiovisuelle cubaine, à la découverte des studios, cinémathèques et des figures tutélaires de l'industrie cinématographique de l'île
Cette semaine, le réalisateur et professeur sénégalais Christian Thiam visite la prestigieuse École Internationale de Cinéma et de Télévision de San Antonio de los Baños, l'EICTV, où il s'est entretenu avec ses directeurs, professeurs et étudiants dans un environnement créatif.
La possibilité de mettre en place des actions conjointes d'échanges académiques avec l'Université Numérique du Sénégal Cheikh Hamidou Kane, UN-CHK, où Christian Thiam est responsable de l'unité d'enseignement numérique et de la formation en Arts Graphiques et Numériques, ainsi que le partage de son initiative de Master Erasmus sur la création et la réalisation de films, ont fait partie des dialogues de mardi dernier.
De même, les projets de collaboration visant à tirer parti des capacités de l'EICTV dans la formation des étudiants du Sud contribuent directement à l'une des missions de l'important centre créé par le Comité des cinéastes latino-américains en tant que filiale de la Nouvelle Fondation du Cinéma Latino-américain en 1986.
Une visite des installations de l'école, y compris les salles de classe, la postproduction, les espaces sociaux et récréatifs, sans oublier la médiathèque, qui conserve l'histoire audiovisuelle de ces presque quatre décennies de travail.
Ce mercredi, dans la salle Glauber Rocha, il y aura une conférence sur "La composition de l'image, la théorie et l'esthétique du montage dans l'œuvre de Cristian Thiam", qui sera le prélude à la projection, pour la première fois dans la plus grande des Antilles, de "Mami Watta", le dernier long métrage de fiction du réalisateur.
Delia, -lit-on dans le synopsis-, est une jeune fille issue d'une communauté de pêcheurs de la banlieue de Dakar. Elle découvre rapidement qu'elle a le pouvoir de prédire l'avenir, et une tragédie frappe à sa porte, générant des conflits qui auront des conséquences néfastes pour le quartier. Le film porte également un regard lucide sur la situation religieuse, sociale et familiale des femmes sénégalaises d'aujourd'hui.
Jusqu'à vendredi prochain, M. Thiam passera du temps avec des étudiants et d'autres créateurs de l'EICTV, où il devrait également discuter du concept de "nationalité cinématographique" et de l'établissement de cadres pour des actions conjointes d'un point de vue académique.
Le séjour d'un mois à Cuba comprendra des réunions professionnelles avec la Faculté des Arts des Médias Audiovisuels (FAMCA) et les directeurs de l'Université des Arts (ISA), ainsi qu'à l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC).
L'un des moments les plus attendus sera la discussion sur le patrimoine cubain avec Francisco Cordero, qui sera reçu par Luciano Castillo, directeur de la Cinemateca de Cuba. Des visites des studios d'animation, de la cinémathèque et des chambres fortes feront également partie des journées du cinéaste à La Havane.
La visite de Christian Thiam à Cuba s'inscrit dans le cadre des activités de l'Ambassade de Cuba au Sénégal en collaboration avec l'UN-CHK, à l'occasion de la célébration d'un demi-siècle de relations bilatérales entre les deux gouvernements, et dans le cadre du 65ème anniversaire de l'ICAIC, première institution culturelle créée par la Révolution. (EmbaCuba Sénégal).
VISITE DE DIOMAYE À NOUAKCHOTT, LES ATTENTES DES RÉFUGIÉS MAURITANIENS AU SÉNÉGAL
Le collectif regrette que “seules 1600 personnes d’entre eux ont pu récupérer leur nationalité mais sont toujours dans les rangs pour leur indemnité ou avoir accès à leur terre”.
En marge de la première visite du président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye en terre mauritanienne, la coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal demande qu’au sortir de cette rencontre entre ces deux chef d’Etat une décision sur la révision des copies de l’accord tripartite portant le rapatriement effectif des réfugiés mauritaniens au Sénégal soit prise. En conférence de presse ce jeudi à Dakar, le collectif a rappelé que cette convention rompu par le gouvernement mauritanien avait facilité le rapatriement de quelque 24 milles mauritaniens en 2008.
Seulement, le collectif regrette que “seules 1600 personnes d’entre eux ont pu récupérer leur nationalité mais sont toujours dans les rangs pour leur indemnité ou avoir accès à leur terre”. C’est ainsi que chargé de la communication dudit coordination, Abdourahmane Sy déclare : “nous aimerions qu’au sortir de cette visite en Mauritanie qu’on ne nous parle pas uniquement de relation diplomatique sans pour autant revenir sur la question fondamentale qui lie ces deux nations depuis l’évènement de 1989 qui avait occasionné la déportation de plus de 120 milles personnes. Et nous tenons à rappeler qu’ actuellement il y a plus de 15 milles réfugiés mauritaniens sur le sol du Sénégal qui continuent de vivre leur calvaire au quotidien sans documentation, ni logement, dépourvu de toutes les prérogatives définies sur le cadre de droit humanitaire international signé par le Sénégal, la Mauritanie et le HCR dont il est important d’y revenir”.
la coordination des organisations des réfugiés souligne également que ce conflit sénégalo-mauritanien “était un prétexte pour expulser la race noir pour restreindre la démographie des communautés noire en Mauritanie car cette dernière était composé de Wolofs, Alpoulards, Soninké, Bambaras etc., d’où la plupart d’entre eux ne souhaitent plus retourner en Mauritanie”.
Le collectif des organisations de réfugiés termine par demander au président Diomaye de se pencher sur la question des réfugiés souhaitant rester au Sénégal à travers la loi portée par l’un des députés de la coalition “Yewwi askan wi”, portant révision de statut des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
AFFAIRE DES 94 MILLIARDS, L’OFNAC DONNE RAISON À OUSMANE SONKO
Dans son rapport rendu public l’organe de contrôle estime que « les investigations menées ont permis de confirmer la quasi-totalité des griefs soulevés par le plaignant ».
L’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption a confirmé la plainte déposé par Ousmane Sonko contre l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo dans l’affaire du Titre foncier TF1451/R pour un détournement présumé de 94 milliards de francs CFA.
Dans son rapport rendu public l’organe de contrôle estime que « les investigations menées ont permis de confirmer la quasi-totalité des griefs soulevés par le plaignant », en l'occurrence Ousmane Sonko
« Toutes ces entorses à la procédure régulière pourraient faire penser à une volonté inavouée des fonctionnaires concernés de tirer le maximum de profit pour SOFICO et CFU dans une seconde procédure d’indemnisation, tout en sachant qu’il y a eu un premier cas d’expropriation ayant abouti à une indemnisation portant sur le montant de 605.853.850 frs CFA », précise le document.
Les éléments de fait ci-dessus relatés pourraient permettre de retenir les infractions suivantes:
association de malfaiteurs, fait prévu et réprimé par les articles 238 à 240 du Code Pénal;
escroquerie portant sur des deniers publics, fait prévu et réprimé par les articles 152à 154 du Code Pénal
tentative d’escroquerie portant sur des deniers publics complicité d’escroquerie portant sur les deniers publics
Le dossier a été transmis au Procureur de la République..
30 minutes avec
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DÉMÊLER LES FILS DE LA DÉSINFORMATION
"Fake news", désinformation intentionnelle, mésinformation involontaire... Samba Dialimpa Badji, spécialiste du fact-checking, explore les nuances de cette nébuleuse. Il évoque également la situation préoccupante en Afrique de l'Ouest
Dans le cadre de sa série "30 minutes avec", Rama Salla Dieng a accueilli Samba Dialimpa Badji, journaliste sénégalais, spécialiste du fact-checking. Leur discussion riche a exploré les nuances complexes autour de la désinformation et les défis du fact-checking en Afrique.
Dialimpa a d'abord clarifié les distinctions entre "fake news", désinformation intentionnelle, mésinformation involontaire et "désordre informationnel" - un terme englobant notre écosystème trouble d'informations vraies et fausses. Une telle conceptualisation a posé les bases pour aborder le sujet de manière nuancée.
S'appuyant sur ses recherches doctorales, le chercheur souligne la présence grandiose de puissances étrangères projetant leurs propres narratifs médiatiques au Sahel et en Afrique de l'Ouest. De la Russie à la Turquie en passant par la Chine, cette « guerre informationnelle » fait rage, sans grande voix médiatique africaine pour contrebalancer.
La récente élection présidentielle au Sénégal ont constitué un cas d'étude frappant. Sur un terrain exceptionnel de désinformation virale, l'initiative collaborative « Saytu » a rassemblé médias et fact-checkers pour tenter de rétablir les faits en temps réel - un modèle à analyser.
Enfin, Dialimpa identifie trois défis cruciaux : l'accès à l'information de base pour les populations, la conceptualisation dans les langues locales, et la démocratisation des outils de fact-checking au-delà des rédactions.
Au croisement du journalisme, de la recherche et de l'engagement citoyen, l'entretien offre un éclairage essentiel sur un phénomène global aux nombreuses ramifications locales.