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27 avril 2025
L’ANCIEN DAGE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ CONSIGNE PLUS DE 440 MILLIONS POUR ÉVITER LA DÉTENTION
Inculpé dans le cadre de l’affaire sur la gestion des Fonds Covid-19, Ousseynou Ngom a versé 220 millions de francs CFA en espèces et proposé un immeuble en garantie pour couvrir le montant présumé détourné.
Dans le cadre des enquêtes sur la gestion des Fonds Covid-19, un nouveau nom s’ajoute à la liste des personnes impliquées. Il s’agit d’Ousseynou Ngom, actuel Directeur de l’Administration générale et de l’équipement (DAGE) au ministère de la Santé. Il est accusé d’avoir détourné des deniers publics pour un montant évalué à 353,7 millions de francs CFA.
Face à la justice, Ousseynou Ngom a rejeté les accusations, affirmant ne pas avoir détourné cet argent. Malgré cela, il a fait savoir qu’il était prêt à verser la totalité de la somme mise en cause. Il a ainsi consigné une première partie, soit 220 millions de francs CFA en espèces.
Pour couvrir le reste, il a proposé en garantie un immeuble à étage (R+2) d’une superficie de 204 m², situé dans le quartier de Ouakam à Dakar. Ce bien a été estimé à plus de 224 millions de francs CFA.
Ces démarches ont été jugées suffisantes par le Doyen des juges d’instruction. Après l’ouverture d’une information judiciaire, le magistrat a ordonné la mise en liberté provisoire d’Ousseynou Ngom. Il reste toutefois sous contrôle judiciaire, ce qui signifie qu’il devra se conformer à certaines obligations décidées par le juge, en attendant la suite de la procédure.
LE FMI PREND SON TEMPS
Le Fonds, qui a gelé son programme d'aide de 1,8 milliard de dollars, aurait annoncé jeudi que sa décision concernant une possible dispense ne serait pas prise avant mai, plongeant Dakar dans une période d'incertitude prolongée
(SenePlus) - La décision du Fonds monétaire international (FMI) concernant un possible remboursement des fonds déjà versés au Sénégal dans le cadre d'un programme désormais gelé ne sera pas prise avant mai, a annoncé l'institution jeudi. Cette annonce vient compromettre l'objectif du pays ouest-africain de mettre en place un nouveau programme d'aide d'ici juin, selon des informations exclusives rapportées par Reuters.
D'après trois participants à une conférence téléphonique avec les investisseurs, Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, a indiqué que les discussions concernant un nouveau programme de sauvetage financier - qui suivraient une décision sur la dispense de remboursement - ne devraient débuter qu'en juin ou juillet.
Le FMI a gelé son programme d'aide de 1,8 milliard de dollars après que le nouveau gouvernement sénégalais, élu l'année dernière, a révélé que l'administration précédente avait communiqué des données économiques erronées et que la dette du pays était en réalité plus élevée que ce qui avait été précédemment annoncé.
"Les autorités font tout leur possible pour obtenir la dispense", a déclaré un porte-parole du FMI à Reuters jeudi, précisant que "la date la plus proche à laquelle le conseil d'administration du FMI pourrait l'examiner serait mai".
La décision du conseil d'administration dépendra de l'obtention des données définitives sur la dette et d'un accord sur les mesures correctives, a ajouté le porte-parole. "Ce n'est qu'après ces étapes que les discussions sur un nouveau programme commenceront", a-t-il souligné.
Ce report du calendrier signifie que le Sénégal devra attendre plus longtemps avant d'obtenir des financements essentiels et de prendre des décisions critiques et politiquement sensibles en matière de dépenses.
La Cour des comptes avait révélé dans un rapport publié en février qu'à la fin de 2023, la dette totale du pays représentait 99,67% du produit intérieur brut, contre un chiffre précédemment enregistré de 74,41%. Une différence considérable qui a alerté les bailleurs internationaux.
Selon deux participants à l'appel, Gemayel a informé les investisseurs jeudi qu'un audit dirigé par le FMI avait confirmé les chiffres de la dette intérieure figurant dans le rapport de la Cour des comptes, mais avait constaté que la dette extérieure semblait être plus importante que ce qu'indiquait le rapport.
Malgré ces découvertes préoccupantes, les trois personnes qui ont participé à l'appel avec Gemayel jeudi, ainsi que deux personnes familières avec les activités du FMI au Sénégal, ont confié à Reuters que le Fonds devrait accorder la dispense au Sénégal.
Les discussions ultérieures sur un nouveau programme pour le Sénégal se heurteront à plusieurs défis, car le pays devra faire face à des pressions pour réduire les dépenses nécessaires afin de ramener la dette à des niveaux que le FMI considère comme durables.
En février, le gouvernement a déclaré qu'il plafonnerait les subventions aux carburants à 2% du PIB, mais il n'a pas précisé s'il était disposé à augmenter les tarifs pour y parvenir. Gemayel a déclaré à Reuters lors d'une interview en mars que "la réduction des subventions énergétiques constituerait une partie essentielle des réformes économiques".
Le Sénégal sera également poussé à limiter les exemptions fiscales - une autre mesure politiquement impopulaire pour les dirigeants du pays qui ont été portés au pouvoir il y a un an avec la promesse de soulager les difficultés économiques des citoyens.
Dakar fait face à d'importantes échéances de remboursement cette année, d'environ 3,85 billions de francs CFA, soit environ 6,7 milliards de dollars, selon son budget.
Face à cette situation critique, "les autorités ont exploité toutes les sources possibles de liquidités pour rembourser la dette, y compris en se tournant vers les marchés locaux", rapporte Reuters. Le gouvernement a ainsi annoncé la semaine dernière avoir levé 405 milliards de francs CFA lors d'une vente d'obligations de détail régionale.
Gemayel a également indiqué en mars que le Sénégal avait commencé à restructurer sa dette intérieure avec les banques et tentait de comprimer certaines dépenses.
Dans ce contexte d'incertitude, un porte-parole du ministère des Finances a qualifié la situation de "dynamique et en constante évolution". "Nous sommes actuellement vraiment concentrés sur la préparation des réunions de printemps du FMI, auxquelles nous participerons, et aussi sur la mise en œuvre des réformes comme nous l'avons indiqué", a-t-elle précisé, faisant référence aux réunions qui débuteront la semaine prochaine à Washington.
Alors que le pays attend avec anxiété la décision du FMI, la capacité du nouveau gouvernement à naviguer entre les exigences des institutions financières internationales et les attentes de sa population constitue un défi majeur pour l'avenir économique du Sénégal.
Ces 5 ministres filent vers la Haute Cour de justice
On en sait un peu plus sur les 5 ministres passibles devant la Haute Cour de justice. Il s’agit de l’ex ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, de l’ancien ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, de l’ex ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, de l’ex ministre du Développement industriel, Moustapha Diop et de l’ancien ministre des Sports, Matar Ba. Ces anciens ministres de Macky Sall sont visés par la justice à propos de la gestion des fonds dédiés à la lutte contre le Covid-19. Pour leurs comparutions, l’Assemblée nationale va engager la procédure en vue de les mettre en accusation devant la Haute Cour de justice. Les prochains jours seront décisifs pour eux devant le Parlement.
Un militaire blessé et un porté disparu
L’armée qui a engagé la guerre contre les bandes armées en Casamance dénombre un militaire blessé et un porté disparu. D’après la Dirpa, suite aux exactions commises dans la localité de Djinaki (Département de Bignona, Ndlr) par des individus armés, dans la nuit du 13 avril 2025, les soldats de la zone militaire n°5 ont lancé une vaste opération dans le secteur pour traquer les assaillants. Selon la même source, au cours des actions de ratissage, un détachement militaire a été pris à partie par un groupe armé dans le secteur de Mongone, le 16 avril. Le bilan de l'accrochage s'établit comme suit : un militaire blessé et un porté disparu. Pour l'heure, l’armée a déployé tous les moyens nécessaires pour retrouver le militaire disparu. En même temps, les opérations se poursuivent dans la zone en vue de sécuriser les populations et leurs biens.
L'ex-DAGE du ministère de la Santé consigne 220 millions et un immeuble
Ousseynou Ngom, ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a aussi recouvré la liberté après que le doyen des juges d’instruction l’a inculpé pour détournement de deniers publics pourtant sur 353 700 000 F CFA. Il a contesté les faits qui lui sont reprochés, mais a néanmoins cautionné la totalité du montant réclamé. Seneweb renseigne qu’il a consigné 220 millions F CFA et un immeuble bâti (R+2) d'une superficie de 204 m², sis à la zone de recasement de Ouakam, expertisé à la somme de 224 909 624 F CFA, à la date du 17 avril 2025 par un expert immobilier. Après quoi, le juge, qui a ouvert une information judiciaire, a pris une ordonnance de mise en liberté provisoire sous le régime du contrôle judiciaire.
Le Directeur de l'hôpital Dalal Jamm et deux comptables libérés sous caution de 138 millions FCFA
Le Directeur de l'hôpital Dalal Jamm, Moussa Sam Daff ainsi que l’ancien comptable de l’établissement Alioune Badara Diop et Lamine Diallo, comptable à l’hôpital de Rufisque ont été placés sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges. Ils ont consigné 138 millions FCFA. Abdou Aziz Mbaye cautionne 4 millions Président des communicateurs traditionnels, Abdou Aziz Mbaye a obtenu une liberté provisoire après sa comparution devant le juge d’instruction du 5e cabinet du tribunal de Dakar. Poursuivi pour détournement présumé de 150 millions FCFA dans le cadre de l’enquête sur les Fonds Force Covid-19, il a contesté vigoureusement les accusations, selon des informations de seneweb. Assisté par ses avocats, Me Seydou Diagne et Me Alioune Badara Fall, Abdou Aziz Mbaye a fourni des justificatifs pour 146 millions FCFA. Il a ensuite consigné les 4 millions FCFA restants, ce qui a conduitle juge à lui accorder une mise en liberté provisoire.
L'ex-DAGE du ministère de la Culture en liberté provisoire
Poursuivi pour 530 000 000 F CFA, Léon Nzally, ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Culture a justifié l'utilisation des fonds. Sous l’assistance de ses conseillers, dont Maitres Oumar Youm et Sally Mamadou Thiam, il a déclaré qu’une partie a été remise à des artistes de renom et une autre a servi à payer des salaires à des agents contractuels impactés. Il a précisé que la Cour des comptes l’avait déjà déchargé totalement à travers un rapport du 12 octobre 2023. Il a aussi fait noter qu'il n'a jamais géré le moindre centime du 1,120 milliard F CFA. Il n'a été ni gestionnaire ni comptable, encore moins ordonnateur des dépenses. Son rôle se limitait à vérifier la régularité et à centraliser les justificatifs. À la suite de ses contestations, le juge du 5e cabinet l’a inculpé de détournement de deniers publics avant de le mettre sous liberté provisoire.
15 personnes en garde à vue à Thiès
Le procureur de la République financier, El Hadji Aliou Abdoulaye Sylla, a annoncé la couleur lors de la conférence de presse hier, consacrée à l’actualité judiciaire. Selon des informations de Seneweb, la Section de recherches de Thiès a procédé hier à une vague d'arrestations sur instruction du parquet financier. Plus de 15 mis en cause sont en garde à vue pour le délit d’escroquerie sur les deniers publics. Nos sources affirment que certaines affaires concernant l’Agence nationale de la maison de l'outil (ANAMO). Le groupe sera présenté au procureur de la République financier au terme de l’enquête.
Le chroniqueur Abdou Nguer en prison
Le sort du chroniqueur Abdou Nguer a été scellé hier par le juge d’instruction du 3e cabinet qui a hérité du dossier. Après un retour de parquet hier, Abdou Nguer a été présenté au magistratinstructeur qui l'a placé sous mandat de dépôt.Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, d’après son avocat Me El Hadj Diouf. Le chroniqueur a été convoqué à la Section de recherches (SR) après son émission sur SourceA Tv ainsi que les animateurs de l’émission matinale. Mais les enquêteurs ont ajouté sur le dossier une vidéo diffusée sur une page TikTok du nom de « Abdou Nguer Seul ». Le chroniqueur a déclaré devant les enquêteurs ne pas être le propriétaire de ladite page. Dans la vidéo il réclamait une autopsie du magistrat Mamadou Badio Camara décédé récemment.
Le cautionnement permet aux citoyens de saisir l’Ofnac
Le cautionnement de plusieurs dizaines millions des personnes interpellées dans l’enquête sur les fonds Force-Covid-19 est un couteau à double tranchant. Du moins selon le député de Pastef, Amadou Ba. D’après le parlementaire, le cautionnement permet aux citoyens de saisir l’Ofnac pour enrichissement illicite présumé de fonctionnaires ne pouvant pas justifier l’origine les biens immobiliers colossaux et les montants faramineux cautionnés. A l’en croire, tout fonctionnaire qui cautionne 500 millions de FCFA en numéraire et biens immobiliers pour éviter la prison, mais en même temps, il divulgue, à l’insu de son plein gré, de fortes présomptions d’enrichissement illicite. Il est d’avis qu’il y a alors de longs feuilletons judiciaires en perspective.
Saint-Louis a besoin de 220 000 moutons pour la Tabaski
À moins de deux mois de la fête de la Tabaski, les autorités administratives de la région de SaintLouis comptent mettre tout en œuvre pour approvisionner correctement le marché en mouton. Les besoins s’élèvent à 220 000 têtes sur l’étendue du territoire régional. Selon le gouverneur, si les mesures prises sont appliquées, le mouton ne manquera pas etla région pourra même approvisionner Dakar et d'autres localités. Des mesures ont été également prises, en collaboration avec les services techniques et les Collectivités territoriales, notamment pour la stabilisation des sites de vente. Le gouverneur plaide pour une facilitation à l'accès aux financements pour les opérateurs pour que les prix des moutons soient accessibles.
Sortie de 24 nouveaux pharmaciens à Thiès
L’Unité de Formation et de Recherche des Sciences de la Santé (UFR/Santé) de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès s’est parée hier de ses plus beaux atours, pour célébrer la sortie de la première promotion de pharmaciens. Ils sont au nombre de 24, dont 11 femmes et 13 hommes et la cérémonie a été rehaussée par la présence de Dr Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.Il voit d’ailleurs dans la célébration de la sortie de cette promotion des avancées du système national d’enseignement supérieur et de la politique de formation de ressources humaines de qualité, en phase avec les objectifs de la Vision Sénégal 2050. « Vous avez accepté de vous engager dans une formation naissante, encore en cours de structuration, avec tout ce que cela implique de défis et d’incertitudes, mais aussi d'opportunités. La pharmacie n'est pas seulement une discipline scientifique, c'est une vocation au service de la santé publique. Elle demande rigueur, éthique, humanité », a-t-il lancé aux récipiendaires. La cérémonie a également permis de rendre hommage aux enseignants récemment admis aux concours d’agrégation de 2023 et 2024.
Khadim Niang risque 2 ans de prison
Le 29 mars 2025, la jeune femme Sophie Ndao se rendait au commissariat spécial de police de Touba pour porter plainte contre son ex-petit ami Khadim Niang pour les délits de collecte de données à caractère personnel, attentat à la pudeur et publication d'images contraires aux bonnes mœurs. Dans sa déposition, elle se plaint de Khadim Niang avec qui elle est sortie quatre ans avant de se marier. Selon elle, ce dernier qui s'est marié avant elle l'a jointe au téléphone pour lui dire qu'il était en possession de vidéos toutes récentes et dans lesquelles elle était en train de commettre un adultère dans une auberge. Immédiatement, Sophie l'interrompt en lui précisant qu'elle n'a jamais trompé son mari et que par conséquent, ce n'était pas elle dans les vidéos. Mais Khadim Niang revient à la charge et se donne la peine d'envoyer lesdites vidéos dans lesquelles une femme et un homme faisait l'amour dans une chambre d'auberge. Puis, il menace la jeune femme de publier les vidéos si jamais elle n'acceptait pas de se donner à lui pour un plan cul. Joignant l'acte à la parole, Khadim Fall se rend chez Sophie en l'absence de l'époux de cette dernière. Mais puisqu'elle refusait de se plier à ses exigences, il montre les vidéos à ses cousines Ndèye Sène et Saly Sène, et sa grand-mère et son fils de neuf ans, selon Sophie Ndao. Le verdict sera rendu le jeudi 24 avril 2025.
La SODAV distribue 75 836 857 F aux artistes
La SODAV a informé les ayants droit du démarrage du paiement des réparations portant sur un montant global de soixante quinze millions huit cent trente six mille huit-cent cinquante-sept francs CFA (75 836 857 Frs CFA). Le paiement, poursuit la société des droits d’auteurs et droits voisins, démarre le vendredi 18 avril 2025 à 9h précises au siège de la société de répartition. Le montant global des réparations aux ayants droit est de 75 836 857 F CFA. Et les assiettes de distribution sont ainsi indiquées. Les droits numériques Crbt année 2023 musique bénéficient de 35 035 796 F CFA. Les droits étrangers Sacem musique sont reversés à hauteur de 10 446 447 F CFA. Les droits numériques autres musiques engrangent 18 692 954 F CFA, a indiqué le communiqué de la Société des droits d’auteurs et droits voisins à l’endroit des ayants droit et du grand public.
32 techniciens en régie son et lumière
Le programme de découverte et de professionnalisation des jeunes talents de la musique a livré 32 diplômes à des jeunes, après 1 600 heures de cours théoriques et pratiques, à la maison des cultures urbaines, Dakar. Intitulé Impact Talents, le projet a permis de former 32 techniciens qualifiés en régie son et lumière. Composée de 40% de femmes, la cohorte coordonnée par Amadou Fall Bâ met sur le marché des travailleurs qualifiés dont le diplôme est reconnu par l’État, en prélude aux Jeux olympiques de la Jeunesse qui se tiendront au Sénégal dans 18 mois. La formation bilingue, français et anglais est soutenue par l’Unesco, British Council, Goethe... et s’inscrit dans le développement durable centré sur l’humain. Pour le réaliser, Amadou Fall Ba et ses partenaires ont mobilisé 100 mille Euros. La qualité des œuvres de spectacles vivants dépendent en grande partie de la professionnalisation des techniciens en régie son et lumière et le programme Impact Talent est une opportunité pour les bénéficiaires impactés, le secteur des Industries Culturelles et créatives, qui a une carence en techniciens qualifiés répondant aux exigences de qualité et standard international.
Par Denis NDOUR
QUELLE REFORME POUR LE RESPECT DE L’ETAT DE DROIT ?
La liberté d’expression est la pierre angulaire de la démocratie, et sa protection est fondamentale pour que les gens puissent bénéficier d’une société juste et équitable. Tout manquement à la protection de la liberté d’expression sape les fondamentaux...
Dans sa communication au niveau de l’Hémicycle le 14 avril 2025, Ousmane Sonko déclare, je le cite : «Désormais, la politique pénale, c’est tolérance zéro en matière de diffusion de fausses nouvelles. On garantit à tout le monde la liberté d’expression, mais on ne garantit pas ce qui va suivre après...» Comme pour dire : «Ouvrez vos yeux, vous êtes libres, mais attention, c’est l’autorité qui détermine là où vous devez orienter votre regard…»
Ces propos retentissent pour certains Sénégalais comme un rappel à l’ordre et pour d’autres comme des menaces, mais quelle que soit l’opinion choisie, la constante reste que la liberté d’expression reste un acquis démocratique non négociable.
Ces propos de Ousmane Sonko invitent également forcement au débat sur trois points relatifs à la démocratie:
Le rôle du pouvoir judiciaire dans la politique de la Nation ;
L’indépendance de la Justice ; La désinformation et la liberté d’opinion et d’expression face aux normes internationales.
Le rôle du pouvoir judiciaire dans la politique de la Nation
Si l’Etat est une continuité, cela veut dire que la politique pénale existante ne peut faire l’objet d’interprétation en vue d’une application subite dans toute sa vigueur sans aucune évaluation au préalable, suivie de réformes pouvant renforcer la politique pénale disponible. Et rappelle que la Justice n’est pas rendue pour humilier, mais pour corriger.
La politique pénale consiste à déterminer les modalités d’une application cohérente et égale de la loi pénale sur l’ensemble du territoire national. Il ne s’agit pas donc de tolérance zéro, mais plutôt d’une simple application de la loi dans son esprit et avant sa lettre par le juge, dans son intime conviction, sans aucune influence de l’Exécutif.
Pour rappel, le lundi 22 janvier 2024, devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève (Suisse), pour l’Examen périodique universel (Epu), des organisations de la Société civile avaient tenu à préciser «la place des droits de l’Homme dans la politique pénale» sénégalaise.
En effet, le système pénal sénégalais regorge d’incongruités qui portent atteinte aux droits humains. Par ailleurs, des spécialistes du Droit aujourd’hui au pouvoir avaient déploré, dans un passé récent, des manquements dans notre arsenal juridique qui ne concourent pas à faire respecter les droits de l’Homme au Sénégal. Cette situation causait, selon eux, l’arrestation de nombreux Sénégalais poursuivis pour avoir donné leur avis. Ce qui est «inacceptable dans un pays démocratique».
D’autres avaient même trouvé que le Sénégal n’avait pas de politique pénale ; ce qui existe, ce sont des circulaires qui sont érigées en règle pour dire que les magistrats sont obligés d’appliquer une politique pénale qu’ils n’ont pas eux-mêmes définie. Le lien hiérarchique entre le Parquet et le ministère de la Justice constitue l’un des problèmes d’un système biaisé, au point que le Procureur soit le patron de l’instruction.
François d’Aguesseau, dans une de ses mercuriales, parlant aux magistrats : «Elevés au-dessus des hommes qui environnent votre tribunal, vous n’en êtes pas moins exposés à leurs regards. Vous jugez leurs différends, ils jugent votre justice.»
Si les acteurs de la Justice ont naturellement le droit de prendre part à ce débat au nom de la crédibilité d’une institution qu’ils ont pour mission de préserver, les autres citoyens, au nom de qui la justice est rendue, peuvent aussi, légitimement, se prévaloir d’un droit de critique sur une institution qui détient entre ses mains une partie de leur destin. Mais pour ce faire, l’indépendance de la Justice devrait être garantie en amont.
L’indépendance de la Justice
L’indépendance de la Justice ne se réduit évidemment pas à l’indépendance vis-à-vis du Pouvoir exécutif. En dépit d’une consécration formelle, le principe de l’inamovibilité est complètement vidé de sa substance par le recours à deux notions : les nécessités de service et l’intérim.
S’agissant des nécessités de service, l’article 6 de la loi organique n°2017-10 du 17 janvier 2017 portant statut des magistrats, qui pose la règle de l’inamovibilité, précise que les juges ne peuvent, en principe, être affectés sans leur consentement, sauf en cas de nécessité de service. Dans l’esprit du texte, le recours à la notion de nécessité de service doit évidemment être exceptionnel. Or, dans la pratique, c’est plutôt la règle.
Ainsi, l’indépendance de la Justice est affirmée dans l’article 88 de la Constitution, de même que dans l’adhésion et la ratification des instruments internationaux qui y font référence comme la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Malgré ce choix très clair pour un pouvoir judiciaire fort et indépendant, il est permis de s’interroger sur l’effectivité de cette indépendance. En effet, une consécration, fût-elle constitutionnelle, de l’indépendance de la Justice ne suffit pas à en faire une réalité quotidienne.
La Justice doit, en effet, garder sa neutralité par rapport à toute forme de pouvoir ou de groupe de pression, face notamment aux pouvoirs d’ordre financier, religieux ou autre. Concrètement, cette indépendance comporte une dimension individuelle et institutionnelle.
Je rappelle que dans les principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la Magistrature adoptée à Milan le 26 août 1985, le Principe 2 souligne que les magistrats «règlent les affaires dont ils sont saisis impartialement, d’après les faits et conformément à la loi, sans restrictions et sans être l’objet d’influences, incitations, pressions, menaces ou interventions indues, directes ou indirectes, de la part de qui que ce soit ou pour quelque raison que ce soit». Quant au Principe 4, il précise que «la Justice s’exerce à l’abri de toute intervention injustifiée ou ingérence».
La désinformation et la liberté d’opinion et d’expression face aux normes internationales
Il n’existe pas de définition universellement acceptée de la désinformation. Cette absence de consensus, qui rend difficile une réponse mondiale, découle du caractère complexe, intrinsèquement politique et controversé de cette notion.
Une partie du problème réside dans l’impossibilité de tracer des lignes claires entre faits et mensonges, et entre absence et présence de l’intention de nuire.
Les informations fallacieuses peuvent être instrumentalisées par des acteurs politiques aux objectifs diamétralement opposés.
Des universitaires ont élaboré une taxonomie du désordre informationnel qui établit une distinction entre la «désinformation», définie comme le fait de partager une information que l’on sait fausse dans l’intention de nuire, la «mésinformation», définie comme la diffusion non intentionnelle de fausses informations, et la «malinformation», définie comme le partage d’une information véridique dans l’intention de nuire. Il faut le reconnaître, la technologie numérique a permis de partager, avec de nouveaux moyens, des textes, des images et des vidéos dont des contenus «hypertruqués» (deep fake) ou «manipulés» (shallow fake) qui peuvent déformer la réalité.
Le Conseil des droits de l’Homme a affirmé que les réactions à la progression de la désinformation et de la mésinformation devaient être fondées sur le Droit international des droits de l’Homme, notamment les principes de légalité, de légitimité, de nécessité et de proportionnalité. L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques garantissent le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. L’Etat est tenu de s’abstenir d’interférer avec ce droit. Le droit à la liberté d’opinion a deux dimensions : une dimension interne, en lien étroit avec le droit à la vie privée et à la liberté de pensée ; une dimension externe, liée à la liberté d’expression.
Bien que les deux soient problématiques, les Nations unies, sur la désinformation et la liberté d’opinion et d’expression, ont appelé les Etats à éviter l’usage de mesures disproportionnées. Les normes internationales sur la question stipulent clairement que toute restriction de la liberté d’expression doit remplir trois conditions cumulatives :
Etre prévue par la loi (légalité) ;
Poursuivre un ou plusieurs buts légitimes (légitimité) ;
Etre nécessaire dans une société démocratique, ce qui implique qu’elle soit proportionnée à l’objectif légitime poursuivi (nécessité).
En ce qui concerne l’infraction de diffusion de fausses nouvelles à la place de la prison, nous avions, dans un passé récent, invité les autorités sénégalaises à abroger l’article 255 du Code pénal, qui criminalise la publication de fausses nouvelles, et à respecter sa conformité avec les normes internationales.
On note que l’article n’établit pas de données claires pour déterminer si une nouvelle est «fausse» ou non. Il ne précise pas non plus le seuil requis pour déterminer si le moral de la population a été atteint ou si les institutions publiques ont été discréditées.
En effet, c’est lorsque les informations sont diffusées intentionnellement pour causer un préjudice social grave, on parle de désinformation, que cela mérite une correction sévère. Par contre, quand la désinformation désigne la diffusion de fausses informations de manière non intentionnelle, cela devrait mériter une sanction plus souple.
Nous tenons à rappeler aux citoyens que liberté d’expression ne signifie point invective ou diffamation, mais plutôt s’exprimer en toute liberté, dans le respect et la courtoisie, et même par des critiques objectives.
Quant aux professionnels des médias, nous rappelons aussi leurs devoirs avant leurs droits : pour nous, être journaliste, c’est une vocation, c’est une formation, c’est une profession de foi. Quelles que soient les opinions, il y a une manière de pratiquer ce métier, d’aller chercher les faits, d’aller chercher la vérité, quel que soit son camp. Nous invitons les journalistes à agir en toute responsabilité dans le traitement de l’information au quotidien. Cependant, nous rappelons aussi que dans le préambule de la Charte des devoirs et des droits des journalistes dite «Charte de Munich», il est dit : «La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics.»
Enfin, nous invitons l’Etat à se conformer aux normes internationales afin de permettre aux journalistes en général de faire convenablement leur travail, sans aucune tentative de musèlement.
La liberté d’expression est la pierre angulaire de la démocratie, et sa protection est fondamentale pour que les gens puissent bénéficier d’une société juste et équitable. Tout manquement à la protection de la liberté d’expression sape les fondamentaux de la démocratie.
LA COMMISSION LANCET PRONE L’INTEGRATION DE LA JUSTICE DE GENRE
La Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, en collaboration avec Enda Santé, a organisé, à Dakar, un atelier de partage du rapport «Parvenir à la justice de genre pour l’équité en santé mondiale».
Pour promouvoir la santé et le bien-être pour tous, la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, en partenariat avec Enda Santé, appelle les acteurs concernés à adopter une perspective de justice de genre lors de l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de la législation et de la politique de santé.
La Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, en collaboration avec Enda Santé, a organisé, à Dakar, un atelier de partage du rapport «Parvenir à la justice de genre pour l’équité en santé mondiale». Ce nouveau rapport souligne l’importance d’intégrer la justice de genre dans les programmes et pratiques de santé, afin de promouvoir la santé et le bien-être pour tous.
En effet, explique Sarah Hawkes de la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, «l’application d’une perspective de justice de genre aux politiques, programmes et pratiques de santé améliorerait la santé et le bien-être de tous les individus et réduirait les iniquités en santé. Lorsque des interventions sensibles au genre sont favorisées, elles conduisent, selon des données probantes dans plusieurs domaines de la santé, à l’amélioration des résultats sanitaires à l’échelle de la population».
Ainsi appelle-t-elle «tous les acteurs concernés à adopter une perspective de justice de genre lors de l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de la législation et de la politique de santé, et à investir dans l’identification de données probantes positives, puissantes et exploitables qui présentent la justice de genre comme essentielle pour améliorer l’équité en santé et le bien-être de tous les individus».
Pour El Hadj As Sy, co-président de la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, «la réalisation de la justice entre les sexes dans le domaine de la santé mondiale aura des retombées positives pour tous, en améliorant les résultats en matière de santé et en réduisant les inégalités dans ce domaine». A son avis, «lorsque la justice entre les hommes et les femmes est un objectif des politiques, des programmes et des pratiques, les inégalités en matière de santé sont réduites et les niveaux de santé et de bien-être de la population peuvent s’améliorer».
Le rapport rappelle également des définitions de base et fait des recommandations pour réduire les inégalités en santé. Il considère qu’il s’agit d’un moment crucial pour inverser la tendance et mieux faire comprendre l’importance du genre dans la santé mondiale. Car, expliquent ce groupe d’experts issus de neuf pays qui explorent les liens entre le genre et la santé mondiale, «dans les enquêtes et les recherches sur la santé, les termes «sexe» et «genre» sont fréquemment confondus, mais bien qu’ils interagissent pour déterminer les résultats en matière de santé, ils renvoient à des concepts différents». Ils renseignent que «le genre est une structure sociale qui implique des hiérarchies de pouvoir et qui influence la répartition des ressources (y compris l’accès et l’utilisation des services de santé) entre tous les individus de chaque société. Le sexe fait référence aux caractéristiques biologiques associées à la reproduction sexuée, aux génotypes chromosomiques, aux hormones et aux caractéristiques physiques (y compris, par exemple, les caractéristiques du système de reproduction et les attributs physiologiques)».
Cette commission dit avoir mobilisé ces experts, pendant deux ans, dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire axée sur la recherche, les données probantes, le plaidoyer, l’engagement public et les résultats diffusés sur de multiples supports. Aussi est-il précisé, dans un communiqué, que son «travail est guidé par une préoccupation commune : une approche intersectionnelle, décoloniale et politique est nécessaire pour parvenir à un changement transformateur».
Par Serigne Saliou DIAGNE
ŒUVRE SÉNÉGALAISE DE RÉDUCTION DES LIBERTÉS D’EXPRESSION
Alioune Tine a bien raison de dire aux micros de la 2STv que le Premier ministre Ousmane Sonko est atteint par toute la levée de boucliers sur les actes qu’il pose pour conduire le Sénégal, notamment à travers les réseaux sociaux qui furent jadis son nid
Je disais dans ces colonnes, la semaine dernière, que l’exercice des «Questions au gouvernement» ne se résumerait qu’à une foire de soliloques, avec «invectives, menaces plates, outrages et enfumages» qui y auront la part du lion. Je n’aurais pas été plus devin car le maître de cérémonie, en l’occurrence le Premier ministre Ousmane Sonko, n’aura pas ennuyé son monde. Il aura eu sa tribune toute dressée pour dézinguer tout ce qui bouge et surtout donner le tempo d’une deuxième année d’une gouvernance de rupture qui se cherche encore entre slogans creux, retard à l’allumage et volonté de bander des muscles devant tout le monde. Reprochant à une partie de l’opposition son absence, les coups de mortier n’ont pas manqué. Et sur tous les sujets, notre tout-puissant Pm ne sera pas passé par mille chemins pour annoncer la couleur.
Le Premier ministre s’insurge de l’absence des députés de l’opposition à la séance des «Questions au gouvernement». Ces derniers sont bien dans leur droit de ne pas être présents quand invectives et attaques personnelles leur sont servies à foison, en leur présence ou absence. Ce n’est pas ainsi qu’il pourra promouvoir un dialogue parlementaire serein.
Au titre du débat public, il se sera lâché comme nul autre, en se posant comme gendarme des consciences et censeur attitré de l’espace public. Il érigera le délit de diffusion de fausses nouvelles, ce fourre-tout liberticide dont seul le Sénégal a le secret, pour en faire son sabre dans une croisade contre tous les impertinents, zélés de la parole et contradicteurs. Quand un Premier ministre se permet de nous dire qu’il mettra sa main dans certaines affaires et qu’il a eu à prendre en main certains dossiers en instance devant nos juridictions, il y a de quoi être désespéré pour les lendemains à venir. Si quelqu’un a bénéficié de tous les avantages et excès de la parole libérée, en tant qu’acteur politique, c’est bien lui. Que ça peut être gauche de servir des condamnations pénales à toute personne qui ne voudrait pas restreindre son vocabulaire, afin de ne pas froisser un gouvernement et son parti-Etat !
Au titre du fonctionnement de la Justice, le Premier ministre feindra de ne pas exercer de pression sur les magistrats et le ministère de la Justice. Au rythme où vont les affaires en ce moment dans le temple de Thémis, on peut bien douter de ça. Une Justice à plein régime prend ses aises, et tout ce qu’il y aura pour secouer des cocotiers et baobabs sera mis sur la table. Oui pour une reddition des comptes, mais cela dans les règles de l’art, dans le respect de la présomption d’innocence et une préservation de la dignité des personnes qui ont à se justifier devant les cours et tribunaux. La soif de vengeance et la méchanceté aveugle auront poussé certains commentateurs, pour ne pas dire journalistes, à demander que les gens soient envoyés en prison, même si des cautions sont versées, avant de tirer au clair les forfaits commis. Tout devient ridicule si l’exigence de transparence et l’impératif de reddition des comptes sont troqués contre un agenda de vendetta. Le Sénégal ne finira pas encore de panser les plaies.
Epictète disait ce qui suit dans son manuel de liberté de penser et de savoir-vivre, De l’attitude à prendre envers les tyrans : «Si un homme possède une supériorité quelconque, ou s’imagine du moins la posséder, alors qu’il n’en est rien, cet homme, s’il manque d’éducation philosophique, en sera inévitablement tout bouffi d’orgueil.» Il pousse son argumentaire plus loin dans la logique que les autocrates ont de ne pas se sentir, en lâchant la sentence qu’un tyran peut dire, sans gêne aucune, qu’il est «le plus puissant du monde». Le discours du Premier ministre au pupitre de l’Assemblée, nous affirmant son «indestructibilité politique», a de quoi embrasser les contours des affirmations des chefs de meute pour se conforter dans leur toute-puissance, et surtout nier de façade à toute force contraire ou antagoniste, la capacité de les toucher. Je suis du genre à croire crânement que tout ce qui sort par la parole dans le sens de menacer, d’intimider ou de se la jouer dur, n’est que reflux d’un subconscient rongé par le doute ou ne cessant de se remettre en cause continuellement. Quand un chef fait ce genre d’affirmation, sa carapace s’est déjà affaissée et toute logique d’exhiber une puissance ou une maîtrise du cours des choses n’est que chute sans fin dans des abîmes. Le droit-de-l’hommiste Alioune Tine a bien raison de dire aux micros de la 2STv que le Premier ministre Ousmane Sonko est atteint par toute la levée de boucliers sur les actes qu’il pose pour conduire le Sénégal, notamment à travers les réseaux sociaux qui furent jadis son nid d’ange, pour dire devant la Représentation nationale qu’il est «politiquement indestructible». Tywin Lannister, personnage de la fiction à succès Game of Thrones, disait bien que tout homme qui sent le besoin de dire qu’il est roi, n’en serait pas un. A chacun de se faire sa religion !
Il y a tout juste cinq semaines, en réponse à Abasse Fall qui disait tout haut que son leader «Ousmane Sonko ne sera plus jamais la cible des insulteurs», je démontrais le procédé par lequel la machine Pastef avançait pas à pas dans une logique de canonisation de son chef pour qu’à terme, évoquer son nom suffirait d’être un péché et un crime majeur. La série de convocations de journalistes, de chroniqueurs et d’activistes en dit beaucoup sur un régime qui est allergique aux armes qu’il aura utilisées sans concession pour se faire une légitimité jusqu’à prendre le pouvoir. Une connaissance, avec un cœur militant pour Pastef, se permettra de m’appeler pour me souligner une hostilité envers sa formation politique et chercher à déconstruire ou peindre négativement tout ce qui venait de leur chef. J’aurai rappelé à cette connaissance ses propres publications, incitant à tort et travers à des casses, ses publications Facebook remplies de haine injustifiée avec leurs lots d’insultes, son statut WhatsApp jubilatoire quand une tentative d’attaque avait été faite contre mon domicile familial. Il y a des réponses qui prennent un temps fou à être servies, mais il est bien, face à l’hypocrisie et une fausse morale consciente, de mettre à nu les gens dans leur couardise et leur sensibilité à géométrie variable. Les muses procurent l’oubli des maux et la fin des douleurs, disait Hésiode. Dans le Sénégal actuel, on pourrait se dire que le débat public et l’espace politique est un triste ballet entre Calliope, muse de l’éloquence, et Thalie, muse de la comédie. Autour de la fontaine d’Hippocrène, à défaut d’inspiration poétique, tout est mis en œuvre pour détruire des adversaires politiques, salir des réputations et mettre au pas des populations. La muse de la parole étant «la plus puissante de toutes», pour taire les esprits, il faut s’attaquer aux discours et faire taire les voix. Ce cirque tragique a de quoi taquiner les muses et tout esprit lucide. Au moment du bilan, on se rendra compte qu’en peu de temps, un modèle de démocratie aura été détruit et des progrès réalisés au gré de longues luttes, anéantis. Tout cela pour plaire à un seul homme. Que la décadence d’une Nation, lorsqu’elle se vit aux premières loges et jour après jour, peut être hideuse !
LA FINALE MAROC-MALI AVANCEE A 14H TU
Le Maroc pour l’histoire. Le Mali pour le record. Le successeur du Sénégal sera connu demain samedi 19 avril. Toutefois, la finale n’aura plus lieu dans la soiree à 19 h comme initialement prévue. Elle a été avancée par la CAF à 14 h TU.
Le Maroc pour l’histoire. Le Mali pour le record. Le successeur du Sénégal sera connu demain samedi 19 avril. Toutefois, la finale n’aura plus lieu dans la soiree à 19 h comme initialement prévue. Elle a été avancée par la CAF à 14 h TU.
La Confédération Africaine de Football (CAF) informe l’opinion publique que la finale de la Coupe d’Afrique des Nations U17 CAF 2025, qui opposera le Maroc au Mali, se jouera à un horaire modifié.
Initialement prévu à 19h00 TU, le coup d’envoi de la rencontre a été avancé à 15h00, heure locale (14h00 TU). Le match se déroulera au stade El Bachir de Mohammédia. Pays hôte de la compétition, le Maroc tentera de remporter son tout premier titre dans cette catégorie, tandis que le Mali visera une troisième couronne continentale, un record. Rappelons qu’à l’issue d’un match verrouillé, tendu et d’une rare intensité tactique, le Maroc avait fini par dompter la Côte d’Ivoire au terme d’une cruelle séance de tirs au but (4-3).
Devant un stade El Bachir plein à craquer, les Lionceaux de l’Atlas ont tremblé, douté, mais n’ont jamais rompu. Leur sang-froid au moment décisif leur ouvre les portes de la première finale de leur histoire dans cette CAN U-17. A l’opposée le Mali n'avait pas tremblé pour composter son ticket pour la finale. Sérieux, organisé, tranchant dans les zones décisives, la sélection d'Adama Diefla Diallo a validé son billet pour la finale grâce à une victoire nette et sans bavure (2-0) contre le Burkina Faso, mardi dernier, au stade Laarbi Zaouli de Casablanca. Un but par mi-temps, une défense de fer, un réalisme chirurgical : les Aiglonnets ont récité un football appliqué pour éteindre les espoirs burkinabè.
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UN PLAIDOYER POUR LE VIVRE-ENSEMBLE
La première édition de la rentrée littéraire, a été marquée par le cours inaugural du Professeur Alioune Badara Diané qui a exploré le thème « souveraineté littéraire possibilités et perspectives »
La première édition de la rentrée littéraire, a été marquée par le cours inaugural du Professeur Alioune Badara Diané. Elle s’est déroulée hier, à la Maison de la Culture Douta Seck. Devant un public venu nombreux, composé d’élèves, d’étudiants, d’universitaires et d’hommes de culture, le professeur a exploré le thème "La souveraineté littéraire, possibilités et perspectives", offrant une réflexion profonde sur le rôle de l’écriture et de la littérature dans la construction des identités et des sociétés.
Le Pr Diané a ouvert son discours en rappelant l’importance de l’éducation, citant une métaphore évocatrice : "L’arbre peut produire 50 kilos de fruits, mais avec des greffes, il en produit 150. Il demeure un arbre. L’homme, lui, ne naît pas homme, il le devient par l’éducation." Cette introduction a posé le ton d’une conférence centrée sur la littérature comme outil d’émancipation, capable de conduire l’humanité "hors des ténèbres de l’obscurantisme".
La souveraineté de l’écrivain
Au cœur de son propos, le professeur a défendu l’idée d’une souveraineté littéraire absolue, où l’écrivain, libre de toute contrainte, crée pour être lu et discuté. "L’écrivain drague les lecteurs," a-t-il affirmé, citant Baudelaire, Montaigne et Hugo pour illustrer ce dialogue constant entre l’auteur et son public. Il a également souligné le rôle du lecteur comme "conscience accomplissant l’œuvre", en référence aux théories de la réception ,développées par les Allemands.
En outre le Pr Diané a insisté sur le travail minutieux des mots, comparant l’écriture à un tissage : "La matière première de l’écrivain, ce n’est pas l’idée, c’est le mot." Il a évoqué des exemples marquants, comme le poème "Demeure de l’aube" ou les jeux linguistiques d’Apollinaire, pour montrer comment la littérature transcende le langage ordinaire pour atteindre une dimension poétique et universelle.
Perspectives pour la littérature sénégalaise
Fier de la richesse littéraire du Sénégal, le conférencier a cité des auteurs locaux tels que Cheikh Ndao, Rahmatou, ou encore Ibrahima Sall, affirmant que "nous n’avons rien à envier au roman français du XIXe siècle." Il a appelé à un renouvellement des formes et des thèmes, encourageant les jeunes écrivains à s’inspirer des classiques tout en innovant. "Le romantisme n’est rien d’autre que le renversement du classicisme," a-t-il rappelé.
Professeur Diané a lié la littérature à l’idéal du vivre-ensemble, citant un poème où "les S de Nations tombent pour ne faire qu’une seule Nation." Il a rappelé que l’écriture est un "acte de foi", capable de transcender les divisions et de léguer une trace à l’histoire. "Privé de littérature, l’homme perd le seul moyen de léguer son image," a-t-il déclaré, reprenant les mots de Heidegger
L’ARMEE A LA RECHERCHE D’UN SOLDAT PORTE DISPARU
La recrudescence de la violence dans la zone installe l’inquiétude chez les acteurs du processus de paix en Casamance qui s’expliquent difficilement cette soudaine «agitation» des groupes armés. Que veulent-ils ? Et que cherchent-ils ?
Les opérations de sécurisation lancées par l’Armée nationale en Casamance, dans la zone des palmiers (département Bignona), il y a quelques jours, commencent à livrer leurs premiers secrets. Un «Jambaar», parmi les hommes mobilisés pour ce ratissage, reste introuvable.
«L’Armée a mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour retrouver le militaire porté disparu», peut-on lire dans un communiqué envoyé par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), qui signale que le bilan des opérations de ratissage s’établit comme suit : un militaire blessé et un porté disparu.
En effet, Mongone, localité située dans la zone des palmiers, reste depuis avant-hier le théâtre d’accrochages entre l’Armée et des groupes armés. C’est d’ailleurs dans cette zone qu’un détachement militaire a été pris à partie par un groupe armé, faisant un militaire blessé et un porté disparu.
La Zone militaire N°5, qui a lancé avant-hier des opérations de ratissage, se lance à la traque des groupes armés qui ripostent par des tirs, renseignent nos sources. Ce regain de violence imprime une situation de peur et de psychose chez les populations dans cette zone.
«Depuis, hier (avant-hier mercredi, ndlr) nous avons limité nos mouvements, nous avons peur et nos activités sont bloquées, pour ne pas dire complètement paralysées…», nous confie un habitant de Mongone qui préfère garder l’anonymat. Et comme si cela ne suffisait pas, Abiaratou Sané, une dame, la soixantaine, ne cache pas sa peur : «Nous avons été surpris d’entendre des coups de feu hier (avant-hier, ndlr) dans la zone. Nos enfants ont peur et nous aussi nous avons très peur», lance-t-elle.
Des opérations de ratissage qui font suite aux exactions commises dans la localité de Djignaky (département de Bignona) par des individus armés, dans la nuit du dimanche 13 avril 2025. Operations de sécurisation qui rappellent celles enclenchées par la grande muette en 2022. Ces opérations avaient permis de démanteler des bases rebelles, avant de chasser les éléments armés de leurs cantonnements.
Quelques années après, cette zone Sud renoue avec le crépitement des armes. L’armée qui a lancé la traque des groupes armés signale que «les opérations se poursuivent dans la zone en vue de sécuriser les populations et leurs biens», souligne le communiqué de la DIRPA. Toutefois on ignore le bilan du côté des groupes armés.
Mais cette recrudescence de la violence dans la zone installe l’inquiétude chez les acteurs du processus de paix en Casamance qui s’expliquent difficilement cette soudaine «agitation» des groupes armés. Que veulent-ils ? Et que cherchent-ils ? Autant de questions qu’ils se posent surtout dans un contexte de stabilité qui marquait la région depuis un moment.
En attendant, l’Armée poursuit ses opérations de ratissage et se lance à la traque des bandes armées pour retrouver son soldat porté disparu.
BP EXPORTE SA PREMIERE CARGAISON DE GAZ NATUREL LIQUEFIE
La compagnie Bp a annoncé hier, jeudi 17 Avril, avoir chargé avec succès la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal.
La première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) destinée à l’exportation, dans le cadre de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a été chargée. L(annonce a été faite par Bp hier, jeudi 17 Avril dans un communiqué.
La compagnie Bp a annoncé hier, jeudi 17 Avril, avoir chargé avec succès la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal. Une étape historique qui marque l’entrée officielle des deux pays parmi les nations exportatrices de GNL. Ce chargement inaugure le troisième grand projet lancé par Bp en 2025, s’inscrivant dans le déploiement de sa stratégie de croissance énergétique, avec dix projets majeurs prévus d’ici 2027. Il symbolise également l’aboutissement d’un long travail mené par les équipes de Bp, en étroite collaboration avec les partenaires Kosmos Energy, PETROSEN (Sénégal) et SMH (Mauritanie), ainsi que les autorités des deux pays.
« Cette première cargaison en provenance de la Mauritanie et du Sénégal marque un nouvel approvisionnement significatif pour les marchés énergétiques mondiaux. Le démarrage des exportations de la phase 1 de GTA est une étape importante pour Bp et ses activités pétrolières et gazières, alors que nous célébrons la création d’un nouveau pôle de production au sein de notre portefeuille mondial », a déclaré Gordon Birrell, Vice-Président Exécutif Production & Opérations de Bp. Le GNL a été transféré à un transporteur depuis le navire flottant FLNG (Floating Liquefied Natural Gas), ancré à 10 kilomètres au large, où le gaz a été refroidi, liquéfié et stocké. Ce procédé complexe illustre la technicité du projet, considéré comme l’un des développements offshores les plus profonds d’Afrique, avec des ressources gazières situées à près de 2 850 mètres de profondeur.
Déclaré projet d’importance nationale stratégique par les gouvernements sénégalais et mauritanien, GTA est conçu pour produire environ 2,4 millions de tonnes de GNL par an. Une part de cette production est également destinée à l’alimentation des marchés domestiques lorsque les infrastructures seront prêtes à l’accueillir. « C’est un moment de grande fierté pour la Mauritanie et le Sénégal. Tout au long du développement de ce projet, nous avons établi des relations solides avec les gouvernements hôtes, les communautés locales et nos partenaires. Nous nous réjouissons de les renforcer dans les années à venir », a indiqué Dave Campbell, Vice-Président Senior de Bp pour la Mauritanie et le Sénégal.