L’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) est présente au 29ème Festival international du film francophone (Fiff) de Namur (Belgique). Elle est aux côtés des professionnels du Sud, pour un cinéma francophone solidaire, créatif et innovant.
. La Maison de la culture de la Province de Namur a accueilli, lundi, le gala de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) qui accompagne le Festival international du film francophone de Namur (Fiff). A l’occasion, c’est Mme Youma Fall, directrice de la Diversité et du Développement culturels qui a représenté le Secrétaire général de l’Oif, le président Abdou Diouf.
« Depuis 29 ans, une équipe dévouée, professionnelle, porte haut les couleurs d’une Francophonie solidaire, créative et innovante à travers le festival de Namur », s’est félicitée Mme Y. Fall.
Elle a magnifié « un partenariat vieux de 29 ans » et exprimé « toute la fierté que procure ce compagnonnage, ces liens de coopération tissés au fil des années entre l’Oif et le Fiff de Namur ».
La directrice de la Diversité et du Développement culturels a souligné que pour l’organisation francophone, le festival de Namur est « un laboratoire privilégié du dialogue des cultures, un cadre de confrontation fructueuse entre les production du Nord et du Sud, un espace de publicisation du cinéma francophone du Sud ».
Elle a assuré que « l’Oif sera toujours présente à Namur, et encore plus présente aux côtés des professionnels du Sud, pour un cinéma francophone performant et acteur d’une économie créative émergente ».
Mme Youma Fall a salué une « abondance de la présence dans l’actualité de la créativité du Sud dans le Nord, ce qui contribue à la création d’une notoriété pour ce cinéma encore fragile .
Au regard de la représentante du Secrétaire général de l’Oif, « Namur est un événement culturel fondateur et le Francophonie est heureuse que son soutien ait pu contribuer à assurer une présence de professionnels francophones du Sud et mettre en lumière leur création ».
S’y ajoute, a poursuivi Mme Youma Fall, « organiser le Forum qui permet de mettre en synergie la créativité et les moyens et outils du Nord et du Sud par les coproductions qu’il suscite ». Le Forum de Namur célèbre, cette année, son onzième anniversaire.
A ce niveau, la directrice de la Diversité culturelle a souligné la complémentarité entre le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud et le Forum francophone de la production. Complémentarité qui, selon Mme Y. Fall, au-delà du Fonds francophone et du Forum, existe entre les deux institutions.
En effet, a-t-elle remarqué, pour le Festival de Namur, la diversité culturelle qui constitue une des raisons d’être de la Francophonie, loin d’être un slogan abstrait, est une réalité palpable.
Elle en veut pour preuve la sélection de cette édition 2014 : 6 films soutenus par le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud sont en compétition, 2 projets de longs-métrages relevant de la zone francophone du Sud seront accompagnés dans le cadre de l’Atelier de Namur.
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ADAMA PARIS : "JE VEUX RASSEMBLER LES CRÉATEURS AUTOUR DE LA CULTURE NOIRE"
Dakar, 7 oct (APS) - La styliste sénégalaise Adama Paris soutient que la Black Fashion Week, un événement mode qu'elle a lancé et dont la troisième édition vient de se dérouler, les 3-4 octobre, dans la capitale parisienne, s'inscrit dans une perspective de "rassembler des créateurs d'horizons divers autour de la culture noire".
"Je veux rassembler des créateurs d'horizons divers autour de la culture noire. Il n'est pas nécessaire d'être noir pour aimer cette culture tout comme il n'est pas obligatoire d'être blanc pour aimer la culture italienne", a-t-elle déclaré dans une interview parue sur le site dédié à l'actualité africaine par le magazine français Le Point.
"Ce qui m'intéresse, c'est la mondialisation de la mode et pas seulement montrer des créateurs africains. Le nom Black me plaît car je suis une provocatrice mais ce parti pris revendicatif gêne les gens", a dit Adama Paris, déjà promoteur de Dakar Fashion Week.
Quatorze stylistes d'origine africaine, dont l'invité d'honneur Xuli Bët, ont présenté leur dernière collection, lors de la dernière Black Fashion Week (BFW), dans les locaux du pavillon Cambon, non loin de la rue de Rivoli, à Paris.
Mame Fagueye Bâ (Sénégal), Khothatso Tsotesi (Afrique du Sud), ont pris part à cet évènement, en même temps que la marque tunisienne Fanzy Couture.
"J'ai créé cet événement pour promouvoir les créateurs et la mode africaine. Je voulais faire quelque chose de grand dans un bel endroit, là où ont lieu les défilés parisiens. La mode évolue sans cesse et dans vingt ans, il y aura encore des nouvelles choses", a expliqué Adama Paris.
"Cette année, mon idée était d'inviter quatre Sud-Africains et deux Nigérians afin d'ouvrir davantage l'événement aux anglophones", a-t-il souligné, évoquant les nouveautés de la troisième édition de la Black Fashion Week.
"Les Afriques, francophone et anglophone, ont une vision de la mode complètement différente. Le but est que chacun se nourrisse de l'autre. Malheureusement, nous avons dû faire sans les stylistes nigérians Eijiro Amos Tafiri et McMeka, car leurs visas ont été refusés par l'ambassade de France", a-t-elle relevé.
"Ce n'est pas la première fois et c'est fort regrettable. Déjà lors de la première édition, la styliste malienne Mariah Bocoum, sœur de la chanteuse Inna Modja, s'est vue réserver le même sort", a signalé Adama Paris.
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"MA COLLABORATION AVEC PRINCE ART DÉPASSE LE MILIEU PROFESSIONNEL"
C’est dans son appartement sis au quartier Ouest Foire que l’artiste Pae Diouf a reçu le Journal EnQuête. L’artiste, habillé d’un tee-shirt sur lequel on peut voir sa photo et le titre de son nouvel album "Rakadiou", revient juste d’une caravane dans la banlieue dakaroise. Entre son nouvel album et ses projets, le leader de la "Génération consciente", entre deux coups de fil, aborde presque tous les sujets qui tournent autour de la musique, sans oublier un regard sur la situation du pays. Entretien à cœur ouvert.
Parlez-nous de votre nouvel album ?
Je rends d’abord grâce à Dieu qui m’a permis de sortir à nouveau un album. Je sais que mes fans en avaient besoin car d’habitude, quand je sors un album, je prends le temps de laisser les Sénégalais l’apprécier et le consommer. Pour le moment, j’ai fait un album de 8 titres. J’avais enregistré 20 morceaux, mais comme mes fans ne cessent de me réclamer, j’ai fait sortir 8 morceaux. Inch Allah le reste viendra en 2015 avec la sortie de mon disque.
Comment va se passer la promotion ?
C’est moi-même qui vais faire la promotion de mon album en faisant des visites de proximité. Je reviens de chez moi, dans la banlieue, où mes amis et fans sont sortis en masse m’accueillir. Et comme je le fais à Pikine, je vais continuer dans tous les coins et recoins de la capitale. Ensuite, je compte sillonner tout le Sénégal.
Quels thèmes y sont développés ?
Le premier morceau est "Rakadiou", un titre que j’ai dédié à mes fans, mais tout le monde peut s’y retrouver. Après "Bégué", j’ai voulu faire plus et "Rakadiou" est le seul mot que j’ai pu trouver. C’est une façon pour moi de rendre hommage à ceux qui me soutiennent. Mais maintenant je me demande après "Rakadiou" ce que je vais créer d’autre. Il y a également le morceau "Deug La" pour sensibiliser un couple qui traversait un moment difficile. Le jeune homme a voulu tourner le dos à sa compagne et cette dernière a su être patiente. C’est un morceau riche car c’est un autre style et les paroles parlent d’elles-mêmes. Avec "Dou Dègne", je demande aux Sénégalais de s’entre-aider car il ne faut pas qu’on n’oublie nos valeurs. Il fut des temps où on aidait son prochain sans rien attendre en retour mais maintenant j’ai l’impression que nous avons de nouvelles habitudes qui nous poussent à agir autrement. Il faut revenir aux vieilles coutumes c’est-à-dire aller la main dans la main. C’est très important.
Et quoi d’autre ?
J’ai aussi dédié un morceau à Cheikh Amar, un grand-frère à moi, ce fervent talibé Mouride qui ne cesse d’œuvrer pour le développement de son pays. J’ai enregistré presque cinq morceaux pour les femmes. Il y a aussi un titre qui parle de l’agriculture. Je compte donner ma partition à ma façon dans ce secteur, et j’invite la jeunesse sénégalaise à faire de même. Et comme le "Thiébou Dieune" est notre plat national, il faut développer l’agriculture. C’est le meilleur investissement qu’un pays peut avoir. Actuellement nous avons monté un projet sur l’agriculture avec mon ami Titi Camara, l’artiste Akon, le footballeur El Hadj Diouf et le mannequin Lissa.
Pourquoi attendre près de 4 ans pour sortir un autre album après "Kass Kass" en 2010 ?
On était juste dans la promotion de l’album car lorsque "Kass Kass" est sorti, nous avons joué dans presque toutes les boites de Dakar. Ensuite il y a eu le grand Bégué qui a marqué à jamais les Sénégalais que je remercie, car si j’y suis arrivé là, c’est grâce à eux. C’est pour cela que j’ai pris tout ce temps pour sortir ce nouvel album. Et puis les deux années passées, tous les diners de gala qui étaient organisés par des grandes entreprises, c’est moi qui les animais. J’en profite pour les remercier d’avoir porté leur choix sur ma personne.
Vous êtes toujours en collaboration avec Prince Art, comment ça se passe ?
C’est une collaboration professionnelle qui dépasse même cet entendement et je ne cesserai de le dire. Nous sommes arrivés à un stade où on a dépassé les relations professionnelles car leur grand-frère Youssou Ndour qui est mon idole ne cesse de me soutenir. Ses frères avec qui je travaille me sont d’un grand apport et je les remercie beaucoup. Le travail que je fais demande un esprit tranquille, de la stabilité et tout ceci je le retrouve à Prince Art. Donc de ce point de vue, vraiment, je ne me fais pas de souci. C’est la raison pour laquelle je ne compte pas collaborer avec quelqu’un d’autre car tout ce dont j’ai besoin, ils s’en occupent. Et puis, j’ai démarré ma carrière avec Ibrahima Ndour et finalement nous avons signé un pacte, un pacte moral. On a beaucoup de projets d’avenir et personne de nous deux n’a le droit de trahir l’autre. Et inch Allah, c’est ce que nous allons faire.
Allez-vous jouer au Zénith en 2015 ?
Je vais faire plus que le Zénith en 2015. Cette année je vais jouer aux Dogues de Pullman, à Paris le 4 avril inch Allah. J’ai choisi cette date qui est symbolique pour tout citoyen sénégalais, car c’est le jour où notre pays a accédé à la souveraineté internationale. Et je compte rendre hommage à toute la Diaspora. J’en profite pour appeler tous mes fans, car ce sera une soirée spéciale "Rakadiou". Pour le moment, je ne dirai pas qui sera l’invité d’honneur du Sénégal, mais retenez que l’artiste gambien Dialiba Kouyaté sera de la partie car tout le monde sait que Pape Diouf a beaucoup de fans en Gambie.
Comment se porte la musique sénégalaise en ce moment ?
De manière générale, je peux dire que tout se passe bien parce que les arrangeurs sont là et ils y contribuent beaucoup, surtout la nouvelle génération. Tout le monde sait que c’est la piraterie qui freine l’élan des musiciens, sinon on pourrait vivre de notre art comme on dit, car la technologie a beaucoup progressé. C’est très difficile surtout pour les jeunes artistes qui ont besoin d’appui. Seuls les fans peuvent nous aider à mettre un frein à la piraterie. Cela, en achetant les CD originaux afin d’aider les artistes, comme quand les électeurs vont élire leurs dirigeants.
Vous voulez dire que sans piraterie, vous seriez tranquille ?
Evidemment. Pour faire de la musique il faut avoir l’esprit tranquille, et pour avoir l’esprit tranquille, il faut de l’argent. Par exemple quand vous allez aux Etats-Unis, dans leurs studios, c’est le high-tech, c’est parce qu’ils ont les moyens, ils sont dans des conditions raisonnables. Allez au Nigeria, c’est la même chose.
Quelles sont vos relations avec les autres artistes ?
Tout se passe bien mais je préfère ne pas aborder ce sujet. Retenez juste que je suis en parfaite entente avec tout le monde.
Et avec Waly Seck ?
Pourquoi les gens aiment insister sur ma relation avec lui ? C’est un petit-frère, on n’a aucun problème entre nous. Moi ce qui me préoccupe actuellement, c’est la promotion de mon album et comment faire pour rendre heureux mes fans.
Pouvez-vous revenir sur l’histoire entre Tange Tandian et votre femme ?
C’est de l’histoire ancienne et je préfère ne pas en parler. Demandez-moi des choses qui m’intéressent. Ce sujet, je l’évite au maximum. Vraiment !
Quels sont les projets de Pape Diouf ?
A part la promotion de son album, ses fans peuvent le retrouver tous les week-ends au Thiossane car Youssou Ndour m’a donné feu vert : désormais c’est moi qui joue là-bas. Je vais également jouer au Ravin Night Club. Côté social, comme toujours je suis au chevet des handicapés. Actuellement, j’ai quatre containers de matériels, des lits d’hôpital, entre autres. Je remettrai tous ces dons après la Tabaski. Je prépare aussi des tournées internationales.
Quel est votre point de vue sur la situation du pays ?
C’est vrai qu’actuellement le pays va mal, mais il faut savoir serrer la ceinture. L’Etat est en train de mettre en place des projets, donc il faut que chacun s’y mette pour que ça marche car la crise est mondiale. Il ne faut pas que chacun reste chez lui et dise que le pays va mal. Je demande au chef de l’Etat d’appeler au dialogue afin que le Sénégal émerge. Mais aussi qu’il accélère la cadence comme on dit car c’est lui qui est à la tête du pays.
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APRÈS LE ZENITH, PAPE DIOUF TESTE LES DOGUES DE PULLMAN LE 4 AVRIL 2015
Dakar, 7 oct (APS) – Le leader de la "Génération consciente", le chanteur Pape Diouf, a annoncé que son prochain concert à Paris se fera aux Dogues de Pullman, le 4 avril 2015, en hommage aux Sénégalais de la diaspora.
"Je vais faire plus que le zénith en 2015", a indiqué l'artiste sénégalais dans un entretien paru dans l'édition de mardi du quotidien Enquête, en allusion à son dernier concert dans cette salle mythique de la capitale parisienne.
"Cette année, a-t-il annoncé, je vais jouer aux Dogues de Pullman, à Paris le 4 avril Incha'allah. J'ai choisi cette date qui est symbolique pour tout citoyen sénégalais", puisque correspondant à l'anniversaire de l'accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Pape Diouf "compte rendre hommage à toute la diaspora" sénégalaise à l'occasion de ce concert parisien, avec comme invité le koriste gambien Dialiba Kouyaté.
"Pour le moment, je ne dirai pas qui sera l'invité d'honneur (de ce spectacle), mais retenez que l'artiste gambien Dialiba Kouyaté sera de la partie car tout le monde sait que Pape Diouf a beaucoup de fans en Gambie", a déclaré le chanteur, qui vient de sortir un nouvel album de 8 titres.
"À part la promotion de mon album, mes fans peuvent me retrouver tous les week-ends au Thiossane, car Youssou Ndour m'a donné feu vert : désormais c'est moi qui joue là-bas" a dit Pape Diouf, sous contrat avec Prince Arts, le label de la star sénégalaise du mbalax.
"C'est une collaboration professionnelle qui dépasse même cet entendement et je ne cesserai de le dire. Nous sommes arrivés à un stade où on a dépassé les relations professionnelles, car leur grand-frère, Youssou Ndour, qui est mon idole, ne cesse de me soutenir", a-t-il commenté.
"Ses frères avec qui je travaille me sont d'un grand apport et je les remercie beaucoup. (…) Donc de ce point de vue, vraiment, je ne me fais pas de souci", a ajouté le chanteur originaire de Pikine, la grande banlieue dakaroise.
"C'est la raison pour laquelle je ne compte pas collaborer avec quelqu'un d'autre car tout ce dont j'ai besoin, ils s'en occupent", a poursuivi Pape Diouf, affirmant avoir "beaucoup de projets d'avenir" avec Ibrahima Ndour, un des responsables de Prince Arts avec lequel il a démarré sa carrière.
ALPHA BLONDY, MANU DIBANGO, YOU... ÉCRIVENT À MACKY SALL
A l’heure où les télévisions chinoises, qataries, anglo-saxonnes envahissent le continent, la Francophonie doit sauver l’AITV
Le XVème sommet de la Francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre prochains restera-t-il dans l’histoire de cette organisation comme celui qui aura entériné par son indifférence la disparition de l’AITV, seule véritable agence publique francophone d’images d’actualité internationale ?
Apparue dans le sillage du premier sommet de la Francophonie, en 1986, l’AITV assure depuis près de trente ans -grâce à un large réseau de correspondants en Afrique et à une rédaction parisienne- une mission indispensable au fonctionnement de nombreuses rédactions francophones.
Cependant, par son statut et son mode de financement, l’AITV est demeurée à ce jour, une structure française intégrée à la société France télévisions. Or, France TV et sa filiale Canal France International ont décidé de fermer l’AITV. Invoquant des arguments comptables, ils s’affranchissent de l’impact négatif qu’aurait une telle mesure dans de nombreux pays, en particulier en Afrique.
Nous, journalistes, artistes, femmes et hommes de culture, acteurs au quotidien de la Francophonie, nous vous demandons solennellement d’intervenir, de ne pas laisser disparaître un outil efficace de la coopération Sud-Sud, un vecteur de notre langue commune, un lien qui nous unit, un réseau qui permet aux télévisions nationales africaines de traiter l’actualité continentale et mondiale.
A l’heure où les images des télévisions chinoises, qataries, brésiliennes, anglo-saxonnes envahissent le continent, les dirigeants francophones doivent se réapproprier à Dakar l’ambition née à Versailles. Pour que la langue française conserve toute sa place dans les échanges audiovisuels, la Francophonie doit sauver l’AITV.
Soyez assuré, Monsieur le Président, de notre haute considération.
Liste des signataires
Didier Awadi, musicien (Sénégal)
Alpha Blondy, musicien (Côte d’Ivoire)
Fadal Barro, membre fondateur du Mouvement Y’en a marre (Sénégal)
Rony Brauman, médecin ancien président de Msf (France)
Tanella Boni, écrivaine (Côte d’Ivoire)
Manu Dibango, musicien (Cameroun)
Vincent Geisser, chercheur au Cnrs, président du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales CIEMI (France)
Moussa Kaka, journaliste (Niger)
Lokua Kanza, musicien (RD Congo)
Saleh Kedzabo, député (Tchad)
Dany Laferrière, académicien (Haïti)
Francis Laloupo, journaliste (Bénin)
Werewere Liking, écrivaine (Cameroun)
Alain Mabanckou, écrivain, (Congo)
Frédéric Martel, chercheur (France)
Achile Mbembe, universitaire, (Cameroun)
Georges Momboye, chorégraphe (Côte d’Ivoire)
Etienne Monoungou, directeur des Récréatales de Ouagadougou (Burkina Faso)
Youssou Ndour, musicien (Sénégal)
Alice Nkom, avocate (Cameroun)
Dieudonné Niangonna, metteur en scène, (Congo)
Pacifique Nininahazwe, défenseur des droits de l’Homme (Burundi)
Marc Ona Essangui, coordonnateur de la coalition «Publiez ce que vous payez» (Gabon)
Jean-Louis Pivin, Revue Noire (France)
Gérard Prunier, historien (France)
Sylvain Ranjalahy, journaliste (Madagascar)
Andry Raveloson, journaliste (Madagascar)
Me El Hadji Amadou Sall, avocat (Sénégal)
Ibrahima Moctar Sarr, député (Mauritanie)
Marie-Agnès Sevestre, directrice des Francophonies en Limousin (France)
Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires (France)
Salif Traoré, leader groupe Magic system (Côte d’Ivoire)
Tshivis Tshivuadi, secrétaire général Journalistes en danger (RD Congo)
L’OIF PRÉOCCUPÉE PAR L’AVENIR DES MÉDIAS FRANCOPHONES
EN ATTENDANT L’OUVERTURE DE SON PROCHAIN SOMMET À DAKAR
Une conférence internationale sur l’avenir des médias francophones s’ouvre demain à Montréal (Canada). Ce sera l’occasion pour les experts et acteurs du secteur, de réfléchir sur différents sujets préoccupants mais surtout de réaliser une ébauche de la prochaine programmation quadriennale de l’Oif (2015-2018) qui sera adoptée lors du sommet de Dakar.
A partir de demain et jusqu’au au 10 octobre prochain, se tiendra à Montréal au Canada une conférence internationale sur l’avenir des médias francophones.
"Elle est organisée par l’Organisation internationale de la francophonie sommet (Oif), en prélude au 15 eme sommet de l’organisation prévu à Dakar au Sénégal en novembre", annonce l’Agence Ecofin.
Elle précise que ces travaux de Montréal réuniront les principaux acteurs de l’espace médiatique francophone : les responsables des médias publics et privés, les journalistes, les organisations professionnelles, les organes de régulation, les acteurs de la toile, le monde de la cyberpresse, etc. Ils réfléchiront sur plusieurs thématiques tels que :
"La mondialisation dans laquelle évoluent les médias francophones amène à poser des questions sur leur avenir. Sont-ils menacés par la tendance unilingue de la mondialisation, avec la domination de l’anglais ? Comment les pays francophones doivent-ils réagir à la mondialisation de l’offre des programmes et à la multiplication des canaux de diffusion ? Que penser de l’émergence des chaînes d’information en continu en français ? Quels types de médias faut-il proposer à la jeunesse francophone, notamment africaine ? Comment la Francophonie doit-elle se positionner ? Quels outils de coopération proposer pour faire face aux défis actuels et à venir ?"
"Les technologies de l’information et de la communication ont beaucoup évolué en Afrique, mais les défis restent grands. Les pays du continent doivent être prêts dès juin 2015 pour le passage à la télévision numérique terrestre", mentionne l’Agence Ecofin qui précise que la séance inaugurale prévue pour demain, sera animée par un panel d’experts :
Mactar Sylla, président directeur général de MS Consulting et directeur général d’Africa Communications et Conseils, Christian Paradis, ministre du Développement international et de la francophonie du Canada, Clément Duhaime, administrateur de l’Oif, Sylvain Lafrance, directeur du Pôle Médias de Hec Montréal, et Marie-Christine Saragosse, présidente directrice générale de France médias monde.
Aussi, les conclusions de cette conférence apporteront-elles un contenu à la prochaine programmation quadriennale de l’Oif (2015-2018) qui sera adoptée lors du sommet de Dakar.
La première sélection des Trophées Francophones du Cinéma 2014 a retenu 22 longs métrages et cinq courts métrages. Ces productions seront projetées du 7 au 15 octobre prochain à l’Institut français de Dakar. Deux femmes représentent le Sénégal : les réalisatrices Dyana Gaye et Mati Diop. Les lauréats seront connus le 3 novembre.
Il y a une dizaine de jours, le 23 septembre pour être précis, les Trophées Francophones du Cinéma, pour l’année 2014, dévoilaient la liste des nominés. Ce, au cours d’une émission spéciale diffusée sur la chaîne TV5 Monde. C’est le jury de l’Académie francophone de Cinéma qui s’est chargé de cette sélection. On compte au total 22 longs métrages retenus, sur les 34 de départ. Les courts métrages passent, quant à eux, de 12 à 5. Ce sont ces mêmes films qui seront projetés à l’Institut Français de Dakar, du 7 au 15 octobre, donc dès mardi prochain. Les finalistes, africains pour l’essentiel, viennent de 16 pays différents parmi lesquels l’Algérie, la Tunisie et la République Démocratique du Congo, ou encore la Grèce, la Belgique et le Canada.
Le Sénégal, qui accueille cette projection de films, est lui aussi représenté. Deux films de chez nous ont été retenus. Des Etoiles, de la réalisatrice Dyana Gaye, est un long métrage de 88 minutes. Mille soleils, réalisé par Mati Diop, est un court métrage qui dure trois-quarts d’heure. Le premier film sera projeté le 7 octobre à 19 heures ; le second passera le 13 octobre à 21h30.
On retrouve Des Etoiles dans plusieurs catégories. Il s’agit, entre autres, du trophée de l’interprétation féminine pour Marième Demba Ly, et du second rôle masculin pour Souleymane Sèye Ndiaye. Pour ce même film, le scénario de Dyana Gaye et Cécile Vargaftig a lui aussi retenu l’attention du jury, idem pour les images d’Irina Lubtchansky. Avec Mille soleils, Mati Diop pourrait, quant à elle, remporter le trophée francophone du court métrage.
Avec 13 films différents, qui représentent sept pays, le continent africain a été nominé 22 fois. En Europe, c’est trois productions cinématographiques qui ont valu à la France sept nominations : Les garçons et Guillaume, à table ! Le passé, et Sur le chemin de l’école.
C’est à l’issue du second tour de vote que seront dévoilés les noms des dix lauréats. Comme pour la première sélection, les Trophées Francophones seront remis au cours d’une émission spéciale qui sera diffusée sur TV5 Monde le 3 novembre prochain, et animée par le Français Michel Drucker.
Pour le président d’ATFCiné (Association Trophées Francophones), Henry Welsh, «l’ensemble des nominations représente un palmarès éloquent et très diversifié qui témoigne de la richesse et de la créativité du cinéma francophone ».
On les imagine souvent la tête dans les nuages, comme occupés à faire quelques retouches au ciel, à coups de pinceau. Ils nous paraissent si lointains, si aériens… Les artistes partagent pourtant certaines de nos préoccupations. Comme nous, il leur arrive d’avoir des problèmes aussi concrets que l’achat d’un mouton pour la Tabaski, eux non plus n’y échappent pas. Nous sommes allés à la rencontre du céramiste Alpha Sow, pensionnaire du Village des Arts. En poussant la porte de son atelier, nous nous sommes introduits dans son quotidien et dans ses souvenirs, à quelques heures d’un voyage qui le mènera à Thiès, où il célèbrera, en famille, la Fête du Sacrifice.
Il faut bien reconnaître que Mamadou Guèye est un homme chanceux, privilégié. Il est de ceux-là à qui le céramiste Alpha Sow a ouvert les portes de son atelier, les mains sans doute encore pleines d’argile. La rencontre entre l’amateur d’art et l’artiste a quelque chose d’assez fortuit : l’un a entendu parler de l’autre et il est allé jusqu’à lui. Dans la matinée d’hier, c’est un homme «ravi, sans regrets» qui est reparti du Village des Arts, content de pouvoir enfin ramener à la maison trois pieds de lampe qui n’attendaient plus que leurs abat-jours, et qu’il a vu naître, grandir et prendre forme entre les doigts experts d’Alpha Sow. Le céramiste tenait à ce face à face avec cet homme qui, de son propre aveu, pourrait devenir un «client régulier», lui qui ne vient pourtant que pour la toute première fois. Le coup de foudre artistique ?
Entre les deux hommes, c’est une histoire de mains plus ou moins vides ou plus moins pleines : on donne et on reçoit en retour. Lorsque, dans son salon, Mamadou Guèye exhibera fièrement ses trois nouvelles venues, il songera sans doute à Alpha Sow, parti célébrer la fête de la Tabaski, avec sa famille à Thiès. Le céramiste n’achètera pas de mouton, pour lui tout au moins, car il en a déjà un. Mais, il en faut un aussi pour son jeune frère qui est aux Etats-Unis, sans compter les autres dépenses qui s’imposent à lui. On lui aurait demandé son avis, il aurait choisi une tout autre période pour ces réjouissances, entre les mois de janvier et de juin probablement, à l’heure où les touristes, européens pour la plupart, se bousculent encore à nos portes. Ceux-là sont ses principaux clients, sauf qu’en ce moment, il faut reconnaître qu’Ebola leur donne des sueurs froides. Autant dire que, pour lui, «la fête tombe assez mal cette année».
Alpha Sow est tout de même assez chanceux, puisqu’il ne vit pas que de la vente de ses œuvres. Il s’en sort aussi grâce à «des coups de gauche à droite» comme il dit. Tous les six mois par exemple, il reçoit deux groupes d’étudiants américains à qui il enseigne quelques tours de main dont il a le secret. Idem pour certains enseignants de l’Ecole Nationale des Arts (ENA) avec qui il partage son savoir. Pour «joindre les deux bouts, (il) dispense même des cours à des particuliers».
Le pensionnaire du Village des Arts se souvient qu’il y a quelques années, il lui est arrivé d’avoir peur à quelques jours de l’Aïd, peur de ne pas ramener à la maison une jolie bête cornue. Mais à chaque fois, il a eu le sentiment que du Ciel, on l’entendait : «Il suffisait parfois d’une petite commande qui changeait tout. Je suis intimement convaincu que ce n’est pas forcément parce que je suis un bon artiste. J’ai toujours senti la main, la présence de Dieu», raconte-t-il.
Le « royaume d’enfance »
Sur la route qui le mènera à Thiès, il n’y songera sans doute plus. Cette année, la fête sera belle, mais moins que celles de son enfance, les plus belles de sa vie. Ses parents étaient encore là, et Dieu sait s’il pouvait se montrer capricieux. Le jeune garçon de l’époque voulait tout :«des chaussures neuves, de beaux habits et une nouvelle coupe de cheveux». Mais à chacun son tour…chez le coiffeur. Car il y a deux ou trois jours, la plus jeune de ses enfants lui réclamait, au téléphone, de l’argent pour la tenue qu’elle mettra le jour de la fête. Avec le temps, le père de famille qu’il est devenu a perdu, avec regrets, l’insouciance de ses vertes années. A près de 70 ans-il fêtera son anniversaire le 29 octobre prochain-, et 51 ans de métier, Alpha Sow se contentera d’aller à la mosquée.
Ensuite, il tuera son mouton, que ses enfants dépèceront. Tout dans le symbole finalement, le partage et l’amour. Le lendemain, ils se retrouveront tous ensemble dans la demeure paternelle : les neveux et les oncles, les cousins et les cousines, les petits-enfants, les grands-parents…Pendant quelque temps, on ne lui rappellera pas sans cesse que c’est un artiste, mais lui n’oubliera pas. Il dit qu’ «on l’est toujours dans le sang». Il dit encore que «ce n’est pas un boubou que l’on porte et qu’on enlève aussitôt».
Pourtant, dans cette maison qui n’est pas la sienne, rien ne lui fera songer, physiquement, à son atelier du Village des Arts. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’y a pas caché d’œuvres d’art, du moins pas les siennes. Alpha Sow attendra d’être vraiment chez lui pour hanter les lieux.
Aussitôt après la fête, il rentrera : la nostalgie de ses vases, de ses statues et de ses récipients remplis d’argile peut-être…Et la peur de voir ses poches se vider. Entouré de ses objets fétiches, il pétrira la pâte vers neuf heures, mais sans se fixer d’horaire précis, s’inspirera de tout ce qui l’entoure, mettra facilement quinze jours à façonner un vase qu’il refusera ensuite de «brader à 50. 000 F.CFA». Naturellement, on frappera à sa porte. Comme si souvent, on lui dira combien ce qu’il fait est beau, on lui souhaitera même «bonne continuation, ce qui n’a jamais fait vivre un artiste».
Certains amateurs, comme Mamadou Guèye, se présenteront à lui, prêts à débourser plusieurs dizaines de milliers de francs, parce que «le beau n’a pas de prix, et (que) c’est un sacrifice que l’on fait au nom de l’art». Abraham, lui aussi, avait le sens du sacrifice.
RAPPEURS, GRAFFEURS, DJ, BREAKEURS DANS LE TEMPO DE L’INDUSTRIE CULTURELLE
POTENTIEL ECONOMIQUE DES CULTURES URBAINES ET APPUI DE L’ETAT
Le bon tempo, c’est la créativité, base de la valeur ajoutée. Mais les moyens manquent le plus pour prendre en charge deux autres piliers du développement des cultures urbaines : les infrastructures et les financements. Sur ce point, le génie des rappeurs, graffeurs, Dj, breakeurs requiert l’appui institutionnel de l’Etat. Un très fort plaidoyer a été lancé dans ce sens.
Ils débitent des paroles, dans un phrasé saccadé, sous le mode « Rap ». Ils dessinent, en mots et images, des messages de rue ou graffiti. Ils dansent ou font danser, en étant breakeurs ou disc-jockeys. Ils sont tout simplement les voix de la rue ou les promoteurs des cultures urbaines.
Sous la férule de Gacirah Diagne, présidente de l’Association Kaay Fecc et conseillère technique du ministre de la Culture et de la Communication, une rencontre entre ces artistes du mouvement hip hop s’est tenue à la Maison de la culture Douta Seck, avant-hier.
L’objectif était de discuter sur l’apport des cul- tures urbaines dans le développement du pays. Au finish, une préoccupation est partagée : l’Etat doit davantage soutenir ces acteurs économiques venus des régions de l’intérieur, mais également des différentes composantes de la culture urbaine. Rappeurs, graffeurs, Dj, breakeurs ont échangé, pendant plus de trois heures, sur leur activité. Dans les débats, la question de la barrière linguistique a été abordée.
Elle est identifiée comme un facteur de blocage pour l’exportation de ce hip hop typiquement sénégalais. Toutefois, objecte l’artiste Keyti (un ancien de Pee Froiss et de Rap’Adio), il serait assez réducteur de centrer le débat sur la musique et la langue.
A son avis, la culture urbaine est assez vaste ; on y retrouve plusieurs expressions. Il invite à prendre en compte la dimension économique de ces modes d’expression culturelle. « Certains ne comprennent pas que nous parvenions à vivre de notre art », dit-il.
Le défi de la compétitivité
Les opportunités sont réelles, assure-t-il, en parlant de l’économie des cultures urbaines. Le problème se trouve dans l’exploitation bénéfique de ce potentiel : « Des structures sont là, mais le seul hic est qu’elles ne sont pas encore compétitives ».
Sur cette lancée, le modérateur Ibrahima Wade, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), a soutenu que l’Etat ne s’est pas encore occupé de l’entreprise culturelle comme une structure économique. À son avis, « l’autorité la voit toujours comme une entité qui ne doit évoluer que dans le volet culturel, avec aucun apport au développement ».
Dans les échanges, l’appel à un appui plus important de l’Etat a fait l’unanimité chez les acteurs des cultures urbaines venus de Dakar, Saint- Louis, Ziguinchor, Kaolack, Fatick et Tamba. Cette contribution des pouvoirs publics est, à la fois, une marque d’attention pour leur mouvement et une incitation à contribuer au développement économique du pays.
Enfin, cet appui institutionnel permettra de surmonter des problèmes qui ont pour noms financements et infrastructures, pense Amadou Fall Bâ, d’Africulturban. C’est le nœud du problème. « On ne va pas demander à des footballeurs de construire des stades. Loin de là ! C’est valable pour les acteurs de la culture. L’Etat doit travailler à mettre en place des structures capables de les accueillir », analyse-t-il.
Marketing culturel et management
En plus, évoque Amadou Fall Bâ, il faut un souffle nouveau, car, après « 25 ans (le début du développement du hip-hop au Sénégal, ndlr), il est temps que les artistes évoluent au rythme de la société en proposant un travail fouillé ». Les structures existent de manière embryonnaire, pense M. Bâ.
Pour monter en puissance et créer de la valeur ajoutée, il estime que les acteurs doivent davantage travailler, disposer de ressources humaines de qualité et gérer convenablement les structures mises en place. La recherche de la qualité nécessite donc une mise à niveau : « les différents artistes doivent se former dans le marketing culturel et même dans l’administration de ces types de société ».
L’initiatrice de cette rencontre, Mme Gacirah Diagne, a, quant à elle, salué ce rendez-vous qui permet aux acteurs de se rencontrer et d’échanger. Pour elle, la responsabilité du développement des cultures urbaines est partagée.
L’Etat, pense-t-elle, doit faire son travail en mettant en place des infrastructures. Les acteurs ont le devoir de bien travailler afin de rendre rentables leurs activités.
Et Mme Gacirah Diagne de soutenir que « la culture urbaine, comme activité économique, apporte, sans conteste, quelque chose au développement du pays, mais il est difficilement quantifiable et pour y arriver, il y a un travail de documentation à faire ».
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MARÉMA FALL, LA PREMIÈRE CHANTEUSE SÉNÉGALAISE NOMINÉE
A peine sortie de l’anonymat, voilà que Maréma Fall est propulsée sur la scène musicale africaine et pourrait bientôt accéder à un niveau international. Elle est l’une des dix finalistes du prix découvertes RFI 2014.
Après Didier Awadi et Naby Ibrahima Condé, Maréma Fall pourrait être le prix découvertes RFI 2014. Elle fait partie des 10 artistes africains choisis par le jury du concours pour la présente édition. Ce qui fait d’elle la première chanteuse sénégalaise à être nominée à ce concours.
"C’est un grand plaisir pour moi de faire partie des candidats de cette année et de pouvoir ainsi représenter le Sénégal", a-t-elle confiée à EnQuête au cours d’un entretien. Ancienne choriste, Maréma Fall travaille aujourd’hui avec le talentueux guitariste et ancien chef d’orchestre d’Alpha Blondy, Mao Otayeck.
Une collaboration qui a commencé à porter ses fruits avec cette nomination mais également avec celle au African Music Awards organisé au Nigeria. Pourtant, Maréma n’a qu’un single "femme d’affaires" actuellement connu des Sénégalais. Même si un autre de ses titres est proposé sur le site de RFI et mis en compétition, "bayo bay". En dépit de ce handicap, ses compatriotes lui reconnaissent son talent.
En plus de Mao Otayeck, la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour a déjà fait des critiques positives sur la voix et la musique de celle qui a tout aujourd’hui pour être le nouveau phénomène de la musique sénégalaise. En plus d’une belle présence scénique que peuvent confirmer ceux qui l’ont déjà vue à l’œuvre, cette chanteuse née dans la banlieue dakaroise est dotée d’une belle voix et ô combien puissante. A cela s’ajoute un look particulier avec sa coiffure atypique. Sa musique l’est tout autant.
Bercée dans son enfance par des tubes de Tracy Chapman, cette ancienne pensionnaire de l’école de musique de la maison de la culture Douta Seck propose une musique très variée allant naturellement du folk acoustique aux beats hip-hop, en passant par les sonorités traditionnelles sénégalaises. C’est le cas dans "femme d’affaires" qui est un mélange de hip-hop et de musique traditionnelle à travers la présence du xalam.
Pour la potentielle héritière de Smarty, cette variété notée dans sa musique pourrait constituer son atout face aux autres candidats du concours. "Je pense avoir des chances de remporter ce prix-là. Ma musique est non seulement internationale mais elle a une particularité : on y retrouve du traditionnel, du pop et autres", a-t-elle assuré.
Cependant, il faut également à la candidate sénégalaise le soutien des internautes. Ces derniers doivent massivement aller voter sur www.rfi.fr avant le 30 octobre afin qu’elle puisse être consacrée.